Voici une sélection, ce 29 octobre 2021, des derniers propos
tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron
(Président de la République)
- En août dernier, les femmes et les hommes de
l'opération Apagan, diplomates, militaires, policiers, médecins, agents de
l'État, ont permis d’évacuer plus de 2 800 personnes dont la vie était menacée
en Afghanistan. Ils sont la fierté de la Nation.
-Oui, ces œuvres vont revenir. Le 23
novembre 2018, je m'y étais engagé : nous allons restituer 26 œuvres à la
République du Bénin. Cette juste route en ouvre tant d'autres, choisies,
assumées, voulues. Parce que partagées, d'égal à égal.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Jean Castex (Premier
ministre)
- [Discours au Tribunal judiciaire de Lorient]
(…) Il faut réarmer le service public de la justice. Nous le voyons bien,
celui-ci est au cœur de l'action régalienne de l'État. C'est une question
d'État. Et on voit bien que dans tous les phénomènes de terrorisme,
d'insécurité, de litiges, de contentieux divers et variés qui ne cessent de
prospérer dans la société, il faut apporter des réponses, des réponses justes,
des réponses rapides, des réponses efficaces, des réponses – j'insiste bien
devant vous toutes et vous tous – dans le cadre de nos valeurs fondatrices qui
s'appellent l'État de droit, la séparation des pouvoirs, l'indépendance de la
magistrature.
Le Gouvernement de la République est là pour donner les moyens à ce service
public essentiel, comme aux autres, de fonctionner. Et je crois que chacun
sait, je crois que je m'exprime au nom de tous mes concitoyens, précisément,
lorsque je dis qu’il y a de grandes difficultés. Il y a de grandes difficultés
en la matière. Il y a trop de retards, trop d'incompréhensions, trop d'affaires
qui ne sont pas jugées et qui ne sont pas jugées dans de bonnes conditions.
Est-ce la faute des acteurs du service public de la justice? Certainement pas.
Un seul chiffre donne l'explication. D’après la dernière évaluation du Conseil
de l'Europe, données datant de 2018, portant sur 43 pays, quels moyens les 43
pays de l'échantillon donne-t-il au service public de la justice pour rendre la
justice ? Sur 43 pays, nous sommes au 39ème rang. Il ne faut pas s’étonner. On
peut dire qu’il y a justice, on peut dire que les magistrats sont ceci, sont
cela mais ce ne serait pas responsable de la part d'un chef du Gouvernement et
d'un Garde des Sceaux.
Je le dis aussi, c'est pour cela que l'enjeu est fondamental. Il renvoie au
pacte républicain, à l'autorité de l'État de droit. C'est pour cela aussi que
nous avons choisi de désigner un Garde des Sceaux de combat. À situation
exceptionnelle, nous devons nous donner les moyens de réagir de manière
exceptionnelle, je le répète, dans le cadre des valeurs et de notre conception
de la société. La justice est un service public fondamental. L'État doit
s'occuper de la justice. Encore une fois rien de nouveau, je l’ai dit dès le
mois de juillet 2020, je l’ai répété partout à satiété depuis, mais surtout
j’ai mis mes actes en accord avec ces propos sous la haute autorité du
Président de la République.
L’illustration globale, elle s'exprime en un chiffre : + 8 %. Dès le premier
budget dont nous avons eu la responsabilité, celui de 2021 en cours
d'exécution, nous l’avons augmenté. On n'a pas trouvé dans les archives
pourquoi cela n’est pas intervenu plus tôt, parce que les archives ne sont pas
toujours bien tenues – il y a des grands anciens ici, je me tourne vers eux.
Mais surtout, j'y ai tenu, alors le Garde des Sceaux en a rajouté, même en
cours d'année ; il m’en a fait mettre un peu plus.
Mais surtout, le même signal pour 2022. Bis repetita. Et mon avis, il n'est pas
établi du tout que je serai celui qui préparera le budget pour 2023, mais mon
conseil, mon vif conseil, qui que ce soit aux manettes, c'est surtout de
poursuivre. Parce que nous avons besoin d'une action continue, et on ne peut
pas avoir 58 priorités, forcément ce sont des choix, mais celui-ci en est un,
et le point de départ de ce choix c'est ce que comprennent et ressentent nos
concitoyens. Nous agissons par ailleurs, je le rappelle et le revendique, pour
nos forces de sécurité intérieure, pour ce qui relève d'un excellent ministre
de l'Intérieur. Nous n’avons d'ailleurs jamais autant créé de postes
supplémentaires dans la police et la gendarmerie que sous ce quinquennat. Mais
chacun sait, que dis-je, chacun voit, que si les suites, en l'espèce pénales,
mais judiciaires en général, ne sont pas apportées dans des délais raisonnables
et à la hauteur et dans les proportions de ce que les infractions nécessitent,
alors on n'aura pas fait notre travail. Et l'inquiétude de nos concitoyens
perdurera. Elle fera le lit de réactions qui peuvent être inquiétantes. Vous
savez, c'est un enjeu très fort donc on a pris nos responsabilités. J'indique
qu'elles ne sont pas que budgétaires. Je commence par ça parce que je suis sur
le terrain, et les gens en général – il n'y a pas que dans la justice –
préfèrent les preuves d'amour à l'amour tout court, n'est-ce pas ?
Je suis donc venu voir avec le Garde des Sceaux comment tout cela se déploie.
Et ça se déploie bien. C’est la première fois que nous faisons ça tous les deux
et ce n'est pas la dernière, je vous le dis. Il faut que cela évolue, que cela
bouge, que les résultats suivent. Ça ne va pas se faire d'un claquement de
doigts. D'abord parce qu'on a accumulé un stock très important, on le voit ici
comme ailleurs ; ensuite parce qu'il y a eu la COVID-19, elle est d'ailleurs
toujours là j'en profite pour le rappeler, et qu'elle n'a pas, évidemment, été
sans incidence, là encore, pour tous les services publics et en particulier
pour celui de la justice. Il faut dire les choses très clairement. Il y en a
qui vont vous dire : « Tac, d’un coup de doigt, on va tout régler, hop ! ».
Non, cela ne fonctionne pas comme ça. Par contre, il faut aller au fond des
choses. Aller au fond des choses, c’est regarder ce qui ne va pas, ce qui ne
fonctionne pas, ce qu'il faut améliorer. Et ça, on ne peut le faire qu'avec les
acteurs. Ce n’est pas possible, on ne peut pas inventer tout ça depuis Paris.
Depuis Paris, on peut faire les choses si vous vous donnez les moyens. Ça,
c'est l’Assemblée nationale. Je salue nos parlementaires, heureusement qu’ils
sont là.
Il y a l'informatique, les problèmes informatiques. Il ne faut pas non plus
tout faire depuis Paris. J'ai connu par le passé quelques expériences
malheureuses. Mais évidemment, vous le voyez bien, c'est un service public
celui de la justice, c'est vrai. Partout, la numérisation est un rendez-vous
majeur de notre pays, on le voit dans tous les secteurs : dans l'éducation,
dans le commerce, dans l'industrie, partout, la numérisation est indispensable,
à condition de l'accompagner et notamment d'accompagner les usagers du service.
Mais le service public de la Justice, là aussi – je citais les statistiques
tout à l’heure du Conseil de l’Europe – est en retard. Il y a des gains
considérables et le but, je le dis, vous voyez je l’assume, ces gains, nous
allons les redéployer, on ne va pas les récupérer. Ce que j’ai vu ce matin,
avec l’un des grands programmes informatiques du ministère de la Justice qui
concerne l’aide juridictionnelle – il y en a d’autres en matière pénale
notamment, en matière de travaux d’intérêt général, il y a plusieurs
applications. Bref, c’était très parlant. Vous en étiez d’ailleurs témoins.
Tout ça doit être le plus transparent possible. C’est une amélioration de la
réponse pour les usagers, pour les victimes, pour les plaignants. Et c’est une
sécurisation aussi, une fiabilisation des données. Et c’est aussi, pour vous,
greffiers, fonctionnaires, magistrats, du temps récupéré pour vous occuper des
autres affaires, et elles ne manquent pas, auxquelles vous êtes
confrontés.
Le législateur – je reviens au niveau national – sur proposition du
Gouvernement, est porteur d'initiatives et c'est aussi d'adapter les lois dans
le juge et la bouche comme disait Montesquieu. Là, évidemment, j'en attends
beaucoup : on a des chantiers sur la simplification des procédures pénales,
c'est un serpent de mer, parce que peut-être que nous-mêmes parfois pouvons la
complexifier, donc il faut y aller avec prudence. C’est quand même un objectif.
La numérisation y concourra, assurément.
Mais quand on dit que parfois, on doit durcir des peines, on doit les adapter,
je reviendrai tout à l'heure sur le rappel à la loi, il y a évidemment un
chantier légal et réglementaire auquel le Garde des Sceaux s'attelle là aussi.
Donc évidemment, à problème compliqué il ne peut pas y avoir de solution
unique. Alors nous essayons d'agir sur l'ensemble des leviers à notre
disposition pour un service public de la Justice plus efficace, plus rapide,
plus humain. C'est tout. C'est beaucoup, mais c'est tout. Mais on a soulevé,
j'aime beaucoup cette expression, le capot de la voiture plutôt que d'en faire
une pétition de principe.
Que faut-il améliorer, un par un ? Voilà, je ne sais pas si c'est le cas ici,
mais je me suis aperçu par exemple que chez vos collègues d'Île-de-France, il y
avait un taux de vacance – cela concerne plutôt le ministre de l'Intérieur –
des officiers de police judiciaire, c'est quand même des gens dont le travail
vous est particulièrement utile, très élevé ; c’est embêtant. Ils ne sont pas
là. Pourquoi ne sont-ils pas là ? On a compris qu'il fallait, je reprends les
termes car je ne suis ni ministre de l’Intérieur ni Garde des Sceaux, ils sont
plus compétents que moi, revaloriser la filière investigation ; on va
revaloriser la filière investigation. C'est l’une des décisions du Beauvau de
la sécurité. Ce sont des sujets majeurs. On a trop longtemps reculé. Donc, on
multiplie les moyens. Je vous le dis.
Je vais vous donner quelques chiffres, il faut bien quand même. Sous ce quinquennat,
on en est – maintenant j’inclus 2022 – à plus 650 postes de magistrats en net
recrutés. Je veux dire, peut-être qu'il en faudrait beaucoup plus, sûrement ;
c’est pour ça que je vous dis qu'il faut continuer. Mais enfin, à ce jour, il
n'y a quasiment plus, en tout cas, c’est comme le dit le Garde des Sceaux, de
vacance de postes. C’est aujourd’hui bien mieux qu’il y a quelques années. On a
créé 850 postes de greffiers en plus pendant ce quinquennat. Et signe de
l’accélération, si je mets tout le monde : les gens de la Protection judiciaire
de la Jeunesse, de la pénitentiaire, les greffiers, les magistrats, etc., cela
fait 7400 postes en plus. 7 400, c'est considérable mais je le dis ce n'est
jamais assez. C'est bien connu. Mais c'est considérable. Mais sur ces 7400
quand même, il y en a près de la moitié qui ont été créés sur les douze
derniers mois.
