mercredi 27 octobre 2021

La quotidienne centriste du 27 octobre 2021. Doit-on créer une nouvelle Union européenne?

Cela fait longtemps que certains militent en faveur d’un rassemblement entre Européens qui veulent aller plus loin dans l’intégration, une sorte d’Union dans l’Union.

Selon eux, on ne touche pas à l’actuelle UE mais l’on crée en son sein un club des pays qui souhaitent bâtir une Europe plus intégrée, une Europe puissance voire une Europe fédéraliste.

Cette architecture à deux niveaux n’est évidemment pas simple à mettre en place et pose de nombreuses questions sur les rapports qui s’instauraient entre les membres de l’UE actuelle qui ne rejoindraient pas le club et les adhérents à ce dernier.

Souvent invoquée la création de ce cercle restreint n’a jamais été mis en route même dans le cadre d’un club de réflexion officiel.

Reste que le constat est clair.

Il y a nombre de pays qui sont membres de l’UE pour bénéficier de ses bienfaits, surtout en matière économique, mais qui ne veulent pas des contraintes que cela impose naturellement.

On l’avait vu avec le Royaume-Uni qui, tout au long de sa présence dans l’UE, a été une sorte d’«ennemi de l’intérieur» et qui a certainement fait perdre plusieurs années à l’intégration européenne.

Son départ peut être considéré de ce point de vue comme une bonne chose.

On le voit actuellement avec la Pologne qui vient d’être condamnée aujourd’hui à un million d’euros d’amende par jour par la justice européenne pour sa réforme qui empêche l’indépendance de ses juges et qui sera certainement poursuivie pour avoir fait juger par son Tribunal constitutionnel aux ordres de la majorité de droite radicale et populiste, que son droit national avait la primauté sur le droit européen alors qu’elle a signé des traités qui l’engage vis-à-vis de ce dernier.

On le voit aussi avec la Hongrie, bien sûr, mais aussi la Slovaquie, la République tchèque et la Slovénie.

Dès lors, pour avancer – ce qui n’est pas une option mais une obligation catégorique pour assurer l’avenir de ses citoyens – l’Union européenne doit, ou demander aux récalcitrants de la quitter, ou de permettre ce club des pro-européens.

Et c’est aujourd’hui que se joue son futur pour les vingt à trente prochaines années pendant lesquelles la Chine ne va pas arrêter de grandir et son régime totalitaire d’être encore plus agressif, les Etats-Unis de regarder vers le Pacifique, la Russie de devenir une menace de plus en plus grande, l’Afrique d’être un défi quotidien, le terrorisme international un danger pour la démocratie, le tout sur fond de réchauffement climatique, de guerres de l’eau, de pénurie de matières premières, de challenges posés à l’agriculture et aux systèmes de santé, de montée des populismes et des extrémismes à l’intérieur même des pays démocratiques et avec le développement des fake news et des théories du complot.

Sans prendre à bras le corps cette obligation catégorique, l’Union européenne périra ou ne sera plus qu’un vaste terrain vague, un no man’s land à la merci des grandes puissances dont elle aura «oublié» de faire partie.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

Présidentielle 2022. Sondage (Harris) – Macron en tête aux deux tours devant Zemmour et en hausse au second

Selon la 19e vague du sondage présidentiel de l’Institut Harris-Interactive pour Challenges, les intentions de vote en faveur d’Emmanuel Macron sont à 23% (Bertrand), 25% (Pécresse et Barnier) soit les mêmes pourcentages que la semiane dernière.

Quant à Eric Zemmour, comme la semaine dernière, le sondage le donne présent au second tour devant Marine Le Pen et Xavier Bertrand.

L’extrémiste populiste obtiendrait 17% et 18%, soit le même score que la semaine dernière.

Au second tour, Macron l’emporterait face à Eric Zemmour avec 58% contre 42%, soit une progression d’un point pour le président de la république par rapport à la semaine dernière.

Le président sortant l’emporterait d’ailleurs dans tous les cas de figures testés par l’institut: 55% (+1)-45% (Le Pen), 54% (+1)-46% (Bertrand), 58% (+1)-42% (Pécresse), 62% (=)-38% (Mélenchon).

A noter que l’autre candidat centriste, Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI, obtiendrait un score non-significatif comme lors des semaines précédentes.

Scores des autres personnalités testées:
- Nathalie Artaud (LO): 1% (=)
- Philippe Poutou (NPA): 1% (=)
- Fabien Roussel (PC): 2% (=):
- Jean-Luc Mélenchon (LFI): 10% (=)
- Arnaud Montebourg (gauche nationaliste): 2% (-1)
- Anne Hidalgo (PS): 5% et 6% (+1)
- Yannick Jadot (EELV): 8% et 9% (=)
- Candidat LR: Xavier Bertrand, 14% (=); Valérie Pécresse, 10% (=); Michel Barnier, 8% (=)
- Nicolas Dupont-Aignan (DF): 1% et 2% (=)
- François Asselineau (UPR): score non significatif
- Jean-Frédéric Poisson (Via): score non significatif
- Jean-Lassalle (populiste démagogue): score non significatif
- Marine Le Pen (extrême-droite): 16% (=)
 - Florian Philippot (extrême-droite) score non significatif

 

(Sondage réalisé par internet entre les 22 et 25 octobre 2021 auprès d’un échantillon de 2497 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / Méthode des quotas / Marge d’erreur entre 1,4 et 3,1 points selon l’institut)

 

 

Propos centristes. France – Energie: prix, fiscalité, aide aux plus modestes, transition écologique, nucléaire et énergies renouvelables / Reprise économique / Pouvoir d’achat / Emploi / Terrorisme / Drogue / Egalité femmes-hommes…

Voici une sélection, ce 27 octobre 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

► Emmanuel Macron (Président de la République)
- Préparer la France 2030, c’est investir 800 millions d’euros dans le secteur de la robotique, c’est accompagner les projets, les plateformes et les entreprises, c’est soutenir les transformations de sites industriels.

- Le fonds pour le recyclage des friches industrielles est un succès ! C'est pourquoi j'ai annoncé sa pérennisation en septembre. Déjà plus de 600 projets ont pu être réalisés grâce aux 650 millions d'euros du plan France relance.

- Consacrer un musée à la vie d’Alfred Dreyfus, c’est réparer une injustice. Le faire dans la maison de Zola, qui prit tous les risques pour l’innocenter, c’est dire que la République ne tient que par les combats de femmes et d’hommes. Jamais un acquis, toujours à reconquérir.

- La France condamne avec la plus grande fermeté la tentative de coup d'État au Soudan. J’exprime notre soutien au gouvernement de transition soudanais et appelle à la libération immédiate et au respect de l’intégrité du Premier ministre et des dirigeants civils.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)
L'Égypte est un partenaire de premier plan pour notre pays. La France et ses entreprises accompagneront ses réformes ambitieuses et sa modernisation, en particulier dans les secteurs d'avenir. Nous y travaillons en confiance avec le Premier ministre Moustafa Madbouli.

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)
- Une loi de programmation sur l'énergie et le climat va fixer les priorités d'action. Elle devra être adoptée avant le 1er juillet 2023 : je pense qu'elle va occuper une bonne partie du début du prochain quinquennat.

- L'objectif, c'est de se passer du pétrole, du gaz, du charbon, qui émettent du gaz à effet de serre. Mon travail, c'est d'abord de baisser nos émissions, et de faire en sorte que nous ayons une sécurité d'approvisionnement en énergie.

