Voici une sélection, ce 27 octobre 2021, des derniers propos
tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron
(Président de la République)
- Préparer la France 2030, c’est investir 800 millions d’euros dans le secteur de la
robotique, c’est accompagner les projets, les plateformes et les entreprises,
c’est soutenir les transformations de sites industriels.
- Le fonds pour le recyclage des
friches industrielles est un succès ! C'est pourquoi j'ai annoncé sa
pérennisation en septembre. Déjà plus de 600 projets ont pu être réalisés grâce
aux 650 millions d'euros du plan France relance.
- Consacrer un musée à la vie
d’Alfred Dreyfus, c’est réparer une injustice. Le faire dans la maison de Zola,
qui prit tous les risques pour l’innocenter, c’est dire que la République ne
tient que par les combats de femmes et d’hommes. Jamais un acquis, toujours à
reconquérir.
- La France condamne avec la plus
grande fermeté la tentative de coup d'État au Soudan. J’exprime notre soutien
au gouvernement de transition soudanais et appelle à la libération immédiate et
au respect de l’intégrité du Premier ministre et des dirigeants civils.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Jean Castex (Premier
ministre)
L'Égypte est un partenaire de premier plan pour
notre pays. La France et ses entreprises accompagneront ses réformes
ambitieuses et sa modernisation, en particulier dans les secteurs d'avenir.
Nous y travaillons en confiance avec le Premier ministre Moustafa Madbouli.
Barbara Pompili
(ministre de la Transition écologique)
- Une loi de programmation sur l'énergie et le
climat va fixer les priorités d'action. Elle devra être adoptée avant le 1er
juillet 2023 : je pense qu'elle va occuper une bonne partie du début du
prochain quinquennat.
- L'objectif, c'est de se passer du
pétrole, du gaz, du charbon, qui émettent du gaz à effet de serre. Mon travail,
c'est d'abord de baisser nos émissions, et de faire en sorte que nous ayons une
sécurité d'approvisionnement en énergie.
- Rapport RTE: 3 certitudes immédiates.
Réduire notre consommation globale d'énergie, encore aux 2/3 fossile. Anticiper
une hausse de la consommation d'électricité (voitures, chauffages,
relocalisation d’industries). Développer massivement les renouvelables.
- Ce que nous dit RTE, c’est que nous
avons les moyens techniques et économiques d’atteindre nos objectifs
climatiques de neutralité carbone d’ici à 2050. On a un GPS, avec plusieurs
chemins possibles. Et ça, c’est une bonne nouvelle.
- Nous sommes dans un moment décisif.
Le rapport de RTE pour 2050 propose plusieurs options d'évolution de notre
système électrique pour atteindre la neutralité carbone. (…) Ce rapport de RTE
fait beaucoup parler, et tant mieux, il secoue un peu le cocotier sur les
certitudes des uns et des autres. Nous, on va prendre le temps d'étudier les
scénarios, mais la décision va se prendre assez vite. (…) On a six scénarios,
qui vont du 100% renouvelable à une beaucoup plus grande part de nucléaire. De
toute façon, en 2050, il y aura au moins la moitié de notre électricité qui
sera faite de renouvelable.
- Aujourd'hui encore, deux tiers de
notre consommation d'énergie finale repose sur le gaz et le pétrole : c'est
colossal.
- Sur l'éolien en mer, on est très en
retard : aujourd'hui, on a zéro éolienne en mer. Il faudrait passer à 2000 à
4000 éoliennes offshore.
- Sur les éoliennes sur terre, il
faudrait multiplier au minimum par 2,5 le nombre d'éoliennes. On arriverait à
peu près au niveau des éoliennes installées en Allemagne.
- Je rappelle que toutes les
révolutions industrielles dans le monde se sont vues dans le paysage. On verra
des éoliennes, mais on fera en sorte qu'elles soient implantées là où on peut
le faire correctement.
- La transition écologique passe par
la transformation de notre agriculture, en accompagnant nos agriculteurs.
- Sur la question de la chasse, ma
boussole, c'est la préservation de la biodiversité. Quand des espèces sont
directement menacées par un type de chasse, je mets un quota zéro, j'empêche la
chasse.
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
Depuis 2017, l'éducation est une priorité de notre gouvernement. En 2022, cela se
traduit par une augmentation du budget du ministère de l’Education de 1,6 milliard €, au service notamment de : la priorité à l'école primaire, l'école inclusive, la
revalorisation des personnels.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
- Nous devons reconstruire un imaginaire industriel
français. Nous devons redonner de la fierté à l’industrie française et de la
considération à ses ouvriers.
- Le climat, c’est bien le défi d’une génération et même le
défi de plusieurs générations. Il demande donc de la cohérence, de la clarté et
de l’ambition. (…) Contrairement à ce que j’entends dire trop souvent, le
ministère de l’Économie et des Finances, n’est pas contre le climat. Il est
pour le climat. Il est engagé totalement dans la lutte contre le réchauffement
climatique. Il apporte des solutions. Il prend des décisions et il prendra
toute sa
part, aux côtés du reste du Gouvernement et du président de la République, pour
accélérer la lutte contre le réchauffement climatique, qui est une des
priorités absolues du Gouvernement français et du Président de la République.
Mais ce défi climatique, il demande de la cohérence. Cette cohérence, c’est
d’abord savoir répondre aux défis immédiats qui nous sont proposés.
Le premier, c’est la hausse des prix de l’énergie. Cela n’a échappé à personne,
les prix de l’énergie ont bondi depuis plusieurs semaines. Ce mouvement de
prix, nous le savons, il est d’abord lié à une reprise économique beaucoup plus
forte que prévu. Je rappelle les chiffres, le prix du gaz a été multiplié par
six sur les marchés, le prix de l’électricité par trois depuis le début de la
crise, quant au prix des carburants, il est en hausse
de 20% depuis le début de l’année 2021 pour un prix à la pompe à la mi-octobre
de 1,61 euro par litre pour l’essence et 1,56 euro par litre pour le diesel.
Cela représente très précisément une hausse de 10 centimes par litre par
rapport à la moyenne de 2018 et de 2019 et cela pénalise terriblement un très
grand nombre de nos compatriotes.
Nous avons donc, avec le président de la République et le Premier ministre,
réagi rapidement et fortement. Nous avons augmenté le chèque énergie de 100
euros pour 6 millions de ménages. Nous avons mis en place un bouclier tarifaire
sur les prix du gaz et sur les prix d’électricité en anticipant l’augmentation
des prix d’électricité qui doit être fin janvier de +15%. Ce sera au maximum
+4%, comme l’a annoncé Jean Castex. Nous allons verser une indemnité inflation
de 100 euros pour 38 millions de Français.
