mercredi 15 décembre 2021

Présidentielle 2022. Sondage (Opinionway) – Macron (25%), en tête devant Pécresse (17%), Le Pen (16%) et Zemmour (12%)

Selon un sondage présidentiel de l’Institut OpinonWay pour l’association Mieux voter, Emmanuel Macron obtiendrait au premier tour 25% des intentions de vote.

Valérie Pécresse, en deuxième position, obtiendrait 17%.

Suivraient Marine Le Pen avec 16% puis Eric Zemmour avec 12%.

Les candidats de gauche les mieux placés sont Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot à 8% des intentions de vote.

A noter que le sondage a testé la candidature de Christiane Taubira qui obtient 2% des intentions de vote

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Scores des personnalités testées:
- Nathalie Artaud (LO, extrême-gauche): >1%
- Philippe Poutou (NPA, extrême-gauche): 2%
- Fabien Roussel (PC, extrême-gauche): 2%:
- Jean-Luc Mélenchon (LFI, gauche radicale): 8%
- Arnaud Montebourg (gauche nationaliste): 1% (=)
- Christiane Taubira (gauche populiste): 2%
- Anne Hidalgo (PS, gauche): 5%
- Yannick Jadot (EELV, gauche écologiste): 8%
- Emmanuel Macron (LaREM, centre et central): 25%
- Valérie Pécresse (LR, droite): 17%
- Nicolas Dupont-Aignan (DF, droite radicale): 2%
- Eric Zemmour (extrême-droite): 12%
- Marine Le Pen (RN, extrême-droite): 16%

(Sondage réalisé par internet les 8 et 9 décembre 2021 auprès d’un échantillon de 962 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / Méthode des quotas / Marge d’erreur entre 1,4 et 3,2 points selon l’institut)

 

 

Propos centristes. France – Covid19: 5ième vague, vaccination des enfants, 3ième dose, variant omicron / La bataille du softpower / Adoption du budget 2022 / Etat de droit européen / Présidence française de l’UE / Croissance à 6,7% en 2021…

Voici une sélection, ce 15 décembre 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> La Présidence française du Conseil de l'Union européenne veut être utile à l’Europe. Elle le sera si elle est préparée avec tous.

> [Propos à l’issue du sommet du groupe de Visegrád]
Je suis très heureux d’avoir l’opportunité ici aujourd’hui, après des échanges bilatéraux, de pouvoir échanger avec les membres du groupe de Visegrad [organisation intergouvernementale créée en 1991 et réunissant quatre pays d’Europe centrale, la Hongrie, la Pologne, la Tchéquie et la Slovaquie] à l’occasion de ce sommet, heureux que notre rencontre intervienne cette année, qui est aussi celle du 30ème anniversaire de votre coopération au sein de ce groupe, et je remercie la Hongrie qui le préside actuellement et le Premier ministre Orban pour cette invitation. Et je pense également en ce jour au 40ème anniversaire du décret de l’état de siège en Pologne et je veux rendre hommage aux milliers d’opposants qui furent arrêtés à cette occasion. 
La discussion a été franche et riche et le menu vient d’en être fait par le Premier ministre Orban. Sur le sujet des migrations, notre volonté est de pouvoir avancer, en particulier en raison des crises que nous avons successivement vécues ces derniers temps et que la Pologne, tout particulièrement ces dernières semaines, a pu subir avec cette guerre hybride menée depuis la Biélorussie. Et je crois qu’il y a une convergence de vue très forte pour dire qu’il nous faut une gouvernance plus politique de Schengen et une réforme en profondeur, ce qui est comme vous le savez, est au cœur de la présidence française. Améliorer la protection des frontières extérieures, limiter les flux secondaires et trouver les voies et moyens d’harmoniser nos règles et rendre plus efficaces les mécanismes de retour vers le pays d’origine, pour celles et ceux qui ne sont pas éligibles à l’asile et ne resteront pas sur notre sol. Et donc, nous avons eu une très longue discussion sur ce point, l’idée étant de préparer les conclusions, évidemment de cette semaine mais surtout du mois de mars prochain où nous souhaitons pouvoir avancer sur ce sujet. 
En matière d'État de droit, nous avons acté d'abord de la grande sensibilité de ce sujet. J'ai pu écouter tous les points de vue qui se sont exprimés. J'ai rappelé la position de la France. Il s'agit d'une question existentielle pour notre Europe et d'ailleurs, nous l'avons dit, qu'il s'agisse de l'Etat de droit, de la lutte contre les discriminations, du respect de toutes les minorités et sur ce sujet, nous avons essayé de regarder quelles étaient les questions que nous pourrions essayer politiquement de régler dans les prochaines semaines et prochains mois et j'ai, en tout cas, indiqué la bonne volonté de la France pour essayer de trouver les bons accords en raison des efforts qui seront faits et de la bonne volonté manifestée. Plus largement, je pense qu'il nous faut trouver un chemin sur ce sujet qui permette d'intégrer l'indispensable avancée et de sortir du blocage dans lequel notre Europe est aujourd'hui en train de se mettre. En tout cas, nous avons une discussion qui était très riche sur ce sujet et je vous en remercie et j'espère que les prochaines semaines, sur plusieurs points concrets, permettront d'obtenir des avancées. 
Sur la question de l'énergie, nous avons acté premièrement le fait que la stratégie pour nous tous passait par une réduction des consommations, par plus d'efficacité énergétique. Evidemment le renouvelable, mais le nucléaire est au cœur de nos stratégies, étant la manière la plus décarbonée non-intermittente de produire de l'électricité. Je crois qu’il y a aussi une convergence de vues pour indiquer que l'extension de l’ETS aux ménages est aujourd'hui pour nous une difficulté, et une volonté aussi clairement affirmée par chacun d'entre nous de donner plus de visibilité, de construire de la pluri-annualité dans les tarifs de l'énergie et donc permettre à nos industriels comme nos ménages d'avoir de la visibilité sur ce sujet, de procéder aussi aux bons investissements et de réduire la spéculation. 
Enfin, sur les Balkans occidentaux, là aussi, il y a une convergence de vues pour réinvestir à la fois politiquement et économiquement ce sujet et nous aurons l'occasion, au mois de juin prochain, d'organiser un sommet à cet égard. Nous allons maintenant échanger sur les sujets de souveraineté et d'Europe de la défense, les sujets internationaux, les éléments de relance et les grandes échéances, sommet de février comme de mars que nous souhaitons organiser sous présidence française, qui va permettre sur beaucoup d'autres sujets de pouvoir échanger à nouveau dans ce même cadre avec, comme je le disais, des divergences que nous connaissions avant de venir, mais je trouve que c'est toujours très important de pouvoir changer en profondeur et de comprendre ce qui, parfois dans nos histoires, peut nourrir ces différences et de le faire avec beaucoup de respect, une volonté d'avancer et des vraies convergences aussi sur beaucoup d'autres sujets. Je prends d'ailleurs à ce titre, les convergences que nous avons pu avoir, comme je l'ai évoqué sur les questions énergétiques. 
Je veux enfin avoir un mot pour notre collègue Andrej Babis, dont c'est pour moi la dernière rencontre à ce niveau et remercier Andrej pour la coopération vraiment très bonne que nous avons pu avoir dans tous nos Conseils, dans les rencontres bilatérales et lui dire aussi que nous avons toujours été très sensibles à son amitié pour la France et la francophonie, lui qui parle un français parfait. 

