Voici une sélection, ce 10 novembre 2021, des derniers
propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron
(Président de la République)
[Allocution du 9 novembre]
Je tenais, en cet automne 2021, à revenir vers vous pour
répondre aux interrogations, parfois aux inquiétudes qui sont les vôtres
sur notre situation sanitaire, économique, sociale et géopolitique.
Depuis près de deux ans, nous sommes confrontés à une pandémie exceptionnelle. Nous
avons tous ensemble tenu et, je le crois, fait à chaque étape les choix
collectifs indispensables pour protéger chacun d’entre nous et nous protéger
comme Nation. Nos décisions se sont toujours fondées sur la connaissance
scientifique, sur l’impératif de nous protéger, sur la volonté d’agir de
manière proportionnée et sur la conviction que la responsabilité
individuelle et collective, sont notre première force. C’est cela qui nous a
conduit à décider à deux reprises d’un confinement quand il le fallait,
au printemps puis à l’automne 2020. Ensuite, à tenir bon avec un couvre-feu
et des règles adaptées à chaque territoire au début de cette année 2021 alors que
beaucoup de nos voisins fermaient tout.
Nous avons depuis le début de cette année 2021 pu disposer de vaccins, en
acheter puis en produire. L’Union Européenne a ainsi produit plus de 2
milliards de doses de vaccins durant cette année, soit, plus qu’aucune
autre puissance du monde. S’agissant de la France, depuis la première
vaccination en décembre 2020, nous avons injecté en dix mois plus de 100
millions de doses. 51 millions d’entre vous sont aujourd’hui complétement
vaccinés, ce qui fait de nous l’un des pays du monde les mieux protégés. Grâce
au pass sanitaire et à la stratégie mise en œuvre depuis le mois de juillet
dernier, nous sommes parvenus à maîtriser l’épidémie.
En rappelant ces choix et nos résultats, j’ai, en cet instant, une pensée à la
fois respectueuse et émue pour tous nos compatriotes qui ont disparu, et pour
leurs familles, et, je veux à nouveau remercier nos soignants, nos
associations, toutes celles et ceux qui ont contribué à tous ces efforts.
Pour autant, nous n’en n’avons pas terminé pour avec la pandémie. D’abord,
parce que des dizaines de milliers de nos compatriotes sont touchés par ce
qu’on appelle le «covid long» dont les symptômes – qui sont, la perte de
goût, de l’odorat, l’épuisement, la dégradation de la santé mentale, font
l’objet d’une prise en charge spécifique. Ensuite parce que, nous le savons, il
nous faudra vivre avec le virus et ses variants jusqu’à ce que la
population mondiale dans son ensemble soit immunisée. Et c’est pour cela que
d’ailleurs dès le début, la France s’est engagée pour donner des doses
aux pays les plus pauvres et les pays en voie de développement. Nous
sommes au rendez-vous de cette solidarité internationale et nous
continuerons de le faire.
Nous n’en n’avons pas terminé parce qu’à court terme, l’Organisation Mondiale
de la Santé le dit, la cinquième vague a commencé en Europe. Au
Royaume-Uni et en Allemagne, plus de 30 000 nouveaux cas supplémentaires
sont enregistrés chaque jour. Et si, grâce à vos efforts, la situation en
France est plus favorable, l’augmentation de 40% en une semaine de notre
taux d’incidence et la remontée des hospitalisations sont des signaux
d’alerte. De même que la situation dans certains territoires d’Outre-mer
où la vaccination demeure encore insuffisante dans bien des cas, et qui ont
beaucoup souffert ces derniers mois. Je veux ici leur dire à nouveau la
solidarité nationale et leur dire que tout continuera d’être fait, comme depuis
le début de la crise.
Tout cela doit nous conduire à la plus grande vigilance et nous pousser à
agir. Parce que nous avons fait le nécessaire pour nous protéger, nous
pouvons continuer à maîtriser la situation si chacun d’entre nous prend
sa part.
Mon premier message est ainsi un appel. Un appel à l’esprit de responsabilité
des six millions d’entre vous qui n’ont encore reçu aucune dose de
vaccin. Vaccinez-vous. Vaccinez-vous pour vous protéger. La vaccination est
ouverte à tous sauf aux enfants de moins de 12 ans. Je rappelle qu’une
personne vaccinée a 11 fois moins de chances de se retrouver à l’hôpital en
soins critiques. Je rappelle aussi que des milliards d’individus sur la
planète ont déjà eu le vaccin et que nous avons maintenant déjà un certain
recul. Vaccinez-vous pour pouvoir vivre normalement : avec le vaccin, il vous
sera possible d’obtenir un pass sanitaire et ainsi de vous rendre
librement dans les cafés, les restaurants, les lieux de culture, de
sport, de loisirs sans tests PCR.
Être libre dans une Nation comme la France implique d’être responsable et
solidaire. Je compte donc sur vous. Face au regain de l’épidémie, les
plus vulnérables sont nos aînés et ceux qui souffrent d’obésité, de
maladies cardio-vasculaires, de maladies respiratoires ou de diabète sévère. Toutes
les études montrent en effet que 6 mois après le vaccin, l’immunité diminue et
donc le risque de développer une forme grave réaugmente. La solution à
cette baisse d’immunité est l’injection d’une dose de vaccin supplémentaire :
ce qu’on appelle, le rappel.
Une campagne a été lancée depuis la fin de l’été pour tous les plus de 65 ans
et les plus fragiles, il nous faut aujourd’hui l’accélérer. Si vous avez
été vacciné il y a plus de six mois, je vous appelle à vous protéger en
prenant rendez-vous, dès maintenant, auprès d’un centre de vaccination,
de votre médecin ou de votre pharmacien. Il est possible de faire ce
rappel en même temps que le vaccin contre la grippe. À partir du 15 décembre,
il vous faudra justifier d’un rappel pour prolonger la validité de votre
pass sanitaire. Les personnes qui ont moins de 65 ans voient aussi la
protection conférée par le vaccin diminuer au fil du temps. D’ailleurs au
moment où je vous parle, plus de 80% des personnes en réanimation ont
plus de 50 ans. C’est pourquoi une campagne de rappel sera lancée à partir
du début du mois de décembre pour nos compatriotes âgés de 50 à 64 ans.
Nous avons saisi les autorités scientifiques afin qu’elle puisse nous indiquer
dans les tous prochains jours les modalités pratiques et les échéances à
suivre. De la même manière que nous avions organisée, vous vous en
souvenez sans doute, durant le premier semestre, la campagne de
vaccination.
Le vaccin, pour efficace soit-il, ne suffit pas. Dans ce contexte de reprise
épidémique, il nous faut en même temps redoubler de vigilance. Tous les
assouplissements un moment envisagés seront donc reportés pour conserver les
règles actuellement en vigueur. Même si je sais combien cela est
difficile, le port du masque à l’école sera donc pour le moment
maintenu. L’application des gestes barrière qui protègent autant contre
le COVID19 que contre les maladies contagieuses de l’hiver, doit aussi
faire l’objet d’une attention accrue. Nous avions tous un peu relâché nos
efforts, et c’est bien normal. Il faut donc les reprendre. Les contrôles pour
l’application du pass sanitaire dans les établissements concernés et pour
les entrées dans les ports, les aéroports, les gares, seront renforcés.
