samedi 12 février 2022

Propos centristes. France – Nouvelle politique énergétique / Sauver les océans / Lutte contre la covid19 / Succès de la politique économique / Résultats de la politique familiale / Mouvement séditieux dit «convoi de la liberté»…

Voici une sélection, ce 12 février 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> [Discours: «Reprendre en main notre destin énergétique!» / Belfort]
Je suis très heureux d'être aujourd'hui parmi vous, à la fois avec beaucoup de fierté et d'humilité dans ce lieu, précisément dans cette ville, avec la conscience que 150 ans d'histoire industrielle, de fierté industrielle, de combat nous permettent aujourd'hui de prendre quelques décisions pour l'avenir du territoire et plus largement, l'avenir de la nation. Quand je dis humilité, c'est que je suis conscient que ces choix, nous pouvons les prendre parce que d'autres avant nous ont su faire des choix courageux, les porter, parce qu'ici des femmes et des hommes ont su faire vivre ces choix avec leurs familles, apprendre, transmettre des compétences et des savoir-faire. Et si toute cette chaîne humaine, cette volonté, ces choix qui furent aussi des choix de la nation, n'avaient pas été les nôtres à travers les décennies, sans doute aujourd'hui ne pourrais-je pas, avec beaucoup de conviction, exposer ce que sera la stratégie de la nation pour les décennies à venir. 
Je vais donc parler d'avenir, mais en étant éminemment conscient que nous sommes toutes et tous aussi les dépositaires de ce passé. Car en effet, il est des choix qui engagent la nation sur le temps long, plusieurs décennies, parfois un siècle et les choix qui concernent l'énergie, l'investissement dans les infrastructures énergétiques qui permettent à nos compatriotes de vivre, se chauffer, se déplacer, produire sont de cela. Les temps, d'ailleurs, que nous vivons, suffisent à en faire l'expérience. Si vous m’autorisez cette parenthèse conjoncturelle avant de revenir à la stratégie et au long terme. Il n'y a pas de production industrielle stable s’il n'y a pas une énergie stable aux prix les plus compétitifs. Il n'y a pas de transition énergétique et climatique s'il n'y a pas une décarbonation de l'énergie produite, en particulier notre électricité. Il n'y a pas de vraie souveraineté, s’il n'y a pas des choix que la nation peut porter et tenir en matière d'énergie. Et il est difficile de préserver le pouvoir d'achat des ménages et la compétitivité des entreprises quand on ne maîtrise plus cela. Regardez la situation de notre Europe aujourd'hui qui a à subir l'évolution des prix de marché, parfois d'autres puissances liées aussi aux cours mondiaux. Nous voyons la fragilité de modèles économiques lorsque l'on est dépendant des autres pour produire son énergie. Et je veux à cet égard féliciter le Gouvernement d'avoir pris les choix qui étaient nécessaires pour protéger les ménages, les entreprises et en particulier, les petites et moyennes entreprises des hausses qui, sinon, il y a quelques jours, auraient été subies par chacune et chacun, 4 % d'augmentation au lieu de 45 % qui était prévue. C'est un choix de la nation qui a un coût qu'il faut accompagner, qui protège néanmoins nos compatriotes et nos entrepreneurs en particulier, comme je l'ai évoqué un instant, ceux qui ont le moins de salariés. Mais si l'on veut prévenir ces chocs conjoncturels, alors il nous faut bâtir une stratégie au long cours, moins dépendante des cours mondiaux. 
C'est pourquoi les choix que nous prenons et assumons aujourd'hui engagent la nation, avec des conséquences très concrètes sur la vie industrielle, la vie de nos compatriotes, et qu'ils ne peuvent pas se prendre dans la précipitation, qu'ils ne doivent pas non plus être le fruit de débats uniquement politiques, parfois politiciens. Il faut les mûrir, les réfléchir, les éclairer par la science et par la technique. C'est pour cela que dès 2018, j'ai demandé à RTE et à l'Agence internationale de l'énergie d'établir un rapport approfondi sur l'avenir du système électrique français. Depuis plusieurs mois, les résultats de ces travaux, inédits, dont je veux saluer la qualité, la densité et le sérieux, les résultats de ces travaux, donc, ont été rendus publics. Que disent-ils ? Que si nous voulons tout à la fois respecter nos engagements climatiques, c’est-à-dire je le rappelle, baisser de 55 % nos émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 par rapport à 1990, et atteindre la neutralité carbone en 2050, réduire notre dépendance à l’étranger pour nos besoins énergétiques, là où deux tiers de notre énergie est actuellement d'origine fossile, et donc importée, avec quelques-unes des conséquences que je rappelais à l'instant. Si nous voulons assurer, comme nous le faisons depuis maintenant quelques années, le développement industriel de notre pays. Je rappelle que depuis 2019, nous recommençons à recréer de l'emploi industriel, là où, dans notre pays, pendant 12 ans, on en avait détruit. Et si nous voulons enfin maîtriser la facture d'énergie des Français, nous avons l'obligation d'engager sans attendre des chantiers structurants et historiques pour préparer l'avenir. 
Ces chantiers, je suis venu vous les présenter, aujourd'hui, à Belfort, sur cette terre que j'évoquais un instant, dont les savoir-faire industriels ne sont plus à démontrer, mais qui ont tant apporté à la nation. Ces chantiers cultivent une ambition forte : faire en 30 ans de la France, le premier grand pays du monde à sortir de la dépendance aux énergies fossiles, et renforcer notre indépendance énergétique industrielle dans l'exemplarité climatique. En quelque sorte, reprendre en main notre destin énergétique et donc industriel. 
Le premier grand chantier est de consommer moins d'énergie. En d'autres termes, gagner en sobriété. En effet, le défi est connu. Nous devons en 30 années être capables de baisser de 40 % nos consommations d'énergie. C'est un défi qui est de taille, mais il est faisable. Alors comment y arriver ? Pas en pratiquant la privation, ce que j'appellerai l'austérité énergétique. Je suis d'ailleurs toujours étonné que parfois, celles et ceux qui mènent le combat contre l'austérité budgétaire plaident pour l'austérité énergétique, voulant en quelque sorte priver nos jeunes ou nos enfants de ce que toutes les générations avant eux ont eu le droit de consommer. Ça n'est pas par la décroissance, ça n'est pas par la restriction qu'on arrivera à économiser ces 40 %, et à réduire ainsi nos consommations d'énergie. C'est par l'innovation, c'est par la transformation de nos processus industriels, de nos pratiques, par des choix d'investissements, là aussi, de la nation. Il nous faut faire, en quelque sorte, le choix de changer de modèle tout en continuant à produire et pour une raison simple, la force de notre modèle social, dont nous avons vu la pertinence durant cette crise, ne serait pas soutenable si nous ne continuons pas de produire davantage. Qui propose de produire moins m'expliquera comment, à ce moment-là, on pourra protéger plus ? 
Cette révolution, en vérité, nous avons commencé à l'engager ces dernières années, et nous devons aller beaucoup plus vite et plus fort. Nous avons commencé à le faire dans la rénovation des logements, qui est un des leviers extrêmement importants pour consommer moins d'énergie. La rénovation de ces logements pour qu'il consomme moins en chauffage, c'est ce qui a été consolidé, en particulier avec MaPrimeRénov’, qui pour la seule année passée, a permis à 650 000 de nos compatriotes de pouvoir ainsi faire ces économies d’énergie, et donner, ce faisant, du travail à toute une filière industrielle et d’entreprises françaises. C’est ce que nous faisons en mutant progressivement le parc automobile, pour qu’il soit, là aussi, moins gourmand en énergie fossile. Demander aux 1 million de bénéficiaires de la prime à la conversion et du bonus électrique, qui depuis 2017, ont fait le choix d’une voiture peu consommatrice ou électrique. Mais à chaque fois que nous arrivons à accompagner les ménages français pour quitter un véhicule âgé, qui consomme davantage, qui pollue plus, qui émet plus pour aller vers soit des véhicules de nouvelle génération, même thermique, soit de l’hybride, soit encore mieux de l’électrique, et que nous permettons d’accompagner cette transition, on est dans les ménages, nous réduisons la consommation d’énergie fossile, et nous réduisons les émissions. Ce faisant aussi, par cohérence, nous baptisons enfin la filière industrielle indispensable, en particulier dans les batteries électriques qui manquait à la France. Et ces dernières années ont permis de consolider 3 grands sites de batteries électriques avec deux autres régions qui sont au cœur de cette stratégie, en particulier Hauts de France et Grand-Est. Nous savons, même de plus en plus tout à la fois produire et le faire de manière sobre. En effet, réduire notre consommation d’énergie, c’est décarboné notre industrie. Ce projet de décarbonation de nos aciéries engagé dans le cadre de France 2030 en est le meilleur exemple. Les ministres ont pu le présenter au côté du Premier ministre il y a quelques semaines à peine, la décarbonation de nos grandes usines de sidérurgie, de nos grandes cimenteries, ce sont des économies massives de CO2, sans supprimer d’emploi, au contraire, mais qui impose en effet d'investir. La décarbonation du secteur des travaux publics, la construction sont un levier formidable d'innovation, de création d'emplois baissant là aussi nos consommations. Et produire en France les technologies qui se substitueront aux fossiles fait partie aussi de cette stratégie. 
C'est pourquoi, nous croyons et nous développons, par des projets annoncés dès avant la crise, consolidés par France Relance et au cœur de France 2030 la filière hydrogène. Je sais combien elle est ici aussi importante. C'est pourquoi je veux ici vous confirmer que le projet de gigafactory, d'électrolyseur développé par McPhy bénéficiera bien d'un soutien de l'Etat à hauteur de 114 millions d'euros. Il a été notifié à la Commission européenne et il permettra de créer l'activité et les emplois qui sont attendus, de la même manière qu’à Allenjoie du côté de Faurecia, nous accompagnerons à hauteur de 246 millions d'euros le projet permettant de construire une usine de réservoirs d'hydrogène nécessaire pour les mobilités. 
Dans bien d'autres lieux, car la filière hydrogène est nationale. Nous allons ainsi accompagner des projets portés par nos industriels et bâtir en France une grande filière hydrogène, parce que nous avons aussi cette force, et je reviendrai dans un instant, la capacité même de notre nation parce qu'elle produit de l'électricité stable, fortement décarbonée, d'être parmi les grandes nations qui pourront produire aussi de l'hydrogène bas carbone qui ne sera pas donné à toutes les nations européennes. Vous l'avez compris, notre grand enjeu aujourd'hui est de poursuivre ce mouvement de réduction, précisément de nos consommations, par l'innovation, par ces grandes filières que je viens d'évoquer et d'intensifier ces efforts qui permettent tout à la fois de construire des filières industrielles et donc de l'emploi, et de consolider pour nos compatriotes des gains de pouvoir d'achat pertinents. Pas par des privations, mais en les accompagnant à changer de pratique et à consommer moins. Nous le ferons donc en continuant à aider les ménages et en continuant à accompagner l'industrie dans sa mutation, comme nous le faisons dans le cadre de France 2030. C'est pourquoi ce premier axe donnera lieu dans les prochains mois à une planification, laquelle permettra de décliner des objectifs clairs, des stratégies réglementaires avec une stabilité dès que le cap est fixé et des soutiens financiers appropriés pour chaque filière et en particulier pour amorcer la viabilité de ces filières, soit du côté de l'offre ou de la demande, pour lancer à chaque fois la possibilité de déployer ces grandes filières françaises que j'évoquais à l'instant. 
Le deuxième chantier structurant, chantier du siècle si je puis dire, que nous aurons à conduire dans les décennies qui viennent est de produire davantage d'électricité décarbonée, car même si nous baissons de 40 % nos consommations d'énergie, la sortie du pétrole et du gaz à horizon de 30 ans implique que nous remplacions une part de la consommation d'énergie fossile par de l'électricité. Nos voitures essence et diesel seront progressivement remplacées par des véhicules hybrides et électriques, puis à terme complètement électriques, les chaudières au fuel par des pompes à chaleur, l'hydrogène industriel ne sera plus fabriqué à partir de gaz, mais par électrolyse. Les hauts fourneaux à charbon seront remplacés par des fours électriques pour produire de l'acier bas carbone, comme ArcelorMittal, par exemple, va le faire à Dunkerque et à Fosse comme je l'ai évoqué à l'instant. Oui, le monde de demain sera plus électrique. Nous devons être en mesure, je reprends là aussi les chiffres qui ont été produits par nos experts, nous devrons être en mesure de produire jusqu'à 60 % d'électricité en plus qu'aujourd'hui. Et donc, quand bien même nous allons réduire notre consommation, réussir les innovations et les changements que j’évoquais parce que nous allons vers une électrification de toute nos pratiques, nos manières de produire, de nous déplacer et de transporter l’énergie, nous aurons besoin de produire beaucoup plus d’électricité. Et la clé pour produire cette électricité de manière la plus décarbonée, la plus sûre, la plus souveraine est justement, d'avoir une stratégie plurielle, celle que nous avons choisi sur la base de ces travaux et de développer tout à la fois les énergies renouvelables et le nucléaire. Car oui, quand on lit rigoureusement ce qu'expliquent les experts, ils montrent très bien l'impasse des stratégies uniques. Certains prétendent qu'il est possible d'y parvenir en développant uniquement le solaire et l'éolien. D'autres prétendent qu'il faut miser à 100 % sur l'énergie nucléaire et qu'on pourrait arrêter tous les projets de solaire et d’éolien en France. Aucun expert ne dit que de ces deux schémas sont réalistes, sérieux, possibles pour la nation. La réalité est ce que nous montre au contraire l'étude de RTE, c'est que nous n'avons d'autre choix que de miser en même temps sur ces deux piliers. C'est le choix le plus pertinent d'un point de vue écologique et le plus opportun d'un point de vue économique et enfin le moins coûteux d'un point de vue financier. C'est donc pour cela que c'est le choix que nous allons poursuivre. 
