Voici une sélection, ce 1er décembre 2021, des
derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux
sociaux en France.
► Emmanuel Macron
(Président de la République)
> [Discours à l’occasion de la cérémonie d’entrée de Joséphine Baker au
Panthéon] Héroïne de guerre. Combattante. Danseuse. Chanteuse. Noire défendant
les noirs, mais d’abord femme défendant le genre humain. Américaine et
Française. Joséphine Baker mena tant de combats avec liberté, légèreté, gaieté.
Fulgurante de beauté et de lucidité dans un siècle d’égarements, elle fit, à
chaque tournant de l’Histoire, les justes choix, distinguant toujours les
Lumières des ténèbres. Et pourtant, rien, rien n’était écrit.
Saint-Louis, 1906. Naître d’une mère blanchisseuse et d’un père inconnu.
Habiter une cabane au toit percé. A seulement huit ans, servir une famille
riche et blanche pour nourrir la sienne, pauvre et noire. Être battue,
maltraitée. Fuir. Assister impuissante aux émeutes raciales et à leur cohorte
de morts.
Se marier à 13 ans.Ne pas se résigner. Danser, danser pour vivre, vivre pour
danser. A Saint-Louis, à la Nouvelle-Orléans puis à Philadelphie, envouter le public
par son énergie et son humour. Gagner Broadway, théâtre des possibles,
rencontrer Caroline Dudley créatrice de revues en Europe. Et faire lever devant
soi tous les rideaux, céder toutes les portes, tomber toutes les barrières.
Paris, 1925. Quand Joséphine Baker arrive en France, Paris est une fête. Elle
n’a pas 20 ans. Années folles. Années de danse et de musique. Années de nuits
et d’ivresse où se noie Joseph Kessel ignorant qu’un jour il écrira le Chant
des Partisans.
Si dans cette France partagée entre soif de liberté et préjugés coloniaux,
l’enfant de Saint-Louis se distingue, c’est parce qu’elle invente, dès le
fameux soir du 2 octobre 1925 au Théâtre des Champs Elysées, un numéro qui
dépasse les contradictions françaises de l’époque. Les concepteurs de la revue
Nègre imaginent-ils pour elle une danse du ventre, fantasme d’exotisme sauvage
? Elle s’y livre, mais en gonflant les joues et en écartant les genoux, de
sorte que le comique détourne bientôt le sensuel. Lui demande-t-on de danser
nue vêtue d’une simple ceinture de bananes dorées ? Elle y consent, mais
écorne l’érotisme à coup de grimaces, de gestes saccadés, balaie les clichés
d’un revers de hanche et raille l’imagier nègre par ses roulements d’yeux
moqueurs. Les stéréotypes, Joséphine Baker les endosse. Mais elle les bouscule,
les égratigne, les tourne en burlesque sublime. Esprit des Lumières
ridiculisant les préjugés colonialistes sur des notes de Sidney Bechet.
Le triomphe est immédiat.
Folies Bergères, escalier mythique du Casino de Paris, scènes de toutes les
capitales européennes : les danses syncopées de la Perle noire, contrepoint
insolent à la basse continue du racisme, enchantent la France et bientôt toute
l’Europe à une vitesse inouïe. La voici un jour chanteuse sur des succès de
Vincent Scotto, un autre actrice devenant Zouzou et donnant la réplique à Jean
Gabin, puis dévalant les Champs-Elysées, guépard tenu en laisse au volant d’un
cabriolet recouvert de cuir de serpent. Aux côtés d’un homme une nuit, aux bras
d’une femme une autre, elle qui a deux amours.
En quelques années seulement, Joséphine Baker forge sa légende. Elle épouse la
scène, impose sa liberté, entre dans l’imaginaire et dans l’intimité des
Français. Par son insouciance jamais inconsciente, son courage toujours gai,
cette légèreté ourlée de tristesse qu’arborent ceux qui ont déjà vécu,
l’Américaine réfugiée à Paris, devient l’incarnation de l’esprit français et le
symbole d’une époque.
Crèvecœur-le-Grand dans l’Oise, 30 novembre 1937. Il y a 84 ans jour pour jour.
Joséphine revient d’une tournée difficile aux Etats-Unis. La ségrégation y est
plus sévère que jamais. Elle se marie avec Jean Lion et devient alors
officiellement citoyenne française.
« Les Français m’ont tout donné. Je suis prête à leur offrir aujourd’hui
ma vie » : Joséphine Baker ne considère pas sa nouvelle nationalité
comme un droit, mais avant tout comme un devoir, une conquête de chaque jour. Aussi
se voue-t-elle tout entière à sa nouvelle patrie et à la défense de ses
valeurs. La voici militante indéfectible de la Ligue Internationale contre
l’Antisémitisme dès 1938. Puis officier de l’armée de l’air, servant comme
infirmière dans le cadre d’actions organisées par la Croix-Rouge. Sur la ligne
Maginot, elle donne des concerts mémorables en soutien au moral des troupes.
Alors que la Blitzkrieg menée par l’Allemagne nazie effraie l’Europe, Joséphine
Baker, elle, veut faire plus. Troquant les feux de la rampe pour la flamme de
la Résistance, elle devient, avant même le 18 juin, « honorable
correspondante ». Et sert son nouveau pays, au péril de sa vie.
Protégeant résistants et Juifs dans sa propriété des Milandes transformée en
antenne radio ; recevant sur son lit d’hôpital à Casablanca tout ce que le
Maghreb compte d’officiers de la France libre ; parcourant l’Afrique et
l’Europe pour transmettre des informations confidentielles écrites à l’encre
sympathique sur ses partitions ou cachées dans ses robes trraversant le désert
en Jeep pour galvaniser les soldats préparant le Débarquement de
Provence ; Joséphine joue un rôle à ce point décisif qu’elle se voit
décerner la médaille de la Résistance. Surtout, l’insigne qu’elle préférera
entre tous, une petite croix de Lorraine en or reçue des mains-même du Général
de Gaulle en 1943 et qu’elle finit pourtant par vendre pour reverser l’argent
aux œuvres de la Résistance. Puis en 1961, la Croix de guerre avec palme et la
Légion d’Honneur remise par le général Valin. C’est cela Joséphine. Un combat
pour la France libre. Sans calcul. Sans quête de gloire. Dévouée à nos idéaux.
Washington, 28 août 1963. Alors qu’icône adulée après la Libération, elle
aurait pu comme beaucoup d’autres s’installer dans la célébrité, Joséphine
Baker, uniforme de l’armée de l’air en étendard, prend la parole devant les
milliers de militants des droits civiques qui attendent le discours du pasteur
Martin Luther King. Ce jour-là, qu’elle définit comme le « plus beau de sa
vie », est pour elle l’aboutissement d’une longue lutte.
S’avançant vers le pupitre, sans doute repense-t-elle à la petite fille qui,
punie par ses maîtres blancs pour avoir cassé une assiette, s’était fait
ébouillanter les mains. Au temps où, même la vedette qu’elle était se voyait
interdire l’accès à des hôtels aux Etats-Unis. A cette soirée où, sous les yeux
de Grace Kelly qui ne l’oubliera jamais, elle s’était vue refuser le service au
Storck Club, un grand restaurant new-yorkais. Au quartier de Harlem qui avait
organisé en son honneur en 1951 un Baker Day pour la remercier d’avoir ouvert
ses concerts aussi bien aux Noirs qu’aux Blancs. Aux milliers de femmes et d’hommes qui
avaient rejoint ses combats.