Et nous continuerons, comme nous avons toujours fait, à adapter nos décisions
territoire par territoire en fonction de l’évolution de l’épidémie. C’est
donc grâce à la vaccination, au pass sanitaire, aux gestes barrière que nous
pourrons continuer de vivre, ne pas restreindre d’autres libertés et ne
pas refermer des activités. Enfin, c’est parce que la France a très tôt misé
sur la recherche sur les traitements, et que nous avons su en commander
très en amont, que nous bénéficierons d’une nouvelle arme pour lutter
contre le virus avec l’arrivée dès la fin de l’année des premiers traitements
réellement efficaces contre les formes graves de coivd19.
Durant cette période, notre Nation s’est toujours attachée à protéger chacun de
nous sur le plan éducatif, économique et social. Nos enfants : nous avons
été l’un du pays du monde qui a le plus ouvert ses écoles.Nos jeunes : nous
avons accompagné les étudiants avec le repas à un euro, et des aides
spécifiques pour les boursiers. Les plus précaires : grâce à une politique
d’hébergement social inédite et aux aides exceptionnelles versées, nous avons
évité à près d’un demi-million de nos compatriotes de basculer dans la
pauvreté. Nos artistes, artisans, indépendants, salariés, entrepreneurs ont été
accompagnés avec le chômage partiel, les prêts garantis par l’Etat, le
fonds de solidarité et de nombreuses aides sectorielles. Nous continuons
et continuerons d’adapter nos réponses en fonction des besoins, c’est
pourquoi, par exemple, les prêts garantis par l’Etat seront prolongés jusqu’en
juin 2022.
Nous avons aussi soutenu nos soignants. Nos soignants qui ont tant donné durant
la crise et éprouvent aujourd’hui une légitime fatigue. Ils ont été
augmentés de 200 à 400 euros nets par mois en moyenne. 500 établissements
hospitaliers vont être restaurés, des milliers de maisons de retraite rénovées
grâce à un effort sans précédent de 19 milliards d’investissement partout
sur le territoire. Ces mesures, qui s’ajoutent à beaucoup d’autres comme la fin
du numerus clausus pour
les médecins ou l’augmentation du nombre de postes d’infirmiers font que
jamais depuis la création de la Sécurité sociale, nous n’avions autant
investi dans la santé. Il le fallait.
Il le fallait après des décennies d’abandon, de sous-investissements, mais il
nous reste, je le sais, encore beaucoup à faire.
Cette stratégie du quoiqu’il en coûte couplée aux 100 milliards du plan de
relance que nous avons décidé grâce à notre initiative européenne, nous a
permis, non seulement de résister à la crise mais de rebondir plus fort
aujourd’hui. Notre croissance dépasse les 6%, la France est en tête des grandes
économies européennes. Le chômage est au plus bas depuis près de quinze
ans, et nous sommes l’un des seuls pays du monde où le pouvoir d’achat a
continué à progresser, en moyenne, et où la pauvreté n’a pas augmenté. Nous
avons réussi cela en maîtrisant nos dépenses publiques, puisque notre
déficit sera inférieur à 5% de notre PIB dès cette année.
Tout cela c’est le fruit de nos choix collectif et c’est aujourd’hui encore,
que nous devons prendre de nouvelles décisions pour rester maîtres de nos
vies comme citoyens et maîtres de notre destin comme Nation pour les
années qui viennent. Oui, car nous avons devant nous une forme
d’accélération du monde, des grandes décisions qui sont à prendre.
D’une part, notre situation économique reste toujours à consolider dans un
monde où les tensions sur les approvisionnements et les coûts des
matières premières et de l’énergie, génèrent pénuries et inflation. Je
sais que beaucoup d’entre vous le vivent. D’autre part, parce que nous ne
devons pas viser seulement 7% de chômage, mais bien le plein emploi. Nous
sommes en train progressivement tous ensemble de faire en sorte que
chaque Française, chaque Français, puisse, par son travail, construire sa
vie, mener à bien ses projets.
Notre économie crée des emplois comme jamais. Au point que, dans des secteurs
comme la restauration, le BTP, les services, l’artisanat ou l’industrie,
tous les entrepreneurs me disent peiner à recruter aujourd’hui. Au moment
où 3 millions de nos compatriotes se trouvent encore au chômage, cette
situation heurte le bon sens. Pour la dépasser, pour faire en sorte que
toutes les offres d’emplois soient pourvues, nous devons agir sur tous
les fronts.
Depuis quatre ans, le travail paie mieux avec l’augmentation de la prime
d’activité de 100€ au niveau du SMIC, avec la défiscalisation des heures
supplémentaires et des pourboires, avec des baisses d’impôts inédites.
Par rapport au début du quinquennat, c’est au minimum 170 euros de
pouvoir d’achat par mois en plus pour les bas salaires. Il faudra dans les
années à venir poursuivre ces choix, et financer notre modèle social en
taxant moins le travail encore.
Nous avons aussi beaucoup formé. Avec 15 milliards d’euros mobilisés depuis
2017, jamais autant de moyens n’avaient été engagés pour la montée en
compétences des moins diplômés et des demandeurs d’emplois. Pour notre jeunesse
aussi, nous avons déployé un effort spécifique, avec la réforme de
l’apprentissage et de l’alternance, atteignant en ce moment même des chiffres
records, et grâce au plan 1 jeune 1 solution, nous avons aidé 3 millions
de jeunes à trouver une formation, ou un emploi ou un accompagnement. Ce
qui fait qu’au moment où je vous parle, le taux de chômage pour les
jeunes est au plus bas depuis plus de quinze ans.
Pour les 500 000 jeunes sans emploi et les moins qualifiés, j’ai annoncé dans
la lignée de ce que je vous avais dit le 12 juillet dernier, le lancement
pour le 1er mars 2022 du Contrat Engagement Jeune. Un contrat et non un revenu
parce qu’aux droits que nous ouvrons – à avoir 20 heures de suivi
intensif, une allocation pouvant aller jusqu’à 500 euros - correspondent des
devoirs – devoir d’assiduité, devoir de suivre les formations proposées
et de s’engager pleinement.
Plus largement, pour que le travail permette de vivre dignement et paie
toujours davantage que l’inactivité, nous conduisons en ce moment même
une indispensable réforme de l’assurance chômage. Depuis un mois, les
règles ont commencé à changer pour rendre la reprise du travail plus
attractive dans tous les cas. Et à partir du 1er décembre de cette année, une
nouvelle étape va s’engager : il faudra avoir travaillé au moins 6 mois
dans les deux dernières années pour pouvoir être indemnisé, alors
qu’aujourd’hui les droits au chômage sont ouverts au bout de quatre mois de
travail.
Enfin, Pole Emploi passera en revue les centaines de milliers d’offres d’emploi
disponibles sans réponse dès les prochaines semaines. Les demandeurs
d’emplois qui ne démontreront pas une recherche active verront leurs
allocations suspendues.
Le 12 juillet dernier, j’avais évoqué devant vous la nécessaire réforme des
retraites. La situation sanitaire que nous vivons et qui est en train de se
dégrader partout en Europe, le souhait unanime exprimé par les
organisations syndicales et professionnelles de concentrer les efforts
sur la reprise, le besoin de concorde dans ce moment que vit notre Nation, font
que les conditions ne sont pas réunies pour relancer aujourd’hui ce
chantier. Pour autant, notre volonté de sauver notre modèle par répartition et
d’en corriger les inégalités n’a pas changé. Ce 1er novembre, la retraite
minimale pour les agriculteurs, qui est attendue depuis si longtemps, est
entrée en vigueur.
