Emmanuel Macron a donc présenté son plan pour moderniser la France à l’horizon 2030, pour qu’elle soit dans le peloton de tête des pays développés dans moins de dix ans.
C’est un plan ambitieux de 30 milliards d’euros qui devait en rapporter 45 selon le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, créer des dizaine de milliers d’emplois et permettre à la France d’être à la pointe dans toutes les technologies qui seront nécessaires dans un futur proche ce qui devrait nous permettre de faire rimer croissance avec développement durable.
Les opposants au président de la république sont immédiatement montés au créneau et, au lieu de critiquer le plan sur le fond, l’ont attaqué en prétendant qu’il n’était qu’une promesse électoraliste à six mois des élections présidentielles.
Cette accusation pose la question de savoir ce qui est «électoraliste» dans les actes et les décisions prises par un gouvernement en place.
S’il s’agit de mesures adéquates qui seront prises en vue du bien des Français et/ou ses électeurs alors quasiment toute l’action d’un pouvoir en place – que les mesures soient efficaces ou non – peuvent être considérées comme électoralistes en démocratie puisqu’il y a, au bout ce cette action une élection pour que le peuple la juge et qu’il lui redonne sa confiance.
C’est d’ailleurs le cas également de toutes critiques et toutes les contre-propositions de son opposition qui à le même objectif, séduire les électeurs.
On peut même ajouter que les mesures «difficiles» ou les décisions «impopulaires» procèdent in fine de la même logique «électoraliste» qui permettra de présenter un bilan globalement positif, responsable et en adéquation avec les désidératas de ses soutiens.
Quant à savoir si un gouvernement doit cesser de gouverner à un moment donné avant les élections pour n’expédier que les affaires courantes et afin de n’être pas accusé d’«électoralisme», elle est d’une incongruité complète.
D’autant que, justement, les électeurs peuvent valider ou sanctionner un gouvernement «électoraliste» qui aurait tenté de les amadouer en proposant la lune ou des mirages.
Et cela s’appelle le contrôle démocratique des citoyens.
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