Là-dedans, c'est vrai, on a continué à créer des postes de magistrat, etc.,
mais on a créé plus de contractuels. On va les appeler comme ça. C'était un
pari mais ça fait quand même 1000 au pénal. Je l'ai dit, c'est un pari, y
compris managérial. On nous a dit : « Ce sont des demi-postes, qu'est-ce que
c'est que ça ? ». On ne le croit pas franchement et je crois qu'on ne le croit
plus. Et que dès lors que vous les avez recrutés, on en a été très inspirés. Je
félicite une nouvelle fois le Garde des Sceaux de vous faire confiance,
Mesdames et Messieurs les chefs de cour et de juridiction. Vous avez trouvé des
jeunes ou des moins jeunes de haute qualité, très motivés et surtout, qui
apportent ce que vous en attendez. Parce qu’il y avait aussi un souci de
rapidité dans l'exécution. Si vous aviez dit qu’ils arriveraient dans trois
ans, mais là c'est visible, c'est concret. Il y a des résultats et je les
attends. La première vague, je le dis pour tout le monde, c'est décembre 2020
donc on va avoir les résultats sur les effets de la justice pénale et la
justice civile. Qu'est-ce que cela a permis d'accélérer ? Quel stock a diminué
juridiction par juridiction ? Et il faudra, évidemment dans le respect de vos
prérogatives, communiquer à nos concitoyens ce que l'on fait. Voilà comment le
service public de la justice est à votre disposition, voilà comment il
travaille et voilà comment il s'améliore.
Et vous n’êtes même pas obligés de dire que c'est grâce aux moyens attribués.
Ça me ferait plaisir mais ce n'est pas le sujet honnêtement. Le sujet, c'est
que la justice soit mieux rendue, que nos concitoyens soient mieux sécurisés,
parce que c'est très important, encore une fois dans la crédibilité de l'action
publique, je le répète. Nous sommes ici dans une juridiction mais est-ce que je
dois rappeler, je vais le faire quand même, qu'on a créé 1 200 postes dans
l’administration pénitentiaire, qu'on en a également créé à la Protection
judiciaire de la Jeunesse, une centaine dans les douze derniers mois, qu'on a
développé les points justice – plus de 2000 – et qu'on a créé des places de
prison.
Vous vous en souvenez tous. Ce « Plan 15000 places », avec l'autre moitié du
plan (8000 places) que j'ai annoncée en Alsace il y a quelques mois. Le
département où je me trouve, Mesdames et Messieurs les élus, est concerné
puisqu’à Vannes une maison d’arrêt de 550 places verra le jour à horizon 2027.
Cela va quand même vous aider. Il faut créer des places de prison. Ce n'est
pas, comment dire, la finalité première d'une société mais surtout une
nécessité. Et quand il y a nécessité, il faut y répondre.
Un petit focus ici sur la justice de proximité, du quotidien, parce que ça
aussi c'est une de nos plus-values Monsieur le Garde des Sceaux. Nous faisons
toujours marcher le bon sens. Voilà une justice très chargée, embouteillée,
faute de moyens, humains, informatiques, juridiques. Mais forcément, on voit
bien qu'il y a certaines infractions, parce qu'elles sont moins graves, qui
peuvent en pâtir ou dont le traitement peut en pâtir. Oui, mais ces
traitements, ce sont les incivilités du quotidien, ce sont les nuisances
sonores d'un rodéo, ce sont les graffitis sur les murs, ce sont ceux qui ont peur
de traverser un hall d'immeuble occupé, c’est une décharge sauvage. Monsieur le
Maire, vous voyez ce que je veux dire ? Je l'ai vécu pendant douze ans et il ne
se passe rien ou peu ou pas assez ou pas assez vite. Il fallait y apporter une
solution. Donc, ce que nous avons, avec le Garde des Sceaux, appelé « Justice
de proximité pénale ou civile », nous l'avons fortement renforcée. On a créé et
je l'ai dit, 900 emplois depuis décembre 2020. Nous avons doublé le nombre de
vacations des délégués du procureur. On a eu la chance et l'honneur d’en
rencontrer un tout à l'heure et nous avons d'ailleurs étendu leur mission. Je
crois que c'est la loi du 8 avril relative à la Justice de proximité votée par
le Parlement.
Dans les moyens à votre disposition il y avait le fameux rappel à la loi, cela
ne sert à rien. Je le dis, je l’ai vécu, c’est presque un sujet de moqueries de
la part de ceux auxquels il est infligé. Donc on a pris la décision courageuse
de l’abroger. Seulement il faut le remplacer par quelque chose. Et là je refais
comme je l’ai fait tout à l’heure l’éloge des travaux d’intérêt général.
Bref, l’idée c’est quoi ? C’est que toute infraction entraîne une peine ou une
réparation adaptée à la hauteur de l’infraction, individualisée évidemment en
fonction de son auteur. Je ne fais que redire les fondamentaux de notre droit,
mais il faut que ces fondamentaux s’appliquent pour tout le monde, pour tous.
Je ne vais pas citer Beccaria parce que je le cite à chaque fois mais il était
formidable. Je le dis. Il avait tout dit. C'était au XVIIIème siècle, il avait
tout dit. Et 10000 réponses pénales hors les murs ont déjà été réalisées. Là
aussi, il faut communiquer quand vous aurez capitalisé sur tout ça, il faut
impliquer tous les élus : oui, la justice de proximité, ça marche, des suites
sont données. On ne va pas transformer tout du jour au lendemain, mais ici, à
Lorient, ce sont 8 personnes qui sont affectées à ces missions nouvelles. C’est
très concret. Voyez : c’est cela qu’on attend de nous finalement, des choses
très concrètes. C’est pour cela que je me promène dans les territoires parce
que c'est là que ça se passe. Et puis vous avez des capacités d'imagination, on
l'a vu. Là je me mets sur tous les champs, mais en particulier ce que j'ai
entendu sur le champ de la justice civile était extrêmement intéressant. Donc
on a décidé : voyez, on donne un cadre et c'est vous qui l'appliquez, et on
vient voir si cela fonctionne, ce qui manque et ce qu'il faut pour
corriger.
Et puis nous avons une ambition plus forte : ça s'appelle les États généraux de
la Justice. Il faut, je le dis, il ne faut pas que ce que je vous annonce là,
il ne faut pas que les déclarations qui ont été les miennes, à la faveur de mon
passage devant le Parlement, s'arrêtent. Il ne faut pas que ce soit un feu de
paille, c'est un sujet de fond. Et donc ce qu'a voulu le chef de l'Etat à
travers ces Etats généraux de la Justice, c’est qu’on fasse un examen. D’abord
qu’on fasse participer les citoyens. Qu'est-ce que vous pensez de la justice ?
Qu'estce qui ne va pas ? Qu'est-ce qu'on pourrait améliorer ? Quelles sont vos
attentes ? Débattons-en, bien sûr avec les acteurs d'abord de la justice en
interne, les avocats, j’en profite pour saluer Monsieur le bâtonnier, enfin
tous les acteurs, les élus évidemment. D'ailleurs, ce seront des Etats généraux
territorialisés. Ça n'étonnera personne, on va se promener, je vais y aller
moimême si le Garde des Sceaux veut bien m'inviter, discuter, parler avec les
gens, d’abord leur expliquer ce qu'on a engagé. Est-ce qu'on se trompe, est-ce
qu'on est sur la bonne voie en faisant comme ça ?
Mais voilà, est-ce qu'il faut aller – et j'en suis sûr – encore au-delà ?
Est-ce qu'il faut donner une impulsion nouvelle ? Et vous voyez bien que du
coup ce n’est pas simplement une politique pénale ou une politique
informatique, si nécessaire soit-elle. C'est une politique de la Nation, de la
même façon que la justice est rendue au nom du peuple français. La justice est
rendue au nom du peuple français. Et donc il faut que les représentants du
peuple français donnent à la justice les moyens de rendre son office. Il faut
que la justice rende compte au peuple français de la façon dont elle emploie
les moyens qui lui sont dévolus. Il faut, est-ce que je peux dire « réconcilier
» ? Parce que si je dis réconcilier cela veut dire qu'il y a divorce, j'espère
qu'on n'en est pas là du tout, mais en tout cas il ne peut pas en être
autrement qu'une parfaite fluidité entre la justice et la Nation, entre la
Nation et la justice.
C'est vraiment le sens politique très profond du message que je suis venu avec
Eric Dupond-Moretti porter ici à Lorient, comme je le fais dans tout le pays,
comme je le fais depuis mon entrée en fonction, comme me l'a demandé le
Président de la République. Et surtout, surtout, je vous le dis, comme je
ressens en tant qu'élu et dépositaire du suffrage du peuple ce que ressentent
et ce que demandent fondamentalement nos concitoyens. J'y insiste auprès de
vous, c'est un enjeu républicain.
Barbara Pompili
(ministre de la Transition écologique)
Le combat écologique n'est jamais terminé, mais dire
qu'il ne s'est rien passé est une manière de décourager les gens.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
- 3 % de croissance au troisième trimestre, c'est un résultat exceptionnel.
Nous le devons aux Français, aux entrepreneurs, aux salariés et à notre
politique économique mise en place depuis 2017. C'est la preuve qu'impossible
n’est pas français.(…)
C'est un résultat exceptionnel dont je tiens à remercier tous les Français, les
entrepreneurs, les salariés qui y ont largement contribué et les Français de
manière plus large puisque la consommation des Français a redémarré et cela
nous permet d'atteindre cette performance exceptionnelle. 3% de croissance en
un trimestre c'est du jamais-vu depuis plus de 50 ans. C'est une performance
qui va nous permettre de retrouver dès maintenant notre niveau d'activité
d'avant crise. Nous avions prévu de le retrouver au plus tôt fin 2021,
peut-être début 2022 et nous allons le retrouver dès maintenant notre niveau
d'activité d'avant crise. Cela veut dire que la France est dans la bonne
direction. Elle se redresse, elle se redresse vite et elle se redresse fort.
- Dès le mois d'octobre nous retrouvons le niveau d'activité
d'avant crise. C'est une performance que je tiens vraiment à saluer parce
qu'elle doit tout aux Français dans leur ensemble. Ils ont repris le chemin de
la consommation, ils ont repris le chemin du travail, les entreprises se sont
remises à embaucher largement, elles se sont aussi remises à investir avec un
niveau d'investissement qui est très satisfaisant. Donc c'est une performance
qui doit tout aux Français. Elle doit aussi évidemment à la politique
économique que nous menons depuis 2017. Nous avons fait une politique favorable
aux entreprises comme à la rémunération du travail, nous avons protégé les salariés
et les entreprises pendant la crise et nous avons surtout mis en place très
rapidement un plan de relance massif, efficace, simple, qui donne aujourd'hui
des résultats. 3% de croissance au troisième trimestre c'est aussi l'efficacité
de la relance que nous avons mis en place avec le président de la République et
le Premier ministre.
- Il est bon de se réjouir quand il y a des bonnes nouvelles
pour la France et les Français, pour autant je vois bien les difficultés qui
restent à régler. Je n'ai jamais nié qu'il y a des attentes des Français en
matière de pouvoir d'achat, en matière de protection face à l'augmentation des
prix de l'énergie qui sont considérables. Nous y apportons des réponses très
concrètes avec Jean Castex, avec le bouclier tarifaire, le soutien aux Français
face aux prix qui augmentent, face à l'inflation, il y a toujours mieux à
faire. Mais c'est plus facile de faire bien quand la base est solide, que
l'économie se redresse. C'est exactement la situation dans laquelle nous
sommes.
- Face aux tenants du déclin qu'on entend matin, midi et
soir et qui vous disent que tout va mal pour le pays, je dis exactement le
contraire. La France a la capacité de se redresser économiquement,
financièrement elle est en train de le montrer. Il reste un travail
considérable, pour que le travail paie mieux, pour que chacun puisse trouver un
travail et nous sommes dans la bonne direction. Nous sommes dans cette
direction qui peut mener la France au plein emploi. Il reste du travail pour
former, pour qualifier, pour accompagner des secteurs entiers de l'économie qui
sont confrontés à des transitions technologiques considérables. Donc, je ne nie
pas l'ampleur de la tâche qui nous attend je dis simplement que nous sommes
aujourd'hui sur de bonnes bases, que nous faisons les performances économiques
parmi les meilleures de la zone Euro et que cela doit être un motif de fierté
pour tous.
