Voici une sélection, ce 26 février 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux dans l’Union européenne et dans le monde concernant l’invasion des troupes russes en Ukraine.
► Union Européenne
♦ Renew Europe
(groupe centriste et libéral au Parlement européen)
[Nota: les propos tenus par les députés européens français sont à lire dans
Propos centristes France]
> Nous condamnons la déclaration de guerre de Poutine à
l'Ukraine dans les termes les plus forts.
Ses actions n'ont pas leur place dans ce siècle. N'en doutons pas, c'est un conflit entre dictature et démocratie. Le monde libre doit soutenir l'Ukraine et défendre ses valeurs.
> Expulsez la Russie de SWIFT [système électronique international de virements bancaires] maintenant! C'est un signe important que l'UE ait rapidement adopté des sanctions contre Poutine. Mais ceux-ci ne vont pas assez loin ! Qu'est-ce qu'on attend? Nous devons arrêter les agressions de la Russie contre l'Ukraine maintenant!
> Il est temps de s'attaquer aux oligarques de Poutine ! Les sanctions de l'UE doivent être massives et sans précédent, non seulement contre des entités mais aussi contre des individus. Les sanctions doivent inclure le gel des avoirs, la saisie des biens, la fin des passeports dorés et des visas.
Michal
Simecka (vice-président)
> L'invasion russe à grande échelle de l'Ukraine change l'histoire et
constitue une menace pour l'ensemble du continent. L'Europe est confrontée à une période d'instabilité et de risque
accru. Vladimir Poutine est prêt à détruire l'ordre de sécurité
européen, qui garantissait la souveraineté et la sécurité des petits États. C'est une grande menace.
(…) Je ne vois pas beaucoup de voix perturber l'unité européenne, et c'est tant
mieux. Même des politiciens que nous considérions comme pro-russes,
comme le président tchèque Miloš Zeman, ont dénoncé l'agression et appelé à
exclure la Russie de Swift.
(…) Il est normal que les États membres préfèrent des mesures différentes dans
le paquet final de sanctions, mais il y a un accord fondamental sur le fait que
nous sommes confrontés à une menace sans précédent, qui nécessite une réponse
sans précédent.
(…) Je suis cependant pour les sanctions les plus sévères possibles. Même s'ils nous feront du mal aussi.
(...) L'ordre de sécurité européen change radicalement. Nous devons répondre, peu importe comment tout cela se termine. À long terme, nous ne pouvons pas dépendre uniquement de l'OTAN
et des États-Unis.
Guy Verhofstadt
> Poutine ramène l'Europe à ses heures les plus
sombres. La paix et la stabilité sont en jeu. Non seulement nous devons lancer un ensemble des sanctions et
aider l'Ukraine avec des équipements mais nous devons également tirer de dures
leçons: une Union européenne de la défense et de l'énergie!
> La question centrale: les Européens sont-ils prêts à faire face à un certain rationnement du gaz pour mettre l'économie russe à genoux dans quelques semaines ? Nous n'avons pas desserré notre dépendance à leur gaz alors que nous aurions dû le faire. Un petit prix maintenant pour aider à sauver l'Ukraine ?
> Nous ne pouvons pas décevoir le peuple ukrainien maintenant. Zelenskiy a raison : ces sanctions ne suffisent pas. L'Europe peut et doit immédiatement livrer des armes défensives à l’Ukraine.
Sophie
int’Veld
> La méprisable invasion impérialiste de l'Ukraine par
Poutine doit rencontrer la réponse la plus forte possible. L'Europe doit se tenir aux côtés du peuple ukrainien, unie et
déterminée à faire tout ce qui est en son pouvoir pour arrêter cette guerre et
protéger la sécurité et la souveraineté de l'Ukraine.
Katalin
Cseh
> Je suis dans l'ouest de l'Ukraine pour les prochains
jours pour recueillir des informations de première main, parler aux communautés
locales et aux dirigeants, aux Ukrainiens et aux Hongrois. Nos institutions européennes doivent entendre leur voix alors
qu'elles appellent à des sanctions plus sévères contre Poutine et à davantage
d'aide financière et humanitaire de la part de l'UE.
Luis
Garicano
> Qui sont les gens sans cœur qui financent cette invasion? C’est nous! L'Europe demande à la Russie plus de gaz. Gazprom l'envoie. Poutine doit rigoler avec ces «sanctions».
Claudia Gamon
> L'attaque contre l'Ukraine est une attaque contre
l'Europe. La réponse de l'UE doit être un paquet sans précédent qui mettra
la Russie à genoux économiquement. Quiconque soutient le régime russe n'est pas le bienvenu dans
l'UE. Pour la liberté et la démocratie des Ukrainiens !
Ilhan
Kyuchyuk
> Aujourd'hui est un jour très sombre de notre histoire
européenne. Nous condamnons avec la plus grande fermeté la déclaration de
guerre non provoquée de Poutine à un pays souverain et démocratique et à son
peuple. N'ayez aucun doute : nous sommes aux côtés de l'Ukraine.
