Voici une sélection, ce 5 décembre 2021, des derniers propos
tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron
(Président de la République)
> Discussion franche et utile avec le prince
héritier Mohammed ben Salmane sur nos priorités politiques : sécurité et
stabilité dans la région avec une attention particulière au Liban. Nous avons
appelé le Premier ministre libanais et avons pris ensemble des engagements.
Avec l’Arabie saoudite, nous avons pris des engagements pour le Liban :
travailler ensemble, soutenir les réformes, permettre au pays de sortir de la
crise et préserver sa souveraineté.
Ma visite en Arabie saoudite a aussi été l’occasion d’aborder toutes nos
coopérations économiques et culturelles pour accompagner le pays dans sa
transformation.
> Nous n’oublions pas les Afghanes
et les Afghans. La coopération entre la France et le Qatar se poursuit sur les
évacuations et va au-delà : nous mettons en place une opération
humanitaire conjointe. Nous connaissons les besoins, notamment à l’hôpital
mère-enfant de Kaboul.
Avec le Qatar, nous avons acheminé plus de 22 tonnes de matériel médical et de
fournitures aux organisations internationales mobilisées en Afghanistan.
> Le Qatar est un partenaire
stratégique. Notre coopération est ancienne et notre amitié solide. C’est ce
que je suis venu réaffirmer.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
> [Covid19] A l'heure actuelle, le variant Omicron n'aura pas d'impact
sur la croissance française. Les choses sont bien orientées et nous aurons
l'une des plus fortes croissances en Europe en 2021. Ce qui mérite toute notre
plus grande attention, ce sont les pénuries de main d'œuvre dans certains
secteurs, la pénurie de matière première comme le bois ou l'aluminium et la
pénurie des semi-conducteurs qui pèsent terriblement sur l'économie française.
> Quoiqu'il arrive plutôt que quoiqu'il en coûte, nous ne
laisserons tomber personne. (…) Nous n'avons abandonné aucun restaurateur,
aucun hôtelier jusqu'à présent. Nous regarderons au cas par cas pour voir ce
que nous pouvons faire. (...) Ce sera quasiment du sur-mesure, car certains
secteurs repartent fort et d'autres sont plus en difficulté.
> Le bilan économique d'Emmanuel
Macron est bon. Nous avons pris des décisions courageuses en baissant les
impôts des Français et des entreprises, en amorçant la reconquête industrielle
et en renforçant l’attractivité de notre pays.
> Nous n'avons pas cherché à plaire, nous avons pris des
décisions courageuses. Nous avons baissé les impôts, nous avons amélioré la
fiscalité des entreprises, nous avons réformé les régimes spéciaux de la SNCF.
Nous avons, avec Jean-Michel Blanquer, profondément transformé l'Éducation
nationale. Nous avons ouvert de nouvelles usines. Nous avons amorcé la
reconquête industrielle avec 51 nouvelles usines en 2021. Des avancées politiques
qui ont permis au pays de sortir la tête haute de la crise.
> Le bilan que nous avons
est honorable et nous permet de dire aux Français que cela vaut le coup de
continuer avec nous.
> J'ai un regret sur la réforme des retraites qui est indispensable. Elle doit être l'une des
priorités du prochain quinquennat d'Emmanuel Macron s'il décide de se
représenter.
> La politique migratoire que nous
menons est ferme mais ne vise pas à diviser les gens les uns contre les autres.
Ce que je reproche aux extrêmes c’est qu’ils considèrent qu’un étranger restera
toujours un étranger toute sa vie et qu’il ne deviendra jamais Français.
> Si on commence à déboulonner les
statues et à déboulonner les grandes figures de l'histoire de France, vous ne
déboulonnez pas simplement les statues, vous déboulonnez les consciences
françaises. Vous déboulonnez la fierté d'être Français.
> Victoire de Valérie Pécresse, c'est la victoire d'un
parti qui est profondément fracturé (...) et c'est la victoire d'un parti
rétréci.
> Le projet de Valérie Pécresse
est recyclé. C’est un projet pour le XXe siècle. Ce n’est pas un projet pour le
21e siècle.
> La surprise de ce scrutin ,
c'est Eric Ciotti. C'est la manière dont une partie de l'électorat des
Républicains s'est radicalisée, s'est retrouvée dans les propositions d'Eric
Ciotti, qui dans le fond, sont très proches de celles d'Eric Zemmour.
