Voici une sélection, ce 5 mars 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> [Lettre de candidature]
Mes chers compatriotes,
Depuis cinq ans, nous avons traversé ensemble nombre d'épreuves. Terrorisme,
pandémie, retour de la violence, guerre en Europe : rarement, la France
avait été confrontée à une telle accumulation de crises. Nous avons fait face
avec dignité et fraternité.
Nous avons tenu bon sans jamais renoncer à agir. Grâce aux réformes menées,
notre industrie a pour la première fois recréé des emplois et le chômage a
atteint son plus bas niveau depuis quinze ans. Grâce au travail de tous, nous
avons pu investir dans nos hôpitaux et notre recherche, renforcer nos armées,
recruter policiers, gendarmes, magistrats et enseignants, réduire notre
dépendance aux énergies fossiles, continuer à moderniser notre agriculture.
Grâce à nos efforts, nous avons, avant la pandémie, réduit nos déficits et,
tout au long du quinquennat, baissé les impôts de manière inédite. Tout cela
nous a permis d'être crédibles et de convaincre nos principaux voisins de
commencer à bâtir une Europe-puissance, capable de se défendre et de peser sur
le cours de l'Histoire.
Nous n'avons pas tout réussi. Il est des choix qu'avec l'expérience acquise
auprès de vous je ferais sans doute différemment. Mais les transformations
engagées durant ce mandat ont permis à nombre de nos compatriotes de vivre
mieux, à la France de gagner en indépendance. Et les crises que nous traversons
depuis deux ans montrent que c'est bien ce chemin qui doit être poursuivi.
Nous connaissons des bouleversements d'une rapidité inouïe : menace sur
nos démocraties, montée des inégalités, changement climatique, transition
démographique, transformations technologiques. Ne nous trompons pas : nous
ne répondrons pas à ces défis en choisissant le repli ou en cultivant la
nostalgie. C'est en regardant avec humilité et lucidité le présent, en ne
cédant rien de l'audace, de la volonté et de notre goût de l'avenir que nous
réussirons. L'enjeu est de bâtir la France de nos enfants, pas de ressasser la
France de notre enfance.
Voilà pourquoi je sollicite votre confiance pour un nouveau mandat de Président
de la République. Je suis candidat pour inventer avec vous, face aux défis du
siècle, une réponse française et européenne singulière. Je suis candidat pour défendre
nos valeurs que les dérèglements du monde menacent. Je suis candidat pour
continuer de préparer l'avenir de nos enfants et de nos petits-enfants. Pour
nous permettre aujourd'hui comme demain de décider pour nous-mêmes.
Il n'y a pas d'indépendance sans force économique. Il nous faudra donc
travailler plus et poursuivre la baisse des impôts pesant sur le travail et la
production. Pour ne pas nous laisser imposer par d'autres les technologies qui
rythmeront demain notre quotidien, il nous faudra aussi continuer d'investir
dans notre innovation et notre recherche afin de placer la France en tête dans
les secteurs qui, comme les énergies renouvelables, le nucléaire, les
batteries, l'agriculture, le numérique, ou le spatial feront le futur et nous
permettront de devenir une grande Nation écologique, celle qui la première sera
sortie de la dépendance au gaz, au pétrole et au charbon.
C'est à la condition de cette reconquête productive par le travail que nous
pourrons préserver et même améliorer ce modèle social auquel nous tenons tant
et qui a fait ses preuves.
Nous lutterons contre les inégalités, non pas tant en cherchant à les corriger
toujours trop tard qu'en nous y attaquant à la racine. Nous ferons en sorte que
tous les enfants de France aient les mêmes chances, que la méritocratie
républicaine redevienne une promesse pour chacun. Pour cela, la priorité sera
donnée à l'école et à nos enseignants, qui seront plus libres, plus respectés
et mieux rémunérés.
Nous investirons pour permettre à chacun de vivre le grand âge à domicile tant
qu'il le peut, pour rendre les maisons de retraite plus humaines. Nous
poursuivrons sans relâche notre travail pour l'inclusion de nos compatriotes en
situation de handicap. En matière de santé, nous opérerons la révolution de la
prévention et ferons reculer les déserts médicaux.
La force de notre modèle social est là : dans cet investissement dans
l'humain tout au long de la vie, qui donne confiance aux familles et a fait de
la France l'un des pays d'Europe à la plus forte natalité.
Défendre notre singularité française implique enfin de promouvoir une certaine
manière d'être au monde. Un art de vivre millénaire, enraciné dans chaque
région, chaque canton, chaque ville et chaque village que ce soit en métropole
ou dans nos outre-mer. Une histoire, une langue, une culture que lorsque l'on
est Français, on se doit de connaître, d'aimer, de partager. Une citoyenneté,
qui ne repose pas seulement sur des droits, mais sur des devoirs et un
engagement de chaque jour. Parce que le respect des lois n'est pas négociable,
nous poursuivrons l'investissement dans nos forces de sécurité et notre
justice. Nous encouragerons l'engagement avec une ambition simple : former
non pas seulement des individus et des consommateurs, mais des citoyens. Faire
des républicains.
Tout au long de mon mandat, j'ai vu partout un esprit de résistance à toute
épreuve, une volonté d'engagement remarquable, une inlassable envie de bâtir.
Je l'ai retrouvée dans notre pays mais aussi en allant à la rencontre de nos
compatriotes vivant à l'étranger. En chaque lieu, j'ai perçu le désir de
prendre part à cette belle et grande aventure collective qui s'appelle la
France.
C'est pourquoi le moment électoral qui s'ouvre est si important. Cette élection
présidentielle déterminera les directions que le pays se donne à lui-même pour
les cinq années à venir et bien au-delà. Bien sûr, je ne pourrai pas mener
campagne comme je l'aurais souhaité en raison du contexte. Mais avec clarté et
engagement j'expliquerai notre projet, notre volonté de continuer à faire
avancer notre pays avec chacun d'entre vous.
Ensemble, nous pouvons faire de ces temps de crises le point de départ d'une
nouvelle époque française et européenne.
Avec vous. Pour vous. Pour nous tous.
Vive la République !
Vive la France !
> [Message aux adhérents de LaREM]
Chers amis,
Vous l’avez vu, j’ai écrit aux Français ce jour pour solliciter leur confiance
pour un nouveau mandat comme Président de la République.
Si je me suis porté candidat c’est pour une raison simple : j’ai la conviction
que je peux être utile dans les cinq ans à venir.
Le contexte international, marqué par la guerre en Europe, ne me permettra pas
hélas, de faire campagne comme je l’aurais souhaité.