- Rapport RTE: 3 certitudes immédiates. Réduire notre consommation globale d'énergie, encore aux 2/3 fossile. Anticiper une hausse de la consommation d'électricité (voitures, chauffages, relocalisation d’industries). Développer massivement les renouvelables.

- Ce que nous dit RTE, c’est que nous avons les moyens techniques et économiques d’atteindre nos objectifs climatiques de neutralité carbone d’ici à 2050. On a un GPS, avec plusieurs chemins possibles. Et ça, c’est une bonne nouvelle.

- Nous sommes dans un moment décisif. Le rapport de RTE pour 2050 propose plusieurs options d'évolution de notre système électrique pour atteindre la neutralité carbone. (…) Ce rapport de RTE fait beaucoup parler, et tant mieux, il secoue un peu le cocotier sur les certitudes des uns et des autres. Nous, on va prendre le temps d'étudier les scénarios, mais la décision va se prendre assez vite. (…) On a six scénarios, qui vont du 100% renouvelable à une beaucoup plus grande part de nucléaire. De toute façon, en 2050, il y aura au moins la moitié de notre électricité qui sera faite de renouvelable.

- Aujourd'hui encore, deux tiers de notre consommation d'énergie finale repose sur le gaz et le pétrole : c'est colossal.

- Sur l'éolien en mer, on est très en retard : aujourd'hui, on a zéro éolienne en mer. Il faudrait passer à 2000 à 4000 éoliennes offshore.

- Sur les éoliennes sur terre, il faudrait multiplier au minimum par 2,5 le nombre d'éoliennes. On arriverait à peu près au niveau des éoliennes installées en Allemagne.

- Je rappelle que toutes les révolutions industrielles dans le monde se sont vues dans le paysage. On verra des éoliennes, mais on fera en sorte qu'elles soient implantées là où on peut le faire correctement.

- La transition écologique passe par la transformation de notre agriculture, en accompagnant nos agriculteurs.

- Sur la question de la chasse, ma boussole, c'est la préservation de la biodiversité. Quand des espèces sont directement menacées par un type de chasse, je mets un quota zéro, j'empêche la chasse.

 

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
Depuis 2017, l'éducation est une priorité de notre gouvernement. En 2022, cela se traduit par une augmentation du budget du ministère de l’Education de 1,6 milliard €, au service notamment de : la priorité à l'école primaire, l'école inclusive, la revalorisation des personnels.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
- Nous devons reconstruire un imaginaire industriel français. Nous devons redonner de la fierté à l’industrie française et de la considération à ses ouvriers.

- Le climat, c’est bien le défi d’une génération et même le défi de plusieurs générations. Il demande donc de la cohérence, de la clarté et de l’ambition. (…) Contrairement à ce que j’entends dire trop souvent, le ministère de l’Économie et des Finances, n’est pas contre le climat. Il est pour le climat. Il est engagé totalement dans la lutte contre le réchauffement climatique. Il apporte des solutions. Il prend des décisions et il prendra toute sa
part, aux côtés du reste du Gouvernement et du président de la République, pour accélérer la lutte contre le réchauffement climatique, qui est une des priorités absolues du Gouvernement français et du Président de la République.
Mais ce défi climatique, il demande de la cohérence. Cette cohérence, c’est d’abord savoir répondre aux défis immédiats qui nous sont proposés.
Le premier, c’est la hausse des prix de l’énergie. Cela n’a échappé à personne, les prix de l’énergie ont bondi depuis plusieurs semaines. Ce mouvement de prix, nous le savons, il est d’abord lié à une reprise économique beaucoup plus forte que prévu. Je rappelle les chiffres, le prix du gaz a été multiplié par six sur les marchés, le prix de l’électricité par trois depuis le début de la crise, quant au prix des carburants, il est en hausse
de 20% depuis le début de l’année 2021 pour un prix à la pompe à la mi-octobre de 1,61 euro par litre pour l’essence et 1,56 euro par litre pour le diesel. Cela représente très précisément une hausse de 10 centimes par litre par rapport à la moyenne de 2018 et de 2019 et cela pénalise terriblement un très grand nombre de nos compatriotes.
Nous avons donc, avec le président de la République et le Premier ministre, réagi rapidement et fortement. Nous avons augmenté le chèque énergie de 100 euros pour 6 millions de ménages. Nous avons mis en place un bouclier tarifaire sur les prix du gaz et sur les prix d’électricité en anticipant l’augmentation des prix d’électricité qui doit être fin janvier de +15%. Ce sera au maximum +4%, comme l’a annoncé Jean Castex. Nous allons verser une indemnité inflation de 100 euros pour 38 millions de Français.
En revanche, nous avons écarté une piste qui était pourtant recommandée par beaucoup dans les oppositions de baisse de la fiscalité. Je voudrais expliquer pourquoi nous avons écarté cette piste qui était une solution de facilité, mais pour le coup totalement incohérente par rapport à la lutte contre le réchauffement climatique. On ne baisse pas la fiscalité sur le prix d’un produit dont on veut réduire la consommation. On ne baisse pas la fiscalité sur un produit dont on estime qu’il est mauvais pour l’environnement et mauvais pour la planète. C’est une question de cohérence et je crois à la cohérence en politique.
On nous disait « Mais il suffisait de faire une baisse transitoire de taxes. » De qui se moque-t-on ? Qui peut penser que, une fois que la fiscalité aura été baissée sur les carburants, quelque gouvernement que ce soit la remontera ? Croyez en ma petite expérience en matière de fiscalité, le transitoire dure longtemps. Nous baissons facilement les taxes, nous les remontons
bien plus difficilement.
Quelle cohérence y aurait-il eu également à plaider dans les enceintes européennes, à plaider au G20 en faveur d’un prix carbone pour faire évoluer nos habitudes de consommation tout en baissant en France une taxe sur les carburants ? Je connais là aussi l’adage vérité en-deçà des Pyrénées, erreur au-delà. Mais je crois que cela ne vaut pas en matière climatique et cela
ne vaut pas en matière de choix politique.
Nous ne pouvons pas défendre une position au G20 et à la Commission européenne et auprès de nos partenaires européens pour avoir un juste prix du carbone et à l’intérieur de nos frontières défendre exactement la position inverse.
Je pense qu’il est compliqué également de défendre l’approche qui est proposée dans l’excellent rapport d’Olivier Blanchard et de Jean Tirole sur la taxation du carbone tout en l’écartant dans la pratique parce que nous trouverions cela trop difficile. Je pense enfin qu’il n’y aurait pas de cohérence à baisser de 20 centimes d’euro le prix du litre à la pompe en nous privant de 10 milliards d’euros de recettes dont nous aurons besoin pour les investissements dans les énergies renouvelables et dans le nucléaire.
Nous avons donc, avec le président de la République et le Premier ministre, choisi une voie différente, et je pense que c’est la voie du courage et la voie de la raison, celle qui consiste non pas à baisser la fiscalité et à rendre plus attractif les énergies fossiles, mais celle qui consiste à soutenir les ménages les plus modestes, les Français les plus en difficulté. C’est bien cela le défi qui nous attend demain. C’est la voie de la justice, c’est la voie de la
cohérence, c’est la voie de l’efficacité. Accepter que les énergies fossiles aient un prix, accepter que ce prix soit élevé, mais ne pas faire payer le prix à ceux qui sont les plus modestes. C’est bien cela, la question de long terme qui va tous nous concerner.
Quand je dis « de long terme », ce n’est pas pour le mois qui vient. Ce n’est pas pour l’année qui vient. C’est pour les décennies qui viennent.
Comment faisons-nous pour financer la transition écologique et s’assurer que ce ne sont pas les plus modestes qui payent ? Comment les accompagner dans cette transition écologique ? Comment faire pour que le poids économique de la transition écologique ne pèse pas sur les épaules des plus modestes ? C’est la question politique la plus difficile qui nous est aujourd’hui posée.

