Voici une sélection, ce 11 octobre 2021, des derniers propos
tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Jean Castex (Premier
ministre)
- [Transitions écologique et numérique] Nous sommes très clairs sur la nécessité des objectifs. Ces transitions,
elles sont devant nous. Il n'est pas question de les éluder. Il n’est pas
question de regarder en arrière. Il n'est pas question de nous replier sur
nous-mêmes. Ça c'est le pire des services que nous pourrions rendre à notre
pays. Mais il n'est pas non plus question d'y aller à marche forcée, de sorte
que l'acceptabilité de nos concitoyens s'en trouverait compromise et que,
finalement, ils en arriveraient à nier la nécessité de l'objectif. C’est ça qui
est devant nous, comme dans toute transition, il faut accompagner. Il faut que
nous soyons aux côtés des Françaises et des Français. On le fait. Il faut
changer vos modes de consommation énergétique ? On va vous aider a fortiori si
vous n'avez pas les moyens.
C'est pareil pour le numérique. On ne va
pas dire : « tout le monde passe au numérique, on ne s'occupe pas de savoir si
on forme les gens, si les gens ont la possibilité d'acheter des outils. Nous
devons faire ça avec détermination, en partenariat, associer le plus de monde
avec calme et sérieux et investir. Nous devons avoir une politique globale et
cohérente qui repose sur l'adhésion de nos concitoyens, sur la créativité, sur
l'innovation, sur l'imagination et sur la transformation de notre pays. C'est
ça les enjeux qui sont devant nous.
Barbara Pompili
(ministre de la Transition écologique)
Au moins 1 milliard d’emballages plastiques par an.
C’est ce que nous allons éviter avec la fin des emballages plastiques pour les
fruits et légumes non transformés. Le décret est signé : ça commence le 1er
janvier 2022 !
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
- Le Budget 2022 est le premier de la sortie de crise. Le premier du
rétablissement de notre économie. Le premier de cette décennie de croissance
durable que nous voulons construire avec le président de la République et la
majorité.
- Certains estiment que le nucléaire
est fini et dépassé. Je ne suis pas d'accord. Nous avons besoin du nucléaire.
C'est un atout considérable pour lutter contre le changement climatique et pour
conquérir notre indépendance énergétique.
- [Tribune: «Nous, Européens, avons besoin du nucléaire!»]
L’enjeu est crucial: avons-nous réellement l’ambition de lutter contre le
changement climatique et de conquérir notre indépendance énergétique?
Allons-nous faire appel à nos meilleures armes pour décarboner notre économie?
Le réchauffement climatique est la bataille d’aujourd’hui, pas de demain. Dans
son dernier rapport, le Groupe d’experts intergouvernemental sur le climat
(IPCC) a été très clair dans ses prévisions: notre objectif de limiter notre
réchauffement à 1,5° ou 2 °C au XXIe siècle, ne pourra être atteint que si nous
diminuons drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre dans les huit ans
à venir.
La hausse des prix de l’énergie montre aussi combien il est important de
réduire très rapidement notre dépendance énergétique vis-à-vis des pays
étrangers. Les tensions dans la fourniture d’énergie seront de plus en plus
fréquentes. Nous n’avons pas d’autre choix que de diversifier nos sources
d’approvisionnement, en faisant attention à ne pas augmenter nos importations
d’énergie extra-européenne.
La décarbonation de notre économie demande des transformations immédiates et
profondes dans notre production et dans nos modes de consommation, pour les
rendre moins émettrices de CO2. Ceci implique d’électrifier massivement notre
consommation et de développer des industries faiblement carbonées telles que
l’hydrogène - qui nécessitent aussi, en retour, de produire plus d’électricité.
L’énergie nucléaire doit faire partie de la solution. Les énergies
renouvelables jouent un rôle essentiel dans la transition énergétique, mais
nous avons besoin d’autres sources d’énergie décarbonée pour répondre à nos
besoins de manière constante et suffisante. L’énergie nucléaire est
essentielle. Elle représente déjà près de la moitié de la production européenne
d’électricité décarbonée.
