lundi 18 octobre 2021

La quotidienne centriste du 18 octobre 2021. Promesses politiques synonymes de démagogie?

La démagogie n’est pas une nouveauté dans les engagements pris par les partis et les candidats à l’approche des élections, en particulier dans les domaines économiques et sociaux où le «demain, on rase gratis» est trop souvent de mise comme on le constate actuellement quelques mois de la présidentielle et des législatives.

Enchères et surenchères fleurissent dans les programmes et l’on a coutume de dire que les promesses politiques n’engagent que ceux qui y croient.

Et ce n’est pas faux si l’on considère de toutes ces annonces sont en réalité des signaux envoyés à ses sympathisants dans une sorte de deal où ces derniers ne sont pas dupes lorsque celles-ci sont réellement inapplicables mais permettent de souder leur  courant idéologique.

Concrètement, la Gauche ne va faire des propositions de droite et inversement pour la Droite, si elles veulent mobiliser leurs militants et leur électorat.

Et ce même si les Français affirment dans les sondages que le clivage gauche-droite est dépassé tout en expliquant qu’il existe toujours…

Alors oui les cadeaux que les partis offrent dans leurs catalogues respectifs sont souvent, soit payants au prix fort, soit des attrape-nigauds mais ceux qui en sont les potentiels bénéficiaires le savant pertinemment!

Cela n’empêche pas que ces promesses échevelées pourrissent le débat politique et marque une immaturité de la société.

Au lieu de regarder la réalité en face et de proposer des mesures adéquates face à la réalité et aux possibilités de vraiment pouvoir les implémenter  -- ce que font en partie les centristes –, le politique joue beaucoup trop avec cet irrationnel qui compose en partie l’espoir en des jours meilleurs et qui peut se retourner contre lui et, plus grave, contre la démocratie républicaine.

Heureusement, dans les pays libres, les campagnes électorales permettent la confrontation de toutes ces promesses et permet souvent de dégonfler les plus dangereuses et les plus chimériques.

Reste, encore une fois, ceux qui veulent y croire dur comme fer parce qu’il en va de leur identité partisane.

Et il en sera toujours ainsi.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

Présidentielles 2022. Des préoccupations –changeantes – des Français

Les sondeurs nous disent avec un certain aplomb quelles sont les préoccupations des Français qui vont compter dans leurs votes pour la présidentielle et les législatives.

Ils s’avancent quelque peu parce qu’ils peuvent bien nous dire avec une justesse certaine ce quelles sont actuellement avec l’affirmation des sondés que celles-ci compteront dans le choix qu’ils feront.

En revanche, ils ne peuvent pas prédire qu’elles seront les préoccupations de l’électorat quelques jours avant le scrutin et le jour même du vote er donc comment les Français se détermineront par rapport à une hiérarchie différente.

Parce que les principales préoccupations sont ce qu’elles sont aujourd’hui et seront ce qu’elles seront à ce moment-là.

Prenons des exemples simples avant de voir les résultats des enquêtes des instituts qui se sont penchés sur la question.

Le terrorisme et la sécurité sont des préoccupations qui fluctuent fortement selon l’actualité et la survenance récente d’un attentat ou de troubles à l’ordre public alors que c’est évidemment moins le cas lorsque l’on parle d’éducation ou d’inégalités sociales.

Actuellement, les sondeurs affirment que le pouvoir d’achat sera au centre des inquiétudes des Français, sondages à l’appui.

Et, en effet, selon l’institut Elabe, il vient largement en tête de la liste et pour l’institut Opinionway il devance de peu la sécurité.

En ce qui concerne l’institut BVA, il est pourtant deuxième derrière la santé mais dans ce sondage un peu différent des deux premiers, les sondés devaient répondre sur tous les items proposés et non en choisir quelques-uns.

En reprenant l’enquête d’Elabe, on voit que lors de la précédente vague – les autres instituts n’en ayant pas encore réalisés auparavant à propos de la présidentielle – la sécurité, qui arrive désormais en deuxième position, dominait largement le pouvoir d’achat, deuxième alors et talonné par la santé.

Evidemment, l’augmentation des prix de l’énergie, les ruptures de stock dans certains domaines qui ont pu provoquer des hausses de prix, ont joué dans ce renversement et dans cette place en tête du pouvoir d’achat.

Mais qui peut dire que ce sera encore le cas dans six mois parce que cela dépendra de nombre de facteurs que l’on ne peut guère prédire (la baisse des prix de l’énergie était due à la crise de la covid19!).

Si des catastrophes environnementales se produisent, peut-être que les Français placeront l’environnement dans le peloton de tête alors qu’il n’arrive qu’en cinquième position (Elabe, Opinionway) et même onzième (BVA)…

Mais cela est encore plus vrai de la menace terroriste qui arrive en sixième position pour Opinion-way, en neuvième position pour Elabe et BVA.

A noter que dans tous ces sondages ce sont des listes fermées qui ont été proposées, c’est-à-dire que le choix se limitait aux items qu’elles contenaient et les sondés ne pouvaient pas proposer d’autres préoccupations qui ne s’y trouvaient pas.

 

La quotidienne centriste du 17 octobre 2021. Les médias préfèrent-ils quelques gilets jaunes errant sur les ronds-points au vrai débat démocratique?

Il suffit donc de revêtir un gilet jaune et d’errer sur un rond-point pour être immédiatement dans les médias toujours à l’affût de la moindre occasion de faire un buzz.

Drôle d’époque où l’information est créée par ceux qui devraient juste en être les médiateurs…

Y a-t-il ainsi une volonté de recréer les conditions médiatiques qui furent grandement à l’origine d’un mouvement populiste, violent, injurieux et anti-démocratique de la part d’une certaine presse en mal de spectaculaire?!

La question se doit d’être posée et elle n’est pas seulement légitime que dans le cas des gilets jaunes mais elle devient récurrente dans l’utilisation – et non la transmission – de certains faits et comportements qui n’ont d’autres buts que de susciter l’excitation malsaine de celle-ci, en particulier des chaines d’information en continu mais pas seulement d’elles, loin de là.

Le sensationnel médiatique qui tend désormais à tout phagocyter dans le débat politique et où la médiocrité le dispute souvent à des motivations purement financières, devient-elle le juge de paix avant la déontologie journalistique sans plus aucune hésitation éthique entre les deux?

Voilà en tout cas de quoi ravir tous les séditieux en puissance, tous les subversifs qui sévissent sur les réseaux sociaux, tous les provocateurs, tous les ennemis jurés de la démocratie républicaine libérale.

Voilà de quoi susciter des vocations de comploteurs minables qui rêvent d’un destin politico-médiatique, jouant une imitation pathétique de tribun populaire tout en déversant leurs théories élucubrationistes (complotistes).

Mais pourquoi les médias désirent-ils mettre de l’huile sur le feu alors que dans moins de six mois les Français choisiront leur avenir pour les cinq prochaines années, en tentant de promouvoir ces individus en jaune qui ne veulent pas de cette volonté populaire et qui veulent la substituer avec celle qu’ils veulent imposer aux autres et qui n’est que le reflet de leurs sombres fantasmagories?

Il est temps qu’ils se reprennent et jouent le jeu démocratique en permettant aux citoyens d’être informés sur les programmes de chaque candidat et de chaque parti pour la présidentielle et les législatives, ce qui, d’ailleurs, est constitutif de leur mission première en démocratie.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]