Que vous soyez militants de la première heure ou que vous ayez rejoint
récemment les mouvements de la Majorité présidentielle, votre engagement est
donc plus précieux que jamais pour porter notre bilan et notre projet dans
chaque village, chaque ville. Auprès de chaque Français.
Ce qui se joue avec cette élection présidentielle n’est pas la victoire d’un
camp ou d’un parti. C’est le destin d’un pays qui, dans ces temps troubles,
doit continuer de renforcer son indépendance et d’agir pour bâtir une
Europe-puissance, capable de peser sur le cours du monde. C’est l’avenir de nos
enfants et de nos petits-enfants et c’est pour cela que nous donnerons la
priorité à l’éducation.
Nous avons 37 jours. 37 jours pour porter nos propositions. 37 jours pour
défendre notre vision de la France et de l’Europe. 37 jours pour convaincre.
Soyez engagés, fiers de ce que nous sommes, mobilisés pour faire gagner la
France, l’Europe et nos valeurs de démocratie, d’indépendance et de progrès.
Nous pouvons faire de ces temps de crise le point de départ d’une nouvelle
époque française et européenne. Avec vous. Je compte sur vous, militants de
l’idéal, pour être au rendez-vous de ce moment d’Histoire.
> J'ai échangé ce matin [3 mars] avec le Président Poutine. Cesser ses attaques contre l'Ukraine, à ce stade, il le refuse. Maintenir le dialogue pour éviter des drames humains est absolument nécessaire. Je poursuivrai mes efforts et les contacts. Il nous faut éviter le pire. Dialoguer pour protéger les populations, pour obtenir des gestes qui éviteront des drames humains, pour mettre un terme à cette guerre : voilà le sens de mon engagement aux côtés du Président Zelensky et de la communauté internationale. Ma détermination est et restera totale.
> À Saint-Pétersbourg en 2018, j'ai rencontré Alexandre Tcherkassov, un grand défenseur des droits humains. Son ONG, Memorial, a été dissoute par les autorités russes fin 2021. Par téléphone, alors même que ses locaux étaient perquisitionnés, je lui ai réaffirmé tout mon soutien.
> Dans ses livres, dans ses combats, Svetlana Alexievitch rassemble les mémoires des peuples russe, biélorusse et ukrainien. Ce matin, je lui ai dit mon admiration. En ces temps si sombres, l’humanisme européen est notre seule aspiration. Cet humanisme, portons-le haut et fort.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Jean Castex (Premier
ministre)
> [Déclaration au centre de crise et de soutien
du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères] Ma présence est de dire à toutes et à tous, tous les
ministères qui sont mobilisés, tous les services sur le terrain ou ici à Paris,
à la fois ma grande reconnaissance et aussi la pleine conscience que nous
sommes installés dans une crise grave et durable et il va falloir que nous
tenions comme nous l’avons fait et continuons de le faire pour la crise
sanitaire.
> Fidèle à son Histoire et ses valeurs, la France mettra tout en œuvre pour accueillir celles et ceux qui fuient la guerre déclarée en Ukraine. Elle le fera en parfaite coordination avec les pays de l'Union européenne. C'est notre devoir et notre honneur.
> [Covid19] Nous entrons dans une
nouvelle phase d'allègement des mesures sanitaires. Le 14 mars :
- le pass vaccinal sera suspendu partout où il s'appliquait
- l'obligation du port du masque sera levée partout, y compris les classes,
sauf dans les transports collectifs.
Le pass sanitaire restera lui en vigueur, sauf urgence, à l'entrée des
hôpitaux, des maisons de retraite ou encore des établissements pour adultes
handicapés.
> Développer l'insertion par l'activité économique : voilà un levier essentiel pour renforcer nos solidarités.
Jean-Yves Le Drian
(ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
> A Bruxelles, à l'UE, à l'OTAN et au G7, je
constate l'unité déterminée de tous nos alliés et partenaires. Dans cette
bascule historique, nous répondons ensemble à toutes les conséquences
stratégiques, humanitaires et économiques de cette guerre décidée par la
Russie.
> A la demande du Président Emmanuel Macron, j’ai confirmé à la Présidente de Moldavie, Maia Sandu, que nous intensifierons notre appui économique, humanitaire et énergétique face aux conséquences de la guerre d’Ukraine. Nous soutenons son ambition de réforme et de modernisation.
> J'apporte notre plein soutien à Rafael Mariano Grossi et à l’IAEA [Agence internationale de l’énergie atomique] dans leurs initiatives de suivi de la situation des installations nucléaires civiles ukrainiennes. Les bombardements [russes] qui ont touché la centrale de Zaporijia [en Ukraine] sont dangereux et inacceptables.
Barbara Pompili
(ministre de la Transition écologique)
> Nous ne vivons pas dans un vase clos. La guerre
aura des conséquences économiques pour la France. Nous préparons un plan de
résilience pour protéger les Français et assurer nos approvisionnements.
Au-delà, c’est de notre dépendance aux énergies fossiles dont il faut sortir.
> [Hausse des prix des carburants] Tous ceux qui vont être touchés par cette hausse des prix, nous sommes en train de mettre en place un dispositif pour les protéger. Mais attention, cette guerre ne va pas être indolore.
> Selon l'Agence internationale de l’énergie atomique, l'incendie qui a touché cette nuit la centrale de Zaporizhzhia en Ukraine est maitrisé. La cellule de crise de l’ASN est activée. Aucune évolution de la radioactivité n’a été signalée. Plus que jamais, la seule issue souhaitable est la désescalade.
> Inondations, sécheresses… La moitié de l'humanité vit déjà dans des zones très exposées aux effets du dérèglement climatique. Merci aux équipes du GIEC de m'avoir remis leur rapport, qui souligne plus que jamais le besoin d’accélérer nos politiques d’adaptation.
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
> Le projet porté par le président depuis 2017 et
pour l’avenir a en son cœur de permettre: -à chacun de maîtriser sa vie, par
l’éducation et le travail. -à notre pays de maîtriser son destin collectif par
la souveraineté, par l’économie et la défense en particulier.
> En 5 ans, des réformes profondes ont eu lieu pour le progrès de notre éducation. Pour hausser le niveau et réduire les inégalités. Le niveau, comme l’attestent les évaluations nationales, s’est amélioré en français et en mathématiques à l’école primaire. Le lycée est modernisé.
> La fin du port du masque en classe à partir du 14 mars sera une belle amélioration de la vie quotidienne pour les élèves, les professeurs et les personnels.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
> Nos agriculteurs sont parmi les plus touchés
par la crise ukrainienne notamment avec la forte augmentation des prix de
l’énergie. Nous travaillons avec eux pour définir les entreprises les plus
touchées et apporter une aide ciblée.
Florence Parly
(ministre des Armées)
> Si la Russie attaque, elle trouvera des alliés
unis.
