Prenons les paris.
Quel que soit le candidat de LR à la présidentielle, il sera soutenu par l’UDI contrairement à ce qu’affirment ses dirigeants qui se sont succédés à la tribune du Conseil national du parti, le 27 novembre.
Et de menacer LR et l’heureux élu qu’il faudra les convaincre, leur faire des promesses et surtout… faire semblant qu’ils sont importants!
On a même entendu certains d’entre eux déclarer que si le choix des militants de LR se portait sur Eric Ciotti, l’UDI ne le soutiendrait pas.
Quelle vaste blague!
D’abord, en disant cela, on ne prend pas beaucoup de risque tellement il est peu probable que le représentant de la droite radicale et qui affirme qu’il votera pour Eric Zemmour au second tour s’il est opposé à Emmanuel Macron, soit désigné comme le candidat LR.
Ces «courageux», voire même «rebelles», auraient même pu inclure Philippe Juvin dans le lot, la grenouille qui soudain s’est prise pour un bœuf ayant une probabilité encore plus faible de gagner que Ciotti!
Plus sérieusement, l’UDI suivra en faisant semblant de poser ses conditions qui, évidemment seront peu ou prou acceptés par LR, ça ne mange pas de pain de faire une promesse électorale et d’aller faire quelques serrages de main et d’accolades…
Parce que la formation centriste – ou qui compte encore quelques centristes dans ses rangs – ne peut exister électoralement parlant sans LR qui lui fournira les électeurs nécessaires pour avoir un certain nombre députés lors des prochaines législatives comme cela a toujours été le cas dans toutes les élections nationales depuis la création de l’UDI.
Et quand, l’exception confirmant la règle, celle-ci s’est enfin décidée d’aller seule au combat, pour les dernières européennes, elle n’a récolté que 2,5% des voix – avec une large abstention, ce qui fait que son score dans l’absolu est encore plus bas – et n’a eu aucun élu.
On n’a pas oublié qu’en 2017, une grande partie de l’UDI avait décidé de soutenir Alain Juppé et avait annoncé que François Fillon n’était pas compatible avec leurs idées et leurs valeurs.
On connait la suite, un soutien inconditionnel à l’ancien premier ministre même quand celui-ci est accusé d’escroquerie puis qu’il est mis en examen et la défense de tout son programme très très à droite sans aucun scrupule.
De tout cela on s’en ficherait un peu tellement l’UDI ne compte pour pas grand-chose dans le paysage politique français.
Oui, mais voilà, de un, elle se prétend encore une formation centriste, ce qui ternit manifestement l’image du Centre, et de deux, elle arrive encore à convaincre des citoyens qui sont vraiment centristes de voter pour elle.
C’est pourquoi il est bon de rappeler cette évidence, l’UDI est devenue un parti opportuniste dont l’utilité pour ses élus est d’être un cartel électoral qui permet de négocier des sièges et des strapontins ministériels avec la Droite.
Un vrai gâchis.
Centristement votre,
Le Centriste