Ulrike
Müller
> L'attaque russe contre l'Ukraine est une violation grave
du droit international. C'est une tragédie pour l'Europe. Cette décision de Poutine ne peut qu'être condamnée. Nous sommes solidaires de l'Ukraine. Poutine doit être tenu responsable.
Olivier Chastel
> L’Union européenne est aux côtés de l’Ukraine
et des ukrainiens. La réponse européenne doit être rapide et les sanctions à la
hauteur des actions menées par la Russie.
● Allemagne
♦ Gouvernement
Christian Lindner (ministre des Finances)
> L'attaque de la Russie est un cauchemar. Poutine s'est révélé être un menteur. Avec nos partenaires de l'UE, de l'OTAN et du G7, nous sommes
solidaires avec l'Ukraine. Le Kremlin va connaître des sanctions sévères.
♦ FDP
> Notre signe de solidarité et de paix. Pour l'Ukraine et le monde entier. Le bureau fédéral - la Hans-Dietrich-Genscher-Haus à Berlin - aux
couleurs nationales ukrainiennes : bleu et jaune.
«Les démocrates libres sont solidaires de tout le monde en Ukraine.
Avec l'attaque illégale contre un État souverain et démocratique, le président
russe Poutine a apporté la guerre à l'Europe. Aujourd'hui entrera dans l'histoire dans un sens négatif. Mais la Russie devra payer le prix fort pour l'attaque contre l'Ukraine. L'Europe et les États-Unis ont déjà démontré leur capacité à agir
et à s'unir, et vont lancer des sanctions massives. Pour nous en Europe, cela reste la même affirmation: la
démocratie, les droits de l'homme et la liberté ne sont pas négociables », a
déclaré le secrétaire général du FDP, Bijan Djir-Sarai.
● Belgique
♦ cdH
Maxime Prévot (président)
> L’attaque militaire russe déclenchée cette nuit
doit être condamnée fermement mais surtout générer une réaction forte de la
communauté internationale. Pour son crédit. Mais surtout pour la population
ukrainienne. Les alliés de l’OTAN doivent être unis et mobilisés
♦ DéFI
> DéFI a déposé une proposition de résolution afin que le gouvernement
belge sanctionne sévèrement l’invasion militaire menée par Vladimir Poutine et
les autorités russes à l’encontre de l’Ukraine et apporte son soutien au peuple
ukrainien.
Pour DéFI, en tant qu’État démocratique, membre d’une Union européenne dont
les valeurs ne permettent pas de tolérer une guerre aux portes de nos pays, la
Belgique ne peut se pas permettre d’adopter une attitude passive face à une
agression d’une telle ampleur. L’Ukraine a demandé de l’aide. Et nous avons le
devoir d’y répondre.
C’est en ce sens que DéFi a déposé, ce vendredi, une proposition de résolution
demandant, notamment au gouvernement de :
- affirmer son soutien total au peuple ukrainien et répondre favorablement
et adéquatement aux potentielles demandes pour une intervention militaire ou
humanitaire organisée sous l’égide de toute organisation internationale
qualifiée, dont l’objectif est la restauration et le maintien de la paix en
Ukraine, en ce compris via la mise en place de ponts aériens;
- sanctionner sévèrement, par tous les moyens à sa disposition, cette
invasion et plaider auprès de nos partenaires internationaux l’adoption des
sanctions les plus fortes (économiques, diplomatiques et énergétiques) à
l’encontre de la Russie et de ses dirigeants;
- accueillir dignement et accorder l’asile ou, si applicable, octroyer un visa
humanitaire à tout ressortissant ukrainien qui soumettrait, à notre pays, une
demande remplissant les conditions requises, en ce compris auprès de l’une de
nos ambassades en Ukraine;
- réévaluer la décision d’envoyer à l’Ukraine du matériel militaire et
sécuritaire, en ce compris de matériel d’armement, conformément aux principes
de droit international humanitaire de proportionnalité et de nécessité;
- rouvrir rapidement les
négociations en vue de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, en concertation avec
les Etats membres.
Cette situation invite également à réitérer, auprès de nos partenaires
européens, l’absolue nécessité de mettre en place une véritable politique de
défense européenne commune et d’insister sur la nécessité de prendre des
dispositions pour assurer un niveau de souveraineté stratégique suffisant en
vue de rendre l’Union européenne plus résiliente et moins dépendante dans des
domaines clés, tels que les domaines technologiques et d’approvisionnement,
notamment énergétique.
François de Smet
(président)
> L’Europe ce n’est pas une
institution, une géographie, ou une histoire, ce sont des valeurs. Des valeurs
qui doivent nous empêcher de tolérer une guerre aux portes de notre Union.