> L’espace, nouveau champ de conflictualités, est une de nos priorités pour renforcer l’autonomie stratégique de l’Union européenne. Pour développer notre faculté à nous coordonner dans l’espace, pour qu'il soit utilisé de manière pacifique et dans le respect du droit international, pour nous donner les moyens de préserver les intérêts de l’UE, nous élaborons une stratégie de défense spatiale européenne.
Gérald Darmanin
(ministre de l'Intérieur)
> L’Union européenne continuera à tout faire pour
aider l’Ukraine et les victimes de la guerre.
Sébastien Lecornu
(ministre des Outre-mer)
> [Présidentielle] Le temps démocratique doit avoir lieu et le débat a
déjà commencé. Je remarque que les opposants ne se privent pas d’apporter
depuis des mois des commentaires sur le bilan du président ou de formaliser des
propositions, et c’est bien légitime. Est-ce que ce sera une campagne classique
pour un chef d’État en exercice? Non. Car ce n’est jamais neutre d’être
président de la République et candidat.
Les précédents le prouvent. Par définition, cela donne toujours une campagne
dépendante. Dépendante du contexte, d’éléments endogènes ou exogènes, des
affaires de l’État, et, dans ce cas précis, dépendante d’une guerre et toujours
un peu de la crise sanitaire. Pour autant, dire qu’il n’y aurait pas de débat
démocratique est faux, alors qu’il n’y a jamais eu autant d’émissions dédiées à
la campagne dans les médias. Le temps viendra où Emmanuel Macron, en tant que
candidat, déclinera son projet pour un second quinquennat. Mais oui, compte
tenu du contexte, ce sera en quelque sorte une «drôle de campagne».
> [Présidentielle] Dans ce
moment particulier -et dire que certains commentateurs prétendaient que la
politique étrangère n’intéressait plus les Français!- le sujet de la place de
la France en Europe et dans le monde sera naturellement central. Emmanuel
Macron s’est beaucoup engagé, notamment sur l’autonomie stratégique de l’Union
européenne. Parfois il a été moqué, beaucoup ont considéré que c’était
théorique, lointain pour les uns ou pire, inutile ou contre productif pour les
autres. La guerre en Ukraine vient nous prouver qu’il a eu raison de travailler
avec nos partenaires européens pour faire de l’Europe une véritable puissance.
Ce qui a été fait sous ce quinquennat pour les Armées, avec notamment une loi
de programmation militaire pour un montant sans précédent de 9 milliards
d’euros, trouve à l’aune de cette crise un sens nouveau et permet à la France
de conserver une forte capacité de projection militaire par ces temps troublés.
Pour le reste, nous avons démarré ce quinquennat avec la volonté de libérer
fortement notre société, notamment sur les questions économiques et d’emploi.
Nous le terminerons plus que jamais avec les crises traversées par la volonté
de protéger. Est-ce que le travail est pour autant terminé sur le «libérer»? De
toute évidence, la réponse est non.
Il nous reste des chantiers à mener sur notre modèle productif, notre capacité
à créer de la richesse économique et donc de l’emploi. C’est aussi vrai des
questions écologiques, énergétiques et agricoles où nous devons réaffirmer une
véritable souveraineté. C’est la logique du plan stratégique France 2030 voulu
par le président. Nous devrons apporter aussi des réponses nouvelles en matière
d’éducation et de protection des plus fragiles.
Celles et ceux qui disent que c’est une campagne pour rien - soit parce qu’ils se réjouiraient d’une éventuelle victoire avant d’avoir livré bataille, soit parce qu’ils voudraient déjà faire le procès d’une victoire par défaut, donc presque illégitime, se trompent.
> [Présidentielle] Rien n’est fait jusqu’au dernier bulletin, de la dernière urne, du dernier bureau de vote, de la dernière commune! C’est le propre même de l’élection. Toutes celles et ceux qui disent que c’est une campagne pour rien - soit parce qu’ils se réjouiraient d’une éventuelle victoire avant d’avoir livré bataille, soit parce qu’ils voudraient déjà faire le procès d’une victoire par défaut, donc presque illégitime, se trompent. Penser que l’on va confisquer le rendez-vous présidentiel aux Français relève de la pure illusion, il faut faire preuve d’humilité.
> [Adversaire le plus dangereux pour Emmanuel Macron au
second tour] Soyons prudents et humbles dans ce
genre d’exercice. À première vue, au sens sondagier, c’est la candidate
qui a le moins d’écart dans les études d’opinion, c’est donc Marine Le Pen. Sa
communication plus policée qu’autrefois sur la forme, et son programme toujours
aussi démagogique sur le fond, doit nous rendre vigilant et nous mobiliser plus
que jamais. Au sens tactique je pense qu’Éric Zemmour représente lui aussi un danger
mais d’une autre nature, davantage pour le moyen et long terme. Il est la
grande confusion, la grande ambiguïté et le grand mensonge.
Un homme qui sous-entend que Pétain et De Gaulle c’est pareil, que résister ou
collaborer c’est pareil, que l’OAS ou De Gaulle c’est pareil. Il ressuscite une
droite qui a toujours été tenue en minorité depuis le début de la Ve
République, du Général de Gaulle à Nicolas Sarkozy. Une droite
contre-révolutionnaire au sens où René Rémond classait ses célèbres «trois
droites».
La droite qui joue davantage sur les peurs du pays que sur ses perspectives,
qui préfère convoquer l’histoire en la façonnant à sa façon que de prendre le
risque de l’avenir. Heureusement -si j’ose dire!-, son pseudo non-alignement au
plan international et son discours sur l’indépendance nationale ont fait long
feu puisque les masques tombent et les Français découvrent sa totale
compromission avec le pouvoir de Vladimir Poutine. Il n’en demeure pas moins
que certains peuvent tomber dans ce piège et d’ailleurs certains leaders LR l’y
aident.
>[Présidentielle] La
pré-campagne existe et la campagne a été lancée bien avant la déclaration
d’Emmanuel Macron! Il y a une vie politique depuis septembre, mais elle est, il
est vrai, trop politicienne pour toucher le cœur des Français. Il y a eu des
Congrès, un candidat est apparu en créant une formation politique de toutes
pièces, il y a eu des rebondissements à gauche, dignes de Vaudeville avec des
retours inattendus puis avortés. Ce qui
est frappant, c’est que les oppositions n’ont pas travaillé le fond, les idées,
le sens profond qu’ils veulent incarner pour le pays et nos concitoyens. Les
questions de personnes dominent. Moyennant quoi, le lendemain du Congrès des
LR, Valérie Pécresse n’a pas tranché la ligne et s’est contentée de faire une
grande addition sans fond de tous les programmes des différents candidats, ce
qui n’a pas manqué d’être visible avec ses allers-retours sur le
“grand-remplacement”, qui a donné lieu à des interrogations légitimes sur les
valeurs.
