Comme on pouvait s’y attendre et après la mise en examen de plusieurs de ses dirigeants dont son président, François Bayrou, en décembre 2019, le Mouvement démocrate vient d’être mis en examen concernant l’affaire des attachés parlementaires, pour emplois fictifs pour «détournement de fonds publics».
Rappelons que cette affaire concerne l’emploi de personnel au MoDem qui aurait du travailler pour les députés européens exclusivement en tant qu’attachés parlementaires payés par l’Union européenne mais qui, en réalité, travaillaient pour le parti, remplissant notamment des tâches administratives pour celui-ci et ses dirigeants.
Si François Bayrou a toujours nié avoir commis une quelconque escroquerie en la matière, les soupçons sont malgré tout nombreux à l’encontre du leader centriste et de sa formation.
A l’époque, cette dernière était confrontée à une situation très compliquée, n’ayant plus aucun député à l’Assemblée et très peu d’élus au Sénat ainsi qu’une poignée au niveau local qui ne pouvaient lui verser des cotisations et surtout lui faire bénéficier des paiements de l’Etat pour les élus nationaux qui est la source principale, aujourd’hui, des partis politiques ,avec le remboursement des frais de campagne électorale lorsque ceux-ci atteignent le seuil des 5%.
Du coup, comme d’autres formations tel le FN (aujourd’hui RN), face à une menace de faillite et à l’impossibilité d’avoir des permanents rémunérés, le MoDem est soupçonné d’avoir ont utilisé les fonds européens pour tout sauf le travail du Parlement européen ou presque.
Sans doute que cette affaire va parasiter la campagne pour les législatives du MoDem mais sans doute pas la présidentielle où le candidat du Centre et soutenu par le parti de François Bayrou sera sans presque plus aucun doute, Emmanuel Macron.
Cependant, les dommages devraient demeurer limités car aucune procédure de ce type n’a jamais causé de dommages importants aux partis mis en cause, ni auprès des militants que des sympathisants et donc des électeurs.
Reste que s’il s’agit, en cas de jugement qui condamnerait le MoDem et ses dirigeants, une faute pénale mais surtout une faute politique d’autant que François Bayrou s’est toujours targué qu’il n’avait rien à se reprocher en matière d’honnêteté et qu’il a souvent mené des campagnes à l’encontre de ceux qui étaient soupçonnés de malversations que ce soit Nicolas Sarkozy ou Bernard Tapie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires anonymes ne sont pas publiés ainsi que ceux qui seraient insultants ou qui ne concernent pas le Centre et le Centrisme.