Et dès 2022, il faudra, pour préserver les pensions de nos retraités et la
solidarité entre nos générations, prendre des décisions claires. Elles
feront légitimement l’objet de débats démocratiques indispensables. Mais
elles devront suivre à mes yeux des principes simples. Travailler plus longtemps
en repoussant l’âge légal. Aller vers un système plus juste en supprimant les
régimes spéciaux, en harmonisant les règles entre public et privé et en
faisant en sorte qu’au terme d’une carrière complète, aucune pension ne
puisse être inférieure à 1 000 euros. Aller enfin vers plus de liberté,
c’est-à-dire permettre de partir en retraite progressivement, d’accumuler
des droits plus rapidement pour celles et ceux qui le souhaitent, d’encourager
le travail au-delà de l’âge légal, aussi, pour celles et ceux qui en ont
envie. La retraite ne doit être ni une contrainte ni une angoisse, mais un
choix plus libre, plus simple, plus lisible.
Aujourd’hui comme hier, vous le voyez, le travail continue donc d’être notre
boussole, le fil rouge de notre action. Non seulement parce que pour
chacun d’entre nous, c’est le travail qui nous permet de créer des liens,
d’augmenter notre pouvoir d’achat, de progresser tout simplement dans la vie
en accédant à la propriété, en protégeant notre famille, nos proches, en
concrétisant nos projets. Mais aussi parce que sur le plan collectif, le
travail de tous est ce qui nous permet, en tant que Nation, de faire nos
choix, et de garantir notre indépendance. C’est par le travail, et par plus de
travail, que nous pourrons préserver notre modèle social, nos retraites,
la prise en charge des malades, l’accompagnement des familles, la meilleure
inclusion à l’école, au travail ou dans des structures adaptées pour les
personnes en situation de handicap. C’est par le travail aussi que nous
permettrons à nos aînés de vivre plus longtemps chez eux ou d’être mieux
accompagnés. Une cinquième branche de la Sécurité Sociale a été créée, elle
sera pleinement mise en œuvre dans les mois qui viennent, et d’ici au 1er
janvier, les professions du soin et de l’aide à domicile auront vu leurs
salaires revalorisés. Nous sommes en train collectivement, en ce moment
même, malgré la pandémie, de construire pas à pas un véritable service
public de l’autonomie pour nos aînés. Nous le finançons et le financerons par
davantage de travail.
C’est par le travail de tous que nous pourrons continuer de rendre notre Etat
plus solide. Nous avons depuis 2017 recruté 10 000 policiers et gendarmes, nous
avons substantiellement augmenté le budget de la Justice, d’une manière
inédite. Les résultats sont là : 36 attentats terroristes déjoués, la baisse
d’un quart du nombre de cambriolages et de vols de véhicules, des saisies
et des arrestations record en matière de trafic de drogue.
Mais très clairement, nous sommes lucides sur le travail qu’il reste à faire.
La violence, de retour dans toutes les sociétés occidentales, exige
d’aller plus loin. Nous devons ainsi poursuivre et renforcer nos actions pour
lutter contre les violences faites aux femmes, pour mieux protéger nos
enfants. Et dans le prolongement des travaux du Beauvau, une loi de
programmation pour nos sécurités intérieures est en cours de discussion.
Elle sera présentée au premier trimestre 2022 et donnera plus de moyens
et allégera les contraintes bureaucratiques de nos forces de l’ordre. Nous
avons aussi lancé les Etats Généraux de la Justice qui, réunissant tous les
acteurs, déboucheront au printemps sur des mesures fortes à la fois pour
que la Justice soit rendue plus vite et que les peines prononcées soient
réellement exécutées.
C’est par le travail de tous enfin que nous pourrons bâtir notre indépendance
énergétique. Nous vivons chaque jour les conséquences de la situation actuelle
: le plein plus cher à la pompe, la facture de gaz et d’électricité qui
augmente. Ce que nous vivons ces dernières semaines nécessite des
réponses d’urgence. C’est pour cela d’ailleurs que le Gouvernement a bloqué les
prix du gaz, C’est aussi pour cela que ceux d’entre vous qui gagnez moins de
2000 euros nets par mois, allez recevoir une indemnité inflation
exceptionnelle de 100 euros.
Mais si nous voulons payer notre énergie à des tarifs raisonnables et ne pas
dépendre de l’étranger, il nous faut toute à la fois continuer
d’économiser l’énergie et d’investir dans la production d’énergie
décarbonée sur notre sol. C’est pourquoi, pour garantir l’indépendance
énergétique de la France, pour garantir l’approvisionnement électrique de
notre pays et atteindre nos objectifs, en particulier la neutralité
carbone en 2050, nous allons, pour la première fois depuis des décennies,
relancer la construction de réacteurs nucléaires dans notre pays et
continuer de développer les énergies renouvelables. Ces investissements
nous permettront d’être à la hauteur de nos engagements. Au moment où
nous allons clôturer la COP 26 à Glasgow, c’est un message fort de la
France.
Vous le voyez bien et nous le pressentons tous, dès à présent nous nous nous
préparons à affronter les défis de l’avenir. Car nous vivons une
révolution profonde. Avec la pandémie, nous avons éprouvé notre vulnérabilité :
ce virus soudain a bloqué le monde entier. Nous avons redécouvert notre
dépendance vis-à-vis de l’étranger y compris pour des produits de
première nécessité les masques, le paracétamol ou d’autres. Nous avons réappris
avec le vaccin que l’innovation pouvait tout changer et parfois en
quelques mois avec une rapidité inédite.
En même temps, les grands enjeux d’avant la crise n’ont pas disparu : la
protection de la planète, le défi démographique, le vieillissement, la
montée des inégalités. Nous avons donc d’une manière inédite, tant de décisions
à prendre en même temps, tant d’investissements historiques à
faire.
Pour relever tous ces défis, pour maîtriser notre destin, le marché seul ne suffit
pas. Il faut assumer une intervention publique forte avec, dans quelques
domaines clé, des investissements importants. Des investissements de la
Nation, des investissements aussi de l’Europe. C’est pour cela que j’ai lancé
le plan France 2030, doté de 30 milliards d’euros sur cinq ans. Pour
investir dans 10 secteurs très porteurs d’avenir comme la décarbonation de
l’industrie, le véhicule électrique, l’avion zéro carbone ou encore la
culture, la santé, le spatial ou le maritime. Pour éduquer et former nos jeunes
dans ces métiers d’avenir. Pour sécuriser en France la production de
composants et de technologies essentiels comme les semi-conducteurs, la
robotique ou le cyber.
Notre objectif est clair : que les produits et les technologies qui feront
l’économie, les emplois et en quelque sorte les vies de 2030 ne viennent
pas seulement des Etats-Unis ou d’Asie, mais bien aussi de France et
d’Europe. Certains pensent ce rêve inatteignable. Je crois tout le
contraire. Je crois que cela relève même de l’ambition faisable, du
volontarisme lucide, si aujourd’hui nous continuons de mener les
réformes, les transformations et si nous investissons. Oui, la
France a les moyens de conforter ses positions de grande puissance
éducative, industrielle, agricole. D’innover, de créer et produire en
tenant nos objectifs climatiques et de biodiversité si nous investissons,
si levons les freins à l’action, les complexités inutiles et les
corporatismes.
Mais la France ne sera pas forte seule. Les enjeux sont tels, dans le choc des
puissances continentales qui se déploie sous nos yeux, que seule une
entente européenne, solidaire et volontaire, peut apporter à chacun de nos
pays européens, un relais et une force de frappe. Il suffit d’ouvrir les
yeux pour mesurer combien nos intérêts se rencontrent et s’accordent. C’est
dans ce contexte du choc des puissances américaine, chinoise, russe et de
déstabilisation de nombreuses zones du monde que notre pays aura dans
deux mois la charge de présider l’Union européenne. Car les orientations
de l’Union ne sont pas lointaines ou évanescentes. Elles sont même la trame de
nos vies et des années qui viennent. Sans l’Union européenne, nous n’aurions
pas si vite disposé du vaccin.