Sur le plan idéologique, la pré-campagne est atone. Éric Zemmour en cela,
lui, a su créer un élan même s’il avance masqué comme je l’indiquais plus haut.
Il ne dit pas franchement qui il est, ce qui fait de lui un adversaire
pernicieux. Néanmoins, il est mono-sujet. Sur le pouvoir d’achat, le travail,
la production, l’emploi et les politiques sociales, il est fragile. Sa
candidature est finalement très incomplète.
Enfin, Marine Le Pen n’en finit pas de subir; subir l’héritage paternel dont
elle cherche à s’éloigner et qu’elle rattrape, subir les défections en tous
genres de ses fidèles, subir ses campagnes précédentes ratées par manque de
rigueur. Mais au fond, s’il fallait résumer, tous ces candidats ont fait preuve
de paresse intellectuelle et ont fait le simple pari de «l’anti-Macron»
primaire. C’est un peu court...
Eric Dupond-Moretti
(Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
> [Union européenne] Nous avons trouvé un large
accord pour ne plus traiter les demandes de coopération judiciaire pénale, en
matière d'entraide et d'extradition, provenant de Russie et de Biélorussie.
Julien Denormandie
(ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
> On doit avoir une vision #politique c'est la souveraineté alimentaire!
L'Europe doit renforcer cette souveraineté, elle a une responsabilité
#nourricière vis à vis de ses partenaires.
> L'action que je mène depuis 2 ans est d'avoir toujours cette souveraineté en terme d'accès à la matière, ce qui n'est pas le cas pr un certain nombre de pays du pourtour méditerranéen et de certain pays
Amélie de Montchalin
(ministre de la Transformation et de la fonction publique)
> Avec clarté et engagement, Emmanuel Macron expliquera notre
projet, notre volonté de continuer à faire avancer notre pays avec chacun
d’entre vous. Et je serai à ses côtés dans ce débat démocratique essentiel pour
l’avenir de la France.
> À l’insoutenable peine de la perte d’un enfant, ou d’un proche, ne doivent pas s’ajouter des préoccupations administratives. Nous simplifions les démarches des familles endeuillées pour mieux les accompagner : un seul interlocuteur, une seule déclaration.
Elisabeth Moreno
(ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité
et de l'égalité des chances)
> « L’enjeu est de bâtir la France de nos
enfants, pas de ressasser la France de notre enfance. » En cette période
tourmentée que vivent l'Europe et le monde, je serai plus que jamais aux côtés
d'Emmanuel Macron dans
cette campagne.
Franck Riester
(ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
> Les tensions actuelles nous le rappellent
brutalement, nous devons bâtir l’autonomie stratégique européenne. La politique
commerciale en est un pilier. C’est une priorité de la présidence française de
l’UE ;
> « Ensemble, nous pouvons faire de ces temps de crises le point de départ d’une nouvelle époque française et européenne. » Ensemble, aux côtés d’Emmanuel Macron nous prendrons part « à cette belle et grande aventure collective qui s’appelle la France ».
Emmanuelle Wargon
(ministre chargée du Logement)
> « La force de notre modèle social est là :
dans cet investissement dans l’humain tout au long de la vie, qui donne
confiance aux familles. » Une lettre aux Français, Pour la social-démocratie.
Pour 5 ans de plus. Avec Emmanuel Macron.
Olivier Dussopt
(ministre chargé des Comptes publics)
> De 2017 à 2020, nous avons limité
l'augmentation des dépenses de l'Etat : nous sommes le premier gouvernement à
avoir tenu la règle des 3%, à avoir stabilisé le niveau de la dette et à avoir
baissé les impôts.
> Nous maintenons notre prévision de croissance car nous ne savons pas encore mesurer exactement les conséquences de cette crise sur la croissance.
> A l'heure où nous parlons, quatre paquets de sanctions ont été décidés au sein de l'Union européenne. Si la situation exige que nous élargissions le champ des personnes sanctionnées, cela relève de l'Union européenne et des chefs d'Etat.
> Il y a toujours une possibilité de contre-sanctions. (…) Nous travaillons à un plan de résilience économique et social pour accompagner les entreprises qui sont concernées par les sanctions et d'éventuelles contre-sanctions.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
> 16 États-membres ont déjà signé le manifeste
pour le lancement de la coopération européenne sur la santé. La France a
sécurisé un financement de 1,5Md€ à cet effet.
Clément Beaune
(secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
> Tous ceux qui pensaient que l’Union européenne
se diviserait face aux crises se sont trompés. Notre unité entre les 27 est
forte, notre position à l’égard de la Russie ferme, notre solidarité avec
l’Ukraine totale.
► Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
> À l’école comme dans les entreprises, l’inclusion est notre priorité.
Nous constatons des progrès : le chômage des personnes en situation de handicap
est tombé de 19 à 14 % notamment grâce aux CDD tremplins, aux entreprises
adaptées, à l’accompagnement, au Duo Day…
► Haut-commissariat au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du
Mouvement démocrate)
> [Présidentielle] Pourquoi élit-on un président ? Pas pour être un
joyeux chef de bande, pas pour être seulement une figure de l'actualité,
représenter la France à l'étranger. Non, on élit un Président de la République
pour qu’il puisse faire face aux plus grands défis et aux plus graves risques. On
l’élit pour qu’il puisse, au nom du pays, jouer le rôle de protection et
d'entraînement qui doit être le sien et tous les Français - ceux qui sont pour
lui naturellement et ceux qui étaient contre - découvrent que cet homme a la
dimension de la fonction.
> Si l’on vous disait il y a 5 ans qu'on allait supprimer
la taxe d'habitation, si on vous disait il y a 5 ans qu'on allait mettre la
retenue à la source sur l'impôt sur le revenu, tout le monde considérait que
c’était impossible.
Jamais depuis 15 ans, et notamment pas depuis que Valérie Pécresse était aux
responsabilités, jamais il n'y a eu autant d'entreprises créées, jamais il n'y
a eu autant d'emplois créés, jamais le chômage n'a été aussi bas depuis 15 ans
et jamais le chômage des jeunes depuis 40 ans… 40 ans ! Jamais
l'apprentissage n'a attiré autant de jeunes : 700 000 cette année.
> [Parrainage de Marine Le Pen] J'ai choisi et je choisirai de défendre la démocratie chaque fois qu'il y a risque et le risque qu'un candidat, une candidate de premier plan ne soit pas présente dans cette élection était, pour moi, un risque inacceptable. J'ai donc pris mes responsabilités.