D'abord, développer massivement les énergies renouvelables tout simplement parce que c'est le seul moyen de répondre à nos besoins immédiats en électricité, là où il faut 15 ans pour construire un réacteur nucléaire et donc à très court terme si on veut continuer d'accompagner l'électrification de nos pratiques, ces besoins que j'évoquais, il nous faut accroître notre capacité à produire du renouvelable en étant conscient que ça reste une source d'énergie intermittente et donc qu'elle n'est pas substituable aux sources d'énergie stable. Pour autant, là aussi, je pars à chaque fois d'un constat lucide, nous partons de loin, car si les objectifs sont ambitieux, nous devons avoir l'honnêteté de reconnaître que nous avons pris du retard, pas par manque de volonté politique collective et d'ailleurs pas depuis simplement ce mandat. Mais parce que nous n'avons pas toujours su convaincre de la nécessité de réussir les projets et je prends ma part dans cette responsabilité, nous n'avons aussi pas toujours su employer sans doute la bonne méthode pour répondre aux craintes que ces projets suscitaient ou surmontaient les réticences. Et aussi, il faut bien le dire, parce que nous avons multiplié des couches réglementaires qui ont retardé ces projets. 5 ans de procédure pour être autorisé à construire un parc solaire, là où il faut seulement quelques mois de travaux. 7 ans ou plus encore pour un parc éolien. De tels délais ne sont pas supportables. Ils viennent réduire la rentabilité des projets et ils conduisent à multiplier les contestations partout sur le terrain. La base de la lutte contre le changement climatique est donc la levée de toutes les barrières réglementaires à partir du moment où les projets sont acceptés localement. C'est donc ce que nous ferons. 
Le préalable est donc bien, vous le voyez, tout à la fois là aussi, un travail de planification et de visibilité, de simplification du champ réglementaire et de pragmatisme local dans l'accompagnement des projets. Ces préalables indispensables étant posés ; comment atteindre ensuite l'objectif de doublement de la production issue des énergies renouvelables électriques d'ici 2030 et comment l'augmenter encore d'ici 2050 ? C'est le défi posé par RTE. D'abord, en partant là aussi d'un constat ; c'est que ces énergies renouvelables sont devenues rentables et compétitives. Et la situation d'aujourd'hui est très différente d'il y a encore 5 ou 6 ans. Elles ont cette faiblesse, je l'ai évoqué, qui est d'être intermittente. C'est pour ça que nous allons aussi continuer d'investir dans les projets de recherche fondamentale et technologique pour développer toutes les techniques de stockage de l'énergie qui permettront, un jour, de changer profondément notre organisation collective et d'être aussi des sources complémentaires de production d'une électricité non intermittente. Mais nous devons avoir une stratégie très précise sur chaque énergie renouvelable.  En priorité, le solaire - parce qu'il est moins cher et qu'il s'intègre plus facilement dans le paysage - fera l’objet d’un effort particulier. D’ici 2050, nous multiplierons par près de 10 la puissance installée pour dépasser 100 gigawatts, en veillant à un juste équilibre entre les installations en toiture et celles au sol. Là aussi, soyons pragmatiques. Sur le solaire ; si nous savons adapter les capacités à développer des projets sur les emprises commerciales, si nous optimisons nos déploiements sur les emprises d’État, en particulier militaire, si nous développons les projets dans l’agri-photovoltaisme, dont nous sommes en train de finaliser les règles et qui seront une source de revenus complémentaires pour nos agriculteurs, nous avons la capacité de déployer ces projets de manière harmonieuse. 
De la même manière, ce que nous sommes en train de faire est de rebâtir des filières industrielles françaises pour produire l'ensemble des techniques nécessaires au déploiement du solaire. Car il faut bien le dire, il y a 20 ans de cela, l'Europe, par naïveté ou par fatalité, a laissé à d'autres continents le soin de produire les technologies et les filières industrielles, qui étaient derrière ce déploiement. Nous devons là aussi être cohérent et permettre à travers ces investissements, la visibilité que nous nous donnons ; un cap à 2050, d'investir dans les industries, la valeur ajoutée, la production et que ce déploiement profite aussi à de l'emploi en France, à de l'innovation en France et à des déploiements technologiques. Plusieurs projets sont en train d'arriver à maturité. C'est là aussi au cœur des investissements de France 2030 et des projets que nous menons avec la Commission européenne. J’aurais l'occasion, les 10 et 11 mars prochain, d'avoir un échange avec plusieurs confrères sur ce sujet lors du sommet exceptionnel qui se tiendra en France. 
Ensuite, l'éolien en mer sera développé pour viser de l'ordre de 40 gigawatts en service en 2050, soit une cinquantaine de parcs éoliens en mer. Dès cette année, nous mettrons en activité le premier parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire. Mais là aussi, ce que nous avons commencé à faire, c'est de recréer et déployer une filière industrielle française. Les usines du Havre, de Saint-Nazaire, de Cherbourg permettront de fournir tous les équipements nécessaires et nous allons continuer de développer là aussi l'emploi industriel et les investissements pour que ces choix forts de l'éolien en mer soient accompagnés de créations d'emplois partout sur notre territoire. Pour changer d'échelle, il nous faudra organiser une planification maritime des zones de développement des parcs. Nous réussirons en associant largement tous les acteurs de la mer, en particulier nos pêcheurs. Et là aussi, quand les projets durent trop longtemps, que les concertations sont trop tardives, c'est là que les projets donnent lieu à controverse. Mais il nous faut prendre en compte toutes les parties prenantes, évidemment : les sujets paysagers, l'intérêt des pêcheurs, les questions de biodiversité pour réussir à préserver nos ressources halieutiques, les activités, les écosystèmes marins et le développement des énergies renouvelables contribuant à la transition énergétique. De tout cela, nous reparlerons au sommet qui se tiendra à Brest demain, et cela est possible si les règles sont clarifiées et si une planification est organisée. 
Nous ne pouvons, enfin, dans cette trajectoire, nous passer d'éoliennes terrestres. Je sais, moi qui viens d'une terre qui en a tant déployé, toutes les controverses qu'il y a, parfois les rejets de nombre de projets d'éoliennes terrestres, les réticences, et je les comprends. Personne ne souhaite voir nos paysages remarquables, nos sites classés, abîmés par des grandes toiles blanches. Et personne ne souhaite voir quelque trésor national que ce soit, défiguré. Toutefois, il est possible de concilier développement de l'éolien et protection de nos paysages, de notre patrimoine naturel comme culturel. D'abord, en étant raisonnable dans les objectifs, en étant conscient que nous en avons très peu développé, beaucoup moins que nos voisins allemands et espagnols, beaucoup, beaucoup moins. Ensuite, en étant raisonnable sur nos objectifs. C'est pourquoi ce qui avait été fixé à horizon 2030, nous allons l'étaler dans le temps. Mais il faut garder un cap. Continuer à avoir là aussi une filière qui se développe et la puissance installée, qui est de 18,5 gigawatts à fin 2021, sera doublée d'ici à 2050. 
Ce n'est donc pas un doublement en 10 ans qui est demandé, comme nous l'avions initialement considéré. Parce que nous avons déployé l'effort sur les autres énergies renouvelables, et que nous avons construit un volontarisme, là aussi, pluriel. Mais il nous faut là aussi aller de l’avant. Nous appuierons pour cela, les projets d’éoliennes dernières générations plus puissantes, moins nombreuses que celles déjà installées, qui permettent d'avoir et de produire plus d'énergie avec moins de présence sur le sol. Et nous veillerons à ne pas concentrer les installations dans les mêmes territoires, ce qui est l'une des sources de difficultés de nos débats. Aujourd'hui, les Hauts-de-France, la région Grand Est ont beaucoup contribué à cet effort. Je sais que plusieurs autres départements et régions ont le sentiment aussi d'avoir largement contribué. Il nous faut, là aussi, construire une planification territoriale du déploiement de l'éolien. Et pour ce faire, changer de méthode, en concertant mieux, en faisant confiance à nos élus, notamment les maires, nous avons commencé de le faire en mettant en place l'avis préalable. Les maires doivent être ceux qui définissent des secteurs dans les plans locaux d'urbanisme, où l'implantation d'éoliennes sera soumise à condition, là où elle sera possible, là où elle ne sera pas permise. Et accompagner tous ces projets aussi, avec une fiscalité qui rend ces projets encore plus intéressants pour nos élus locaux, comme nous avons d'ailleurs su le faire avec d'autres énergies à travers le temps. Là aussi, je crois que sur ce sujet, il nous faut redonner de la clarté, un cap, apaiser les débats, savoir regarder où sont les conflits, certains sont légitimes, d'autres non, et concilier notre transition climatique, notre souveraineté énergétique, et la préservation de nos paysages, du bien-être de nos compatriotes, et de notre patrimoine culturel. Nous avons mis en place des lois qui permettent d'avancer en ce sens, c'est maintenant la planification et la méthode qui va être parachevée pour mener à bien ces objectifs. 
Je n'oublie pas dans ce nouveau mix d'énergies renouvelables, nos barrages hydroélectriques, qui font la richesse de nos vallées et dans lesquels nous allons continuer d'investir. Et je veux ici être clair, tout en gardant la pleine maîtrise, et en évitant les mises en concurrence. C'est le cœur du projet que nous allons continuer de mener, en lien étroit, en discussion avec la Commission européenne, et en intimité avec évidemment l'entreprise EDF. Je n'oublie pas non plus les réseaux d'énergie qui devront être adaptés pour raccorder ces nouvelles installations, ainsi que les énergies renouvelables thermiques comme les biocarburants, la biomasse, le biogaz, qui seront indispensables pour remplacer le gaz ou le pétrole, que l'électricité ne saura prendre en charge. C'est nécessaire à l'heure où les tensions sur le marché du gaz fossile sont au plus haut. Et nous devons en particulier réussir à accroître la part du gaz renouvelable pour viser 10 % en 2030. Sur tous ces sujets, je prends ici un engagement, celui de ne pas refaire les erreurs commises depuis 20 ans, et de retrouver notre souveraineté industrielle. Nous avons d'ores et déjà plus de 100 000 emplois en France, qui participent de l'effort de la Nation pour les énergies renouvelables. Nous pouvons faire beaucoup plus si nous mettons en place, et allons au bout de cette planification que je viens d'évoquer. Et nous avons accompagné tous les projets dont je viens ici de parler. 
Pour cesser de subventionner l'importation de solutions renouvelables venues de l'étranger, France 2030 consacrera un milliard d'euros à l'innovation sur les énergies renouvelables. Les prochaines technologies pour les panneaux solaires et les éoliennes flottantes seront ainsi françaises et européennes. Les appels à projets sortiront dès les prochains jours. 
Ensuite, pour augmenter la production électrique nationale d'ici 2050, il nous faut à côté de cet effort historique - dont je viens de présenter le cap, et les grandes catégories en matière d'énergies renouvelables - il nous faut reprendre le fil de la grande aventure du nucléaire civil en France. À ceux qui affirment que nous n'aurions pas besoin de nucléaire, je veux exposer la situation en toute transparence. Imagine-t-on une France où il y aura d'ici 30 ans, 40 000 éoliennes au lieu de 8 000 aujourd'hui, et 90 parcs éoliens offshore quand notre pays a mis 10 ans pour en faire un ? Imagine-t-on une France avec des campagnes qu'il serait impossible de préserver compte tenu de l’effort que cela représenterait. Imagine-t-on une France totalement dépendante en termes d’énergie non intermittente et devant réimporter à des coûts prohibitifs une énergie carbonée, puisque c’est cela ce que serait une France si on ne réinvestirait pas dans le nucléaire civil. C’est cela que les partisans de la sortie du nucléaire proposent aujourd’hui aux Français, ce qui n’est pas sérieux. Nous avons, en France, la chance, grâce à la vision du Général De Gaulle, prolongée par le président Pompidou, grâce à l’excellence de ce bien commun qui est notre entreprise nationale EDF, à Marcel Boiteux et à tous ceux qui lui ont ensuite succédé, grâce aussi à l’ensemble des agents, de celles et ceux qui ont construit, bâtit ce savoir-faire et l’ont développé, grâce aussi à toutes les filières qui, partout sur le territoire ont pu accompagner cet effort historique, dans toutes les entreprises de notre pays, de pouvoir compter sur une industrie nucléaire forte, riche de savoir-faire et de centaines de milliers d'emplois. Cette chance, nous devons la saisir. 
Nous garantissons aux Français des conditions de sécurité inégalées, parce qu’EDF exploite son parc avec une transparence absolue et que l'Autorité de sûreté nucléaire est sans aucun doute le régulateur le plus exigeant du monde. Je veux ici rendre hommage au sérieux des agents d'EDF et de l'Autorité de sûreté nucléaire qui savent prendre les décisions qui s'imposent pour assurer leur premier objectif : la sécurité des populations. Nous l'avons constaté encore il y a quelques jours, avec la découverte de nouveaux phénomènes de corrosion qui conduisent à mettre à l'arrêt plusieurs réacteurs pour effectuer des contrôles et des réparations. Ceci traduit notre niveau inégalé de sûreté de contrôle, qui garantit une production d'électricité bas carbone en toute sûreté. C'est ce qui justifie notre confiance dans cette énergie. Je veux ici vous le dire, nous l'évoquions un instant avec quelques-uns d'entre vous, la décennie passée a été marquée par un doute international sur le nucléaire ; une période de glaciation suite, évidemment, aux terribles événements, à Fukushima. Certaines nations ont fait des choix radicaux dans cette période, de tourner le dos au nucléaire. La France n'a pas fait ce choix. Elle a résisté, mais elle n'a pas réinvesti parce que ce doute était là, les difficultés étaient là. La filière nucléaire française a connu elle-même, j'y reviendrai, sa propre crise liée aux ruptures du temps passé. 
Ce que nous avons à bâtir aujourd'hui, parce que c'est le bon moment, parce que c'est ce qu'il faut pour notre nation et parce que les conditions sont maintenant réunies, c'est la renaissance du nucléaire français. Sur la base des travaux de RTE et de l'Agence internationale de l'énergie, j'ai pris deux décisions fortes.