Alors, évoquant dans son discours son invitation prochaine à la Maison Blanche,
Joséphine Baker, oui, à coup sûr, se souvient de tout cela et déclare à la
foule : « ce n’est pas la femme de couleur – la Noire, qui ira
là-bas. C’est une femme ». Joséphine Baker ne défendait pas une couleur de
peau, elle portait une certaine idée de l’homme, et militait pour la liberté de
chacun. Sa cause était l’universalisme, l’unité du genre humain. L’Egalité de
tous avant l’Identité de chacun. L’Hospitalité pour toutes les différences
réunies par une même volonté, une même dignité. L’Emancipation contre
l’Assignation. En cela, en tout cela, devant le Lincoln Mémorial, médaille de
la résistance agrafée sur son revers de veste, elle était plus française que
jamais. Infiniment juste. Infiniment fraternelle. Infiniment de France.
Et que nul aujourd’hui ne fasse mentir ou ne détourne son combat
universel ! Ce n’était pas un combat pour s’affirmer comme noire avant de
se définir comme Américaine ou Française ; ce n’était pas un combat pour
dire l’irréductibilité de la cause noire, non. Mais bien pour être citoyenne,
libre, digne. Complètement. Résolument.
Dordogne, 15 mars 1969. Malgré les tournées répétées, malgré le courage et l’appel
télévisé de Brigitte Bardot, malgré le soutien de généreux donateurs, Joséphine
Baker est expulsée de sa célèbre propriété du Périgord noir : le Château
des Milandes. Loin des plumes et des paillettes, elle se réfugie avec ses
enfants à Paris, avant de gagner, Monseigneur, la principauté de Monaco où la
princesse, à nouveau, devenue sa protectrice et son amie, lui offre l’asile et
l’héberge généreusement avec toute sa famille.
Ce jour de mars 1969, elle ne dit pas seulement adieu à un enracinement, à ce
paysage qu’elle aime tant, à son « Château sur la lune » qu’elle
adorait et occupait depuis plus de trente ans. Elle dit adieu à un rêve fou,
celui d’installer aux Milandes un « collège de la fraternité
universelle » où elle souhaite que soit enseignés à des enfants venus du
monde entier la tolérance, la laïcité, le goût de l’égalité et de la
fraternité.
Si ce collège ne vit donc jamais le jour, l’adoption avec Jo Bouillon de 12
enfants - Akio et Teruya venus du Japon ; Luis de Colombie ; Jari de
Finlande ; Jean-Claude, Moïse et Noël de France ; Brian et Marianne
d’Algérie ; Koffi de Côte d’Ivoire ; Tara du Venezuela : et
Stellina du Maroc, oui, ces douze enfants, cette famille permit à Joséphine
Baker de prouver aux yeux du monde que les couleurs de peau, les origines, les
religions pouvaient non seulement cohabiter mais vivre en harmonie. Vous êtes
là ce soir. Fidèles à ses rêves. Sa « tribu arc en ciel » comme
elle l’appelait est le plus beau des manifestes humanistes. Epiphanie de
l’universalisme auquel elle croyait tant.
Joséphine Baker a quitté la vie en même temps qu’elle quittait la scène,
quelques heures après la seconde représentation d’une revue consacrée à sa vie.
C’était à Bobino, au cœur de ce quartier de la Gaité dont le nom lui allait si
bien. Quelques jours plus tard, le 15 avril 1975, des milliers de Parisiennes
et de Parisiens remontaient la rue Royale pour accompagner son cercueil, déjà
drapé de bleu-blanc-rouge, vers cette église de la Madeleine où la France
enterre ses artistes.
Aujourd’hui, nous sommes encore là, même bleu-blanc-rouge. Pour la faire entrer
dans notre Panthéon.
Alors ce soir, Joséphine Baker entre ici avec tous ces artistes qui
l’accompagnent, tous ces artistes qui ont aimé le jazz, la danse, le cubisme,
la musique, la liberté de ces années. Elle entre ici avec tous ceux qui, comme
elle, ont vu dans la France une terre à vivre, un lieu où l’on cesserait de se
rêver ailleurs, une promesse d’émancipation. Elle entre ici avec tous ceux qui
ont choisi la France, qui l’ont aimée et l’aiment, charnellement, qui l’ont vue
trébucher et ont continué de l’aimer, qui l’ont vue à terre et se sont battus
pour la relever.
Français par le sang versé, les combats menés, l’amour donné. Elle entre ici pour
nous rappeler à tous, pour nous rappeler à nous-mêmes, qui mettons quelquefois
tant d’entêtement à vouloir l’oublier, l’insaisissable beauté de notre destin
collectif : nous qui sommes une Nation de combat, fraternelle, que l’on
désire, que l’on mérite, qui n’est elle-même que lorsqu’elle est grande et sans
peur.
Joséphine Baker, Vous entrez dans notre Panthéon où s’engouffre avec vous un
vent de fantaisie et d’audace. Oui, pour la première fois ici, c’est une
certaine idée de la liberté, de la fête, qui entre aussi. Vous entrez dans
notre Panthéon parce que vous avez aimé la France, parce que vous lui avez
montré un chemin qui était le sien véritable mais dont elle doutait pourtant. Vous
entrez dans notre Panthéon parce que, née américaine, il n’y a pas plus
française que vous. Et alors qu’à la fin de votre carrière, adaptant les
paroles de votre plus grand succès, vous clamiez : « Mon pays, c’est Paris
», Chacun de nous ce soir murmure ce refrain, sonnant comme un hymne à
l’amour : « Ma France, c’est Joséphine ».
> [Quinze jeunes ont travaillé sur les mémoires de la
colonisation et de la guerre d'Algérie] « On appartient
tous à une même histoire. » Merci à tous ces jeunes pour leurs travaux et leurs
mots. Le chemin de la reconnaissance et de l’apaisement ne pouvait être
emprunté sans le regard de votre génération. Il nous reste des pas à accomplir
ensemble.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Barbara Pompili
(ministre de la Transition écologique)
> Parler d’énergie, ce n’est pas seulement
s'intéresser aux éoliennes ou au nucléaire, c’est tout simplement réfléchir à
nos modes de vies. À quoi pourraient ressembler nos vies en 2050 dans un monde
neutre en carbone ? L'Ademe [Agence de la transition écologique] apporte sa
réponse dans une précieuse étude prospective pour 2050.
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
> Nous n’aimons pas ce qui divise, nous aimons ce
qui rassemble. Nous voulons une vision française, européenne et humaniste de
notre avenir. Nous aimons la France et la République. Nous sommes Ensemble citoyens!
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
> Garder les commerces de proximité dans nos villes, s'adapter
aux nouveaux modes de consommation, définir une politique commerciale pour la
France au 21e siècle, renforcer l'emploi dans le commerce : c'est tout
l'objectif des Assises du Commerce que nous lançons.
> Le nucléaire doit faire partie
de la taxonomie européenne. Nous livrons avec détermination cette bataille au
niveau européen. Le nucléaire a toute sa place parmi les énergies décarbonées
qui nous permettront d’atteindre l'objectif zéro émission nette de CO2 d’ici
2050.
Florence Parly
(ministre des Armées)
> Artiste, résistante, militaire. Joséphine Baker
s’est engagée pour la France. Aux grandes femmes, aux grands hommes, la patrie
reconnaissante.
> [Société Wagner de mercenaires russes au Mali] Tout est
fait pour éviter une situation qui serait profondément dommageable pour le Mali
et sa population. La pression diplomatique est très forte. Le 9 novembre, nous
avons remis une lettre signée par douze pays européens au ministre de la
défense malien, lui indiquant que la présence de Wagner aurait des conséquences
sur la présence de la communauté internationale au Mali.
Gérald Darmanin
(ministre de l'Intérieur)
> En Conseil de Défense et de Sécurité Nationale
consacré aux migrations transmanche, le Président de la République a décidé de
renforcer nos moyens opérationnels de lutte contre les passeurs.
1- Un renforcement de la surveillance aérienne : cela se traduira dès
cette semaine par l’engagement d’un avion de Frontex et deux hélicoptères
supplémentaires du ministère de l’intérieur. Nous allons aussi utiliser les
images satellitaires de Frontex.