> La moitié des Français ou
presque (...) serait prête à faire sécession et à dire, il faut que nous
passions à des choses radicalement différentes qui planteront le pays et le
mettrons droit dans le mur.
> De renvoyer tout le monde chez
soit ou de bloquer totalement les flux migratoires n'est pas la bonne réponse.
> Les mots que dit Monsieur
Zemmour sont des mots qui divisent.
> La solution du drame libanais se
trouve en grande partie en Arabie Saoudite.
Florence Parly
(ministre des Armées)
> 80 Rafale. Signature d’un contrat historique
avec les Émirats arabes unis. Un partenariat stratégique plus solide que
jamais. Fière de voir l’excellence industrielle française au sommet.
> En plus des 80 Rafale, les
Émirats arabes unis ont signé un contrat pour l’acquisition de 12 hélicoptères
Caracal, entièrement produits et assemblés sur le site industriel d’Airbus
Helicopters de Marignane. Une excellente nouvelle qui pérennise des centaines
d’emplois en France.
Olivier Véran
(ministre des Solidarités et de la Santé)
> 10 millions de Français ont fait leur dose
de rappel pour maintenir leur protection face au Covid19. De nouveaux
rendez-vous continueront d’ouvrir chaque jour pour que toutes les personnes
éligibles puissent faire leur rappel en temps et en heure.
Julien Denormandie
(ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
> En cette journée mondiale des sols, rappelons
le rôle essentiel des agriculteurs pour capter du CO2 et lutter contre le
réchauffement climatique !
> Réformer l’assurance récolte,
c’est une question de souveraineté. Comment mieux protéger nos agriculteurs
face à ce risque climatique grandissant qu’ils subissent de plus en plus? C’est
ce à quoi nous répondons avec cette réforme majeure.
> L'assurance des agriculteurs est trop chère,
difficilement accessible, et c'est pour cela que l'on a entrepris de refonder
totalement ce modèle. [Face au changement climatique] extrêmement puissant] il
faut une solidarité nationale. Si l'on demande aux agriculteurs de se
débrouiller seuls pour se couvrir face aux aléas du changement climatique,
c'est un système qui n'est pas du tout attractif. On a décidé d'admettre que la
solidarité nationale vienne aider les agriculteurs face à cela. (…) Nous allons
aussi revoir le système, avec une couverture publique et privée, pour que
chacun prenne ses responsabilités. L'agriculteur, les assureurs, et la
solidarité nationale. Il en dépend notre souveraineté alimentaire : il n'est
pas possible d'avoir une agriculture sans agriculteurs, d'avoir notre capacité
à nourrir le peuple de France sans eux. Et si on ne trouve pas de solution pour
les protéger, la nouvelle génération ne viendra pas s'installer.
Amélie de Montchalin
(ministre de la Transformation et de la fonction publique)
> Nous manquons de bras, nous avons 7 500 postes
d'infirmiers et d'infirmières.
> [Soignants] Les mesures qu'on a
prises, c'est déjà de revaloriser les salaires à hauteur de 10 milliards
d’euros.
> J'ai quitté la droite en 2016
parce qu'à un moment donné, elle ne parlait plus qu'à elle-même, plus que
d'elle-même, elle était dans un esprit de division, de rétrécissement. (…) Sur
l'État, leurs idées, c'est Reagan et Thatcher, c'est le néolibéralisme des
années 80, c'est mettre les fonctionnaires sur le billot, les découper à la
hache.
> La réforme de l’ENA réforme
permet de combattre le conformisme et le corporatisme.
Franck Riester
(ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
> La position de la France sur l’accord avec le
Mercosur est claire : nous ne pouvons l’accepter à n'importe quel prix, et
surtout pas au détriment de la biodiversité, du climat et des droits sociaux.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
> La dernière charte pour une Représentation
mixte des jouets est
loin d'être anecdotique : c'est dès la primaire que les enfants se projettent
dans les univers qui leurs paraissent légitimes pour eux, et dans les métiers
qu'ils s'autoriseront à exercer.
Alain Griset (ministre
chargé des Petites et moyennes entreprises)
> Le plan Indépendants a été construit avec une
idée, avoir enfin des mesures adaptées à sa taille d’entreprise alors que
depuis toujours les lois ont été faites par les grands, pour les grands.