- Nous devons maintenant tirer les leçons de long terme de cette augmentation des prix de l’énergie, maintenant que nous devons apporter une réponse qui est nécessairement une réponse de court terme mais qui ne sera pas suffisante. D’abord, nous devons le faire avec une nouvelle politique européenne sur le marché de l’énergie. Je sais bien que le marché européen d’électricité a un avantage que tout le monde met en avant la sécurité d’approvisionnement à tout moment pour tout État. C’est un avantage important.  Mais ce marché européen, il a aussi un défaut. L’alignement des prix de l’électricité sur le coût de production de la centrale marginale et donc sur les prix du gaz.
Pour faire simple, quand il y a une période de tension énergétique, quand il y a un manque de gaz ou un manque d’énergie, les centrales à gaz doivent rouvrir pour fournir de l’énergie supplémentaire dont les États européens ont besoin. Immédiatement le prix de l’électricité est aligné, sur le prix de
production du gaz dans ces centrales que nous sommes obligés de rouvrir. L’électricité est donc alors payée par le consommateur au prix du gaz dans toute l’Europe, alors même que nous avons un mix électrique en France, mais aussi en Espagne et dans d’autres États, qui est bien moins coûteux. Nous payons donc une énergie, à un tarif qui ne correspond pas à notre coût de production en France. Je le dis très simplement c’est inacceptable. Nous ne continuerons pas dans cette voie-là. Cela pénalise les ménages qui ne comprennent pas pourquoi, tout d’un coup, le prix de l’énergie flambe, alors même que ces mêmes ménages vont participer par leurs impôts au financement de l’entretien des centrales nucléaires, au financement du déploiement de nouvelles énergies renouvelables.
Nous n’allons pas demander aux ménages de payer deux fois pour les énergies renouvelables et pour les centrales nucléaires d’un côté et puis de l’autre pour l’ouverture des centrales à gaz en Europe de l’Est. C’est incompréhensible et inacceptable pour les ménages. Cela pénalise
également les entreprises qui se retrouvent avec un prix de l’énergie qui est trop élevé et enfin, cela pénalise les investissements nécessaires pour la transition écologique.

- Durant ces années [au ministère de l’Economie et des Finances] j’ai appris une chose, c’est qu’il y a un sujet qui n’est pas négociable en règle générale, pour un ministre des Finances, c’est le principe de non-affectation des recettes fiscales. Ce principe, je tiens à le dire, il est très simple il évite de flécher une recette fiscale vers une dépense budgétaire automatiquement parce que sinon vous n’avez plus de ressource collective et donc plus de capacité à financer des biens publics collectifs.
Je crois néanmoins, qu’il faut faire une exception pour la question du climat et je pense que si les dogmes sont bons, il faut parfois aussi s’affranchir de dogmes quand la nécessité fait loi. En la matière, je pense que le climat justifie que nous réfléchissions à nous affranchir de cette règle de non-affectation des recettes. La transition écologique doit nous obliger à repenser nos habitudes. Elle doit nous obliger à revoir les dogmes les mieux établis.
Je pense qu’affecter les recettes fiscales sur les énergies fossiles au seul financement de la transition écologique serait un gage de transparence et d’efficacité.
Si nous garantissons à nos compatriotes que chaque euro de recette fiscale sur l’essence, sur le diesel, sur le gaz, sur le fioul sera affecté, en toute transparence et à l’euro près, à la lutte contre le réchauffement climatique, je suis convaincu que cela facilitera le financement de la transition écologique et rendra la fiscalité actuelle plus acceptable.

- Il y a la nécessité d’accompagner beaucoup plus fortement les ménages les plus modestes qui prennent de plein fouet la lutte contre le changement climatique et la transformation du climat. Le mouvement des gilets jaunes a marqué ce quinquennat et ce mouvement, il est né de la contestation de notre politique fiscale sur les carburants. Nous devons le reconnaître et nous
ne devons jamais l’oublier. Nous avons agi avec les meilleures intentions du monde, aligner la taxe de la fiscalité du diesel sur celle de l’essence et augmenter la taxe carbone à un rythme rapide, avec une fois encore cette intention tout à fait louable qui est d’accélérer la transition écologique et faire en sorte que la France soit leader dans ce domaine. Sauf que des millions de ménages nous ont dit « Nous ne suivrons pas. »
Cette voix de colère, cette voix de résistance, elle doit encore résonner à nos oreilles et elle doit nous amener à réfléchir à la manière dont nous accompagnons au quotidien, au jour le jour, dans la durée, tous ceux qui n’ont pas d’autres choix que d’utiliser leur voiture pour se rendre sur leur lieu de travail. Tous ceux qui malgré les dispositifs d’accompagnement que nous avons mis en place ont encore du mal à changer leurs voitures. Tous ceux qui paient trop cher pour se chauffer malgré une fois encore les dispositifs que nous avons mis en place.
Nous avons posé les premières pierres de cet accompagnement et je pense que la majorité actuelle doit être fière de ce qui a commencé à être fait pour accompagner les ménages les plus modestes dans la transition écologique sans que cela pèse sur leur budget : MaPrimeRénov, les aides au changement de véhicule, les primes aux véhicules électriques même si ces véhicules restent coûteux, le soutien au changement de chaudières. Tout cela, ce sont les premières pierres, les premières briques d’une politique plus globale que nous devons mettre en place pour accompagner fortement, efficacement les ménages les plus modestes dans la voie de la transition écologique.
Le climat et la lutte contre le réchauffement climatique ne doivent pas conduire à des révolutions politiques. C’est notre responsabilité d’entendre ce qu’il s’est passé pendant la crise des gilets jaunes pour continuer à apporter des réponses les plus efficaces à ceux qui nous disent vous allez trop vite. Nous avons besoin d’aller vite. Nous avons besoin d’accélérer la lutte contre le réchauffement climatique.