2- La priorité donnée à la lutte contre les passeurs, avec la transformation de
l’« Office central pour la répression de l’immigration irrégulière et de
l’emploi d’étrangers sans titre », sur le modèle de celui qui existe dans
le domaine des stupéfiants (OFAST).
Les effectifs de cet office anti-passeurs seront doublés. Il accueillera des
agents des autres ministères concernés par la lutte contre les passeurs et
disposera de 7 antennes territoriales dans les zones les plus sensibles
(Calais, frontières espagnoles et italiennes).
> Nous allons pérenniser le format
de Calais pour
veiller à la mise en œuvre des décisions prises hier et poursuivre nos actions
face à la situation migratoire. Nous y associerons d’autres partenaires
européens directement concernés comme l’Italie.
> L’État, à la demande du
Président de la République, prendra à sa charge l’inhumation des victimes du
naufrage du 24 novembre dernier. Il travaillera avec les communes qui acceptent
d’accueillir les défunts.
Elisabeth Borne
(ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
> La réforme de l'assurance chômage entrera
intégralement en vigueur ce 1er décembre. Ses objectifs sont clairs
: encourager le travail et inciter les entreprises à proposer des contrats de
meilleure qualité aux travailleurs.
> La réforme de
l'assurance-chômage vise en particulier à encourager tous ceux qui le peuvent à
travailler davantage.
> L'Index de l'égalité pro a
permis de véritables avancées en matière d’égalité salariale en entreprise.
Pour aller plus loin, je proposerai aux partenaires sociaux de mettre en place
un groupe de travail afin de le faire évoluer et de l’améliorer.
> J'invite les entreprises à
favoriser le télétravail. Cela fait partie des outils pour lutter contre la
propagation de l'épidémie et cela doit se faire dans le cadre du dialogue
social de proximité.
Sébastien Lecornu
(ministre des Outre-mer)
> La loi sur l’obligation vaccinale s’applique
aux Antilles comme ailleurs en France. En Martinique, la méthode de dialogue avec les élus et les syndicats
permettra d’étudier ses modalités d’application avec pragmatisme.
> Gratitude pour les forces de
l’ordre engagées dans le maintien de l’ordre en Martinique. Ces derniers jours
ils ont dû faire face, avec courage, à des actes d’une forte violence.
> En Guadeloupe,
la condition du dialogue, c’est la condamnation des violences par l’ensemble
des forces politiques et syndicales, et plus précisément de tentatives de
meurtre sur les forces de l’ordre. Aucune discussion ne peut aboutir si elle
n'est pas posée sur des bases saines. La plupart de ces revendications concernent
les compétences des collectivités territoriales. La deuxième partie des
revendications concernent des lois déjà votées, comme celle sur l’obligation
vaccinale des soignants. Elles doivent s’appliquer partout en France, même si
cette application de la loi doit se faire dans un dialogue social de qualité
avec les personnels suspendus.
Roselyne Bachelot
(ministre de la Culture)
> Génie du music-hall, américaine combattante de
la France libre, militante de l’antiracisme et femme de cœur : Joséphine Baker
fut tout cela à la fois. Elle est l’image de la France que nous aimons.
Olivier Véran
(ministre des Solidarités et de la Santé)
> Face à cette nouvelle vague épidémique, la
campagne de vaccination bat son plein. Près de 8 millions de rappels ont été
effectués. Nous pourrons d’ici la fin de cette semaine dépasser les 10 millions
de Français ayant reçu leur rappel.
Nous devons encore accélérer et notamment vacciner davantage le samedi et le
dimanche. C’est pourquoi nous revalorisons les vaccinations faites par les
pharmaciens le week-end. De nouveau je salue l’engagement de tous les
professionnels de santé dans cette immense campagne.
La priorité reste de protéger les plus fragiles et les plus vulnérables. C’est
pourquoi nous augmentons les tarifs des visites des infirmières à domicile pour
vaccination et réactivons la ligne prioritaire que peut appeler toute personne
âgée ou fragile qui ne trouve pas de rdv.
> Voici les premières données
françaises sur l'effet protecteur du rappel de la vaccination. Moins de cas
graves, moins d'hospitalisations, quel que soit l'âge. Tous vaccinés, tous
protégés.
> Ce n’est pas parce qu’on combat
le Covid qu’on arrête de se battre contre le VIH. Prescription de la Prep chez
le généraliste. Tests de dépistage gratuits en laboratoire sans ordonnance.
Faisons-nous dépister, protégeons nous, aimons sans crainte.
Frédérique Vidal
(ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
> 800 millions d'euros pour les universités
lauréates de l'appel à projets Excellences. Pour mener un projet de transformation profonde, révéler
toutes les formes d'excellences et affirmer sa signature territoriale.
> A la résistante, l'icône du
music-hall, la militante engagée contre le racisme et celle qui a déclaré son
amour à la France. Aux mille et une vies de Joséphine Baker.
Julien Denormandie
(ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
> L’industrie agroalimentaire est le 1er secteur
industriel en France : un maillon essentiel de notre souveraineté alimentaire.
Nous sommes à leurs côtés pour relever les défis : application Égalim 2,
emplois, investissement, transitions...
> La sélection variétale est un
levier essentiel pour la résilience de notre monde agricole. Avançons au niveau
européen pour un cadre juridique sécurisé et protecteur pour tous.
Marc Fesneau
(ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation
citoyenne)
> Sur la Convention citoyenne, comme sur bien d'autres sujets,
on ne rend pas assez justice à ce qu'on a fait ! Lors des précédents
quinquennats, a-t-on parlé de participation citoyenne ? Jamais. Même avec les
socialistes et les verts, alors qu'il s'agit plutôt de leur culture. Pour le
redécoupage des régions, personne n'a pas demandé l'avis des citoyens, pour
lesquels cette réforme a été d'une violence inouïe. Typiquement, c'est un sujet
sur lequel il aurait été très intéressant qu'un éclairage citoyen apporte sa
pierre à l'édifice (qui ne se serait peut-être pas construit ainsi). Avant même la Convention citoyenne, n'oublions
pas qu'il y a d'abord eu le grand débat national. Ce moment d'échanges de
catharsis citoyenne a été très fort pour essayer de trouver avec les pouvoirs
exécutif et législatif des solutions pour sortir de la crise dans laquelle le
pays était.
On a dit beaucoup de mal de la Convention citoyenne et c'est injuste. Des gens
se sont impliqués avec force, et la question posée était d'une immense
difficulté : comment baisser de 40% les émissions de gaz à effet de serre en
2030 ? On a connu plus simple. La moitié des sujets n'auraient jamais été mis
sur la table si la Convention citoyenne n'avait pas été là. Ensuite, dans la
mise en œuvre, il y a des contingences de progressivité et de temporalité à
respecter, ce qui a été parfois mal compris, mais l'exercice a été réussi.
> Les Maisons France service, la requalification des
centres bourgs, les mesures prises pour le déploiement du numérique, le soutien
à la reconquête industrielle dans nos territoires... Tout cela procède de ce
qui a été dit à travers les cahiers de doléances et le Grand débat lancé par le
président de la République. Ces cahiers, pour beaucoup, n'étaient pas des
solutions en tant que telles, mais des témoignages de sentiments d'abandon de
la part des gens. Et c'est ce à quoi nous avons répondu.
> Depuis la Convention, on réfléchit «participation
citoyenne» sur beaucoup de sujets, beaucoup de thématiques. Ma position est
simple : il faut faire de la participation citoyenne quand on connaît
précisément la question que l'on pose, quand la méthodologie est claire et
fiable, et quand on peut précisément rendre des comptes aux gens que l'on
interroge. Il y a des sujets qui ne s'y prêtent pas, notamment à cause de la
rapidité avec laquelle il faut prendre des décisions. Par exemple :
confine-t-on ou non ? Comment trouver une solution au problème des pêcheurs
en ce moment ? Cela me paraît très compliqué de mettre en place un exercice
citoyen pour ce genre de problématiques. Mais, pour d'autres, on gagne en
réalité du temps avec de la participation citoyenne, notamment en matière
d'acceptation : si on chemine avec, si on explicite pourquoi on prend telle
mesure ou pourquoi on ne la prend pas, on donne plus de chance à rendre
compréhensible et lisible l'action publique. Dernière chose, très importante :
la démocratie participative ne peut pas se substituer ou être mise en
opposition avec la démocratie représentative. La participation citoyenne est un
outil d'aide à la démocratie représentative, qu'il s'agira également de
renforcer.