La première est de prolonger tous les réacteurs nucléaires qui peuvent l'être sans rien céder sur la sûreté. Ce sont des choix éclairés par l'expertise et par la science. S’il est nécessaire d'être prudent sur la capacité à prolonger nos réacteurs, je souhaite qu'aucun réacteur nucléaire en état de produire ne soit fermé à l'avenir compte tenu de la hausse très importante de nos besoins électriques ; sauf, évidemment, si des raisons de sûreté s'imposaient. Si les premières prolongations au-delà de 40 ans ont pu être effectuées avec succès depuis 2017, je demande à EDF d’étudier les conditions de prolongation au-delà de 50 ans, en lien avec l’autorité de sûreté nucléaire. La seconde décision qui s’inscrit dans le prolongement de l’engagement solennel que j’ai pris devant les Français le 9 novembre dernier : compte tenu des besoins en électricité, de la nécessité d’anticiper aussi, la transition, la fin du parc existant qui ne pourra être prolongé indéfiniment, nous allons lancer dès aujourd’hui un programme de nouveaux réacteurs nucléaires. Nous avons tiré les leçons de la construction d’EPR en Finlande, où il est aujourd’hui achevé, et en France à Flamanville. EDF a engagé avec la filière nucléaire la conception d’un nouveau réacteur pour le marché français, l’EPR2, qui a déjà mobilisé plus d’un million d’heures d’ingénierie et présente des progrès significatifs par rapport à l’EPR de Flamanville. Plusieurs audits externes ont également été conduits par l’État pour s’assurer de l’état de préparation de la filière. Ils seront rendus publics.
Je souhaite que six EPR2 soient construits et que nous lancions les études sur la construction de 8 EPR2 additionnels. Nous avancerons ainsi par pallier. 
Concrètement, nous allons engager dès les semaines à venir les chantiers préparatoires: finalisation des études de conception, saisine de la commission nationale du débat public, définition des lieux d’implantation des trois paires, montée en charge de la filière. Une large concertation du public aura lieu au second semestre 2022 sur l’énergie, puis des discussions parlementaires se tiendront en 2023 pour réviser la programmation pluriannuelle de l’énergie. Nous visons le début du chantier à l’horizon 2028, pour une mise en service du premier réacteur à l’horizon 2035. Ce délai de mise en œuvre justifie aussi la nécessité de prolonger nos réacteurs actuels et de développer les énergies renouvelables. Ce choix nous devons le faire aujourd’hui pour donner à EDF et à toute la filière la visibilité qui s’impose et là-aussi, pour tirer toutes les leçons du passé. Car quand des ruptures arrivent, quand la visibilité n’est plus là c’est à ce moment qu’il y a des ruptures de charge, c’est à ce moment qu’il y a des pertes de compétences, c’est à ce moment que nous prenons des risques. Par ce choix de la Nation au long cours nous nous donnons aussi les moyens de préserver nos compétences nos savoir-faire ; chez EDF bien sûr mais dans toute la filière, dans toute la filière pour garantir l’excellence qu’est la nôtre, dont nous avons en partie d’ailleurs dû rebâtir ces dernières années. 
À côté de ces EPR, un appel à projets sera soutenu à hauteur d’un milliard d’euros par France 2030 et sera lancé pour faire émerger des petits réacteurs modulaires (les fameux SMR que nous évoquions là-aussi tout à l’heure) mais aussi des réacteurs innovants permettant de fermer le cycle du combustible et de produire moins de déchets. Pour 500 millions d’euros, ce seront des projets portés par EDF NUWARD – qui était évoqué – tout à l’heure par le président d’EDF et il y aura aussi 500 millions d’euros pour des projets ouverts sur les réacteurs innovants que j’évoquais à l’instant. 
Ces dernières années, des secteurs à forte intensité technologique comme le spatial ou l’automobile, ont vu de nouveaux acteurs véritablement bouleverser des processus anciens, souvent pour le meilleur. C’est pourquoi je suis convaincu que la France a les moyens de porter une telle révolution dans le nucléaire, avec des réacteurs en rupture. Je fixe un objectif ambitieux mais à la mesure de l’intensité de la compétition dans le secteur : construire en France un premier prototype d’ici 2030. Nous avons déjà des start-ups qui se lancent et là encore, des appels à projets seront publiés dans les prochains jours. Le CEA, qui a joué un rôle décisif dans la naissance de la filière nucléaire française, appuiera et accompagnera la montée en puissance de ces nouveaux acteurs.
Ce nouveau programme pourrait conduire à la mise en service de 25 gigawatts de nouvelles capacités nucléaires d’ici 2050. 
Ces projets, vous l’avez compris, viennent en complémentarité mais n’enlèvent rien à visibilité que je donnais à EPR 2 qui sont de toute façon nécessaires et s’inscriront avec les deux paliers que j’évoquais. Mais, ils nous permettront là-aussi de continuer à améliorer notre innovation technologique, à améliorer la sûreté, à réduire les déchets, à aller vers la fermeture du cycle de même que nous continuerons l’ensemble des projets de recherche ITER Cadarache, toutes les autres solutions, les projets conduits par le CEA, dans toutes ses composantes. 
Pour mettre en œuvre ces décisions, les conditions réglementaires, financières et d’organisation de la filière et de l’État doivent être réunies. Au sein de l’État, une direction de programme interministérielle dédiée au nouveau nucléaire sera créée pour en assurer le pilotage, coordonner les procédures administratives, s’assurer du respect des coûts et des délais des chantiers. EDF construira et exploitera les nouveaux EPR. Cette entreprise nationale de souveraineté qui est notre bien commun pourra compter sur le soutien de l’État pour sa solidité dans les mois, les années, les décennies qui viennent et pour mener à bien ce projet d’une ampleur inégalée depuis 40 ans et le faire dans les meilleures conditions financières et opérationnelles. Sur les plans financier et réglementaire, des financements publics massifs de plusieurs dizaines de milliards d’euros seront engagés afin de financer ce nouveau programme, ce qui permettra de préserver la situation financière d’EDF et de développer l’ensemble de la filière. La décision prise par la Commission européenne sur la taxonomie énergétique qui, comme le GIEC, classe l’énergie nucléaire comme énergie bas carbone est à cet égard extrêmement importante car elle facilitera aussi les financements de ces projets. C’est d’autant plus important qu’EDF traverse une période difficile liée notamment aux difficultés opérationnelles rencontrées sur le parc nucléaire. Et, comme nous l’avons fait ces dernières années en mobilisant en six ans plus de 10 milliards d’euros pour le renforcement du bilan de l’entreprise, l’État prendra ses responsabilités pour sécuriser la situation financière d’EDF et sa capacité de financement à court et à moyen terme, autant que pour lui permettre de poursuivre sa stratégie de développement rentable dans le cadre de la transition énergétique. J’ajoute que nous mettrons en œuvre, en accord avec la Commission européenne, une nouvelle régulation de l’électricité nucléaire (en remplacement de l’ARENH) afin que les consommateurs français, ménages et entreprises, puissent bénéficier de prix stables, proches des coûts de production de l’électricité en France. C’est indispensable pour que nous puissions tirer tous les bénéfices de l’investissement historique de la Nation et de l’investissement que nous sommes en train d’acter. 
Enfin, reprendre le contrôle de notre destin énergétique, ce n’est pas seulement ne plus dépendre des importations d’énergies fossiles, c’est aussi maîtriser en France les savoir-faire indispensables et disposer des éléments critiques pour la production d’énergie nucléaire. C’est asseoir la souveraineté énergétique sur une souveraineté industrielle. Cela nécessite de poursuivre l’intégration de la filière initiée il y a six ans, actée il y a quatre ans – je m’en souviens et je pense vous aussi, j’étais alors dans d’autres conditions comme ministre de l’Économie et de l’Industrie mais c’est alors que nous avons eu à faire face collectivement à  une crise historique où la filière aurait pu s’effondrer et où déjà nous avons demandé à EDF de reprendre, restructurer la filière, porter à nouveau la production, bâtir Framatome avancer avec plusieurs acteurs qui sont là ; réussir à bâtir Laval et construire des acteurs en France et à l’internationale sur tout le cycle et consolider le nucléaire civil français. Nous nous en souvenons.
Cet effort avec le rapprochement d’EDF et de Framatome, est aujourd’hui un succès reconnu de tous. Nous franchissons aujourd’hui, tous ensemble, une nouvelle étape. Et je veux ici féliciter l’ensemble des équipes, des services qui ont permis ces dernières semaines avec vous toutes et tous et ces dernières heures pour les derniers détails de finaliser l’accord qui a été trouvé entre EDF et General Electric pour reprendre les activités liées au nucléaires de General Electric, notamment les activités de maintenance ou de fabrication des turbines Arabelle, compétence unique dont nous sommes fiers de disposer en France et tout particulièrement ici, à Belfort. Ces turbines équiperont les EPR2 que nous construirons. Elles garantiront à la France le plein contrôle de cette technologie. Elles garantiront aussi à tous nos grands partenaires industriels – russes et d’autres nationalités – la fiabilité, la force de notre offre industrielle.
Je remercie EDF de son engagement aux côtés de l’État, pour permettre cette stratégie. Je remercie les ministres leurs cabinets, leurs équipes. Et je remercie l’ensemble de celles et ceux qui ont contribué à ce travail. Et, je veux saluer Jean-Pierre Chevènement qui depuis des décennies se bat sur ce dossier qui n’a ménagé personne ; toujours avec beaucoup de rigueur, d’engagement et de justice – y compris votre serviteur – et ce dossier trouve aujourd’hui un aboutissement. 
Je dois le dire parce que c’est aussi l’engagement de femmes et d’hommes que vous êtes qui ont préservé ces savoir-faire et ces compétences, qui les ont maintenus vaille que vaille, coûte que coûte, avec fierté ; c’est l’histoire d’un territoire, Monsieur le Maire, qui les porte avec fierté et qui est attaché à cette histoire industrielle. Et donc, il y a dans la vie industrielle des heures qui sont plus difficiles et il faut tenir, il y a des choix qui dépendent du secteur privé, des grands investissements et nous voulons continuer d’être une nation attractivité et nous continuerons de l’être. Mais, il y a des moments où la cohérence implique des choix nationaux, c’est ce que nous avons fait aujourd’hui, parce que seul l’État peut donner une visibilité à plusieurs décennies et assumer de porter cette visibilité et de rebâtir la cohérence de ce chaînage en quelque sorte et retrouver le sens profond qui est le nôtre. Et donc, je veux ici aussi vous remercier toutes et tous de cet esprit de résistance que vous avez porté et de la volonté qui a été la vôtre, mais à ce moment même, je veux aussi envoyer un message de confiance et d'engagement pour toute la filière du nucléaire français, pour tous ces savoir-faire et pour notre jeunesse. Sur beaucoup de ces métiers, quels qu'ils soient, les métiers les plus technologiques jusqu'aux métiers les plus industriels, nous avons des besoins, nous avons des besoins d'ingénieurs, nous avons des besoins en sidérurgie, en chaudronnerie et dans bien d'autres secteurs que notre jeunesse s'y engage car nous devons les pourvoir ces besoins industriels sur nos territoires. Il y a aujourd'hui des offres d'emplois et il continuera d’y en avoir et par les choix de la nation aujourd'hui exprimés, il y en aura dans la durée. Et donc avec confiance, engageons nos jeunesses dans toutes ces filières industrielles qu'il y a derrière nos grands choix d'innovation, vers la transformation de nos véhicules, vers la modernisation de nos logements, vers le renouvelable et vers le nucléaire. Ce sont des filières d'avenir dans lesquelles nous allons continuer de former encore davantage et dans lesquelles nous continuerons de créer de l'emploi, car ces filières sont au cœur de la stratégie de la nation. Je ne peux conclure sans dire un mot de Belfort. 
Cette terre industrielle qui a apporté à la France tant de fierté. Belfort comme je l'évoquais en commençant mon propos qui porte après, là aussi, les morsures de l'histoire et les guerres qui ont traversé notre sol, 150 ans d'histoire industrielle et une capacité de résistance, de volonté, de fierté, de bâtir de l'industrie, de créer ces grandes pièces industrielles. Belfort que l'on disait condamnée aux fermetures, au déclin, aux destins de friches géantes. Belfort aussi est en train de renaître. Avec le nucléaire, évidemment, et pour longtemps. Avec l'hydrogène et les projets que j'évoquais, sur lesquels je vous ai donné, là aussi, confirmation et engagement. Dans le domaine du gaz, car les turbines produites ici ont vocation à être installées dans les nombreux pays qui, aujourd'hui dépendants du charbon, vont miser sur le gaz comme une étape vers la décarbonation. Et Belfort bâtira aussi sa renaissance industrielle par la production des TGV de demain sur le site d'Alstom et là aussi, je veux saluer l'excellence industrielle de vos collègues et je l'espère, je le crois, je le veux, nombre de futurs contrats à venir comme ceux dont nous avons pu signer le protocole d'accord il y a quelques jours en Ukraine, qui sera déterminant pour le plan de charge des prochaines années et que nous souhaitons conclure d’ici la fin du mois de mars. Oui, se noue ici quelque chose de la France que nous voulons pour 2030, une France qui, sur le terreau de son passé, sur ces terres qui ont porté notre histoire industrielle, sur la force et la base de ces savoir-faire que savons su construire et transmettre, une France qui renoue avec sa grande histoire industrielle, regarde l’avenir et montre le chemin. Oui, le temps de la renaissance nucléaire est là, le temps de la renaissance industrielle aussi, reposant sur la recherche technologique, reposant sur la fabrication, reposant sur à la fois le numérique et les métiers les plus industriels. C’est la réconciliation de ce qu’on a trop longtemps opposé. Une France qui, par les savoir-faire de ses ingénieurs, de ses ouvriers, de ses travailleurs, invente pour le monde une industrie de progrès et de solutions aux défis des temps.
Voilà ce qu’aujourd’hui, je suis venu vous dire à Belfort. La France par la stratégie dont elle se dote fait le choix du progrès, de la confiance en la science, en la technologie et en la raison. La France fait le choix du climat en se donnant les moyens d’atteindre ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et d’être l’une des plus grandes nations à sortir de sa dépendance aux énergies fossiles. La France fait le choix de l’industrie et de l’emploi : car nous parlons là, uniquement au sujet de l’EPR2, de 220 000 emplois préservés, poursuivis, renouvelés et de plusieurs dizaines de milliers d’emplois créés.  La France fait le choix aussi du pouvoir d’achat mais avec une vraie stratégie, car à terme, le nucléaire et les énergies renouvelables fourniront une énergie moins chère et à l’abri des turbulences des marchés. La France, Mesdames et Messieurs, fait le choix résolu de son indépendance et de sa liberté. C’est ici, ce qu’avec vous, grâce à votre engagement, vos savoir-faire et les travaux conduits par plusieurs d’entre vous ici présents – que je remercie – c’est le choix que nous pouvons mener, assumer et que nous assumerons dans la durée.