> Pour DéFI, ne rien faire n’est pas une option, et la Belgique a beau être un petit pays, elle est un membre fondateur de l’Union européenne et de l’OTAN qui sont directement défiés par un adversaire qui oppose la force au droit. Car ne nous y trompons pas, le véritable enjeu de cette crise, c’est la tolérance et la résistance de nos vieilles démocraties face à la loi du plus fort dont le tempo nous est imposé.
> Bravo aux citoyens russes qui montrent avec courage leur opposition à cette agression envers l'Ukraine.
> Un message de faiblesse catastrophique [de l’Allemagne] envoyé à la Russie. Qu'il s'agisse du gaz russe ou des diamants belges, ou du système Swift, bien sûr que les sanctions contre Moscou auront aussi un prix pour nous. Le prix de la solidarité entre démocraties. Un prix nécessaire.
Sophie Rohonyi (députée)
> À
tous ceux qui doutent/attendent/tergiversent : Poutine est un tyran qui ne
s’arrêtera pas à l’Ukraine si on ne se donne pas les moyens de l’arrêter maintenant!
Cette guerre est notre guerre.
♦ Mouvement réformateur
Georges-Louis Bouchez (président)
> La guerre est toujours une impasse pour
celui qui la provoque. L’attitude la Russie est condamnable au plus haut degré
et ne peut rester sans réaction. La paix, garante de la liberté, est notre bien
le plus précieux. Soutien au peuple ukrainien.
> L’attaque de la Russie va avoir comme conséquence de renforcer l’OTAN et l’Union européenne.
> On est face à une puissance nucléaire avec la Russie. La question est simple: si nous n’envoyons pas de troupes au sol, la meilleure stratégie c’est une pression forte interne. C’est de l’intérieur que les choses pourront changer.
● Espagne
♦ Ciudadanos
Inés Arrimadas (présidente)
> Notre soutien absolu au gouvernement espagnol dans
sa condamnation de l'attaque de la Russie contre l'Ukraine. Tous les démocrates doivent être solidaires, soutenir la réponse
coordonnée dans le cadre de l'UE et de l'OTAN et donner nos encouragements au
peuple ukrainien.
● Italie
♦ Italia Viva
Matteo Renzi (président)
> L'attaque russe en Ukraine est inacceptable. Une pensée aux victimes de cette guerre absurde et aux familles
qui pleurent leurs proches. L'Italie est comme toujours aux côtés de l'Europe et des
États-Unis au nom de la liberté et des valeurs.
> Il est juste de condamner la Russie, mais nous avons aussi besoin de réponses. Je pense que l'OTAN et l'UE doivent agir ensemble, en parlant d'une seule voix. Un envoyé spécial qui démontre la force et l'unité de l'Occident à Poutine. Le nom? Angela Merkel. Le seul faisant autorité et crédible pour arrêter le massacre.
● Roumanie
♦ USR Plus
Dacian Ciolos (député)
> La réticence à bannir la Russie de SWIFT [système
électronique international de virements bancaires] devrait être un signal
d'alarme en ce qui concerne la dépendance stratégique de l'UE. Des sanctions tièdes n'empêcheront pas Poutine de prendre Kiev,
les bottes se font déjà entendre. Nous n'étions pas préparés, trop dépendants ! Maintenant, des innocents paient le prix.
► Autres pays
● Canada
♦ Gouvernement
Justin Trudeau (Premier ministre)
> Le Canada condamne vivement l’attaque non
provoquée de la Russie contre l’Ukraine – une autre violation flagrante de la
souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine et des obligations de
la Russie aux termes du droit international et de la Charte des Nations Unies.
Le Canada exhorte la Russie à cesser immédiatement toute
action hostile et provocatrice contre l’Ukraine et à retirer du pays toutes ses
forces militaires et interposées. La souveraineté et l’intégrité territoriale
de l’Ukraine doivent être respectées. Demain matin, je participerai à une
réunion avec nos partenaires du G7 pour convenir d’une réponse collective –
notamment des sanctions s’ajoutant à celles de cette semaine. Ces actes
inacceptables et dangereux ne resteront pas impunis.
> Ce matin, j’ai parlé avec les dirigeants du G7 et le secrétaire général de l’OTAN de notre réponse concertée à l’attaque révoltante de la Russie en Ukraine. Le Canada a imposé des sanctions sévères et prendra d’autres mesures pour mettre fin à l’agression injustifiée de la Russie.
> Les actions de la Russie vont directement à l’encontre des principes démocratiques que les Canadiens défendent depuis des générations. Il faut que le peuple ukrainien, comme tous les peuples, puisse décider de son avenir, et il faut s’opposer fermement à l’autoritarisme.
> On impose d’autres sanctions sévères en réponse à l’attaque brutale et injustifiée de la Russie contre l’Ukraine qui viseront des banques, des élites financières et des membres du conseil de sécurité russe, dont les ministres de la Défense, des Finances et de la Justice. Nous délivrons de toute urgence des documents de voyage aux Canadiens et résidents permanents touchés et à leur famille immédiate. Nous traitons en priorité les demandes d’immigration des Ukrainiens. Nous lançons une ligne d’urgence sur l’immigration liée à l’Ukraine.