Nos partenaires ne sont pas des étrangers. Sur ce continent qui nous a été
donné par le destin, ils sont confrontés aux mêmes vagues, aux mêmes orages que
ceux que nous rencontrons. C’est donc avec eux que nous tâcherons dans les
prochains mois de mieux affronter les défis qui sont les nôtres. Ensemble,
de mieux protéger nos frontières extérieures. Ensemble, de continuer à rebâtir
avec l’Afrique une relation de paix, de stabilité et de croissance. Ensemble,
de mieux réguler les géants du numérique. Ensemble, de bâtir une stratégie
crédible de réduction de nos émissions de Co2, compatible avec notre
souveraineté industrielle et technologique.
Ce nouveau modèle d’investissement et de croissance auquel je crois pour la
France et pour l’Union européenne est celui que je défendrai en votre nom dès
janvier prochain en prenant la présidence de l’Union.
Nous avons surmonté ensemble ces derniers mois une conjonction
inédite de crises – la pandémie, ses conséquences, le terrorisme, les désordres
géopolitiques et j’en passe. J’ai tâché à la cavalcade de retranscrire tout ce
que nous sommes en train de faire et ce qu’il convient de conduire pour les
mois à venir. Mais durant tous ces mois, nous sommes restés soudés, fidèles à
ce que nous sommes, profondément humains. Alors je vois bien, je sens bien,
j’entends bien, l’incertitude, les doutes, parfois la fatigue, quelque fois la
colère, quand je viens à votre rencontre, qui se manifestent. La période est
difficile, pour beaucoup d’entre vous angoissante. Mais regardez ce que nous
avons réussi ces derniers mois en agissant ensemble. Unis. Nous avons réussi
l’impensable.
Alors je vous le dis avec beaucoup de conviction, n’ayons pas peur ! Croyons en
nous! Croyons en la France! En une France qui reste elle-même. Forte de son
histoire, de sa culture, de sa langue, de sa laïcité, de ce qui l’unit. Forte
de son esprit de résistance à la dilution dans un monde qui va, à la
soumission, aux dogmes, aux obscurantismes, au retour du nationalisme. Forte de
sa volonté d’embrasser l’avenir et de continuer d’assumer sa part d’universel. Croyons
en nous, nous le méritons!
- Si vous lisez ce message, vous le
savez : les réseaux sociaux sont une chance, mais ils peuvent aussi faire mal.
Haine, harcèlement, criminalité, fausses informations, atteintes à la vie
privée et à la souveraineté des États… Nous n’avons pas attendu pour lutter.
Engager les acteurs du numérique pour un Internet sûr, pacifique et accessible
à tous : c’était l’objectif du Forum de Paris sur la Paix en 2018 où j’ai lancé
l’Appel de Paris pour la confiance et la sécurité dans le cyberespace. Plus de
1200 acteurs nous ont déjà rejoint.
En 2019, la vidéo de l’attentat de Christchurch est restée en ligne 48 heures.
Inacceptable. Pour semer la terreur, les réseaux sociaux ont longtemps été un
outil de propagande des groupes terroristes et extrémistes. Il était urgent d’y
mettre un terme. En actes.
Nous avons lancé avec la Nouvelle-Zélande en 2019 l’Appel de Christchurch.
Grâce au travail multilatéral et multi-acteurs conduit, tout contenu terroriste
doit désormais être retiré dans l'heure suivant son signalement aux plateformes
numériques.
Chacun a déjà été exposé à de fausses informations. Nombre d’entre nous en
avons déjà partagé sans le réaliser. Ces fake news sont un danger pour nos
sociétés et nos démocraties. Nous ne pouvions pas rester sans rien faire. En
actes.
Au G7 de Biarritz en 2019, avec
Reporters sans frontières nous avons lancé le Partenariat pour l’information et
la démocratie pour promouvoir une information libre, plurielle et fiable. 43
États se sont déjà engagés à agir.
L’intelligence artificielle est vectrice de
progrès extraordinaires. Mais elle peut aussi être utilisée par certains pour
le contrôle des populations, la surveillance de masse, la discrimination, la
désinformation ou la criminalité. Nous n’avons pas attendu pour agir. En actes.
Pour une intelligence artificielle éthique et responsable, au G7 de Biarritz en
2019, nous avons lancé avec le Canada le Partenariat Mondial pour
l’Intelligence Artificielle. 40 % de la population est aujourd’hui couverte,
dans 19 États aux avant-postes de la réflexion sur l’IA.
1 collégien sur 4 et 1 lycéen sur 5 dit avoir été victime de harcèlement en
ligne. C’est intolérable. Des actes.
En interdisant le portable au collège, en formant des référents anti-harcèlement
dans les académies, en inscrivant dans la loi le droit à une scolarité sans
harcèlement, en mobilisant encore et encore, j’ai souhaité faire de la lutte
contre le harcèlement une priorité absolue.
Protéger nos enfants et nos adolescents en ligne, c’est les éloigner des
contenus inappropriés ou dangereux, de la violence, la haine et la
pornographie. Depuis mon discours à l’UNESCO en novembre 2019, nous avons pris
des mesures pour responsabiliser et sanctionner les sites.
À la veille du Forum de Paris pour la Paix, je veux appeler nos partenaires,
États, organisations, entreprises, à s’engager avec nous pour protéger
davantage nos enfants et nos adolescents des contenus numériques dangereux.
Prenons ensemble des engagements concrets pour 2022.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Jean Castex (Premier
ministre)
- Pour fixer le cap et la méthode s’agissant des métiers du travail social,
dans le respect bien sûr des attributions de chacun, je souhaite qu’une
Conférence des métiers de l’accompagnement social et médico-social se tienne
d’ici le 15 janvier au plus tard. Cette conférence doit nous permettre de
dessiner un calendrier partagé permettant de concilier des premières avancées
rapides et l’engagement d’un travail de fond et dans la durée. Je veux le dire
ici, si chacun fait preuve de responsabilité dans les attributions qui sont les
siennes, s’agissant des départements comme des partenaires sociaux, nous serons
prêts à mobiliser de nouveaux moyens. Il ne s’agit pas ici de donner le montant
de l’enveloppe, dans l’attente des nécessaires discussions, mais de dire que
nous serons au rendez-vous du niveau d’ambition qu’exigent ces professionnels.
- Je sais l'engagement admirable des
professionnels du secteur du handicap : ils attendent une juste reconnaissance
de leur travail et un renforcement de l'attractivité de leur métier. J'ai aussi
pu voir l'investissement des éducateurs et des accompagnants dont le rôle est
essentiel : nous devons mieux accompagner les parcours professionnels et les
perspectives de progression. Nous serons au rendez-vous du niveau d’ambition
qu’exigent ces professionnels.
Barbara Pompili
(ministre de la Transition écologique)
- Le président a fixé un cap clair pour tenir nos
engagements climatiques et assurer notre souveraineté énergétique. Il repose
sur un triptyque:
1. Economies d’énergie.
2. Développement massif des renouvelables.
3. Maintien d’une capacité nucléaire.
- Le retour des Etats-Unis dans
l’accord de Paris a été une étape importante pour promouvoir un
multilatéralisme efficace pour le climat.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
- Une des croissances les plus fortes de la zone
euro, un taux de chômage au plus bas depuis 2008, un des pays les plus
attractifs pour les investisseurs étrangers : Pourquoi est-ce que l’opposition
ne ferait pas cet effort de reconnaître, avec humilité, les succès des Français
?
