lundi 14 février 2022

Propos centristes. France – Menaces de guerre de la Russie / Lutte contre la criminalité environnementale / Lutte contre le racisme et l’antisémitisme / Bilan économique de la majorité…

Voici une sélection, ce 14 février 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)
> (…) Toutes ces pratiques sont rigoureusement interdites par la loi, et que celles et ceux qui auraient la tentation de recourir à tout acte raciste, antisémite ou stigmatisant telle ou telle partie de la population en raison de ces orientations ou de ces pratiques, subira les foudres de la loi républicaine.
La démocratie et la République doivent aussi et d'abord savoir se défendre, défendre les valeurs de respect, de tolérance et de liberté, et c'est pourquoi nous l'avons fait sous mon Gouvernement, à chaque fois qu'il faut renforcer ou améliorer les dispositifs qui sanctionnent de tels agissements. Je veux vous dire que nous le faisons et que nous le ferons. En particulier, les réseaux sociaux. Là aussi, il y a du très bien et puis, du moins bien. Et il se trouve qu'ils peuvent aussi véhiculer des discours de haine et d'intolérance et, je suis fier et heureux de ce que la France, notamment dans le cadre de la présidence française de l'Union européenne qui lui échoit depuis le 1er janvier dernier jusqu'au 30 juin, va faire adopter par l'Europe, car c'est le bon niveau, car c'est aussi un très fort symbole de paix et de tolérance, des textes qui vont nous permettre de renforcer la lutte contre la haine en ligne. Mais je le redis, au-delà de toutes ces actions que nous menons et je voudrais féliciter la mobilisation de tous les agents publics, nous formons, nous avons déployé beaucoup de dispositifs, nous avons un plan qui va être sans cesse renforcé. Nous n'abdiquerons jamais. Le combat se situe dans nos têtes et dans nos esprits.
(…) Nous avons à mener, je le dis, un combat idéologique dans le bon sens du terme. Une certaine conception de l'homme, de la société, de l'histoire et donc de l'avenir. Oui, évidemment, sans doute encore plus dans les périodes de crise, la tentation chez d'aucuns, c'est de se laisser aller. On n'a pas le droit de se laisser aller. Jamais. Jamais. (…)

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)
> [Tribune: lutter contre la criminalité environnementale]
Il existe désormais un consensus au sein de la communauté internationale sur la nécessité d'une action urgente et décisive pour lutter contre le réchauffement climatique et la perte de biodiversité.
Il est impératif que nous développions une prise de conscience similaire des dangers de certains réseaux criminels organisés. Bien qu'ils obéissent parfois à des modes de pensée et d'action différents, tous ces actes de délinquance environnementale ont de nombreux points communs.
Premièrement, ces activités menacent la biodiversité et la survie de nos écosystèmes. Par exemple, le commerce illégal de bois contribue à la déforestation, qui détruit des habitats naturels et d'importants puits de carbone, et qui a également des implications sur la santé publique en favorisant l'émergence de zoonoses.
Deuxièmement, ces activités impliquent des flux financiers en croissance exponentielle. Entre 110 et 281 milliards de dollars de revenus sont générés chaque année par la criminalité environnementale. Ces crimes environnementaux graves coûtent très cher aux gouvernements qui doivent gérer et remédier aux conséquences, et constituent une concurrence déloyale pour les entreprises qui respectent la loi.
Enfin, les groupes organisés bénéficient d'un haut degré d'impunité. Ils bénéficient souvent de l'absence d'une infraction pénale spécifique dans les cadres juridiques nationaux qui s'appliqueraient à ces crimes, de poursuites médiocres et d'un manque de formation policière spécialisée.
 Ces crimes ne connaissent pas de frontières et le manque de coopération internationale, encore peu développée dans ce domaine, favorise leur émergence. Ces considérations ont poussé le président français Emmanuel Macron à insister lors du Sommet des Nations unies sur la biodiversité en 2020 pour que «toutes les activités illégales qui mettent en danger la nature, détruisent les écosystèmes, entravent l'État de droit et le développement durable de l'humanité en question, y mettent fin ».
La France mène depuis cinq ans une action décisive dans ce domaine. Outre l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et les risques pour la santé publique, un Office français de la biodiversité a été créé en 2019. Le travail de ces bureaux s'appuie sur des juridictions ordinaires spécialisées dans les litiges environnementaux, qui traitent des affaires complexes de dommages environnementaux. Ils ont été créés par la loi française du 24 décembre 2020. Ce montage institutionnel a été complété par un renforcement de notre cadre juridique national avec l'adoption l'été dernier de la loi Climat et résilience, que j'ai eu l'honneur de défendre et qui, pour la première fois en France, introduit le délit pénal de mise en danger de l'environnement.
Ces actions se poursuivent également au niveau européen, où la criminalité environnementale est l'une des priorités du prochain cycle politique européen de lutte contre le crime organisé 2022-2025. Durant sa présidence de l'UE, la France soutiendra la révision de la directive de 2008 relative à la protection de l'environnement par le droit pénal sur cette question. Nous devons nous appuyer sur ces efforts et viser encore plus haut au niveau international.
La première réunion intergouvernementale d'experts sur la lutte contre la criminalité environnementale sous les auspices de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime débutera ce 14 février à Vienne. Nous sommes à un moment charnière qui appelle une prise de conscience collective autour de trois enjeux majeurs : sur le plan juridique, renforcer la criminalisation de la criminalité environnementale dans les cadres juridiques des États ; sur le plan opérationnel, pour accroître la coopération entre les autorités judiciaires et policières ; et surtout dans la sphère politique, pour que tous les gouvernements s'engagent résolument dans ce défi auquel aucun pays n'est à l'abri.
Cette mobilisation collective est plus que jamais nécessaire pour mettre fin à l'impunité - pour les générations d'aujourd'hui, mais aussi pour préserver le patrimoine environnemental que nous laisserons à nos enfants.

