mercredi 9 mars 2022

Propos centristes. France – Guerre de Poutine contre l’Ukraine / Pas de risque de pénurie alimentaire en France / Droit des femmes / Indépendance énergétique / Plan contre les maladies infectieuses / Campagne du candidat Macron…

Voici une sélection, ce 9 mars 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> Avec le chancelier allemand, nous avons échangé ce matin avec le président chinois sur les conséquences dramatiques de la guerre en Ukraine. Pour un cessez-le-feu et la garantie d'un accès des populations à l'aide humanitaire, le Président Xi a apporté son soutien à notre action.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)
> Partout dans le pays, la solidarité s'organise pour accueillir des réfugiés venus d'Ukraine. À Paris, j'ai vu la mobilisation des services de l'État pour qu'ils soient hébergés dans les meilleurs délais et les meilleures conditions : c'est notre honneur mais aussi notre devoir.
Nous travaillons main dans la main avec les acteurs associatifs et leurs bénévoles dont je sais le remarquable engagement : nous leur devons cette chaîne de générosité qui fait la fierté du pays. Une plateforme a été créée pour rassembler leurs forces.

> [Discours à propos du plan de lutte contre les maladies infectieuses]
Alors que la guerre est aux portes de l’Europe, alors que la forte tension internationale créée par cette situation interroge plus que jamais notre souveraineté, j’ai en effet souhaité venir ici, ce soir, vous parler de résilience, de notre économie, de notre recherche et de notre santé. En effet, je crois profondément que ce que nous avons vécu avec la crise sanitaire, qui n’est pas tout à fait terminée, ce que nous vivons aujourd'hui avec la guerre en Ukraine, tout ça a beaucoup de lien avec les sujets qui nous réunissent aujourd’hui.
Finalement, les crises ont ceci de structurant qu’elles sont à la fois des puissants révélateurs de nos faiblesses mais aussi des accélérateurs de progrès. Notre responsabilité, j’ai l’habitude de le dire, dans des circonstances aussi inédites, aussi historiques que celles que nous traversons, est double. Faire face d’abord, bien sûr, gérer l’urgence, protéger, s’occuper du quotidien de nos concitoyens.
Mais, la lourdeur de cette tâche et son importance pourrait nous conduire à en rester là, dans l’erreur. Je crois que notre deuxième mission, tout aussi importante, est de savoir tirer le plus vite, le plus rapidement, le plus fortement possible, tous les enseignements plus profond, plus structurels que les crises, non pas nous apprennent, car finalement, tout était là devant nous, mais on ne le regardait pas suffisamment, ou pire, on mettait la poussière sous le tapis, mais que ces événements mettent avec force au grand jour.
Ainsi, la pandémie, tout en soulignant les immenses forces de notre pays, nous avons collectivement fait face, aura également pointé, chacun le mesure, un certain nombre de retards, voire de difficultés plus profondes. La responsabilité de l'État et la mienne en particulier comme chef du Gouvernement avec les ministres qui m'entourent, c'est donc d'abord d'identifier sans concession et en toute transparence ces difficultés, de les comprendre, de les analyser et évidemment, d'y remédier.
Comme la crise va venir accélérer sans doute la nécessaire transformation, la remarquable transformation qui est à l'œuvre dans tant d'entreprises. Je n'ai pas besoin de vous rappeler que dès les premiers jours de la crise, l'État a fait ce qui était en son pouvoir, tout ce qu'il a pu, je crois, en prenant non seulement l'ensemble des mesures sanitaires, mais aussi économiques et sociales qui s'imposaient pour faire face à la crise. Mesures grâce auxquelles, avec le courage et la résilience de nos concitoyens, nous avons fait face sans rougir par rapport à ce qui s'est passé dans d'autres pays.
Mais le temps est très vite venu de tirer des conséquences, des leçons beaucoup plus structurelles pour notre système de santé. Notre pays a payé au prix fort des décennies de désindustrialisation et de sous- investissement en matière de recherche et d'innovation. Depuis 10 ans, le budget de la recherche a connu une baisse continue, -28 %, très précisément, alors même qu'en Allemagne, il augmentait dans la même période de 11 %, qu'au Royaume-Uni, il progressait de 16 %. Et dans cette compétition sans relâche, qu'est devenue l'innovation, les conséquences, sans surprendre ne se sont pas fait attendre. Vous le savez ici, sur 76 bio médicaments qui sont actuellement commercialisés en Europe, 21 le sont en Allemagne, 12 en Italie et seulement 5 en France.
Nous avons sous-investi collectivement et nous en payons le prix. Et en l'absence de réaction forte, la France, je le dis, ne saura, j’ai envie de plutôt dire, n'aurait été d'ici à 10 ans qu'un marché pour des médicaments et des dispositifs médicaux étrangers avec toutes les conséquences pour l'accès des patients aux traitements.
Toutes les Françaises, tous les Français ont vu avec la crise l'état de dépendance dans lequel nous nous trouvions, dans le pays de Pasteur, berceau du traitement vaccinal des maladies infectieuses. Et je vous remercie d'avoir assuré la continuité en me présentant vos travaux sur la rage tout à l'heure. Mais la France n'a pas encore réussi à mettre sur le marché un vaccin contre le coronavirus, même si je le note et je m'en réjouis : les résultats récents de Sanofi sont très prometteurs et qu'avec par ailleurs, le vaccin développé par Valneva, deux solutions françaises sont actuellement en procédure d'autorisation à l'Agence française du médicament. Je le dis avec solennité, sachant tous les efforts, car c'est une responsabilité collective, qui ont été faits, et en particulier par Sanofi pour rattraper ce retard, pour aussi produire en France d'autres vaccins.
Restera le fait que nous n'ayons pas produit dans les temps, une tâche dans l'histoire de l'innovation, de la science, de la recherche au pays de Pasteur. Nous en avons, je crois, collectivement analysé les causes et nous avons pris, à l'initiative du Président de la République, des dispositions pour que cela ne se reproduise plus.
Car cet échec n'est pas seulement une menace pour notre place dans le monde scientifique, c'est aussi une véritable épée de Damoclès pour notre indépendance médicale. Je le répète pour notre souveraineté nationale. Pour autant, la France reste une grande nation scientifique par sa recherche académique reconnue dans le monde autant que par ses très nombreux talents dans les universités et les laboratoires, publics comme privés.
Le Gouvernement se devait donc de prendre des mesures à la hauteur de ce diagnostic et c’est ainsi que, rompant avec les tendances antérieures, nous avons fait de notre recherche et des industries de santé, un axe majeur de notre politique économique et industrielle.
Car là aussi, devant des experts ici réunis, je peux dire que le cloisonnement des structures, des ministères, des administrations - sans doute une spécialiste française - n’est pas complètement étranger à la situation que nous avons traversée. Nous nous devions de réagir, fortement. Et je veux vous rappeler qu’avant même la crise, dès 2018, conscient qu’il était de cette situation, le chef de l’État a demandé au Gouvernement d’engager des mesures fortes, par exemple avec l’accès précoce ou la mise en place de l’Agence du numérique en santé. Tout cela avait été décidé avant la crise.
La loi Recherche votée le 24 décembre 2020, alors que la crise était déjà là, mais travaillée bien en amont, prévoit 25 milliards d’euros d’investissement pour notre recherche. C’est une rupture. C'est même une transformation profonde de notre système de recherche et de notre industrie pharmaceutique que le Gouvernement a engagée dans le cadre du plan France 2030. Tout ceci suppose d'abord qu'un cap à long terme soit clairement fixé dans le cadre de ce plan.
La France a décidé de consacrer des moyens massifs, 7,5 milliards d'euros, pour soutenir notre recherche et nos industries dans le domaine de la santé. J'insiste, Mesdames et Messieurs, c'est un effort inédit. C'est un effort indispensable.
D'ores et déjà, 1 milliard d'euros ont été engagés pour faciliter l'émergence de nouveaux IHU pour renforcer et faciliter la création de clusters qui sont, comme à Paris Saclay, les fers de lance des innovations de rupture. D'autres clusters devront émerger, notamment sur le thème des maladies infectieuses qui nous réunit plus spécifiquement aujourd'hui. A cet effet, les appels à projets correspondants, je vous l'annonce, sortiront dans les tout prochains jours. D'autres mesures sont prévues. Je pense notamment aux Piec (phon), cet outil qui permet de soutenir de grands projets industriels européens, qui a franchi un cap, je l'espère, décisif la semaine dernière avec la mobilisation de 16 États membres. Car, et c'est pour moi l'occasion de le dire, mieux que ça de le revendiquer devant vous, cette stratégie d'investissement est évidemment aussi européenne, comme le sont l'essentiel de nos enjeux de souveraineté.
Cet effort budgétaire inédit doit s'accompagner d'une réforme en profondeur des pratiques, notamment d'un effort sans précédent de simplification, dont des mesures déjà substantielles ont été votées dans la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2022.
Nous allons ainsi accroître l'attractivité de notre pays en la matière grâce à une meilleure valorisation des investissements réalisés en France. Par ailleurs, davantage de médicaments et de dispositifs médicaux sont remboursés à l'hôpital depuis le 1er janvier dernier.
De même, la création d'un système d'accès immédiat au marché permet désormais un accès plus rapide des patients à leur traitement. Et que dire du temps et des contraintes sur les essais cliniques, surtout si nous nous comparons avec d'autres grandes nations, que nous avons l'impérieux devoir de réduire?
Enfin, l'Agence de l'innovation en santé, trace de ce travail décloisonné et de cette vision stratégique que j'évoquais tout à l'heure, verra bientôt le jour. Elle a, vous le savez, vocation à devenir le référent national, le guichet unique pour les porteurs d'innovation et donc le pilote de ce plan d'ensemble.