> La démocratie, la liberté, la justice sociale, l’éthique, l’Europe : Ágnes Heller [philosophe et sociologue hongroise morte en 2019, figure de l'opposition intellectuelle à la politique du premier ministre Viktor Orbán] portait ses idées avec force. Elle a été inspirante pour notre Europe. Elle le restera. Car nous continuerons à nous battre. À Budapest, aux côtés de sa famille, j’ai tenu à lui rendre hommage.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)
> La croissance française sera en 2021 autour de 6,7 % !

> Oui, nous avons besoin de l'Europe pour répondre à certains grands enjeux. Il n'y a pas de France sans une Europe forte tout comme il n'y a pas d'Europe forte sans une France forte.

> «Relance, puissance, appartenance», telle est la devise de la présidence française de l’UE. Plus que jamais depuis près d'un siècle, le destin de l'Europe est entre ses mains. (...) Qu'elle demeure pour le monde une source d'inspiration, d'apaisement et de prospérité.

> [Covid19] L'Union européenne est désormais le premier producteur mondial de vaccins, le premier exportateur et le premier donateur au mécanisme international COVAX.

> La crise sanitaire a mis en lumière la trop grande dépendance de l'UE, notamment industrielle. La France organisera des conférences ministérielles consacrées à l'autonomie stratégique de l'UE.

> Une Europe souveraine c'est d'abord une Europe capable de maîtriser ses frontières.

> Le semestre de présidence française devra faire avancer le mécanisme d'ajustement carbone aux frontières extérieures de l'Union.

> La France poursuivra et veillera à faire aboutir les travaux engagés sur la régulation des marchés numériques, avec le DSA et le DMA.

> Je souhaite mettre en chantier un service civique européen, de six mois, ouvert à tous les jeunes de moins de 25 ans.

> Engagement tenu : le ministère de la Transition écologique a débuté l'envoi des chèques énergie. Près de 6 millions de ménages recevront cette aide exceptionnelle d'ici la fin du mois : plus de pouvoir d'achat pour ceux qui en ont le plus besoin.

> Nos concitoyens attendent de nous, nous tous, l’État compris, évidemment, c'est que sur l'essentiel, sur des projets qui structurent l'avenir de leurs territoires, qui impactent au plus haut point leur vie quotidienne et quoi mieux que des écoles, des transports, des services de soins, nous sachions nous retrouver. C'est évidemment la conception que je me fais de l’État et du gouvernement de la République.
Nous en avons plus que jamais besoin compte tenu de la crise qui n’est pas qu’une crise sanitaire, qui n’est pas qu’une crise économique, qui n’est pas une crise sociale, qui est aussi une crise de confiance pour nos concitoyens. Il y en a beaucoup qui vont chercher à diviser, à extrémiser. Notre devoir c’est de faire l’inverse et nous nous y emploierons jusqu’au bout inlassablement, avec des choses extrêmement concrètes, extrêmement précises, extrêmement mesurables. C’est cela je crois le meilleur message républicain qu’ensemble nous puissions délivrer.

> La santé, c'est capital pour nous. Mais avoir une santé performante, une recherche, c'est aussi un motif d'attractivité et de rayonnement pour notre pays, considérable. Nous avons aussi appris avec cette crise que c'était une question de souveraineté nationale, on ne plus dépendre pour des produits essentiels de l'approvisionnement de pays, surtout de pays extérieurs à l'Union Européenne. Ce n'est plus possible.

> Ai-je besoin de rappeler inlassablement que le numerus clausus en 2017 était inférieur à ce qu'il était en 1972, année de sa création, comme si la population française n’avait pas augmenté, comme si elle n’avait pas vieilli et comme si les modes de travail des médecins n’avaient pas évolué. Inférieur ? Allons bon ça alors c’est curieux, on en manque… Donc on a fait cette réforme, mais elle ne peut pas produire des effets d’un claquement de doigts !

> Ce que nos concitoyens, ce que le pays attend aussi de nous, c'est que nous sachions le plus vite possible tirer des enseignements structurels de la crise. Alors vous voyez, elle n'est pas tout à fait finie. Mais ça ne fait rien. Je pense qu'il faut qu'on soit capable à la fois de lutter contre elle au temps présent - c'est l'urgence -, mais aussi capable de nous projeter. Et par rapport à notre système de santé, je suis ici dans un très grand CHU français, à prendre acte de ce que collectivement, et l'État en premier parce que c'est sa compétence, nous devons réinvestir le système de santé.

 

Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
[Discours sur le «softpower» français / Paris]
En vous rencontrant, en vous écoutant, en échangeant avec vous, j’ai beaucoup appris des forces de notre réseau et des défis auxquels est confronté ce formidable service public de la culture à l’international, qui est un relai décisif pour les filières françaises et francophones en même temps qu’un lien essentiel avec nos partenaires du monde entier.
Depuis 2017, j’ai aussi pu vérifier que les batailles de l’influence n’ont rien à envier à celles qui font rage dans les domaines où certains imaginent encore que se cantonnent les rapports de forces internationaux. Ni par leur intensité, ni par leur âpreté, ni par ce qu’elles mettent en jeu.
Fort de cette expérience que vous avez bien voulu partager avec moi et fort de ce constat, je nous ai fixé un cap très clair : mettre notre diplomatie culturelle et d’influence au cœur de l’action extérieure de notre pays. C’est-à-dire à la place qui doit être la sienne dans le monde d’aujourd’hui.
Alors que nous entrons dans la toute dernière ligne droite de ce quinquennat, j’ai souhaité vous réunir pour saluer le chemin parcouru et vous présenter la feuille de route issue du travail de réflexion collective sur l’avenir de notre diplomatie d’influence que j’ai lancé au sein de notre Ministère en août 2019.
Voilà  près de deux ans que la pandémie de la covid19 bouleverse la vie de notre réseau.
Il y eut d’abord le temps du choc, au plus fort de la première vague, quand vous avez vu s’interrompre brutalement et massivement ce qui, au fond, fait l’essence même de votre travail : les rencontres, les échanges, les mobilités. Puis il y eut le temps des doutes, et même des inquiétudes. Je me souviens parfaitement des notes qui remontaient alors de nos postes. Je sais que beaucoup ont craint une catastrophe, en voyant certains de nos établissements soudainement privés d’une partie de leurs ressources et en constatant l’érosion de nos publics. Mais le réseau a tenu!
Il a tenu parce que, contre vents et marées, vous avez fait preuve – avec vos équipes – d’un engagement et d’une réactivité et d’une énergie remarquables. Il a tenu parce que le modèle d’autonomie financière qui est celui de nos instituts français à l’étranger, si souvent décrié, a démontré sa robustesse et sa valeur. Et je me réjouis que le Parlement ait engagé une régularisation en droit du statut des EAF, que nous espérons tous voir aboutir avant la fin de l’année. Et il a tenu parce que nous avons su accélérer la transformation numérique du réseau, en débloquant une enveloppe de près de 3 M€ en 2021, qui sera reconduite à hauteur de 1M€ en 2022. C’était vital.
Vital pour assurer la continuité pédagogique. Vital pour développer de nouvelles offres culturelles et linguistiques en « distanciel ». Et vital pour toucher de nouveaux publics.
Aujourd’hui, notre réseau peut à nouveau regarder de l’avant. Après un léger recul en 2020, le nombre d’élèves scolarisés dans nos établissements d’enseignement français à l’étranger a d’ailleurs rebondi cette année : il repart à la hausse.

Comme les moyens budgétaires dont vous disposez, puisque le programme 185 s’établit, dans le dernier projet de loi de finances, à 660 M€, soit une augmentation de près de 18 M€ par rapport à 2021. Je n’y reviens pas en détails, mais vous savez d’où nous venons. Et vous savez que j’ai toujours agi pour que notre diplomatie culturelle et d’influence ait les moyens de ses missions. Et je veux saluer les parlementaires, dont le soutien ne s’est pas démenti tout au long de ces années.
Nous pouvons tous collectivement être très fiers du travail accompli au cours de ces deux années de bouleversement. D’autant que l’épreuve de la crise pandémique nous a frappés alors que notre dispositif d’influence se trouvait déjà aux prises avec une autre épreuve, à bien des égards existentielle pour notre réseau : celle que nous imposent nos compétiteurs.
C’est, d’abord, une épreuve de force.  Car l’influence est désormais, à proprement parler, un espace contesté, où certaines puissances paraissent ne reculer devant aucune dépense ni aucun procédé pour tenter d’investir les positions que nous occupons et de limiter notre capacité à faire valoir l’offre française et européenne.

Ne nous y trompons pas : lorsqu’elle atteint un tel degré d’intensification, de systématisation et de brutalisation, la concurrence devient rivalité.
L’épreuve que, fondamentalement, nous imposent nos compétiteurs, c’est aussi une épreuve de vérité.
Elle nous rappelle que notre diplomatie culturelle et éducative n’est pas là pour faire joli, si vous me passez l’expression. Qu’elle n’a rien d’un violon d’Ingres pour ambassadeurs en mal de supplément d’âme. Si nos compétiteurs ont un mérite, qu’on ne peut pas leur ôter, c’est de prendre l’influence très au sérieux.
Là encore, il ne faut pas s’y tromper : derrière la bataille de l’influence, il y a une bataille des modèles, qui oppose des visions du monde et des visions de l’humain. Et il me semble que l’enjeu de ces batailles, pour nous, peut se résumer en ces termes : notre modèle français et européen, qui est le fruit de notre histoire politique, culturelle et philosophique et de nos choix présents, sera-t-il en mesure de jouer un rôle dans la construction du nouvel humanisme dont nos partenaires et nous-mêmes avons impérieusement besoin pour affronter les bouleversements technologiques, environnementaux et géopolitiques du XXIe siècle ?
Cette question engage nos intérêts et nos valeurs. Elle engage la place de notre pays et de l’Europe dans la mondialisation et l’avenir de nos concitoyens. Et elle se pose à vous, à nous à chaque instant.A chaque fois qu’un nouvel élève rejoint nos écoles et nos lycées à l’étranger et que nos universités accueillent des étudiants ou des chercheurs internationaux. A chaque fois que, loin de nos frontières, notre littérature touche de nouveaux lecteurs. A chaque fois que le cinéma et les séries françaises gagnent des spectateurs. A chaque fois que nos médias internationaux gagnent de nouvelles positions en Afrique ou au Moyen-Orient. A chaque fois, en France, que nos musées et nos monuments reçoivent des visiteurs étrangers. A chaque fois, aussi, que nos juristes contribuent à écrire les règles qui régissent notre monde commun. A chaque fois que, en tant qu’Européens, nous posons un jalon supplémentaire dans l’ordre public international du numérique. A chaque fois que nos projets de développement solidaire font progresser l’égalité entre les femmes et les hommes et tracent des pistes concrètes pour préserver nos biens communs.
Depuis 2017, c’est donc un double défi que nous nous efforçons de relever ensemble : concilier des impératifs stratégiques – car ne pas assumer le rapport de forces, ce serait purement et simplement renoncer – et une exigence de sens.
Au cœur d’un métier unique, ce défi doit aussi être au cœur de notre outil diplomatique. C’est pourquoi la réflexion sur l’avenir de notre diplomatie d’influence m’est apparue comme une priorité incontournable pour notre Ministère. Je remercie toutes celles et tous ceux qui, depuis deux ans, y ont pris part, dans nos postes comme dans nos directions et à l’extérieur du ministère.
Vous aurez bientôt l’occasion de prendre connaissance par vous-mêmes de la feuille de route sur l’influence que nous avons élaborée à partir de cet immense travail collectif. Sur la base d’un état des lieux de notre dispositif tel qu’il existe et fonctionne aujourd’hui, d’une mise en perspective de tout ce que nous avons accompli sous l’autorité du Président de la République depuis 2017, elle définit une nouvelle manière de faire de la diplomatie d’influence. Là est, pour moi, la force de ce document : il donne des clefs pour agir aux professionnels que vous êtes, à l’ensemble de vos collègues diplomates mais aussi – et j’y insiste – à toutes celles et tous ceux qui participent à nos politiques d’influence, à commencer par les opérateurs de l’Etat, en lien bien sûr avec les autres ministères concernés.
Ce sont d’abord dix lignes de force, qui sont autant de principes de modernisation et de consolidation de l’offre française.