- Si elle suscite autant de réactions
de la part des oppositions, c'est la preuve que l'intervention du président de
la République est réussie.
- Le combat que nous voulons mener
sur le marché européen de l'électricité est un combat pour le consommateur français
et le consommateur européen.
- [Retour de la future réforme des
retraites] Ce qu'a annoncé le président de la République est sage et clair.
- [Radiation des demandeurs d'emplois
qui ne cherchent pas activement un travail] Le président de la République n'a
fait que rappeler la loi.
Gérald Darmanin
(ministre de l'Intérieur)
- Le Président de la République a raison : la France
peut être fière, nous avons fait face efficacement à la crise du covid19. Le soutien apporté à
l’économie et l’emploi et les réformes menées nous permettent aujourd’hui
d’avoir le plus bas taux de chômage depuis plus de 10 ans.
- Sur instruction du Président de la
République, j’ai demandé aux préfets de renforcer les contrôles du passe
sanitaire, alors qu’il existe un rebond de l’épidémie.
- A la demande du Président de la République, une liste de
1100 étrangers qui ont causé de forts troubles à l’ordre public, à expulser au
plus vite, a été établie début juillet. 899 ont déjà été expulsés.
- A Marseille, à Lyon, à Alençon et
Argenteuil, contrairement à ce que j’entends, la police lutte contre la drogue
et la délinquance avec détermination. Et nous obtenons partout des résultats.
A Argenteuil et plus largement dans le Val d’Oise : 22 interpellations ces
dernières semaines dans la lutte contre la drogue. Les policiers ont saisi
plusieurs kilos de résine de cannabis, des voitures et des dizaines de milliers
d’euros.
A Marseille, le responsable de l’envahissement du palais omnisports de la
Capelette a été interpellé et va répondre de ses actes devant la justice.
A Lyon, ce matin même, deux individus suspectés d’appartenir à la bande des
« Daltons » qui se livre notamment à des rodéos urbains ont été
interpellés par la gendarmerie.
- J’ai demandé aux préfets de
renforcer la sécurité des élus. Aucune action d’intimidation, et a fortiori
aucune violence, à l’égard des élus n’est tolérable.
- [Tribune co-écrite avec Sébastien Lecornu: «Un engagement
sans faille pour Mayotte»]
Dimanche 29 août. A Dembeni, au cœur de Mayotte, une chorale d’enfants
chante avec ferveur La Marseillaise, en français et en shimaoré. Davantage que
ce que nous pouvons entendre parfois en métropole. Cette image marquante de
notre déplacement dans le 101e département de France est venue nous
rappeler le profond attachement de ce territoire à la République. Oui, aux
Mahoraises et aux Mahorais, nous devons un engagement sans faille pour leur
offrir la même promesse républicaine qu’ailleurs dans notre pays.
Mayotte n’est pas un territoire délaissé de la République. Mayotte occupe une
place de choix dans la politique gouvernementale. Par son histoire si
française ; par sa position géographique, au cœur de l’axe
Indo-Pacifique ; enfin, par notre mobilisation depuis le début du
quinquennat pour faire face aux enjeux particuliers de ce territoire.
Preuve en est, le projet de loi annoncé à l’occasion du 10e
anniversaire de sa départementalisation, le 31 mars, devant les élus
mahorais réunis pour l’occasion. Il est rare qu’un projet de loi soit consacré
à un territoire, et c’est la première fois pour Mayotte. Plus qu’un énième
plan, c’est un changement concret de notre droit pour prendre en compte ses
spécificités et accélérer son développement. Il permet enfin de regarder vers
l’avenir en cessant de faire le bilan du passé, et de dresser une perspective
pour Mayotte. A un territoire hors norme, il faut une réponse hors-norme et
adaptée : c’est bien l’intention du gouvernement à travers ce projet de
loi, à la demande du président de la République.
L’une des mesures phares de ce projet de loi, qui sera présenté en début
d’année 2022, est la création d’un établissement public pour le Grand Mayotte.
Chargé de l’aménagement du territoire, doté d’une capacité d’investissement,
s’appuyant sur les collectivités locales dans le respect des compétences de
chacun, cet établissement permettra de centraliser tous les grands projets pour
mettre à niveau les infrastructures de l’archipel et les développer de manière
cohérente. Cet établissement exercera ses fonctions jusqu’à 2031, date à
laquelle nous fêterons les 20 ans de la départementalisation et qui se
dessine comme une échéance raisonnable pour parachever ce processus.
Cet horizon, c’est aussi l’objectif que nous souhaitons nous fixer pour aller
plus vite sur la convergence sociale, car il n’est pas normal qu’un citoyen
français ait moins de droits sociaux qu’un autre citoyen français. Une
conférence sociale se réunira très prochainement pour engager un dialogue entre
les partenaires sociaux et les organisations patronales afin d’établir un
calendrier réaliste, concerté et acceptable pour tous. Pour contribuer à
accélérer le développement de Mayotte, tout en respectant le patrimoine naturel
exceptionnel de l’archipel, les normes de construction seront également
allégées.
Mais ce projet de loi ne saurait trouver un écho favorable dans la population
mahoraise sans un préalable régalien. C’était le sens de notre visite commune dans
l’archipel. Pour que notre discours soit audible par le reste des sujets, il
faut assurer avec encore plus de force la sécurité de nos concitoyens. C’est
pourquoi, depuis le début du quinquennat, près de 400 effectifs de police
et de gendarmerie sont venus en renfort des troupes déjà présentes sur place.
C’est plus que partout ailleurs sur le territoire national.
La lutte contre l’immigration clandestine, qu’elle se fasse par voie de terre,
avec les forces dites du GAO, en mer, avec nos intercepteurs, ou par les airs,
pour laquelle nous mettrons en place une surveillance aérienne pérenne
en 2022, permet de reconduire près de 50 % de l’ensemble des
clandestins de France. C’est par la protection du territoire mahorais que nous
réussirons à ne pas perdre la confiance de nos concitoyens de Mayotte, qui
expriment un patriotisme à toute épreuve. Tarir les flux, cela passe aussi par
redonner de la valeur à la belle citoyenneté française.
Nous durcirons, à travers ce projet de loi, l’acquisition de la nationalité, en
conditionnant l’application du droit du sol au fait que l’un des deux parents
soit en situation régulière depuis au moins un an au moment de la naissance.
Enfin, il faut agir sur la sécurité du quotidien : 1 million d’euros
supplémentaires seront mis à la disposition des collectivités territoriales
pour la vidéoprotection.
Mais ces moyens supplémentaires ne pourront être pleinement efficaces que si
l’autorité parentale est définitivement restaurée à Mayotte. Quand un enfant de
10 ans attaque un policier ou un gendarme, ce n’est pas la faute de l’Etat
ni de ses agents. Chacun en conviendra.
C’est pourquoi ce sentiment de sécurité que nous devons redonner aux Mahoraises
et aux Mahorais ne peut être retrouvé que si notre politique avance sur deux
jambes. D’une part, les renforts en matière de sécurité et le durcissement de
l’acquisition de la nationalité ; d’autre part, une prévention offensive
de la délinquance. Dix millions d’euros seront consacrés à la jeunesse de
Mayotte dans la prochaine loi de finances, que ce soit pour l’accompagnement
des jeunes en déshérence ou la création d’une nouvelle compagnie au sein du
service militaire adapté afin que plus de jeunes bénéficient d’une formation et
d’un socle de valeurs républicaines.