Nadia Hai (ministre
chargée de la Ville)
> [Livre «Portraits de France»] Ce projet s'inscrit dans un contexte
très sensible autour de notre mémoire collective : en 2018, il était question
de débaptiser des noms de rue ou de déboulonner des statues de personnalités, à
l'instar de Colbert. Lors d'une interview sur Brut, Emmanuel Macron s'est
refusé à réécrire notre passé mais a insisté sur la nécessité d'enrichir notre
mémoire collective pour écrire une histoire commune. Le Président a ensuite
incité les collectivités territoriales à s'emparer du sujet. Le ministère de la
Cohésion des territoires a alors lancé cette initiative du recueil «portraits
de France» et ce sont 318 noms qui ont émergé.
Nous avons réfléchi à la meilleure façon de mener ce projet et nous avons acquis
la conviction que le politique devait se dessaisir du dossier. Nous avons fait
appel à l'historien Pascal Blanchard pour constituer un conseil scientifique
composé de chercheurs et de membres d'associations. Il fallait vraiment un
organe indépendant qui ne soit pas sous influence politique.
Plusieurs places et rues ont été baptisées depuis le printemps et d'autres vont
venir : le Conseil de Paris vient de valider la création d'une place au nom de
l'aviateur vietnamien Do Huu Vi, un square de Bordeaux a été nommé en hommage
au clown Chocolat… Il y a un vrai engouement pour ce recueil, demandé par de
nombreux maires.
(…) Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Education, va mettre en place un kit
pédagogique à destination des professeurs et plusieurs événements autour de la
valorisation de ces «portraits de France». L'Education nationale nous apprend
l'histoire de France et ces personnalités en font partie.
> Les programmes de l'Education nationale ne relèvent pas
de ma responsabilité mais l’enseignement de l’Histoire à l’école est
fondamental. L'éducation, elle, est plus globale : elle se fait à l'école, dans
les lieux culturels, dans l'espace public et privé. L'école ne peut pas tout
assumer et c'est à toute la société d'écrire collectivement notre histoire.
> Emmanuel Macron a souhaité que ce recueil soit utilisé
par tout le monde, des collectivités locales aux lieux culturels. Le musée de
l'Homme a entendu cet appel et a proposé de créer cette exposition, à laquelle
le Président a accepté d’accorder son haut patronage. C'est une véritable
fierté de faire entrer ces personnalités et surtout leurs histoires dans un
musée. C'est un hommage qu'on leur devait.
> Il faut évidemment comprendre pourquoi telle ou telle
personnalité possède sa statue dans la rue et il faut rendre compte, sans
idéologie, de la complexité historique. Avoir un esprit critique, ce n'est pas
réécrire l'Histoire. Au contraire. En revanche, il faut aussi parler de ceux
dont on ne parlait pas.
> Le propre du populisme, c'est de prendre des faits et
de les utiliser à mauvais escient. L'entrée en campagne d'Eric Zemmour m'a
choquée. Ce candidat à l'élection présidentielle n'a pas hésité une seule
seconde à détourner l'histoire de France pour pouvoir écrire son histoire
personnelle. Ce détournement à des fins électorales, nous devons le combattre.
Il est essentiel d'enseigner toutes les composantes, toutes les nuances de
l'Histoire pour pouvoir mieux en construire la suite. Dans les moments
difficiles, la France s'est toujours retrouvée autour de l'union de toutes ses
composantes. C'est ce qui nous a permis de sortir des crises. Lors des
confinements, personne ne se posait la question de connaître le prénom de son
voisin, mais plutôt de savoir s'il allait bien, s'il n'était pas malade.
> Qui pourrait dire que Joséphine Baker, cette artiste
américaine qui aimait la France et qui a conçu une tribu arc-en-ciel en
adoptant des enfants du monde entier, n'a rien apporté à notre pays?
L'immigration nourrit notre société. Bien sûr, personne ne nie le débat migratoire.
Nous sommes d'ailleurs la majorité qui a voté la loi asile et immigration pour
mieux réguler et mieux intégrer. Nous ne fuyons pas nos responsabilités. Mais
nous n'hystérisons pas le débat. L'histoire de France nous montre aussi ce qu'a
pu apporter l'immigration.