L’énergie nucléaire constitue une ressource énergétique abordable, stable et
indépendante. D’abord, parce qu’elle protège les consommateurs européens de la
volatilité des prix, contrairement au gaz actuellement. Ensuite, parce qu’elle
contribue de manière décisive à l’indépendance de nos sources de production
d’énergie et d’électricité. C’est une énergie décarbonée disponible, qui peut
produire une grande quantité d’électricité compétitive sans accroître notre
dépendance à l’approvisionnement de pays tiers.
L’énergie nucléaire est sûre et innovante. Depuis plus de soixante ans,
l’industrie nucléaire européenne a prouvé sa fiabilité et sa sûreté. Elle est
l’un des secteurs les plus réglementés au monde, avec 126 réacteurs en service
dans 14 pays européens. Les échanges constants entre les agences donnent à
cette industrie la capacité de garantir les standards de sécurité les plus
élevés dans le monde. C’est particulièrement vrai pour le traitement des
déchets.
La filière nucléaire européenne est une industrie leader dans le monde, dotée
de technologies de rupture uniques. Son développement pourrait générer près
d’un million d’emplois très qualifiés en Europe. À mesure que se développe la
coopération entre les États membres, nous serons bientôt capables de bâtir de
nouveaux réacteurs modernes, tels que les petits réacteurs modulaires (SMR).
Ce sont toutes les raisons pour lesquelles le nucléaire doit être traité de la
même manière que toutes les autres sources de production d’énergie décarbonée.
Les traités européens permettent à chaque État membre de définir son propre
«mix» énergétique. Il est essentiel que nos droits en la matière soient respectés
et que toutes les technologies de production d’énergie faiblement émettrices de
CO2 soient considérées de manière équitable.
Aussi, est-il absolument indispensable que l’énergie nucléaire soit incluse
dans le cadre de la taxonomie européenne avant la fin de cette année. Toutes
les analyses scientifiques demandées par la Commission européenne sur l’impact
environnemental de l’énergie nucléaire aboutissent à la même conclusion: il
n’existe aucune preuve scientifique que l’énergie nucléaire contribuerait davantage
au réchauffement climatique que les autres énergies incluent dans la taxonomie.
Nous avons besoin de l’énergie nucléaire pour remporter la bataille du climat.
Elle est notre meilleure arme pour mener ce combat. C’est une source d’énergie
propre, sûre, indépendante et compétitive. Elle nous offre, à nous Européens,
la chance de continuer à développer une industrie à forte valeur ajoutée, de
créer des milliers d’emplois qualifiés, de renforcer nos ambitions
environnementales et d’assurer l’autonomie stratégique et énergétique de
l’Europe. Ne laissons pas passer une occasion aussi cruciale.
[Signataires] France: Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, Agnès
Pannier-Runacher ministre délégué chargé de l’Industrie ; Roumanie: Virgil
Popescu, ministre de l’Énergie et ministre par intérim de l’Économie, de
l’Entrepreneuriat et du Tourisme, Dan Vîlceanu, ministre des Finances ; République
tchèque: Karel Havlicek, vice-premier ministre, ministre de l’Industrie et du
Commerce, ministre des Transports ; Finlande: Mika Tapani Lintila,
ministre de l’Économie ; Slovaquie: Igor Matovic, vice-premier ministre et
ministre des Finances, Richard Sulik, vice-premier ministre et ministre de
l’Économie ; Croatie: Zdravko Maric, vice-premier ministre et ministre des
Finances, Tomislav Coric, ministre de l’Économie et du Développement
durable ; Slovénie: Andrej Sircelj, ministre des Finances, Jernej Vrtovec,
ministre des Infrastructures ; Bulgarie: Andrey Zhivkov, ministre de
l’Énergie; Pologne: Tadeusz Koscinski, ministre des Finances, Michal Kurtyka,
ministre du Climat et de l’Environnement ; Hongrie: Mihaly Varga,
vice-premier ministre, ministre des Finances.