> Le Canada imposera des sanctions sévères au président Poutine, à son chef de cabinet et à son ministre des Affaires étrangères – les principaux responsables des décès et de la destruction qui ont lieu en Ukraine. Nous imposerons également des sanctions au Bélarus et à ses dirigeants pour avoir participé à l’invasion du président Poutine. Ces sanctions viseront 57 individus et s’ajouteront aux dizaines de sanctions déjà imposées au régime d’Alexander Lukashenko. De plus, conformément à notre engagement à imposer de lourdes conséquences à la Russie, le Canada appuie le retrait de la Russie du système de paiement SWIFT afin qu’il soit encore plus difficile pour le président Poutine de financer ses brutalités.
> Le monde tiendra la Russie et le Bélarus responsables de leurs actions. J’en ai parlé ce matin avec les dirigeants de l’OTAN et nos partenaires. On a réaffirmé notre appui inébranlable à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Sur ce point, on est unis.
> Le Canada soutient la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine. Depuis plus d'un mois, nous accordons la priorité aux demandes provenant de l'Ukraine. Aujourd'hui nous avons annoncé des mesures supplémentaires pour soutenir les Ukrainiens et nos citoyens.
● Etats-Unis
♦ Gouvernement
Joe Biden (président-des Etats-Unis)
> [Remarques sur l'attaque non provoquée et
injustifiée de la Russie contre l'Ukraine / 24 février 2022]
L'armée russe a lancé un assaut brutal contre le peuple ukrainien sans
provocation, sans justification, sans nécessité. C'est une attaque préméditée.
Vladimir Poutine planifie cela depuis des mois, tout comme nous le disons
depuis le début. Il a déplacé plus de 175.000 soldats et du matériel militaire
dans des positions le long de la frontière ukrainienne. Il a mis en place des
réserves de sang et a construit un hôpital de campagne, qui vous montre tout ce
que vous devez savoir sur ses intentions depuis le début.
Il a rejeté tous les efforts de bonne foi que les États-Unis et nos alliés et
partenaires ont déployés pour répondre à nos préoccupations mutuelles en
matière de sécurité par le dialogue afin d'éviter des conflits inutiles et
d'éviter des souffrances humaines. Pendant des semaines, nous avons prévenu que
cela arriverait. Et maintenant, cela se déroule en grande partie comme nous
l'avions prévu.
La semaine dernière, nous avons assisté à une augmentation des bombardements
dans le Donbass, la région de l'est de l'Ukraine contrôlée par des séparatistes
soutenus par la Russie. Le gouvernement russe a perpétré des cyberattaques
contre l'Ukraine. Nous avons vu un théâtre politique mis en scène à Moscou -
des affirmations farfelues et sans fondement selon lesquelles l'Ukraine était sur
le point d'envahir et de lancer une guerre contre la Russie, que l'Ukraine
était prête à utiliser des armes chimiques, que l'Ukraine a commis un génocide
- sans aucune preuve.
Nous avons constaté une violation flagrante du droit international en tentant
de créer unilatéralement deux nouvelles soi-disant républiques sur le
territoire ukrainien souverain. Et au moment même où le Conseil de sécurité des
Nations Unies se réunissait pour défendre la souveraineté de l'Ukraine afin
d'éviter l'invasion, Poutine a déclaré sa guerre. En quelques instants, des
tirs de missiles ont commencé à tomber sur des villes historiques à travers
l'Ukraine. Sont venus ensuite les raids aériens, suivis par les chars et les
troupes qui arrivent.
Nous avons été transparents avec le monde. Nous avons partagé des preuves
déclassifiées sur les plans, les cyberattaques et les faux prétextes de la
Russie afin qu'il n'y ait aucune confusion ou dissimulation sur ce que Poutine
faisait.
Poutine est l'agresseur. Poutine a choisi cette guerre. Et maintenant, lui et son
pays en subiront les conséquences.
Aujourd'hui, j'autorise de fortes sanctions supplémentaires et de nouvelles
limitations sur ce qui peut être exporté vers la Russie. Cela va imposer des
coûts importants à l'économie russe, à la fois immédiatement et à terme. Nous
avons délibérément conçu ces sanctions pour maximiser l'impact à long terme sur
la Russie et pour minimiser l'impact sur les États-Unis et nos alliés.
Et je veux être clair : les États-Unis ne le font pas seuls. Depuis des mois,
nous construisons une coalition de partenaires représentant bien plus de la
moitié de l'économie mondiale. Vingt-sept membres de l'Union européenne, dont
la France, l'Allemagne, l'Italie - ainsi que le Royaume-Uni, le Canada, le
Japon, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et bien d'autres - pour amplifier
l'impact conjoint de notre réponse.