> On peut faire référence à l'Histoire mais à condition
de ne pas en sélectionner des moments et de les instrumentaliser à sa guise.
Eric Zemmour, dans son clip d'entrée en campagne, a sorti de leur contexte des
événements et des personnalités pour mieux servir ses thèses. Il fantasme
l'Histoire en plaçant la France sous le seul angle obscur, haineux. Dans son
clip, il montre des images de Barbara, de Brassens, d'Aznavour ou de Rousseau.
Mais toutes ces personnes-là sont issues de l'immigration! Eric Zemmour
détourne les événements pour servir une vision réduite et prôner la peur et la
division.
> La France a déjà repris des couleurs. Notre niveau de
chômage n'a jamais été aussi bas depuis 15 ans, les entreprises n'arrivent pas
à recruter tant elles créent des emplois, les faillites d'entreprises en série
n'ont pas eu lieu… Où est le crash économique? Il n'est que dans l'imaginaire
des Cassandre et autres déclinistes. Il n'est pas dans le quotidien des
Français même s'il ne faut pas nier les difficultés qu'ils rencontrent. Oui, la
crise sanitaire est toujours là et nous n'en avons pas fini avec le virus. Mais
les Français ont su faire face grâce à un esprit de solidarité fort. C'est
là-dessus qu'il faut capitaliser pour nous tirer vers le haut.
Brigitte Bourguignon
(ministre chargée de l'Autonomie)
> L'État prend dès cette année sa part de
responsabilité et de financement pour favoriser, aux côtés des Départements,
l'attractivité des aides à domicile et le bien vieillir des aînés chez eux. C'est
un objectif commun. En parallèle, l'État investit massivement pour renforcer la
présence de soignants dans les EHPAD et profondément moderniser ces établissements, afin
d'améliorer durablement le quotidien des résidents et les conditions de travail
des professionnels.
Jean-Baptiste Lemoyne
(secrétaire d’Etat chargé du Tourisme, des Français de l’étranger et de la
Francophonie)
> Depuis 5 ans, derrière Emmanuel Macron, nous œuvrons à
protéger les Français et à préparer l’avenir de la France. Valérie Pécresse, elle, derrière le sourire, c’est la hache.
Elle a été la ministre du budget qui a assommé les contribuables avec 10
milliards € d’impôts de plus !
> Depuis 18 mois, on a mis 38
milliards d'euros pour accompagner [les professionnels du tourisme]. Nous ne
sommes pas là pour les lâcher si ça repart.
Clément Beaune
(secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
> Le sentiment d’appartenance européen existe : on a
une culture européenne, des références communes. Cette culture européenne n’a
pas attendu les institutions européennes : il faut la révéler, l’entretenir.
> [Union européenne] Aujourd'hui
on doit apprendre à garder cette coopération, qui est difficile, et y ajouter
un logiciel de puissance, sans casser ces fils qui nous ont reliés et apaisés
entre européens.
> [Climat] Nous sommes les plus ambitieux au monde, notamment avec le
Pacte Vert. Mais il ne faut pas que nos efforts soient annulés par les autres
pays, il faut que ceux qui exportent vers l’Union européenne respectent les mêmes règles que nos industries.
> [Biélorussie] On a montré notre capacité de fermeté et de réaction. Nous
n’aurons pas de faiblesse, ni de peur. Quand l’Union européenne est attaquée,
nous répondons ensemble.
> J'ai vu que lorsque M. Zemmour va voir M. Orban, il rentre
ensuite en France avec les mêmes mots, la même propagande...
> Demandez à Marine Le Pen si son modèle, c’est celui de la Hongrie ou la Pologne. Elle a
passé des années à essayer de faire croire qu’elle était dé-diabolisée, elle va
aujourd’hui s’allier avec des gens qui font reculer les droits en Europe.
Nathalie Elimas
(secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)
> Nous avons redéployé les petits déjeuners gratuits à
l’école, dans l’éducation prioritaire et en-dehors. Au-delà de la lutte contre
la précarité alimentaire, il y a un aspect pédagogique essentiel : l’éducation
à l’alimentation et
au goût.