 

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
> [Covid19 et école] On est à la fois désireux d’alléger le plus possible les restrictions pour les enfants et en même temps désireux de les protéger au maximum. C’est ce double repère que nous avons. Mais, encore une fois, il est éminemment souhaitable que le masque puisse être ôté aux enfants le plus tôt possible.

> Nous ouvrirons le débat sur les mathématiques en partant de données exactes (ce qui permettra de corriger plusieurs contre-vérités) pour de nouveaux progrès.
Nos objectifs sont:
- hausse du niveau général
- excellence des parcours scientifiques.
En commençant par l’école primaire.

> C’est le sombre anniversaire aujourd’hui [13 février] de l’assassinat ignoble et lâche d’Ilan Halimi. Il y a 16 ans l’antisémitisme faisait une victime de plus, un jeune homme qui ne demandait qu’à vivre sans haine. Souvenons nous, cultivons la fraternité et le combat contre l’inacceptable.

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)
> Il y a 16 ans [13 février], Ilan Halimi était torturé et lâchement assassiné parce qu’il était juif. N’oublions jamais. Aucune tolérance face à la haine antisémite.

> Merci aux policiers et gendarmes mobilisés ce week-end à travers la France, et notamment à Paris, pour faire respecter l’ordre républicain et la liberté de circulation. A Paris, 337 verbalisations et 54 interpellations.

 

Roselyne Bachelot (ministre de la Culture)
> Nous demeurons pleinement déterminés à assurer la bonne mise en œuvre du droit de la presse à se faire rémunérer lorsque ses contenus sont réutilisés sur internet.

 

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)
> [Covid19] Le pass vaccinal nous permet dans un contexte où la pression épidémique se réduit fortement, et comme nous l’avons déjà fait avant cette vague, de supprimer l’obligation de port du masque dans les établissements recevant du public dès le 28 février prochain.

> « C’est normal que tu aies mal, tu as tes règles ». Non, ce n’est pas normal. La douleur n’est pas « un mauvais moment à passer », on ne peut pas lui demander d’être sage. Aujourd’hui, le combat s’intensifie et je lance la Stratégie nationale de lutte contre l’endométriose.
Pour lutter efficacement contre l’endométriose, il est indispensable d’en savoir le plus possible sur ses causes, ses différentes formes et développer des moyens innovants pour la diagnostiquer et la traiter.
Nous lançons un programme de recherche doté de 25 à 30 millions € avec des projets de recherche fondamentale, de recherche clinique, de sciences humaines ou d’épidémiologie. L’une des plus grandes bases de données épidémiologiques au monde sera créée.
Nous garantirons un diagnostic rapide et l’accès à des soins de qualité sur l’ensemble du territoire. Aujourd’hui, ce délai de diagnostic est de 7 ans. 7 ans d’errance, 7 ans d’aggravation de cette maladie, ce n’est pas acceptable.
Nous créerons dans toutes les régions d’ici à 2023 des filières territoriales permettant à chaque Française d’accéder à une prise en charge adaptée et de qualité.