> [Proportionnelle] Il faut la faire parce qu'elle
pourra, durablement, influer sur les comportements politiques nationaux. On
peut se parler, sans que les compromis soient vus comme des compromissions ! En
Allemagne, le SPD, les libéraux et les Verts se mettent d'accord sur un grand
projet parce que leurs institutions leur imposent. En France, la majorité et
les oppositions naissent au soir du second tour de l'élection présidentielle...
Et après les positions sont figées ! Ne croyez-vous pas que des textes auraient
pu être votés par les députés PS et LR ? La proportionnelle est un formidable
outil pour essayer de trouver des convergences, elle n'empêche pas pour autant
la confrontation d'idées.
> Aujourd'hui, pour exister, les parlementaires en sont
souvent réduits à multiplier les amendements, mais ça ne doit pas être le seul
moyen pour eux de mettre en avant des positions politiques. C'est pour cela
qu'il y a autant d'amendements ! La campagne présidentielle sera l'occasion de
manière générale à un débat global sur les propositions en matière de
démocratie. Il faut une réforme de nos institutions. Et renforcer le pouvoir du
Parlement ne veut pas dire réduire celui du gouvernement. Il faudra
également questionner le rapport entre les territoires et l'Etat central. Avec
la fin du cumul, des fractures entre le niveau local et national se sont
créées. Il y a eu une espèce de rébellion du premier vis-à-vis du second, c'est
très nouveau de mon point de vue, on ne voyait pas cela avant. En tout cas, pas
autant. Or, l'un et l'autre doivent travailler ensemble, coopérer, parce qu'ils
représentent chacun à leur manière l'action publique et l'intérêt général. Je
regrette que certains élus locaux heureusement rares, se soient ainsi érigés,
par exemple pendant le confinement, en opposants à l'Etat au mépris de cet
intérêt général.
> Même si j'ai moi-même été maire, il n'y a pas
nécessairement besoin d'exercer cette fonction pour comprendre la réalité des
gens et heureusement ! Les citoyens qui ne sont pas élus locaux comprennent
aussi la vie de leurs concitoyens, il suffit de penser au monde associatif par
exemple. Cela étant, nous n'avons pas encore réussi à trouver la voie qui
permette de combiner la fin du cumul et la nécessité que les acteurs locaux et
nationaux se parlent en continu. On doit se demander comment améliorer le
dialogue afin que les uns sachent ce qui se passe au niveau local et les autres
au niveau national. Il faut donc ancrer et approfondir la relation, par exemple
en permettant à un parlementaire d'exercer une fonction d'adjoint au maire ou
de vice-président d'intercommunalité.
> Nous présentons la restitution de l'exercice de
participation citoyenne européenne. Ce sera la contribution française à la
Conférence sur l'avenir de l'Europe, que le Président de la République avait proposée
à ses partenaires européens. C'est un travail de démocratie participative qui a
été mené par 100 citoyens français représentatifs des quelque 900 citoyens
mobilisés lors des 18 conférences régionales de métropole et d'outre-mer qui se
sont tenues en septembre. Ils ont dit pour leurs attentes à l'égard de
l'Europe. La présidence française de l’UE et la conférence sur l'avenir de
l'Europe seront encore plus intéressantes si on parvient à embarquer les
peuples. Les dirigeants européens veulent comprendre les attentes des citoyens.
Le sujet européen est un fabuleux sujet d'appropriation pour les citoyens parce
que les ensembles démocratiques sont encore trop éloignés des habitants.
Elisabeth Moreno
(ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité
et de l'égalité des chances)
> Cette 33ème Journée mondiale de lutte contre le
Sida [1er décembre] est l’occasion de rappeler l’importance du dépistage et de la prévention
accessibles à tous pour poursuivre la lutte contre le VIH. Le virus n'est pas
enrayé. Continuons à nous mobiliser pour l'éradiquer.
> L’égalité femmes-hommes est plus
que jamais au cœur de notre diplomatie féministe et de notre engagement
européen. Nous porterons cette ambition lors de la présidence française de l’Union
européenne.
> Joséphine
Baker au Panthéon, c'est le passé qui se
raccroche au présent. Raconter son histoire, c'est parler d'universalisme,
d'humanisme et, en toile de fond, c'est parler de la France.
> [Joséphine Baker au Panthéon]
C'est un signal fort pour notre pays, en proie au repli sur soi. Joséphine Baker avait choisi la France ; aujourd'hui, c'est la
France qui la choisit.
Franck Riester
(ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
> «D’abord Paris m’a adoptée dès le premier soir.
Il m’a fêtée, comblée... aimée aussi, j’espère». Aujourd’hui, avec sa
Panthéonisation, c’est toute la France qui déclare son amour à Joséphine Baker. Aux grandes
femmes, la patrie reconnaissante.
> La France, premier pays
d'accueil des investissements étrangers en Europe, protège aussi ses
entreprises. Nous avons décidé de prolonger d’un
an le renforcement du contrôle des investissements étrangers.
Jean-Baptiste
Djebbari (ministre chargé des Transports)
> Notre culture est faite de ces artistes qui, venus
d'ailleurs, ont aimé la France jusqu’à en faire leur patrie ; qui ont choisi la
France et l’ont enrichie de leur génie. Joséphine Baker est de ceux-là.
> [Covid19] Il y a un sujet de
vulnérabilité des personnes âgées, raison pour laquelle nous les avons
priorisées dans l'accès aux tests et à la vaccination.
Olivier Dussopt
(ministre chargé des Comptes publics)
> En matière de fraude sociale,
l’instrumentalisation, la communication de chiffres extrapolés ou fantasmés,
qui n’ont rien à voir avec la réalité, est regrettable, parce que cela
contribue à saper, sans fondement, la confiance des français.
> [Xavier Bertrand veut faire un «audit des comptes de la
nation»] Vieille ficelle : austérité et contradictions !
L’audit est permanent, c’est le contrôle parlementaire. Le même qui avait
démontré qu’en 2010, la dette post-crise avait augmenté de 20pts avec une crise
2 fois moins forte, contre 14pts aujourd’hui.
Avec un chômage qui avait bondi à 10% contre 7,6% aujourd’hui et une croissance
à 0 contre au minimum 6,25% en 2021 et 4% en 2022.
Austérité: la règle
d’or signifie une économie de 130Mds€ de dépenses publiques pour passer de 5%
de déficit à 0. Et 80Mds pour passer de 3% à l’équilibre. Quelles dépenses
veut-il supprimer ? Quel impôt augmentera ?
Xavier Bertrand veut-il revenir sur le Ségur de la santé ? Supprimer 10000 postes de policiers et
gendarmes comme entre 2007 et 2012 ? Fermer des écoles ? Renoncer au
plan d’investissement alors qu’il déclare dans le JDD vouloir pas moins de 10
nouvelles centrales nucléaires ?
Contradiction :
comment le croire quand il présente le projet le plus couteux des candidats à
la primaire LR ? Selon l’Ifrap, sans compter le nucléaire, son projet
représente 28Mds€ de dépenses supplémentaires !
Avec Emmanuel Macron
nous faisons le choix d’un retour progressif à l’équilibre, sans étouffer la
croissance, avec un déficit qui à 5% dès 2022 contre + de 9% en 2020, une
croissance élevée, un chômage qui baisse et un taux de prélèvements obligatoire
au plus bas depuis 2010.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
> La lutte contre la coivd19 ne doit pas nous faire
oublier la lutte contre toutes les autres maladies et virus, dont celui du VIH. Que ce soit en matière de
prévention, de dépistage et de soins : restons mobilisés.