> [Guerre de Poutine en Ukraine] Où s'arrête la folie de
Poutine ? Parce qu’évidemment il est la proie ou il se laisse entraîner
par un déséquilibre personnel. C'est la première fois depuis trois-quarts de
siècle qu'un État, de surcroît européen, attaque un pays indépendant qui ne lui
a rien fait, pas un incident de frontière, pas un coup de feu, pas la moindre
anicroche ni mise en cause.
Cela ne s'est jamais produit dans notre histoire et vous voyez bien de quelle
folie il s'agit. Poutine poursuit un fantasme qui est un fantasme d'intégrisme
nationaliste. Il veut reconstituer l'ancienne Russie en sacrifiant la liberté,
l'indépendance et la démocratie.
> [Guerre de Poutine en Ukraine] Pour moi, Poutine ne sacrifie pas seulement le peuple ukrainien et la démocratie ukrainienne ni la démocratie en Europe, mais il sacrifie son propre peuple parce qu’au bout du chemin, qu'est-ce qu’il y a ? Il y a des souffrances pour le peuple russe, il y a des atteintes profondes à son économie, à ses exportations, à son équilibre budgétaire et monétaire et donc, la victime de Poutine dans un premier temps, après les Ukrainiens, c'est le peuple russe et, dans un second temps, je crois qu'il sera lui-même victime de sa propre dérive.
> [Guerre de Poutine en Ukraine] Il y a beaucoup de gens qui voudraient nous entraîner à des sentiments de résignation, de fatalisme, de défaite en quelque sorte. Ce n'est pas mon point de vue. Il nous reste à multiplier les pressions. Vous croyez qu'aujourd'hui en Russie, il n'y a pas des gens puissants qui commencent à s'inquiéter de la manière dont leur président les conduit ?
> [Guerre de Poutine en Ukraine] Je ne crois pas une seconde que le peuple ukrainien va se laisser humilier sans rien faire au cours du temps. L'idée que parce qu’on gagnerait, parce que ce n'est pas encore fait, l'appareil militaire russe connaît aujourd'hui comme vous savez beaucoup de limites et j'ai été absolument stupéfait lorsque le président ukrainien Zelensky a annoncé qu'il y avait 6000 morts russes. D'abord, j'ai cru qu'il exagérait que c'était de la communication de guerre, et puis vous avez vu comme moi, lorsque Poutine est intervenu avant-hier après-midi à la télévision devant son peuple, qu'est-ce qu'il a dit ? Il a commencé par présenter des excuses aux mères des soldats qui étaient morts et il a respecté une minute de… Enfin, il a imposé une minute de silence, ce qui veut dire qu'il y a en effet beaucoup de morts russes et donc ce sont des victimes de Poutine.
> [Guerre de Poutine en Ukraine] Moi, je crois que Poutine a perdu beaucoup plus que cela, je pense qu'il a perdu sa place dans le concert des nations et pour longtemps et, à mon avis, à jamais.
> Le problème de l’histoire, quand on est en train de la vivre, c'est que l'on ne voit pas bien quelle direction elle va prendre. Ce que je crois, c'est qu'au XXIe siècle, dans les années que nous vivons, des réseaux sociaux de l'info en continu, du numérique partout, il n'est pas possible de faire croire à un peuple que l'on gagne quand on perd. Il n'est pas possible de faire croire à un peuple que c'est une guerre justifiée alors qu’il n'y a aucune raison, pas la moindre, pas le moindre prétexte dont on puisse se saisir pour faire la guerre à l'Ukraine. Je pense qu'au bout de chemin là il y a la déconsidération absolue, et le mot est vraiment très faible, de Poutine et, au bout du compte, c'est lui qui sera responsable devant son peuple, ce qui est important. On a connu des guerres dans lesquelles les peuples étaient derrière les dirigeants, mais dans une guerre comme celle-là, ce n'est pas possible, ils sont peu informés et, en tout cas, ils ne peuvent pas être solidaires.
> [Emmanuel Macron] Je pense que cet homme jeune, parce qu'il est très jeune - on l'oublie toujours, d'abord parce que ses traits ont naturellement mûri et qu'il a traversé les crises, y compris dans sa sensibilité - cet homme jeune, pendant 5 ans, il a mesuré un certain nombre de faiblesses du pays et son obsession, je crois qu'on peut le dire aujourd'hui, c'est précisément que les 5 ans qui viennent servent à corriger ces faiblesses-là. Des faiblesses du pays en matière d'éducation, faiblesses du pays en matière de production, faiblesses du pays en matière de contrat social, les fractures du pays et les faiblesses du pays en matière démocratique…
> Il n'y a pas si longtemps, les candidats de l'opposition disaient : « mais pourquoi est-ce qu’il assume la présidence de l'Union Européenne, il aurait dû la reporter après les élections. » Qu'est-ce qu’on dirait aujourd'hui s'il avait renoncé à sa mission de Président du conseil de l'Union Européenne et s'il avait dit : « On se reverra après les élections » ? Tous ont demandé cela et vous ne trouvez pas que rien que cela montre la légèreté de leurs choix, de leurs attitudes, de leur engagement et au fond par contraste, la gravité et le sérieux de celui qui assume toutes ses fonctions.
> [Présidentielle] Toute campagne électorale se gagne sur une idée de l'avenir que l'on partage, pas sur le passé, pas seulement sur les bilans - et pourtant ils sont conséquents - mais sur quelque chose qui va entraîner un peuple à la rencontre de son propre destin.
> [Présidentielle] Le but de l'élection présidentielle, sa mission, c'est de choisir un Président de la République, et spécialement un Président pour les moments de crise. Ce que les électeurs vont choisir en prenant un bulletin, c'est l'homme ou la femme qui sera capable d'affronter la gravité des temps. Ce que nous vivons est sans précédent depuis 75 ans, et inédit et totalement inattendu. Ce dont toute électrice et tout électeur, nous tous les Français, ce dont nous avons besoin, c'est de choisir quelqu'un qui tienne la route quand c'est aussi important, aussi déstabilisant et aussi dangereux.
> [Candidature d’Emmanuelle Macron] Premièrement, je dis
que cette question de la guerre, de la paix, de la capacité à conduire le camp
européen à être inspirateur de ces grands mouvements du monde, à être
interlocuteur du Président américain et hélas du Président russe dans sa
dérive, c'est la question de l'élection présidentielle. Mais ce que dit le
Président de la République dans cette lettre, c'est qu'il n'éludera pas les
autres sujets, simplement la manière, la forme de la campagne ne peut pas être
la même. Vous voyez bien ! Qu'est-ce qu'on dirait s'il allait faire de ces
meetings dont on a vu beaucoup, dont on voit beaucoup avec les drapeaux et les
spectateurs qui applaudissent à temps et à contretemps. Qu'est-ce on
dirait ? On aurait le sentiment au fond qu'il oublie sa mission
principale. Donc c'est le vrai sujet.
