Une nouvelle loi sur le droit de vote qui permet de garantir à tous les Américains de pouvoir remplir leur devoir électoral a été votée par la Chambre des représentants.
Elle vient pour contrer toutes les lois adoptées par les législatures d’Etat aux mains du Parti républicain et qui ont pour but d’empêcher nombre d’électeurs d’aller voter. Evidemment, cela concerne quasi-exclusivement toutes les personnes qui choisissent un candidat démocrate…
La mobilisation pour que cette liberté fondamentale soit sauvegardée et même restaurée dans certains endroits du pays ne vient pas de Joe Biden mais est un mouvement de fond qui, depuis des années, lutte contre les menées des radicaux et des extrémistes de droite qui n’ont trouvé que ce moyen pour avoir une chance de gouverner le pays!
Nombre de personnalités, notamment centristes, dont l’ancien président Barack Obama ou l’ancienne secrétaire d’Etat, Hillary Clinton, font partie d’un mouvement pour les droits civiques qui ressemblent fort à celui mené dans les années cinquante et soixante pour donner une réelle égalité à la communauté noire du pays.
Un de ses promoteurs, mort il y a peu, était John Lewis, ancien compagnon de route de Martin Luther King – c’est dire si la question n’a jamais vraiment été réglée – et dont une loi votée porte son nom a déjà été adoptée en août dernier par la Chambre de représentants mais est bloquée par les sénateurs républicains.
«Freedom to vote» (liberté de voter), la nouvelle loi adoptée par les représentants en ce mois de janvier reprend celle de Lewis et y ajoute d’autres dispositions mais risque bien de se heurter au même mur républicain, d’où la volonté de Biden de changer la règle du «filibuster» qui permet à une minorité de sénateurs d’empêcher le vote de certains textes.
Il faut prendre conscience de la régression qui est en cours aux Etats-Unis qui, lentement, par coups de boutoir, ne sont plus tout à fait une démocratie et aurait pu ne plus l’être du tout si le coup d’Etat de Trump avait réussi le 6 janvier.
A ce propos, d’ailleurs, la justice américaine vient d’arrêter des membres de groupes d’extrême-droite proches du populiste démagogue sous l’accusation d’avoir voulu empêcher sciemment le fonctionnement de l’Etat de droit ce qui les expose à vingt ans de prison.
Et c’est bien la démocratie qui sera la perdante, et non le président démocrate ou son parti, comme le disent faussement leurs adversaires, si cette loi sur la liberté de vote n’est pas adoptée.
Et il ne s’agit pas d’une lutte partisane mais bien d’un combat vital.
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