> Joséphine
Baker incarnait et incarne pour toujours le
courage, l'émancipation, l'audace, la liberté, la tolérance, la fraternité,
l’amour généreux de la Patrie. Les valeurs de la France. Aux grandes Femmes la
Patrie reconnaissante.
> L'industrie souffre d'une image
qui impacte l'attractivité de ses métiers : elle est qualifiée de polluante,
mal payée, d'environnement de travail absolument non désirable : cette
perception ne correspond pas à la réalité de l'essentiel de l'industrie
d'aujourd'hui.
> Nous devons assumer d'être la
grande nation industrielle que nous n'avons jamais cessée d'être. C'est en
assumant de produire en France et en réindustrialisant
notre pays que nous réussirons la transition écologique : c'est ça, la
véritable écologie responsable.
> Nucléaire: avec France 2030, nous nous donnons les moyens de développer de nouvelles
technologies du nucléaire, en investissant massivement dans la R&D. Ces
technologies ouvriront la voie à la construction de nouveaux réacteurs, comme
annoncé par Emmanuel Macron.
> Aujourd'hui, notre enjeu est
d'accompagner les fonderies automobiles dans la transformation de leur filière
: comme dans le plan France relance, nous les soutenons dans leur modernisation et leur
diversification.
> [Covid19] Aujourd'hui, nous
sommes beaucoup plus armés face au virus qu'il y a 1 an: nous avons des
vaccins, la capacité de les adapter aux variants, nous avons des mesures sanitaires
efficaces... Ne baissons pas la garde !
> [Covid19 et variant Omicron] On
arrive beaucoup plus armés face à ce nouveau variant du virus (...) aujourd’hui
le premier message c’est la responsabilité collective.
Marlène Schiappa
(ministre chargée de la Citoyenneté)
> Depuis le Grenelle
des violences conjugales les enfants sont mieux
protégés par la justice face aux violences conjugales : 9 retraits d’autorité
parentale d’hommes violents en 2017, 389 à ce jour en 2021. Continuons ensemble
!
> Calais: en tant que ministre de la Citoyenneté et en tant qu’être
humain, ce qui m’importe, c’est que ces familles ne se laissent pas duper par
les passeurs, et ne prennent pas la mer au risque de leur vie.
> Calais: les associations partenaires de l’État agissent tous les
jours sur le terrain pour assurer la dignité des conditions de vie des
personnes migrantes. Il est essentiel pour moi de les écouter.
> Calais: le ministère de l’Intérieur a donné aux prestataires de
nettoyage l’instruction très claire de ne pas lacérer les tentes des personnes
migrantes, même après leur départ. Présentation du nouveau processus de
récupération des biens abandonnés et nettoyage.
> La France est une terre d'asile et accueille avec
humanité celles & ceux qui demandent protection. Très heureuse de lancer la
3ème édition de l'Agora des réfugiés, avec l'ensemble des acteurs de l’accueil
et de l’intégration. Parce que l'intégration des réfugiés & primo-arrivants
mobilise toute la société, l'Etat et les collectivités s'engagent dans des
contrats territoriaux d'accueil et d'intégration. 17 contrats signés depuis
2019 ! Travailler est un levier essentiel d’intégration des réfugiés. Avec le
programme AGIR, ils disposent d'un accompagnement global et individualisé. 8000
réfugiés en bénéficieront dès 2022.
> On ne règle pas des comptes, on
défend des positions comme l'a fait Joséphine Baker toute sa vie. Je suis
formellement opposée au différentialisme.
Clément Beaune
(secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
> [Covid19] Nous ne
viendrons pas à bout de cette pandémie si le vaccin ne devient pas un bien
public mondial. L’Europe a exporté 1 milliard de doses et en a donné plus de
100 millions. C'est notre honneur, nous vaccinerons le monde par cette
solidarité.
> [Covid19 et variant Omicron] La coordination européenne a marché : 23 pays européens ont
pris des mesures de restriction ou de suspension des vols depuis les pays
d’Afrique australe. Nous aurons ensuite un protocole sanitaire renforcé
d’ici samedi.
> [Crise
de la pêche] Ce n’est pas un sujet
franco-britannique, mais le respect des accords européens par le Royaume-Uni.
On a remobilisé la Commission européenne, elle a fixé une date limite au 10
décembre.
> Toujours rappeler que la lutte
contre le VIH n’est
pas finie. Recherche, prévention, dépistage, accès aux traitements, lutte
contre les discriminations : notre mobilisation continue en France et en
Europe.
Nathalie Elimas
(secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)
> Journée mondiale de lutte contre le Sida. Le
combat n’est pas fini, restons mobilisés sur la prévention et sur le dépistage
: connaître son statut sérologique, c’est accéder au plus tôt aux traitements
et protéger les autres.
> Aujourd’hui, la France n’a
d’yeux que pour elle… Joséphine Baker, une femme libre, engagée, résistante entre au Panthéon. Et à travers elle, une
certaine idée de la France Nous osons fièrement Joséphine.
Sarah El Hairy
(secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
> La communication digitale est centrale pour les jeunes. Mais les réseaux sociaux sont
le lieu de nombreuses dérives. Pour les combattre, nous nous engageons pour
augmenter la responsabilité des influenceurs et des plateformes, pour une influence responsable.
> Engagée dans la Résistance et
pour l'égalité des droits civiques, Joséphine Baker est un exemple: sa vie
inspirante, ses engagements envers la Nation, ses combats universels. A Joséphine Baker la patrie
reconnaissante.
Cédric O (secrétaire
d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)
> Aider les entreprises dans leur transformation
numérique, faire émerger des champions français du
e-commerce, rétablir
une juste concurrence. 3 engagements du gouvernement. 3 actions essentielles pour la relance et l’emploi.
> Contre les fausses informations
et la haine en ligne, pour la protection des données, la présidence française
de l’Union européenne sera
cruciale.
> [Joséphine Baker] Un grand jour
pour une femme extraordinaire, qui reçoit enfin la place qu’elle mérite dans
notre histoire de France.
Olivia Grégoire
(secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable)
> Quelle meilleure réponse à l'annonce de la
candidature de Eric Zemmour et de ses promesses rabougries, que la Panthéonisation de Joséphine Baker, elle qui nous
rappelle avec force la grandeur de notre nation ouverte et progressiste ?
Adrien Taquet
(secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)
> La lutte contre le Sida continue : recherche,
prévention, dépistage, accès aux traitements, éducation... Nous sommes tous
mobilisés. Continuons de nous protéger, faisons-nous dépister.
Gabriel Attal
(porte-parole du gouvernement)
> La surface de bio dans notre pays a été doublée
depuis 2017.
> Nous ne laisserons pas tomber
les filières d'élevage dans notre pays. [Des mesures] vont permettre de changer
la donne et d'équilibrer les rapports de force entre les acteurs.
► Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
> [Présidentielle 2022] Le président doit
présider, et, il se déclarera quand il jugera ça opportun.
> [Territoires zéro chômeur de
longue durée] Je me félicite de ce consensus qui a émergé de notre assemblée et
de notre détermination collective pour permettre la poursuite de cette
expérimentation. J’appelle de mes vœux la pleine réussite de cette initiative.
> Danseuse du Missouri, agente
secrète de la France libre, militante des droits civiques, Marianne
intemporelle, Joséphine Baker entre au Panthéon. Et avec elle, l'incarnation de
l'universelle liberté, du refus de toute ségrégation. Celle de la France libre
et ouverte.
