Emmanuel Macron |
Pour Emmanuel Macron, la France est capable avec un «volontarisme lucide» de relever l’ensemble des défis du moment et ceux de plus long terme que ce soit en matières sanitaire, économique, sociale et environnementale.
C’est en substance ce qu’il a affirmé lors de son intervention télévisée de ce 9 novembre au soir.
Concernant la covid19, le chef de l’Etat estime que grâce à sa mobilisation et au fort taux de vaccination de la population, la recrudescence de l’épidémie devrait être contenue et gérée au mieux si les Français font preuve de responsabilité et de solidarité.
Il leur a donc demandé de bien respecter les mesures prises pour lutter contre le coronavirus (distanciation, gestes barrières, utilisation du pass sanitaire, etc.) et de se faire vacciner pour ceux qui ne l’ont pas encore fait et de recevoir une troisième dose pour les autres lorsqu’ils seront éligibles à celle-ci.
Il s’est en outre réjouit de la production de vaccins sur le territoire européen et de l’arrivée prochaine de traitements contre le virus.
A propos de l’économie, il s’est réjoui de la forte croissance de cette année qui sera de plus de 6% et d’une baisse du chômage – au plus bas depuis quinze ans – rappelant que la valeur travail était au centre de son projet politique dont il a détaillé les mesures prises à ce sujet dont toutes les aides depuis le début de la crise sanitaire qui a fait que la France, à l’opposé d’autres pays, n’a pas connu un accroissement de la pauvreté et a même vu une progression du pouvoir d’achat.
Il a expliqué que la réforme de l’assurance chômage qui venait d’entrer en vigueur avait pour but de favoriser le travail et de récompenser ceux qui ont un emploi sachant qu’actuellement bon nombre de postes sont vacants dans plusieurs secteurs, affirmant que «notre économie crée des emplois comme jamais !».
«Pour que le travail permette de vivre dignement et paie toujours davantage que l’inactivité, nous réformons l’assurance chômage, a-t-il ainsi expliqué. Depuis un mois, les règles ont commencé à changer pour rendre la reprise du travail plus attractive dans tous les cas».
Pour ce qui est de l’environnement, il a indiqué que la France poursuivrait ses efforts et que pour décarboner la planète, le gouvernement relançait le programme de l’énergie nucléaire.
«Nous allons pour la première fois depuis des décennies relancer la construction de réacteurs nucléaires dans notre pays et continuer de développer les énergies renouvelables», a-t-il précisé.
Il a insisté sur la nécessaire intégration européenne pour atteindre ces objectifs qui sont possible notamment grâce au plan de relance décidé par l’Union européenne porté en grande partie par Emmanuel Macron.
Voici un extrait de son discours à propos du travail
accompli:
«Durant toute cette période, notre nation s’est toujours
attachée à protéger chacun d’entre nous sur le plan éducatif, économique et
social. Nos enfants, nous avons été un des pays du monde qui a le plus ouvert
ses écoles. Nos jeunes, nous avons accompagnés nos étudiants avec des repas à un
euro et des aides spécifiques pour les boursiers. Les plus précaires, grâce à
une politique d’hébergement social inédite et aux aides exceptionnelles versés,
nous avons évité à près d’un demi-million de nos compatriotes de basculer dans
la pauvreté. Nos artistes, artisans, indépendants, salariés, entrepreneurs ont
été accompagnés avec le chômage partiel, les prêts garantis par l’Etat, le
fonds de solidarité et de nombreuses aides sectorielles. Nous continuons et
nous continuerons d’adapter nos réponses en fonction des besoins. (…) Nous
avons aussi soutenu nos soignants qui ont tant donné pendant la crise et
éprouvent aujourd’hui une légitime fatigue. Ils ont été augmentés de 200 à 400
euros par mois en moyenne. (…) Ces mesures qui s’ajoutent à beaucoup d’autres
font que jamais depuis la création de la sécurité sociale nous n’avions jamais
autant investi dans la santé. Il le fallait après des décennies d’abandon et de
sous-investissement mais il reste beaucoup à faire. Cette stratégie du «quoi qu’il
en coûte» couplée avec les 100 milliards de plan de relance que nous avons
décidé grâce à notre initiative européenne, non seulement, nous a permis de
résister à la crise mais de rebondir plus fort aujourd’hui. (…) Nous avons
réussi tout cela en maîtrisant nos dépenses publiques puisque notre déficit
sera inférieur à 5% de notre PIB dès cet année. Tout cela c’est le fruit de nos
choix collectifs et c’est aujourd’hui que nous devons prendre de nouvelles
décisions pour rester maîtres de nos vies comme citoyens et maîtres de notre
destin entant que nation pour les années qui viennent. (…) Nous sommes en train
progressivement, tous ensemble, de
réussir, de faire en sorte que chaque Française, chaque Français puisse par son
travail construire sa vie, mener à bien ses projets.»