Et, deuxièmement, il n'éludera aucun autre de ces sujets parce que ce qu'il
décrit quand il évoque le projet français singulier, c'est un projet de
société. C'est un projet de société, un projet de société pour la France, un
projet de civilisation pour l'Europe. C'est exactement cela qu'il va affronter
sous une forme qui, en effet ne sera pas la forme habituelle des proclamations
exaltées. Il va faire cela avec retenue, comme cette lettre. J'ai été frappé,
car beaucoup de ceux qui m’ont écrit ayant lu la lettre disent : c'est
retenu et c'est humble. Je pense que c'est ce qu'il voulait étant donné la
gravité des temps.
> [Emmanuel Macron] S'il y a une chose qui est certaine, c'est que cet homme qui a été élu si jeune - le plus jeune de tous les Présidents depuis Napoléon Bonaparte qui allait devenir Napoléon III - il a énormément appris en prenant des embruns dans la figure, comme quand on est dans une tempête, que jamais probablement personne n'avait pris avant lui à ce degré et que jamais personne n'avait imaginé que l'on puisse, d'une seconde à l'autre, passer d'une épidémie inimaginable à une guerre en Europe déclenchée de manière…
> [Présidentielle] Que l'on ne dise pas qu'il n'y a pas de campagne ou que l'on n'a pas pu dire les choses. Et je vais vous dire une chose de plus : pourquoi il n’y a pas de débat sur les programmes ? Pour une raison je crois très profonde, c'est que les programmes de ses adversaires ne convainquent personne. Vous vous souvenez de ceux ou celles qui disaient qu'on allait doubler le salaire des enseignants, qu'il suffisait de travailler à carnet de chèques ouvert, enfin toutes ces choses. Personne n’y a cru et c'est aussi une manière de jugement sur les candidatures que cette espèce de manière d'écarter des programmes impossibles, in crédibles et qui ne convainquent personne.
> [Guerre de Poutine en Ukraine] Ce que le Président russe veut, il l'a explicité dans la déclaration que vous indiquez que, je vais vous dire, j'ai trouvée glaçante. Ce qu'il a explicité, c'est qu'il voulait conquérir l'Ukraine, c'est-à-dire arracher à l'Ukraine son indépendance. Ce qu'il veut, c'est que l'Ukraine redevienne une partie de la Russie. C'est le plan qui apparaît comme évident si on lit les analyses. C'est un plan relié à une réalité historique d'il y a plus d'un demi-siècle et, ce plan-là, c'est un plan terriblement dangereux pour la loi que nous avions adoptée, tous ensemble les États du monde, c'est que l'on ne touchait plus aux frontières.
> Non, la France n'est pas en guerre à titre personnel. La France fait partie des États libres qui essaient, comme ils peuvent parce qu'ils refusent la confrontation nucléaire, ils refusent l'apocalypse, ils essaient d’en écarter le risque, la France fait partie de la coalition des États libres qui essaient, comme ils peuvent, de sauver un pays, un État, un peuple dont l'indépendance fait partie de l'équilibre de la volonté que nous avons eue après la chute du mur de Berlin et après la chute de l'Union soviétique.
> [Guerre de Poutine en Ukraine] Vous vous rendez compte, que l'on puisse prononcer sur un plateau comme le vôtre, la phrase : « il y aura peut-être des milliers de morts » ? Et ce matin, quand j'ai entendu le Président ukrainien parlé de 6000 morts russes, d'abord je n'y ai pas cru et beaucoup d'analystes n’y ont pas cru. Mais ce soir c'est Poutine qui a lui-même évoqué le nombre des morts russes. Et tout ceci, c'est en effet une incroyable menace sur ce que nous vivons ensemble.
> [Guerre de Poutine en Ukraine] Je ne crois pas qu'au XXIe siècle on puisse faire faire à un peuple, le peuple russe, une guerre qu'il n'a pas voulue, qui n'a été provoquée par aucun incident, rien qui puisse apparaître comme une atteinte à sa vie, à son existence, à sa prospérité. Je suis persuadé qu'au fond du peuple russe, ces jours-ci et dans ces heures-ci et de beaucoup de citoyens russes en famille, il y a une interrogation incroyable sur cette question.
> [Russie] Bien sûr, ce n'est pas une démocratie, c'est une confiscation, c'est une organisation, comme disent les indulgents, autoritaire ou dictatoriale du pouvoir. Il n'y a aucun doute sur ce point. Mais aujourd'hui les citoyens ont pris l'habitude de parler, il y a des réseaux sociaux encore qui fonctionnent, il y a des informations qui filtrent, qui passent par les familles, les cousins, les gens que l'on connaît, les amis des amis et, peu à peu, ceci va pénétrer dans la société russe. Je suis persuadé qu'il y a des capacités d'indignation à l'égard de ce que Poutine est en train de faire vivre, pas seulement au peuple ukrainien, mais au peuple russe parce que le peuple russe va être victime autant que le peuple ukrainien au nom d'une folie historico-idéologique.
> [Guerre de Poutine en Ukraine] Quand est-ce que l'OTAN, y compris l'OTAN, a fait du tort à la Russie ? Quand y a-t-il eu une égratignure portée à l'État russe, au peuple russe, au territoire russe ? Mais, jamais, en aucune manière. Jamais l'OTAN n'a été agressive dans cette affaire. On dit : « Ah, mais, ce n'est pas bien, les Ukrainiens n'ont pas le droit de disposer de leur avenir parce qu'il faut - ce terme que connaissent les historiens - un glacis autour de la Russie, vous n'avez pas le droit d'être là. » Bon… Il faut demander cela aux Ukrainiens. En tout cas, c’est cette manière constamment sournoise de déporter la question de la responsabilité sur d'autres que l'agresseur qui entraîne son peuple dans une aventure folle et qui je crois trouvera lui-même ses propres limites dans ce drame.
> Je crois que, oui, il faudra travailler plus,
c'est-à-dire qu'il faudra plus de gens au travail. Et les résultats qui sont
présentés aujourd'hui sont parfaitement clairs. Ce gouvernement a fait reculer
le chômage, y compris pendant la période de la crise la plus dure, la plus
inimaginable.
C'est évident qu'il faudra travailler plus longtemps dans la vie, mais d’abord
il faudra travailler plus. Je crois que, dans cette question de la retraite, il
faut absolument tenir compte de la carrière professionnelle, des métiers
pénibles. Je ne crois pas que l'on doive traiter de la même manière celui qui a
exercé des responsabilités administratives ou celui qui a été couvreur ou celui
- je les regarde chaque fois que je passe - qui, sur les trottoirs, répand du
bitume avec une taloche et qui respire le bitume brûlant à genoux sur le
trottoir.