Cibler les jeunes publics, pour faire émerger de nouvelles générations de francophiles. Défendre notre modèle de façon plus assumée et même plus offensive, comme nous le faisons déjà sur le terrain du développement, où nos propositions de partenariat articulent solidarité et souveraineté, contrairement à d’autres. Ecouter la diversité du monde et s’en nourrir, parce que la diplomatie du XXIe siècle doit être, aussi, une diplomatie de proximité, une diplomatie des sociétés civiles. Ou encore – et c’est absolument central à mes yeux – porter une diplomatie d’influence résolument européenne. C’est-à-dire une diplomatie d’influence qui prend appui sur l’Europe pour agir et qui agit pour l’Europe. C’est le sens des instituts culturels franco-allemands, ceux qui ont vu le jour le jour à Ramallah ou à Palerme et de ceux qui ouvriront bientôt à Rio de Janeiro, Erbil ou encore Bichkek. C’est ce que nous ferons, sous présidence française du Conseil de l’Union européenne, lorsque nous accueillerons à Paris, le 31 janvier prochain, une conférence des donateurs de l’Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflit.
Et c’est bien en Européens que nous entendons désormais :
- Poursuivre le renouveau de notre partenariat avec le continent africain – notamment en matière d’éducation, de numérique et de coopération patrimoniale et muséale 
- Et intensifier notre engagement dans l’Indopacifique, où il serait regrettable, pour ne pas dire franchement incompréhensible, d’avancer dans tous les domaines mais de négliger l’influence.
Notre nouvelle feuille de route, ce sont aussi des priorités stratégiques. Mettre en place un enseignement d’excellence du français au service du plurilinguisme et de la jeunesse.
En poursuivant nos efforts pour doubler les effectifs des écoles françaises à l’étranger d’ici 2030 En mettant en place de nouveaux dispositifs numériques d’appui aux écoles de langue à l’étranger. Ou encore en créant de nouvelles alliances françaises. Attirer les talents dans nos universités et accompagner la projection internationale des établissements d’enseignement supérieur et de recherche. En améliorant les conditions d’accueil des étudiants étrangers, dans la continuité du plan Bienvenue en France de novembre 2018 En développant les campus franco-étrangers, notamment dans l’Indopacifique, et multipliant les processus de co-diplomation entre universités et grandes écoles françaises et universités étrangères. Ou en nous appuyant sur les alliances d’universités européennes pour développer des coopérations universitaires partout dans le monde. Relancer la filière d’exportation de nos industries culturelles et créatives et le rayonnement de l’expertise culturelle française. En mobilisant les 37 ambassadrices et ambassadeurs à qui j’ai confié, en septembre 2019, une mission prioritaire de soutien aux ICC Ou en mettant en place un nouveau dispositif de projection de notre expertise muséale à l’étranger, dans le sillage de ce que l’Agence France Muséums a réalisé avec le Louvre Abou Dabi.
Promouvoir une information internationale accessible, pluraliste et de qualité. En faisant des médias français le fer de lance de la lutte contre les manipulations de l’information et de l’information plurilingue en Afrique et dans l’espace arabophone. Et en nous servant de l’audiovisuel extérieur de la France comme un levier de promotion des droits humains et un instrument de sensibilisation aux enjeux de santé et de développement durable.
Mieux nous faire entendre dans le débat d’idées international.En consolidant la place de Paris pour accueillir think tanks et centres de recherche, notamment sur les relations internationales. Je pense en particulier au Forum de Paris pour la paix qui réunit chaque année des Etats, des organisations internationales, des ONG et des entreprises sur les questions de gouvernance mondiale et de multilatéralisme. Et, dans le même temps, en accentuant notre présence et celle de nos experts dans les think tanks et les forums internationaux.
Et, enfin, renforcer notre influence dans le système multilatéral. En y envoyant plus de jeunes experts associés et de volontaires. Et tirant parti des dispositions prévues par notre loi « développement solidaire » pour attirer de nouvelles organisations internationales sur notre territoire. Et en renforçant nos contributions volontaires dans les organisations internationales.
Notre feuille de route, c’est enfin une méthode. Avant tout une méthode pour faire de la modernisation de notre dispositif d’influence une force motrice dans la modernisation de notre ministère.
Il s’agit d’abord d’aller encore plus vite et encore plus loin dans la transformation numérique du réseau. J’évoquais cette question tout à l’heure, en rappelant que nos efforts des derniers mois ont été déterminants pour nous adapter aux contraintes imposées par la crise sanitaire. Mais il s’agit évidemment d’un travail qui doit s’inscrire dans la durée, car – au-delà même de la pandémie – il est clair que la pérennité et l’attractivité de notre offre dépend, pour beaucoup, de notre capacité à développer de nouvelles propositions numériques ou hybrides. Nous avons, grâce au maillage territorial de notre réseau, un atout incomparable : nous disposons, sur tous les continents, d’un capital de données, de contacts et de partenariats qui constitue un formidable point d’appui pour investir l’espace numérique. Oui : notre réseau physique nous ouvre des possibilités en ligne ! Nous aurions tort de ne pas penser ensemble ces deux « mondes », qui en réalité n’en sont qu’un. C’est pourquoi, avec l’Institut français de Paris, nous travaillons à :
- La mise à niveau technologique de notre réseau pour pleinement embrasser et même anticiper les mutations numériques ;
- A l’amélioration, par le numérique, du travail quotidien de milliers d’agents, en particulier dans les postes fragiles ;
- Et à stimuler la réflexion sur la transformation des usages et des pratiques dans le réseau culturel.
Ce travail a débuté, cet automne, par l’élaboration d’une cartographie des besoins et le lancement d’un appel à projet ouvert aux alliances françaises et aux instituts afin de financer la montée en puissance qualitative et quantitative des équipements, tant pour l’enseignement du français que pour les initiatives culturelles.
Il s’agit aussi, au sein de notre Ministère, de faire de l’influence un métier pour certains, mais un réflexe pour toutes et tous. L’Ecole diplomatique et consulaire qui, dans le cadre de la réforme des ressources humaines que j’ai engagée et de la réforme de la haute fonction publique, regroupera, dès 2022, toutes les structures de formation initiale et continue du Quai d’Orsay aura donc la double tâche de bâtir une véritable filière de formation aux métiers de l’influence à l’intention des futurs diplomates culturels et de sensibiliser aux enjeux et aux pratiques de l’influence toutes celles et ceux qui sont appelées à exercer les métiers de l’Europe et de l’international. Car, quand on est par exemple diplomate en poste dans une organisation internationale, on est aussi appelé à faire de l’influence. Et même plus souvent qu’à son tour !
C’est le sens du Collège des hautes études de l’institut diplomatique que j’ai lancé en 2019 pour initier les décideurs à la diplomatie et de l’Académie diplomatique d’été que j’ai créée en août dernier et qui s’adresse aux jeunes de toutes origines qui voudraient rejoindre le Quai d’Orsay.
Je souhaite que la DGM y travaille très rapidement, en lien avec notre direction des ressources humaines et les opérateurs de l’influence, au premier rang desquels l’Institut français de Paris.
S’agissant de ces opérateurs, nous devons mettre en place, avec eux, une véritable « équipe France » de l’influence.
C’est, bien sûr, à notre ministère que revient la responsabilité de concevoir et de piloter la politique d’influence de notre pays, sous l’autorité du Président de la République. Pour autant, nous avons tout à gagner à reconnaître que nous ne sommes pas le seul vecteur d’influence de la France, ce qui est une chance, surtout si nous sommes pleinement coordonnés.
Pour renforcer l’efficacité de notre dispositif, nous devons continuer à favoriser les synergies entre opérateurs.
C’est le sens du rapprochement entre l’Institut français de Paris et la Fondation des alliances françaises et du rapprochement entre Unifrance et TV France International. C’est aussi le sens de l’intégration de CFI à France Médias Monde et d’Expertise France au groupe AFD.
Nous devons continuer sur cette voie, par exemple dans le domaine des mobilités étudiantes, où peut se poser la question d’un rapprochement entre Campus France et l’Agence Erasmus pour traiter ensemble mobilité entrante et mobilité sortante, comme le font par exemple nos partenaires allemand et néerlandais.
Dernier grand chantier où se joue tout à la fois, et indissociablement, la modernisation de notre diplomatie d’influence et la modernisation de notre ministère : le travail engagé sous l’égide de la Direction de la communication et de la presse pour développer nos capacités de veille et de projection dans les nouveaux espaces informationnels et définir la ligne de notre communication stratégique à l’ère des réseaux sociaux.
Tout cela est absolument crucial.
Des lignes de force, des priorités stratégiques et une méthode : voilà, les trois dimensions de notre feuille de route. Pour moi, elles forment un tout, dans lequel chacune a son importance.
J’espère qu’elles nous aideront à conforter la place du réseau de coopération et d’action culturelle, la place de notre réseau d’influence au cœur de notre Ministère et de son avenir et la place de notre Ministère au cœur de l’équipe de France de l’influence.
Vous l’avez compris : à mes yeux, c’est indispensable.
Ces lignes de force, ces priorités stratégiques, cette méthode, j’espère aussi que vous les ferez vôtres. Au double sens où elles pourront vous guider et où vous vous pourrez vous les approprier.
Car c’est dans l’exercice quotidien de votre métier et dans le quotidien des 5 000 agents qui travaillent à vos côtés que se jouera la fécondité de notre nouvelle matrice d’influence. C’est dans nos 830 alliances françaises, nos 125 instituts et nos 545 lycées. C’est dans la texture – si robuste, et qui demande pourtant tant de finesse, de patience et d’attention – des liens que vous tissez avec les sociétés du monde entier. C’est dans une certaine idée de la culture, que vous portez haut. Et c’est dans cette lueur humaniste, française et européenne, qui, grâce à vous, brille partout, jusque dans les plus grands bouleversements. Elle ne doit pas s’éteindre