En revanche, nous avons écarté une piste qui était pourtant recommandée par
beaucoup dans les oppositions de baisse de la fiscalité. Je voudrais expliquer
pourquoi nous avons écarté cette piste qui était une solution de facilité, mais
pour le coup totalement incohérente par rapport à la lutte contre le
réchauffement climatique. On ne baisse pas la fiscalité sur le prix d’un
produit dont on veut réduire la consommation. On ne baisse pas la fiscalité sur
un produit dont on estime qu’il est mauvais pour l’environnement et mauvais
pour la planète. C’est une question de cohérence et je crois à la cohérence en
politique.
On nous disait « Mais il suffisait de faire une baisse transitoire de taxes. »
De qui se moque-t-on ? Qui peut penser que, une fois que la fiscalité aura été
baissée sur les carburants, quelque gouvernement que ce soit la remontera ?
Croyez en ma petite expérience en matière de fiscalité, le transitoire dure
longtemps. Nous baissons facilement les taxes, nous les remontons
bien plus difficilement.
Quelle cohérence y aurait-il eu également à plaider dans les enceintes
européennes, à plaider au G20 en faveur d’un prix carbone pour faire évoluer
nos habitudes de consommation tout en baissant en France une taxe sur les carburants
? Je connais là aussi l’adage vérité en-deçà des Pyrénées, erreur au-delà. Mais
je crois que cela ne vaut pas en matière climatique et cela
ne vaut pas en matière de choix politique.
Nous ne pouvons pas défendre une position au G20 et à la Commission européenne
et auprès de nos partenaires européens pour avoir un juste prix du carbone et à
l’intérieur de nos frontières défendre exactement la position inverse.
Je pense qu’il est compliqué également de défendre l’approche qui est proposée
dans l’excellent rapport d’Olivier Blanchard et de Jean Tirole sur la taxation
du carbone tout en l’écartant dans la pratique parce que nous trouverions cela
trop difficile. Je pense enfin qu’il n’y aurait pas de cohérence à baisser de
20 centimes d’euro le prix du litre à la pompe en nous privant de 10 milliards
d’euros de recettes dont nous aurons besoin pour les investissements dans les
énergies renouvelables et dans le nucléaire.
Nous avons donc, avec le président de la République et le Premier ministre,
choisi une voie différente, et je pense que c’est la voie du courage et la voie
de la raison, celle qui consiste non pas à baisser la fiscalité et à rendre
plus attractif les énergies fossiles, mais celle qui consiste à soutenir les
ménages les plus modestes, les Français les plus en difficulté. C’est bien cela
le défi qui nous attend demain. C’est la voie de la justice, c’est la voie de
la
cohérence, c’est la voie de l’efficacité. Accepter que les énergies fossiles
aient un prix, accepter que ce prix soit élevé, mais ne pas faire payer le prix
à ceux qui sont les plus modestes. C’est bien cela, la question de long terme
qui va tous nous concerner.
Quand je dis « de long terme », ce n’est pas pour le mois qui vient. Ce n’est
pas pour l’année qui vient. C’est pour les décennies qui viennent.
Comment faisons-nous pour financer la transition écologique et s’assurer que ce
ne sont pas les plus modestes qui payent ? Comment les accompagner dans cette
transition écologique ? Comment faire pour que le poids économique de la
transition écologique ne pèse pas sur les épaules des plus modestes ? C’est la
question politique la plus difficile qui nous est aujourd’hui posée.
- Nous devons maintenant tirer les leçons de long terme de
cette augmentation des prix de l’énergie, maintenant que nous devons apporter
une réponse qui est nécessairement une réponse de court terme mais qui ne sera
pas suffisante. D’abord, nous devons le faire avec une nouvelle politique
européenne sur le marché de l’énergie. Je sais bien que le marché européen
d’électricité a un avantage que tout le monde met en avant la sécurité
d’approvisionnement à tout moment pour tout État. C’est un avantage
important. Mais ce marché européen, il a
aussi un défaut. L’alignement des prix de l’électricité sur le coût de
production de la centrale marginale et donc sur les prix du gaz.
Pour faire simple, quand il y a une période de tension énergétique, quand il y
a un manque de gaz ou un manque d’énergie, les centrales à gaz doivent rouvrir
pour fournir de l’énergie supplémentaire dont les États européens ont besoin.
Immédiatement le prix de l’électricité est aligné, sur le prix de
production du gaz dans ces centrales que nous sommes obligés de rouvrir.
L’électricité est donc alors payée par le consommateur au prix du gaz dans
toute l’Europe, alors même que nous avons un mix électrique en France, mais
aussi en Espagne et dans d’autres États, qui est bien moins coûteux. Nous
payons donc une énergie, à un tarif qui ne correspond pas à notre coût de
production en France. Je le dis très simplement c’est inacceptable. Nous ne
continuerons pas dans cette voie-là. Cela pénalise les ménages qui ne
comprennent pas pourquoi, tout d’un coup, le prix de l’énergie flambe, alors
même que ces mêmes ménages vont participer par leurs impôts au financement de
l’entretien des centrales nucléaires, au financement du déploiement de
nouvelles énergies renouvelables.
Nous n’allons pas demander aux ménages de payer deux fois pour les énergies
renouvelables et pour les centrales nucléaires d’un côté et puis de l’autre
pour l’ouverture des centrales à gaz en Europe de l’Est. C’est incompréhensible
et inacceptable pour les ménages. Cela pénalise
également les entreprises qui se retrouvent avec un prix de l’énergie qui est
trop élevé et enfin, cela pénalise les investissements nécessaires pour la
transition écologique.
- Durant ces années [au ministère de l’Economie et des
Finances] j’ai appris une chose, c’est qu’il y a un sujet qui n’est pas
négociable en règle générale, pour un ministre des Finances, c’est le principe
de non-affectation des recettes fiscales. Ce principe, je tiens à le dire, il
est très simple il évite de flécher une recette fiscale vers une dépense budgétaire
automatiquement parce que sinon vous n’avez plus de ressource collective et
donc plus de capacité à financer des biens publics collectifs.
Je crois néanmoins, qu’il faut faire une exception pour la question du climat
et je pense que si les dogmes sont bons, il faut parfois aussi s’affranchir de
dogmes quand la nécessité fait loi. En la matière, je pense que le climat
justifie que nous réfléchissions à nous affranchir de cette règle de
non-affectation des recettes. La transition écologique doit nous obliger à
repenser nos habitudes. Elle doit nous obliger à revoir les dogmes les mieux
établis.
Je pense qu’affecter les recettes fiscales sur les énergies fossiles au seul
financement de la transition écologique serait un gage de transparence et d’efficacité.
Si nous garantissons à nos compatriotes que chaque euro de recette fiscale sur
l’essence, sur le diesel, sur le gaz, sur le fioul sera affecté, en toute
transparence et à l’euro près, à la lutte contre le réchauffement climatique,
je suis convaincu que cela facilitera le financement de la transition
écologique et rendra la fiscalité actuelle plus acceptable.