Car au-delà du sombre tableau que dépeignent certains commentateurs, c’est bien
là tout l’enjeu des prochaines années pour le territoire : donner une
perspective à la jeunesse alors que la moitié de la population mahoraise a
moins de 18 ans. Pour cela, nous, politiques – gouvernement comme élus
locaux –, devons développer une vision pour Mayotte et, surtout, la mettre en
œuvre. Chaque républicain devrait soutenir ce bel et historique élan pour
l’archipel et ses habitants.
Elisabeth Borne
(ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
- Nous avons renforcé les moyens pour former les
demandeurs d'emploi notamment vers les métiers qui recrutent. En parallèle Pôle
emploi intensifiera ses contrôles pour s'assurer que les demandeurs d'emploi
cherchent activement un travail: 250 000 sur les 6 prochains mois, soit +25%.
- [Réforme des retraites pas avant la présidentielle] A-t-on
oublié qu'il y a eu une crise sanitaire ? Cette réforme, le débat a été engagé
au Parlement, elle a même été votée à l’Assemblée nationale. Ensuite on a été
stoppé par la crise sanitaire. C’est clair qu’on va devoir travailler plus
longtemps, qu’on veut aussi un système plus juste.(…) On veut que les Français
qui ont travaillé toute leur vie aient une pension qui soit à niveau. Cette réforme sera une priorité pour 2022, et dans le débat
des prochains mois.
Eric Dupond-Moretti
(Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
- La sécurisation des établissements pénitentiaires,
au budget 2022 c'est 100 millions d'euros supplémentaires. Les peines
prononcées dans ce pays sont exécutées à hauteur de 90% mais il y a un problème
dans le délai d'exécution.
- Si la prison a vocation à punir, elle doit aussi travailler à réinsérer.
Roselyne Bachelot
(ministre de la Culture)
Consolider le présent, structurer l’avenir. C’est la
double ambition du budget du Ministère de la Culture et de la Communication. 4,08Mds€ (hors audiovisuel
public et France Relance) ; + 273M€ par rapport à 2021 ; + 507M€ par
rapport à 2017 soit +15% sur 5 ans !
Frédérique Vidal
(ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
La mobilisation du Gouvernement pour protéger les
Français pendant cette crise ne connaît pas d'équivalent. Pour les étudiants :
repas à 1 euro, aides exceptionnelles, accompagnement psychologique, aides
spécifiques pour les boursiers. Un effort sans précédent.
Julien Denormandie
(ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
- Ce n'est que collectivement que nous relèverons le
triple défi face à nous : nutrition, environnement et production rémunératrice.
- Après la mer, c'est bien dans les
sols que l’on capte le plus de CO2. L’agriculture est une partie de la solution
de la lutte contre le changement climatique.
- Un budget 2022 ambitieux qui traduit notre objectif de
souveraineté alimentaire, boussole de notre action.
- Comité de suivi des relations
commerciales. De nouvelles négociations commerciales décisives s’ouvrent. Egalim2 doit s’appliquer pour une
juste rémunération de nos agriculteurs dès cette année. Nous serons extrêmement
vigilants, les contrôles de la DGCCRF seront démultipliés.
- Hausse du nombre d’élèves, taux
record de réussite et d’insertion pro: une forte dynamique pour notre
enseignement agricole!
Amélie de Montchalin
(ministre de la Transformation et de la fonction publique)
- [Services publics] C'est une priorité du
ministère. Nous menons une action sur les services publics de proximité, avec
France Services.
- Je veux dissiper les fake news : nous
ne supprimons ni le métier de diplomate, ni le concours d'Orient qui recrute
des spécialistes d'une zone ou d'une langue. Nous ouvrons notre diplomatie à
des compétences nouvelles, et favorisons la mobilité des diplomates.
- De Gaulle n'était pas l'homme d'un parti, mais celui du dépassement
politique. C'est par ses actes politiques qu'on en est digne, pas par héritage.
C'est pour continuer son dessein que nous faisons notre réforme de la haute
fonction publique.
- [Covid19] La France est l'un des
pays les plus vaccinés du continent européen. On a une chance et un nouvel
atout qui est le vaccin. Mais nous voyons qu’il y a encore des sujets où nous
pouvons mieux nous préparer encore à ce que nous voyons arriver chez nos
voisins.
- Je me félicite du vote favorable
des organisations syndicales à la création du corps des administrateurs de
l'État, qui intégrera demain 16 corps de hauts fonctionnaires. Une nouvelle
étape de notre réforme pour une haute fonction publique plus forte, plus juste,
plus ouverte.
- Plus, moins, comment, pourquoi … La
droite LR n’a
toujours pas expliqué aux Français ce qu’elle voulait faire de nos services
publics. Nous, nous avons toujours la même vision : des administrations
efficaces partout, des fonctionnaires là où il faut.
Elisabeth Moreno
(ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité
et de l'égalité des chances)
- [Sommet franco-africain avec la
société civile] Les relations avec les institutions, avec les États, entre la
France et le continent africain, sont extrêmement bonnes aujourd’hui. Il ne
s’agit pas de remplacer une relation par une autre. Il s’agit d’ajouter, de
complémentariser, les discussions que nous avons avec le continent.
(…) C’est qu’un sommet où l’on dialogue comme on ne l’a jamais fait auparavant,
un sommet où l’on parle de sport, de culture, d’entreprenariat… Un sommet où
l’on se dit les choses sans tabou, sans filtre… Je ne parlerais pas d’un sommet
pour rien. En revanche, ce qui rendra cette rencontre fructueuse, c’est ce que
nous allons en faire par la suite. Des idées ont été proposées, maintenant, il
s’agit de mettre en œuvre ces initiatives et ces propositions et il faut
continuer.
Les onze jeunes qui étaient en discussion avec le président Macron, sont des
jeunes qui font partie d’un panel de 4 500 personnes, qui ont été interviewées
par Achille Mbembe et son équipe, pendant plusieurs mois. Ils ont manifesté
leurs doutes, ils ont manifesté leurs inquiétudes… Donc si nous continuons
cette discussion, si nous continuons ce dialogue, je suis intimement convaincue
que nous pouvons écrire une nouvelle histoire qui est attendue par beaucoup,
entre la France et le continent africain.
(…) Vous savez, avant de rejoindre le gouvernement français, j’étais patronne
du groupe Hewlett-Packard de tout le continent. Je n’ai pas attendu de prendre
cette responsabilité pour me rendre compte qu’il y avait un sentiment de
malaise. Cette jeunesse, c’est une jeunesse qui n’a pas connu cette partie de
l’histoire qu’elle reproche. Quand je vois le président de la République faire
ce travail de mémoire avec l’Algérie, avec le Rwanda… Quand je le vois rendre
les œuvres d’art au Bénin, quand je le vois se battre pour que les dettes de
l’Afrique -surtout après cette période de crise extrêmement importante-
puissent être prises en considération différemment… Eh bien, j’ai envie de
croire que cette jeunesse peut entendre ce que le président Emmanuel Macron a
envie de mettre en œuvre. Et je veux dire à cette jeunesse, qu’elle a sa partie
à jouer, que nous sommes prêts à l’entendre et à co-construire de nouveaux
partenariats, sur une relation gagnant-gagnant, qui nous permettra, dans
quelques années, de se rendre compte que la confiance peut se rétablir.
