Lors d’une allocution télévisée aussi surréaliste que lénifiante, Vladimir Poutine franchi l’étape ultime avant la guerre en reconnaissant les deux républiques autoproclamées et fantoches du Donbass qui appartiennent en droit international à l’Ukraine puis a décidé d’y envoyer son armée soi-disant pour maintenir la paix, une imposture qui n’est crue par personne.
Or donc des soldats russes vont entrer en Ukraine et vont se trouver face à face avec les forces de cette dernière avec tous les risques que cela comporte d’autant que les provocations de Poutine vont continuer afin que l’incident tant voulu se produise et dégénère en guerre.
Parce que le dictateur russe l’a bien dit, l’Ukraine en tant que nation libre et indépendante n’existe pas, niant son histoire qui remonte au Xe siècle.
Ce territoire, selon lui, est une partie intégrante de la Russie que celle-ci est légitime à récupérer un jour, un peu comme Taïwan pour la Chine.
D’autant que le gouvernement en place à Kiev, toujours selon le maître du Kremlin, est, à la fois, illégitime et corrompu.
Peu importe en réalité qu’il ait été élu démocratiquement dans un scrutin reconnu par la communauté internationale comme s’étant déroulé honnêtement et que la corruption était la règle sous le règne du gouvernement pro-russe et poutinien de son ami Ianoukovytch avant qu’il soit chassé du pouvoir par la révolution de Maidan en 2014, ce que n’a jamais accepté Poutine.
De plus, il a accusé les autorités ukrainiennes de préparer un génocide des russophones qui vivent sous son territoire et de n’être qu’un cheval de Troie des Etats-Unis et de l’OTAN.
Tant de mensonges dans une allocution a sidéré tous les observateurs qui, sonnés, ne parlent plus que de guerre à venir tant Vladimir Poutine semble avoir choisi la fuite en avant sans qu’il y ait une issue autre que le bruit des canons.
Les pays occidentaux ont réagi en condamnant fermement ses propos.
Emmanuel Macron – qui a tenté jusqu’au bout d’empêcher que la situation s’envenime et qui avait semblé réussir à amener Poutine à la table des négociations avant que l’on réalise que celui-ci lui avait menti – a fait cette déclaration:
«En reconnaissant les régions séparatistes de l'est de l'Ukraine, la Russie viole ses engagements et porte atteinte à la souveraineté de l'Ukraine. Je condamne cette décision. J’ai demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations unies et des sanctions européennes.»
Et les sanctions vont pleuvoir sans que l’on sache si cela va calmer le dictateur russe ou l’enflammer tant il semble ne plus avoir des capacités de jugement réalistes.
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