> [Environnement] Il y a eu le temps de l’indignation. Puis celui des engagements pour plus tard et pour d’autres. Et il y a depuis 2017 le temps de l'action résolue et concrète. Avec des résultats.
La réduction des émissions de gaz à effet de serre va deux fois plus vite qu’avant. Entre 2012 et 2017, on réduisait nos émissions de 1 % par an. Depuis 2019, c'est 2 %. Est-ce suffisant ? Non. C’est pourquoi nous accélérons, encore, avec un agenda des solutions et du progrès.
La stratégie pour la rénovation thermique des bâtiments, 650 000 ménages en ont bénéficié rien que sur la seule année 2021. Des résultats !
La stratégie de conversion du parc automobile, un million de ménages ont pu changer leur véhicule avec les aides. 840 000 primes à la conversion ! 350 000 bonus écologique ! 600 000 bornes électriques ! Des résultats !
En 2017, moins d’1 voiture vendue sur 20 était électrique. En 2020, nous sommes passés à 1 sur 10. En 2021, à 1 sur 5. Des résultats !
La stratégie pour accompagner les entreprises dans la sortie des énergies fossiles, 100 sites industriels en ont déjà bénéficié. C’est un million de tonnes de CO2 évité par an. Des résultats !
Contre la pollution plastique, la loi a changé nos modes de production et de consommation. Elle a incité de nombreuses innovations, comme l’invention en France de la première bouteille de lait opaque 100 % recyclée. On innove !
Le Plan vélo, c’est 30 % d’utilisation en plus. Bon pour la planète, bon pour la santé, bon pour le bien-être ! On continue !
Alors que l’Accord de Paris était menacé, en juin 2017, nous avons lancé le One planet summit, avec l’engagement de coalitions d’acteurs partout dans le monde. Des actes !
Par cohérence et exemplarité, nous nous sommes engagés à ne plus signer de traités commerciaux avec des pays qui n’auraient pas rejoint l’Accord de Paris. C’est du bon sens !
Au Sommet de Sibiu, en 2019, nous étions les premiers à porter la neutralité carbone comme objectif. Puis 5. Puis de plus en plus. Aujourd’hui c’est toute l’Union européenne qui est engagée. Des résultats !
Tenir nos ambitions climatiques en ayant une industrie forte, créatrice d'emplois, nous sommes en train de le faire en bâtissant une souveraineté industrielle et énergétique avec le plan France 2030. Du concret !
Soutenus par le plan France 2030, les cimentiers, les sidérurgistes, passent de fours thermiques à des fours électriques. Par la conduite de grands projets, des trains, des avions et des bateaux à l'hydrogène, nous sommes en train de décarboner nos transports. Des résultats !
Produire des batteries électriques pour les voitures en France plutôt que de les importer d'Asie ? On nous disait que c’était impossible. Nous sommes en train de le faire, dans les Hauts-de-France qui vont devenir la vallée européenne de la batterie électrique. Des résultats !
La source de production d'électricité la plus polluante, c'est le charbon. Nous avons fermé 3 centrales thermiques. La source de production d'électricité non intermittente la plus décarbonée, c’est le nucléaire. Le programme de nouveaux réacteurs nucléaires est là.
Développer les énergies renouvelables : nous avançons et nous allons poursuivre avec une planification du renouvelable historique sur l'éolien terrestre, l'éolien en mer et le solaire, en simplifiant nos réglementations et en créant des filières françaises et européennes.
Protéger 30 % de notre espace terrestre et 30 % de notre espace maritime d’ici 2030 : nous y sommes arrivés ! Avec huit ans d’avance.