- Il y a la nécessité d’accompagner beaucoup plus fortement
les ménages les plus modestes qui prennent de plein fouet la lutte contre le
changement climatique et la transformation du climat. Le mouvement des gilets
jaunes a marqué ce quinquennat et ce mouvement, il est né de la contestation de
notre politique fiscale sur les carburants. Nous devons le reconnaître et nous
ne devons jamais l’oublier. Nous avons agi avec les meilleures intentions du
monde, aligner la taxe de la fiscalité du diesel sur celle de l’essence et
augmenter la taxe carbone à un rythme rapide, avec une fois encore cette
intention tout à fait louable qui est d’accélérer la transition écologique et
faire en sorte que la France soit leader dans ce domaine. Sauf que des millions
de ménages nous ont dit « Nous ne suivrons pas. »
Cette voix de colère, cette voix de résistance, elle doit encore résonner à nos
oreilles et elle doit nous amener à réfléchir à la manière dont nous
accompagnons au quotidien, au jour le jour, dans la durée, tous ceux qui n’ont
pas d’autres choix que d’utiliser leur voiture pour se rendre sur leur lieu de
travail. Tous ceux qui malgré les dispositifs d’accompagnement que nous avons
mis en place ont encore du mal à changer leurs voitures. Tous ceux qui paient
trop cher pour se chauffer malgré une fois encore les dispositifs que nous
avons mis en place.
Nous avons posé les premières pierres de cet accompagnement et je pense que la
majorité actuelle doit être fière de ce qui a commencé à être fait pour
accompagner les ménages les plus modestes dans la transition écologique sans
que cela pèse sur leur budget : MaPrimeRénov, les aides au changement de véhicule,
les primes aux véhicules électriques même si ces véhicules restent coûteux, le
soutien au changement de chaudières. Tout cela, ce sont les premières pierres,
les premières briques d’une politique plus globale que nous devons mettre en
place pour accompagner fortement, efficacement les ménages les plus modestes
dans la voie de la transition écologique.
Le climat et la lutte contre le réchauffement climatique ne doivent pas
conduire à des révolutions politiques. C’est notre responsabilité d’entendre ce
qu’il s’est passé pendant la crise des gilets jaunes pour continuer à apporter
des réponses les plus efficaces à ceux qui nous disent vous allez trop vite.
Nous avons besoin d’aller vite. Nous avons besoin d’accélérer la lutte contre
le réchauffement climatique.
- La question écologique doit nous amener à inventer un
nouveau modèle économique. Ce nouvel modèle économique ne doit laisser personne
de côté. Il demande aussi un principe, un maître mot, c’est celui de la clarté,
de la cohérence, c’est ce qui nous a amenés à faire les choix sur la fiscalité,
mais également de la clarté.
La clarté, c’est être capable, dans cette immense complexité de la transition
écologique qui demande beaucoup, beaucoup, beaucoup de travail pour comprendre
exactement quels sont les défis, de simplifier les choses. Quelle est dans le
fond, parmi les défis qui se présentent devant nous, dans lesquels je dois dire
que parfois, une chatte retrouverait pas ses petits tellement c’est compliqué,
quelle est dans le fond, le défi principal ? C’est l’électrification des
usages.
Le défi principal qui va se poser pour les gouvernements européens, pour les
gouvernements partout à travers la planète, c’est le besoin massif
d’électricité dans les années à venir. En tout cas, selon moi, c’est le défi
principal qui va se poser à nous. Je le dis comme ministre de l’Economie et des
Finances, je le dis aussi comme simple citoyen.
L’électricité va être partout, dans nos voitures, dans les avions, dans les
batteries, dans nos iPhones, dans les 5G, dans les satellites, dans la
robotique, dans la domotique, dans tout usage quotidien du matin au soir et
nuit comprise. Nous allons avoir besoin massivement de l’électricité.
(…) A partir de là, mesurons bien ce que cette hausse représente. Elle suppose
d’adopter une ligne économique cohérente par rapport à cette ambition qui doit
garantir la neutralité carbone en 2050 tout en augmentant massivement la
consommation d’électricité.
Premier élément de cette ligne politique l’indépendance. Nous ne devons pas
dépendre des aléas du marché. Nous ne devons pas dépendre des soubresauts
internationaux. Nous devons garantir notre sécurité d’approvisionnement au coût
le plus limité possible. Voilà le premier
principe si nous retenons ce scénario d’une forte augmentation de la
consommation d’électricité en France, accompagnée d’une réindustrialisation de
notre pays.
Deuxième principe, celui de la diversité. (…) Il n’y a pas d’un côté le tout
nucléaire qui aurait raison surtout, et de l’autre, le 100% renouvelable qui
serait non négociable par rapport à toutes autres formes de production
d’électricité. Nous pouvons peut-être revenir à ce qu’est la France, un pays
d’équilibre, un pays qui a toujours su tenir la balance égale entre différents
aspects de l’économie. (…)
Regardez ce qu’ont fait nos voisins. Pour une fois, vous savez qu’il n’y a pas
plus germanophile que moi, mais être germanophile ne veut pas dire suivre
systématiquement les choix allemands quand ces choix ne donnent pas les
résultats attendus.
L’Allemagne a fait le choix d’un tournant énergétique brutal ; la France, au
contraire, a maintenu un principe d’équilibre entre ses différentes productions
d’énergie. Résultat la France émet en moyenne 60g de CO2 par kilowattheure
produit ; l’Allemagne, plus de 400. Quel est le modèle vertueux ? Il me semble
que notre modèle est plus vertueux du point de vue climatique.
(…) Opposer les énergies est un non-sens,
opposer les productions d’énergie les unes entre les autres et mettre de
l’idéologie là où il faut mettre du pragmatisme est une erreur pour les
Français. La responsabilité politique, ce n’est pas de mettre de l’idéologie
partout, c’est de mettre des solutions à chaque endroit. En tout
cas, ce sera mon approche en matière énergétique.
(…) Il faut à la fois accélérer le développement des énergies renouvelables et
accélérer la réalisation de réacteurs nucléaires. C’est la solution la plus
raisonnable. C’est le meilleur rapport qualité/prix en matière énergétique.
C’est bien cela l’équilibre français.
Ne pas opposer, mais conjuguer les énergies renouvelables et le nucléaire pour
un seul objectif qui doit nous rassembler la neutralité carbone en 2050.
- Dans le fond, la question climatique va très vite aboutir
à une autre question fondamentale qui va payer ? La somme est vertigineuse. Il
faudra 1000 milliards d’euros d’investissements dans les énergies en France
d’ici à 2060. Qui va payer ? C’est l’investissement le plus important que la
France ait eu à faire depuis un siècle. Au risque de vous décevoir, l’Etat français
ne paiera pas tout. Nous devons trouver un équilibre entre financement public
et financement privé. L’Etat prendra sa part, mais il ne paiera pas tout.