Cédric O (secrétaire
d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)
> Le premier problème de Valérie Pécresse sera le même que celui de François
Hollande: son parti, où
dans le fond personne n’est d’accord. On ne peut pas vouloir être la Présidente
de tous les Français en étant l’otage d’un scrutin aussi rétréci. Une garantie
de désordre et d’inefficacité.
Laurent Pietraszewski
(secrétaire d’Etat chargé des Retraites et de la Santé au travail)
> Ma France, c’est celle de Thomas Pesquet, de la
voiture électrique, du train à hydrogène, de l’industrie bas carbone. Eric Zemmour est loin de tout ça.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Christophe Castaner
(président du groupe à l’Assemblée nationale)
> [Covid19] Face à la cinquième vague de
Covid19, nous avons besoin d'unité et de cohérence : nous avons une stratégie
vaccinale que nous avons débattue et que nous tenons. Mais, sur les bancs de
l'opposition, on préfère faire feu de tout bois et polémiquer. Quelle
irresponsabilité !
> Partout en France, des
entreprises ont du mal à recruter. Avec la réforme de l’assurance chômage, nous
allons mieux accompagner les demandeurs d’emploi vers des contrats pérennes, en
limitant aussi le recours aux contrats courts.
> [Second quinquennat d’Emmanuel
Macron] Il y a de grandes lois sur lesquelles nous nous sommes engagés,
institutionnelles ou sur les retraites, qu'il faut faire aboutir.
> Si Emmanuel Macron est candidat,
les choses sont prêtes pour qu'il puisse conduire une campagne présidentielle.
> Pour Eric Zemmour, la liberté d'expression
ne doit être que la sienne. Pour lui c’est :
- Non à la la presse si elle n’est pas en soutien ;
- Oui au racisme et à l’incitation à la haine.
La France, c’est tout l’inverse.
> Eric Zemmour se réclame de de Gaulle
mais défend Pétain. Il pense que les deux sont conciliables ? Moi pas. Il n'est
que le candidat de la provocation et n'a aucune proposition.
> Les idées d'Eric Zemmour sont
graves, condamnables et ont souvent été condamnées mais, dans une démocratie,
elles ont le droit de s'exprimer et je ne suis pas favorable aux mobilisations
qui cherchent à l'empêcher.
> La Droite nous propose une
France rance, sombre, avec l'éternel discours du déclin. Oui il y a des
difficultés, mais n'abimons pas la France par un discours aussi brutal et
cynique.
> Mais de qui Valérie Pécresse est-elle la candidate ?
D'une primaire interne d'un parti rabougri et extrême-droitisé. Je constate que
celle qui avait quitté ce même parti pour ces raisons a décidé d'y revenir par
cynisme et calcul.
> Ce que j'ai vu pendant la
primaire LR, c'est une Valérie Pécresse tout sauf centriste (...) Il y a une
dérive totale de la droite vers l'extrême-droite.
> Je ne comprends pas la campagne
d'Anne Hidalgo pour la présidentielle. Je ne sais pas à qui elle parle, je ne
l'entends pas et je pense que les Français non plus.
Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
> La démocratie, c'est le pluralisme des médias,
c'est le libre exercice du travail des journalistes. Aucun candidat à la
présidentielle ne devrait se soustraire à ces règles. Et Zemmour n'est
malheureusement pas le seul à s'y employer.
● MoDem
Jean-Noël Barrot (secrétaire général)
> Le congrès LR confirme ce que nous savions déjà
: il y a en France deux droites irréconciliables. L'une qui propose ce qu'avec Emmanuel Macron nous avons déjà
fait, l'autre qui court désespérément après l'extrême droite.
> Zemmour a raté son entrée en
campagne, les électeurs ne sont pas dupes. Réviser les faits historiques,
piller le patrimoine culturel français et verser dans l'outrance, ce n'est pas
digne d'un candidat à l'élection présidentielle.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Zemmour sème la haine et l’intolérance. Ses
partisans s’en prennent aux valeurs qui font la France, la République et la
démocratie. Soyons mobilisés pour défendre le modèle français contre ceux qui
l’attaquent et le caricaturent.
> [Opinion sur l’Arménie] Mais où est-elle passée ? Existe-t-elle
encore ? L’invoquer a-t-il toujours un sens ? En avons-nous définitivement fait
le deuil ? Celle que je cherche sans la trouver, qui semble avoir disparu sans
laisser d’adresse, c’est ce qu’on appelait il n’y a pas si longtemps encore la
communauté internationale. Et s’il y a bien un indice de sa disparition corps
et biens, c’est ce qui se passe, sans elle, loin de son regard, au
Haut-Karabakh et entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie.