Je viens de parler avec les dirigeants du G7 ce matin, et nous sommes
pleinement et totalement d'accord. Nous limiterons la capacité de la Russie à
faire des affaires en dollars, en euros, en livres et en yens pour faire partie
de l'économie mondiale. Nous limiterons leur capacité à le faire. Nous allons
retarder la capacité de financer et de développer la Russieet l'armée russe.
Nous allons allons nuire à leur capacité à être compétitifs dans une économie
de haute technologie du 21e siècle.
Nous avons déjà vu l'impact de nos actions sur la monnaie russe, le rouble, qui
a atteint aujourd'hui son niveau le plus faible de son histoire. Et le marché
boursier russe a plongé aujourd'hui. Le taux d'emprunt du gouvernement russe a
grimpé de plus de 15%.
Dans les actions d'aujourd'hui, nous avons désormais sanctionné des banques
russes qui détiennent ensemble environ 1.000 milliards de dollars d'actifs.
Nous avons coupé du système financier
américain la plus grande banque de Russie - une banque qui détient à elle seule
plus d'un tiers des actifs bancaires de la Russie. Et aujourd'hui, nous
bloquons également quatre autres grandes banques. Cela signifie que tous les
actifs qu'ils ont en Amérique seront gelés. Cela inclut V.T.B., la deuxième
plus grande banque de Russie, qui possède 250 milliards de dollars d'actifs.
Comme promis, nous ajoutons également des noms à la liste des élites russes et
des membres de leur famille que nous sanctionnons également. Comme je l'ai dit
mardi, ce sont des gens qui profitent personnellement de la politique du
Kremlin et ils devraient partager la douleur. Nous continuerons à sanctionner
les milliardaires corrompus dans les jours à venir.
Mardi, nous avons empêché le gouvernement russe de lever des fonds auprès
d'investisseurs américains ou européens. Désormais, nous allons appliquer les
mêmes restrictions aux plus grandes entreprises publiques russes - des
entreprises dont les actifs dépassent 1,4 billion de dollars.
Certains des impacts les plus puissants de nos actions se
produiront au fil du temps alors que nous restreignons l'accès de la Russie au
financement et à la technologie pour les secteurs stratégiques de son économie
et dégradons sa capacité industrielle pour les années à venir. Entre nos
actions et celles de nos alliés et partenaires, nous estimons que nous
couperons plus de la moitié des importations de haute technologie de la Russie.
Cela portera un coup à leur capacité de continuer à moderniser leur armée. Cela
dégradera leur industrie aérospatiale, y compris leur programme spatial. Cela
nuira à leur capacité de construire des navires, réduisant leur capacité à être
concurrentiels sur le plan économique. Et ce sera un coup dur pour les
ambitions stratégiques à long terme de Poutine.
Et nous nous préparons à en faire plus. En plus des sanctions économiques que
nous imposons, nous prenons également des mesures pour défendre nos alliés de
l'OTAN, en particulier à l'Est. Demain, l'OTAN convoquera un sommet - nous y
serons - pour réunir les dirigeants de 30 pays alliés et partenaires proches
afin d'affirmer notre solidarité et de définir les prochaines étapes que nous
prendrons pour renforcer encore tous les aspects de notre alliance de l'OTAN.
Bien que nous ayons fourni plus de 650 millions de dollars en aide défensive à
l'Ukraine cette dernière année, permettez-moi de le répéter : nos forces ne
sont pas et ne seront pas engagées dans le conflit avec la Russie en Ukraine.
Nos forces ne vont pas en Europe pour combattre en Ukraine mais pour défendre
nos alliés de l'OTAN et rassurer ceux de l'est. Comme je l'ai dit très
clairement, les États-Unis défendront chaque pouce du territoire de l'OTAN avec
toute la force de la puissance américaine. Et la bonne nouvelle est que l'OTAN
est plus unie et plus déterminée que jamais.
Il ne fait aucun doute que les États-Unis et tous les alliés de l'OTAN respecteront
nos engagements au titre de l'article 5, qui stipule qu'une attaque contre l'un
est une attaque contre tous. Au cours des dernières semaines, j'ai commandé à des
milliers de forces supplémentaires de se rendre en Allemagne et en Pologne dans
le cadre de notre engagement envers l'OTAN. Mardi, en réponse à l'action
agressive de la Russie, y compris sa présence de troupes en Biélorussie et en
mer Noire, j'ai autorisé le déploiement de forces terrestres et aériennes déjà
stationnées en Europe vers les alliés du flanc oriental de l'OTAN: Estonie,
Lettonie, Lituanie, Pologne, et la Roumanie. Nos Alliés se sont également
mobilisés, ajoutant leurs propres forces et capacités pour assurer notre
défense collective. Et aujourd'hui, quelques heures après le déclenchement de
l'assaut de la Russie, l'OTAN s'est réunie, a autorisé et activé des plans de
réponse. Cela permettra aux forces à haut niveau de préparation de l'OTAN de se
déployer et, quand et où elles seront nécessaires, de protéger nos alliés de
l'OTAN aux frontières orientales de l'Europe. Et maintenant, j'autorise le
déploiement de forces et de capacités américaines supplémentaires en Allemagne
dans le cadre de la réponse de l'OTAN, y compris certaines des forces basées
aux États-Unis que le ministère de la Défense a mises en attente il y a des
semaines. J'ai également parlé avec le secrétaire à la Défense Austin et le
président des chefs d'état-major, le général Milley, des préparatifs de
mouvements supplémentaires s'ils devenaient nécessaires pour protéger nos
alliés de l'OTAN et soutenir la plus grande alliance militaire de l'histoire du
monde - l'OTAN.