- La question écologique doit nous amener à inventer un nouveau modèle économique. Ce nouvel modèle économique ne doit laisser personne de côté. Il demande aussi un principe, un maître mot, c’est celui de la clarté, de la cohérence, c’est ce qui nous a amenés à faire les choix sur la fiscalité, mais également de la clarté.
La clarté, c’est être capable, dans cette immense complexité de la transition écologique qui demande beaucoup, beaucoup, beaucoup de travail pour comprendre exactement quels sont les défis, de simplifier les choses. Quelle est dans le fond, parmi les défis qui se présentent devant nous, dans lesquels je dois dire que parfois, une chatte retrouverait pas ses petits tellement c’est compliqué, quelle est dans le fond, le défi principal ? C’est l’électrification des
usages.
Le défi principal qui va se poser pour les gouvernements européens, pour les gouvernements partout à travers la planète, c’est le besoin massif d’électricité dans les années à venir. En tout cas, selon moi, c’est le défi principal qui va se poser à nous. Je le dis comme ministre de l’Economie et des Finances, je le dis aussi comme simple citoyen.
L’électricité va être partout, dans nos voitures, dans les avions, dans les batteries, dans nos iPhones, dans les 5G, dans les satellites, dans la robotique, dans la domotique, dans tout usage quotidien du matin au soir et nuit comprise. Nous allons avoir besoin massivement de l’électricité.
(…) A partir de là, mesurons bien ce que cette hausse représente. Elle suppose d’adopter une ligne économique cohérente par rapport à cette ambition qui doit garantir la neutralité carbone en 2050 tout en augmentant massivement la consommation d’électricité.
Premier élément de cette ligne politique l’indépendance. Nous ne devons pas dépendre des aléas du marché. Nous ne devons pas dépendre des soubresauts internationaux. Nous devons garantir notre sécurité d’approvisionnement au coût le plus limité possible. Voilà le premier
principe si nous retenons ce scénario d’une forte augmentation de la consommation d’électricité en France, accompagnée d’une réindustrialisation de notre pays.
Deuxième principe, celui de la diversité. (…) Il n’y a pas d’un côté le tout nucléaire qui aurait raison surtout, et de l’autre, le 100% renouvelable qui serait non négociable par rapport à toutes autres formes de production
d’électricité. Nous pouvons peut-être revenir à ce qu’est la France, un pays d’équilibre, un pays qui a toujours su tenir la balance égale entre différents aspects de l’économie. (…)
Regardez ce qu’ont fait nos voisins. Pour une fois, vous savez qu’il n’y a pas plus germanophile que moi, mais être germanophile ne veut pas dire suivre systématiquement les choix allemands quand ces choix ne donnent pas les résultats attendus.
L’Allemagne a fait le choix d’un tournant énergétique brutal ; la France, au contraire, a maintenu un principe d’équilibre entre ses différentes productions d’énergie. Résultat la France émet en moyenne 60g de CO2 par kilowattheure produit ; l’Allemagne, plus de 400. Quel est le modèle vertueux ? Il me semble que notre modèle est plus vertueux du point de vue climatique.
(…) Opposer les énergies est un non-sens,
opposer les productions d’énergie les unes entre les autres et mettre de l’idéologie là où il faut mettre du pragmatisme est une erreur pour les Français. La responsabilité politique, ce n’est pas de mettre de l’idéologie partout, c’est de mettre des solutions à chaque endroit. En tout
cas, ce sera mon approche en matière énergétique.
(…) Il faut à la fois accélérer le développement des énergies renouvelables et accélérer la réalisation de réacteurs nucléaires. C’est la solution la plus raisonnable. C’est le meilleur rapport qualité/prix en matière énergétique. C’est bien cela l’équilibre français.
Ne pas opposer, mais conjuguer les énergies renouvelables et le nucléaire pour un seul objectif qui doit nous rassembler la neutralité carbone en 2050.

- Dans le fond, la question climatique va très vite aboutir à une autre question fondamentale qui va payer ? La somme est vertigineuse. Il faudra 1000 milliards d’euros d’investissements dans les énergies en France d’ici à 2060. Qui va payer ? C’est l’investissement le plus important que la France ait eu à faire depuis un siècle. Au risque de vous décevoir, l’Etat français ne paiera pas tout. Nous devons trouver un équilibre entre financement public et financement privé. L’Etat prendra sa part, mais il ne paiera pas tout.
Pour que l’Etat prenne sa part, cela va évidemment poser la question de nos règles budgétaires et du Pacte de stabilité et de croissance. Je ne vais pas anticiper sur le débat que nous avons ouvert avec le commissaire européen Paolo Gentiloni qui a fait un travail remarquable pour ouvrir la discussion sur ce sujet. Mais je tiens simplement à dire que le Pacte européen de stabilité et de croissance doit désormais prendre en compte les enjeux du financement de la transition écologique.
Le Pacte de stabilité ne doit pas être un obstacle à la lutte contre le réchauffement climatique. Il doit permettre le succès de la transition climatique que tous nos concitoyens européens attendent.
Cette ambition financière, elle suppose aussi cet engagement fort de l’Etat à travers différentes politiques que vous connaissez : le budget vert que nous avons mis en place, les premières obligations vertes qui ont fait de la France un leader dans ce domaine et un certain nombre de décisions sur les financements export.
(…) Enfin, cette ambition financière, elle suppose l’engagement de l’Etat, je viens de le rappeler, l’engagement de l’Union européenne à travers le Pacte de stabilité et de croissance. Elle suppose aussi, que la place [financière] de Paris s’engage davantage. La place de Paris doit être à la hauteur de l’accord de Paris et elle n’y est pas encore. Elle doit faire plus. Elle doit faire
mieux et elle doit faire plus vite.

- Chacun voit bien que cette transition énergétique crée des peurs collectives considérables, que les gens se disent comment allons-nous suivre ? Que les autres se demandent si nous allons pouvoir arriver à réduire le réchauffement climatique dans des délais rapides ? Que beaucoup se posent la question des innovations technologiques, notre capacité à disposer des briques technologiques nécessaires pour véritablement réduire les émissions de CO2 et arriver à un traité carbone en 2050 ? Soit nous nous y mettons tous, l’État, les grandes industries, le secteur financier, les citoyens, soit nous n’y arriverons pas.

 

Florence Parly (ministre des Armées)
L'Assemblée nationale adopte les crédits défense du projet de loi de finances 2022. Les députés approuvent un budget en hausse au service de la protection des Français et de la modernisation de nos Armées. Le texte va désormais être examiné au Sénat

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)
- 13 associations diffusant l’idéologie islamiste ont été dissoutes depuis 2017, soit trois fois plus que les gouvernements précédents. Ces dernières semaines, la maison d’édition NAWA et la « coordination contre le racisme et l’islamophobie » ont ainsi été dissoutes.

- Suivi et expulsion des étrangers en situation irrégulière qui troublent l’ordre public : notre politique est claire, juger les étrangers pour ce qu’ils font et pas pour ce qu’ils sont.

- Depuis plusieurs mois, nous regagnons du terrain sur les trafiquants de drogue et l’excellent mois de septembre en est encore la preuve.
6,6 tonnes de cannabis ont été saisies en septembre 2021 contre 3 tonnes en août 2021 soit plus du double. 1 335 trafics ont été démantelés en septembre contre 1 036 en août 2021 (soit +29 %). 1 518 trafiquants ont été mis en cause en septembre 2021, contre 1 121 en août 2021 (soit +35 %).
Depuis le 1er janvier 2021, 4 608 opérations visant au démantèlement de points de deal ont été menées sur l’ensemble du territoire national. Je salue, une nouvelle fois, l’action de la police et de la gendarmerie dans la lutte contre la drogue.

- J’ai passé des consignes strictes : les étrangers se voient refuser ou retirer leur titre s’ils troublent l’ordre public (violences conjugales, trafics de stupéfiants, etc.). Depuis la circulaire du 29 septembre 2020, 36000 titres ont été refusés ou retirés.

- Sur l’ensemble des étrangers en situation irrégulière fichés pour radicalisation : 163 ont quitté la France, 88 d'entre eux sont assignés à résidence ou en centre de rétention administrative, 229 ont été incarcérés, 13 sont placés en hospitalisation sous contrainte.

 

Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
- La reprise économique est là, et elle est très dynamique.