Pour que l’Etat prenne sa part, cela va évidemment poser la question de nos
règles budgétaires et du Pacte de stabilité et de croissance. Je ne vais pas
anticiper sur le débat que nous avons ouvert avec le commissaire européen Paolo
Gentiloni qui a fait un travail remarquable pour ouvrir la discussion sur ce
sujet. Mais je tiens simplement à dire que le Pacte européen de stabilité et de
croissance doit désormais prendre en compte les enjeux du financement de la
transition écologique.
Le Pacte de stabilité ne doit pas être un obstacle à la lutte contre le
réchauffement climatique. Il doit permettre le succès de la transition
climatique que tous nos concitoyens européens attendent.
Cette ambition financière, elle suppose aussi cet engagement fort de l’Etat à
travers différentes politiques que vous connaissez : le budget vert que nous
avons mis en place, les premières obligations vertes qui ont fait de la France
un leader dans ce domaine et un certain nombre de décisions sur les
financements export.
(…) Enfin, cette ambition financière, elle suppose l’engagement de l’Etat, je
viens de le rappeler, l’engagement de l’Union européenne à travers le Pacte de
stabilité et de croissance. Elle suppose aussi, que la place [financière] de
Paris s’engage davantage. La place de Paris doit être à la hauteur de l’accord
de Paris et elle n’y est pas encore. Elle doit faire plus. Elle doit faire
mieux et elle doit faire plus vite.
- Chacun voit bien que cette transition énergétique crée des
peurs collectives considérables, que les gens se disent comment allons-nous
suivre ? Que les autres se demandent si nous allons pouvoir arriver à réduire
le réchauffement climatique dans des délais rapides ? Que beaucoup se posent la
question des innovations technologiques, notre capacité à disposer des briques
technologiques nécessaires pour véritablement réduire les émissions de CO2 et
arriver à un traité carbone en 2050 ? Soit nous nous y mettons tous, l’État,
les grandes industries, le secteur financier, les citoyens, soit nous n’y
arriverons pas.
Florence Parly
(ministre des Armées)
L'Assemblée nationale adopte les crédits défense du
projet de loi de finances 2022. Les députés approuvent un budget en hausse au
service de la protection des Français et de la modernisation de nos Armées. Le
texte va désormais être examiné au Sénat
Gérald Darmanin
(ministre de l'Intérieur)
- 13 associations diffusant l’idéologie islamiste
ont été dissoutes depuis 2017, soit trois fois plus que les gouvernements
précédents. Ces dernières semaines, la maison d’édition NAWA et la
« coordination contre le racisme et l’islamophobie » ont ainsi été
dissoutes.
- Suivi et expulsion des étrangers en
situation irrégulière qui troublent l’ordre public : notre politique est
claire, juger les étrangers pour ce qu’ils font et pas pour ce qu’ils sont.
- Depuis plusieurs mois, nous
regagnons du terrain sur les trafiquants de drogue et l’excellent mois de
septembre en est encore la preuve.
6,6 tonnes de cannabis ont été saisies en septembre 2021 contre 3 tonnes en
août 2021 soit plus du double. 1 335 trafics ont été démantelés en septembre
contre 1 036 en août 2021 (soit +29 %). 1 518 trafiquants ont été mis en cause
en septembre 2021, contre 1 121 en août 2021 (soit +35 %).
Depuis le 1er janvier 2021, 4
608 opérations visant au démantèlement de points de deal ont été menées
sur l’ensemble du territoire national. Je salue, une nouvelle fois, l’action de
la police et de la gendarmerie dans la lutte contre la drogue.
- J’ai passé des consignes strictes :
les étrangers se voient refuser ou retirer leur titre s’ils troublent l’ordre
public (violences conjugales, trafics de stupéfiants, etc.). Depuis la
circulaire du 29 septembre 2020, 36000 titres ont été refusés ou retirés.
- Sur l’ensemble des étrangers en situation irrégulière
fichés pour radicalisation : 163 ont quitté la France, 88 d'entre eux sont
assignés à résidence ou en centre de rétention administrative, 229 ont été
incarcérés, 13 sont placés en hospitalisation sous contrainte.
Elisabeth Borne
(ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
- La reprise économique est là, et elle est très
dynamique.
- Poursuivons la mobilisation pour
l'emploi pour que la reprise bénéficie à tous dans chaque territoire !
- Des embauches en CDI ou en CDD de
plus d'1 mois au plus haut niveau depuis 21 ans, un taux de chômage bientôt au
plus bas depuis 2008... Notre économie connaît une reprise vigoureuse, qui
montre que nos choix ont été les bons.
- Budget 2022 du Ministère du
Travail. 16,6 milliards € pour accompagner le redémarrage de l’économie, donner
une place à chacun sur le marché du travail et préparer les compétences de demain.
- Nous avons lancé un plan inédit de
réduction des tensions de recrutements de 1,4 milliard d’euros pour permettre
aux salariés d’adapter leurs compétences aux besoins des entreprises et former
les demandeurs d’emplois aux métiers qui recrutent.
Jacqueline Gourault
(ministre des Territoires et des Relations avec les collectivités
territoriales)
La première rencontre nationale Petites villes de
demain a eu lieu, un an après son lancement. Un programme essentiel pour
dynamiser 1600 villes qui font vivre notre pays.
Eric Dupond-Moretti
(Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
Les crédits dédiés à la Justice ont été adoptés par
les députés dans le cadre du projet de loi de finances 2022. Jamais la Justice
n’aura eu autant de budget : +33% grâce à cette majorité. Du travail reste à
faire mais la Justice a désormais les moyens de fonctionner.
Roselyne Bachelot
(ministre de la Culture)
- Présentation des crédits dédiés à la Culture pour
2022 en hausse de 273M€, qui passent pour la 1ère fois le cap des 4Mds€. Un
budget tourné vers la jeunesse, les territoires, l'accès de tous à la culture
et le soutien aux artistes, auteurs et créateurs.
- Promulgation ce matin de la loi
relative à la régulation et à la protection des œuvres culturelles à l’ère
numérique. Une grande loi pour la création française qui permet de mieux
défendre nos auteurs, lutter contre le piratage et protéger nos contenus !
- La France dispose d'un large
patrimoine linguistique. Promouvoir les langues ultramarines aux côtés de la
langue française, c'est œuvrer pour la cohésion sociale.
Frédérique Vidal
(ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
- Il faut savoir que, dans l'enseignement supérieur, il n'existe pas de
programmes nationaux. Il y a le principe de la liberté académique. Donc ça ne
sert à rien que je dise « je veux que tous les établissements aient
vingt heures de formation en première année » car, pour ceux qui ne
le souhaitent pas, je n'aurai pas les moyens de les y obliger. Tout passe par
la concertation, et c'est le rôle que joue Jean Jouzel auprès de chacun de ces
groupes en essayant de mettre d'accord les responsables pédagogiques, les
établissements, les associations et les étudiants sur les ambitions et les
objectifs. Plusieurs volets se dessinent. Les formations d'abord : il faut
pouvoir sensibiliser tous les étudiants à la transition écologique et aux
dix-sept objectifs de développement durable des Nations unies, avec un socle de
formation, et ensuite décliner des modules de formation plus adaptés en
fonction des cursus.