Au rang des défis que la crise sanitaire a crûment mis en lumière, il y a bien sûr celui posé par les maladies émergentes et infectieuses. Nous avons donc conçu un volet qui leur est spécifiquement consacré au sein de France 2030 afin de mieux répondre à une nouvelle crise à l'échelle nationale, toujours en lien étroit avec nos partenaires européens.
Un certain nombre d'initiatives ont d'ores et déjà été prises durant ces deux dernières années. Je pense notamment au consortium Reacting mobilisé dès janvier 2020 pour identifier les premiers projets à lancer en urgence, ainsi qu'à l'activation de plusieurs guichets de financement avec l'ANR. Reconnaissons cependant que toutes ces initiatives, parce qu'elles ont été décidées pour faire face à une crise inédite et brutale et donc le plus souvent dans l'urgence, n'ont pas été suffisamment coordonnées, avec pour conséquence une dispersion des efforts. Tout cela, qui avait été d'ailleurs constaté par le professeur Rossignol dès la mi-2020, nous a conduits dès l'automne 2020 à réorganiser la recherche contre ou sur la Covid19.
C'est ainsi que nous avons mis en place un guichet de priorisation de la recherche clinique pour soutenir et accélérer les projets de recherche ayant le plus de potentiel ; créé l’ANRS, un milieu pour renforcer le pilotage de notre recherche sur les maladies infectieuses émergentes ; conçu des programmes afin d'assurer la surveillance des variants ; lancé les appels à projets pour soutenir des projets très variés, 187 très précisément, de massification des capacités de production de nos filières de produits et matériels critiques, ce qui, au passage, a permis de créer plus de 6 500 emplois et de relocaliser en France nombre de process.
Aujourd'hui, je suis venu vous annoncer que nous allons aller encore plus loin, à la fois en termes de moyens puisque nous consacrerons à ce sujet des maladies infectieuses émergentes une enveloppe de 750 millions d'euros, et de méthodes en tenant compte de toutes les leçons de la crise.
Notre stratégie porte en effet sur l'ensemble de la chaîne de valeur recherche et développement : développement des capacités industrielles, de production de contre-mesures, mise en place de stocks stratégiques à constituer et à renouveler. En matière de recherche tout d’abord. Deux programmes dédiés vont être lancés, le premier par l’Inserm en s’appuyant sur sa nouvelle agence autonome, l’ANRS MIE et le second, par l’INRAE, l’IRD et le CIRAD. Ces projets doivent nous permettre d’une part de développer les outils nécessaires à la prévention des émergences zoonotiques, d’autres part, de contrôler efficacement les maladies au niveau individuel et collectif en augmentant les connaissances sur ces maladies et en concevant des contre- mesures permettant de faire face aux risques dans le champ du diagnostic du traitement ou de la prévention.
Le volet innovation deuxièmement, permettra d’accompagner les projets de contre-mesures pendant leur montée en maturité et de les valider pour leur permettre d’accéder au marché le plus rapidement possible. Et je veux à cet égard saluer les réflexions en cours menées conjointement par le CEA et l'Inserm en vue de la constitution d’un institut sur les vaccins qui couvrira toute la chaîne de la recherche à la production.
En troisième lieu, le volet industriel concentrera près de la moitié des investissements totaux prévus dans le cadre de la stratégie que je vous présente aujourd’hui soit 300 millions d’euros sur 5 ans. L’appel à projet Innovation et Capacité Santé 2030 pour lequel 60 millions vont être consacrés à la constitution de capacité de production de contre-mesures pour faire face aux futures pandémies et aux autres menaces va être lancé incessamment.
Parallèlement, pour mieux comprendre la nature et le rythme de l’émergence de ces nouveaux pathogènes, nous allons adopter une approche intégrée dite « One Health » qui veille à ouvrir ces interventions à l’ensemble des spécialistes des maladies infectieuses et émergentes, qu'il s'agisse de santé humaine, animale ou environnementale. De la même manière, notre stratégie s'appuiera sur les sciences humaines et sociales pour évaluer l'acceptabilité de certaines mesures et la pertinence des schémas de communication et de formation.
Enfin, l'ensemble de nos actions s'articuleront étroitement avec l'autorité européenne de préparation et de réaction en cas d'urgence sanitaire, HERA. Toujours, l'Europe.
Après Marcy l'Etoile, juin 2020 et la présence du chef de l'État, la première pierre de cette nouvelle unité de production, l'une des plus performantes, les plus avancées du monde, que nous avons tout à l'heure posée, s'inscrit, et c'est évidemment la raison de ma présence ici, en parfaite cohérence avec la stratégie dont je viens de vous exposer les principaux axes. Ce projet illustre avec force, je le dis, la politique de reconquête menée par le Président de la République et le Gouvernement, dont la stratégie de réindustrialisation en ce qu'elle est le socle de notre excellence scientifique de demain. Mais ce n'est pas à vous et pas ici que je vais l’apprendre, au cœur de cette terre lyonnaise qui conjugue depuis des décennies, je devrais dire des siècles, dynamisme industriel et innovation scientifique, notamment en matière de santé, au point d'être, de longue date, en pointe pour ce qui est de la lutte contre les maladies infectieuses.