- Je ne dirais jamais combien les diasporas africaines sont
un atout, à la fois pour la France, mais également pour le pays de leurs
parents. Je pense que c’est un trait d’union entre les deux rives de la
Méditerranée. Vous savez, je vais vous raconter une anecdote que je n’ai pas
beaucoup raconté : le jour où Jean Castex m’a contactée pour rejoindre le
gouvernement, c’était le jour de la fête de l’indépendance du Cap-Vert. Moi, je
suis extrêmement fière de ma double culture. Je suis extrêmement heureuse,
aujourd’hui, d’être ministre -en France- parce que notre pays est pluriel. Mais
je garde aussi des attaches très fortes avec le Cap-Vert. Et je veux juste dire
à cette jeunesse qui doute, qui se questionne, qu’elle n’a pas à choisir entre
l’un et l’autre. On ne choisit pas entre son père et sa mère. Il y a
suffisamment de place dans nos cœurs, dans nos histoires et dans nos vies, pour
que nous soyons multiples, pour que nous soyons divers… Et je les encourage à
cultiver toutes leurs identités.
Franck Riester
(ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
- Parce qu’en 2021, nous ne pouvons plus tolérer que
des êtres humains, des enfants, soient victimes d’esclavagisme, nous lançons une
stratégie nationale d’accélération pour éliminer le travail forcé.
La France veut devenir pays pionner sur ce sujet clé à l’OIT [Organisation internationale du travail], et soutient l'adoption d'une législation européenne ambitieuse sur le devoir de vigilance. Notre politique
commerciale doit être un levier pour faire avancer les droits sociaux. Nous
sommes déterminés.
- Nous avons engagé une profonde
transformation du pays. Beaucoup reste à faire. Notre détermination est
intacte. Ensemble, unis, nous réussirons.
- L'international est un atout
essentiel pour les filières agricoles et agroalimentaires. Nous sommes
mobilisés pour : leur ouvrir de nouveaux marchés ; les accompagner à l'export ;
bâtir une politique commerciale européenne moins
naïve.
Emmanuelle Wargon
(ministre chargée du Logement)
- C'est ce gouvernement qui a lancé une mobilisation
générale pour le logement social.
- Jamais un gouvernement n'a autant
fait pour lutter contre la précarité énergétique et les passoires thermiques. Les résultats sont là. 80% du
montant des aides MaPrimeRenov bénéficient aux 40% des ménages les plus modestes.
Contrairement au crédit d'impôt qui préexistait, MaPrimeRenov soutient en priorité les foyers touchés par la précarité
énergétique. Près de 350 000 foyers ont déjà reçu leur prime.
MaPrimeRenov est
ouvert aux propriétaires bailleurs. Les aides à la rénovation bénéficient donc
également aux locataires qui peuvent se trouver en situation de précarité
énergétique.
Nous accompagnons mieux les ménages dans leurs démarches et travaux. Dès le 1er
janvier avec MonAccompagnateurRenov, les personnes qui s'engagent dans la rénovation énergétique
pourront bénéficier d'un suivi complet et de conseils pour éviter les
complexités administratives.
Désastre écologique et social, les passoires thermiques seront interdites à la
location d'ici 2028. D'abord les étiquettes G (2025) puis les F (2028) pour
laisser le temps aux propriétaires de solliciter les aides de l'État et faire
leurs travaux de rénovation.
Au 1er janvier 2022, nous lancerons FranceRenov, qui concrétisera la naissance d'un nouveau service public de
la rénovation de l'habitat fort et ambitieux, unifié sur le territoire.
Olivier Dussopt
(ministre chargé des Comptes publics)
- [Deuxième Projet de loi de finances rectificative
pour 2021] Face à l’urgence sanitaire, économique et sociale, notre action
conjointe a su trouver rapidement les solutions efficaces, nécessaires et
proportionnées pour protéger l’économie et protéger les Français.
Nous avons trouvé ensemble l’équilibre entre le sérieux et la dépense
nécessaire pour faire face à la crise. Personne ne peut dire que nous avons
laissé filer les dépenses : c’est une critique infondée de ceux qui n’auraient
jamais su gérer.
- Deux erreurs ont été commises en
2008 : ne pas avoir suffisamment financé l’activité partielle et avoir voulu
redresser les comptes publics trop rapidement.
- A droite comme à gauche, les
opposants nous reprochent de multiplier les dépenses budgétaires. Ce sont les
mêmes qui font des demandes de financements.
- [Covid19] La vaccination est une
nécessité absolue.
- En 2021, nous passons la barre des
10.000 étudiants en deuxième année de médecine pour la première fois, c’est
2.500 de plus qu’en 2017.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
- Le pouvoir d'achat a progressé, nous avons créé
plus de 500 000 emplois. Sur les prix de l'énergie je rappelle l'engagement du
Premier ministre sur le bouclier tarifaire. Investir dans l'énergie nucléaire
c'est donner accès à une énergie à bas coût.
- Nous pouvons atteindre le plein
emploi ! Les entreprises recrutent, nous avons besoin de compétences : plus de
70.000 postes sont ouverts dans l'Industrie! Le travail est au cœur de notre modèle social.
- Plus de 624 chaînes de production
vont être relocalisées pour augmenter la part du Fabriqué
en France. Acheter français, c'est un acte
d'engagement bon pour l'emploi et bon pour la planète.
- L'industrie, c'est la colonne
vertébrale de notre économie. Ça ne prend pas nécessairement toute la place,
mais ça tient l'ensemble de l'économie.
- Nouveaux réacteurs nucléaires :
être les maîtres de notre propre énergie, c'est un enjeu de pouvoir d'achat et
de compétitivité. Si nous voulons être crédibles dans la décarbonation de nos
activités, il va falloir produire beaucoup plus d'électricité.
- La «Mission transformation numérique des grands groupes» que
nous avons soutenue donne déjà des résultats : les 90 grands groupes qui ont
rejoint la dynamique nous ont présenté des outils concrets. Nous leur
renouvelons notre confiance jusqu'en 2025 !
- L'Assemblée
Nationale
a voté les 34Mds€ de crédits de France 2030, présenté par Emmanuel Macron. Nous
investissons pour améliorer la vie des Français, mieux protéger l'environnement
et rendre toute sa place à une France conquérante.
Clément Beaune
(secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
- [Biélorussie] Il s’agit d’une crise européenne, nous devons répondre ensemble à la provocation du régime
biélorusse. Nous devons répondre avec grande fermeté, mais aussi avec nos
valeurs. Il ne s’agit pas de dresser des barbelés avec des lames de rasoir.
- [Accord sur la pêche UE-Royaume-Uni]
L’accord n'est pas respecté et nous ne pouvons pas faire de compromis sur cet
accord. Nous continuons à nous battre et, dans l’attente, nous accompagnons le
secteur de la pêche avec 100 millions d’euros. (…)Le Gouvernement a une seule
ligne de conduite : la défense des intérêts de nos pêcheurs.
- Très heureux d’avoir reçu la
lanceuse d’alerte Frances Haugen [Facebook]. Nous avons besoin de règles publiques et transparentes.
L’Europe montre la voie. La régulation des grandes plateformes sera une
priorité majeure de la Présidence française de l’Union européenne.
- Quand revient la passion des murs
sur notre continent, quand chaque jour est dévoyée la mémoire du Général de
Gaulle… souvenons-nous que le 9 novembre fut aussi le jour de la chute du Mur
de Berlin. La liberté s’acquiert chèrement, elle se défend courageusement.
Nathalie Elimas
(secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)
- «Croyons en nous, nous le méritons». Message
d’espoir et de confiance du Président de la République dans les extraordinaires
capacités de notre pays et de chacun d’entre nous. Nous l’avons déjà prouvé,
ensemble nous saurons relever les défis qui nous attendent.
- Le 9 novembre 1970, la France
perdait l’un de ses plus grands serviteurs. Fondateur de la Ve République, il
était intransigeant sur la défense des valeurs de notre pays même dans les
périodes les plus troubles. Nous honorons aujourd’hui la mémoire du Général De
Gaulle.