► Haut-commissariat au
Plan
François Bayrou (Commissaire, président du
Mouvement démocrate)
> [Covid19 et vaccination obligatoire] C’est ma position depuis début
2021, depuis qu’on a su que le vaccin a été efficace, et quasiment sans effet
secondaire. Je pense que, comme pour toutes les grandes épidémies, comme pour
la polio, comme pour la rougeole qui faisaient beaucoup de morts, il y a un
moment où les autorités médicales disent qu’il faut à tout prix contrarier la
circulation du virus, pas seulement parce que cela fait de nouveaux malades
mais parce que plus le virus est transmis, plus il y a des chances qu’il mute, et
il peut muter en devenant quelque chose de terrible.
Ma hantise, comme homme, c’est qu’une mutation du virus lui permette de
s’attaquer aux bébés et aux petits enfants. Si cela se produisait, et ce qu’à
Dieu ne plaise, conjuguons toutes nos forces pour empêcher cela. Si cela se
produisait, notre société n’y résisterait pas parce que vous ne pouvez pas
accepter que des petits enfants soient touchés par une maladie qu’on aurait pu
éviter ou que l’on pourrait éviter.
Ma conviction, c’est celle-là: dans un moment où toutes nos sociétés sur la
planète sont attaquées par un agent pathogène, comme on dit, par un virus qu’on
sait combattre, dont on sait freiner la transmission et surtout dont on sait
freiner la gravité, il y a dans les chiffres que vous avez dits un aspect
effrayant, 47 000, on en revient au sommet des courbes. Mais il y a un
aspect un peu rassurant. Pour l’instant, il n’y a pas la multiplication des cas
gravissimes à l’hôpital, c’est d’une manière freinée grâce au vaccin qui
empêche que la maladie ne dérape dans quelque chose de très grave.
(…) Comme vous le savez, cela a été fait dans plusieurs pays, dont des pays
européens, donc oui, je pense que c’est une décision qui doit être à l’esprit
des autorités qui ont la responsabilité.
> [Covid19, vaccins et brevets] Il peut y avoir des démarches
internationales, mais cette question qui paraît se résoudre de manière
simpliste mérite qu’une seconde on rappelle quelque chose. Si nous avons des
vaccins, c’est parce qu’il y a eu de la recherche privée. C’est parce que des
laboratoires ont investi des milliards, et est‑ce qu’ils investiraient
des milliards s’ils étaient appelés à être privés du fruit de leur
travail ?
(…) En tout cas, je demande que l’on soit prudent avant d’enlever à la
recherche des laboratoires privés, des chercheurs privés ― vous savez bien
combien de chercheurs vont s’embaucher dans les laboratoires et combien de
chercheurs ne trouvent pas dans leur démarche. Parce que recherche et
découverte, ce n’est pas automatique.
> [Eric Zemmour] Il y a la déclaration de candidature au
journal de 20 heures, et la journée d’hier montre que c’est plus facile de
critiquer les politiques que de s’avancer sur le ring et de devenir
soi-même un acteur du jeu.
(…) Je n’aime pas taper sur les gens qui sont déjà à terre. (…) Il y a un
moment très difficile pour lui, oui. Mais il a choisi des thèmes excessifs et
la fébrilité qu’il a montrée hier montre qu’il sent lui-même que ces thèmes ne
correspondent pas à l’opinion, il va avoir du mal pour les signatures.
> Je suis très frappé par une ou deux choses. J’ai
regardé, non, parce que c’était un pensum très difficile à supporter
pendant quatre fois trois heures de temps, les « débats » des
Républicains. Il y a deux réflexions. La première, c’est qu’aucune personnalité
ne se détache des autres et c’est mauvais signe pour une élection
présidentielle, quand aucune personnalité ne se détache des autres. C’est le
premier point. Il y a un deuxième point, j’ai été frappé qu’un sujet soit à peu
près totalement absent de tout. Il y avait des heures et des dizaines d’heures
sur l’immigration mais il y a une chose qui était absente. Ils annoncent tous
qu’ils vont donner de l’argent à tout le monde, les uns en supprimant des
postes de fonctionnaires, les autres en multipliant les intentions de l’État. Il
y a une chose qui était complètement absente : comment fait-on pour
reconquérir les parts de marché, la production industrielle et agricole, tout
ce qui a été perdu par notre pays sous leur règne, j’allais dire, sous leur
prééminence, alors qu’ils étaient au pouvoir pendant des décennies ?
Et cette question que j’appelle celle de la reconquête industrielle, agricole
et de service, cette question-là, la dynamique du pays pour saisir à bras le
corps les défis de notre temps, était à peu près totalement absente.
Et c’est la même chose chez Zemmour, évidemment... Donc cet aveuglement sur les
difficultés que nous rencontrons, parce que le contrat social français, n’est‑ce
pas, nous sommes un pays dans lequel l’éducation est totalement gratuite.
Regardez autour de nous les autres pays, la santé est totalement gratuite,
l’assurance chômage est présente, la retraite, avec toutes les difficultés, est
là pour tout le monde.
Ce contrat social là, cette immense chaîne de solidarité, il faut la financer.
Et pour la financer, il faut des citoyens nombreux, du travail et de la
production.
> Vous pouvez chercher dans toute l’histoire récente et
plus ancienne. Chaque fois que vous organisez un pays autour de l’affrontement
de communautés entre elles, autour de toutes les questions qui passent leur
temps à crisper, à exciter, à allumer le feu entre les gens, chaque fois, vous
affaiblissez le pays. Et ceci n’est pas une conviction d’aujourd’hui, je me
suis toujours battu sur cette ligne.
> [Joséphine Baker] Il y avait deux choses hier pour moi.
La première, il y avait une gaieté, comme si 50 ans après sa mort, la gaieté de
Joséphine Baker, la joie de vivre, l’envie de vivre de cette femme qui a poussé
l’instinct maternel jusqu’à adopter jusqu’à 12 enfants abandonnés avec toutes
les difficultés que l’on sait qu’elle a rencontrées, cela a résonné. Il y avait
encore des ondes de joie de vivre. Et la deuxième chose, je me disais, c’est
assez éclairant parce que je préfère de loin une France qui a
Joséphine Baker dans ses rangs, qu’une France qui exclut
Joséphine Baker parce que la couleur de sa peau, son origine ou sa manière
d’être auraient scandalisé. Et je trouve que ce que le président de la
République a réussi à dire très bien ― ce n’est pas seulement moi qui le
dis, ce n’est pas par esprit partisan, ceux qui étaient autour de moi et qui ne
sont pas de mon bord politique disent la même chose ― , c’est que c’est la
France. Là, il y avait une part essentielle de la France.
> [Ensemble citoyens] C’est une coopérative. Chacun
apporte à l’ensemble tout ce qu’il a et tout ce qu’il est. Vous venez avec
votre histoire, votre patrimoine si vous en avez, avec votre crédit auprès des
Français et tout cela s’associe dans une dynamique. J’insiste un tout petit peu
sur ce point. Ce n’est pas quelque chose d’arrêté, c’est quelque chose qui
bouge puisque ce que nous avons accepté tous, c’est qu’on ne ferait rien les
uns contre les autres, pas de guerre.
J’ai travaillé à l’union de ce courant politique, vous me l’accordez, toute ma
vie. Je suis venu dix fois à votre micro pour dire qu’il fallait que ce grand
espace central s’unifie. (…) Nous l’avons constitué hier, lundi. Nous avons
pris l’engagement que nous soutiendrions les mêmes candidats à l’élection
législative. Si nous soutenons les mêmes candidats à l’élection législative, il
faudra bien les désigner. Chacun proposera les siens et on choisira les
meilleurs. Nous avons accepté quelque chose d’extrêmement important qui est le
principe même d’organisation de l’Union européenne. Nous avons accepté que ceux
qui veulent avancer ensemble, aller plus loin ensemble puissent le faire sans
avoir des freins de la part des autres. C’est ce qu’on appelle en Europe les
coopérations renforcées. Toutes les politiques ne sont pas suivies par tous les
pays européens, mais ceux qui veulent aller de l’avant sur plusieurs sujets,
l’euro par exemple, peuvent aller de l’avant et les autres, d’une certaine
manière, seront entraînés par ce mouvement. Vous pouvez dire que je suis
optimiste, idéaliste, il y a pire reproche que cela. Je pense que quand on veut
faire bouger les choses, il faut être optimiste et idéaliste.