Avec cette nouvelle unité de production, Sanofi matérialise son engagement de renforcer son ancrage sur le sol français, que l'État accompagne et soutient sans relâche depuis deux ans.
Avec ce projet, ce sont 200 nouveaux emplois à forte valeur ajoutée qui vont être créés sur le site, qui viennent s'ajouter aux 130 du Centre d'excellence en ARN messager de Marcy l'Etoile que je viens d'évoquer.
Avec de tels équipements, Sanofi pourra non seulement produire des vaccins en France, mais en produire jusqu'à 3 ou 4 simultanément. Surtout, cette première pierre que j’ai eu l’honneur et le plaisir de poser aujourd’hui est plus largement la première étape d’un plus vaste réengagement de Sanofi en France. Je le dis de manière très solennelle, Sanofi est un champion national. Nous avons défendu Sanofi. J’ai dit ce traumatisme national qu’avait été cette course au vaccin, j’ai admis combien la responsabilité était collective dans cette situation, et combien du coup, c’est collectivement et ensemble que nous nous devions de réagir, de réagir massivement et de réagir très rapidement.
Et je ne peux que me réjouir, de l'annonce par Sanofi d'un investissement d’1 milliard et demi d'euros, dont 935 millions entre 2022 et 2026. Avec la volonté, cela nous a été rappelé tout à l'heure de doter la France d'une chaîne de valeur complète et autonome sur cette technologie ARN messager si prometteuse, avec ces générations à venir. Cet effort, je le rappelle, s'ajoute à ceux, très conséquents en recherche et développement annoncés par Sanofi, 2 milliards d'euros par an pour la seule France.
Tout cela, dont je veux souligner l'ambition, couvre l'ensemble de la chaîne de valeur, c'est ce sur quoi nous avons travaillé ensemble, avec une accélération de la recherche et du développement, notamment sur le centre d'excellence de Marcy l'Etoile. La production de lots cliniques, la mise au point de la formulation des nanoparticules lipidiques, ainsi que le développement de capacités de production de composants, et la production de futurs vaccins.
L'ambition est de développer 6 candidats vaccins à ARN messager d'ici à 2025. Et là aussi ce sont plus de 200 emplois qui seront créés chez Sanofi, mais aussi ailleurs. Cet engagement de votre entreprise, de votre groupe, va permettre de renforcer considérablement l'écosystème, en France notamment, bien sûr, dans cette belle région lyonnaise, grâce aux liens étroits entre les acteurs publics et privés que nous voulons, que nous souhaitons, que nous devons encourager : start up, biotech et PME.
L'ambition de Sanofi, que je partage entièrement, et que nous soutenons, est de faire de ce virage technologique majeur, le levier de structuration de la filière française sur toute la chaîne de valeur de l’ARN messager et de ces générations à venir. Et tout cela est primordial dans notre stratégie, de la même façon qu'ensemble que cet écosystème devra s'engager très vite dans la thérapie génique et cellulaire.
Notre ambition est donc parfaitement claire, le cap est fixé. Dans les prochaines années avec ce plan France 2030, la France doit retrouver sa place dans le peloton de tête des nations scientifiques du monde et être, dans moins de 10 ans, un leader de la santé, de l’ARN messager, et de la lutte contre les maladies émergentes. Avec un objectif précis : dans 8 ans, notre pays doit être en état de fabriquer au moins 20 biomédicaments, contre, je le disais 5 aujourd'hui.
Nous avons pour cela toutes les cartes en main. La volonté politique d'abord, mais aussi les capacités industrielles qui reviennent avec force. J'insiste là- dessus : la désindustrialisation que la France a connue entre 1980 et la fin des années 2010, c’est 50 000 emplois industriels perdus en moyenne par an. Nous nous sommes remis à créer des emplois industriels en France. C'est, Mesdames et Messieurs, une absolue nécessité. Et nous avons le potentiel scientifique pour lequel nous allons consacrer, vous l'avez entendu, des moyens sans précédent.
Avec France 2030, finalement, nous devons réenchanter le rêve scientifique et industriel français. Car, je vous le rappelle, nous ne sommes pas seulement le pays de Pasteur. Nous sommes aussi celui de Gustave Eiffel et de Jules Verne. Et nous savons que la France n'est jamais aussi grande que quand sa science et son industrie repoussent les limites et font l'admiration du monde. Nous devons rendre hommage à la science. Ce sera l'un des grands enseignements de cette crise sanitaire.
Avec France 2030, je le dis, nous voulons également dans ce secteur, mais dans tous les autres, encourager et même aiguillonner la prise de risque, les innovations de rupture, l'émergence de nouveaux acteurs. C'est également, dois-je vous le rappeler, la naissance d'une industrie bientôt décarbonée comme j'ai pu l'annoncer il y a quelques semaines à Dunkerque avec Arcelor, ou encore les investissements consentis en matière d'hydrogène avec des projets de Gigafactory qui se multiplient.
Oui, nous aurons collectivement compris et tiré les enseignements de cette crise si nous réinvestissons sur nous-mêmes, si nous comprenons que la recherche, l'innovation et l'industrie sont au cœur de la souveraineté nationale et européenne. L'argent que nous mettons, l'argent que Sanofi met ici en France, c'est de l'argent bien investi. Il est créateur d'emplois, on l'a dit, il est créateur de valeur, mais il assure aussi la protection des générations futures, la résilience de notre économie et tout simplement, mais c'est capital, la confiance de nos concitoyens.