Un travail de sensibilisation des adolescents sera déployé auprès des jeunes et des professionnels qui les côtoient.
Les critères d’attribution de l’ALD 31 seront unifiés entre les caisses primaires d’assurance maladie, et des actions de communication seront menées pour informer les Françaises atteintes d’endométriose sur leurs droits.
Il faut nommer les choses, les décrire, les regarder en face. Des campagnes de grande ampleur verront le jour dans les prochaines semaines pour faire connaître cette maladie à toutes les Françaises et à tous les Français, de tous les milieux et de toutes les générations.

 

Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
> La crise sanitaire nous rappelle à quel point la recherche et l’innovation sont essentielles dans la lutte contre les maladies émergentes. Pour donner les moyens à la France d'inventer la santé de demain, pour lutter efficacement contre les maladies émergentes et les risques à venir, le gouvernement finance 15 nouveaux projets de startups, PME, grands groupes et acteurs académiques à hauteur de 51M€.

 

Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
> Ce qu'on constate en France, depuis maintenant 15 ans, c'est que trop souvent les prix se font sur le dos des agriculteurs.

> On aura une tolérance zéro vis-à-vis de ceux qui ne respectent pas la loi Egalim 2. Il en va de notre souveraineté. Cette nouvelle loi de régulation prévoit des sanctions fortes et la main du gouvernement ne tremblera pas pour les prendre. C'est une question de souveraineté agricole.

 

Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)
> Il y a 16 ans, Ilan Halimi était torturé et assassiné. Torturé et assassiné parce que juif. Faisons vivre sa mémoire pour sa famille et pour lutter contre l’antisémitisme. Un antisémitisme qui ne s'est pas éteint dans notre société et face auquel nous devons tous nous dresser.

> Lutter contre le racisme et l'antisémitisme en mobilisant notre jeunesse. Aux côtés de Jean Castex pour la remise du Prix Ilan Halimi. La République doit toujours se dresser face à la haine.

 

Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
> L’UE et les États-Unis sont des partenaires historiques. Avec mes homologues européens, nous avons préparé la prochaine réunion du Conseil du Commerce & des Technologies, afin de renforcer encore davantage nos coopérations économiques.

> Début du Conseil Commerce de la présidence française de l’UE aujourd’hui, au Palais du Pharo, avec mes homologues européens. Au cœur de nos 1ers échanges : la relation centrale entre l’UE et l’Afrique. Nous partageons la volonté de renforcer nos liens commerciaux avec le continent africain.

> Aux côtés de l’OMC et de sa directrice générale, l’Union européenne est déterminée à revitaliser la gouvernance multilatérale du commerce mondial. Tous doivent jouer selon les mêmes règles.

 

Emmanuelle Wargon (ministre chargée du Logement)
> La nouvelle France de Valérie Pécresse a définitivement un goût de rance. La banalisation de l'expression de «grand remplacement» est la dernière preuve de son glissement vers l'extrême-droite.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
> Avis de recherche du bilan industriel de Valérie Pécresse et des LR! Alors que vous avez été la ministre de la pire saignée industrielle de ces trente dernières années, Emmanuel Macron, lui, a des résultats à faire valoir.
Près de 70000 emplois nets supprimés chaque année quand vous étiez au pouvoir ; nos territoires en portent encore les stigmates
Avec Emmanuel Macron, nous avons récréé de l’emploi industriel net en 2017, 2018, 2019, et créé 2 fois plus d'usines qu'il ne s'en fermait en 2021
Près de 800 projets de (re)localisation grâce à France relance, 8 fois plus en 15 mois qu’en 4 ans de mandat de Nicolas Sarkozy. Vous étiez ministre à Bercy!
En 2018, la France est devenue le pays le plus attractif pour les investissements industriels étrangers en Europe. Et ça dure depuis!

 

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)
> On ne parle jamais des mamans solo dans cette campagne! Trop de mères célibataires luttent pour boucler leur budget. Le Président de la République a donc mis en place le système de versement des pensions alimentaires.

> Depuis quelques années, le vécu des mères est mieux entendu et les tabous autour de la maternité se lèvent peu à peu. Laisser les femmes choisir leur accouchement est primordial !

> On ne peut pas faire que des émissions sur « tout ce qui va mal » dans le pays ! Il y a aussi des choses qui vont bien. De belles histoires, de la solidarité, de la création. Je refuse cette vision décliniste portée notamment par le RN !