- Ce qui compte c'est que toute l'Europe réussisse. C'est
très bien que la France réussisse mais l'effet d'entraînement collectif est
encore plus important. C'est exactement ce dont nous allons discuter au G20,
comment coordonner nos politiques économiques, budgétaires, pour qu'elles
donnent le plus de résultats possible. Il y a un défi devant nous,
considérable, dont nous allons beaucoup parler, c'est comment nous renforçons
l'indépendance de nos chaînes de production, notre indépendance face à la
pénurie de matériaux rares, de matériaux de construction. C'est l'un des
éléments forts que le président de la République a voulu mettre au cœur de la
position française et que je vais défendre ce matin à Rome. Comment rendre
l'Europe plus indépendante face à la Chine et aux Etats-Unis.
- Notre prévision de croissance reste à 6,25%. Nous savons
maintenant, avec ce chiffre du troisième trimestre, qu'ils seront atteints.
C'est désormais une certitude. C'était une évaluation c'est désormais une
réalité. C'est là aussi une très bonne nouvelle qui confirme la solidité de la
reprise française.
Gérald Darmanin
(ministre de l'Intérieur)
- Je veux réaffirmer avec force l’engagement de
l’Etat pour protéger les juifs, pour protéger ses membres, ses écoles, ses
synagogues, ses cimetières, ses fêtes religieuses. C’est l’honneur de la France
de garantir la liberté religieuse, cette liberté fondamentale.
- J'ai engagé ce jour une procédure
contradictoire à l'encontre d'un groupement de fait d'ultra-droite, l'Alvarium,
situé à Angers, en vue de sa dissolution. Les nombreux faits constatés, les
signalements répétés de nombreux élus, dont le maire d'Angers, motivent cette
action.
- Coup de filet mondial contre le
commerce illégal sur le dark web : 150 interpellations, plusieurs millions
d'euros en liquide et en bitcoins, de la drogue et des armes saisis. La
coopération policière mondiale est essentielle et efficace !
Elisabeth Borne
(ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
- 200000 demandeurs d'emploi de moins en 3 mois, des
embauches au plus haut depuis plus de 20 ans : le «quoi qu'il en coûte» et le
plan de relance portent leurs fruits !
- La baisse du chômage se poursuit.
Ces 4 derniers mois, près de 240 000 demandeurs d'emploi ont retrouvé un
travail. Chez les jeunes, en septembre, le nombre de demandeurs d'emploi sans
aucune activité est au au bas depuis 12 ans. Notre mobilisation pour l'emploi
porte ses fruits!.
- Le Compte
personnel formation est une révolution de notre
système de formation. Déjà 2 millions de Français se sont inscrits pour se
former en 2021. C’est deux fois plus qu’en 2019 !
Avec «Mon compte formation», nous avons voulu faciliter l’accès à la formation
pour l’ouvrir à ceux qui en étaient éloignés. Deux ans après, les femmes, les
ouvriers, les employés et les demandeurs d’emploi n’ont jamais été aussi
nombreux à se former.
- La Loi sur l’égalité économique femmes-hommes
qui introduit des quotas pour les postes à plus haute responsabilité dans les
entreprises est une avancée importante pour toutes les femmes. C'est en fixant
des obligations que nous permettrons aux femmes d'avoir toute leur place dans
les entreprises.
- Les femmes représentent 18% des
comités exécutifs des entreprises du CAC 40 quand elles constituent 1/3 des
cadres. Avec la Loi sur l’égalité économique
femmes-hommes, nous allons franchir un pas
décisif pour la parité au sein des cadres et instances dirigeantes en
entreprise.
- Avec l'Index de l'égalité
professionnelle, nous avons fait bouger les lignes en entreprise. Grâce à la
loi Loi sur l’égalité économique femmes-hommes, nous allons renforcer la transparence de l'Index et pousser
les entreprises à aller encore + loin en matière d’égalité salariale.
Sébastien Lecornu
(ministre des Outre-mer)
- [Covid19] L’épidémie se poursuit dans quelques
territoires ultramarins, et plus précisément dans la Caraïbe, parce qu’une
partie de nos concitoyens n’est toujours pas vaccinée alors que les doses sont
là. En Guyane, nous avons toujours le taux d’incidence le plus haut de la
République.
- [Covid19] Je condamne les menaces
dont a été victime le directeur du CHU de Martinique. L’obligation vaccinale
des soignants s’applique sur l’ensemble du territoire de la République, y
compris dans les Outre-mer, avec une tolérance pour ne pas mettre en danger la
qualité des soins.
- Nous avons fixé le référendum en
Nouvelle-Calédonie le 12 décembre. La date n’est pas consensuelle mais l’État
doit rester neutre. Le principe, c’est de tenir les élections à l'heure.
L'exception est de les reporter. Notre décision sera objectivée sur des
critères sanitaires.
Roselyne Bachelot
(ministre de la Culture)
Moment historique hier, la restitution au Bénin de
26 œuvres des trésors royaux d'Abomey. C’est l’aboutissement du long
processus initié par Emmanuel Macron lors de son discours de Ouagadougou. J’ai eu l’honneur de
défendre devant le Parlement le texte rendant cela possible.
Olivier Véran
(ministre des Solidarités et de la Santé)
C’est parce que je connais les difficultés de
l’hôpital aujourd’hui que nous investissons comme jamais pour son avenir.
Annick Girardin
(ministre de la Mer)
- Le gouvernement britannique n'a toujours pas
respecté sa signature de l'Accord de commerce et de coopération signé à l'issue
des négociations du Brexit. Le gouvernement adoptera les mesures de rétorsion nécessaires à compter du 2
novembre prochain.
- [Conflit sur la pêche avec le Royaume-Uni] Les 4 mesures de rétorsion seront mises en place à compter du
2 novembre à l'encontre des Britanniques. Disproportionnées ? Elles ne le sont
pas. Nous défendons nos droits, nos pêcheurs et notre littoral. Quand on appose
sa signature au bas d'un accord, on le respecte.
- [Conflit sur la pêche avec le Royaume-Uni] Le chiffre de 98% de licences accordées par le Royaume-Uni aux
Européens est faux. Seuls 90,3% l'ont été. Bien évidemment, les 10% manquants
sont pour les Français.
- [Conflit sur la pêche avec le Royaume-Uni] Cela fait 9 mois que des pêcheurs français ne peuvent plus
travailler. C'est un non-respect de leur signature par les Britanniques. Ça
suffit.
Frédérique Vidal
(ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
- Le Budget 2022 pour l'enseignement supérieur, la recherche et l'innovation,
c'est : 24,8 milliards d'euros ; +717 millions par rapport à 2021 ; +650
emplois par rapport à 2021. C'est absolument inédit.
- Quelques mots pour saluer l'immense
responsabilité des étudiants qui ont massivement répondu à l'appel de la
vaccination. Grâce à eux, nous avons pu retrouver le présentiel sur les campus.
Julien Denormandie
(ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
- L’agriculture est une source de solutions dans la
lutte contre le réchauffement climatique. En captant le carbone dans les sols,
les agriculteurs mènent aussi la bataille du climat !
- [Changement climatique] Je
présenterai un projet de loi en décembre pour refondre le système de couverture
des risques, pour permettre aux agriculteurs d'être couverts.
- Le peuple britannique doit se
rendre compte que ses gouvernants ne respectent pas la signature de leur pays.
Ça pose une sacrée question ! (…) ll faut être ferme pour nos pêcheurs. Les
Britanniques se sont engagés à délivrer ces licences de pêche.
- L'étude de la Commission européenne
doit impliquer un réveil des consciences. L’Europe doit assurer un rôle
nourricier et on va se battre pour que l’étude d’impact soit faite et pour
qu’on instaure des clauses miroirs.
Amélie de Montchalin
(ministre de la Transformation et de la fonction publique)
- Les Français ne comprennent pas que la durée
légale du travail à 35h ne soit pas respectée partout, et ils ont raison ! Je
m’assurerai que toutes les communes y seront en janvier, parce que nous croyons
que la valeur travail, c’est l’Etat efficace.
- Nous n’avons aucune leçon à
recevoir des socialistes sur l'hôpital. Ils ont poursuivi la politique de la
droite. En 5 ans, ils n'y ont investi que 6 milliards d'euros, nous 19
milliards avec le Ségur de la santé. Le "plan Marshall" c'est nous qui l'avons fait !
- Nous sommes le premier gouvernement
à pouvoir présenter aux Français nos résultats pour chaque département. On est
bien loin de la caricature du Président en élite parisienne déconnectée.
Marc Fesneau
(ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation
citoyenne)
- La relance est une occasion inédite de transformer
en profondeur notre pays. En Creuse, j'ai pu constater comme les crédits de France relance permettent aux
élus locaux, qui ont tant fait preuve de résilience pendant la crise,
d'améliorer leurs services publics de proximité.
- Une méthode, celle de la
concertation avec les soignants et les élus locaux. Des moyens, d’une ampleur
inédite, pour moderniser nos hôpitaux, nos Ehpad et la santé mentale. Une ambition : commencer à
rebâtir, dès 2021, une offre de soins de proximité dans tous nos territoires.
Elisabeth Moreno
(ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité
et de l'égalité des chances)
- [Quotas arme ultime pour concrétiser l'égalité entre les femmes et les
hommes dans l'entreprise] J'aurais aimé dire que non mais, malheureusement, les
chiffres parlent d'eux-mêmes. Prenez la loi Copé-Zimmermann: quand elle a
été votée il y a dix ans, il y a eu une levée de boucliers de personnes
qui ne voulaient pas de quotas, disant que ça ne fonctionnerait pas. En
dix ans, on est passés de 9% à 45% de femmes dans les conseils
d'administration. Cette loi prouve donc que les quotas fonctionnent.
Personne n'aime être recruté pour répondre à un quota. Les gens aimeraient être
recrutés pour leurs talents, leurs compétences, leurs capacités. Cependant,
quand on regarde les chiffres et qu'on se rend compte qu'en 2021, une seule
femme dirige un grand groupe du CAC 40 qu'à peine 30% de femmes dirigent les
plus grands groupes ou les plus grandes entreprises du SBF 120, on se dit qu'il
faut donner un coup de pouce au destin. Ces quotas sont ce coup de pouce dont
nous avons besoin pour accélérer le processus.
- [Egalité hommes-femmes en matière salariale] Nous avons
largement agi sur cette question. C'est la grande cause du quinquennat.
Cependant, n'oublions pas que nous avons subi une période de pandémie qui
a complètement chamboulé la manière dont les choses fonctionnaient. Des
entreprises ont quand même reçu des alertes. Les indicateurs montrent que ces
entreprises progressent d'année en année. Est-ce que ça va suffisamment vite ?
Non, mais les lois ne résolvent pas tout. Elles sont nécessaires parce
que, sans elles, on ne progresse pas sur certains sujets. C'est pour cela que
je veux saluer cette loi la loi Copé-Zimmermann. Après, il y a la mise en
œuvre, le contrôle de l'exécution et de l'application ainsi que la sanction
quand ça ne fonctionne pas.
- Il y a plus de femmes que d'hommes dans notre
gouvernement. Quand je regarde l'Assemblée nationale, nous n'avons jamais eu
autant de femmes. Il y a pléthore de femmes qui ont été nommées pour la
première fois à des fonctions qui avaient jusque-là uniquement été occupées par
des hommes. Les femmes ne sont pas moins compétentes, pas moins capables et
elles ne dirigent pas moins bien que les hommes. Les choses avancent, elles
progressent et j'ai bon espoir que bientôt Edith Cresson ne sera plus la seule
femme Première ministre dans notre pays.
- [Etude de OCDE montre qu'en France le coût de
l'immigration est neutre pour l'Etat français] Je me réjouis que l'OCDE ait
produit ces résultats parce que cela vient tordre le cou de toutes ces idées
nauséabondes portées par certains candidats putatifs à la présidentielle. Les
idées de M. Zemmour sur l'immigration sont totalement fausses.