Le deuxième bloc est l'identification des leviers d'action pour tendre vers des
campus vertueux. Beaucoup de choses sont déjà faites, mais il y a un besoin de
coordonner les bonnes pratiques, de les faire connaître et de les déployer. Le
groupe de réflexion réalise un benchmark de ce qui se fait dans les
établissements en France et à l'étranger.
- [Grandes priorités du Plan climat présenté par Frédrique
Vidal] L'une d'entre elles est de continuer à accompagner la recherche, qui est
essentielle pour avancer sur la transition écologique. Parmi les vingt
stratégies d'accélération nationale présentées par le président de la
République, dix portent sur la transition écologique et le développement
durable. Sur les quatre programmes prioritaires de recherche exploratoire,
trois y sont consacrés, avec le cycle de l'eau, du carbone et des matériaux
innovants non polluants. En tout, l'investissement supplémentaire consacré à la
recherche dédiée à ces sujets est de 750 millions d'euros.
Il y a bien sûr le volet formation. C'est l'objet des préconisations du rapport
de Jean Jouzel. Mon objectif est que toute la nouvelle génération soit
ambassadrice de ce sujet, en sachant exactement de quoi elle parle.
Enfin, le volet sur la sobriété énergétique, avec la rénovation des bâtiments,
la suppression des chaudières au fioul dans tous les établissements. D'où le
fait que le plan de relance finance la réhabilitation énergétique des bâtiments
d'enseignement supérieur à hauteur de 1,3 milliard. On regarde aussi de
près les émissions de CO2 dues aux activités de recherche. Sur tous
ces sujets, des indicateurs vont être détaillés avec une déclinaison
opérationnelle.
J'ajoute que dans le plan France 2030, environ 15 milliards d'euros sont
dédiés à la décarbonation. Dans le plan de relance, c'était déjà
30 milliards d'euros mobilisés sur ce sujet.
(…) De la même façon que celles-ci ont des schémas directeurs sur le handicap,
les violences sexistes, mon ministère pourra demander aux établissements de
nous faire parvenir leur schéma directeur sur la transition écologique, à la
fois sur le volet formation mais aussi dans la façon dont ils recyclent le
papier, ils économisent l'énergie, etc. Ces schémas directeurs, les
universités sont prêtes à les produire. Un référentiel, rassemblant les règles
et les indicateurs de base, a été produit par la Conférence des grandes écoles
et la Conférence des présidents d'université. La volonté est là.
- Les étudiants, français comme étrangers, sont en recherche
d'établissements qui prennent en compte les objectifs de développement durable.
Et je constate que le label DD&RS, qui mesure ces critères, est demandé par
les établissements eux-mêmes car il participe à leur attractivité. Au total,
cinquante-deux grandes écoles et dix universités ont obtenu ce label.
- Pendant très longtemps, les chercheurs ont considéré que
le fait que l'information soit disponible était suffisant pour qu'elle arrive
jusqu'aux étudiants et à la société. C'était une erreur. Le rapport du Giec est
disponible, et pourtant peu de gens le lisent. Aujourd'hui, on a compris que
l'information devait non seulement être mise à disposition mais aussi
expliquée, commentée. Tout l'enjeu est de savoir comment accompagner les jeunes
pour qu'ils s'emparent de ces connaissances pour éveiller leur conscience
écologique. La science doit se faire pour et par la société. Je suis convaincue
qu'on peut intéresser la société à la science dans toute sa complexité. On sait
énormément de choses aujourd'hui sur le climat, et il faut que les
scientifiques aillent beaucoup plus vers la société tout en s'appuyant sur
cette dernière.
Marc Fesneau
(ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation
citoyenne)
La relance est une occasion inédite de transformer
en profondeur notre pays. En Creuse, j'ai pu constater comme les crédits de France relance permettent aux
élus locaux, qui ont tant fait preuve de résilience pendant la crise,
d'améliorer leurs services publics de proximité. France
relance, c'est soutenir tous les projets allant
de l'avant, même ceux à l'échelle la plus fine. (…) France relance, c'est lutter
contre le réchauffement climatique et s'attaquer aux problèmes aussi
primordiaux que la préservation de la ressource en eau des habitants !
- Nos agriculteurs font beaucoup d’efforts pour répondre aux consommateurs. Face
aux grands défis alimentaires ou climatiques, ils ne sont pas le problème mais
la solution à nombre de nos problèmes.
Elisabeth Moreno
(ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité
et de l'égalité des chances)
- Se souvenir pour que jamais l'Histoire ne se
répète. Aux côtés d'Emmanuel Macron qui a inauguré le Musée Dreyfus dans la maison d'Émile Zola
qui prit la plume pour dénoncer l'injustice. Le travail de mémoire est
indispensable dans une démocratie.
- Beaucoup de femmes sont
aujourd’hui formées, expérimentées, compétentes et motivées. Elles se battent
pour atteindre les plus hautes sphères des décisions des entreprises, mais sont
bloquées. Ce n’est pas normal, d’autant que nombre d’études démontrent que la
parité dans une entreprise favorise la performance.
- En dix ans, la loi Copé-Zimmermann a permis de passer de
9 % à 45 % de femmes dans les conseils d’administration. Nous
poursuivons la même ambition. Peut-on accepter qu’en 2021, on ait moins de
30 % de femmes dans les comex et codirs de nos entreprises, moins de
30 % de femmes qui entreprennent et seulement 12 % de femmes qui
créent, dans la tech, des start-up? Si on ne force pas le destin, on
n’accélérera jamais le processus.
(…) Tout d’abord, nous concevons le texte [de loi] de
manière à accompagner les entreprises. Ainsi, nous tenons compte des
difficultés qu’elles pourraient rencontrer dans l’application de ces nouvelles
mesures, en leur laissant le temps, puisque l’obligation est fixée à 30 %
dans cinq ans et 40 % dans huit ans. Si ces objectifs ne sont
pas atteints, des pénalités financières pourront s’appliquer. De plus en plus
de femmes, lorsqu’elles postulent dans une entreprise, regardent son index. Les
jeunes femmes d’aujourd’hui n’ont pas envie de travailler pour des entreprises
qui ne vont pas leur donner la possibilité de se développer. Donc c’est aussi une
question d’attractivité des talents.
- Cette présidence a fait énormément sur ce sujet, ne
serait-ce que l’index de l’égalité professionnelle. Depuis mars 2020, toutes
les entreprises de plus de 50 salariés doivent publier leur note globale.
En trois ans, cela s’est déjà amélioré, pas seulement dans les grandes
entreprises, mais aussi dans les PME. Un autre élément de la loi de la majorité
parlementaire prévoit que les entreprises présentent aussi les résultats des
différents indicateurs qui composent l’index. Cela permet à la fois de faire de
la pédagogie et la possibilité de réajuster l’égalité au sein de l’entreprise.
