vendredi 31 décembre 2021

La quotidienne centriste du 31 décembre 2021. 2022, l’année de tous les dangers?

Pandémie, dérèglement climatique et catastrophes naturelles, risques de guerre, montées des extrémismes et du populisme, autocratisme, despotisme et totalitarisme, crise économique, crise énergétique, on n’en finirait pas de dresser la liste des dangers que contient l’année qui vient sur fond d’élections générales en France.

Du côté de la covid19, le déferlement du variant omicron inquiète mais est contrebalancé par les informations venues d’Afrique du Sud, les autorités sanitaires du pays indiquant que celui-ci serait moins dangereux et ne provoquerait pas une surmortalité.

Reste que ce coronavirus n’est absolument pas éradiqué et donc qu’une autre vague avec un autre variant beaucoup plus létal est un scénario qui n’est pas à écarter.

Si cela survient, on peut également espérer que les scientifiques auront mis au point un traitement et un vaccin efficaces qui permettront de juguler cette éventuelle catastrophe sanitaire.

Quand on parle de dérèglement climatique, il semble, à première vue, que la communauté internationale ait pris conscience du risque que courent l’Humanité et les espèces vivantes si des mesures fortes ne sont pas mises en œuvre le plus rapidement possible.

Pourtant, lorsque l’on entre dans le détail, on s’aperçoit que nombre de mesures sont insuffisantes et que des déclarations de plusieurs Etats extrêmement pollueurs, comme ceux d’Inde ou de Chine par exemple, sont seulement des effets d’annonce puisqu’ils vont continuer à polluer encore plus dans les années qui viennent.

2022 sera-t-il une année charnière en la matière?

La réponse est sans doute négative mais, en revanche, les avancées scientifiques et technologiques vont continuer ce qui permet d’espérer que des solutions pratiques véritablement révolutionnaires vont apparaître à moyen terme.

Ce qui signifie, évidemment, que les catastrophes climatiques – que ce soit des épisodes soudains et violents comme les tornades et autres tempêtes ainsi que les feux de forêt ou des bouleversements de long terme comme la désertification, la sécheresse ou la fonte des glaces – sont encore à prévoir tout autour de la planète avec leurs lots de destructions et de décès.

Et puis il y a la guerre.

Pour de nombreuses populations, ce n’est pas un risque mais une réalité comme au Yémen, en Syrie ou en Ethiopie où une évolution positive n’est pas à l’ordre du jour.

Mais les conflits pourraient éclater un peu partout avec des points brûlants comme l’Ukraine avec la volonté de Poutine de montrer ses muscles ou Taïwan avec le «rêve chinois» de Xi qui se conjugue avec militarisation de la Chine.

Une grave crise économique mondiale a été évitée en 2021 où les gouvernements ont pris des mesures fortes pour soutenir l’activité et éviter, tant faire se peut, des conséquences sociales désastreuses.

Les plans de relance aux Etats-Unis, en Europe et en Asie ont donné de bons résultats même si certains pays, notamment en Afrique et en Amérique latine, sont en grande difficulté.

On peut également citer le Royaume Uni suite au Brexit, comme d’ailleurs le prévoyaient l’ensemble des économistes sérieux.

Cependant, rien ne dit que 2022 sera une continuation parce que personne ne sait si la covid19 ne désorganisera pas à un moment donné la mondialisation et que les effets seront encore plus importants que ceux que l’on a pu noter lors de la reprise de la production avec la rupture de la chaîne d’approvisionnement dont ont résulté des pénuries qui ont provoqué de l’inflation et une désorganisation de certains secteurs comme celui de l’automobile ou de l’informatique.

En matière politique, l’extrémisme et le populisme séviront toujours dans le monde et continueront à frapper les démocraties républicaines.

Si 2021 a apporté de bonnes nouvelle sur ce front avec la victoire des partis démocrates lors d’élections législatives comme en Allemagne ou en République tchèque et l’installation de Joe Biden à la Maison blanche aux Etats-Unis, des pays comme la Pologne, la Hongrie et le Royaume-Uni sont dirigés par des gouvernements soit extrémistes, soit populistes.

