C’est difficile de se battre contre certains chiffres quand ils émanent, en plus, d’un organisme qui travaille scientifiquement et qui n’a pas l’habitude de travestir ses résultats.
C’est pourtant ce qu’ont fait certains commentateurs et journalistes à l’annonce par l’INSEE que la croissance française a été de 7% en 2021.
Un résultat positif d’abord pour le pays et les Français avant toute chose.
Eh bien, même s’il leur faut concéder que c’est bien là le chiffre réel à moins de tomber dans les fake news et ou les théories élucubrationistes (complotistes), les voilà donc partis dans une explication où, «oui, c’est bien mais c’est à cause du rattrapage de la crise économique de 2020 due à la covid19», «c’est partout pareil dans le monde» et «attendez de voir ce qui se passera en 2022 et après d’autant que les problèmes s’amoncèlent avec notamment le retour de l’inflation».
Peu importe, en outre, que dans les pays étrangers, ce sont plutôt de félicitations qui sont adressées à la France.
Ce «oui mais» qui caractérise sans cesse les bonnes nouvelles – grâce, entre autres, à l’action du gouvernement – est une constante des médias depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017 et de sa politique centriste.
En revanche, aucun problème lorsqu’il y a une mauvaise nouvelle, c’est bien à cause du gouvernement et d’Emmanuel Macron!
Bien sûr qu’une croissance à 7% bénéficie d’un environnement favorable et c’est vrai en France et dans tous les pays du monde.
Quant la croissance de la Chine était estimée à plus de 10%, c’est bien parce que la structure et l’organisation de son économie lui permettait de profiter de l’état de la globalisation.
Petite parenthèse, toutefois, tous les économistes sérieux savent que les statistiques chinoises sont mensongères depuis bien longtemps ce qui n’a pas empêché nos commentateurs et journalistes de les reprendre comme vérités et à les porter au crédit du pouvoir à Pékin…
Même si, précisons-le, les chiffres étaient gonflés, la réalité d’une forte croissance de la Chine était, elle, bien réelle.
Or donc, l’économie de la France a connu une croissance de 7%, à la fois parce que la conjoncture était favorable mais également grâce à l’action du gouvernement avec son plan de relance adossé au plan de relance européen voulu par Emmanuel Macron, grâce aux mesures prises pour soutenir l’activité, pour aider les salariés, pour éviter que la pauvreté fasse un bond et qu’une récession longue s’installe.
Tout cela est à porter au crédit de l’actuel pouvoir en place.
On comprend qu’à deux mois des élections présidentielle et législatives, la baisse historique du chômage et la croissance exceptionnelle de l’économie en gênent plus d’un.
Mais on aurait pensé que les critiques ne viendraient que des politiciens qui ne peuvent jamais se réjouir d’un succès du pays quand ce ne sont pas eux les initiateurs ou les bénéficiaires.
La croissance en 2022 devait être moins élevée – les projections sont de plus ou moins 4% – et la situation mondiale peut la mettre à mal que ce soit par l’inflation, une crise militaire comme par exemple en Ukraine ou à Taïwan ou des événements qui se produiront sans qu’on les ait prévus.
En attendant, réjouissons-nous que la France ait connu une forte croissance en 2021 et une baisse tout aussi forte du chômage.
Et indiquons à nos commentateurs et journalistes que ni la croissance, ni l’emploi ne sont de gauche, du centre ou de droite.
[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]
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