- Poursuivons la mobilisation pour l'emploi pour que la reprise bénéficie à tous dans chaque territoire !

- Des embauches en CDI ou en CDD de plus d'1 mois au plus haut niveau depuis 21 ans, un taux de chômage bientôt au plus bas depuis 2008... Notre économie connaît une reprise vigoureuse, qui montre que nos choix ont été les bons.

- Budget 2022 du Ministère du Travail. 16,6 milliards € pour accompagner le redémarrage de l’économie, donner une place à chacun sur le marché du travail et préparer les compétences de demain.

- Nous avons lancé un plan inédit de réduction des tensions de recrutements de 1,4 milliard d’euros pour permettre aux salariés d’adapter leurs compétences aux besoins des entreprises et former les demandeurs d’emplois aux métiers qui recrutent.

 

Jacqueline Gourault (ministre des Territoires et des Relations avec les collectivités territoriales)
La première rencontre nationale Petites villes de demain a eu lieu, un an après son lancement. Un programme essentiel pour dynamiser 1600 villes qui font vivre notre pays.

 

Eric Dupond-Moretti (Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
Les crédits dédiés à la Justice ont été adoptés par les députés dans le cadre du projet de loi de finances 2022. Jamais la Justice n’aura eu autant de budget : +33% grâce à cette majorité. Du travail reste à faire mais la Justice a désormais les moyens de fonctionner.

 

Roselyne Bachelot (ministre de la Culture)
- Présentation des crédits dédiés à la Culture pour 2022 en hausse de 273M€, qui passent pour la 1ère fois le cap des 4Mds€. Un budget tourné vers la jeunesse, les territoires, l'accès de tous à la culture et le soutien aux artistes, auteurs et créateurs.

- Promulgation ce matin de la loi relative à la régulation et à la protection des œuvres culturelles à l’ère numérique. Une grande loi pour la création française qui permet de mieux défendre nos auteurs, lutter contre le piratage et protéger nos contenus !

- La France dispose d'un large patrimoine linguistique. Promouvoir les langues ultramarines aux côtés de la langue française, c'est œuvrer pour la cohésion sociale.

 

Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
- Il faut savoir que, dans l'enseignement supérieur, il n'existe pas de programmes nationaux. Il y a le principe de la liberté académique. Donc ça ne sert à rien que je dise « je veux que tous les établissements aient vingt heures de formation en première année » car, pour ceux qui ne le souhaitent pas, je n'aurai pas les moyens de les y obliger. Tout passe par la concertation, et c'est le rôle que joue Jean Jouzel auprès de chacun de ces groupes en essayant de mettre d'accord les responsables pédagogiques, les établissements, les associations et les étudiants sur les ambitions et les objectifs. Plusieurs volets se dessinent. Les formations d'abord : il faut pouvoir sensibiliser tous les étudiants à la transition écologique et aux dix-sept objectifs de développement durable des Nations unies, avec un socle de formation, et ensuite décliner des modules de formation plus adaptés en fonction des cursus.
Le deuxième bloc est l'identification des leviers d'action pour tendre vers des campus vertueux. Beaucoup de choses sont déjà faites, mais il y a un besoin de coordonner les bonnes pratiques, de les faire connaître et de les déployer. Le groupe de réflexion réalise un benchmark de ce qui se fait dans les établissements en France et à l'étranger.

- [Grandes priorités du Plan climat présenté par Frédrique Vidal] L'une d'entre elles est de continuer à accompagner la recherche, qui est essentielle pour avancer sur la transition écologique. Parmi les vingt stratégies d'accélération nationale présentées par le président de la République, dix portent sur la transition écologique et le développement durable. Sur les quatre programmes prioritaires de recherche exploratoire, trois y sont consacrés, avec le cycle de l'eau, du carbone et des matériaux innovants non polluants. En tout, l'investissement supplémentaire consacré à la recherche dédiée à ces sujets est de 750 millions d'euros.
Il y a bien sûr le volet formation. C'est l'objet des préconisations du rapport de Jean Jouzel. Mon objectif est que toute la nouvelle génération soit ambassadrice de ce sujet, en sachant exactement de quoi elle parle.
Enfin, le volet sur la sobriété énergétique, avec la rénovation des bâtiments, la suppression des chaudières au fioul dans tous les établissements. D'où le fait que le plan de relance finance la réhabilitation énergétique des bâtiments d'enseignement supérieur à hauteur de 1,3 milliard. On regarde aussi de près les émissions de CO2 dues aux activités de recherche. Sur tous ces sujets, des indicateurs vont être détaillés avec une déclinaison opérationnelle.
J'ajoute que dans le plan France 2030, environ 15 milliards d'euros sont dédiés à la décarbonation. Dans le plan de relance, c'était déjà 30 milliards d'euros mobilisés sur ce sujet.
(…) De la même façon que celles-ci ont des schémas directeurs sur le handicap, les violences sexistes, mon ministère pourra demander aux établissements de nous faire parvenir leur schéma directeur sur la transition écologique, à la fois sur le volet formation mais aussi dans la façon dont ils recyclent le papier, ils économisent l'énergie, etc. Ces schémas directeurs, les universités sont prêtes à les produire. Un référentiel, rassemblant les règles et les indicateurs de base, a été produit par la Conférence des grandes écoles et la Conférence des présidents d'université. La volonté est là.

- Les étudiants, français comme étrangers, sont en recherche d'établissements qui prennent en compte les objectifs de développement durable. Et je constate que le label DD&RS, qui mesure ces critères, est demandé par les établissements eux-mêmes car il participe à leur attractivité. Au total, cinquante-deux grandes écoles et dix universités ont obtenu ce label.

- Pendant très longtemps, les chercheurs ont considéré que le fait que l'information soit disponible était suffisant pour qu'elle arrive jusqu'aux étudiants et à la société. C'était une erreur. Le rapport du Giec est disponible, et pourtant peu de gens le lisent. Aujourd'hui, on a compris que l'information devait non seulement être mise à disposition mais aussi expliquée, commentée. Tout l'enjeu est de savoir comment accompagner les jeunes pour qu'ils s'emparent de ces connaissances pour éveiller leur conscience écologique. La science doit se faire pour et par la société. Je suis convaincue qu'on peut intéresser la société à la science dans toute sa complexité. On sait énormément de choses aujourd'hui sur le climat, et il faut que les scientifiques aillent beaucoup plus vers la société tout en s'appuyant sur cette dernière.

 

Marc Fesneau (ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation citoyenne)
La relance est une occasion inédite de transformer en profondeur notre pays. En Creuse, j'ai pu constater comme les crédits de France relance permettent aux élus locaux, qui ont tant fait preuve de résilience pendant la crise, d'améliorer leurs services publics de proximité. France relance, c'est soutenir tous les projets allant de l'avant, même ceux à l'échelle la plus fine. (…) France relance, c'est lutter contre le réchauffement climatique et s'attaquer aux problèmes aussi primordiaux que la préservation de la ressource en eau des habitants !

- Nos agriculteurs font beaucoup d’efforts pour répondre aux consommateurs. Face aux grands défis alimentaires ou climatiques, ils ne sont pas le problème mais la solution à nombre de nos problèmes.

 

Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)
- Se souvenir pour que jamais l'Histoire ne se répète. Aux côtés d'Emmanuel Macron qui a inauguré le Musée Dreyfus dans la maison d'Émile Zola qui prit la plume pour dénoncer l'injustice. Le travail de mémoire est indispensable dans une démocratie.