> Contrairement au RN, je ne considère pas les étrangers pour ce qu’ils sont mais pour ceux qu’ils font. J’ai fait naturaliser les travailleurs étrangers mobilisés en 1ère ligne pendant le confinement: 17.000 ont obtenu la nationalité française !

> [Mouvement séditieux dit «convoi de la liberté] Bloquer au nom de la liberté, c’est antinomique. L'insulte et le blocage ne peuvent pas être des arguments politiques, les manifestations oui.

Et menacer de venir à Paris pour bloquer la circulation… vous savez, la Mairie de Paris le fait déjà très bien toute seule !

> Contrairement au RN, nous avec Emmanuel Macron, nous luttons contre l’islamisme radical et pas contre les Musulmans, dont l’immense majorité vit dans le plus profond respect des lois de la République.

>  Je ne suis pas favorable à l’interdiction des signes religieux dans l’espace public. Je veux protéger la laïcité et c’est aussi la liberté de culte. On peut marcher avec une kippa ou un voile dans l’espace public sans être inquiété pour cela. Nous ne luttons pas contre l'islam, mais contre l'islamisme radical.

> Nous considérons que la religion et le prosélytisme n'ont pas leur place dans le sport.


Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> [Ukraine] La seule réponse, c'est la voie diplomatique.

> S'il y avait un acte de guerre contre l'Ukraine, celui-ci ne restera pas impuni.

> L'action que nous menons depuis 5 ans sur l'emploi paie ! Le taux d'emploi est à son plus haut depuis 50 ans. C'est sur cette base que je souhaite que nous construisions, dans les 5 ans à venir, un quinquennat du plein emploi : c'est possible, j'y crois !

> Le combat pour le pouvoir d’achat, nous le menons sans relâche.

Depuis 2017, une personne au SMIC a gagné en moyenne 170 euros de plus par mois.

Mais ça ne veut pas dire qu’on vit bien avec un SMIC. La bataille du pouvoir d'achat devra bien sûr se poursuivre.

> [Réforme des retraites] C'est un sujet sur lequel il faut aller vite.

> Le sport ne doit pas être un lieu où l'on fait du prosélytisme religieux ou de la politique.

> Je sais d'expérience qu'aucun président de la République sortant et candidat n'est rentré dans la joute en discutant avec 11, 12 ou 13 candidats.

> Je le dis à Valérie Pécresse: la seule ambition de vouloir battre Emmanuel Macron ne fait pas un projet politique! Que propose-t-elle aux Français ? Et même sur les questions internationales, les oppositions ne sont pas à la hauteur, ni des enjeux ni de la place de la France.

 

Natalia Pouzyreff (députée)

> [Tribune: Crise ukrainienne: Une opportunité historique pour l’UE d’exercer les muscles de sa diplomatie]
Le président Macron a eu raison de pousser le président Poutine à rechercher un compromis en faveur de la stabilité de l’Europe continentale. La posture des États-Unis, affirmant que la Russie s’apprête à envahir l’Ukraine, fonctionne en miroir de la position russe. Manière évasive de refuser la négociation, elle signe le renoncement des Américains à une opération militaire en Ukraine. Car la principale préoccupation des États-Unis est plus à l’est, où il s’agit de contrer les velléités hégémoniques de la Chine.
Il y a là une opportunité historique pour l’Union européenne d’exercer les muscles de sa diplomatie et d’œuvrer à l’obtention de garanties de sécurité et de paix pour l’ensemble des États membres.
Ainsi Emmanuel Macron porte-t-il la voix de l’Union et celle du format Normandie en vue d’engager un processus de définition d’une architecture de sécurité durable en Europe. D’où l’importance des mots employés par le Président : « La sécurité de l’Europe passe par la sécurité de la Russie. »
C’est par le maintien du dialogue entre nos nations que nous parviendrons à changer le cours de l’Histoire
L’Otan demeure le bras armé de la défense de l’Europe et la réassurance ultime pour les pays à la frontière orientale de l’Union. Une forme de réassurance est également nécessaire vis-à-vis de l’Ukraine. Européens et Américains soutiennent le principe de sa souveraineté et de son intégrité territoriale, comme le président français l’a rappelé au président russe.
En outre, la question posée par la dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie ne concerne pas uniquement celle de l’Allemagne avec la création du gazoduc Nord Stream 2, mais bien plus celle de l’Ukraine, par laquelle transite actuellement le gaz en provenance de son voisin, et le risque de voir la Russie la priver de sa principale source d’énergie. La géographie se conjugue ici avec l’Histoire, Kiev étant le berceau de la Sainte Russie, au détriment des Ukrainiens. Elle est à mon sens vouée à demeurer le lieu d’un statu quo pour encore plusieurs années, voire décennies, tant le glacis inauguré il y a un siècle sous l’ère soviétique, puis renouvelé par le dirigeant actuel, est épais.
Culturellement, le peuple russe est davantage tourné vers l’Europe que vers l’Asie. C’est par le maintien du dialogue entre nos nations que nous parviendrons à changer le cours de l’Histoire. Il nous appartient, à nous Européens, d’affirmer notre unité et de croire à cette puissance de nos valeurs.