> [Biélorussie] Je condamne très fermement les condamnations arbitraires et injustifiables prononcées par le régime biélorusse. J’exprime toute notre solidarité à leur égard et à leurs proches, dont Sviatlana Tsihanouskaya. Nous demandons la libération de tous les prisonniers politiques.

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)
> Il n’y a pas d’avenir économique en dehors de la transition écologique. Pour accompagner toutes les entreprises dans leur transformation, nous engagerons des stratégies de décarbonation filière par filière.

> En 2 mois, 8800 demandes ont été déposées pour installer des panneaux solaires sur toits. Au total : 650MW, soit l'éq. de la consommation de 110000 foyers! Une dynamique enclenchée grâce à une mesure simple : plus besoin d’appel d’offre pour les projets inférieurs à 500kWc. On continue!

> C'est une avancée de la loi anti-gaspillage qui entre en œuvre en janvier. Il ne sera plus possible de détruire les invendus non alimentaires, comme les vêtements ou l’électroménager.

 

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
> L’École de la République est un pilier de la vie de chaque enfant. Investir dans l'éducation, c'est ainsi bâtir la société de demain.

> La fonction de directeur et de directrice d’école pleinement reconnue! Adoption de la loi Rilhac à l’Assemblée nationale après de nombreuses consultations.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
> Budget 2022 adopté ! Protection des Français et investissement pour la France 2030: merci à Olivier Dussopt et aux parlementaires pour votre engagement.

> Ce quinquennat a été le quinquennat du travail. Les gagnants de notre politique économique sont les Français qui travaillent et qui cherchent un travail. Nous revendiquons ce choix politique. 1 million d’emplois créés depuis le début du quinquennat.

> La révolution politique qui a été opérée sous notre impulsion et celle de l'Allemagne, c'est que l'Europe accepte enfin les aides d'Etat pour développer des géants dans des secteurs de technologies nouvelles. (…) On a besoin d'une union bancaire.

> Le vrai problème français s'incarne dans la dynamique salariale. Ce qui pose problème, c'est quand on a 18 ans d'ancienneté, et qu'on stagne toujours au même niveau de salaire.

> Quasiment la moitié de l'augmentation des prix, c'est l'augmentation des prix de l'énergie. C'est le combat que nous voulons livrer.

> Je vois revenir avec beaucoup d'inquiétude le clivage gauche-droite. Ce n'est pas ce dont la France a besoin.