- Bien que le gouvernement ait déjà été à l’origine
d’avancées significatives, tel que l’index de l’égalité professionnelle créé
en 2018 pour lutter contre les inégalités salariales, il reste du chemin à
parcourir. Notamment pour renforcer la mixité dans les sciences, les
technologies et l’ingénierie, secteurs d’avenir où il y a le plus de pénurie de
jeunes femmes et le plus de besoins de recrutements. Développer
l’entrepreneuriat des femmes, sera également bénéfique. C’est leur donner la
place qu’elles méritent.
- « N'oubliez jamais qu'il suffira
d'une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes
soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. » Ces mots de
Simone de Beauvoir sont toujours d'actualité aujourd'hui.
Si l'on m'avait dit il y a trente ans, lorsque j'ai débuté ma carrière
professionnelle, qu'en 2021 une seule femme serait à la tête de l'une des
quarante plus grandes entreprises françaises, je
n'y aurais pas cru une seule seconde. Il s'agit d'une véritable anomalie.
- Enjeu de justice, la parité est
aussi un levier d'attractivité et de compétitivité. Les entreprises ont la
responsabilité de participer à l'édification d'une société plus juste et plus
égalitaire.
- Les entreprises, au cœur des
mutations de notre temps, sont des forces motrices pour rendre l'égalité réelle
et effective.
- Grâce à la loi Copé-Zimmermann, la
France s'est hissée en dix ans à la première marche de l’Europe en termes de féminisation des conseils d'administration de ses
grandes entreprises.
- Comptant plus d’un million de
personnes, l’intersexuation est une réalité. La journée mondiale de la
visibilité intersexe nous permet de la faire connaître et de dissiper les
préjugés qui l’entourent. Les personnes intersexes méritent de vivre dans le
respect et la dignité.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
- Il faut investir dans le nucléaire et les énergies
renouvelables (...) La base nucléaire que nous avons aujourd'hui nous protège
beaucoup plus que les autres européens face à ces pénuries d'approvisionnement
- Les laboratoires Valneva et Sanofi sont en train de terminer
leurs essais cliniques de phase 3. Leurs vaccins contre la covid19 devraient être
disponibles pour le monde entier d’ici à la fin de l'année : ils seront
intéressants pour les campagnes de rappels.
Marlène Schiappa
(ministre chargée de la Citoyenneté)
- RTE : ce que ce rapport nous dit, c'est que pour électrifier
notre pays et décarboner nos processus de production, nous allons devoir
massivement investir sur le nucléaire et les renouvelables. C'est une condition indispensable à notre compétitivité
industrielle.
- La lutte contre les violences
intrafamiliales est notre priorité ! Nous créons un fichier des auteurs de violences conjugales pour
recenser toutes les informations utiles à la détection de signaux faibles et prévenir
les passages à l'acte.
- Depuis le Grenelle violences conjugales,
100% des élèves policiers et gendarmes sont formés aux violences conjugales.
Objectif : 100 000 policiers et gendarmes formés avant la fin de l'année.
- Depuis 1 an, les CCI ont porté le plan France relance et l'ont fait
connaître aux industriels. Son succès est la preuve du besoin mais aussi de la
maturité de nos entreprises. Nous continuerons de les accompagner, qu'elles
soient petites, moyennes ou grandes, avec France 2030.
Clément Beaune
(secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
- La souveraineté d'un État n'est pas mise en
cause par la primauté du droit européen. C’est le respect des règles définies
en commun.
- Ce qui s’est passé en Pologne est
unique : qu’un tribunal écarte les textes fondant la Cour de justice et l’Union
européenne elle-même, ce n’est pas possible.
- Personne ne conteste la
souveraineté polonais. Chacun doit respecter les règles définies en commun. Ce
n'est pas une folie technocratique, c'est la condition même d'existence du
projet européen.
- Évidemment, on doit tenir notre
frontière extérieure et développer une police des frontières européenne.En revanche, des barbelés avec des lames de rasoir , ce n’est
ma conception de l’Europe...
- J’ai rencontré mon homologue hongroise,
plusieurs ministres, mais également des partis d’opposition et des ONG. Quand
on est Européen, quand on croit au débat politique, c’est notre devoir de
soutenir ceux qui se battent pour les valeurs européennes.
- Triste ou risible. Défendre la
grandeur de la France, c’est donc s’émerveiller d’un cortège hurlant pour être
reçue chez un premier ministre étranger. C’est compter le nombre de voitures
par rapport à son concurrent d’extrême droite ? Étrange aplatissement. Et sur
le fond Marine Le Pen? Vous souscrivez donc à une
conception autoritaire de la liberté de la presse et de la liberté académique ?
Comme le gouvernement hongrois, vous refusez
toute règle européenne contre le dumping social?
Assumez, c’est cela votre Europe. Celle de la régression.
Cédric O (secrétaire
d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)
[Tribune : « France 2030 parie sur de nouveaux acteurs pour
construire l’avenir industriel de la France »]
L’action d’Emmanuel Macron, depuis 2015 et sa nomination comme ministre de
l’économie, aura été traversée par une constante : celle de l’importance
accordée à l’innovation et à l’esprit d’entreprise, et plus largement à ceux
qui l’incarnent. Du voyage en 2015 au CES, le salon des nouvelles technologies
de Las Vegas, au plan d’investissement France 2030 en passant par l’incarnation
de la French Tech, la présentation des stratégies françaises pour
l’intelligence artificielle, le quantique et la cybersécurité, ou encore les
multiples échanges avec la nouvelle génération d’entrepreneurs, la volonté du
président de la République de faire du renouveau de l’économie française un
élément majeur de son identité économique aura résisté aux difficultés du
quinquennat et aux caricatures faciles de la start-up nation. Ce récit, plus
que jamais d’actualité, est un combat qu’il nous faut porter.
Ce fil rouge procède d’abord d’un constat pragmatique : celui d’une
compétition mondiale, où la capacité à innover conditionne la réussite
économique. Et en la matière, le constat est cruel pour l’Europe et la
France : la quasi-totalité des entreprises qui dominent aujourd’hui le
monde technologique et économique sont américaines ou chinoises.
Ces entreprises ne sont pas seulement étrangères, elles sont souvent
« jeunes » : sur les dix premières capitalisations mondiales,
huit sont des entreprises de la tech, et six n’existaient pas il y a vingt-cinq
ans. Les groupes qui composent le CAC 40 ont, en moyenne, plus de
100 ans de moyenne d’âge. Ce dernier fait dit tout de ce que nous fûmes,
et tout ce que nous ne sommes plus. Ce sont bien les Clément Ader, Marie et
Pierre Curie, Auguste et Louis Lumière, Louis Pasteur, Louis Peugeot qui ont
fait la prospérité récente de notre pays. C’est cette exceptionnelle vague
d’innovations du XIXe siècle – et, dans une moindre mesure, sa
réplique des années 1945-1960 (aérospatiale, nucléaire, etc.) – qui a posé les
fondements du rayonnement technologique et économique de la France et de son
modèle social. Ces forces historiques – l’aéronautique, le luxe, la chimie –
disent aussi ce que nous avons raté : un tissu entrepreneurial qui ne se
renouvelle pas est un tissu pour partie condamné.