Je suis une enfant issue de l'immigration. Je suis extrêmement fière d'être
Française aujourd'hui et de contribuer au développement de la France. Je l'ai
fait économiquement, je le fais aujourd'hui politiquement et la très grande
majorité, si ce n'est pas la totalité des personnes qui quittent leur pays,
leurs racines pour venir dans ce pays, viennent pour y vivre dignement et pour
apporter leur contribution positive à ce pays. Je remercie l'OCDE d'avoir sorti
cette étude.
- 13% des entreprises oublient
d'augmenter les femmes quand elles rentrent de congé maternité, alors que c'est
dans la loi.
- On sait qu'il y a 43% des
entreprises qui ont, soit 0 soit une seule femme, dans leurs 10 plus gros
salaires.
- Si on m'avait dit qu'en 2021 il n'y
aurait qu'une seule femme dirigeante du CAC40, je n'y aurais pas cru. On a
encore à peine 30% de femmes dans les instances dirigeantes des grandes
entreprises, pourtant elles ont autant de compétences et de diplômes.
- La tech est l’une des forces motrices de la transformation de notre
économie. Au cœur des enjeux de société, les entreprises doivent refléter la
pluralité de notre pays.
- Un pas de plus vers l'égalité entre
les femmes et les hommes. La proposition de loi visant à accélérer l'égalité
économique et professionnelle a été adoptée ce soir au Sénat. Un texte qui
s'adresse à toute les femmes et à toutes les générations.
Franck Riester
(ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
- [Recul du chômage] Spectaculaire [selon la presse],
oui. Le résultat concret de quatre ans de réformes au service de la croissance
et de l’emploi.
Emmanuelle Wargon
(ministre chargée du Logement)
- Relancer la construction durable de logements est
un combat politique.
- [Energie] Notre approche est
ambitieuse mais elle est dans la droite ligne des trajectoires européennes et
elle pourra être atteinte avec une efficacité énergétique accrue. Les scénarios
de RTE nous donne les possibilités d’atteindre ces objectifs.
Olivier Dussopt
(ministre chargé des Comptes publics)
- La mère des batailles : de l'emploi pour du
pouvoir d'achat, de l'émancipation, de la croissance et donc de la solidarité.
Fin septembre, le chômage est au plus bas depuis 15 ans avec un taux de 7,6%.
- 3% de croissance au 3e trimestre
2021. C'est un record! Nous retrouvons le niveau
d'activité d'avant crise dès octobre 2021, un an avant les prévisions. Notre nouvelle prévision de croissance à 6,25% en 2021 est
confirmée et assurée.
- Face à l’inflation générale nous
mettons en œuvre une indemnité inflation de 100 euros pour 40 millions de
Français de la façon la plus simple qui soit, puisqu’elle n’aura pas à être
demandée.
- L’État a répondu présent et
a massivement soutenu les Français et l’économie avec des aides d’urgence
extrêmement importantes. Il y a les trois principales aides que sont le fonds
de solidarité, l’activité partielle et les exonérations de cotisations ainsi
que les prêts garantis par l’État.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
- «La dernière fois qu'un tel bond a été observé
remonte à après les événements de mai 1968.» Avec 3% de croissance ce trimestre, la
France retrouve plus vite que prévu son niveau d'avant-crise. La France et les
Français sont au rendez-vous de la reprise.
- La relance est au rendez-vous : le chômage continue de baisser pour le
3ème trimestre de cette année. En 1 an, il a baissé dans tous les territoires
et toutes les classes d'âges en France.
- La Loi égalité économique femmes-hommes
dans l’entreprise va instaurer 40% de femmes cadres-dirigeantes dans les
grandes entreprises d'ici 2030, la publication des écarts de représentation, la
parité des jurys de l'enseignement sup... Nous accélérons notre engagement pour
une société paritaire.
- Vous, entrepreneurs des PME et ETI,
avez montré que vous étiez capables de réindustrialiser et de relocaliser au profit des
territoires. Avec France relance, nous sommes à vos côtés pour rebâtir une industrie à impact.
À impact social, sociétal, et environnemental.
Alain Griset
(ministre chargé des Petites et moyennes entreprises)
- [Baisse du chômage] En 2017, la lutte contre le
chômage de masse était la mère de toutes les batailles. Grâce au «quoi qu'il en
coûte», nos entreprises et l'emploi ont tenu bon. Ces résultats prouvent que la
Relance est forte. On continue !
- l n'y a pas de raison de tolérer en
ligne ce que nous n'accepterions jamais dans les commerces physiques. Lors des
Assises du Commerce, nous porterons des mesures pour limiter les abus présents
sur les places de marchés en ligne et assurer l’équité entre tous !
- Le Sénat vient d’adopter sans un
vote contre le Plan Indépendants en première lecture. Je salue l’esprit de
responsabilités dont ont fait preuve les sénateurs. Rendez-vous en janvier à
l’Assemblée nationale !
Roxana Maracineanu
(ministre chargée des Sports)
- La crise covid19 n’est pas derrière nous Les pays
qui ont levé trop vite les précautions ont connu un regain épidémique Le pass
sanitaire est la garantie de maintenir les clubs ouverts et assurer aux
adhérents une pratique normale avec contact intérieur et extérieur.
- En 2 mois, nous avons passé la
barre des 700.000 jeunes qui ont bénéficié du Pass
sport pour s’inscrire dans un club. C’est
beaucoup. On continue à promouvoir cette nouvelle allocation sportive pour les
jeunes.
Marlène Schiappa
(ministre chargée de la Citoyenneté)
- La France est une démocratie laïque, sociale, une
et indivisible. Nous ne reconnaissons qu’une seule communauté : la communauté
nationale. Les citoyens ne sont pas considérés en fonction de leur origine mais
comme des citoyens, point, le droit s’applique à tous.
- Les populistes et l’extrême-droite
ne sont pas les alliés des femmes. Regardez leurs votes. De l’Assemblée
nationale au Parlement européen, comme partout dans le monde, ils remettent par
exemple en cause l’IVG, leur discours est une façade.
- La coopération européenne est
essentielle pour lutter contre toute forme de séparatisme.
- Les femmes sont les premières
victimes des idéologies séparatistes : mariées de force, déshéritées, victimes
de polygamie ou certificats de virginité... Nous avons interdit ces pratiques
contraires à la dignité humaine.
- Nous faisons face à un djihadisme
d’atmosphère comme le souligne Gilles Kepel. C’est ce que la France a subi avec
l’assassinat du professeur Samuel Paty par un homme qui se serait radicalisé
notamment via des consultations en ligne. C’est ce que nous combattons.
- Pour empêcher l'islamisme radical
et les autres formes de séparatisme de se développer sur les réseaux sociaux,
nous avons créé une unité de contre-discours républicain, pilotée par le ministère
de l’Intérieur pour
ne plus laisser d’espace à la propagande islamiste.
- En résumé, la doxa serait: subissez
Éric Zemmour en silence matin, midi, soir. Si vous voulez le relayer, vous le
pouvez. Mais si vous voulez le combattre, on vous sautera dessus pour avoir
«donné de la visibilité». Ah. Parce qu’il en manquait jusque-là ?
- La France est une terre d'asile
pour celles & ceux qui doivent être protégés. 118 000 (+ 5700) places
d'hébergement pour les demandeurs d'asile et réfugiés dans le budget 2022.
Brigitte Klinkert (ministre
chargée de l'Insertion)
- Avec le SPIE [Service public de l'insertion et de
l'emploi], ce n'est plus vous qui êtes obligé de partir à la chasse aux
informations, c'est l'administration qui se met en ordre de bataille pour trouver
les solutions
- Il y a eu des crédits massifs, mais
il s'agissait aussi de simplifier. On a le service public de l'insertion et de
l'emploi, nous sommes en train de le déployer sur le territoire.
- Je peux vous annoncer que d'ici la
fin de l'année, il y aura au moins 50.000 nouveaux emplois dans l'insertion. Et
d'ici fin de l'année prochaine, 110.000 emplois.
- Au printemps 2020, près de 40%
d'emplois dans l'insertion ont été détruits, c'est environ 45.000 emplois. Cela
a été ma priorité de les refaire, ils sont revenus fin décembre 2020.
Nadia Hai (ministre
chargée de la Ville)
- Objectif dépassé ! Plus d'1Md€ France relance profitent à nos quartiers prioritaires. Une
concrétisation de l'engagement du Premier Ministre pour des logements sociaux
réhabilités, des équipements publics rénovés, un soutien à l’emploi des jeunes
ou encore des médiateurs !
- Un budget en hausse pour nos quartiers prioritaires après 10
ans de diminution continue. Une augmentation de 131M€ en 5 ans.
- Notre action repose sur deux
leviers pour impulser une dynamique de relance dans tous les territoires :
l’émancipation de chacun et l’attractivité des territoires.
- Si l’Etat estime qu’un lieu n’est
pas opportun pour installer une salle de shoot, ce n’est pas de «la politique
politicienne» c’est son devoir. Les quartiers QPV ne sont pas des territoires adaptés pour ce type de
structures.
Brigitte Bourguignon
(ministre chargée de l'Autonomie)
j’ai réitéré, devant les représentants des
professionnels du grand âge, l’importance d’être vacciné contre la grippe et de
recevoir sa dose de rappel contre la covid19, pour se prémunir de formes cliniques graves. Il est possible
de le faire le même jour !
Sophie Cluzel
(secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées
L’aide à l’emploi [des
handicapés] que l’on a pu mettre en place
dans le cadre du plan de relance. 4 000 € d’aide sont versés pour tout CDD de
plus de trois mois ou CDI. Cette entreprise vient de recruter deux personnes via
ce dispositif. (…) En France, 22
000 contrats ont été signés dont 64% d’entre eux sont maintenant en CDI et 84 % sont dans des PME. Principalement dans
les domaines du commerce, la grande distribution, les services à la personne et
à la collectivité. Dans l’Orne, cela représente 78 contrats pour 71 employeurs.
Par ailleurs, Vitra Glass doit faire face à une vraie problématique de maintien
dans l’emploi, parce que ce sont des métiers qui ont des impacts sur la santé.
Pour remédier à cela, il existe le levier du job coaching. 80 % des
handicaps sont dits invisibles. Parfois il est compliqué pour un employeur de
comprendre ses salariés, ses collaborateurs. Il peut voir un expert qui
s’appelle un job coach pour éviter la désinsertion professionnelle ou le
licenciement pour inaptitude. (…) Quasiment l’ensemble des territoires est couvert. Il s’agit une politique
de proximité. C’est gratuit pour l’entreprise et financé par l’État. Ils
peuvent intervenir autant que de besoins pour sécuriser le parcours professionnel.
Il suffit de pousser la porte de l’Adapt [Association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes
handicapées].
Clément Beaune
(secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
- Je ne désignerai jamais les Polonais, la Pologne,
comme ennemis. Les Européens ont un conflit avec ce gouvernement polonais, sur
certains points non négociables en Europe: le
manque d’indépendance de la justice.
- [Brexit] J’assume qu’on ait brandi des menaces et maintenu un
dialogue. Maintenant, il faut parler le langage de la force car,
malheureusement, ce gouvernement britannique ne comprend que cela.
- [Conflit pêche avec le Royaume Uni]
Nous avons été patients, nos pêcheurs ont été responsables. C’est terminé : à
partir du 2 novembre, nous prenons des mesures de rétorsion.
Bérangère Abba
(secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité)
- [Attaques de loups] Un équilibre entre la
préservation d’une espèce strictement protégée et les activités pastorales
indispensables à la vitalité des territoires.
- [Feux de forêt] Le réchauffement
climatique nous laisse craindre des évènements de ce type de plus en plus
nombreux et violents. La lutte nécessite une coopération internationale.