Ce qui se passe dans le Caucase du Sud,
c’est d’abord la mort d’un concept paresseux et facile, celui de conflit gelé.
En termes géopolitiques comme en matière de climat, la planète se réchauffe
vite et nous regardons ailleurs. Aucun conflit irrésolu n’est gelé, seulement
oublié du reste du monde. Depuis des années, le conflit du Haut-Karabakh avait
disparu des priorités diplomatiques et la négociation vers un règlement
définitif, confiée au Groupe de Minsk, patinait sans que grand monde s’en
préoccupe. Plus grave, lorsque l’Azerbaïdjan a déclenché les hostilités à
l’automne 2020, pendant les 44 jours du conflit mais aussi après la fin des
combats, ce même Groupe de Minsk s’est montré d’une particulière discrétion.
L’a-t-on vu sur le terrain? A aucun moment. A-t-il réuni à temps les
belligérants? Pas davantage. Montre-t-il le chemin vers un règlement définitif
du conflit ou a minima vers des mesures de confiance essentielles ? Pas que
l’on sache.
Pourquoi cette passivité, qui confine à l’indifférence ? Première coupable, la
démission américaine. Qu’il s’agisse de l’America First de Donald Trump ou de
l’obsession chinoise de Joe Biden, les conséquences sont les mêmes pour nombre
de conflits régionaux: prière de ne pas déranger, l’Amérique est occupée
ailleurs. L’Europe ? La voilà bien timide dès lors que la Turquie est en cause-
et c’est peu dire qu’elle l’est, engagée massivement dès le premier jour en
soutien à Bakou dans l’offensive du Haut-Karabakh et aujourd’hui encore au
Nakhichevan. Seule la France s’est exprimée clairement et a su faire la
différence entre l’agresseur, l’Azerbaïdjan et l’agressé, le peuple arménien.
Quant à la Russie, disons le tout de suite: jamais l’Azerbaïdjan n’aurait pu
lancer l’attaque sans recueillir l’accord au moins tacite de Moscou au
préalable. Il a d’ailleurs suffi que Vladimir Poutine siffle la fin de la
partie pour que les hostilités s’arrêtent net, bien tard, alors que les troupes
azéries menaçaient Stepanakert. Pourquoi Moscou a-t-il laissé faire? Sans doute
Vladimir Poutine n’était pas mécontent de voir affaibli un premier ministre
arménien, Nikol Pashinyan, un peu trop réformateur et soucieux de se démarquer
de prédécesseurs beaucoup plus liés à la Russie que lui. Sans doute aussi
Poutine renouait-il avec cette vieille habitude héritée de Staline, celle qui
consiste à laisser s’envenimer les tensions entre républiques ex-soviétiques
pour que Moscou apparaisse à la fin comme seul capable d’y mettre,
provisoirement, un terme. Et c’est un fait que depuis une année, ce sont des
soldats russes qui surveillent le cessez-le-feu au Haut-Karabakh. Pas des
casques bleus, ni de mission européenne. Où est l’ONU, où est l’Europe?
Ces soldats russes, je les ai vus, l’été dernier, lorsque je me suis rendue au
Haut-Karabakh. Ils m’ont même stoppée quelques heures, dans le corridor de
Latchin, courtoisement mais fermement, histoire de me montrer qui décide dans
cette partie du Caucase. J’y ai vu aussi le drapeau turc, oui, turc, flotter
au-dessus de Chouchi aujourd’hui sous contrôle azéri. Ce face à face
russo-turc, entre concurrence et coexistence, donne à réfléchir et devrait
mobiliser bien davantage les appareils diplomatiques et les responsables
politiques européens et occidentaux. Car on le retrouve ailleurs que dans le
Caucase, que ce soit en Syrie, en Libye, dans les Balkans ou d’une certaine
façon en Ukraine. Sans doute Moscou et Ankara portent en eux les traces d’une
rivalité séculaire, sans doute ne sont-ils pas d’accord sur grand chose, mais
au moins trois convictions les rapprochent: la première, c’est ce besoin
impérieux de revivre leur puissance impériale passée et donc de bousculer le
statu quo. Si nous pensons que les lignes ne bougeront plus, nous nous trompons
lourdement. Deuxième point commun, le souci de se maintenir au pouvoir conduit
Vladimir Poutine autant que Recep Tayyip Erdogan à poursuivre les démocrates
dans leurs pays tout en cajolant les nationalistes par un aventurisme militaire
permanent en-dehors de leurs frontières. Découlant des deux premières, la
troisième conviction qui rapproche le régime turc et le régime russe est assez
simple, systématique et efficace: l’urgence est à évincer les puissances
occidentales des zones où elles pourraient avoir de l’influence et de prendre
leur place. En cela, l’effacement relatif des Etats-Unis comme la lenteur de la
montée en puissance de l’Europe sont à la fois pour Moscou et pour Ankara de
formidables encouragements.