> Je n’aime pas la dette mauvaise. En développant le
pays, en faisant de la croissance. Les Allemands ont montré qu’on pouvait
augmenter la dépense publique et faire baisser la part de la dette dans les
comptes de la Nation. Pourquoi ? Si vous avez une dette qui augmente de
5 % et que la croissance du pays en deux ou trois ans arrive à 10 %,
la part de la dette baisse, vous comprenez ? C’est pourquoi je dis que la
reconquête de la production, de l’industrie, de l’agriculture, des services
nouveaux, tout cela, c’est la condition du développement, du rééquilibrage des
comptes, et aussi du contrat social.
> La France est en déficit de son commerce extérieur, de
quelque chose comme 70 milliards. L’Allemagne a un excédent de 250. Les
Allemands ne sont pas plus intelligents que les Français. Les Allemands ne
travaillent pas davantage. Grosso modo, le niveau du pays est à peu près le
même. Ils ont la même monnaie. On nous a dit longtemps que c’était la monnaie. Au
fond, on paie le travail à peu près au même niveau. Comment se fait-il que nous
acceptions une telle situation d’échec national ? Pour moi, un des thèmes
principaux devrait être celui-là.
J’ai la responsabilité du Commissariat au Plan. Nous allons sortir une étude
qui montre produit par produit où nous sommes déficitaires. Il y a quelque
chose comme 900 produits et ce qui m’exaspère, ce qui est pour moi un motif de
mobilisation intérieure, je veux bien que l’on soit déficitaire sur des
produits que nous n’avons pas sur notre sol. Les hydrocarbures, on ne les a
pas. On peut les remplacer, c’est pour cela qu’il faut produire de
l’électricité. Mais comment un pays qui fabrique des satellites, des fusées,
des avions, des voitures parmi les meilleures du monde, est‑il incapable de
faire des produits, je dis toujours des machines à laver, aucun des produits du
quotidien ? Les Allemands en sont capables. Vous avez en tête des
marques qui sont dans les foyers, des produits achetés et choisis. Nous avons à
reconquérir pied à pied, c’est‑à‑dire produit par produit, et cela se fait en
association entre l’État et les grandes entreprises. Il faut être capable de
les asseoir autour de la table pour avoir une stratégie de reconquête.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
> En France, 173.000 personnes vivent avec le
VIH, environ 38 millions dans le monde. Le covid19 ne doit pas nous faire
oublier la lutte contre le Sida.
> Hier [30 novembre], on a parlé
d’universalisme, de liberté, du fait de choisir la France, on a parlé de Joséphine Baker. Hier, l’histoire
s’écrivait au Panthéon, pas dans un pastiche du général de Gaulle. La France
est plus belle qu’un petit personnage qui a une petite vision du pays.
> [Joséphine Baker] Aujourd’hui,
c’est vers elle que la France est tournée. Elle qui a tant donné à ce pays.
Cette femme aux facettes infinies. Et aujourd’hui, première femme noire à
entrer au Panthéon. Fierté.
> L'idéologie d'extrême droite
doit être combattue de toutes nos forces. Il est essentiel que les forces
progressistes du pays puissent se rassembler. Car le nouveau clivage de la vie
politique c’est celui entre ceux qui croient au progrès, et ceux qui ne
proposent que le déclin.
Christophe
Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> C’était un engagement de notre majorité
et une attente forte des Français : mieux protéger les animaux, qu’ils soient
domestiques ou sauvages. C’est chose faite avec la promulgation aujourd’hui de
la loi Animaux. Nous
continuons d’avancer : pour un quinquennat de progrès !
> Engagement tenu : la loi sur l’IVG a été adoptée en
deuxième lecture ! - Allonger le délai d’accès à l’avortement 12 à 14 semaines
; - Réduire les inégalités qui persistent. Pour progresser vers un droit réel
des femmes à l’IVG, dépassons les clivages et faisons aboutir ce texte !
> Améliorer l’accès des femmes à
l’IVG est une nécessité; c’est même un devoir pour l’égalité réelle. Il y a un
an, je m’étais engagé à faire un avancer ce texte.
> Joséphine Baker aurait pu faire sienne cette phrase de Romain Gary : « Je
n'ai pas une goutte de sang français mais la France coule dans mes veines. »
Elle est la France: engagée, résistante, militante et désormais éternelle.
Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
> Cessons avec ce fantasme qui vise à faire croire
que mieux garantir l'accès à l'IVG et faciliter le parcours de soins des
femmes, va entraîner une horde de femmes à s'y précipiter ! Aucune femme ne se
dit jamais, «si je tentais de voir ce qu'est une IVG!»
> [Candidature d’Eric Zemmour] Ce
qui est insupportable, c'est le défaitisme : aimer la France, ce n'est pas dire
qu'elle est foutue ! Ce qui est insupportable, c'est le braquage historique. La
France n'est ni une race, ni une couleur de peau et Josephine Baker en est l'un
des plus beaux exemples.
> [Covid19] Moins de 2% des
classes en France sont fermées. Le maintien des écoles ouvertes est une
priorité éducative et sociale.
Laetitia Avia (porte-parole)
> Hier j'ai fait la rencontre bouleversante de
Stéphanie Mistre dont la fille s'est suicidée. Son histoire témoigne du peu de
conscience des ravages du harcèlement scolaire. Ce soir, nous créons un délit et affirmons que c’est toute
la société qui souffre aux cotés de ces enfants.
> Le VIH est toujours bien présent, quel que soit notre âge, genre ou
orientation sexuelle. Les personnes séropositives continuent d’être victimes de
préjugés et de discriminations. Mobilisons-nous pour faire reculer le virus et
contre la sérophobie.
> Fière et émue d’avoir
accompagnée Joséphine Baker au Pantheon. Un hommage magnifique, d’une émotion intense, haut en
couleurs et tout en musique. Il fut à l’image de cette Grande Femme, à qui la
patrie consacre sa reconnaissance.
Yaël Braun-Pivet (députée)
> [Propositions pour «rééquilibrer les pouvoirs» en faveur du Parlement]
J’entends souvent dire de nos concitoyens qu’ils se sentent mal, voire pas
représentés. Mon objectif n’est pas de bouleverser les équilibres de la Ve République,
bien au contraire. Il s’agit de refaire du Parlement le lieu privilégié de la
représentation et du débat. Inflation législative, insuffisante préparation des
textes, sclérose de certains mécanismes parlementaires: au fil des ans et sous
le poids des mauvaises habitudes, le travail législatif s’est dégradé. Il ne
s’agit donc pas de rêver à une hypothétique VIe République ou
de basculer vers un régime exclusivement parlementaire, mais d’améliorer le
fonctionnement concret de nos institutions pour les rendre plus efficaces.
Dans ce rapport, je formule 25 propositions. Je pense que l’une des clés est la
maîtrise du temps. L’objectif est de permettre de consulter les citoyens et les
corps intermédiaires, de mener des travaux parlementaires bien en amont. Plus
fondamentalement, je crois que le Parlement peut et doit ainsi devenir le lieu
de l’élaboration du consensus politique. C’est essentiel car les Français sont
lassés des oppositions stériles. Je propose donc d’instaurer une session
ordinaire unique, du 15 septembre au 30 juillet, pour mettre fin aux
sessions extraordinaires qui restreignent les prérogatives des assemblées.
Je propose également que le gouvernement nous présente chaque année le
programme de travail législatif et que chaque ministre détaille sa feuille de
route devant la commission compétente pour plus de prévisibilité. Je suis par
ailleurs d’accord avec la généralisation de la procédure accélérée - sauf pour
des textes nécessitant une longue maturation, sur les questions sociétales par
exemple -, pour éviter un trop long étalement de la procédure, mais à condition
d’instaurer des délais d’examens incompressibles. La nécessaire rapidité du
parcours législatif ne doit pas se faire au détriment de la qualité du travail
parlementaire.