> Je ne suis pas favorable à ce que l'on multiplie les chèques dans les mois qui viennent. Je pense qu'il y a d'autres possibilités pour protéger le pouvoir d'achat des Français. La première option, c'est l'emploi.

> Toutes les recettes fiscales supplémentaires liées à la croissance devront aller au désendettement du pays. Cela ne suffira pas, il faut aussi des réformes de structure (...) et une gestion pluriannuelle, c'est-à-dire sur 5 ans, de la dépense publique.

> Les querelles artificielles ne tromperont pas les Français. Oui Valérie Pécresse est une personnalité politique estimable, elle a fait une très bonne réforme des universités. Mais elle se trompe de combat quand elle dit que nous avons cramé la caisse.

 

Florence Parly (ministre des Armées)
> Il est temps que l’Europe s’assume. Elle est depuis trop longtemps une puissance qui s’ignore et nous voulons d’une Europe qui agit pour elle-même et qui ne subit pas les appétits et les priorités des autres.

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)
> Nous menons une action résolue contre les filières d’immigration clandestine. Plus de 40 réseaux de passeurs démantelés depuis le 1er janvier.

> Concernant les agressions contre les élus, les forces de l’ordre sont pleinement mobilisées sur ces faits qui portent atteinte à la République. Avec le Garde des Sceaux, nous avons mis fin aux remises de peine automatiques dans le cas d’une agression contre un élu.

> La menace terroriste reste élevée en France. Nous avons considérablement renforcé les moyens pour lutter contre le terrorisme : 37 attentats islamistes déjoués depuis 2017, doublement du budget de la DGSI, 1900 emplois supplémentaires depuis 2017 dans la lutte antiterroriste

> La légalisation du cannabis va mettre fin au marché illégal : c’est faux. Pensez-vous que des voyous qui gagnent des milliers d’euros par jour vont monter une petite échoppe et payer des cotisations ? La drogue est un poison, nous la combattons.

 

Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
> Créer son entreprise est un levier d'insertion pro qui doit bénéficier à tous. Jeune, demandeur d'emploi, habitant d'un quartier prioritaire: des aides existent pour vous accompagner dans votre projet.

> Depuis 5 ans, nous agissons pour faciliter l’accès à la formation et les transitions professionnelles. Le partenariat que nous lançons aujourd'hui avec Adecco permettra d'amplifier l'action en faveur des plus éloignés de l'emploi et des salariés en reconversion.

> Mobilisés pour accompagner les filières concernées par des difficultés d'approvisionnement. J’invite toutes les entreprises dont l’activité est ralentie par ces tensions à se tourner vers l’activité partielle de longue durée.

 

Eric Dupond-Moretti (Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
> Le budget des tribunaux a augmenté autant sous ce quinquennat que sous les deux précédents réunis. Bien évidemment du travail reste à faire mais la réalité c’est que le ministère de la Justice à 1/3 de moyens en plus qu’en 2017.

> [Contestation dans le monde de la justice] J'espère qu'il n'y a pas d'instrumentalisation, mais je ne peux pas l'exclure.

> [Mobilisation des avocats, magistrats, greffiers] Je les ai écoutés et entendus. (...) On parle de souffrance au travail. (...) Mais il faut savoir d'où nous venons, ce que nous avons fait et ce que nous pouvons faire.

> Lorsque nous sommes arrivés, il n’y avait pas de wifi, pas de smartphone, quasi pas de fibre optique dans les juridictions. Voilà l’état dans lequel nous avons trouvé la Justice. Bien sûr qu’il reste du travail mais nous avons dû tout remettre à niveau.

> [Agressions sexuelles] On se félicite que la parole soit libérée. Il ne faut pas confondre la libération de la parole et le traitement de cette parole qui doit être judiciaire.

> [Surcharge de travail des personnels de la justice] Un tiers des stocks est dû au manque de moyens, le reste à des problèmes de répartition du travail et de management.

 

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)
> [Covid19] La hauteur de la vague épidémique s'accompagne d'une augmentation de cas symptomatiques et de cas graves, et donc d'hospitalisations et de réanimations

> [Covid19] la cinquième vague, qui est liée au variant Delta, est probablement la plus forte que nous ayons connue depuis le début de la pandémie.

> [Covid19] Plus de 20 000 enfants, âgés de 5 à 11 ans, ont déjà été vaccinés. 360 000 enfants sont appelés à se faire vacciner à partir d'aujourd'hui. À compter du 20 décembre, les enfants sans risque de faire des formes graves pourront être vaccinés.

> [Covid19 et confinement des personnes non vaccinées] Ce n'est pas le choix que nous avons fait.

> [Covid19] Les laboratoires, les médecins, les pharmacies testent l'équivalent de 10% de la population française chaque semaine.

> [Covid19] Chaque mois, un million de Français en plus choisit enfin la vaccination.

> [Covid19] Parce que vous êtes à jour de vos vaccinations, le risque est suffisamment infinitésimal pour que l'on ne vous oblige pas à rester chez vous en toutes circonstances.

> [Covid19] La vaccination obligatoire est un débat parfaitement légitime.

> [Covid19] Si nous ne disposions pas d'une vaccination massive de la population, nous aurions déjà débordé nos hôpitaux depuis plusieurs semaines.

> [Covid19] Il y a un sujet qui monte dans certains hôpitaux, qui est l'afflux de malades non vaccinés. Une majorité d'entre eux sont même parfois opposants aux soins.

> [Covid19] On a la maitrise, à l'heure où je vous parle, de cette menace épidémique Omicron. Nous voulons la conserver dans la durée, donc cela nécessite peut-être des mesures complémentaires.

> [Covid19] Dans les Outre-mer, la situation actuelle reste assez contrastée, très difficile en Martinique, à surveiller fortement à la Réunion, plus stable dans les autres territoires ultra-marins.

> [Covid19 et Variant Omicron] Beaucoup d'arguments nous laissent à penser qu'il n'est pas plus dangereux que le Delta, certains éléments laissent à penser qu'il est peut-être moins dangereux que ce variant, mais cela n'est pas sûr.

> [Covid19] Le variant Omicron vous touchera d'autant moins que vous aurez reçu la troisième dose de vaccin.

> [Covid19] Les vaccins conservent une efficacité contre le variant Omicron, mais peut-être pas la pleine efficacité qu'ils ont contre le variant Delta face au variant Omicron.