- Beaucoup de femmes sont aujourd’hui formées, expérimentées, compétentes et motivées. Elles se battent pour atteindre les plus hautes sphères des décisions des entreprises, mais sont bloquées. Ce n’est pas normal, d’autant que nombre d’études démontrent que la parité dans une entreprise favorise la performance.

- En dix ans, la loi Copé-Zimmermann a permis de passer de 9 % à 45 % de femmes dans les conseils d’administration. Nous poursuivons la même ambition. Peut-on accepter qu’en 2021, on ait moins de 30 % de femmes dans les comex et codirs de nos entreprises, moins de 30 % de femmes qui entreprennent et seulement 12 % de femmes qui créent, dans la tech, des start-up? Si on ne force pas le destin, on n’accélérera jamais le processus.

(…) Tout d’abord, nous concevons le texte [de loi] de manière à accompagner les entreprises. Ainsi, nous tenons compte des difficultés qu’elles pourraient rencontrer dans l’application de ces nouvelles mesures, en leur laissant le temps, puisque l’obligation est fixée à 30 % dans cinq ans et 40 % dans huit ans. Si ces objectifs ne sont pas atteints, des pénalités financières pourront s’appliquer. De plus en plus de femmes, lorsqu’elles postulent dans une entreprise, regardent son index. Les jeunes femmes d’aujourd’hui n’ont pas envie de travailler pour des entreprises qui ne vont pas leur donner la possibilité de se développer. Donc c’est aussi une question d’attractivité des talents.

- Cette présidence a fait énormément sur ce sujet, ne serait-ce que l’index de l’égalité professionnelle. Depuis mars 2020, toutes les entreprises de plus de 50 salariés doivent publier leur note globale. En trois ans, cela s’est déjà amélioré, pas seulement dans les grandes entreprises, mais aussi dans les PME. Un autre élément de la loi de la majorité parlementaire prévoit que les entreprises présentent aussi les résultats des différents indicateurs qui composent l’index. Cela permet à la fois de faire de la pédagogie et la possibilité de réajuster l’égalité au sein de l’entreprise.

- Bien que le gouvernement ait déjà été à l’origine d’avancées significatives, tel que l’index de l’égalité professionnelle créé en 2018 pour lutter contre les inégalités salariales, il reste du chemin à parcourir. Notamment pour renforcer la mixité dans les sciences, les technologies et l’ingénierie, secteurs d’avenir où il y a le plus de pénurie de jeunes femmes et le plus de besoins de recrutements. Développer l’entrepreneuriat des femmes, sera également bénéfique. C’est leur donner la place qu’elles méritent.

- « N'oubliez jamais qu'il suffira d'une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. » Ces mots de Simone de Beauvoir sont toujours d'actualité aujourd'hui.
Si l'on m'avait dit il y a trente ans, lorsque j'ai débuté ma carrière professionnelle, qu'en 2021 une seule femme serait à la tête de l'une des quarante plus grandes entreprises
françaises, je n'y aurais pas cru une seule seconde. Il s'agit d'une véritable anomalie.

- Enjeu de justice, la parité est aussi un levier d'attractivité et de compétitivité. Les entreprises ont la responsabilité de participer à l'édification d'une société plus juste et plus égalitaire.

- Les entreprises, au cœur des mutations de notre temps, sont des forces motrices pour rendre l'égalité réelle et effective.

- Grâce à la loi Copé-Zimmermann, la France s'est hissée en dix ans à la première marche de l’Europe en termes de féminisation des conseils d'administration de ses grandes entreprises.

- Comptant plus d’un million de personnes, l’intersexuation est une réalité. La journée mondiale de la visibilité intersexe nous permet de la faire connaître et de dissiper les préjugés qui l’entourent. Les personnes intersexes méritent de vivre dans le respect et la dignité.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
- Il faut investir dans le nucléaire et les énergies renouvelables (...) La base nucléaire que nous avons aujourd'hui nous protège beaucoup plus que les autres européens face à ces pénuries d'approvisionnement

- Les laboratoires Valneva et Sanofi sont en train de terminer leurs essais cliniques de phase 3. Leurs vaccins contre la covid19 devraient être disponibles pour le monde entier d’ici à la fin de l'année : ils seront intéressants pour les campagnes de rappels.

 

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)
- RTE : ce que ce rapport nous dit, c'est que pour électrifier notre pays et décarboner nos processus de production, nous allons devoir massivement investir sur le nucléaire et les renouvelables. C'est une condition indispensable à notre compétitivité industrielle.

- La lutte contre les violences intrafamiliales est notre priorité ! Nous créons un fichier des auteurs de violences conjugales pour recenser toutes les informations utiles à la détection de signaux faibles et prévenir les passages à l'acte.

- Depuis le Grenelle violences conjugales, 100% des élèves policiers et gendarmes sont formés aux violences conjugales. Objectif : 100 000 policiers et gendarmes formés avant la fin de l'année.

- Depuis 1 an, les CCI ont porté le plan France relance et l'ont fait connaître aux industriels. Son succès est la preuve du besoin mais aussi de la maturité de nos entreprises. Nous continuerons de les accompagner, qu'elles soient petites, moyennes ou grandes, avec France 2030.

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
-  La souveraineté d'un État n'est pas mise en cause par la primauté du droit européen. C’est le respect des règles définies en commun. 

- Ce qui s’est passé en Pologne est unique : qu’un tribunal écarte les textes fondant la Cour de justice et l’Union européenne elle-même, ce n’est pas possible.

- Personne ne conteste la souveraineté polonais. Chacun doit respecter les règles définies en commun. Ce n'est pas une folie technocratique, c'est la condition même d'existence du projet européen.

- Évidemment, on doit tenir notre frontière extérieure et développer une police des frontières européenne.En revanche, des barbelés avec des lames de rasoir , ce n’est ma conception de l’Europe...

- J’ai rencontré mon homologue hongroise, plusieurs ministres, mais également des partis d’opposition et des ONG. Quand on est Européen, quand on croit au débat politique, c’est notre devoir de soutenir ceux qui se battent pour les valeurs européennes.

- Triste ou risible. Défendre la grandeur de la France, c’est donc s’émerveiller d’un cortège hurlant pour être reçue chez un premier ministre étranger. C’est compter le nombre de voitures par rapport à son concurrent d’extrême droite ? Étrange aplatissement. Et sur le fond Marine Le Pen? Vous souscrivez donc à une conception autoritaire de la liberté de la presse et de la liberté académique ? Comme le gouvernement hongrois, vous refusez toute règle européenne contre le dumping social? Assumez, c’est cela votre Europe. Celle de la régression.