Le pari de la French Tech, porté depuis 2015 par Emmanuel Macron, c’est d’abord
celui-ci : renouer avec le génie français, celui des femmes et des hommes
qui ont fait la recherche, les entreprises et les inventions françaises. Ce
génie n’avait pas disparu : la France est encore aujourd’hui le 2e
pays au nombre de médailles Fields de mathématiques, et la qualité des chercheurs
et des ingénieurs français est reconnue dans le monde entier. Mais nous
exportons allègrement ces talents, faute de leur offrir le contexte propice à
leur épanouissement. A cet égard, la surreprésentation des Français parmi les
plus hauts responsables de l’intelligence artificielle chez Facebook, Google,
Amazon, Netflix en dit plus long que n’importe quelle statistique. Pour
polémiques qu’elles aient été, l’introduction de la « flat tax », la
réforme de l’ISF ou encore la réforme du marché du travail auront permis
cela : conserver en France les femmes et les hommes sans lesquels notre
avenir collectif n’existe pas, mais ces mesures auront aussi permis la création
de centaines de milliers d’emplois, l’émergence de nouveaux champions
technologiques, de gagner sept places au classement mondial de l’innovation
établie par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle.
France 2030 pousse la logique plus loin, en pariant sur ces nouveaux acteurs
pour construire l’avenir industriel de la France. Ce que Tesla et SpaceX ont en
effet montré, c’est que cette nouvelle économie n’était pas limitée aux
secteurs des services et des logiciels, mais s’appliquait également à des
industries historiques et très régulées. De même, en France, des start-up comme
Lhyfe (hydrogène), Ynsect, InnovaFeed, Agronutris ou Microphyt
(agroalimentaire), Afyren (chimie), Verkor (batteries) sont là pour nous
rappeler que « start-up nation » et « réindustrialisation
française », c’est bien le même combat ! Ceci est d’autant plus vrai
que ce sont souvent des entreprises de logiciel (PayPal, Google, Facebook,
Amazon, etc.) qui sont à l’origine de la domination industrielle américaine
(Tesla, SpaceX, Wymo, le cloud, Blue Origin, etc.). Réjouissons-nous donc de la
« comète » française Sorare, valorisée près de 4 milliards
d’euros en trois ans pour sa technologie de cartes
Panini dématérialisées : elle préfigure peut-être une maîtrise
française unique dans la blockchain.
Mais le message porté par l’innovation va bien au-delà d’une lecture purement
économique. Dans un débat politique crépusculaire, où la glorification très
maurassienne d’un temps passé –
celui des uniformes à l’école, des prénoms calendaires, mais
aussi d’une agriculture non mécanisée ou des « trente glorieuses » –
semble tenir lieu de tout programme politique, cette projection d’un avenir
optimiste mais crédible est une composante de l’identité et de l’offre
politique incarnée par Emmanuel Macron. Il ne s’agit, en aucun cas, de tomber
dans le travers d’un « solutionnisme technologique » naïf. Mais de
reconnaître que nombre des grands défis qui se posent à nos sociétés
occidentales sont des défis d’innovation : l’urgence climatique, la
qualité et la quantité de l’alimentation, l’individualisation des soins et le
bien-être du patient, le défi du vieillissement, la réduction de la pénibilité
du travail… Sans rien renier des difficultés de l’époque, il fait le pari d’un
avenir désirable, pour peu que l’on s’en donne les moyens.
Cette projection a pu faire débat sous la pression des inquiétudes et attentes
légitimes des Français, et des phénomènes comme le mouvement des « gilets
jaunes ». Ceux-ci ne sont pas restés sans réponse : sur des questions
comme le pouvoir d’achat, la sécurité du quotidien ou la lutte contre les
fractures territoriales, peu de gouvernements auront fait autant. Mais c’est
bien parce que ces sujets ont été méthodiquement couverts que la question de
notre récit collectif ne saurait s’y réduire. Au contraire : à la fin du
XIXe siècle et lors de l’entreprise de réindustrialisation
gaulliste de l’après-guerre, un récit de conquête et de progrès a façonné notre
histoire et nos projections collectives. C’est à un exercice similaire que nous
sommes conviés. Car c’est ce que nous sommes.
Adrien Taquet
(secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)
On ne nous apprend pas à être parent. Je suis
heureux de lancer ce matin la campagne nationale
des 1000 premiers jours pour guider les parents et apporter des réponses aux
questions qu'ils se posent sur le développement d’un bébé et d’un jeune enfant.
L’information doit être plus accessible, plus compréhensible, plus rassurante
et être apportée au bon moment.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
- Le pouvoir d’achat est un sujet majeur auquel il
faut apporter deux réponses : - La baisse des impôts, ce que cette majorité a
fait, plus que toutes les autres, avec 52 milliards de baisse d’impôts - La
création d’emplois. Nous n’avons jamais créé autant d’emplois depuis 21 ans.
- La bonne nouvelle du rapport RTE ce sont les chemins pour
arriver à la neutralité carbone. Il écarte aussi les hypothèses les plus
extrêmes. Le bon scénario est celui du « en même temps », que nous
défendons : accélération massive du renouvelable et investissement dans le nucléaire.
- «RTE est manipulé par le
gouvernement», a dit Yannick Jadot. Une campagne électorale n'autorise pas
tout, n'autorise pas les mensonges. C'est grave !
- La priorité, c'est d'investir dans
des transports plus sobres et dans les énergies renouvelables. Sous ce
quinquennat, on aura multiplié par cinq le solaire et par trois l'éolien.
- Nous avons fait reculer les
extrêmes durant ce quinquennat, élection après élection.
- Le populisme, ça tue.
- Je ne crois pas qu'on soit dans le
même contexte que celui qui a été le contexte de démarrage des Gilets jaunes.
- [La République en marche] La
caractéristique de ce mouvement, c'est d'être un mouvement citoyen, d'être
connecté au réel.
Christophe
Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Il y a un phénomène inflationniste qui est
inquiétant. Nous y répondons par le chèque énergie, l'indemnité inflation. Le
pouvoir d'achat est au cœur de notre action. 170 euros mensuels nets de plus
pour une personne au SMIC depuis le début du quinquennat.
- Le chèque
inflation est une des réponses à la hausse des
prix.
- Fier de l'adoption de ce budget de
la sécurité sociale pour 2022! Un budget pour concrétiser nos engagements :
remboursement de la contraception pour les -25ans, valorisation des salaires
des pompiers ou des aides à domiciles... Pour une France plus solidaire et qui
se projette vers l'avenir !