Je ne traite pas les deux de la même manière. Et je sais aussi qu'il y a, à
Pau, dans l'organisation de l'aide sociale de la ville, des femmes aides-soignantes
qui lèvent des personnes âgées et qui se démolissent le dos plus souvent.Je ne
traite pas tout cela de la même manière, mais, oui, il faudra travailler plus
longtemps, par l'incitation et par la règle que l'on se fixera.
> Je pense qu'il faut que cette majorité soit pluraliste et unie. Et l'unité passe, pour moi, en premier. Toute ma vie politique, j'ai bâti des commandos, des gens qui, à la vie, à la mort, étaient décidés à rester ensemble pour mener le combat si difficile - on a été minoritaire pendant très longtemps comme vous savez, exaltant mais difficile - de nos idées et la principale de ses idées, c'était que l'on ne pouvait pas résumer la vie politique à droite contre gauche, qu'il fallait un pluralisme car les Français étaient eux-mêmes, désormais, dans ce pluralisme-là, et qu'il fallait des lois et des règles qui le permettent. Et donc je suis attaché à cette idée, d'abord l'unité et, ensuite, le respect de la diversité des sensibilités, à une condition, c'est que ces sensibilités ne soient pas en guerre perpétuelle les unes contre les autres. Le PS en est mort. Je crois que l'on peut regarder sur l'autre bord aujourd'hui, on va rencontrer à peu près le même phénomène. Je suis favorable au pluralisme à condition que cela passe par une solidarité comme cela.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
> Vladimir Poutine est dans une stratégie du
pire. Il faut continuer à prendre tous les risques pour éviter le pire.
> L’école est totalement fondamentale dans notre projet, depuis le premier jour.
> Jusqu’au dernier instant de ce quinquennat le Président va devoir continuer à présider à la destinée de notre nation, et particulièrement dans ce contexte. Il profitera de chaque moment de cette campagne pour présenter sa vision.
> Les Français sont les grands absents de cette campagne où les candidats ne parlent que d'eux-mêmes
> Aujourd’hui, le premier parti de France c’est l’abstention. Notre enjeu c’est de convaincre les Français de l’importance du choix dans ce moment.
> En ces temps troublés, nous sommes plus que jamais aux cotés des agriculteurs, pour garantir notre souveraineté alimentaire et l'excellence de nos filières.
> Au Salon
de l’agriculture, pour une matinée de
retrouvailles avec nos agriculteurs. Durant ces deux dernières années, ils ont
travaillé sans relâche, pour nous permettre à tous de continuer à avoir accès
aux meilleurs produits. Merci à eux.
En 5 ans, nous avons :
- Rééquilibré des négociations sur les prix agricoles, avec la loi #EGALIM
- Porté une PAC ambitieuse
- Revalorisé les retraites agricoles.
Christophe
Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> «Ensemble, nous pouvons faire de ces
temps de crises le point de départ d’une nouvelle époque française et
européenne.» Depuis 2017, Emmanuel Macron trace un chemin de progrès pour le pays. Ensemble et avec vous, mobilisons-nous pour 5
années de plus au service des Français !
Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
> La France ne s'écrit pas au passé. Elle n'est
pas une nostalgie. Elle est notre avenir et notre fierté ! Et c'est cette
espérance que nous devons porter dans cette campagne.
> La transformation du pays que nous avons entreprise dès le début de notre mandat nous a permis de protéger les Français, d'affronter et de surmonter les crises. C'est avec ce bilan que le président s'engage dans cette campagne.
Laurent Saint-Martin
(député)
Notre bilan économique et social, c'est encore notre candidat qui en parle
le mieux.
- Un taux de chômage au + bas depuis 15 ans ;
- Un taux de chômage des jeunes au + bas depuis 40 ans ;
- Un nbre record de Français sur le marché du travail ;
- 700.000 apprentis.
Pieyre-Alexandre Anglade
(porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Les défis à venir sont immenses, mais dans ces
temps troublés Emmanuel Macron est une chance pour la France et l’Europe. Une campagne
s’ouvre, nous allons la mener avec détermination à ses côtés. Pour l’avenir de
notre pays et celui de notre continent.
● MoDem
Jean-Noël Barrot (secrétaire général)
> Face au torrent de violence de Poutine qui
entraine son pays dans une guerre effroyable se dresse l'extraordinaire esprit
de résistance ukrainien, et l'immense élan de solidarité qui traverse l'Europe.
> Oui, avec Emmanuel Macron, nous ferons face aux défis du siècle. Nous ferons de ces temps de crises le point de départ d’une nouvelle époque française et européenne.
Patrick Mignola
(président du groupe à l’Assemblée nationale)
> La responsabilité face aux enjeux. L’humilité
de l’expérience. L’ambition pour la Nation. L’envie d’avenir. Avec le travail
pour moteur, et l’humanisme européen pour boussole. Les députés MoDem
saluent la déclaration de candidature, sobre et claire, d’Emmanuel Macron.
Cyrille Isaac-Sibille
(député)
Une des principales préoccupations des Français actuellement est l'accès
aux soins. Pourquoi ? Parce que depuis trente ans, il y a de moins en
moins de médecins.
Toutes les majorités de droite et de gauche ont voulu gérer ce qu'on appelle le
«trou de la Sécu» en voulant former moins de médecins, moins d'infirmiers. Ça,
c'est la première chose. La deuxième chose, c'est la pratique médicale.
Les médecins n'exercent plus comme on pouvait exercer il y a trente ans.
Ils ne veulent plus travailler 10h par jour. Ils ne veulent plus travailler de
manière isolée.
C'est pour cela que depuis quatre ans, on a pris certaines mesures. La
principale, c'est la fin du numerus clausus. Maintenant, ce qu'il reste à
faire, c'est de rendre la médecine libérale attractive en levant les
contraintes et en rendant plus attractifs les territoires. Et c'est pour ça que
le principe c'est de montrer aux jeunes médecins qu'il est agréable, facile
et intéressant de travailler dans des territoires ruraux. Et il faut
rapprocher effectivement les facultés de médecine des territoires ruraux.
J'ai un exemple simple. Pendant leurs études, des étudiants lyonnais ont pu
faire des gardes en Ardèche, des gardes auprès des pompiers. Ils allaient
passer leurs soirées, leurs weekends. Et ils ont découvert ce département. Ils
ont fait leurs réseaux au sein de ce département. Ce qui fait qu'aujourd'hui,
il y a treize jeunes médecins issus des facultés de Lyon qui sont allés
s'installer en Ardèche parce durant leurs études, on a pu leur faire découvrir
les territoires.