- Le caractère emblématique d'un Parc
national dédié aux zones humides donnera une dimension particulière à l'action
de la France en faveur de ces milieux fragiles. Des moyens et décisions
indispensables pour renforcer la résilience des territoires face au changement
climatique.
Nathalie Elimas
(secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)
- [Enfants victimes de violences sexuelles] « La
parole était là, elle n’était pas entendue.» Nous sommes responsables de la
protection de nos enfants, il faut faire évoluer la loi.
- Permettre à tous nos élèves de devenir des citoyens
éclairés et responsables est un objectif fondamental que le système éducatif
poursuit au quotidien dans chacune de nos écoles et dans chacun de nos
établissements scolaires. Dans une société de l'information et de la
communication, dans laquelle les médias occupent une place centrale, où le
volume d’information que nous recevons au quotidien est sans précédent, on
parle d’ailleurs d’infobésité, l'objectif d'une éducation aux médias et à
l'information est justement de former les cybercitoyens actifs,
éclairés et responsables de demain.
Nous savons qu’il y a une différence importante entre savoir utiliser un outil
et le maîtriser, dans ses opportunités comme dans ses dangers. Nos élèves, que
l’on qualifie souvent de digital natives, ont effectivement grandi
avec les réseaux sociaux et dans un écosystème informationnel dense. Il est
cependant nécessaire de les former à une utilisation responsable de ces outils,
dans le respect de la loi et d’autrui et en mobilisant leur esprit
critique. L’éducation aux médias et à l'information est ancrée
dès le plus jeune âge dans le parcours de formation des élèves, un
accompagnement est proposé aux équipes pédagogiques dès la classe de CP afin de
guider leur travail.
- A la suite de l’assassinat de Samuel Paty, qui est aussi
une conséquence tragique d’une utilisation des réseaux sociaux dévoyée, de leur
utilisation comme pourvoyeurs d’informations fausses et de manipulation,
Jean-Michel Blanquer avait constitué en février 2021 un groupe d’experts. Ce
groupe, présidé par Serge Barbet, directeur délégué du centre de liaison de
l’enseignement et des médias d’information (CLEMI), a remis en juillet un
rapport sur le renforcement de l’éducation aux médias et à l’information et de
la citoyenneté numérique. Ces premières propositions portent sur la formation
des personnels d’éducation et des personnels de direction en éducation aux
médias et à l’information, sur la production d’une plateforme de ressources
portée par le CLEMI, sur l’édition et la diffusion d’un guide de référence en
direction des professeurs des écoles et des enseignants de toutes les
disciplines, ainsi que des dispositifs visant à mieux intégrer l’intervention
des professionnels des médias et de l’information en milieu scolaire.
Elles viennent renforcer les dispositifs déjà en vigueur dans nos classes.
L’Education aux médias et à l’information (EMI) est formellement intégrée de
manière transversale dans les différentes disciplines. Elle fait l’objet, de
manière très concrète, de séquences d’enseignement, souvent menées sous la
forme de débats et d’études de cas pratiques. A titre d’exemple, il peut être
proposé aux élèves de fabriquer eux-même une fake news de façon
encadrée, permettant ainsi de mieux appréhender ce qui la distingue d’une
information de qualité. Elle s’appuie fréquemment sur des intervenants
extérieurs qui se rendent dans les classes. Dans chaque académie, un
correspondant EMI permet d’appuyer les personnels en fournissant des
ressources, de la formation et des propositions pédagogiques. Ces
derniers ont accès également accès aux plans nationaux et aux plans
académiques de formation.
Un aspect particulièrement important qui rend plus que nécessaire l’Education
aux médias et à l’information est la lutte contre le harcèlement. C’est un
fléau absolu que nous combattons avec la plus grande force et qui s’est
renforcé avec les réseaux sociaux. Le cyber harcèlement est une véritable
problématique face à laquelle nous formons nos personnels et créons des
partenariats avec les services de justice et de police. Le dispositif pHARe
(programme de lutte contre le harcèlement à l’école) a été étendu à la rentrée
2021 à toutes académies.
- [Ecole républicaine et formation de l'esprit critique des
jeunes] Nous nous appuyons sur le « Parcours citoyen » qui s’adresse
à tous les élèves, de l’école au lycée, citoyens en devenir, pour qu’ils
prennent conscience de leurs droits, de leurs devoirs et de leurs
responsabilités. Adossé aux enseignements, en particulier l’enseignement moral
et civique (EMC), à l’éducation aux médias et à l’information (EMI), il
concourt à la transmission des valeurs et principes de la République en
abordant les grands champs de l’éducation à la citoyenneté : la laïcité, l’égalité
entre les femmes et les hommes et le respect mutuel, la lutte contre toutes les
formes de discrimination, la prévention et la lutte contre le racisme et
l’antisémitisme, contre les LGBTphobies, l’éducation à l’environnement et au
développement durable, la lutte contre le harcèlement. Ce parcours prend
également appui sur la participation de l’élève à la vie sociale et
démocratique de la classe et de l’école ou de l’établissement.L’Ecole joue donc
pleinement son rôle grâce à l’engagement exceptionnel des équipes pédagogiques
et éducatives. Mais elle s’appuie aussi sur ce que j’appelle les
« alliances éducatives », pour former les citoyens de demain. Car
c’est par les synergies construites entre tous les acteurs qui contribuent au
développement des enfants et des adolescents, par la porosité entre le temps à
l’école et à la maison, par la coéducation qui mobilise les parents,
concrètement par la prise en compte de la globalité du temps de l’enfant, que
l’on se donne les meilleures chances d’accompagner nos élèves et de les
prémunir contre les risques inhérents à nos sociétés hyper
connectées.
Cédric O (secrétaire
d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)
- Déploiement de la 4G enFra,ce: on accélère 485
nouveaux sites bénéficieront d’une couverture 4G fixe et mobile grâce à
l’accord entre l’Etat et les opérateurs. Le Très haut débit pour tous, partout
d’ici fin 2022, sera une promesse tenue.
- Dans quelques mois, le plus grand
campus cybersécurité
d’Europe ouvrira ses portes à la Défense.
Olivia Grégoire
(secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable)
- Et 3% de croissance au 3e trimestre c’est
historique. Comme l’a rappelé Bruno Le Maire ce sont les efforts de tous qui paient : salariés,
entrepreneurs et gouvernement.
- On aurait pu avoir aujourd’hui des
chiffres du chômage incommensurables et un « mur de faillites », ce
n’est pas le cas. Les bons résultats économiques et la baisse du chômage, c’est
d’abord le résultat de l’action du Gouvernement et ensuite le signe d’une
relance très forte.
- Un chômage à moins de 8%, c'est
l'une des meilleures nouvelles de ces dix dernières années. Il faut s'en
réjouir ! C'est aussi grâce à l'engagement du gouvernement.
- On ne fera rien en matière
climatique sans les acteurs financiers. Ce n’est pas une question de morale,
c’est une question de temps : grâce à une coalition menée par Emmanuel Macron plus de 30 États
se sont déjà engagés à réduire leur production de charbon.
- Bâtir ensemble un One planet Data hub est
indispensable pour encourager la transparence et l’engagement des acteurs
économiques au service de la transition écologique. Les données sont au cœur de
cette indispensable révolution.
- On a trop longtemps cru que
l’économie était un moteur et qu’il suffisait de le laisser tourner en appuyant
parfois sur le frein ou l’accélérateur. Le capitalisme citoyen, c'est rappeler
qu’il faut un conducteur et un volant pour lui donner une direction.
- Sur les plateaux, les LR donnent des leçons de gestion
de la dette. Les mêmes qui l'ont augmentée de 25 points entre 2007 et 2012. Et
qui proposaient 33 milliards de dépenses sur 20 amendements il y a quelques
jours.
- Pensée pour les femmes enceintes
qui nous écoutent et vont travailler. Ce n’est pas toujours évident mais on
peut s’engager professionnellement tout en menant son projet personnel. Nombre
d’entre elles le font, dans des conditions souvent plus dures qu’en politique.
- Aujourd'hui, seuls 8 des 20
millions de salariés bénéficient de la participation ou de l'intéressement. Il
faut faire plus : ces primes représentent en moyenne 2660€ de pouvoir d'achat
en plus pour leurs bénéficiaires.
- Zemmour retire sa cravate, Zemmour
pointe les journalistes, Zemmour contre le permis à points… On a chaque jour un
nouvel épisode de «Zemmour est dans le pré». À quand «Zemmour est dans la
campagne» avec un vrai projet qui répond aux problèmes des Français ?
Laurent Pietraszewski
(secrétaire d’Etat chargé des Retraites et de la Santé au travail)
- Fier de l’autorisation donnée par le parlement à
la ratification de la convention OIT sur la violence et le harcèlement au travail. Un texte
important qui fait écho au choix du Président de mettre l’égalité entre les
femmes et les hommes au rang de « grande cause nationale ».
- Le gouvernement
agit pour mobiliser le monde du travail sur les
violences conjugales : déblocage anticipé de
l’épargne salariale pour les victimes, afin de favoriser si besoin un
déménagement rapide ; intégration de cet enjeu dans le guide TPE/PME
relatif à l’égalité pro.
Le 4e plan Santé au travail, actuellement en concertation avec les partenaires sociaux,
intègrera ce sujet dans son volet relatif à la qualité de vie au travail. Il
doit permettre de renforcer la mobilisation des entreprises dans la lutte
contre les violences conjugales.
- Adoption en 1e lecture du budget de la Sécurité sociale.
Avec l’art 51, les droits à retraite des indépendants pénalisés par la crise
sont préservés. Ils auront un nombre de trimestres de retraite validés en 2020
et 2021 équivalant à la moyenne des trimestres validés lors des 3 années
précédentes. L’article 53 prévoit lui l’extension de la retraite progressive à
tous les cadres. Une mesure qui permettra au plus grand nombre d’aménager leur
fin de carrière et de préparer leur transition entre l’activité et la retraite.
- [Accidents du travail] De nombreuses actions ont été
menées mais nous sommes actuellement sur une sorte de plateau. Il faut
désormais aller plus loin en termes de prévention, d'information, mais aussi de
contrôles. Il y a tout un paradigme à réinventer.
On est en train de préparer, en concertation avec les partenaires sociaux, le
quatrième plan santé au travail pour la période 2021-2025. Et je souhaite qu'il
intègre un axe spécifique consacré au sujet des accidents du travail graves et
mortels.
Adrien Taquet
(secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)
On a été alerté assez tôt (...) sur l'augmentation
des passages aux urgences pédopsychiatriques (...) avec un rajeunissement des
enfants qui arrivaient.
► Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
- Au cœur du pouvoir d'achat et de l'émancipation
des individus : l'emploi. Aujourd'hui, le chômage est à son niveau le plus bas
depuis 12 ans et retrouve celui d'avant la crise. C'est ça, tenir ses
engagements et conduire la relance.
- Énergies de demain, Egalim,
proposition de loi contre la maltraitance animale... Les députés sont mobilisés
pour répondre aux attentes des Français et améliorer leur quotidien.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
- Plus fort taux de croissance sur un trimestre
depuis 50 ans !
- Gagner la bataille du plein emploi.
On peut le faire. C'est la meilleure réponse pour créer du pouvoir d'achat.
- La meilleure réponse à ce qu'ils
proposent (et qu'ils n'ont jamais fait) c'est ce que nous faisons.
- Redonner confiance : c'est l’enjeu
principal pour les partis politiques. L’abstention nuit à la démocratie et nous
devons, de façon transpartisane, y trouver des remèdes.
Christophe
Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Je le vois à chaque étape de mon Tour de
France : l'économie repart, les entreprises réembauchent et réinvestissent ! Et
le Plan de Relance les aide à aller encore plus loin. Aujourd'hui, nous sommes
le pays d'Europe le plus attractif au niveau international : continuons !