Sarah El Hairy (secrétaire
d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
- Des dispositifs complets… (Réforme de l’apprentissage et de l’alternance, 1jeune1solution, Contrat
Engagement Jeune) …pour du concret (record de
contrats d’apprentissage, 3 millions de jeunes en formation, taux de chômage
des jeunes au plus bas depuis 15 ans).
- Le programme de lutte contre le harcèlement scolaire
"pHARe" a été lancé à la rentrée 2021 sur tt le territoire: élèves-ambassadeurs,
équipes formées, ateliers de sensibilisation, protocoles de traitement
organisés au plus près des situations d’établissements.
Cédric O (secrétaire
d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)
- Dans le fond la question qui se pose à nous est
celle des valeurs que nous voulons voir prévaloir, démocratiques, humanistes,
dans le domaine du numérique, de la même manière qu'elles se sont imposées dans
la vie réelle sous l'égide de la démocratie.
- Il y a une urgence démocratique et
citoyenne à réguler les géants du numérique. Les révélations de Frances Haugen [lanceuse d’alerte
sur Facebook] que je rencontrerai cette semaine le
démontre une nouvelle fois. La France mène ce
combat avec force.
- Le Digital
services act [directive sur les services digitaux) est un impératif démocratique. C’est l’un des objectifs
majeurs de la Présidence française de l’Union Européenne.
Adrien Taquet
(secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)
Je tiens à saluer la décision des évêques de
constituer une instance nationale de reconnaissance et de réparation des
victimes d’agressions sexuelles. Tous mes vœux de réussite à Marie Derain de
Vaucresson pour cette mission difficile mais tellement importante.
Gabriel Attal
(porte-parole du gouvernement)
- [Contrôle des chômeurs] Nous allons accroître les
contrôles pour garantir qu'il y a des recherches actives d'emploi, notamment
dans les secteurs en tension, où les chefs d'entreprise ont du mal à recruter.
(…) On a déjà triplé les contrôles depuis 2017. Dans les 6 prochains mois, il y
en aura 25% de plus. Ce sont les agents de Pôle Emploi qui vont s'en occuper.
- [Pass sanitaire obligatoire pour
aller voter] Non, il n'y en aura pas. Je crois que ça ne serait même pas
constitutionnel.
- [Covid19] C'est le 15 décembre que
le pass sanitaire sera désactivé pour les personnes de plus de 65 ans, qui ont
réalisé leur 2e dose il y a plus de 6 mois et 5 semaines, et qui n'ont pas fait
leur rappel.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
- Nous avons besoin d’une parole optimiste, c’est ce
que le Président a porté. Nous avons aujourd’hui la meilleure croissance
d’Europe, nous sommes en train de gagner la bataille du plein emploi. Tout
n’est pas parfait mais nous avons des atouts et les Français en sont
conscients!
- Les entreprises ont du mal à
embaucher. Si nous arrivions à pourvoir tous les emplois, nous retrouverions le
niveau de chômage de 1982. Des emplois, il y en a. Nous avons besoin d’un
système incitatif de retour à l’emploi. Ça aussi, c’est être en phase avec la
situation du pays.
- [Covid19] Ce que le Président a dit hier soir était
attendu par les Français. Le virus est en train d’exploser autour de nous. Nous
devons mettre l’accent sur la réussite de la campagne de rappel. Nous avons
assez de recul sur ce vaccin pour savoir que c’est la clé absolue !
Christophe
Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Un cap pour les mois à venir : celui de la
protection des Français face à la Covid19. Un chemin pour les dix ans à venir :
celui de la réindustrialisation, de l’emploi mais aussi d’une ambition
européenne renouvelée. Pour ensemble, continuer à faire face.
- La meilleure mesure pour favoriser
le pouvoir d'achat, c'est d'accompagner chacun vers l'emploi. C'est, depuis
2017, le fil rouge de notre action. Parce que l’émancipation de chacun passe
aussi par le travail.
- Sur le nucléaire comme les énergies
renouvelables, pas de tabou. Notre objectif est double : améliorer notre
indépendance énergétique et décarbonner notre production. C'est avec cette
stratégie que nous réussirons la réindustrialisation du pays et la transition
écologique.
- [Covid19] Alors que nous assistons
à un rebond épidémique, ne relâchons pas nos efforts ! Cela commence par le
rappel vaccinal, pour les plus fragiles, notamment les plus de 65 ans. Le
vaccin reste notre meilleure arme contre la Covid19: utilisons-la !
● MoDem
Jean-Noël Barrot (secrétaire général)
La France est en pôle position de la reprise
économique. Le chômage est au plus bas depuis 15 ans. Le pouvoir d'achat a
mieux resisté qu'ailleurs. Mais l'effort de réforme doit se poursuivre.
Continuons avec Emmanuel Macron.
Patrick Mignola
(président du groupe à l’Assemblée nationale)
Ce soir, le Président de la République a su répondre
à la fois aux urgences du moment et à l’angoisse d’un avenir incertain. Dans la
tempête, le succès est à portée de main, pour peu que nous soyons responsables
et solidaires, que nous refusions la peur et le repli.
● UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]
Jean-Christophe Lagarde (président)
- Ce soir, dans son intervention, le Président a abusé
de sa fonction pour valoriser le candidat caché qu’il est déjà ! Concernant le
rappel de vaccin, il a dissimulé aux Français que l'obligation d'une nouvelle
dose pour garder son pass sanitaire serait bientôt appliqué à tous.
- Pour la présidentielle, nous pouvons
bâtir une candidature de rassemblement entre le Centre et la Droite pour créer
une réelle force d'alternance au pouvoir en place. Nous y prendrons toute notre
part.
● Parti radical
Le Parti radical salue la décision pragmatique et responsable d’Emmanuel Macron de relancer la
construction de réacteurs nucléaires sans oublier notre objectif prioritaire de
développer la recherche et l innovation dans les énergies renouvelables et le
nucléaire «propre».
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Stéphane Séjourné (président du groupe
Renew Europe au Parlement européen)
La situation à la frontière entre l'Union européenne et la Biélorussie pose
3 questions. A quel niveau de cynisme faut-il encore s'attendre avec
Loukachenko ? Pourquoi la Pologne refuse l'aide de l'Europe ? Pourquoi les
nationalistes soutiennent encore des régimes qui menacent nos frontières ?
Nathalie Loiseau
- Crise à la frontière biélorusse: c’est une
manipulation d’un cynisme inouï dont Loukachenko se rend coupable via ces vols
affrétés vers Minsk pour précipiter des êtres humains vers les frontières.
- Quoi que l’on pense du gouvernement polonais, il faut
aider la Pologne face à la tentative de déstabilisation orchestrée par
Loukachenko avec l’aval de Poutine. Une réaction européenne forte est
nécessaire pour faire plier le Bélarus et décourager les compagnies aériennes
complices.
- Merci à Frances Haugen [lanceuse d’alerte sur Facebook]
pour son témoignage courageux sur la dérive des plateformes. Seule une
régulation permettra d’y mettre un terme et cette régulation ne pourra venir
que de l’Union européenne. Je regrette qu’à la différence de Frances Haugen,
les patrons des GAFAs refusent une audition.
Pierre Karleskind
La crise à la frontière entre la Pologne et la
Biélorussie: Loukachenko, copain de Poutine, lui-même copain de Marine Le Pen,
pousse des Kurdes à la frontière avec la Pologne, gouvernée par Mateusz Morawiecki, copain lui aussi de
Marine Le Pen.