> Des solutions existent pour éviter la capture accidentelle des tortues lors de la pêche à la crevette. Généralisons-les chez nous pour garantir aux consommateurs européens une pêche durable. Et demandons la même chose de nos partenaires commerciaux.

> Préserver la végétation sous-marine est l’une des solutions concrètes face au réchauffement climatique. Nous lançons aujourd’hui une coalition pour le carbone bleu, pour identifier et financer des actions en faveur de notre biodiversité.

> Avec la montée des eaux, les décharges littorales menacent de libérer leurs déchets en mer. Face à ce risque, nous avons identifié 50 sites français pour lesquels nous nous engageons à trouver des solutions d’ici 10 ans. En 2022, nous traiterons les 3 plus critiques. Agissons !

> Supprimer les subventions publiques qui contribuent à la surpêche et à la pêche illicite, voilà notre objectif international des tous prochains mois.

> La protection de la biodiversité marine se fera avec et pour nos pêcheurs.

> Avec l’extension de la réserve naturelle des Terres australes françaises, nous atteignons 33 % de la superficie française classée en aire protégée et faisons de cette réserve la 2ème plus grande aire protégée au monde. Engagement tenu, objectif dépassé !

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)
> Baisse des impôts et des charges des entreprises, suppression progressive de la taxe d'habitation : le Gouvernement a agi dès les premiers jours du quinquennat pour le pouvoir d'achat des Français.

> C'est parce que l'État a pris ses responsabilités au plus fort de la crise que la situation économique de notre pays est bonne.

> La France a la plus forte croissance de la zone euro.

> Dès l'amorce de la hausse des prix de l'énergie, nous avons agi pour le pouvoir d'achat des Français : l'État y a déjà consacré 15 milliards d'euros, notamment avec l'indemnité inflation.

> Environnement, énergies renouvelables, infrastructures : en renforçant la coopération nouée entre les entreprises françaises et la Serbie, nous renforçons également la relation de confiance et d’amitié tissée entre nos nations.

> [Covid19] La situation épidémiologique s'améliore, comme nous l'avions anticipé mais la crise n'est pas terminée : plus que jamais, la solution reste la vaccination pour poursuivre les allégements des contraintes sanitaires.

> [Mouvement séditieux dit «convoi de la liberté] Je ne peux pas laisser des attaques virulentes contre la vaccination être associées au mot «liberté». Oui, la liberté de manifester et de défendre son opinion est constitutionnellement garantie dans notre pays mais pas la liberté de bloquer.