- J’ai longtemps vu en Jean-Luc Mélenchon celui qu’il a
été : républicain, défenseur de nos valeurs communes. Mais avec ces propos aux
références les plus abjectes, il a franchi les dernières limites. Rien, jamais,
ne justifie de sombrer dans l’antisémitisme.
- Avec la Loi contre la maltraitance
animale, nous avançons concrètement pour mieux responsabiliser les
propriétaires d’animaux et éviter les abandons. Mais nous encourageons aussi
l’adoption en refuge, et encadrons mieux la vente en interdisant par exemple la
vente de chiens et chats en animalerie !
- [Tribune: «Le permis à points n’‘emmerde’ pas les
Français, il sauve des vies»]
Dans ce début de campagne présidentielle, les propositions outrancières d’un
jour font oublier celles de la veille. Les extrêmes s’en délectent, ravies de
rythmer un débat politique qui, souvent, perd le sens de la raison. On les
laisse trop faire, car en appeler aux passions tristes est plus simple que les
combattre. Et puis, ça fait de l’audience.
Jusqu’où alors aller pour récupérer des voix ? Certains sont visiblement prêts
à sacrifier des vies. Comme maire, comme ministre de l’Intérieur, j’ai vu trop
de Français perdre un proche sur la route. J’ai le souvenir douloureux d’avoir
dû annoncer à des parents le décès de leur enfant.
Alors parlons sécurité routière. L’an dernier, 2 780 familles ont été
endeuillées. Ce sont 2 780 de trop. Mais en 30 ans, les progrès réalisés ont
permis d’éviter le décès de plus de 150 000 personnes.
Supprimer le permis à points ? Revenir sur les limitations de vitesses ?
Parlons-en avec les associations de victimes ! Je pense à ces victimes mortes
sur nos routes du fait de chauffards ou de conduites inconsidérées, ou à celles
blessées à jamais dans leur chair ou dans leur âme. L’abaissement de 90 à
80km/h sur certaines routes, je l’assume : il a permis de sauver près de 349
vies en 20 mois.
Alors bien sûr, le populisme joue sur la corde sensible, la première étant
celle du porte-monnaie, et fait mine de s’offusquer d’une prétendue manne
fiscale aux mains de l’Etat. Or, elle n’existe pas. Une fois de plus, c’est un
mensonge : chaque année, au moins 4 milliards d’euros sont consacrés par l’État
à la politique de sécurité routière, pour 1,65 milliard d’euros de recettes. Et
cela ne prend pas en compte les coûts liés à la prise en charge des accidents,
des blessés, de mutilés. Chaque année, ce sont plus de 40 milliards d’euros de
coût pour la société.
Le permis à point, c’est une ceinture de sécurité en plus. Un outil de plus
pour nous protéger, tous, sur la route. Est-ce que le permis à points « emmerde
» les Français ? Non. Il préserve leur vie. La preuve : la grande majorité des
automobilistes change leur comportement lorsqu’ils perdent des points (IPSOS,
2020).
Oui, avoir une politique ambitieuse demande du courage. Alors que Jacques
Chirac avait fait de la sécurité routière un des grands chantiers de son
quinquennat, il avait, entre 2002 et 2007 quasiment divisé le nombre de morts
sur les routes par deux. Ce n’est pas le fruit du hasard, c’est l’application
rigoureuse d’une politique stricte, et forcément impopulaire. Pourquoi l’avoir
fait ? Parce que les Français lisaient dans le journal, trop souvent, le nom
d’un proche décédé sur les routes en raison de comportements dangereux.
Comme toujours, le populisme dénonce, mais ne propose pas. Que ferait-on sans
permis à points ? Les pays qui n’ont pas de permis à points ont, pour la
plupart, des amendes très élevées ou progressives avec les revenus et pouvant
atteindre des milliers d’euros. Voudrait-on alors permettre plus d’infractions
à ceux qui en ont les moyens ?
En 2019, alors ministre de l’Intérieur, j’ai porté une réforme pour faciliter
l’accession au permis de conduire. Parce que chacun doit pouvoir le passer :
c’est un outil essentiel d’émancipation. Passer son code est donc aujourd’hui
beaucoup plus simple ; l’examen pratique peut avoir lieu dès 17 ans ; les financements
sont aussi plus accessibles (notamment par le compte personnel de formation) et
il est plus simple de passer l’examen sur une voiture automatique. Une preuve
de plus qu’on peut mieux agir pour que chacun ait accès à la route, en toute
sécurité.
La prévention routière demande du courage et le sens de l’intérêt général. Le
populisme n’a ni l’un, ni l’autre.
Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
- [Zemmour] Est ce que chaque jour on va tomber dans
le panneau, sauter à pieds joints dans l'outrance pour n'être plus que des
commentateurs ? Un jour, c'est une arme pointée sur la presse, le lendemain une
femme qui retire son voile. On peut refuser de participer à ce cirque.
- [Mélenchon] La nausée. Combattre un
adversaire de la République en usant des pires clichés antisémites. Mais qui
peut être sincèrement surpris par Jean Luc Melenchon qui a depuis longtemps
déserté la République et l'universalisme ? C'est un naufrage.
Laurent Saint-Martin
(député)
Emploi: «Spectaculaire»
[selon la presse] mais en rien miraculeux. Depuis 2017, nous mettons en place
une politique économique et sociale cohérente, constante, basée sur le travail,
l’investissement et la formation. Enfin ! 5ans de plus pour atteindre le plein-emploi, c’est possible !
● MoDem
Jean-Noël Barrot (secrétaire général)
Le chômage de retour à son niveau d'avant-crise.
Grâce à l'action d'Emmanuel Macron, du gouvernement et de la majorité, la reprise économique est bien là.
● Parti radical
Bertrand Pancher (député)
[Climat] Plus nous
décalons nos efforts, plus il sera impossible d’éviter une catastrophe .
L'ensemble des candidats à l'élection présidentielle doivent maintenant tous
nous proposer des solutions pour lutter enfin contre le réchauffement
climatique.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Stéphane Séjourné (président du groupe
Renew Europe au Parlement européen)
[Katalin Cseh : Le discours de l'extrême droite pour
l'Europe est clair : détruire l'UE, saccager l'État de droit, construire une
kleptocratie à la Poutine, normaliser le racisme et l'homophobie. Notre vision de Renew Europe : exactement le contraire.]
Mes collègues hongroises savent mieux que quiconque ce
que la droite extrême fait à une société. Les médias, les juges, les femmes et
les personnes LGBTI+ de France sont prévenus du programme de Madame Le Pen.
Nathalie Loiseau
- Lorsque l’Europe parle d’indépendance de la
justice, elle pense ce qu’elle dit. Et elle passe à l’action quand elle n’est
pas écoutée. On voit bien pourquoi les autorités polonaises n’aiment pas le
droit européen: il met l’accent sur la dérive illibérale du régime de Varsovie.
- Le Parlement européen ne plaisante
pas avec l’état de droit. Il poursuit la Commission en raison de son inaction.
Les droits des Européens doivent être protégés des dérives illibérales.
- [Propos antisémites de Mélenchon] Mais
jusqu’où va s’effondrer le débat politique? Jusqu’où des (ir)responsables
politiques vont-ils flirter avec l’antisémitisme ? De l’air, vite !
- Pour ceux qui s’interrogent sur les
préférences de Zemmour en politique étrangère, la réponse est simple:
comme toute l’extrême-droite, la Russie de
Poutine est sa boussole et son modèle, de longue date.
Pascal Canfin
- Je pense d’abord que le grand public a
parfaitement compris l’urgence climatique. Tous les sondages montrent une prise
de conscience très forte de ce phénomène et l’« éco-anxiété » a pris
une place importante dans les esprits, notamment dans l’univers mental des
jeunes. C’est ce terreau qui permet ensuite de mettre concrètement en place la
transition. Sans prise de conscience, toute action est vouée à l’échec. C’est
cela qui ancre la légitimité démocratique de l’exigence climatique. En
revanche, le discours écologiste lui-même simplifie trop souvent à l’excès la
transition en affirmant qu’il s’agirait seulement d’un problème lié à la place
du lobby (par exemple à propos des agriculteurs ou des routiers). En vérité, il
s’agit d’un processus complexe et c’est précisément parce que la transition est
urgente et nécessaire qu’il faut assumer et expliquer cette complexité. Les
discours trop simples ne fonctionnent pas et crispent les oppositions, comme
nous l’avons vu avec les Gilets Jaunes. Cela finit par faire reculer la cause
climatique. J’en veux parfois aussi aux partis Verts de ne pas jouer ce rôle de
pédagogues, justement parce que je pense que cela est contre-productif d’un
point de vue climatique.
Face à cet enjeu de la complexité, il faut se donner les moyens de négocier les
solutions. Le parallèle que je fais est celui de l’État-providence. Les
dirigeants politiques de la seconde moitié du XXe siècle se sont donnés les
moyens de négocier cette nouvelle forme d’État. Nous sommes passés d’un
capitalisme ultra-libéral, sans droits sociaux, à un capitalisme encadré par un
État-providence, avec une assurance maladie, un régime de retraites … Cela ne
s’est pas fait spontanément mais en négociant avec les entreprises, avec les
acteurs sociaux et bien d’autres. Ce n’est pas très différent pour la
transition écologique. Il s’agit de faire au XXIème siècle avec la transition
écologique ce qui a déjà été fait au XXème siècle pour l’État-providence, c’est-à-dire
créer les cadres de la négociation. Je constate qu’il n’y a que deux pays au
monde qui ont commencé à le faire : les Pays-Bas et la Suède. Ces pays ont
mis en place un dispositif transactionnel : comment fait-on pour compenser
les pertes liées à un changement de modèle, comment se met-on d’accord pour que
les investissements soient cohérents et que l’on puisse se connecter sur la
chaîne de valeurs ?
Tout cet alignement relève de la négociation, et c’est ce sur quoi je souhaite
mettre l’accent au niveau national pour la prochaine période de la campagne
présidentielle. Les règles du jeu sont en train d’être fixées massivement à
l’échelle européenne et l’échelle nationale est, dans ce domaine, devenue un
acteur assez marginal. Une fois que nous avons déterminé les prix du carbone,
les standards CO2 pour les voitures, les exigences énergétiques, les règles qui
encadrent le verdissement obligatoire des banques et des marchés
financiers, l’objectif de la neutralité climat, etc. Les règles
supplémentaires à mettre en place au niveau national sont mineures. Cependant,
le cœur du sujet au niveau national est de traduire cela dans la vie
quotidienne des citoyens et d’organiser les transitions.
- Quand nous parlons écologie, nous employons souvent un
vocabulaire religieux. Nous parlons de « conversion », de
« sacrifice ». Cela dit beaucoup de la nature du débat en cours. Il
faut désacraliser cette affaire et réussir à en faire un sujet technique,
économique et politique. Une fois que nous nous situons dans le sacré, il n’y a
plus de négociation possible. Il faut passer à une matière négociable. Je suis
à ce titre agnostique sur le sujet du lien entre le PIB et la transition
écologique. Nous ne pouvons pas passer notre temps à dire que le PIB est un
mauvais indicateur, qu’il ne tient pas compte du bien-être ou des inégalités,
et en même temps faire de sa décroissance un objectif politique en soi.
[Cela] revient finalement à s’interroger sur les effets contradictoires de la
transition écologique pour la richesse matérielle. D’un côté, il y a un effet
très positif car la transition implique d’investir davantage et de remplacer de
l’énergie importée par de l’énergie que nous pouvons produire nous-mêmes, ici.