Gérald Darmanin
(ministre de l'Intérieur)
Entretien avec M. Theodorikakos, ministre de la
Protection des citoyens. La France et la Grèce entretiennent une excellente
coopération policière. Nous allons poursuivre notre travail commun en matière
de lutte contre les stupéfiants, les réseaux de passeurs, et le terrorisme.
- Échange avec Notis Mitarakis, ministre grec de
l’Immigration. La France et la Grèce partagent la même détermination en faveur
d’un espace Schengen mieux protégé et plus solidaire. Nous y travaillerons
ensemble en vue de la présidence française de l’Union européenne.
- Entretien ce matin avec Ioannis
Plakiotakis, Ministre grec de la marine et de la politique insulaire, pour
évoquer le défi et la nécessité que représente la protection des frontières
extérieures de l’Union européenne.
- Visite d’un nouveau centre
d’accueil de migrants, financé par l’UE, sur l’île de Samos, en Grèce.
L’occasion de saluer le travail des autorités grecques et de l’agence des
Nations Unies pour les réfugiés. Responsabilité et humanité : c’est ce qui doit
guider notre politique européenne.
Olivier Véran
(ministre des Solidarités et de la Santé)
- [Covid19] La plus grande étude au monde de suivi
de la vaccination covid19 est française, porte sur 22 millions de personnes, et
confirme l’efficacité du vaccin à plus de 90% contre les formes graves. Ne
baissons pas la garde ! Si vous êtes éligibles, faites votre dose de rappel.
Annick Girardin
(ministre de la Mer)
Aujourd'hui à Luxembourg pour le Conseil AgriPêche
réunissant les ministres européens en charge de la pêche. Intenses discussions autour
du partage des quotas, notamment dans les eaux britanniques et norvégiennes. Auprès
de mes homologues, j'ai bien évidemment réaffirmé les demandes de la France
concernant les licences de pêche dans les eaux britanniques. Nous devons
trouver des réponses communes face à notre partenaire britannique !
Amélie de Montchalin
(ministre de la Transformation et de la fonction publique)
- Non, je ne pense pas que le service public doive
se rétrécir au régalien. Ce n’est pas notre conception depuis 2017, ni
l’enseignement que nous tirons de la crise. Avec Jean
Castex, notre cap c’est une action publique
efficace et de proximité demandée par les Français.
- La nouvelle offre politique, c’est
celle du Président : dépassement et rassemblement. Ce n’est pas le retour des
chapelles. Au Havre, 2000 personnes qui étaient pour beaucoup notre opposition
de droite soutiennent désormais Emmanuel Macron. C’est tout ce qui compte.
- Avec ses phrases sur Mengele,
Pétain et Vichy, Éric Zemmour se disqualifie de notre vie politique sans y être
encore entré. Il montre son vrai visage : pas celui du RPR, mais celui du
FN des années 80 rempli de négationnistes et d’anciens collaborateurs.
Elisabeth Moreno
(ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité
et de l'égalité des chances)
- Rendre l'école obligatoire à l'âge de trois ans,
c'est fondamental ! Il faut apprendre l'égalité, la laïcité dès le plus jeune
âge.
- Il faut former les jeunes dès leur
plus jeune âge. On ne naît pas en haïssant, comme le disait Nelson Mandela. Si
on apprend à haïr, on peut aussi apprendre à aimer.
- Je crois en la richesse de la
diversité de notre pays. Il s'agit de faire corps dans la diversité et l'unité.
- Lutter contre les discriminations,
c'est la meilleure manière de défendre l'État de droit.