> Le problème n’est pas qu’il y ait trop de lois mais que
les lois soient trop longues, parfois inintelligibles. Le gouvernement devrait
d’ailleurs s’inspirer des parlementaires: les propositions de loi qu’ils
rédigent sont généralement plus courtes et plus circonscrites que les projets
de loi. L’exécutif pourrait s’imposer cette pratique. Je propose par ailleurs
que le gouvernement ne puisse plus apporter d’amendements substantiels à un
texte une fois commencé son examen.
Je crois qu’il faut aussi donner au Parlement la capacité de faire aboutir ses
initiatives. Aujourd’hui, il est difficile pour le Parlement de faire cheminer
une proposition de loi sans l’intervention du gouvernement. C’est pourquoi je
propose que l’on puisse inscrire à l’ordre du jour une proposition de loi
transpartisane - qu’elle soit issue de travaux d’évaluation ou cosignée par une
majorité qualifiée de députés - et que le Parlement puisse la faire aboutir de
façon autonome. C’est en améliorant la qualité de la délibération, en
retrouvant une réelle capacité d’initiative et en renforçant ses missions de
contrôle et d’évaluation, que l’on retrouvera un Parlement fort.
● MoDem
Élodie Jacquier-Laforge (députée)
> [Tribune: «Monsieur Zemmour, les femmes n'ont pas dit leur dernier mot]
1944, les femmes obtiennent le droit de vote.
1975, loi Veil sur l’IVG.
1979, Simone Veil devient la première femme présidente du Parlement européen.
1999 la parité est inscrite dans notre constitution.
Un demi-siècle de progrès et de luttes féministes ne peuvent décemment pas être
balayés par les idées d’Éric Zemmour. Ce demi-siècle de féminisme doit
continuer de fissurer lentement des millénaires du système patriarcal dont il
est nostalgique.
Méprisantes, sexistes, banalisatrices des pires clichés et préjugés :
voilà comment on peut qualifier les saillies d’Éric Zemmour sur les femmes.
L’année à venir sera cruciale pour elles. Nous devons tous en avoir conscience.
Éric Zemmour se targue d’être un homme de conviction. Son programme n’est pas
encore connu mais on peut déjà imaginer ses propositions concernant les
femmes. S’il y a bien un sujet sur lequel il ne varie pas, c’est celui-ci.
Soyons clairs : Il multiplie les propos misogynes. Attitudes, propos
machistes d’une époque patriarcale idéalisée, masculinité sur-jouée, entre-soi
masculin.
Voter Zemmour en 2022 lorsque l’on est une femme ou un
homme attaché(é) à l’égalité?
Passons en revue plusieurs extraits de ses différents livres ou déclarations
télévisées :
- "Le pouvoir s’évapore avec les femmes." (BFM TV, 26 mars 2013)
- Une "forme d’intelligence différente." (BFM TV, 26 mars 2013)
- "Les hommes sont menés par leurs pulsions, tandis que les femmes ne sont
qu’objets de désir." (Le premier sexe, 2006)
- "Le pouvoir attire les femmes, c’est comme ça, c’est dans leur cerveau
archaïque." (Le premier sexe, 2006)
- "Avant le féminisme, un jeune chauffeur de bus » pouvait « glisser
une main concupiscente sur un charmant fessier féminin » sans
que « la jeune femme ne porte plainte pour harcèlement
sexuel." (Le suicide français, 2014)
- "Les femmes ne créent pas, elles entretiennent. Elles n’inventent
pas, elles conservent. Elles ne forcent pas, elles préservent. Elles ne
transgressent pas, elles civilisent. Elles ne règnent pas, elles régentent. En
se féminisant, les hommes se stérilisent, ils s’interdisent toute audace toute
innovation, toute transgression." (Le suicide français, 2014)
- "Dans les sociétés patriarcales traditionnelles, on avait pris acte de
cette dichotomie. Il y avait les épouses pour le mariage et les enfants ;
les maîtresses pour l’amour ; les courtisanes ou le bordel pour le
plaisir. Chacune de ces femmes faisait un sacrifice." (Le premier
sexe, 2006)
C’est encore très long, on pourrait sortir des extraits similaires. Ce fond
nauséabond n’a pas de fin. Il y a dans ses écrits et ses déclarations une
misogynie réelle, assumée et une haine du féminisme que l’on n’a, de mémoire
récente, encore jamais vues dans le débat public. Pire encore, dans le débat
d’une élection présidentielle.
Les propos d’Éric Zemmour induisent l’idée, pernicieuse, que c’en est
fait : le féminisme a gagné au détriment des hommes. Pire, une nouvelle
inégalité, en défaveur des hommes, serait de mise. Alors, il instille dans les
esprits ce lent poison qui radicalise les consciences et laisse à penser qu’il
n’y aurait plus de combat à mener pour les femmes. Selon lui, tout serait fait,
elles auraient gagné. Pourquoi continuer alors ?
Nous répondons que non. L’égalité des droits n’est pas
un luxe. Elle n’est pas donnée. Il faut la conquérir, d’autant plus lorsque
l’on est une femme. Si nous pouvons nous féliciter de la prise de conscience
collective à l’œuvre depuis quelques années, c’est bien parce que certaines et
certains sont allés la chercher.
Alors, oui, Monsieur Zemmour, nous sommes pour une égalité de faits. Pas dans
un souci de victimisation. Pour nous en donner les moyens.
Les femmes créent, innovent, inventent, dirigent, osent. Elles sont capables de
tout. Mais il y a des difficultés, des barrières à franchir, des obstacles et
des plafonds de verre à briser. C’est en ce sens que nous travaillons, que nous
militons, que nous défendons des lois. L’égalité, la parité, si personne ne les
encadre légalement et n’y incite, ne s’appliquent pas.
C’est une réalité. Nous nous battons pour ça. Les femmes font la société,
aussi, Monsieur Zemmour. Ne vous en déplaise.
● Parti radical
Laurent Hénart (président)
> [Covid19] Le plus important, c'est que le
vaccin protège les gens, donc la vaccination est essentielle.
> Hommage mérité de la République
à une femme illustre qui l’incarne si bien. Je suis ému de vivre l’entrée au
Panthéon de Joséphine Baker.
Nathalie Delattre
(sénatrice)
> De la terre de St-Louis, à celle de Paris. Par
cette terre, c’est le cortège des étrangers devenus Français par les actes et
le cœur qui entre au Panthéon. Joséphine n’est pas née Française, elle l’est
devenue. Et aujourd’hui, nous avons 2 amours : notre pays et Joséphine.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Stéphane Séjourné (président du groupe
Renew Europe au Parlement européen)
> [Covid19] Je salue les recommandations de la
Commission contre le Covid-19, dans un contexte de reprise épidémique en
Europe. Renew Europe
proposera une résolution au Parlement européen à ce sujet. Solidarité
européenne, vaccination et coordination entre les Etats-membres sont la clef.
Nathalie Loiseau
> Merci Joséphine Baker d’avoir choisi la France.
La patrie vous est infiniment reconnaissante. Vous nous rappelez un message
essentiel: il n’y a jamais d’assignation à une origine quand on trace son
chemin et qu’on croit à la liberté.
> Oui, le désormais candidat est
l’enfant d’un système dont il n’a cessé de tirer profit. On apprend au passage
sa proximité avec l’ambassadeur de Russie. Tiens ? Eric Zemmour et une partie
de l’élite économique et intellectuelle, une étrange bienveillance [selon le
quotidien Le Monde].
> Le renforcement de la défense
européenne, tout en haut des attentes des Français.
> Au Parlement européen nous avons
massivement alerté sur les exactions du groupe [russe] Wagner. Au-delà des
sanctions, les dirigeants africains doivent sortir de l’emprise de ces
mercenaires.