 

Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
> [Crise ukrainienne] Je me suis entretenu ce matin avec le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, pour évoquer les suites de notre déplacement avec Emmanuel Macron à Moscou, Kiev et Berlin. Nous sommes unis et coordonnés pour contribuer à la désescalade, dans le dialogue et la fermeté.

> Navigatrices, navigateurs, vous êtes en première ligne pour constater l’ampleur des menaces qui pèsent aujourd’hui sur l’océan. Je veux vous dire que votre Appel a été entendu. Vous pouvez compter sur moi, sur nous pour placer les mers et les océans au cœur de l’action que nous continuerons à construire avec nos partenaires européens tout au long de l’actuelle présidence française du Conseil de l’UE. 

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)
> Il y a 2 ans, la France adoptait la loi anti-gaspillage. Ce texte a enclenché le mouvement de suppression des plastiques à usage unique. Nous continuons ce combat en mobilisant la communauté internationale contre la pollution plastique des océans.

> En 2050, il pourrait y avoir plus de tonnes de plastique que de tonnes de poissons dans l'Océan. ONU, UE, WWF, Corée du Sud, Colombie... Au One ocean summit, la France mobilise les acteurs de la communauté internationale pour agir contre la pollution plastique.

> 60% de la surface maritime mondiale est en haute mer, là où l'océan n'appartient à aucun pays. Nous devons nous coordonner pour protéger la biodiversité de ces zones hors de toute juridiction nationale. C'est l'objet de ce traité porté par la France et l'Union européenne.

> Trop de tortues marines sont accidentellement prises dans des filets de pêches. Le Président l'a réaffirmé : la législation sur nos importations doit proscrire les produits issus de pêches n'utilisant pas des filets qui permettent aux tortues piégées de s'échapper.

> Au sud de l’océan Indien, les Terres Australes Françaises constituent des sanctuaires de biodiversité  qu'il faut protéger. Cet engagement fort nous permet d’atteindre (et de dépasser !) notre objectif de 30% de protection du territoire terrestre et marin.

> Le Président a dessiné le chemin le plus sûr pour atteindre la neutralité carbone en 2050 et répondre de manière équilibrée à une forte croissance de la demande en électricité.
1. Économies d’énergie.
2. Développement massif des renouvelables.
3. Maintien d’un socle nucléaire.

 

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
> [Covid19] L’amélioration de la situation due à la covid19, nous permet d’alléger le protocole sanitaire au retour des vacances d’hiver. Nous gardons un même objectif : une scolarité la plus normale possible tout en protégeant élèves, personnels et familles.

> Le One ocean summit a commencé! L’éducation au développement durable en est un élément clé. Pour que nos élèves connaissent les enjeux de la mer et que certains en fassent leur métier.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
> [Mouvement séditieux dit «convoi de la liberté] Depuis des mois, l’immense majorité des Français a fait preuve d’un immense sens des responsabilités pour garantir notre liberté. Ceux qui veulent garantir la liberté en bloquant les autres ne sont pas responsables.

> C’était une journée historique à Belfort. Pour la première fois depuis un demi-siècle, la France redéfinit de manière claire sa politique énergétique.

> Le rachat des turbines Arabelle par EDF et la relance du programme nucléaire par Emmanuel Macron sont une garantie d’indépendance énergétique pour la France et de succès de la décarbonation de notre économie.

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)
> Oui, le président de la République a réarmé l’Etat régalien durant le quinquennat.
- 10.000 policiers et gendarmes supplémentaires dont 1900 dans les services de renseignement.
-  Doublement du budget de la DGSI.

 

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)
> [Covid19] Le pass vaccinal nous permet dans un contexte où la pression épidémique se réduit fortement, et comme nous l’avons déjà fait avant cette vague, de supprimer l’obligation de port du masque dans les établissements recevant du public dès le 28 février prochain.

> Oui l’Europe de la santé est une réalité. Après une rencontre fructueuse à Grenoble avec mes homologues européens et la commissaire européenne, nous poursuivrons les travaux sous la présidence française de l’UE afin de renforcer notre coopération en matière de santé.

 

Annick Girardin (ministre de la Mer)
> Lors du One ocean summit, le président de la République a réaffirmé notre engagement aux côtés des pêcheurs. Grâce au plan d'action pour une pêche durable, le gouvernement les accompagnera dans les changements nécessaires et exigeants que certains devront traverser.

> Grâce au label Green Marine Europe, auquel adhèrent de nombreux armateurs, ceux-ci  mesureront leur impact environnemental par un audit indépendant. Vers un verdissement exigeant des transports maritimes!

> Avec 50 000 navires naviguant sur les océans, le transport maritime émet 1 milliard de tonnes de CO2 chaque année environ 3% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Son verdissement nécessite des actions cohérentes sur toute la chaîne de valeur: ports, chantiers de construction, armateurs. Les coalitions sont salutaires.

 

Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
> La recherche est levier indispensable de la préservation de nos océans: on ne protège bien que ce que l'on connait bien.

 

Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
> Les opportunités sont immenses pour faire de la France le fer de lance de l’innovation agricole et alimentaire au niveau mondial.

> Dans la crise majeure que traverse la filière porcine et au-delà de la réponse apportée par le gouvernement, la solidarité de l’ensemble des acteurs est essentielle.

> En moins de 2 ans, plus de 6 300 projets ont été financés pour développer la filière protéines végétales dans notre pays avec France relance. Nous continuerons de relever de ce défi France 2030

 

Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)
> Il y a 5 ans le Président s’engageait à rapprocher les services publics. Désormais, dans la Drôme et partout en France, pousser la porte d’une France services c’est trouver une présence humaine, une aide pour ses démarches qu’on habite un quartier prioritaire ou un village isolé.

 

Olivier Dussopt (ministre chargé des Comptes publics)
> La propriété intellectuelle doit être défendue, en France et au niveau européen. La lutte contre les contrefaçons est une priorité du plan d'action de la douane.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
> Le président Emmanuel Macron veut faire de la France le premier grand pays qui sort de la dépendance aux énergies fossiles, grâce à l'efficacité énergétique, au développement massif des renouvelables et du nucléaire. C'est un bon mix pour le prix, notre indépendance et l'environnement.

> Autonomie stratégique de l'UE : nous ne pouvons nous permettre ni géopolitiquement, ni économiquement, de passer d'une dépendance aux énergies fossiles à une dépendance aux matières 1ères critiques indispensables à notre transition environnementale.

> Renforcer notre compétitivité et décarboner notre économie ne font qu'un. L'annonce par Emmanuel Macron d’un programme EPR d'une envergure sans précédent est fondamentale pour répondre à nos besoins d’électrification et réussir la réindustrialisation de notre pays.

> Nous réaffirmons aux côtés d'Emmanuel Macron la place centrale de #Belfort dans l'avenir énergétique de la France. Les turbines nucléaires Arabelle fabriquées sur ce territoire industriel sont un élément-clé de notre souveraineté énergétique.

> Avec le rachat par EDF de la branche nucléaire de General Electric, nous construisons l'avenir énergétique décarboné de la France. Dans cette transition, les filières nucléaire et hydrogène bas-carbone joueront un rôle-clé en France et en Europe.

> Nous avons besoin d'acteurs innovants de l'agroalimentaire: alors que l'Europe importe 70% de ses protéines pour l'alimentation animale, nous devons faire émerger en France cette filière d'avenir pour nos territoires et pour notre sécurité alimentaire.

> J'entends beaucoup les écologistes prôner le 100% renouvelables et le 0% nucléaire mais je n'entends pas leur stratégie pour assurer nos approvisionnements en métaux critiques, indispensables au déploiement des renouvelables et des batteries.

> Les écologistes se plaignent du retard sur le déploiement des renouvelables et en même temps. On n'entend pas leurs élus monter au front pour défendre les projets face aux contentieux locaux. Ils ont voté contre la loi ASAP qui accélère et simplifie leur déploiement.

 

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)
> Le gouvernement a toujours été favorable à l’interdiction des signes religieux lors des matchs. Nous avons créé le Contrat d’engagement républicain. Nous sommes donc totalement opposés à l’action judiciaire engagée contre les statuts de la FFF. Pas de prosélytisme dans le sport ! (…) Dans le monde, il y a des pays où les femmes sont lapidées ou emprisonnées pour être sorties cheveux au vent. Tout n’est pas qu’une question de droits individuels mais aussi de valeurs et de responsabilité collective vis-à-vis de ces femmes.

> Pas de politique politicienne sur la lutte contre les féminicides. Nous avons besoin de l’engagement de tout le monde, c’est pourquoi j’ai lancé le Grenelle des violences conjugales! Si des candidats ont d’autres idées efficaces, nous les mettrons en œuvre.

> Quand Patrick Cohen lui demande pourquoi il ne propose rien pour lutter contre l’islamisme, Jean-Luc Mélenchon lui répond: « Les gens comme vous s’en préoccupent assez comme ça » Les gens comme vous...
Pour les centaines de haineux pro-LFI qui m’insultent en meute disant que c’est « hors contexte », le contexte: il a dit ensuite que la plus grande menace terroriste était l’extrême-droite (pas le terrorisme islamiste). Voilà le contexte.

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
> Eric Zemmour fantasme une nouvelle ligne Maginot contre les migrations. Au-delà de l’aspect moral et humain qui ne l’intéresse guère, à quoi cela rime quand plus de 80% des arrivées en Europe se font… par la mer?

 

Nathalie Elimas (secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)
> Nouveau record pour l’apprentissage ! En 2021, 718 000 contrats d’apprentissage ont été signés, soit une hausse de 37% par rapport à l’année précédente.