Soit car il s’agit de recyclage, soit parce que nous faisons du renouvelable,
du nucléaire, ou de l’économie circulaire. L’éventail d’outils permettant de
relocaliser nationalement l’approvisionnement énergétique est large. Cela
revient à remplacer de l’énergie importée par de l’énergie faite sur place, ce
qui est fondamentalement créateur de valeur, de croissance du PIB et d’emplois
locaux. Cela implique également une forme de surinvestissement dans l’économie
car il faut remplacer du capital existant dans l’économie par du nouveau
capital. Par exemple, nous allons accélérer la sortie du parc des véhicules
thermiques, qui peuvent potentiellement continuer à rouler mais qu’il faut
supprimer pour des questions climatiques et de santé publique. Nous accélérons
donc la formation brute de capital fixe pour employer du jargon économique.
D’un autre côté, il y a une part de déconsommation dans la transition
écologique. Cela se traduit par la lutte contre la surconsommation,
l’obsolescence programmée, et la nécessité de se passer de certains ‘gadgets’
qui ont fait plusieurs fois le tour de la planète avant d ‘arriver chez nous. Il
y a donc un élément de la transition écologique très favorable à la croissance
du PIB et un autre élément qui y est très défavorable. Lequel des deux
l’emportera ? Je n’en ai aucune idée et cela m’importe peu car il faut de
toutes façons faire les deux.
- Il y a deux théories du changement. D’abord, celle qui
consiste à dire qu’il n’y a qu’un seul acteur politique capable de porter cette
transformation, en l’occurrence les partis Verts (comme cela pouvait être le
cas pour les communistes à l’époque) et, hors d’eux, point de salut. Selon cette
perspective, le but est de porter ces responsables politiques au pouvoir le
plus vite possible.
Je constate que nulle part au monde, dans aucun pays, quel que soit son niveau
de développement ou de mobilisation des citoyens, un Vert n’est à la tête du
pouvoir. Il y a des Verts au pouvoir en Suède, au Luxembourg, en Autriche, en
Irlande, en Belgique… mais toujours comme partenaires minoritaires d’une
coalition. Le dernier exemple en date est l’Allemagne où, à un moment donné, le
plafond de verre s’est posé pour ce qui est sûrement le parti Vert le plus
mature. Ils ont perdu douze points à partir du moment où la question s’est
posée de savoir si la chancelière pouvait être verte. Je n’ai aucun problème
avec ce chemin, mais je constate qu’il n’aboutit pas. Si nous avions toute la
vie devant nous, cela ne serait pas très grave, mais nous nous trouvons face à
une urgence climatique.
L’autre théorie est alors celle de créer les conditions transpartisanes d’un
arc progressiste qui opère ce basculement parce qu’il s’appuie sur la base
politique qui lui permet de le faire. C’est exactement ce qui s’est produit
avec l’État-providence, à propos duquel il est difficile de dire s’il est plus
gaulliste, communiste, bismarckien, travailliste, social-démocrate ou
chrétien-démocrate. Il est en réalité tout cela à la fois. La transition
écologique empruntera le même chemin. Elle sera portée à la fois par les
écologistes, par les centristes, par le centre-droit, le centre-gauche. Ce type
de transformation systémique ne pourra advenir que si cela transcende les
partis. Je pense que c’est exactement ce devant quoi nous sommes aujourd’hui et
le chemin que nous empruntons en Europe. Le Green Deal, et Laurence Tubiana le
dit à la fin de son papier, est porté au niveau européen par des forces
politiques différentes qui sont incarnées par le socialiste Frans Timmermans,
par la conservatrice Ursula von der Leyen, et par moi, centriste, de même que
par les écologistes. C’est la condition du succès en Europe.
- Je pense que le cœur du Green Deal européen est
réglementaire, au sens où nous sommes en train de changer plus de cinquante
lois en Europe en même temps dans la finance, l’agriculture, l’énergie ou
encore dans les transports. C’est la compétence de l’Union – des standards CO2
pour les voitures à la politique agricole commune (PAC) en passant par la part
des renouvelables dans le mix énergétique. Il ne faut surtout pas re-décliner
tout cela au niveau national, car cela reviendrait à ouvrir un jeu déjà joué. En
revanche, il ne peut évidemment pas s’agir d’un copié-collé. Le cœur d’un Green
Deal au niveau national est de trouver les modalités d’organisation qui
permettent à ces nouvelles règles du jeu de se déployer concrètement dans la
vie quotidienne des citoyens et des entreprises. Si c’est cela que signifie la
proposition de Laurence Tubiana, alors je suis parfaitement d’accord. Il faut
enfin créer ces cadres de négociation, ce que nous n’avons pas en France. J’ai
insisté pour que cela se fasse dans le titre 6 sur la gouvernance de la Loi
Climat Résilience mais il faut aller beaucoup plus loin qu’un simple article
dans une loi que personne n’a lue.
Un deuxième point sur lequel je suis d’accord avec Laurence Tubiana, c’est que
la grammaire privilégiée par Ursula von der Leyen pour présenter le Green Deal
européen a permis de renverser la table. Elle a choisi, avec la Commission, à
la fois dans son discours d’investiture en 2019 et avec le paquet climat Fit
for 55, de tout mettre sur la table d’un coup. C’est ce que nous n’avons jamais
fait en France, et c’est ce que le Président Macron n’a notamment jamais fait
dans la mesure où la méthode française pour faire les lois suit la logique
inverse, une logique perlée. Nous faisons d’abord une loi transport, puis six
mois plus tard une loi économie circulaire, et ainsi de suite. Cela ne permet
pas de jouer un rôle bélier, d’avoir « un avant et un après ».
Tout le monde sait que le Green Deal est une priorité et il est déjà décliné de
manière suffisamment précise pour que nous puissions dire qu’il est crédible.
Le paquet Fit for 55 comprend quatorze lois. Jamais un gouvernement français
n’a proposé en un jour, en Conseil des ministres, quatorze lois qui changent
les choses sur l’environnement. C’est cela qui produit un effet transformateur.
Cela fonctionne car cela change l’anticipation des acteurs alors que le perlage
ne donne aucun récit porteur de sens à la société. Le but du prochain
quinquennat doit notamment être de produire un récit sur le type de société que
nous souhaitons bâtir et sur la façon d’y parvenir. C’est cela le cœur du récit
politique – comment un acteur politique convainc, dépasse les conservatismes et
les tensions, sans pour autant les nier.
Le troisième point d’un Green Deal national relève de l’organisation
gouvernementale. Je pense qu’un des éléments clefs du succès du Green Deal
européen, c’est qu’il y a un vice-président chargé de ce sujet et qui chapeaute
agriculture, santé, énergie, nature, logement et climat. Aujourd’hui, la
Commission est l’exécutif le plus avancé dans son organisation pour mener à
bien la transition. Cela doit nous inspirer des idées de réformes de
l’architecture gouvernementale, en France et ailleurs.
- Le Green Deal irrigue toutes les politiques de l’Union,
bien au-delà des règles purement environnementales comme la réglementation du
carbone ou la loi climat. Cela implique un portage politique qui relie les
domaines d’action. Je pense que nous sommes actuellement dans une configuration
où les propositions sont sur la table, le portage politique est là et il y a un
véritable effort pour relier les points. En revanche, et c’est spécifique à
l’Europe, il n’y a quasiment pas de caisse de résonance médiatique – les sujets
européens sont sous-traités. Quand on négocie 350 milliards d’euros pour la PAC
et qu’aucun journaliste, jusqu’à la dépêche AFP, ne s’intéresse au sujet, alors
que tous se mobilisent rapidement sur une quelconque polémique, il y a un
problème.
Cette absence de caisse de résonance fait que la cohérence que nous sommes
capables de trouver ici reste cantonnée à Bruxelles. Les citoyens n’en
entendent que très peu parler. Le risque, c’est que lorsque les lois seront
changées, quantité de citoyens se demanderont d’où cela sort, et l’on invoquera
Bruxelles. Mais il ne s’agit pas de Bruxelles, il s’agit d’un compromis
européen à 27 pays ainsi que le Parlement. Il y a un énorme problème de
perception posé par cette absence de caisse de résonance.
- J’adhère tout à fait à la phrase de Frans Timmermans qui
affirme que « la transition sera juste ou il n’y aura juste pas de
transition », mais je pense que la Commission fait une erreur en voulant
étendre, dans le paquet climat, l’extension du marché du carbone aux transports
routiers et aux bâtiments. Cela est exactement ce qui a suscité le mouvement
des Gilets Jaunes et suscite aujourd’hui une très grande sensibilité politique
par rapport au prix du gaz. Il est évident que, pour les particuliers,
l’augmentation des prix de l’énergie, des carburants ou d’autres sources,
génère infiniment plus de tensions que de transformations.
Le prix du carbone est un outil très pertinent pour les entreprises car elles
sont capables d’établir des trajectoires d’investissement sur 10 ans, d’amortir
ces investissements, de se projeter. C’est le cœur de l’activité d’un acteur
économique rationnel. Un ménage n’est pas un acteur économique rationnel, il ne
va pas licencier son enfant car l’amener à l’école lui coûte cher. S’il est à
30 kilomètres d’un centre-ville et qu’il n’ y a pas d’alternative, il est
inutile d’augmenter le prix de l’essence pour l’inciter à changer de
comportement car l’immense majorité de ses déplacements sont contraints.
Je ne crois donc pas à la pertinence climatique de cet outil. Mais je vois bien
à quel point il s’agit, politiquement, d’un facteur de reports, de délais, de
crispations et de tensions autour du Green Deal – ce dont nous n’avons vraiment
pas besoin. C’est pour cela que je suis opposé à cet élément-là du pacte climat :
le gain climatique est très faible mais le coût politique est majeur.
- Le fonds social a deux très grandes lacunes. D’abord, il
est aujourd’hui seulement adapté pour les 20 % les plus pauvres. Or, les
Gilets Jaunes, par exemple, ne sont pas composés des 20 % les plus pauvres
mais bien des classes moyennes populaires qui travaillent, même si leurs
emplois sont précaires. Le fonds social n’est pas fait pour eux et il s’agit
d’une erreur politique majeure car ces citoyens aussi seront fortement
fragilisés par ces mesures. Par ailleurs, son augmentation n’est pas non plus
une solution viable car, passer de 47 milliards au double, voire plus, mène à
une Union de transferts massifs. En ce sens, la proposition de la Commission ne
se résume pas simplement à l’idée que les Français reçoivent de l’argent et
qu’ils l’utilisent comme ils le veulent mais qu’il y a une partie de l’argent
payé par le contribuable français qui part en Pologne ou ailleurs. Pour les
Suédois, les Luxembourgeois ou les Néerlandais, c’est difficilement acceptable.
Les prix du carburant augmentent fortement chez eux, en échange de quoi ils ne
reçoivent presque rien et doivent en plus transférer des fonds en Pologne, en
Roumanie et en Bulgarie.
Avec le fonds social, la Commission prend le risque d’une prise en otage de
l’ensemble de la négociation climat par cet instrument. Je ne veux pas que nous
nous retrouvions dans un an sans avoir voté le paquet au Parlement et au
Conseil parce que nous ne sommes pas en mesure de nous mettre d’accord sur ce
point précis alors que le reste peut faire l’objet d’un consensus. C’est pour
cela que nous travaillons au Parlement à recalibrer en profondeur ce nouveau
marché du carbone pour faire en sorte qu’il ne touche pas les particuliers, ce
qui me semble être une approche plus efficace.
- L’Union européenne a un destin commun, et le maintien de
sa cohésion est essentiel pour répondre au bon niveau aux défis de la crise
climatique qui s’imposeront à nous tous.
Le premier élément, c’est notre indépendance énergétique. Il y a un intérêt
commun fondamentalement européen car nous importons presque 100 % de notre
gaz et de notre pétrole. Il y a donc nécessité de remplacer progressivement ces
énergies fossiles par des énergies décarbonées qui comprennent le nucléaire
pour certains et pour d’autres non. Voilà un premier intérêt clairement
partagé.
