Heureusement que les chercheurs ont trouvé aussi rapidement des vaccins pour faire en sorte que l’épidémie de la covid19 ne soit pas aussi létale qu’elle aurait pu l’être sans eux.
Et grâce aux voitures électriques, à l’utilisation de l’hydrogène et du nucléaire, à la création de la viande en laboratoire et quelques autres découvertes et innovations, nous pourrons limiter voire enrayer le réchauffement climatique.
Oui la science et la technologie sont les espoirs face à toutes nos erreurs et nos manquements (sans parler de leur capacité à trouver des solutions à des problèmes que nous n’avons pas créés).
Mais cette foi en notre génie est un peu aveugle et très puérile.
Si les médicaments ont sauvé de nombreuses vies, ce sont avant tout les mesures d’hygiène que nous avons prises qui ont permis d’enrayer la plupart des épidémies les plus mortelles et qui font que nous pouvons vivre mieux et plus longtemps.
Et pour éviter le réchauffement climatique et toutes ses conséquences désastreuses, il nous faudra aussi et peut-être surtout changer nos comportements.
Car si la science et la technologie sont bien des aides extraordinaires dans le progrès humain quand elles sont utilisées à bon escient, elles ne sont pas, à elles seules, la solution.
On le voit bien dans tous les pays du monde et en France où
Emmanuel Macron est un croyant dans le progrès par la science et la technologie
comme il vient de le rappeler avec le lancement du plan hydrogène:
«L'un des paris que toutes les grandes nations font, c'est celui de
l'hydrogène. Parce que c'est ce qui va nous permettre justement de réduire nos
émissions, c'est ce qui va nous permettre d'optimiser nos consommations, c'est
ce qui va nous permettre de complètement transformer nos modèles avec
justement, des nouvelles pratiques. Et là, c'est un continent nouveau qu'il y a
devant nous.
D'abord parce qu'avec l'hydrogène, nous aurons la possibilité d'assurer nos
déplacements, de produire, d'avoir de l'énergie à bas carbone et donc, de
réconcilier l'aventure industrielle, la croissance économique avec la
décarbonation de nos économies et la bataille pour le climat. Le fameux en même
temps est possible grâce à ces innovations. Et donc, ce n'est pas moins
consommer, ce n'est pas renoncer à des activités, ce n'est pas supprimer des
choses. Non, c'est par l'innovation, réussir à concilier les deux.»
Cette envolée lyrique semble dire que l’ultime solution est bien dans le progrès scientifique et technologique.
Ou alors que le constat est que l’humain étant incapable de changer profondément ses comportements, il ne reste plus que la science et la technologie pour nous sortir de tous les mauvais pas dans lesquels nous nous fourrons.
La croyance en la science et la technologie in fine n’est peut-être que le pendant à une défiance dans la responsabilité humaine.
Mais peut-être qu’aussi la science et la technologie peuvent changer nos comportements.
Ainsi, les découvertes en matière d’hygiène prouvèrent que l’eau n’était pas le poison que nos ancêtres craignaient et qui faisait qu’ils se lavaient le moins possible mais bien la solution pour éloigner les maladies.
Néanmoins dans ce cas il s’agissait d’une amélioration qui ne nous privait de rien.
Ce qui ne sera sans doute pas le cas avec les comportements à avoir pour vivre plus écologiquement et c’est là que les difficultés du changement apparaissent clairement.
D’où l’espoir, ou plutôt le pari, que l’on peut toujours avoir le beurre et l’argent du beurre grâce à la science et la technologie.
Mais il est très osé et aléatoire…
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