 

Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
> J’ai réuni les associations des collectivités territoriales pour coordonner l’aide humanitaire apportée aux populations d’Ukraine. Je tiens à les remercier pour le formidable élan de solidarité venant de nos territoires et de nos concitoyens.

> Réunion informelle des ministres du développement de l’UE à Montpellier: l’Europe, premier bailleur au monde, doit s’affirmer comme une puissance du développement, qui bâtit des partenariats dans le respect des souverainetés. Coordination et unité totale des Européens pour intensifier notre soutien  à l’Ukraine et aux pays frontaliers dans l’urgence mais aussi dans la durée.

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)
> Une nouvelle réponse de l’Union européenne à la crise énergétique :
- forte réduction de notre dépendance au gaz russe
- protection des consommateurs
- redistribution des bénéfices exceptionnels
- accélération du Pacte vert.
Le plan publié rejoint les priorités de la France.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
> Nous voulons accélérer le déploiement de notre stratégie énergétique avec un objectif majeur : notre indépendance. Rien ne serait plus dangereux que de dépendre durablement d’un seul pays pour un bien aussi essentiel que l'énergie.
Nous avons fait le choix de développer l’hydrogène décarboné en France et en Europe. C’est un pilier majeur de notre stratégie énergétique qui nous permettra de garantir notre souveraineté technologique dans les années à venir.
J’ai présenté aujourd’hui les 15 projets français liés à la production d’hydrogène décarboné qui pourront bénéficier d’un soutien public national et européen. La France doit être un champion mondial en la matière. Nous en avons tous les atouts pour y arriver.

> L'Europe a des solutions pour devenir indépendante du gaz russe. (…) L'indépendance n'est pas du tout la même dans tous les Etats européens, la France est dépendante à 20% pour son approvisionnement de gaz russe, la moyenne européenne c'est 40%, l'Allemagne c'est 55%, et certains états sont totalement dépendants (...), par exemple la Finlande c'est 100% de gaz qui vient de Russie. Nous avons besoin de solution collective européenne pour réduire la dépendance au gaz russe. (…) Il faut accélérer le stockage de gaz dès cet été à 90% de remplissage et de stockage pour faire face à l'hiver 2022. Ce n'est pas maintenant le défi, le défi c'est celui de l'hiver 2022-23. Deuxième possibilité: des achats groupés, en commun, pour faire bloc et obtenir des tarifs moins élevés. Troisième chose, essayer de diversifier les approvisionnements auprès d'autres producteurs. (…) Des solutions alternatives produites en France qui permettront de devenir indépendants du gaz russe.

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)
> Nous avons adressé un courrier aux élus afin de construire avec eux un dispositif d’accueil à la hauteur de l’engagement de la France pour ceux qui fuient la guerre. Merci aux associations, aux élus et aux concitoyens qui se sont déjà mobilisés.

> À l’occasion de mon audition devant les sénateurs sur l’#Ukraine, j’ai rappelé que les ministres de l’intérieur de l’Union européenne ont déclenché deux dispositifs très importants :
- le mécanisme de gestion de crise de l’UE;
- la protection temporaire à ceux qui fuient la guerre.

> Le Royaume-Uni doit évidemment prendre sa part et permettre aux Ukrainiens qui fuient la guerre de rejoindre leur famille outre-Manche. Nous souhaitons que le Royaume-Uni, à titre exceptionnel, soit en mesure d’émettre des visas pour regroupement familial directement à Calais.

> En complément de la mise en place de la plainte hors les murs lancée mi-novembre 2021, un service de prise de plainte en visioconférence baptisé «Visioplainte» est en cours de création au sein des services de la police. Il permettra ainsi une démarche totalement dématérialisée, de la prise de rendez-vous jusqu’à l’envoi du procès-verbal. Il sera disponible au grand public à la fin de l’année 2022.

> Expérimentation de la plainte en ligne pour les e-escroqueries : nous lançons le 15 mars prochain la plateforme Thésée, qui permettra aux usagers de déposer une plainte en ligne sans avoir à se déplacer dans un commissariat ou une brigade de gendarmerie.
Plusieurs e-escroqueries peuvent être traitées via Thésée, parmi elles :
- le piratage de messageries électroniques et instantanées ;
- le chantage en ligne ;
- les rançongiciels ;
- l’escroquerie à la petite annonce ;
- les fraudes liées aux sites de ventes.

 

Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
> Faire avancer l'égalité pro en Europe, c'est l'ambition que porte la France dans le cadre de sa présidence de l’UE, comme l'a rappelé Emmanuel Macron. Parité dans les conseils d'administration des entreprises, transparence salariale : nous portons des projets concrets pour les Européennes.

> La France est un des seuls pays de l’UE à s'être doté d'un outil qui a permis d'enclencher une dynamique de réduction des inégalités pro.

> Le combat pour l'égalité professionnelle, ce sont aussi les entreprises et leurs collaborateurs qui le font avancer.

> Port du masque, distanciations au bureau et au restaurant d’entreprise… à partir de lundi prochain, c’est fini. Le protocole sanitaire va disparaître. Merci à tous les employeurs et salariés pour leur mobilisation durant ces longs mois.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Les entreprises qui voient leur production arrêtée peuvent mobiliser de l'activité partielle de longue durée, c'est un outil qui protège 1,5 million de salariés aujourd'hui.

 

Joël Giraud (ministre des Territoires et des Relations avec les collectivités territoriales)
> Nous rappelons aux associations des collectivités territoriales notre mobilisation totale pour l’Ukraine. L’État accompagnera toutes les formes de solidarité possibles !

 

Eric Dupond-Moretti (Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
> En cette journée du 8mars, je salue la proposition de la Commission européenne d’établir des règles européennes contre les violences faites aux femmes. La présidence française y travaillera rapidement.

 

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)
> Bien vieillir doit être un projet de société. Cela veut dire respecter la personne et son histoire, peu importe son âge ou son état de santé. Nous continuons de construire cette réponse en renforcant aujourd’hui la transparence et le contrôle des EHPAD.

> Accès à la contraception, versement des pensions alimentaires, allongement du délai de recours à l’IVG, PMA pour toutes,… Depuis 5 ans, de nombreuses avancées que nous allons intensifier. Poursuivons le combat pour les droits des femmes et l’accès à la santé pour toutes.

 

Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
> Conférence de Marseille pour une approche globale de la recherche, de l’innovation et de l’enseignement supérieur dans l’Union européenne. Ensemble, nous avons rappelé l’importance de renforcer la coopération scientifique internationale sur des valeurs et des principes communs.