> Être candidate à l’élection présidentielle c’est un peu comme la guerre des étoiles selon Valérie Pécresse. Et ça donne des leçons de dignité, de sérieux, de crédibilité…

 

Adrien Taquet (secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)

> J’entends dire ici et là que certains se proposent de mener une politique nataliste autoproclamée uniquement à grands coups de primes et de chèques. Je trouve cette approche à la fois simpliste et, pour tout vous dire, désolante de manque d’imagination et surtout de méconnaissance des ressorts contemporains de la politique familiale, pire ! de méconnaissance des aspirations des familles d’aujourd’hui.
Ce que veulent les familles, c’est qu’on leur crée un environnement global le plus favorable possible à l’accueil du jeune enfant.
Ce que veulent les familles, c’est que l’on prenne en compte les spécificités des parcours, de proposer des solutions précises et adaptées pour mettre parents et futurs parents dans les meilleures conditions.
Ce que veulent les familles, et telle est notre vision qui repose sur deux piliers, c’est à la fois que la politique familiale lutte contre les inégalités de destin qui les touchent, elles et leurs enfants, et qu’elle construise une société qui sache mieux les accueillir.

> Nous avons fait jouer à la politique familiale son rôle
d’investissement social plus que jamais auparavant.
Je le répète: la politique familiale est un levier d’émancipation majeur. Elle permet de lutter contre les inégalités de destin, d’autant plus qu’elle s’y attaque au moment où elles se forment, plutôt qu’attendre qu’elles s’accroissent.
Près de 3 millions d’enfants continuent de vivre sous le seuil de pauvreté, c’est inacceptable et cela a constitué notre première urgence.

> La grande majorité des engagements pris alors devant les Français ont été tenus :
- Pour offrir à chaque enfant qui arrive à l’école le ventre vide un petit-déjeuner gratuit ;
- Pour lui proposer un déjeuner équilibré la cantine pour pas plus d’un euro ;
- Pour dédoubler les classes de CP afin que l’apprentissage de la lecture, fondement de l’éducation, de la connaissance, de la chance, se déroule dans les meilleures conditions;
- Pour proposer aux familles plus de centres sociaux et plus d’espaces de rencontre à même de les accompagner dans leur vie de tous les jours et dans ses moments parfois plus compliqués.

> Renforcer dès l'école primaire les actions de prévention pour lutter contre les violences sexuelles: un vademecum est désormais disponible pour l'ensemble des professionnels. Un guide pour comprendre ces violences, repérer les victimes et favoriser la libération de leur parole.

 

Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
> [One ocean summit] Sources de richesses, d’alimentation et de régulation climatique, mers et océans sont les alliés et les trésors de l’humanité.

> [One ocean summit] Un espace sans représentant ne doit pas être invisible. (...) Les conséquences de l'action humaines ont atteint un degré tel qu'elles transforment notre Océan malgré son immensité.

> [One ocean summit] Il y a urgence à agir collectivement en faveur de la préservation des océans. Je veux saluer l’engagement des États, parlements, société civile. C’est ensemble que nous devons agir pour relever les défis océaniques. Prenons des engagements à la hauteur des enjeux !

> [One ocean summit] Pour mieux comprendre et anticiper le changement climatique, le développement de la recherche est un enjeu majeur. L’exploration marine doit bénéficier de tout notre appui : on ne peut pas défendre ce dont on ignore l’état.

 

Haut-commissariat au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du Mouvement démocrate)
> [Mouvement séditieux dit «convoi de la liberté] Nous sommes devant un moment fascinant. Nous entendons des bruits de guerre, des bruits de blindés à quelques heures de vol de Paris, à la frontière de l'Europe, en Ukraine. Il y a, toutes les semaines et tous les jours, des personnes qui meurent encore à l'hôpital de cette maladie, de la Covid19 et il y a ce mouvement, qui est un mouvement de protestation avec volonté de blocage du pays pour obtenir, on ne sait pas quoi exactement, mais nous voyons bien qu'il s'agit d'un mouvement que j'appellerai «de sécession» d'une partie du pays, qui ne comprend pas, ne se retrouve pas et a un désir de révolte.
(…) Nous constatons bien qu'une partie de nos compatriotes, une partie importante et significative de nos compatriotes ne croit plus rien de ce qu'on lui dit. Ils ne croient plus les politiques - cela fait longtemps -, ils ne croient plus les journalistes, car vous êtes naturellement ciblés autant que les autorités. Ils ne croient plus les scientifiques et ils ne croient plus les médecins. C'est la première fois depuis très, très longtemps.
C'est un mouvement de doute qui a commencé il y a des siècles, qui a commencé par la mise en doute de l'Église, par exemple, puis qui s'est poursuivi par le renversement de la monarchie et la révolte contre beaucoup, beaucoup de pouvoirs, mais c'est la première fois que l'on en vient, dans un pays comme le nôtre, qui était un grand pays scientifique, un grand pays de médecine, à mettre en doute la parole de ceux qui sont chargés de soigner.
Ils y sont en partie pour quelque chose. Je ne parle pas de cas individuel. C'est-à-dire que les Français, - pas seulement les Français, cela s'est passé dans beaucoup de pays du monde - les Français, stupéfaits, ont vu, sous leurs yeux, les médecins s'écharper entre eux.
Ce que je vois, c'est une mise en doute systématique de toute autorité.

> [Mouvement séditieux dit «convoi de la liberté] Je parle très souvent avec eux. Quand vous êtes maire d'une ville ce sont vos concitoyens, compatriotes, des personnes que vous avez croisées dix fois, vingt fois et avec qui vous avez échangé parfois de manière un peu… vous avez été pris pour cible. Ce sont des compatriotes et ce ne sont pas des compatriotes différents. Ce sont des femmes et des hommes qui étaient tout à fait dans le sentiment général, partageant les événements et qui, tout d'un coup, se révèlent en marge, en révolte, tout d'un coup découvrent qu'ils n'arrivent plus à suivre et ils se mettent, c'est vrai, à écouter et à répéter des informations qui sont aussi fausses que l'on peut l'imaginer : l'idée que l'on va mettre des puces aux personnes pour les surveiller, l'idée qu'il y a dans le vaccin des choses que l'on ne connaît pas, pourquoi pas des aliens ou des germes d'aliens. Ces choses que vous avez vues, que l'on voit sur les réseaux sociaux tous les jours.

> Je ne connais pas de mode de gouvernance qui, au bout du compte, ne trouve un responsable, quelqu'un qui va prendre la décision, après s'être informé autant qu'il le peut et tout le monde sait bien que le Président de la République est entré dans ces dossiers, y compris sanitaires et médicaux, de manière méticuleuse, poursuivie, obstinée, mais, au bout du compte, il faut quelqu'un qui prend la décision et celui qui prend la décision prend la responsabilité.
(…) Il n'existe pas de responsable qui, au bout du compte, dans les situations graves, ne prenne les décisions seul. Il s'entoure de conseils, il s'entoure de recommandations scientifiques, il s'entoure de conseils politiques, mais, au bout du compte, vous êtes seul à prendre la décision et les décisions graves.

> Vous voyez bien les événements internationaux, qui sont d'une gravité absolument sans précédent depuis des décennies, les menaces en tout cas. Vous savez bien que les États-Unis ont ordonné à tous leurs ressortissants de quitter l'Ukraine, que le Royaume-Uni a ordonné à tous ses ressortissants de quitter l'Ukraine, qu'Israël a ordonné à tous ses ressortissants de quitter l'Ukraine, que les services de renseignements du monde entier ont les yeux braqués sur cette partie du monde, sur les rassemblements militaires, sur les armes qui sont massés là, y compris sur les hôpitaux de campagne.

> Je vous garantis que, bien entendu, dans les semaines qui viennent, le Président de la République dira évidemment aux Français pourquoi il a décidé de se présenter, puisque, comme vous le savez, il n'y a pas beaucoup de suspens sur ce sujet.

> [Covid19] Le pass vaccinal pourra être levé lorsque nous aurons la garantie que l'épidémie est réellement en décrue et que les services spécialisés des hôpitaux de réanimation sont réellement soulagés. Pour moi, c'est par l'observation de l'évolution de l'épidémie et des hospitalisations, c'est par ces chiffres-là que l'on dira quand et si le pass vaccinal doit être levé. Annoncer des dates, je comprends très bien les responsables qui le font, pour montrer un horizon, mais, à mon sens, annoncer des dates ne peut se faire que si on annonce en même temps les critères qui vont permettre d'alléger cette obligation.

> [Covid19] Pour moi, en tout cas, la décision sur le masque, la décision sur les confinements successifs, la décision sur la vaccination, rien de tout cela n'a été pris sans raison. Nous sommes confrontés, pas seulement nous, tous les pays du monde… Les convois que nous avons sous les yeux aujourd'hui en France, c'est une idée qui vient du Canada et tous les pays d'occident du monde, car des pays comme la Chine ont, eux, pris des mesures infiniment plus drastiques et sans aucune forme d'hésitation ou de rébellion possible.