 

● MoDem
Jean-Noël Barrot (secrétaire général)
> Alors que les candidats déclarés sont obnubilés par des considérations partisanes qui n'intéressent pas les Français, Emmanuel Macron met tout en œuvre pour éviter la guerre aux portes de l'Europe.

> [Mouvement séditieux dit «convoi de la liberté] La lassitude compréhensible après 2 ans de crise sanitaire ne saurait justifier que l'on trouble l'ordre public. La liberté des uns s'arrête là ou commence celle des autres.

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> [Opinion: Pourquoi Poutine envahirait-il l’Ukraine ?]
« Je n’y crois pas » entend-on dans la bouche de nombreux commentateurs, de nombreux analystes, de nombreux politiques. « Je ne veux pas y croire » lit-on dans le regard de nombre d’Ukrainiens qui « préfèrent ne pas y penser » et continuent à vivre. À leur place, on ferait la même chose. Mais à la place qui est la nôtre, on ne devrait pas se contenter de « ne pas y croire ». L’imminence d’une guerre n’est pas une croyance. C’est une menace qu’il faut prendre au sérieux, surtout si on veut éviter qu’elle se matérialise.
Pour ma part je vois peu, très peu de raisons pour lesquelles Vladimir Poutine ne recourrait pas à la force brute, dans très peu de temps.
Prenons tout d’abord le rapport de forces: il est en faveur de la Russie. Sur le plan militaire, des hommes comme des équipements, la supériorité de l’armée russe sur l’armée ukrainienne ne fait pas de doutes, elle est écrasante. Poutine a dégarni la Sibérie et massé autour de l’Ukraine, en Russie, en Biélorussie, en Crimée, en Mer Noire, de quoi encercler le pays, l’isoler et épuiser ses forces. Il a renforcé ses liens avec la Chine et considère, à juste titre, n’avoir rien à redouter de la part de Pékin à court terme.
Écoutons ensuite les messages des Alliés de l’Ukraine: ils expriment, tous, leur préoccupation. Aucun n’est prêt toutefois à envoyer des troupes et à mourir pour Kiev. Le déséquilibre militaire est donc durablement en faveur de la Russie.
Sommes-nous pour autant capables de dissuader une opération militaire par des menaces de sanctions économiques suffisamment crédibles ? En dépit des efforts en cours, des consultations sans précédent entre alliés de part et d’autre de l’Atlantique, ce n’est pas encore certain. Nous avons entendu le chancelier allemand refuser de dire de façon explicite que Nord Stream 2 ne serait pas poursuivi en cas d’agression de l’Ukraine. Nous ignorons si l’idée de déconnecter la Russie du système de transactions financières SWIFT est finalement retenue ou rejetée. Moscou dispose de son côté de l’arme du gaz au moment même où les prix de l’énergie flambent en Europe. En Russie les caisses sont pleines.
Alors, bien sûr, la question revient: mais pourquoi Vladimir Poutine envahirait-il l’Ukraine? N’a-t-il pas déjà repris la Crimée et déstabilisé le Dombass? Cela ne lui suffit-il pas d’étouffer aujourd’hui l’Ukraine orientale en imposant un blocus en Mer d’Azov? Justement, tout cela, il l’a fait sans que les sanctions auxquelles il a été confronté ne soient insurmontables. Tout cela, il l’a fait parce que c’est l’Ukraine elle-même, ce qu’elle est, un pays indépendant de la Russie, ce qu’elle est devenue, une démocratie vivante, voire bruyante, un pays et un peuple qui ont arrêté de regarder vers Moscou et qui rêvent de l’Europe, qui lui est insupportable. L’Ukraine est le contre modèle absolu de ce qu’est la Russie. C’est le symbole de la perte d’attractivité de ce qui n’est plus le modèle russe. C’est, paradoxalement, l’expression de la puissance d’attraction du modèle européen, cette puissance dont nous ne voulons pas avoir conscience mais qui frappe le regard lorsqu’on va en Ukraine. Kiev aujourd’hui, mais aussi Marioupol ou Zaporizhia, où je me suis rendue la semaine dernière, ce sont des villes où l’on mélange le russe et l’ukrainien sans se préoccuper de ce qu’on parle, mais où l’on vit de plus en plus à l’Européenne, où les générations montantes n’ont pas connu l’Union soviétique et rêvent d’une autre Union, dont le siège est à Bruxelles.
Alors vite, lorsqu’on est le président russe, il faut arrêter tout cela. Il ne faut pas laisser s’épanouir en Ukraine un contre-modèle à ce qui se passe, plutôt mal, en Russie. Il faut faire vite. Après tout, Joe Biden n’est-il pas âgé, ne rêve-t-il pas de se consacrer à la Chine et de laisser les Européens se débrouiller un peu plus par eux-mêmes? Le nouveau gouvernement allemand n’est-il pas un peu neuf, un peu frais, un peu fragile des divisions internes de sa coalition ? Boris Johnson n’a-t-il pas sérieusement entamé sa crédibilité ? La France n’entre-t-elle pas en campagne électorale et plusieurs candidats, de Le Pen à Mélenchon en passant par Zemmour, ne chantent-ils pas les louanges de l’apaisement avec Moscou ? Le moment, somme toute, n’est-il pas idéal?
Il y a peu de facteurs rationnels pour arrêter Vladimir Poutine. Il y a les efforts diplomatiques tentés par Emmanuel Macron, démarche courageuse, risquée mais nécessaire. Si vraiment le Président russe ne veut pas d’une guerre, la France lui offre une porte de sortie. Il y a aussi l’exceptionnelle retenue observée par Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, un novice en politique qui évite toute forme de provocation vis à vis de Moscou. Il y a enfin le renforcement de l’OTAN auquel le comportement menaçant du président russe contribue activement et qui n’est pas dans son intérêt.
Cela suffira-t-il ? Vladimir Poutine peut-il reculer après s’être autant avancé, avoir placé la barre de ses exigences si haut qu’elles sont inatteignables et préparé une guerre de si près qu’elle serait inéluctable ? Comment raisonne un homme de bientôt 70 ans, au pouvoir depuis plus de 20 ans, préoccupé d’effacer l’affront de l’effondrement de l’Union soviétique et de retrouver par la force l’influence perdue de Moscou?
Une chose est certaine. Il s’agirait d’une guerre de choix et non de nécessité. Elle serait la décision d’un homme, d’un seul, Vladimir Poutine, au soir de sa vie, sans mandat populaire, sans demande de son Parlement, sans menace d’aucune sorte sur la sécurité de la Russie. À 70 ans bientôt, Vladimir Poutine s’essaie au poker. C’est avec la paix en Europe qu’il a décidé de jouer.