 

Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
> En France nous n’avons pas de risque de pénurie mais cette flambée du coût du blé implique, pour moi, une inquiétude majeure. Je crains une crise alimentaire mondiale dans 12 à 18 mois, et je pèse mes mots.

> [Flambée du prix du pétrole] Nous allons mettre en place des dispositifs pour l’alimentation animale et pour les éleveurs.

> En ce 8mars, il m'est cher de rappeler la place qu'occupent les femmes dans le monde agricole:
- 1/4 des chefs d'exploitation
- 30% des actifs agricoles
Nous devons continuer à améliorer la situation. Leur rôle est indispensable. Merci à elles.

 

Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)
> Grande cause du quinquennat d'Emmanuel Macron, cette année encore l'égalité femmes-hommes dans la fonction publique atteint des résultats records: 42% de femmes nommées à des postes dirigeants. Les femmes ont pris leur place, notre mobilisation ne faiblira pas !

> On n’a jamais nommé autant de femmes aux postes dirigeants de la fonction publique. Mais pour aller plus loin vers l’égalité réelle, nous ne mesurerons plus seulement le nombre de femmes nommées, mais bien le nombre de celles qui occupent réellement ces postes à responsabilité.
En 5 ans :
- Revalorisation des filières féminisées;
- Réduction des écarts de salaire de près de 2 points ;

Un premier pas mais ma mobilisation ne faiblit pas : je présenterai prochainement un baromètre de l'égalité professionnelle dans la fonction publique pour aller encore plus loin.
Déterminée à créer la nouvelle génération de dirigeantes de la fonction publique, j'ai lancé
Talentueuses, le premier programme de coaching dans la fonction publique. Déjà 50 femmes accompagnées vers leur premier poste de direction.

> Cette année, 5000 mairies, départements, régions, vont pouvoir simplifier les démarches administratives de leurs habitants grâce à France connect, déjà utilisé par 34 millions de Français. Heureuse d’avoir rendu possible ce projet commun Etat-collectivités grâce à France relance!

 

Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)
> En cette Journée internationale des droits des femmes, la Commission européenne a proposé une directive pour lutter contre les violences faites aux femmes. Une étape importante et une priorité de la présidence française de l’UE.

> Je fais partie de ces personnes qui ont besoin de se battre pour être considérées comme des citoyennes à part entière, pas des citoyennes de seconde zone. Je fais partie de ces personnes à qui on a expliqué toute sa vie que certaines choses sont faites pour elle, et d’autres pas. Je fais partie de ces personnes qui rasent les murs parce qu’elles ne trouvent pas toujours leur place là où elles se trouvent. (…)
Depuis que je suis à la faculté, je me suis engagée dans des associations sur toutes les thématiques qui sont au cœur de mon ministère aujourd’hui, que ce soit l’égalité femmes-hommes, que ce soit l’égalité des chances. J’ai accompagné beaucoup de jeunes dans la rédaction de CV, dans le passage du recrutement.

> La République se grandit de la réussite de chaque individu. Car la réussite de chacun, c’est la réussite de tout notre pays. 

> L’époque où le rôle des femmes dans le sport se limitait à couronner les vainqueurs est révolue. Le palmarès des athlètes féminines et de nos championnes tricolores suffit à le démontrer. Catalyseur universel de l’égalité et de l’inclusion, le sport peut néanmoins aussi constituer un foyer de discriminations et d’inégalités. Si des progrès ont été accomplis ces dernières années, les inégalités et les discriminations n’ont, pour autant, pas été abolies. C’est pourquoi, je me réjouis de lancer aujourd’hui avec Roxana Maracineau le label “Terrain d’égalité”. Il permettra aux grands évènements sportifs d’engager des mesures concrètes pour que la parité ne soit plus l’exception mais la règle et que nous enrayions les discriminations.

 

Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
> Renforcer notre souveraineté, cela veut dire défendre plus efficacement nos intérêts, nos valeurs et les intérêts de nos entreprises contre la concurrence déloyale.

> Pleinement mobilisés pour soutenir les exportations de nos viticulteurs , nous demandons à la Commission européenne de créer un guichet unique en matière d'accises, essentiel pour faciliter la vente à distance aux particuliers dans l’UE.

> La diplomatie économique est une diplomatie féministe ! Commercer, c'est échanger des biens et services, c'est aussi porter des valeurs. Et, au cœur de nos valeurs, il y a l'égalité entre les femmes et les hommes.

 

Emmanuelle Wargon (ministre chargée du Logement)
> Conférence des ministres européens sur le logement et la construction, une première depuis 2013 ! Nous portons un engagement commun : faire du logement et de la construction, un secteur durable et abordable.

 

Olivier Dussopt (ministre chargé des Comptes publics)
> 36,7 millions de français, sur les 38 millions éligibles, ont déjà touché l'indemnité inflation de 100 euros.

> [Suppression de la redevance audiovisuelle] Nous allons rendre 3,2 milliards d'euros par an aux français. Nous continuerons à financer et garantir le financement de l'audiovisuel public, à la même hauteur.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
> Aujourd’hui grâce à Emmanuel Macron, le congé paternité a été doublé en passant à 28 jours, et les indépendantes et agricultrices bénéficient désormais des mêmes droits au congé maternité que les salariées.

> Aux côtés d'Emmanuel Macron, nous portons en cette présidence française del’UE, la volonté de faire avancer l'ensemble des initiatives européennes en faveur de l'égalité : renforcer le pouvoir économique des femmes, c'est briser le plafond de verre dans leur carrière.

> Avec ces premiers projets d'hydrogène soutenus par France 2030, nous accélérons la décarbonation de notre industrie, en conciliant action climatique et ambition industrielle, tout en réduisant notre dépendance énergétique européenne.

> Pour que les sciences se fassent avec les femmes, cassons les biais et préjugés qui poussent les jeunes filles à s'auto-censurer, et à ne pas se projeter dans les métiers scientifiques et techniques : elles y ont toute leur place !

> Il faut valoriser les acquis de l'expérience des métiers très féminisés comme celui d'infirmière. Ce n'est pas demander l'aumône, c'est reconnaître la juste place des femmes dans l'économie.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] nous avons mis en place des points de contact pour informer les entreprises impactées sur le site du ministère de l’Economie:
- Sur les sanctions
- Les approvisionnements
- L’énergie 
- Le risque cyber
Nous lançons aussi une task force pour les approvisionnements critiques.

 

Roxana Maracineanu (ministre chargée des Sports)
> L’égalité femme-homme est la grande cause du quinquennat. Je suis fière que le sport en soit un moteur. Qu’il participe à tracer une voie de progrès pour notre Nation. Et moi, réfugiée arrivée de Roumanie à 9 ans et adoptée par la France, je suis fière de mon pays.