> [Parrainages pour la présidentielle] La démocratie se trouve, en effet, mise en cause, d'abord par beaucoup d'entrées et les élections présidentielles, c'est la clé de voûte d'une démocratie qui devrait retrouver la confiance. Or, s'il se trouvait que des candidats majeurs soient empêchés de se présenter, car le système des signatures les aurait bloqués, alors que, par ailleurs, des candidats marginaux vont avoir ces signatures-là, et des candidats de courants politiques qui ne représentent pas des scores considérables vont être dans le même cas, s'il y avait cette situation, c'est une situation qui mettrait en péril la confiance et qui risquerait de provoquer des vagues de révolte parmi les citoyens et les électeurs.
(…) Vous voyez bien que, dans une élection, il y a des candidats majeurs qui représentent des courants très importants. Il faut que vous mesuriez : 10 % d'intentions de vote et 15 % d'intentions de vote a fortiori, cela représente entre 4 et 6 millions d'intentions de vote.
Pouvez-vous imaginer que des courants d'opinion, et que je n'approuve en rien - comme vous le savez, je suis opposé depuis mon engagement politique à ces courants-là -, mais comment imaginer que nous puissions, de gaieté de cœur, accepter qu'ils ne soient plus représentés, qu'ils n'aient pas le droit de se présenter ?
Mesurez-vous ce que cela signifie ?
Or, les Maires, les élus, sont les garants de la démocratie. C'est une partie de leurs responsabilités de faire que la confiance règne et c'est pourquoi j'ai dit, de manière transpartisane, sans appartenir à aucun courant, sans soutenir aucun des candidats, alors il est bon que les Maires, les élus se préparent éventuellement à donner le coup de pouce nécessaire pour que nous ne nous trouvions pas dans une situation aussi brutalement inacceptable que celle-là.
(…) C'est pourquoi nous avons créé ce collectif, ce site qui s'appelle www.notredemocratie.fr. Il suffit de taper cette adresse pour des élus qui disent : nous n'approuvons pas ces candidats, nous n'approuvons pas ces courants, nous affirmons que nous sommes totalement étrangers ou indépendants, mais nous voulons que la démocratie fonctionne et ils peuvent affirmer leur volonté de participer, autant que possible, peut-être cela ne fonctionnera-t-il pas, à ce mouvement de garantie de la démocratie.
(…) J'irai, comme je l'ai fait tout au long de ma vie, vers ce qui soutient la démocratie, c'est-à-dire le pluralisme. J'ai soutenu la proportionnelle, j'ai soutenu la Banque de la démocratie, j'ai proposé qu'il y ait une banque de la démocratie qui garantisse les financements, j'ai proposé cette participation, cette garantie par des signatures possibles si des candidats majeurs se trouvaient empêchés, car je crois que le pluralisme est le seul moyen de rétablir la confiance.

> Si vous regardez des questions aussi importantes que l'énergie, par exemple, la note de stratégie que le Commissariat au Plan a publiée au printemps sur l'électricité, le renouvelable et le nucléaire, et la place irremplaçable que, dans une société comme la société française, le nucléaire est la seule garantie de production d'électricité sans carbone, émission de CO². Cette note stratégique a, je crois, joué un rôle majeur dans le changement du climat. Il suffit d'avoir entendu, cette semaine, le Président de la République présenter le plan pour que la France redevienne ce qu'elle n'aurait jamais dû cesser d'être, c'est-à-dire un pays majeur dans la production d'électricité sans carbone, pour vérifier que, oui, nous avons heureusement joué dans la prise de conscience de l'opinion et des responsables.

> [Présidentielle] Je voudrais simplement rappeler d'une phrase que cette élection n'est pas une élection dans un pays isolé du monde. Concernant ce qui est en train de se passer, j'ai été très, très impressionné par le face à face, la conférence de presse que vous avez sûrement suivie entre Vladimir Poutine et le Président de la République. Il y avait, là, un moment dramatique, pour moi absolument sans précédent dans l'histoire de l'Europe d'aujourd'hui et les risques qu'elle court.

 

Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
> Face à l'impasse des stratégies uniques, le Président a pris des engagements forts:
- Allier notre engagement écologique, tout en assurant le développement #industriel de notre pays ;
- Maîtriser la facture des Français, tout en réduisant notre dépendance énergétique.

 

Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
> La religion n'a rien à voir avec le sport. Le prosélytisme religieux encore moins.

Nous soutenons les fédérations qui ont le courage de poser des règles claires.

> Quand [le journaliste] Patrick Cohen lui demande pourquoi il ne propose rien pour lutter contre l’islamisme, Jean-Luc Mélenchon lui répond: «Les gens comme vous s’en préoccupent assez comme ça». Les gens comme vous...

 

Pieyre-Alexandre Anglade (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> [Mouvement séditieux dit «convoi de la liberté] Tout au long du quinquennat Marine Le Pen aura attisé les tensions, les doutes, les divisions. Une nouvelle occasion lui est donnée avec les «convois de la liberté». Elle est la candidate de la désunion nationale.

> En définissant une nouvelle feuille de route nucléaire française, Emmanuel Macron fixe le cap du modèle énergétique, technologique et industriel du pays pour les prochaines décennies. Notre ambition est claire : mener la bataille pour le climat et assurer notre souveraineté.

> Avec sa stratégie Yannick Jadot condamne la France à l’austérité énergétique et à l’importation d’énergie carbonée. Le tout sans rien régler de la bataille climatique. Nous réussirons la décarbonation en assurant le bon mix entre renouvelables et nucléaire. Pas en les opposants.

 

● MoDem
Maud Petit (députée)
> la loi Sport porte de nombreuses avancées dans les domaines de la prévention, de la santé, du bien-être, sur la mise en valeur des compétences professionnelles des acteurs du sport, sur l’organisation du mouvement sportif en régulant les questions liées à la parité, ou au cumul des mandats. Cela démontre bien l’impact du champ sportif sur nos quotidiens, bien que nous n’en ayons pas toujours conscience. (…°
Dès, 2020, le Parlement a souhaité soutenir et suivre la situation du monde associatif. La Commission « Affaires culturelles et Éducation » de l’Assemblée nationale, dans laquelle je siège, avait ainsi créé plusieurs groupes de travail dédiés au suivi de la crise du Covid-19. J’étais en charge du suivi du Sport et de la Vie Associative. J’avais dès lors sollicité les élus, les responsables d’associations de ma circonscription afin d’aborder des thématiques telles que la stratégie de déconfinement, le développement des pratiques numériques, le soutien aux activités périscolaires, la question des adhésions et de la fin de saison. Ces travaux ont été remontés aux ministères concernés, et ont pu nourrir l’organisation de l’aide apportée et déjà conséquente dès 2020, telle que la mise en place du fonds de solidarité, le paiement des loyers, des factures d’eau, de gaz et d’électricité pour les locaux professionnels.
La proposition de loi que nous venons d’adopter impulse le renouveau de l’engagement sportif, et avec la perspective des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 en France, il s’agit d’une occasion formidable pour encourager la pratique pour le plus grand nombre.

> Par son titre, « La démocratisation du sport pour tous », nous pouvons comprendre l’objectif et l’esprit du texte voté. Dans les premiers articles de la loi, nous avons souhaité inscrire dans les principes généraux du code du sport les activités physiques et sportives comme éléments importants de l’éducation, de la culture, de l’aménagement du territoire, de l’intégration et de la vie sociale. Lors de cette nouvelle lecture, nous avons réaffirmé le rôle de l’activité physique et sportive dans la solidarité intergénérationnelle et l’apprentissage de la citoyenneté et de la vie démocratique. 
Cet article premier fait également référence à la préservation et au recouvrement de la santé physique et mentale, à la lutte contre toutes les formes de discrimination dans le sport et au fait que le soutien aux athlètes de haut niveau et aux équipes de France est d'intérêt général.
Enfin, il précise que la pratique des activités physiques et sportives participe à la réalisation des objectifs de développement durable inscrits au Programme de développement durable à l’horizon 2030.

> Il faut savoir que sur l’ensemble de notre territoire, de nombreuses initiatives, impulsées par les collectivités locales, d’une part, et par le secteur marchand d’autre part, permettent à nos concitoyens de découvrir les activités physiques et sportives, sous de nombreuses formes, et pour tous les âges. Je crois qu’il est nécessaire de saluer cette inventivité et cette énergie mises au service de la population, et de s’inspirer des dispositifs existants.
Concernant les infrastructures locales, les disparités territoriales sont parfois importantes. Mayotte, par exemple, ne dispose pas encore de piscine municipale, ce qui freine grandement l’apprentissage de la natation. Il est alors indispensable d’accompagner les localités. Une piscine olympique devrait en revanche voir le jour à l’horizon 2025, et en parallèle, l’Etat va investir dans des bassins flottants sur le lagon.
Par ailleurs, le développement des infrastructures locales peut être encouragé par la mutualisation des infrastructures. Je termine actuellement une mission sur l’activité physique dans le monde professionnel, et nos auditions démontrent parfaitement l’intérêt d’une telle organisation, à la fois pour les collectivités, et les usagers (écoles, salariés, agents..). Il faut adapter le modèle aux besoins du territoire.

> Suite au rapport que j’ai rédigé sur le sport et la santé en Outre-mer en 2019, j’ai constaté le lien évident entre l’activité physique et la prévention en termes de santé et de bien-être. Diverses études médicales ont démontré que la sédentarité est l’un des premiers facteurs de mortalité. En comparaison avec le 19ème siècle, l’activité physique d’un adulte a été divisée par 10 !
Or, la pratique d’une activité physique ou sportive participe à l’amélioration de la santé et permet d’éviter certaines pathologies chroniques telles que le diabète, l’obésité ou la maladie d’Alzheimer.
Lorsque la maladie est installée, la pratique d’une activité physique et sportive a des effets bénéfiques multifactoriels : diminution du stress, des douleurs et des inflammations, réappropriation de son corps, diminution des risques de récidive. Le sport n’est pas seulement ici un loisir, c’est un véritable soin, qui est désormais prescrit.
C’est pour cette raison que j’ai porté un amendement pour élargir la prescription du sport santé, en permettant à un grand nombre de médecins spécialistes de le prescrire et en élargissant le champ des maladies pouvant bénéficier de la prescription. Je suis ravie que cette avancée ait été enrichie par mes collègues sénateurs, qui ont proposé la possibilité du renouvellement de la prescription par les kinésithérapeutes. Cela démontre une réelle prise de conscience des enjeux de prévention dans nos politiques de santé publique.
> La pratique du e-sport doit faire partie de réflexions transversales, à la fois sur les enjeux sportifs, puisqu’on y retrouve les valeurs de cohésion, de dépassement de soi, de respect du compétiteur, mais également ceux du numérique : mise en avant des innovations technologiques, de notre savoir-faire Français et européen en la matière, par exemple. Il faut également être vigilants sur les dangers du numérique, et notamment la surconsommation des écrans, qui est un problème touchant notamment les plus jeunes.
Le e-sport pourrait justement être une vitrine exemplaire pour démontrer que la bienveillance et le respect du jeu sont un équilibre possible à trouver.

 

 

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