- Après la Pologne, Marine Le
Pen continue sa lune de miel aux côtés de Viktor Orban.
Remise en question de l'état de droit et des droits des LGBT, xénophobie totalement
décomplexée : ce qu'il se passe là-bas, elle en rêve pour la France. Nous ne
l'accepterons jamais.
- En aucun cas, le texte [sur la
sécurité sanitaire] prévoit le maintien du Pass
sanitaire jusqu'au 31 juillet. Par contre, il
prévoit une boite à outils pour permettre au gouvernement d'actionner des
mesures en cas de reprise épidémique.
- [Drogue] Si la légalisation ou la
dépénalisation réglait le problème des trafics, ça se saurait. L'un ne chasse
pas l'autre. Mais je suis sans tabou sur ces sujets, nous pourrons l'aborder
pendant la campagne présidentielle.
- La suppression du permis à points
voulue par Zemmour?
C'est idiot ! C'est la mesure populiste par nature ! En faisant ça, il assume
le risque de casser une politique qui a sauvé des vies !
- Aujourd'hui l'étiage de l’extrême
droite n'a pas progressé, il est juste divisé entre Zemmour et LePen.
- Nous agissons. Aujourd'hui les
oppositions ne parlent qu'entre elles, ne parlent qu'à elles. LR est sur le même thème qu'il y
a 5 ans.
● MoDem
Patrick Mignola
(président du groupe à l’Assemblée nationale)
- La décision d’être candidat appartient [à Emmanuel Macron], mais je
souhaite qu’il l’annonce rapidement. La raison est simple: si Emmanuel Macron
n’était pas candidat, nous ferions face à un vide dans le débat public. Le chef
de l’État doit incarner le sérieux face à des opposants en déchéance de
rationalité, qui prennent les Français pour des imbéciles.
À gauche, Anne Hidalgo veut doubler les salaires des enseignants, tout en nous
expliquant qu’il faut maîtriser les dépenses publiques. À droite, Valérie
Pécresse promet de supprimer près de 200.000 postes de fonctionnaires tout en
nous assurant qu’il faut défendre les services publics. Sans parler d’Éric
Zemmour, qui cherche à capter l’inquiétude de la société dans les drames
mémoriels post-coloniaux. C’est comme si les citoyens étaient réduits à des
consommateurs répartis en clientèles. À cette vision méprisante de nos
compatriotes, Emmanuel Macron doit opposer la raison et le bon sens.
- Certes, aucune réponse n’était parfaite face à
l’augmentation des prix des carburants. Mais le choix a été fait de porter une
attention particulière aux classes moyennes. À ces Français qui touchent
toujours assez pour payer des impôts, mais toujours trop pour pouvoir
bénéficier d’aides. Charge à nous, désormais, de les rassurer: les aides
d’aujourd’hui ne seront pas les impôts de demain, car elles contribueront à la
relance de l’économie.
- Notre bilan ne garantit pas notre victoire, mais sans lui, nous ne pouvons
pas gagner. C’est pourquoi nous devons agir jusqu’à la fin du quinquennat.
D’abord, le revenu d’engagement jeune est absolument nécessaire et ne doit pas
être revu à la baisse. Un jeune sans formation doit pouvoir obtenir un coup de
pouce de la société en échange de l’engagement de se former dans les métiers en
tension (tourisme, restauration, informatique, etc.): c’est une source de
cohésion sociale et une preuve de solidarité nationale.
Ensuite, nous devons jusqu’au bout tenter d’éradiquer les violences qui agitent
notre société. Ainsi, notre groupe déposera d’ici cette semaine une proposition
de loi pour lutter contre le harcèlement scolaire, à l’initiative du député
Erwan Balanant. Il n’est pas admissible que des enfants aillent à l’école la
peur au ventre, désespérés jusqu’au suicide.
- Nous devons réconcilier les Français avec leur avenir, en
les délivrant des deux fardeaux qui reposent sur leurs épaules: la dette
climatique et la dette financière. Dans cette campagne, le MoDem défendra aussi
ses priorités: en matière économique, la généralisation d’un salaire variable
pour les salariés du public et du privé, via la participation et
l’intéressement, ce que nous préconisons depuis le début de la mandature ;
en matière écologique, l’investissement dans les énergies vertes et les engrais
propres de demain ; en matière institutionnelle, la défense du mode de
scrutin proportionnel pour les législatives, au nom du pluralisme politique. Je
suis aussi favorable à ce que nous revenions sur le non-cumul des mandats, pour
que les élus nationaux puissent profiter de la formidable expérience d’élu
local.
- Notre majorité [si elle est reconduite en 2022] devra
s’organiser et travailler avec d’autres. Avec LaREM, nous pouvons constituer un
socle qui s’ouvre aux raisonnables de droite et de gauche, les défis qui
s’annoncent le méritent. Nous continuerons de parler d’une voix singulière et
je ne crains pas un ensemble plus vaste. Au fond, cette majorité a pu faire des
erreurs en cinq ans, nous avons pu pécher par immaturité ou arrogance. Mais
nous avons fait preuve de sincérité, de loyauté et de courage au travers des
crises.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Stéphane Séjourné (président du groupe
Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
- Le RN affirme partager « la même vision des
choses » que les régimes polonais et hongrois. Petit rappel:
- justice aux ordres,
- médias et universités sous contrôle,
- recul des droits des femmes et des LGBT.
On ne pourra pas dire qu’on n’était
pas prévenus.
- Pendant qu’Emmanuel Macrontravaille pour les
Français, Marine Le Pen fait le tour d’Europe des
autoritaires. Budapest, drôle d’endroit pour une campagne. Eric Zemmour et elle ont un point
commun: la déconnexion.
- Europol, l’agence européenne, a joué un rôle clé dans le
coup de filet opéré contre des pirates du web. L’Union européen ne qui protège
est là. Mais attention: elle n’est possible que grâce au respect du droit
européen. Ceux qui, en France, veulent s’en écarter jouent avec le feu.
- Le président turc a cru qu’avec de grosses ficelles
nationalistes il ferait oublier la crise économique que traverse la Turquie.
Ses propos ont entraîné au contraire encore + d’inquiétude et il revient en
arrière. Il est temps qu’il mette fin à son aventurisme de politique étrangère.
- Le silence de l'Europe face à
Erdogan ne peut pas durer. Il faut que l'UE s'exprime, qu'elle reste ferme sur
ses intérêts et sur ses principes, qu'elle dise qu'il faut libérer Osman
Kavala.
Valérie Hayer
Le grand rêve de Marine Le Pen de voir s’unir tous les populistes d’Europe s’écrase sur le
mur de leur incapacité à dépasser leurs propres clivages. La xénophobie ne
suffit pas à un programme politique.
Christophe Grudler
Marine Le Pen en visite chez Orban pour apprendre :
- à réduire les libertés de la presse,
- à détourner des fonds européens,
- à réprimer les LGBT+.
Un beau programme pour la France.