Alors que nous répondons, mon administration utilise tous les outils à notre
disposition pour protéger les familles et les entreprises américaines de la
hausse des prix à la pompe à essence. Vous savez, nous prenons des mesures
actives pour réduire les coûts. Et les compagnies pétrolières et gazières
américaines ne devraient pas exploiter ce moment pour augmenter leurs prix afin
d'augmenter leurs bénéfices. Vous savez, dans notre paquet de sanctions, nous
avons spécifiquement conçu pour permettre aux paiements d'énergie de continuer.
Nous surveillons de près les approvisionnements en énergie pour toute
perturbation. Nous nous sommes coordonnés avec les principaux pays producteurs
et consommateurs de pétrole dans notre intérêt commun à sécuriser
l'approvisionnement énergétique mondial. Nous travaillons activement avec des pays
du monde entier pour élever collectivement les réserves stratégiques de pétrole
des principaux pays consommateurs d'énergie.
Et les États-Unis libéreront des barils de pétrole supplémentaires si les
conditions le justifient. Je sais que c'est difficile et que les Américains
souffrent déjà. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour limiter la douleur
que ressent le peuple américain à la pompe à essence. C'est essentiel pour moi.
Mais cette agression ne peut rester sans réponse. Si c'était le cas, les
conséquences pour l'Amérique seraient bien pires.
L'Amérique résiste aux intimidateurs. Nous défendons la liberté. C'est qui nous
sommes. Permettez-moi également de répéter l'avertissement que j'ai lancé la
semaine dernière : si la Russie poursuit ses cyberattaques contre nos
entreprises, nos infrastructures critiques, nous sommes prêts à réagir. Pendant
des mois, nous avons travaillé en étroite collaboration avec notre secteur
privé pour renforcer leurs cyberdéfense, affiner également notre capacité à
répondre aux cyberattaques russes.
J'ai parlé tard hier soir au président Zelensky de l'Ukraine et
je lui ai assuré que les États-Unis, ainsi que nos alliés et partenaires en
Europe, soutiendront le peuple ukrainien alors qu'il défend son pays. Nous
fournirons une aide humanitaire pour soulager leurs souffrances.
Dans les premiers jours de ce conflit, les organes de propagande russe
continueront d'essayer de cacher la vérité et de revendiquer le succès de son
opération militaire contre une menace inventée. Mais l'histoire a montré à
maintes reprises à quel point les gains rapides de territoire cèdent finalement
la place à des occupations écrasantes, à des actes de désobéissance civile de
masse et à des impasses stratégiques. Les prochaines semaines et les prochains
mois seront difficiles pour le peuple ukrainien. Poutine a déchaîné une grande
douleur sur eux. Mais le peuple ukrainien a connu 30 ans d'indépendance, et il
a montré à maintes reprises qu'il ne tolérera personne qui essaie de faire
reculer son pays.
C'est un moment dangereux pour toute l'Europe, pour la liberté dans le monde.
Poutine a commis une attaque contre les principes mêmes qui soutiennent la paix
mondiale. Mais maintenant, le monde entier voit clairement ce que sont vraiment
Poutine et ses alliés du Kremlin. Il n'a jamais été question de véritables
problèmes de sécurité de leur part. Il s'agissait toujours d'une agression, du
désir d'empire de Poutine par tous les moyens nécessaires - en intimidant les
voisins de la Russie par la coercition et la corruption, en changeant les
frontières par la force et, finalement, en choisissant une guerre sans cause.
Les actions de Poutine trahissent sa sinistre vision de l'avenir de notre monde
- un monde où les nations prennent ce qu'elles veulent par la force. Mais c'est
une vision à laquelle les États-Unis et les nations éprises de liberté
s'opposeront partout avec tous les outils de notre puissance considérable. Les
États-Unis et nos alliés et partenaires en sortiront plus forts, plus unis, plus
déterminés.
Et l'agression de Poutine contre l'Ukraine finira par coûter cher à la Russie -
économiquement et stratégiquement. Nous nous en assurerons. Poutine sera un
paria sur la scène internationale. Toute nation qui tolère l'agression ouverte
de la Russie contre l'Ukraine sera souillée par association. Lorsque l'histoire
de cette époque sera écrite, le choix de Poutine de mener une guerre totalement
injustifiable contre l'Ukraine aura affaibli la Russie et renforcé le reste du
monde.
