La décision de Jean-Christophe Lagarde de soutenir Valérie Pécresse, la candidate de droite à la présidentielle et non le candidat central et centriste, Emmanuel Macron, a provoqué de nombreux remous à l’UDI.
Et nombre d’élus ont tourné le dos à cette stratégie suicidaire et contre-nature du président et de sa garde rapprochée qui est mue en partie par la haine de Lagarde envers Macron qui ne l’aurait pas reconnu à sa juste valeur et par l’opportunisme de faire élire des députés grâce aux voix de LR.
Ainsi des députés, des sénateurs et des élus locaux de l'UDI, ont décidé de soutenir Emmanuel Macron dès le premier tour pas seulement parce que la campagne de Pécresse ressemble de plus en plus à une bérézina mais parce que les valeurs humanistes portées par le Centre et le Centrisme ne sont absolument pas représentées par la candidate de droite et ses «conseillers», d’Eric Ciotti à Laurent Wauquiez en passant par le pathétique Michel Barnier.
Un des signes forts de cette désagrégation de la campagne de Valérie Pécresse qui montre chaque jour toute son inaptitude à diriger le pays a été le soutien de l’ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin à Emmanuel Macron alors que dans un premier temps il s’était rangée derrière la candidate LR.
Le plus ironique dans l'affaire est que Lagarde fustigeait Macron pour ne pas l'écouter et qu'il se plaint exactement de la même indifférence de la part de Pécresse bien plus encline à reprendre les positionnements de la droite radicale que ceux des centristes.
Mais quand on compte pour 2,5% dans l'électorat, que pouvait-il attendre de plus sauf à penser que la présence de la candidate LR au second tour se jouerait à 1 ou 2% près ce qui est loin d'être le cas puisque cette dernière, en baisse constante, se retrouve désormais cinquième dans nombre de sondages et que son retard avec Marine Le Pen, actuellement deuxième derrière le président de la république sortant, atteint jusqu'à 7 points...
L’UDI aujourd’hui n’est même plus un parti unifié, ni même centriste en ce qui concerne la plupart de ses dirigeants, et il est fort possible que ces élections générales soient ses dernières.
Un fiasco imputable avant tout à Jean-Christophe Lagarde qui a conduit la formation créée par Jean-Louis Borloo dans le mur.
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