Donc notre position au niveau du Mouvement Démocrate, c'est de ne pas
contraindre contrairement aux programmes que proposent la droite et la gauche.
Notre but est d'inciter les jeunes médecins, de lever les contraintes et
de donner plus d'attractivité à l'exercice libérale de la médecine et plus
d'attraits, et donc de faire connaître ces territoires aux jeunes
médecins.
● Parti radical
Laurent Hénart (président)
Une vision humaniste pour la France et l’Europe alliée à la ferme volonté
et à la capacité démontrée de renforcer notre République face aux crises : avec le Parti
radical, je soutiens Emmanuel Macron.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Stéphane Séjourné (président du groupe
Renew Europe au Parlement européen)
> Nous avons décidé la mise en œuvre d’une protection temporaire
permettant un droit de séjour automatique pour les réfugiés ukrainiens qui
arrivent dans les pays de l’UE. C’est la dignité de l’Europe que d’être fidèle
à sa mission d’accueil.
> Les crises ont tragiquement validé les choix politiques français et européens portés par Emmanuel Macron. Construisons désormais ensemble une nouvelle époque française et européenne.
Nathalie Loiseau
> L'heure de la défense européenne a sonné. Le
but n'est pas de se lancer dans un aventurisme militaire ou de créer une Europe
agressive. Mais pour défendre les Européens et notre continent, nous devons
avoir les outils pour nous faire respecter.
> La livraison d'armes à l'Ukraine est un tournant historique pour l'Union européenne. Ce que nous souhaitons, c'est que la guerre s'arrête le plus vite possible. C'est pourquoi nous avons appliqué des sanctions et que Emmanuel Macron a maintenu le canal diplomatique avec Moscou.
> [Opinion: Poutine en guerre contre son peuple]
L’Ukraine vit au rythme des bombes russes. La liste des villes martyrs
s’allonge. Emmanuel Macron ne l’a pas caché, le pire est à venir. L’armée
ukrainienne a beau se battre mieux que prévu, le peuple ukrainien nous
impressionner par sa bravoure et Volodymyr Zelensky par sa stature, la machine
de mort de l’armée russe avance et n’épargne rien ni personne. Nous n’avons
-hélas- sans doute encore rien vu.
Ceux qui ne voient déjà plus rien ou presque, ce sont les Russes. Vladimir
Poutine les plonge dans le noir et essaye de les couper de la réalité d’une
guerre qu’il a décidée seul. Le récit officiel tâtonne : il a d’abord été
question d’une opération de maintien de la paix, puis d’une « libération » des
Russophones d’Ukraine opprimés par un régime « néonazi » et d’une « mission
humanitaire ». Nous voici face à une guerre dont on ne peut pas prononcer le
nom. Les médias russes s’autocensurent ou sont contraints à la fermeture. Le
régulateur russe a dès cette semaine bloqué la radio l’Echo de Moscou, la
télévision Dozdh TV, le site web du magazine The New Times. La Douma vient
d’adopter une loi punissant les auteurs de « fausses informations sur l’armée
russe » qui encourent désormais jusqu’à 15 ans de prison. Les journalistes sont
“tenus d’utiliser les informations et les données qu’ils reçoivent uniquement
de sources officielles russes”. Twitter, Facebook et Instagram sont bloqués.
L’accès aux médias étrangers, BBC, Deutsche Welle, Voice of America ou Radio
Free Europe est désormais fortement restreint. La BBC a réagi en retirant ses
journalistes de Moscou et en décidant de diffuser sur le Dark Web, comme un
écho à « Ici Londres ».
Le récit officiel, lui, était fin prêt, mais il a rencontré un obstacle
inattendu : la réalité n’a pas correspondu aux prévisions optimistes du
Kremlin. Par un bug sans précédent dans l’entreprise de propagande de Poutine,
est sorti par inadvertance et de façon prématurée sur Ria Novotsi, l’agence
russe, un texte qui annonçait le 26 février, soit au tout début de l’offensive,
la victoire écrasante de Moscou et le début d’un « nouvel ordre mondial ». La
lecture en vaut la peine, car on y lit couchés noir sur blanc les motifs
profonds de la guerre d’Ukraine : une « revanche » sur l’Occident après «
l’humiliation » de l’effondrement de l’Union soviétique, décrit comme une «
catastrophe ».
Et si la situation n’était pas si tragique, on serait tenté de fredonner les
Beatles pour résumer le programme de Vladimir Poutine : Back in the USSR. Le
Président russe chevauche la machine à remonter le temps et impose le voyage à
son peuple. La répression s’abat sur les Russes valeureux qui, à travers 21
villes du pays, manifestent leur opposition à la guerre. Chacun a pu voir Elena
Osipova, survivante du siège de Leningrad, toute petite dame très âgée et très
déterminée, brandir des pancartes où il était écrit « Non aux armes nucléaires
» et « Soldat, jette ton arme et tu seras un héros. » Elle a été arrêtée,
malgré son grand âge, des enfants aussi ont été arrêtés, en tout 8000 citoyens
russes à ce jour, qui disaient non à la guerre.
8000, ce serait aussi le nombre de soldats russes déjà tombés en Ukraine. Mais
cela aussi, il est interdit de le dire. Secret défense. Des rumeurs
d’instauration de la loi martiale courent les réseaux sociaux. Elles ont été
démenties par le porte-parole du Kremlin. Qu’il prenne cette peine décèle
l’ampleur du malaise dans la société russe, tout comme la rumeur elle-même. La
loi martiale interdirait les manifestations et les rassemblements. Elle
empêcherait les Russes en âge de se battre de quitter le territoire.
Des Russes qui s’en vont, il y en a. Les vols vers Erevan sont pleins, à tel
point que leur nombre est passé à 40 par semaine. Ils fuient la tension, la
conscription et les sanctions. Le rouble a chuté, la Bourse de Moscou est
fermée, les prix augmentent, les transactions en devises se raréfient. Cela,
c’est le résultat des sanctions occidentales direz-vous. En effet, et là encore
le pire est à venir. Mais ces sanctions avaient été annoncées à l’avance,
brandies pour tenter de dissuader Vladimir Poutine de se lancer dans une guerre
sans motif. Elles n’ont pris personne par surprise. Le Président russe savait
qu’il entraînait son peuple dans des difficultés considérables.
2022 marque le centenaire de la création de l’URSS. Vladimir Poutine le célèbre
à sa manière, en défiant le monde et en écrasant une république soeur. En
quelques jours, il a précipité l’isolement de la Russie, détruit sa
crédibilité, perdu la plupart de ses alliés et plongé l’économie russe dans la
crise. Non content d’envahir l’Ukraine, Vladimir Poutine fait la guerre à son
propre pays.
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