La liberté, la démocratie, la dignité humaine - ce sont des forces bien plus
puissantes que la peur et l'oppression. Ils ne peuvent pas être éteints par des
tyrans comme Poutine et ses armées. Ils ne peuvent pas être effacés par les
gens - du cœur et des espoirs des gens par la violence et l'intimidation. Ils
endurent. Et dans la lutte entre démocratie et autocratie, entre souveraineté
et assujettissement, ne vous y trompez pas: la liberté prévaudra.
Que Dieu bénisse le peuple d'une Ukraine libre et démocratique. Et que Dieu
protège nos troupes.
> [Déclaration sur l'attaque non
provoquée et injustifiée de la Russie contre l'Ukraine / 23 février]
Les prières du monde entier accompagnent le peuple ukrainien ce soir alors
qu'il subit une attaque non provoquée et injustifiée par les forces militaires
russes. Le président Poutine a choisi une guerre préméditée qui entraînera une
perte catastrophique de vies humaines et de souffrances humaines. La Russie est
seule responsable de la mort et de la destruction que cette attaque entraînera,
et les États-Unis et leurs alliés et partenaires réagiront de manière unie et
décisive.
Le monde tiendra la Russie responsable. Je surveillerai la situation depuis la
Maison Blanche ce soir et continuerai à recevoir des mises à jour régulières de
mon équipe de sécurité nationale. Demain, je rencontrerai mes homologues du G7
dans la matinée, puis je parlerai au peuple américain pour annoncer les
nouvelles conséquences que les États-Unis et nos alliés et partenaires
imposeront à la Russie pour cet acte d'agression inutile contre l'Ukraine et la
paix et la sécurité mondiales. Nous nous coordonnerons également avec nos
alliés de l'OTAN pour assurer une réponse forte et unie qui dissuade toute
agression contre l'Alliance. Ce soir, Jill et moi prions pour le peuple
courageux et fier d'Ukraine.
♦ Parti démocrate
Barack Obama (ancien président des Etats-Unis)
> Hier soir, la Russie a lancé une attaque effrontée contre le peuple
ukrainien, en violation du droit international et des principes fondamentaux de
la décence humaine. La Russie l'a fait non pas parce que l'Ukraine représentait
une menace pour la Russie, mais parce que le peuple ukrainien a choisi une voie
de souveraineté, d'autodétermination et de démocratie. Pour avoir exercé des
droits qui devraient être accessibles à tous les peuples et à toutes les
nations, les Ukrainiens sont maintenant confrontés à un assaut brutal qui tue
des innocents et déplace un nombre indicible d'hommes, de femmes et d'enfants.
Les conséquences des actions téméraires de la Russie s'étendent au-delà des
frontières de l'Ukraine. Cette invasion illégale au cœur de l'Europe menace
aussi les fondements de l'ordre international et de la sécurité. Depuis un
certain temps, nous voyons les forces de la division et de l'autoritarisme
faire des progrès dans le monde, montant une attaque aux idéaux de démocratie,
d'État de droit, d'égalité, de liberté individuelle, de liberté d'expression et
de culte et d'autodétermination. L'invasion de l'Ukraine par la Russie montre
où ces tendances dangereuses peuvent mener - et pourquoi elles ne peuvent pas
être laissées sans réaction.
Les gens de conscience du monde entier doivent condamner haut et clairement les
actions de la Russie et offrir leur soutien au peuple ukrainien. Et chaque
Américain, quel que soit son parti, devrait soutenir les efforts du président
Biden, en coordination avec nos plus proches alliés, pour imposer des sanctions
dures frappant la Russie – des sanctions qui imposent un prix réel aux élites
autocratiques russes.
Ces sanctions pourraient avoir des conséquences économiques, étant donné le
rôle important de la Russie sur les marchés mondiaux de l'énergie. Mais c'est
un prix que nous devrions être prêts à payer pour prendre position du côté de
la liberté. Car à long terme, nous sommes tous confrontés à un choix, entre un
monde dans lequel les autocrates sont libres d'imposer leur volonté par la
force, ou un monde dans lequel partout les gens libres ont le pouvoir de
déterminer leur propre avenir.
Michelle et moi prierons pour le peuple ukrainien courageux, pour les citoyens
russes qui ont courageusement déclaré leur opposition à ces attaques, et pour
tous ceux qui supporteront le coût d'une guerre insensée.
Hillary Clinton
(ancienne secrétaire d’Etat)
> Je prie pour le peuple ukrainien. Le monde tiendra la Russie et Poutine pour responsables des
souffrances humaines et de la destruction que cette guerre injustifiée et non
provoquée entraînera.
● Royaume Uni
♦ Liberal democrats
> Une terrible tragédie humaine est en train de se
dérouler, à la suite de l'agression de Poutine. Cette crise exige une réponse humanitaire coordonnée. Rien de moins ferait le jeu de Poutine en déstabilisant davantage
notre continent. Nous ne devons pas tourner le dos au peuple ukrainien.