> [Covid19] La menace Omicron justifie totalement que les soignants se protègent en recevant leur troisième dose de vaccin. Je lance cet appel aux soignants qui n'ont pas encore reçu leur troisième dose.

> [Covid19] Le principe de précaution doit s'applique à propos du variant Omicron qui est manifestement beaucoup plus contagieux que le variant Delta.

> [Covid19] Le passe sanitaire a permis de réduire le risque de contamination dans des établissements recevant du public.

> [Hausse du nombre de lits de réanimation] Est-ce que vous avez rencontré un hospitalier, un service de réanimation, un service d'urgence qui vous dit que c'est facile et qu'on peut former des réanimateurs en un an ou en deux ans ?

> [Covid19] Nous devons vacciner impérativement l'Afrique et notamment l'Afrique australe car il y a une forte prévalence des maladies qui créent des immunodépressions comme le Sida et que l'immunodépression est un facteur de risque de développer des mutations virales ;

 

Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
> Renoncer à la régulation des prix agricoles est un contre-sens! C’est avec de tels arguments que la loi LME a été votée en 2008 induisant une dérégulation des prix au détriment des agriculteurs & de toute la chaîne alimentaire. Résultat: plus d’importations avec des produits de moindre qualité!
Nous sommes revenus sur cette loi LME avec la loi
Egalim2. J’assume qu’il faille plus de régulation pour préserver notre modèle agricole. C’est une évidence. Il faut libérer la création de valeur mais protéger sa répartition.

 > Le gouvernement s'y était engagé dès 2017 ; l'accélération des paiements de la PAC est aujourd'hui une réalité ! 295 500 agriculteurs, soit 99% bénéficiaires pour 2021, ont déjà reçu une part importante de leurs paiements pour un total de 7,17 mds€.

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
> [Marine Le Pen en Pologne et en Hongrie, Éric Zemmour s’inspire de Viktor Orban] C’est une constante de l’extrême droite, quel que soit son visage. Elle déteste son propre pays, préfère glorifier des modèles étrangers avant de s’y soumettre. C’est une trahison intellectuelle et politique de la France qui traverse notre histoire. Face aux partis de la défaite, nous assumons notre engagement européen et la démocratie libérale. Oui, c’est un régime exigeant voire épuisant puisqu’il faut sans cesse débattre, faire des compromis et créer de la cohésion. À nous de rappeler la force de ce pluralisme pour ne pas laisser penser que la démocratie est un régime de lenteur et de faiblesse. La crise Covid19 a montré la force de notre modèle.

> Il y a un «en même temps» à assumer. Oui à la fermeté et à l’existence des frontières. Croire à un monde de coopération européenne, ce n’est pas refuser de contrôler les migrations. Il faut renforcer notre police aux frontières, pouvoir envoyer nos gardes-frontières vers un autre pays dans le cadre d’un mécanisme d’urgence comme l’a proposé le chef de l’État. Mais valider l’idée d’une Europe retranchée derrière des murs, je pense que ça serait faire un cadeau aux extrémistes et aux régimes autoritaires qui sont à nos portes.

> Notre ligne c’est une immigration légale strictement encadrée, une protection de nos frontières par la coopération européenne et le maintien assumé du droit d’asile en Europe. Je ne connais plus la ligne de la droite. Pendant le congrès LR, Éric Ciotti était dans le tout répressif et reprenait des modèles étrangers contraires à nos valeurs, jusqu’au Guantanamo à la française. Michel Barnier proposait un moratoire qui, à la fin des débats, n’en était plus un. Valérie Pécresse tente maintenant une synthèse de ce gloubi-boulga.

> Que le malaise identitaire existe, c’est un fait. Et la réponse à la Trump est une impasse mortifère, comme on a pu le constater aux États-Unis. Accélérer le processus de confrontation et de violence, jouer sur les peurs plutôt que d’y répondre efficacement apporterait un mouvement symétrique de communautarisme exacerbé.

> Valérie Pécresse cherche à faire plaisir à son parti en rouvrant des débats datés. La réalité, c’est que le président de la République a déjà dit, il y a plus de trois ans, qu’il n’était pas favorable à un élargissement de l’Union européenne à la Turquie. Je l’ai moi-même écrit. Je pense qu’il faut élargir progressivement aux Balkans occidentaux une Union européenne préalablement réformée, et s’arrêter là.

> Valérie Pécresse est condamnée à faire du mauvais Macron ou du méchant Ciotti. Sa tribune sur l’Europe est un plagiat raté. Ses propositions ont déjà été mises en œuvre par nos soins ou sont à l’agenda de la présidence française de l’Union européenne. Quant à la primauté du droit européen qu’elle remettait en cause cet automne, elle n’en parle déjà plus. A-t-elle changé d’avis? Changer de ligne au gré des circonstances sur un sujet aussi sérieux que l’Europe, c’est de mauvais augure pour tout le reste.

> [Guide préparé par une commissaire européenne où, au nom d’une communication plus «inclusive»] C’était totalement stupide. La Commission européenne a mieux à faire que de redresser le langage. L’inclusion passe par des changements de pratiques plutôt que de savoir s’il faut dire «Heureuses fêtes» ou «Joyeux Noël», Marie ou Malika. Le pape lui-même s’en est ému et je crois - je le dis comme laïc - qu’il n’avait pas tort.

> Le paysage de cette précampagne est désolant. Tout tourne autour du repli, de la chute, de la haine. Ou vers un communautarisme échevelé. La droite est dans une course obsessionnelle avec l’extrême droite. Les partis de gauche - sauf Fabien Roussel - ne proposent plus qu’une écologie de l’anecdote et du bac à fleurs et ils ont remplacé le social par le tout sociétal. Où est le discours conquérant, positif et républicain? Ce qui me frappe, c’est l’absence de discours à la jeunesse.
Au-delà du Service national universel (SNU) que nous avons lancé, il faut réfléchir à un service civique généralisé. Pourquoi ne pas l’étendre en pratique à tous et en faire un réflexe pour chaque jeune à sa majorité? Il s’agirait d’une belle aventure collective, créatrice de cohésion, qui reprendrait l’esprit de l’ancien service national. Nous l’avons proposé au niveau européen, commençons par ce service pour tous en France.
Quant à la réforme de l’État, en plus de ce qui a été lancé, il faut diversifier profondément le recrutement des cadres dirigeants des ministères, avec des personnes qui ont une expérience syndicale, associative ou privée ; on change d’abord les mentalités en fixant des règles, comme pour la parité: on pourrait imaginer des quotas à cet égard. L’État se meurt de l’entre-soi, c’est une réforme de fond que nous avons engagée et qu’il faut prolonger…

 

Nathalie Elimas (secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)
> Nous aurons la chance d’avoir un président de la République en action, jusqu’au dernier quart d’heure. En 2012, c’est la position que Valérie Pécresse défendait, aujourd’hui elle s’en offusque. Où est sa cohérence?