Et les élections présidentielle et législatives qui se dérouleront en France au printemps prochain nous diront quel est l’état de la démocratie en France avec les menaces Zemmour, Le Pen et Mélenchon même si, actuellement, le deuxième tour de la présidentielle, selon les derniers sondages, opposerait Emmanuel Macron et Valérie Pécresse.

Et puis, en automne, il y aura les élections de mi-mandat aux Etats-Unis qui nous diront quel est le degré de menace du trumpisme et des mouvements extrémistes qui le soutiennent.

Quoi qu’il en soit la vigilance des démocrates et donc des centristes devra demeurer forte et constante.

 

Face à cela, ne peut nous sauver que la responsabilité, le courage et la volonté de rester libre dans une société ouverte.

 

L’année du Centrisme dans le monde - Edition 2021. Etats-Unis, Allemagne, Canada, Italie gouvernés au centre

2021 a été une année plutôt bonne pour les centristes puisqu’ils ont conquis le pouvoir ou l’ont gardé, seuls ou dans des coalitions dans plusieurs pays comme les Etats-Unis, l’Allemagne, l’Italie, le Canada, les Pays-Bas, la Bulgarie, la République tchèque ou Israël, entre autres.

Ce qui contraste avec une année 2020 assez morne pour le Centre.

 

Etats-Unis

Joe Biden a pris ses fonctions le 20 janvier après que son prédécesseur et perdant de la présidentielle avec 7 millions de voix en moins que le démocrate, ait tenté un coup d’Etat le 6 janvier lors de la confirmation des résultats du scrutin de novembre 2020 par le Congrès.

Un début de présidence qui ne s’est donc pas faite dans les meilleures conditions possibles d’autant que le Parti républicain, loin de jouer le jeu de la démocratie et de l’Etat de droit demeure enfermé dans la logique populiste et extrémiste et prisonnier du personnage de Trump qui n’a pas renoncé à revenir au pouvoir par la force ou en 2024.

Malgré cela, Joe Biden a réussi à gouverner et faire adopter de nombreuses mesures très importantes notamment avec son plan sur les infrastructures même si son plan Reconstruire en mieux, lui, n’a pas encore été voté suite à des divergences entre élus démocrates.

Les quelques échecs et erreurs commises par le président lui ont valu une volée de bois vert dans les médias et une baisse de popularité.

Certains en ont même profité pour remettre en cause sa politique.

Mais ils oublient d’où viennent les Etats-Unis après quatre ans catastrophiques pendant lesquels Trump a déconstruit le pays et avec une partie de la population qui adhère aux thèses élucubrationistes (complotistes) et qui est prête à soutenir un pouvoir autocratique.

De même, il ne s’agit que de la première année de la présidence Biden et il est assez malhonnête de vouloir la juger sur un quart de celle-ci.

Et puis, il y a une réalité qui semble jouer contre le pouvoir exécutif: Joe Biden n’est pas Barack Obama et Kamala Harris – très critiquée – n’est pas Hillary Clinton.

Ce que l’on retiendra, pourtant, c’est que le président actuel conduit le pays comme un vrai démocrate républicain et que son attachement aux valeurs humanistes et à la liberté sont sans faille, ce qui est un bouleversement des années Trump.

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Union européenne

- En Allemagne, la fin de l’ère Merkel, s’est traduite par un changement de majorité.

Le SPD (sociaux-démocrates) qui faisait partie de la «grande coalition» avec la CDU (conservateurs) est arrivé en tête des législatives de septembre et a réussi à former un gouvernement central et centriste avec deux partenaires, les Verts et les libéraux (du FDP) dans ce qui est une grande première car réunissant trois partis.

Ce nouveau gouvernement devrait insuffler un peu de dynamique dans un paysage politique assez sclérosé par le conservatisme d’Angela Merkel même si le nouveau chancelier n’est autre que son ancien ministre de l’Economie, Olaf Schulz.

- Autre pays à être gouverné de manière centrale et centriste est l’Italie où Mario Draghi est devenu premier ministre en février 2021 remplaçant Giuseppe Conte du mouvement populiste 5 étoiles.

Le gouvernement dirigé par l’ancien gouverneur de la banque centrale européenne est soutenu par plusieurs formations politiques dont le parti centriste de Matteo Renzi, Italie Viva.