> Nos concitoyens demandent plus de sécurité, dans un environnement qu'ils savent devenu plus dangereux, moins stable. Des puissances régionales et des régimes autoritaires menacent nos démocraties. Ce qui se passe à la frontière ukrainienne en est un exemple : s'il faut avancer sur la défense européenne, c'est maintenant ou jamais. Avec la boussole stratégique, l'UE doit passer une étape majeure dans la défense européenne : nous devons être capables de déployer rapidement des troupes en situation de crise ; nous devons être capables de travailler ensemble contre les menaces hybrides qui surviennent quotidiennement : cyber attaques, désinformation, instrumentalisation des flux migratoires ; nous devons être solidaires de chaque État membre ; nous devons également être un allié fort et fiable aux côtés de nos partenaires chaque fois que nous le pouvons, mais aussi de manière autonome, chaque fois c'est nécessaire ; nous devons également avoir une industrie de défense forte en Europe, sinon nous n'avancerons pas. Nous sommes Renew Europe, nous voulons protéger notre démocratie, nous voulons protéger nos valeurs, et pour cela, les discours ne suffisent pas, il nous faut maintenant des actes.

 

Catherine Chabaud

> Tirons parti du One ocean summit et de la Présidence française du Conseil pour bâtir ensemble une union des océans !

 

Pierre Karleskind
Je suis très heureux de signer - au nom du Parlement européen - la Déclaration parlementaire du One ocean summit. Nous avons besoin d'une mobilisation générale de tous les acteurs publics et privés pour assainir l’Océan et le reconnaître pleinement comme un bien commun


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