> Des milliers de personnes fuient l'Ukraine, craignant d'être persécutées par les forces russes. Le Royaume-Uni est fier d'avoir soutenu ceux qui fuient la guerre et la persécution. Nous devons soutenir les réfugiés ukrainiens.
Ed Davey (leader)
> C'est le jour le plus sombre pour notre continent
depuis 1945. Le sang de chaque Ukrainien innocent qui périt dans cette invasion
illégale est sur les mains de Poutine. Nous devons être solidaires de l'Ukraine. Il est temps de laisser tomber la plus sévère des sanctions
punitives.
> L'Occident ne peut plus être complaisant.
> Je pense que ce sont les copains de Poutine ou les entreprises énergétiques russes qui devraient payer la facture de toute hausse du prix du gaz après l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Wera
Hobhouse (députée)
> Une tragédie humaine indicible se déroule
sous nos yeux. Nous devons être aux côtés du peuple ukrainien. Les ambitions maniaques de Poutine ne reculeront devant rien. Le sang de tous les Ukrainiens innocents qui périssent dans cette
invasion entièrement non provoquée et illégale est sur ses mains.
Layla
Moran (députée)
> La réponse du Royaume-Uni à l'invasion de
l'Ukraine a été beaucoup trop lente. Avec des troupes déjà dans la capitale, les sanctions de la
semaine prochaine ne suffisent pas. Les démocrates libéraux ont appelé le Parlement à siéger aussi
longtemps que nécessaire pendant le week-end pour que cela soit fait.
> Les copains de Poutine ont eu carte blanche pour utiliser le marché immobilier britannique comme refuge pour leur argent sale. Il y a plus de 2000 jours, le gouvernement a promis d'agir. Six ans plus tard, ils n'ont toujours pas introduit de législation. Alors aujourd'hui, j'ai fait leur travail pour eux.
● Suisse
♦ Centre
> Le Centre condamne fermement l'agression
russe contre l'Ukraine. Cette violation manifeste du droit international doit avoir
des conséquences. Empêcher uniquement le contournement des sanctions ne suffit
plus.
> Nous sommes bouleversé-es par
les souffrances humaines causées par l'agression des autorités russes contre
l'Ukraine. Nous sommes convaincu-es qu'une guerre unilatérale ne peut être un
instrument politique et sommes déterminé-es à nous engager pour la paix. (…)
Nous attendons maintenant que le Conseil fédéral se prépare à aider rapidement
et efficacement toutes les personnes qui doivent fuir l'Ukraine.
♦ Parti libéral-radical
> Le PLR condamne fermement l'attaque
russe contre l'Ukraine. Il s'agit d'une attaque contre le système libéral
d'après-guerre. Nous sommes inquiets pour les habitants de l'Ukraine. La
Suisse doit s'engager au niveau international pour une désescalade et une
solution pacifique.
> Le PLR demande au Conseil fédéral de soutenir rapidement et pleinement les sanctions de l'UE contre le gouvernement russe. Ceci est conforme à la neutralité.
♦ Vert’libéraux
> Les
Vert'libéraux sont consternés et extrêmement inquiets de la situation en
Ukraine. L'attaque russe contre l'Ukraine a de lourdes conséquences pour la
démocratie et la sécurité en Ukraine, et pour toute l'Europe. La présidente du groupe,
Tiana Moser, déclare : «Nous condamnons fermement l'attaque injustifiable de la
Russie contre l'Ukraine. Nos pensées vont au peuple ukrainien, auquel nous
exprimons notre solidarité».
De facto, cette attaque constitue une déclaration de guerre de la Russie. La
Suisse doit désormais se joindre à l'ensemble de la communauté internationale
et s'opposer à cette attaque par des sanctions sévères. Le président du parti
Jürg Grossen demande : «J'attends du Conseil fédéral que nous nous montrions
solidaires envers nos partenaires européens et que nous participions aux
sanctions de l'UE». Toutes transactions financières vers la Russie et avec des
banques russes doivent être immédiatement interrompues. Il faut également
envisager des restrictions de voyage et des sanctions technologiques. La Suisse
doit aussi empêcher à tout prix que les acteurs russes touchés par des
sanctions internationales puissent les contourner en passant par la
Suisse.
Simultanément, la communauté internationale doit à présent œuvrer rapidement à
une désescalade de la situation et à une solution politique au conflit. Au-delà
des sanctions, la Suisse peut également agir par le biais de canaux
diplomatiques éprouvés, en particulier ceux de l'OSCE. Enfin, la Suisse doit se
tenir prête à fournir de l'aide humanitaire.
François Pointet (député)
> Nous condamnons fermement l'attaque de la
Russie contre l'Ukraine, que rien ne justifie. La Suisse doit s'associer aux
sanctions de l'UE et empêcher tout contournement. Nos pensées vont au peuple
ukrainien, auquel nous exprimons notre solidarité.
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