 

Cédric O (secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)
[Tribune : « France 2030 parie sur de nouveaux acteurs pour construire l’avenir industriel de la France »]
L’action d’Emmanuel Macron, depuis 2015 et sa nomination comme ministre de l’économie, aura été traversée par une constante : celle de l’importance accordée à l’innovation et à l’esprit d’entreprise, et plus largement à ceux qui l’incarnent. Du voyage en 2015 au CES, le salon des nouvelles technologies de Las Vegas, au plan d’investissement France 2030 en passant par l’incarnation de la French Tech, la présentation des stratégies françaises pour l’intelligence artificielle, le quantique et la cybersécurité, ou encore les multiples échanges avec la nouvelle génération d’entrepreneurs, la volonté du président de la République de faire du renouveau de l’économie française un élément majeur de son identité économique aura résisté aux difficultés du quinquennat et aux caricatures faciles de la start-up nation. Ce récit, plus que jamais d’actualité, est un combat qu’il nous faut porter.
Ce fil rouge procède d’abord d’un constat pragmatique : celui d’une compétition mondiale, où la capacité à innover conditionne la réussite économique. Et en la matière, le constat est cruel pour l’Europe et la France : la quasi-totalité des entreprises qui dominent aujourd’hui le monde technologique et économique sont américaines ou chinoises.
Ces entreprises ne sont pas seulement étrangères, elles sont souvent « jeunes » : sur les dix premières capitalisations mondiales, huit sont des entreprises de la tech, et six n’existaient pas il y a vingt-cinq ans. Les groupes qui composent le CAC 40 ont, en moyenne, plus de 100 ans de moyenne d’âge. Ce dernier fait dit tout de ce que nous fûmes, et tout ce que nous ne sommes plus. Ce sont bien les Clément Ader, Marie et Pierre Curie, Auguste et Louis Lumière, Louis Pasteur, Louis Peugeot qui ont fait la prospérité récente de notre pays. C’est cette exceptionnelle vague d’innovations du XIXe siècle – et, dans une moindre mesure, sa réplique des années 1945-1960 (aérospatiale, nucléaire, etc.) – qui a posé les fondements du rayonnement technologique et économique de la France et de son modèle social. Ces forces historiques – l’aéronautique, le luxe, la chimie – disent aussi ce que nous avons raté : un tissu entrepreneurial qui ne se renouvelle pas est un tissu pour partie condamné.
Le pari de la French Tech, porté depuis 2015 par Emmanuel Macron, c’est d’abord celui-ci : renouer avec le génie français, celui des femmes et des hommes qui ont fait la recherche, les entreprises et les inventions françaises. Ce génie n’avait pas disparu : la France est encore aujourd’hui le 2e pays au nombre de médailles Fields de mathématiques, et la qualité des chercheurs et des ingénieurs français est reconnue dans le monde entier. Mais nous exportons allègrement ces talents, faute de leur offrir le contexte propice à leur épanouissement. A cet égard, la surreprésentation des Français parmi les plus hauts responsables de l’intelligence artificielle chez Facebook, Google, Amazon, Netflix en dit plus long que n’importe quelle statistique. Pour polémiques qu’elles aient été, l’introduction de la « flat tax », la réforme de l’ISF ou encore la réforme du marché du travail auront permis cela : conserver en France les femmes et les hommes sans lesquels notre avenir collectif n’existe pas, mais ces mesures auront aussi permis la création de centaines de milliers d’emplois, l’émergence de nouveaux champions technologiques, de gagner sept places au classement mondial de l’innovation établie par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle.
France 2030 pousse la logique plus loin, en pariant sur ces nouveaux acteurs pour construire l’avenir industriel de la France. Ce que Tesla et SpaceX ont en effet montré, c’est que cette nouvelle économie n’était pas limitée aux secteurs des services et des logiciels, mais s’appliquait également à des industries historiques et très régulées. De même, en France, des start-up comme Lhyfe (hydrogène), Ynsect, InnovaFeed, Agronutris ou Microphyt (agroalimentaire), Afyren (chimie), Verkor (batteries) sont là pour nous rappeler que « start-up nation » et « réindustrialisation française », c’est bien le même combat ! Ceci est d’autant plus vrai que ce sont souvent des entreprises de logiciel (PayPal, Google, Facebook, Amazon, etc.) qui sont à l’origine de la domination industrielle américaine (Tesla, SpaceX, Wymo, le cloud, Blue Origin, etc.). Réjouissons-nous donc de la « comète » française Sorare, valorisée près de 4 milliards d’euros en trois ans pour sa technologie de cartes Panini dématérialisées : elle préfigure peut-être une maîtrise française unique dans la blockchain.
Mais le message porté par l’innovation va bien au-delà d’une lecture purement économique. Dans un débat politique crépusculaire, où la glorification très maurassienne d’un temps passé celui des uniformes à l’école, des prénoms calendaires, mais aussi d’une agriculture non mécanisée ou des « trente glorieuses » – semble tenir lieu de tout programme politique, cette projection d’un avenir optimiste mais crédible est une composante de l’identité et de l’offre politique incarnée par Emmanuel Macron. Il ne s’agit, en aucun cas, de tomber dans le travers d’un « solutionnisme technologique » naïf. Mais de reconnaître que nombre des grands défis qui se posent à nos sociétés occidentales sont des défis d’innovation : l’urgence climatique, la qualité et la quantité de l’alimentation, l’individualisation des soins et le bien-être du patient, le défi du vieillissement, la réduction de la pénibilité du travail… Sans rien renier des difficultés de l’époque, il fait le pari d’un avenir désirable, pour peu que l’on s’en donne les moyens.
Cette projection a pu faire débat sous la pression des inquiétudes et attentes légitimes des Français, et des phénomènes comme le mouvement des « gilets jaunes ». Ceux-ci ne sont pas restés sans réponse : sur des questions comme le pouvoir d’achat, la sécurité du quotidien ou la lutte contre les fractures territoriales, peu de gouvernements auront fait autant. Mais c’est bien parce que ces sujets ont été méthodiquement couverts que la question de notre récit collectif ne saurait s’y réduire. Au contraire : à la fin du XIXe siècle et lors de l’entreprise de réindustrialisation gaulliste de l’après-guerre, un récit de conquête et de progrès a façonné notre histoire et nos projections collectives. C’est à un exercice similaire que nous sommes conviés. Car c’est ce que nous sommes.

 

Adrien Taquet (secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)
On ne nous apprend pas à être parent. Je suis heureux de lancer ce matin la campagne nationale des 1000 premiers jours pour guider les parents et apporter des réponses aux questions qu'ils se posent sur le développement d’un bébé et d’un jeune enfant. L’information doit être plus accessible, plus compréhensible, plus rassurante et être apportée au bon moment.

 

 

► Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
- Le pouvoir d’achat est un sujet majeur auquel il faut apporter deux réponses : - La baisse des impôts, ce que cette majorité a fait, plus que toutes les autres, avec 52 milliards de baisse d’impôts - La création d’emplois. Nous n’avons jamais créé autant d’emplois depuis 21 ans.

- La bonne nouvelle du rapport RTE ce sont les chemins pour arriver à la neutralité carbone. Il écarte aussi les hypothèses les plus extrêmes. Le bon scénario est celui du « en même temps », que nous défendons : accélération massive du renouvelable et investissement dans le nucléaire.

- «RTE est manipulé par le gouvernement», a dit Yannick Jadot. Une campagne électorale n'autorise pas tout, n'autorise pas les mensonges. C'est grave !

- La priorité, c'est d'investir dans des transports plus sobres et dans les énergies renouvelables. Sous ce quinquennat, on aura multiplié par cinq le solaire et par trois l'éolien.

- Nous avons fait reculer les extrêmes durant ce quinquennat, élection après élection.

- Le populisme, ça tue.

- Je ne crois pas qu'on soit dans le même contexte que celui qui a été le contexte de démarrage des Gilets jaunes.

- [La République en marche] La caractéristique de ce mouvement, c'est d'être un mouvement citoyen, d'être connecté au réel.