- C’est aussi le cas aux Pays-Bas où le premier ministre sortant, le libéral Mark Rutte, est à la tête d’une coalition centrale et centriste depuis sa victoire aux législatives de mars.

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Monde

- Au Canada, Justin Trudeau a gagné de justesse les élections législatives qu’il avait lui-même provoquées et qui se sont tenues en septembre, bien avant la fin de son mandat, car il escomptait profiter de sa popularité due à la gestion de la covid19 et de la crise économique qui en a été la résultante.

Mais les très bons sondages qui avaient participé de sa décision se sont peu à peu transformés et dans les derniers jours avant le scrutin son Parti libéral semblait devoir être battu par le Parti conservateur.

In fine, sans majorité absolue au Parlement – ce qui était déjà le cas auparavant et qui était une des motivations de ce scrutin anticipé – il continuera à diriger le pays.

- En Israël, le centriste Yaïr Lapid et son parti Yesh Atid ont enfin réussi à débarrasser le pays de l’extrémiste populiste et véreux Benjamin Netanyahou en formant, après les énièmes législatives organisées en deux ans, en mars, une coalition improbable allant de l’extrême-droite au centre qui a pris ses fonctions en juin et possède une voix de majorité à la Knesset (parlement)…

Nommé ministre des Affaires étrangères, il devrait néanmoins succéder à la tête de cette coalition dirigée actuellement par l’extrémiste Naftali Bennett si celle-ci tient la route.

Quoiqu’il en soit, il faut saluer sa victoire face au gouvernement corrompu de Netanyahou, même si ce dernier n’a certainement pas dit son dernier mot.

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Alexandre Vatimbella avec l’équipe du CREC

 

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La quotidienne centriste du 30 décembre 2021. Que retenir de l’année 2021?

2021, c’est évidemment la covid19 qui, après l’espoir que nous ayons pris définitivement le dessus sur le virus, s’est révélée comme une menace avec laquelle nous devons apprendre à coexister sur le moyen et sans doute le long terme.

On a donc assisté à une sorte d’organisation mondiale face à une pandémie dont on ne sait pas, en cette fin d’année, si elle est là pour durer, si le virus va encore muter et devenir plus dangereux et létal, si la crise sanitaire risque de prendre un tour catastrophique avec l’effondrement des systèmes de santés, si les crises qu’elle a suscitées en matière économique, sociale et sociétale vont nous submerger.

Mais 2021 c’est également la continuation de la propagation d’une autre infection, celle de l’extrémisme et du populisme, qui a débuté au début de ce troisième millénaire.

Ces deux vagues qui menacent nos libertés dans nos pays démocratiques, on n’en connait pas, non plus la durée, l’ampleur et les conséquences finales car cette année n’a pas donné d’informations précises à ce propos.

Cependant, le fait que les autocraties et les dictatures aient progressé en nombre et en répression de la liberté n’est vraiment pas une bonne nouvelle.

Tout comme l’arrivée sur la scène politique française d’un Eric Zemmour, fils spirituel de Jean-Marie Le Pen et du maréchal Pétain ainsi que la stabilité de la popularité de Donald Trump aux Etats-Unis alors qu’il y a moins d’un an il tentait un coup d’Etat.

Saluons néanmoins la victoire des partis démocrates en Allemagne avec un recul des extrémistes de gauche et de droite ainsi que la formation d’un gouvernement de coalition entre les sociaux-démocrates, les écologistes et les libéraux.

Toujours dans le positif, on a vu l’Union européenne esquisser le fonctionnement d’une vraie communauté avec ce plan de relance adoptée en 2020 et dont la mise en place s’est faite cette année et dans la protection de ses valeurs humanistes et de son Etat de droit menacé par certains de ses membres.

En France, les mesures prises par le gouvernement ont permis une croissance de près de 7%, une baisse notable du chômage et un début de réindustrialisation, ce qui est somme toute une bonne nouvelle.

Reste cette question lancinante et qui en dit long sur nos angoisses pour notre futur proche: est-ce que 2021 ne sera pas une bonne année face à ce qui nous attend?...

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]