> En 2017, le Président de la République avait fait de l’égalité entre les femmes et les hommes la grande cause du quinquennat. Dans ce cadre, mon ministère a renforcé les engagements du monde sportif : à travers la parité totale dans les instances dirigeantes des fédérations, la stratégie nationale de prévention des violences dans le sport et son déploiement territorial, les formations dans nos établissements ou encore le soutien aux associations de lutte contre les discriminations fondées sur le genre. Je suis fière qu’avec Élisabeth Moreno nous lancions aujourd’hui un label sur l’égalité et la diversité spécifiquement dédié aux organisateurs d’événements sportifs. En accueillant le monde lors des competitions sportives internationales, la France doit être exemplaire ; nous le devons à nos bénévoles, nos sportifs, nos dirigeants et nos supporters.

 

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)
> Nous n'avons pas à rougir de notre bilan : nous avons obtenu de grandes avancées en 5 ans sur l'égalité femmes-hommes. Nous poursuivons le travail pour cette nouvelle grande cause du quinquennat car beaucoup reste encore à faire !

> [Violences faites aux femmes] On ne résout pas en 5 ans un problème qui existe depuis des générations. Pourtant, en 5 ans :
- 100.000 policiers et gendarmes formés
- 40.000 signalements traités sur http://arretonslesviolences.gouv.fr
- 100% des plaintes doivent être prises, transmises, qualifiées.

> Depuis 2017 Emmanuel Macron a féminisé l’Assemblée nationale en investissant des femmes, nous avons érigé l’égalité femmes hommes en sujet politique majeur. Ce bilan c’est aussi le vôtre, portons le fièrement ensemble et avec celles qui nous rejoignent !

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] L’élan de générosité est immense. Nous lançons cette plateforme, «Je m’engage pour l’Ukraine». Vous êtes une famille française, vous pouvez accueillir une famille ukrainienne. Vous serez mis en lien avec une association.

> [Accueil des Ukrainiens] Le séjour peut être renouvelable deux fois. Mais les familles qui arrivent d’Ukraine, elles nous disent qu’elles veulent y retourner.

> En France, on a près de 5 000 personnes venant d’Ukraine qui sont déjà arrivées. Tous les jours, nous avons de nouvelles arrivées de familles ukrainiennes.

> Dès qu’il y aura des familles qui auront besoin de la France, la France répondra présente. Chaque Ukrainien qui arrive doit pouvoir avoir un logement.

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
> Nous sommes solidaires des Ukrainiens et des pays qui se trouvent en première ligne face à cet épisode migratoire beaucoup plus massif que les précédents. L’accueil des Ukrainiens a commencé en France. Nous sommes au rendez-vous. Quand l’Europe est mise sous pression ou attaquée, quand la guerre est à nos portes, nous savons êtres unanimes et solidaires.

> [Poutine] Il ya les incohérences, les ambiguïtés de plusieurs candidats à l’Élysée. Jean-Luc Mélenchon comme Éric Zemmour étaient dans le déni de l’attaque russe. Sur ce point, ils se rejoignent. Éric Zemmour allait jusqu’à faire l’éloge du poutinisme autoritaire et viril. Aujourd’hui il, essaie de faire un tête-à-queue pour regretter l’attaque russe. C’est très tardif, et ça sonne faux.

> Tous ceux qui font l’éloge de modèles extérieurs tout en parlant de souveraineté nationale, tous ceux qui voient dans l’autoritarisme une forme de beauté, sont bien obligés aujourd’hui de reconnaître que le courage est du côté ukrainien. Les Ukrainiens sont les vrais défenseurs de nos valeurs européennes et démocratiques.

> Il est très enthousiasmant de voir que l’UE est perçue comme un bouclier pour ancrer la démocratie face à la menace russe. Mais quand un pays est en guerre, l’urgence est d’abord de lui apporter une solidarité militaire et humanitaire. C’est cela qui à ce stade, peut sauver des vies.

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
> Face à la crise que traverse l’Ukraine, les Français répondent présent en faisant preuve d’une grande générosité. J'ai réuni les principaux acteurs du don et de la générosité afin de se coordonner pour avoir les conditions d’actions et de dons les plus larges possibles.

> Apprendre à faire République à l'école bien sûr, mais aussi grâce à nos associations et nos clubs. Nous accompagnons les jeunes sur le chemin de la citoyenneté en investissant massivement dans le périscolaire et en accompagnant les acteurs de l'animation.

 

Cédric O (secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)
> La propagande de RT et Sputnik a été suspendue. Nous restons mobilisés pour défendre la démocratie en ligne en Ukraine comme en France.

> Aujourd'hui, l'Union européenne s’engage. Avec l’ensemble de mes homologues européens, nous signons une déclaration pour favoriser l’accès des femmes au financement dans la tech.

> Le code et les usages numériques font partie du bagage nécessaire pour comprendre notre monde et agir en citoyens éclairés. Emmanuel Macron propose d’en généraliser l’apprentissage dès la 5e, comme une nouvelle langue vivante.

> La chaîne Russia Today et l’agence Sputnik sont aujourd’hui des voix de communication d’un pays agresseur qui envahit un autre pays européen et bombarde des populations civiles. Nous ne saurions les traiter comme des organes de presse qui font sérieusement leur travail. Que dirions-nous si la Corée du Nord demandait une licence de presse sous prétexte qu’elle a embauché quelques journalistes ?
Dans cette période, il faut garder les idées claires. Et ne pas confondre des pays où existent des contre-pouvoirs, où la liberté d’expression est une réalité et la situation russe. En France, les oppositions ou même le Syndicat national des journalistes ont pu critiquer librement la décision de l’Union européenne.
On parle d’attaques informatiques qui peuvent avoir des répercussions dans la vie quotidienne. Si vous mettez à l’arrêt une centrale électrique, si vous perturbez des réseaux de transport ou si vous arrêtez le fonctionnement des hôpitaux, il s’agit de dommages qui peuvent être vitaux dans nos sociétés européennes.

> Nous avons besoin de repenser nos régulations et nos législations en fonction de la nouvelle donne en Europe. C’est une réflexion qui doit être collective. Tout n’est pas dans la zone grise. Il y a des lignes rouges. Les questions que nous nous posions avant l’invasion de l’Ukraine ne peuvent définitivement pas se poser de la même manière après. Nous avons basculé dans une autre réalité, qui oblige à une réaction extrêmement claire sur les outils de propagande russe dont font partie Russia Today et Sputnik.