 

Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Il y a un phénomène inflationniste qui est inquiétant. Nous y répondons par le chèque énergie, l'indemnité inflation. Le pouvoir d'achat est au cœur de notre action. 170 euros mensuels nets de plus pour une personne au SMIC depuis le début du quinquennat.

- Le chèque inflation est une des réponses à la hausse des prix.

- Fier de l'adoption de ce budget de la sécurité sociale pour 2022! Un budget pour concrétiser nos engagements : remboursement de la contraception pour les -25ans, valorisation des salaires des pompiers ou des aides à domiciles... Pour une France plus solidaire et qui se projette vers l'avenir !

- Après la Pologne, Marine Le Pen continue sa lune de miel aux côtés de Viktor Orban. Remise en question de l'état de droit et des droits des LGBT, xénophobie totalement décomplexée : ce qu'il se passe là-bas, elle en rêve pour la France. Nous ne l'accepterons jamais.

- En aucun cas, le texte [sur la sécurité sanitaire] prévoit le maintien du Pass sanitaire jusqu'au 31 juillet. Par contre, il prévoit une boite à outils pour permettre au gouvernement d'actionner des mesures en cas de reprise épidémique.

- [Drogue] Si la légalisation ou la dépénalisation réglait le problème des trafics, ça se saurait. L'un ne chasse pas l'autre. Mais je suis sans tabou sur ces sujets, nous pourrons l'aborder pendant la campagne présidentielle.

- La suppression du permis à points voulue par Zemmour? C'est idiot ! C'est la mesure populiste par nature ! En faisant ça, il assume le risque de casser une politique qui a sauvé des vies !

- Aujourd'hui l'étiage de l’extrême droite n'a pas progressé, il est juste divisé entre Zemmour et LePen.

- Nous agissons. Aujourd'hui les oppositions ne parlent qu'entre elles, ne parlent qu'à elles. LR est sur le même thème qu'il y a 5 ans.

 

● MoDem

Patrick Mignola (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- La décision d’être candidat appartient [à Emmanuel Macron], mais je souhaite qu’il l’annonce rapidement. La raison est simple: si Emmanuel Macron n’était pas candidat, nous ferions face à un vide dans le débat public. Le chef de l’État doit incarner le sérieux face à des opposants en déchéance de rationalité, qui prennent les Français pour des imbéciles.
À gauche, Anne Hidalgo veut doubler les salaires des enseignants, tout en nous expliquant qu’il faut maîtriser les dépenses publiques. À droite, Valérie Pécresse promet de supprimer près de 200.000 postes de fonctionnaires tout en nous assurant qu’il faut défendre les services publics. Sans parler d’Éric Zemmour, qui cherche à capter l’inquiétude de la société dans les drames mémoriels post-coloniaux. C’est comme si les citoyens étaient réduits à des consommateurs répartis en clientèles. À cette vision méprisante de nos compatriotes, Emmanuel Macron doit opposer la raison et le bon sens.

- Certes, aucune réponse n’était parfaite face à l’augmentation des prix des carburants. Mais le choix a été fait de porter une attention particulière aux classes moyennes. À ces Français qui touchent toujours assez pour payer des impôts, mais toujours trop pour pouvoir bénéficier d’aides. Charge à nous, désormais, de les rassurer: les aides d’aujourd’hui ne seront pas les impôts de demain, car elles contribueront à la relance de l’économie.
- Notre bilan ne garantit pas notre victoire, mais sans lui, nous ne pouvons pas gagner. C’est pourquoi nous devons agir jusqu’à la fin du quinquennat. D’abord, le revenu d’engagement jeune est absolument nécessaire et ne doit pas être revu à la baisse. Un jeune sans formation doit pouvoir obtenir un coup de pouce de la société en échange de l’engagement de se former dans les métiers en tension (tourisme, restauration, informatique, etc.): c’est une source de cohésion sociale et une preuve de solidarité nationale.
Ensuite, nous devons jusqu’au bout tenter d’éradiquer les violences qui agitent notre société. Ainsi, notre groupe déposera d’ici cette semaine une proposition de loi pour lutter contre le harcèlement scolaire, à l’initiative du député Erwan Balanant. Il n’est pas admissible que des enfants aillent à l’école la peur au ventre, désespérés jusqu’au suicide.

- Nous devons réconcilier les Français avec leur avenir, en les délivrant des deux fardeaux qui reposent sur leurs épaules: la dette climatique et la dette financière. Dans cette campagne, le MoDem défendra aussi ses priorités: en matière économique, la généralisation d’un salaire variable pour les salariés du public et du privé, via la participation et l’intéressement, ce que nous préconisons depuis le début de la mandature ; en matière écologique, l’investissement dans les énergies vertes et les engrais propres de demain ; en matière institutionnelle, la défense du mode de scrutin proportionnel pour les législatives, au nom du pluralisme politique. Je suis aussi favorable à ce que nous revenions sur le non-cumul des mandats, pour que les élus nationaux puissent profiter de la formidable expérience d’élu local.

- Notre majorité [si elle est reconduite en 2022] devra s’organiser et travailler avec d’autres. Avec LaREM, nous pouvons constituer un socle qui s’ouvre aux raisonnables de droite et de gauche, les défis qui s’annoncent le méritent. Nous continuerons de parler d’une voix singulière et je ne crains pas un ensemble plus vaste. Au fond, cette majorité a pu faire des erreurs en cinq ans, nous avons pu pécher par immaturité ou arrogance. Mais nous avons fait preuve de sincérité, de loyauté et de courage au travers des crises.

 

► Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Stéphane Séjourné (président du groupe Renew Europe au Parlement européen)

Nathalie Loiseau
- Le RN affirme partager « la même vision des choses » que les régimes polonais et hongrois. Petit rappel:
- justice aux ordres,
- médias et universités sous contrôle,
- recul des droits des femmes et des LGBT.

On ne pourra pas dire qu’on n’était pas prévenus.

- Pendant qu’Emmanuel Macrontravaille pour les Français, Marine Le Pen fait le tour d’Europe des autoritaires. Budapest, drôle d’endroit pour une campagne. Eric Zemmour et elle ont un point commun: la déconnexion.

- Europol, l’agence européenne, a joué un rôle clé dans le coup de filet opéré contre des pirates du web. L’Union européen ne qui protège est là. Mais attention: elle n’est possible que grâce au respect du droit européen. Ceux qui, en France, veulent s’en écarter jouent avec le feu.

- Le président turc a cru qu’avec de grosses ficelles nationalistes il ferait oublier la crise économique que traverse la Turquie. Ses propos ont entraîné au contraire encore + d’inquiétude et il revient en arrière. Il est temps qu’il mette fin à son aventurisme de politique étrangère.

- Le silence de l'Europe face à Erdogan ne peut pas durer. Il faut que l'UE s'exprime, qu'elle reste ferme sur ses intérêts et sur ses principes, qu'elle dise qu'il faut libérer Osman Kavala.

 

Valérie Hayer
Le grand rêve de Marine Le Pen de voir s’unir tous les populistes d’Europe s’écrase sur le mur de leur incapacité à dépasser leurs propres clivages. La xénophobie ne suffit pas à un programme politique.

 

Christophe Grudler
Marine Le Pen en visite chez Orban pour apprendre :
- à réduire les libertés de la presse,
- à détourner des fonds européens,
- à réprimer les LGBT+.

Un beau programme pour la France.