Aussi ne faut-il pas s’étonner qu’après la résurgence du conflit du
Haut-Karabakh, l’Azerbaïdjan ait décidé, avec le soutien renouvelé de la
Turquie et un feu vert implicite de la Russie, de s’en prendre au territoire de
l’Arménie elle-même. Depuis des mois, des accrochages se multiplient à la
frontière azéro-arménienne et tout particulièrement à proximité de l’enclave
azérie du Nakhichevan. Là encore, on peine à trouver trace d’une action résolue
de la communauté internationale. Rien de significatif au Conseil de Sécurité,
rien à l’OSCE, rien d’autre en somme qu’une rencontre sous parrainage russe, à
l’exception d’une timide et tardive initiative européenne, puisque Charles
Michel recevra les dirigeants azéri et arménien mi-décembre.
Au président du Conseil, je veux dire d’oser, enfin, s’engager fortement et
sortir de l’équilibrisme factice dans lequel l’Europe s’est complue trop
longtemps. Ce qu’il faut exiger, encourager, faciliter est amplement connu:
- la libération complète, immédiate, sans condition, distinction ni
contrepartie des prisonniers de guerre arméniens détenus par l’Azerbaïdjan au
mépris des Conventions de Genève;
- le déminage des zones dangereuses pour mettre enfin les civils en sécurité;
- l’aide aux populations déplacées par le conflit et aux blessés de guerre;
- la protection du patrimoine culturel menacé et déjà en partie défiguré;
- la démarcation définitive des frontières;
- la reprise des négociations pour un règlement qui reconnaisse la spécificité
du Haut-Karabakh et tienne compte du souhait de ses habitants.
D’ici là, il est urgent que la communauté internationale retrouve le chemin du
Caucase du Sud. Que le groupe de Minsk, l’UNESCO, le HCR retournent sur le
terrain où rien ne justifie leur absence. Que nous ouvrions les yeux sur le
prix de nos insuffisances et le signal que nous n’avons cessé de donner aux
régimes autoritaires depuis plusieurs années.
La France a avec l’Arménie une relation particulière. Elle a fait plus que les
autres Européens dans le conflit récent, en acheminant de l’aide humanitaire,
en envoyant des médecins, en coopérant à la protection du patrimoine. Emmanuel
Macron a rencontré à plusieurs reprises Nikol Pachynian, s’est entretenu
plusieurs fois, longuement avec Vladimir Poutine pour appeler à une
désescalade. La France peut faire encore plus. À mon initiative, un partenariat
est en discussion entre l’Institution Nationale des Invalides et la Maison du Soldat
de Erevan. Et parce que la cause arménienne transcende les clivages partisans,
j’organise, avec des élus LR, PS et EELV, à une soirée de soutien au peuple
arménien qui se traduira par une déclaration finale que j’ai rédigée et qui
reprend nos attentes communes. Pour en savoir plus, www.pour-le-peuple-armenien.com
.
Le peuple arménien a déjà trop souffert de l’indifférence internationale dans
son Histoire. Aujourd’hui, face au cynisme des puissances autoritaires, nous ne
pouvons pas le laisser otage de sa géographie. Ne pas agir pour l’Arménie,
c’est trahir notre amitié pour ce peuple, c’est aussi dire à la Russie, à la
Turquie et à tous les autoritaires: continuez, sentez-vous libres de donner
cours à vos apétits de puissance, décidément, la communauté internationale
n’existe plus.