> Évidemment, la guerre informatique, la guerre dans le cyberespace font partie des espaces de conflictualité. On parle d’attaques informatiques qui peuvent avoir des répercussions dans la vie quotidienne. Si vous mettez à l’arrêt une centrale électrique, si vous perturbez des réseaux de transport ou si vous arrêtez le fonctionnement des hôpitaux, il s’agit de dommages qui peuvent être vitaux dans nos sociétés européennes. Il est de notoriété publique que la “cyber” fait partie des armes utilisées par la Russie dans le cadre de ses actions extérieures.

> Le sentiment d’urgence se pose à tout le monde. Les grandes crises sont aussi les moments de grand progrès. La guerre en Ukraine a conduit l’Europe à franchir des pas de géant en matière d’intégration et d’approche commune concernant sa défense. Nous avons aussi besoin de renforcer cette coordination en matière de cybersécurité. 

 

Adrien Taquet (secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)
> A travers nos actions, nous souhaitons créer une culture commune de protection de nos enfants. Depuis 5 ans, il y a eu des avancées majeures. Elles sont le fait des victimes qui ont osé parler, de la société qui a accepté enfin d'écouter.

> Parce qu’après 6 ans, un enfant ne se garde pas tout seul et que les familles monoparentales se retrouvent dans une situation compliquée pour concilier vie professionnelle et vie personnelle, nous étendrons pour elles jusqu’à l’entrée au collège les aides à la garde d’enfant.

 

Gabriel Attal (porte-parole du gouvernement)
> Evidemment, on continuera à financer l'audiovisuel public. On a besoin d'un audiovisuel public fort dans un contexte de désinformation. Il sera financé, ce peut être par le budget de l'État.

> On est passés à 5.000 personnes venues d'Ukraine arrivées en France. Il y a un accord qui a été obtenu dans l'UE pour apporter aux Ukrainiens une protection temporaire, pour bénéficier du même régime que l'asile, temporairement et plus rapidement.

> Ça fait plus de six mois que les prix de l'énergie augmentent. On est le pays d'Europe qui prend le plus de mesures pour limiter l'impact sur les ménages de ces augmentations d'énergie.

 

Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
> Emmanuel Macron débat avec les Français, là est l’essentiel, là est la priorité. On a eu le cirque sur les parrainages, voici celui sur le débat. Un débat où onze remplaçants potentiels expliqueraient tous pourquoi ils feraient mieux que le sortant - lequel n’aurait pas le temps de parole pour leur répondre - n’est ni praticable, ni équitable, ni souhaitable, car inaudible. J’observe par ailleurs que cela fait à peu près cinq ans que l’action du président est en débat quotidien. Et j’ajoute que certains sont en campagne depuis plusieurs mois, quand d’autres le sont depuis deux ans. Ce n’est pas parce que leur propos ne convainc pas qu’il faut en faire reproche à Emmanuel Macron!

> Nos débats sont nombreux et publics! Et ce ne sont pas les personnalités politiques ni les sondages qui votent à la place des Français. Seul le peuple souverain décide. Tout le reste n’est que verbiage. Sinon, que dire de ceux qui ne seront pas élus? Qu’ils ont été éliminés «par défaut» ou grâce à leurs qualités?

> L’opposant numéro un est l’’extrême droite sous toutes ses formes. Il n’y a aujourd’hui que deux offres politiques réellement construites: la vision d’avenir que porte le président-candidat et l’extrême droite, nostalgique d’un passé idéalisé. De leur côté, les gauches sont encalminées dans des débats d’un autre temps. Quant à Valérie Pécresse, elle est dans le triangle des Bermudes.

> Emmanuel Macron est l’homme des défis de notre temps, et ils sont nombreux. Le premier, mis en lumière par la guerre en Ukraine, est celui des valeurs: on assiste en vérité à un affrontement où Emmanuel Macron porte l’étendard de la démocratie face à l’autocratie. Ce conflit révèle aussi que l’Europe est au carrefour de son histoire et qu’elle doit choisir: devenir une véritable puissance ou un bout de continent fragile? C’est aussi pour approfondir ce qui a été fait depuis cinq ans. Le plein-emploi est à portée, l’école et la santé sont au cœur de notre projet. Enfin, il reste à construire un pacte entre les générations. Voilà des priorités pour un second quinquennat, si les Français le veulent.

> Nous voulons partout plus de participation: aux élections, dans l’entreprise, dans la répartition des fruits du travail et dans la construction de la décision publique. Notre candidat veut changer de méthode, en associant mieux les Français aux réformes essentielles. Pendant cinq ans, nos décisions ont eu des effets positifs, mais nous avons souvent agi de manière verticale. Ce nouveau quinquennat «avec vous», avec les Français, doit servir à renouveler les pratiques. C’est ce que j’appelle le «grand débat permanent». Les députés y prendront toute leur part. La fin de vie, comme d’autres sujets, devra par exemple être débattue par les citoyens dans une Convention citoyenne dédiée.

> [Réforme des institutions] Pour mémoire, le Sénat l’a refusée! En outre, ce n’est pas le sujet du quotidien des Français et cela ne me paraît donc pas de première urgence. Cela dit, il n’est jamais interdit de cheminer. Quant à l’instauration d’une dose de proportionnelle, pourquoi pas. Ce seront les forces politiques qui en décideront.

> L’union nationale est un concept un peu éculé ; chez nous, c’est une pratique quotidienne depuis 2017. Qu’est-ce que le rassemblement par le dépassement des clivages, sinon l’union de Français de sensibilités différentes autour d’un projet commun?

> Dépasser les clivages pour se rassembler sur un projet, cela ne signifie pas nier les sensibilités. Mais l’enjeu numéro un est la réélection du président. Nous devons d’abord faire en sorte qu’Emmanuel Macron arrive en tête dans chaque circonscription de France. Les députés de la majorité n’iront pas cueillir les champignons ; ils iront au charbon! Les galons se gagnent dans les tranchées. Ensuite, nous constituerons une majorité solide et unie.

> La majorité sortante dispose de 347 députés sur 577. Quelque 230 circonscriptions restent donc à gagner. Voilà des terrains de conquête tout désignés pour renforcer la majorité.

> Il y a encore beaucoup à faire pour que l’Assemblée nationale soit mieux aimée et que le travail des députés soit mieux jaugé. Nous devons aussi renforcer l’évaluation des politiques publiques. C’est une tâche qui me passionne et me semble être d’une grande utilité démocratique. Pour ma part, je briguerai l’investiture de la majorité présidentielle dans la 6e circonscription du Finistère.

 

Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
> Situation internationale, éducation, pouvoir d’achat, écologie, immigration… Emmanuel Macron au plus près des Français et de leurs préoccupations. «Ce qui m'intéresse ce n'est pas de conserver les responsabilités, c'est de pouvoir aller au bout d'une ambition pour le pays.»