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
> Notre pays ne peut pas fonctionner si la démocratie ne va pas bien. Notre combat : l'abstention des jeunes. Pour réconcilier l'engagement des jeunes avec le vote, pour recréer de la confiance : car la nature a horreur du vide et les extrêmes l’ont très bien compris.

> Parce que nous croyons dans nos talents, le Président Emmanuel Macron annonce aujourd’hui la création d’un incubateur pour soutenir les initiatives citoyennes d’intérêt général. Entrepreneurs, citoyens, associations engagez vous ! Nous serons à vos côtés.

> Plutôt que de formuler de grandes promesses, nous sommes dans l’action : avec un index de l’égalité professionnelle, une meilleure prise en charge des victimes, des policiers formés, un arsenal juridique. Nous avons fait de l’égalité femme homme notre priorité.

 

Laurent Pietraszewski (secrétaire d’Etat chargé des Retraites et de la Santé au travail)
> Nous y sommes. Avec les partenaires sociaux, nous avons présenté ce matin le 4e Plan santé au travail, qui fixe notre feuille de route en matière de santé au travail pour les 4 prochaines années.

 

Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
> Europe sociale, transition écologique, numérique… La France mettra toute son énergie pour bâtir une Europe forte proche de ses citoyens.

> Action de l’État dans les territoires, réforme de la haute fonction publique pour plus de proximité avec les Français et plus d’égalité des chances, revalorisation des bas salaires. L’État se modernise et s'organise pour structurer l'avenir.

 

Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
 Pourquoi le Président devrait-il lever le crayon à l’approche de l’élection ? Nous vivons une crise sanitaire, la France prend la présidence de l’UE, nous devons continuer à réindustrialiser le pays, à protéger les Français. C'est là-dessus que le débat public devrait se tenir.

> Le reproche qui est fait à Emmanuel Macron, c'est d'être Président de la République. Je n’ai pas entendu les LR saisir le CSA pour leur dizaine d’heure de débat, ni crier au scandale quand Nicolas Sarkozy donnait des interviews en tant que Président sur 8 chaînes de télévision.

> Ce que je note c’est que Valérie Pécresse cherche à rassembler les LR, un parti politique. Nous nous cherchons à rassembler le pays. Nous avons fait dans ce quinquennat ce que la gauche rêvait de faire et ce que la droite n’avait jamais fait. Continuons à avancer.

 

Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> L'Assemblée adopte le budget 2022 ! Un budget à l'ambition intacte, pour préserver le pouvoir d'achat des Français, protéger les plus vulnérables et accompagner la reprise économique. Notre action paie : le chômage est à un taux historiquement bas et la croissance repart !

> Relance. Puissance. Appartenance. 3 mots qui traduisent notre ambition pour cette cette présidence française de l’Union européenne. Ils incarnent la vision que nous porterons pour notre Union dès le 1er janvier : celle d'une Europe souveraine, unie et démocratique.

> Qui aujourd'hui pourrait contester l'idée même de l'existence de l'Union européenne, l'idée même du besoin d'Europe ?

> La France porte au sein de l'Union l'adoption rapide de la directive sur la transparence salariale pour mettre fin aux écarts de salaires entre les femmes et les hommes.

> [Présidence de l'UE pendant la campagne présidentielle] Certains auraient aimé que la France passe son tour; «excusez-nous, il y a une élection locale  à l'échelle de l'Europe».

> Notre majorité n'a pas l'Europe honteuse : la France est plus grande dans une Europe forte ! Cette présidence marquera le retour d'une France qui propose : agissons avec courage pour faire de ce moment un temps d’ambition, d’action, de construction.

> Parce que tous doivent être respectés, quelle que soit leur identité de genre : fier de l'accord trouvé avec les sénateurs sur la loi sur les thérapies ce conversion. Une avancée majeure pour davantage condamner les auteurs et mieux protéger les victimes!

> [Covid19] Parce que la cinquième vague met nos hôpitaux en tension, pour passer des fêtes en toute sérénité : rappel vaccinal et respect des gestes barrières ! C'est par notre mobilisation collective, en responsabilité, que nous passerons une fin d'année presque normale avec nos proches.

> Emmanuel Macron est président de la République pour 5 ans, pas pour 4 ans et demi! Alors que nous traversons une cinquième vague épidémique et que nous préparons la présidence française de l'Europe, les Français attendent du président qu'il agisse, pas qu'il soit en campagne.

> Qu'Emmanuel Macron

réponde à des journalistes, c'est un scandale pour les LR. En 2012, Valérie Pécresse ne voyait aucun problème à ce que Nicolas Sarkozy soit fin janvier sur 8 chaînes de télévision en même temps. C'est encore un coup de l'amnésie de LR.

> L'Assemblée adopte définitivement plusieurs textes à l'initiative de notre majorité. Création de la fonction de directeur d'école, réforme du foncier agricole, lutte contre les inégalités hommes/femmes : fier du travail constant accompli par les députés de notre groupe !

 

● MoDem
Patrick Mignola (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> Nous devons sortir de l'indignité dans laquelle nous pataugeons face au défi migratoire. Chaque homme qui meurt en mer est une tache indélébile sur le visage de notre civilisation.

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Stéphane Séjourné (président du groupe Renew Europe au Parlement européen)
> [Navalny reçoit le Prix Sakharov] Avec ce prix, le Parlement européen demande la libération immédiate de Navalny. Notre groupe est aux côtés des défenseurs des droits de l'Homme. Son courage, celui de sa famille et notamment de sa fille avec qui nous avons échangé hier, force le respect.

 

Nathalie Loiseau
> Le Parlement européen avait alerté à mon initiative sur les exactions du groupe Wagner. L’Union européenne a sanctionné ces mercenaires criminels. La décision de suspendre la mission de formation de l’UE en RCA est logique, dans une situation intenable.

> Tout ce qu’on fait au Parlement européen c’est pour nos concitoyens et pour les générations à venir : quand on s’occupe de transition écologique, quand on essaye de réguler les géants du numérique, quand on va vers plus d’Europe sociale.