Ensuite, dépolluer nos villes, améliorer la qualité de l’air en passant à la
mobilité électrique, voilà un autre intérêt partagé. Il y a une attente très
forte des Européens pour une alimentation de qualité, la capacité à tracer la
provenance et la chaîne de production, etc. En Espagne, aux Pays-Bas ou en
Pologne, les jeunes veulent la même chose. Il y a donc des points communs
fondamentaux qui permettent de bâtir un intérêt général européen.
Ensuite, il y a des positionnements nationaux différents, il faut donc traiter
ces spécificités. Par exemple, le charbon polonais est une de ces spécificités.
Si nous ne la traitons pas, nous perdons la Pologne. Les forêts finlandaises en
sont une autre, de même que les îles grecques qui sont essentielles au tourisme
mais uniquement accessibles grâce à des moyens de transport polluants. Cela ne
veut pas dire qu’il n’y pas un intérêt général supérieur mais que, sur la base
de cet intérêt commun, il faut être capable de traiter les cas particuliers.
Lorsque les Polonais disent que leur point de départ énergétique leur a été
imposé par l’histoire – car ce sont les Soviétiques qui leur ont imposé le
charbon, notamment dans la mesure où ils ont mis les centrales nucléaires en
Ukraine – cela est une réalité historique et factuelle. Il faut donc trouver
avec eux les moyens de décarboner leur mix, car il n’y a pas pour autant de
raison que ces conditions historiques fassent d’eux des passagers clandestins
de la transition énergétique. C’est ma responsabilité, parmi d’autres, que de
trouver cet équilibre.
Je pense donc que le mandat européen, lorsqu’il nous intéresse vraiment comme
c’est mon cas, décentre le regard. Il nous oblige à ne plus raisonner
uniquement en tant que Français mais avec un vrai regard européen, ce que trop
peu de parlementaires européens font aujourd’hui malheureusement. Être un vrai
élu européen impose de prendre cela en compte. Il en va de même dans tous les
grands espaces. Considérer la Chine comme un bloc unique est une erreur, il y a
une très grande tension entre les intérêts des différentes provinces. Il en va
de même pour les États-Unis entre le Texas et la Californie. Cela n’empêche pas
qu’ils soient tous Chinois et Américains.
Il faut donc travailler le commun et assumer les différences, non pas pour en
faire des clivages indépassables, mais pour en faire des points de passage
différents selon le pays. Si nous prenons du recul sur le Green Deal, le grand
débat franco-allemand porte sur le fait que l’Allemagne est la grande gagnante
de la mondialisation. C’est l’Allemagne, devant la Chine, qui a le taux
d’export le plus élevé au monde. A contrario, la France n’est pas ou dans tous
les cas ne se considère pas comme une gagnante de la mondialisation. Le rapport
à la mondialisation est donc très différent entre nos deux pays. En
conséquence, le rapport à la Chine est très différent car, pour les Allemands,
il s’agit d’abord et avant tout de leur premier partenaire commercial, devant
la France. Au contraire, pour une immense majorité des Français, la Chine est
d’abord un adversaire stratégique, un pays dictatorial et menaçant. Il n’y a
pas du tout l’idée qu’il s’agit avant tout d’un marché.
Il y a donc des schémas de représentation très différents. De même avec les
États-Unis. Vis-à-vis de l’Allemagne, les États-Unis sont un pôle de stabilité
qui ancre l’ex-Allemagne de l’Ouest dans l’Occident. Ce sentiment est très fort
outre-Rhin. Les Verts allemands sont très pro-atlantistes par exemple. En
France au contraire, nous avons l’arme atomique, une certaine capacité de
déploiement militaire et nous nous pensons d’une certaine manière en
concurrence avec les Américains. Ce sont des imaginaires et des vécus nationaux
– tout à fait transpartisans – qui sont très différents.
Comment cela s’applique au Green Deal ou à l’autonomie stratégique ? Il
faut trouver des compromis. Par exemple, le mécanisme d’ajustement carbone aux
frontières est un mécanisme très soutenu en France mais qui est regardé avec
beaucoup de scepticisme en Allemagne car il est considéré comme un outil qui va
être porteur de frictions dans le commerce international. Nous pensons, au
contraire, qu’il s’agit d’un outil de lutte contre le dumping climatique qui
affirme notre autonomie stratégique et nous permet d’influencer les règles du
commerce mondial. Les deux perspectives sont vraies. Il faut donc trouver un
compromis, c’est ce qui est intéressant dans le Green Deal. Mais je constate
que l’idée selon laquelle le Green Deal est une stratégie économique,
financière et géopolitique est largement partagée, car c’est le seul sujet sur
lequel l’Europe a un leadership mondial et technologique.
Il est utile de schématiser le changement à l’aide d’un triptyque qui comprend
les normes, les technologies et les contrats. Je suis convaincu que nous n’y
arriverons que si nous alignons ces trois éléments. Sur le plan technologique,
si personne ne fait de l’hydrogène vert, des voitures zéro émission ou des
batteries recyclables, cela ne fonctionne pas. Le cœur du sujet est
technologique. Ensuite, il y a la norme. Il peut y avoir quelqu’un, quelque
part, qui possède un savoir-faire, mais si la législation lui empêche de
déployer cette technologie, crée une rente fossile ou maintient un prix du
carbone beaucoup trop faible, nous empêchons la bonne technologie de se
déployer à grande échelle. Enfin, il y a le rôle des entreprises et des
contrats. Si nous ne négocions pas les chaînes de valeur, les investissements,
si nous ne créons pas les conditions pour l’émergence d’alliances industrielles
– comme sur les batteries – il ne se passe rien car les acteurs ne travaillent
pas ensemble. De la même manière que nous avons négocié l’État-Providence, nous
devons négocier la transition. En revanche, s’il n’y a que cet aspect de
négociation qui tourne à vide sans les deux autres, cela ne sert à rien non
plus. C’est l’alignement de ces trois éléments qui décidera de l’issue
favorable ou défavorable de la bataille climatique.
- Nous avons besoin d’une coopération industrielle et de la
mise en commun de savoir-faire pour produire des technologies qui passent à
l’échelle plus vite et sont capables d’imposer des standards mondiaux en
premier. C’est le cœur du sujet. Pourquoi les standards de base sur le
numérique sont-ils américains ? Car ils ont été les premiers à développer
les technologies à grande échelle. Sur la neutralité carbone, c’est pareil.
Celui qui réussira à faire de l’hydrogène vert et peu coûteux en premier aura
un avantage colossal par rapport à celui qui arrive en troisième. Si nous
pensons que nos véritables adversaires sur ce sujet sont les Allemands plutôt
que les Chinois ou les Américains, nous n’avons aucune chance, car ils ont des
moyens financiers et humains infiniment plus importants que ceux qui sont à
notre disposition à l’échelle nationale. C’est d’ailleurs pour cela que les
Britanniques sont absents d’un point de vue technologique. Il n’y a aucune
technologie dont on attend qu’elle vienne du Royaume-Uni car ils ont perdu la
bataille industrielle. Nous pouvons être, nous Français, à condition d’activer
le levier européen, des contributeurs de solutions à l’échelle mondiale. D’où l’importance
de revoir, et c’est ce que la Commission est en train d’étudier, les politiques
de la concurrence et les règles des aides d’État, justement pour faciliter ce
type d’alliances.
- Il n’y a pas de différenciation sur l’objectif puisque
nous avons tous signé l’Accord de Paris. La seule façon de réussir à gagner la
bataille climatique, c’est de le faire ensemble. Heureusement que nous sommes
d’accord sur l’objectif, cela reviendrait autrement à acter une défaite globale
sur le climat. Il s’agit plutôt de se différencier sur les moyens d’y arriver.
Vladimir Poutine a annoncé très récemment qu’il se ralliait à l’idée de la
neutralité climat pour la Russie en 2060 – ce qui est une bonne chose puisque
la Russie était un des pays les plus hostiles à l’accord de Paris. Mais la
Russie n’a aucun plan pour y parvenir. À titre de comparaison, lorsque nous
observons ce qui se passe à propos du charbon en Chine, nous n’y sommes pas du
tout. Nous sommes donc alignés sur les objectifs et les déclarations, mais pas
en termes de capacités à mener cette transition sérieusement. En Europe, nous
avons des technologies, des attentes sociétales fortes. Nous sommes favorables
au multilatéralisme et donc à l’idée de biens communs mondiaux. Au regard de
tous les enjeux géopolitiques actuels, il s’agit d’un des principaux sujets sur
lequel nous pouvons être les leaders mondiaux et apporter au reste du monde une
partie des solutions. La seule concurrence souhaitable sur ce point avec la
Chine ou les Américains consiste donc à savoir qui sera le premier à remplir
des objectifs comme le passage à 100 % de voitures électriques, le
déploiement d’un maximum d’énergies renouvelables, l’amélioration du stockage
de l’énergie ou la maîtrise de l’hydrogène vert par exemple. Nous avons une
spécificité européenne très forte sur cela, sur la crédibilité du chemin que
nous sommes en train de prendre. Il n’y a pas d’équivalent au Green Deal
européen. Même aux États-Unis, Joe Biden n’a toujours pas fait passer son plan
d’investissement en la matière.
- Je suis sans doute le ministre qui a convaincu François
Hollande d’accueillir la COP 21 à Paris et j’ai largement contribué, avec
Laurent Fabius, à l’architecture de l’Accord de Paris qui a permis de trouver
l’accord qui n’avait pas été trouvé à Copenhague. À l’époque, nous avons changé
de méthode car il était impératif d’aligner les objectifs politiques de long
terme afin que plus personne ne puisse dire qu’il n’y a pas de consensus
international. Aujourd’hui, nous pouvons dire que nous avons tous la même
boussole, l’accord de Paris. Cela doit permettre de débloquer l’action.
Désormais, le cœur du sujet n’est plus de négocier, sous régime onusien, mais
plutôt d’investir, de changer les règles du jeu, concrètement dans la vraie
vie. En d’autres termes, le changement des normes CO2 des voitures, des règles
des banques centrales ou encore des investissements dans les énergies
renouvelables ne se négocient pas à l’ONU.
Le champ onusien de négociation est donc beaucoup moins important aujourd’hui
qu’il ne l’était il y a 10 ans. Mais il reste néanmoins important sur quelques
aspects. Je citerais en premier l’engagement des pays du Nord à transférer 100
milliards de dollars par an vers les pays du Sud qui sont aussi les premières
victimes du dérèglement climatique. Nous sommes aujourd’hui à 85 milliards de
dollars. il nous reste une dernière marche à franchir, elle doit l’être à la
COP 26.
Enfin, il est essentiel que les pays respectent le cœur de l’engagement de
l’accord de Paris, à savoir déposer tous les 5 ans un plan climat plus
ambitieux que le précédent. L’Europe l’a fait, les États-Unis aussi. Mais pas
la Chine à ce stade. Il est donc essentiel que la Chine, premier émetteur de
CO2 au monde, respecte cet engagement.
- Nous venons à l’instant de trouver
un accord en trilogue sur le renforcement de l’agence européenne des
médicaments. Nous tirons les leçons de la crise Covid19 et nous faisons un pas important de + pour construire
l’Europe de la santé pr les citoyens européens.
● Personnalités
centristes
Jean-Pierre Raffarin (ancien premier ministre)
- Le Leadership, sujet clé aujourd’hui :
- Monde: la course au leadership est lancée entre les USA et la Chine.
- Europe: Seul un leadership franco-allemand peut éviter notre sortie de
l’histoire
- France: le Leadership de Macron sera
t-il suffisant pour gagner?
- Avec les tensions entre la Chine et
les Etats-Unis, l'Europe risque de sortir de l'Histoire. Sans leadership
européen, nous serons croqués vivants. La solution peut être le couple
franco-allemand.
- Très dangereux d'être dans une
situation où les gens ne se parlent plus ! On assiste aujourd'hui à une guerre
froide, le monde se referme.
- Je ne vois pas En Marche gagner
d'évidence les législatives.