 

Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> Renforcer notre souveraineté énergétique, c’est nécessaire face aux crises. Et c’est justement le fil rouge de notre action depuis 5 ans : rénovation énergétique et primes pour consommer moins, mais aussi stratégie pour notre indépendance énergétique.

> Emmanuel Macron a supprimé la taxe d'habitation. Il supprimera aussi la redevance télé. C'est une mesure d'équité, et de pouvoir d'achat : c'est 138€ par an ! Bien sûr, nous préserverons les budgets nécessaires à l'indépendance et à la qualité de l'audiovisuel public.

> Emmanuel Macron s'est pleinement engagé en faveur de l'égalité femmes-hommes, et les députés LaREM avec lui. Prolongation du délai de l'IVG, égalité salariale, lutte contre le harcèlement de rue : beaucoup a été fait. Nous ferons plus encore.

Avec Emmanuel Macron, l'égalité femmes - hommes sera à nouveau la Grande Cause du quinquennat. Parce que malgré le chemin parcouru, il reste tant à faire: contre les violences, pour l'accès aux soins, pour les mères célibataires... Nous irons plus loin !

> Avec Emmanuel Macron, les Français pourront donner plus facilement aux associations : en faisant un microdon en arrondissant leur salaire, ou en donnant des congés et RTT. Innovons pour être à la hauteur de la générosité de nos concitoyens !

> Si nous avons avancé sur des sujets comme les thérapies de conversion ou le bien-être animal, c'est aussi par la mobilisation associative. Avec Emmanuel Macron, nous continuerons de protéger et de favoriser ce lien essentiel entre le politique et le citoyen.

 

Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
> Ce qui surprendrait les Français, ce serait surtout que le président de la République cesse de l'être pour n'être plus que candidat alors même que la guerre est sur le continent européen. Il est et se doit d'être président jusqu'au bout.

> Face à la montée des prix de l'énergie et du carburant, nous avons immédiatement agi: chèque inflation et blocage de la hausse des prix du gaz et de l'électricité. C'était une nécessité. De nouvelles mesures de soutien seront prises.

> Les oppositions passent plus de temps à commenter la date d'une entrée en campagne ou à faire le débat du débat... qu'à présenter leurs projets et leurs visions pour le pays. Le débat existe par la présentation des projets et la rencontre directe avec les Français.

> [Féminicides] La justice, en effet, doit plus se spécialiser. C'est une très bonne nouvelle qu'on puisse aller encore un cran plus loin.

> La santé des femmes et singulièrement la question des règles donc de la précarité menstruelle, de l'endométriose ont trop longtemps été des sujets tabous. Nous avons agi.

> La lutte contre les violences faites aux femmes, c'est d'abord l'accueil et le respect de leur parole. Permettre le dépôt de plainte à l'hôpital a été un changement majeur.

> Il y a ceux qui veulent supprimer l'audiovisuel public, qui veulent le privatiser. Nous, nous voulons en garantir les ressources sur le long terme. L'audiovisuel public est une force majeure pour l'information et la création.

 

Pieyre-Alexandre Anglade (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> « Je veux y retourner parce que j'ai de l'ambition pour notre pays. » Son ambition pour la France Emmanuel Macron la traduit autour de quatre grands pactes. Un pacte européen, un pacte entre les générations, un pacte productif et un pacte républicain.

> [Campagne présidentielle] Le cap est clair : répondre au retour tragique et garder l’esprit de conquête et le goût de l’avenir pour notre pays et l’Europe.

 

● Parti radical
> Le Parti radical donne 5 ans de plus à Macron pour que l’égalité femme/homme reste la priorité du quinquennat. Lutte contre les violences ou contre l‘inégalité salariale, reconnaissance de l’endométriose…et bien d’autres mesures qui ont permis d’améliorer les droits des femmes.

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Stéphane Séjourné (président du groupe Renew Europe au Parlement européen)
> En cette journée internationale pour les droits des femmes, mon groupe Renew Europe appelle tous les Européennes et Européens à soutenir le Pacte Simone Veil.
Ce Pacte engage les signataires à promouvoir à leur niveau un alignement par le haut des droits des femmes en Europe sur :
- le droit à l’avortement & contraception 
- la vie familiale
- le combat contre les violences faites aux femmes
- l’égalité professionnelle
- la parité.

 

Nathalie Loiseau
> Petit à petit, l’Histoire rattrape les amis de Vladimir Poutine, ceux qui préféreraient qu’on oublie leur allégeance au président russe. L’extrême-droite européenne, de la Ligue au RN en passant par Eric Zemmour, ne peut plus cacher qu’ils ont glorifié l’agresseur de l’Ukraine.

> Tous les États autoritaires recourent à des ingérences pour nous affaiblir, discréditer la démocratie. La Russie déverse sur Kiev sa désinformation, soudoie les politiques, harcèle le pays de cyberattaques. Notre rapport confirme leurs actes. Il faut maintenant agir.

> C’est parce que l’Ukraine est une démocratie qu’elle est attaquée. Aujourd’hui, ce sont toutes les démocraties qui sont la cible d’ingérences étrangères. Toutes doivent comprendre la menace qui pèse sur elles.

> Sergueï Lavrov est fatigué. Il ne sait plus quoi inventer. Pour lui la Russie bombarde, tue, affame et meurtrit un pays parce qu’il aurait pu, un jour, on ne sait ni quand ni pourquoi, déclencher une guerre. À quel moment l’Ukraine a-t-elle menacé la Russie?

> Mais Vladimir Poutine, lui, il rêve de paix, Eric Zemmour? Un humaniste que nous n’arriverions pas à combattre, c’est-cela ? Chaque jour vous vous enfoncez. On pourrait s’en réjouir, mais malgré tout vos propos abîment le débat public.

> Nous devons en effet être solidaires de l’Ukraine et sortir de notre dépendance au gaz russe. Passer du « quoi qu’il en coûte » au « quoi qu’il nous en coûte » pour accroître notre indépendance et protéger notre liberté.

> Réécriture de l’Histoire comme au temps de Staline: Jean-Luc Mélenchon oublie que ce sont les jihadistes qui ont déclenché la guerre au Mali et que c’est le Mali qui nous a appelés à l’aide. Ce qu’on retient de son mensonge, c’est qu’il serait resté sourd à un appel au secours.

 

Pascal Canfin
> Je salue le plan de bataille publié aujourd’hui par la Commission européenne pour nous rendre indépendant du gaz russe. Il nous faut maintenant le plan d’investissements associés et c’est un enjeu clé du sommet de Versailles jeudi et vendredi.

 

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Les commentaires anonymes ne sont pas publiés ainsi que ceux qui seraient insultants ou qui ne concernent pas le Centre et le Centrisme.