- Je suis arrivée en France à l'âge
de 7 ans. Grâce à l'école républicaine, je peux vous parler aujourd'hui en tant
que ministre. Dans combien de pays, peut-on faire ce constat?
Franck Riester
(ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
- Une Europe moins naïve, une politique commerciale
plus ferme. Ce sont les priorités de la France depuis 4 ans, nous les porterons
avec force lors de la Présidence française de l’Union européenne.
- [Réciprocité dans l'ouverture des
marchés publics] Nous sommes en train de préparer un outil juridique très clair
qui entrera en vigueur, on l'espère, pendant la présidence française. On en a
assez de tendre l'autre joue.
- [Crise du «contrat du siècle»] Cela
doit nous faire réfléchir sur l’affirmation de notre souveraineté, en relation
de proximité avec les Etats-Unis mais en étant décidé à se faire respecter
comme des alliés à part entière.
- Cette façon électoraliste de faire la
danse du ventre devant Eric Zemmour et Marine Le Pen est une rupture avec l’ADN
même de la droite républicaine. C'est renier tout ce qui a été la force de la
ligne claire de l'UMP.
- Les LR sont tournés vers Zemmour et
Le Pen, c’est la danse du ventre. Emmanuel Macron a fait des réformes portées
par la droite. Pourquoi sous prétexte qu’au départ il n’est pas de la même
famille politique on devrait s’opposer ?
- [Législatives] L'étiquette qui
primera sera celle de la majorité présidentielle. Ces députés nouveaux il faut
aller les chercher dans l’opposition, très clairement, nous préparons déjà des
profils.
- [Création d’Horizons par Edouard Philippe] Qu'il y ait
davantage de gens qui se mobilisent pour la réélection du Président de la
République ne pose pas de problème au gouvernement.
- Nous allons travailler avec mes
équipes d’Agir pour un rassemblement pour bâtir ce socle de stabilité qu’a
évoqué Edouard Philippe dans son discours. Rassemblons-nous au service de nos
idées et à court terme pour la réélection d'Emmanuel Macron.
Emmanuelle Wargon
(ministre chargée du Logement)
- Nous devons continuer à investir dans les idées
sociales-démocrates. Nous croyons à l'émancipation par le travail pour ceux qui
en sont éloignés. Le travail est un élément de dignité pour tous. Relançons
aussi l'ascenseur social !
- Sur l'hébergement des sans-abri, la
rénovation énergétique, la baisse du chômage, le congé paternité, le pouvoir
d'achat et tant d'autres dossiers, ce gouvernement a fait ce que le PS au
pouvoir s'est contenté de promettre. Les électeurs ne s'y trompent pas.
Olivier Dussopt
(ministre chargé des Comptes publics)
- Nous avons maîtrisé au mieux l'évolution des
finances publiques dans un contexte de crise.
- En 2022 le déficit public sera
ramené à 4,8% du PIB, soit la moitié de ce que nous avons connu en 2020. La
dette publique sera stabilisée à 114% du PIB. Le taux des prélèvements
obligatoires baissera pour atteindre 43,5%.
- Ce budget nous donne les moyens de
poursuivre notre transition écologique. Nous avons régulièrement augmenté les
crédits consacrés au ministère de la transition écologique. Cette année encore
: l’augmentation de ses crédits s’élève à 1,5Md€.
- Avec 32,5 milliards d’€ de dépenses
favorables à l’environnement en 2022 contre 31,4Md€ en 2021, la deuxième
édition du Budget vert confirme tout l’intérêt de la démarche. La France a montré la
voie en Europe et dans le monde ;
- Nous allons simplifier la vie des
Français en généralisant le crédit d'impôt instantané en 2022 pour les services
à la personne.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
Le programme Territoires d'industrie, c'est
l'illustration d'une méthode, celle du quinquennat d’Emmanuel Macron, qui allie
puissance d'action et déconcentration dans les territoires. 1 400 projets, 27
000 emplois : les résultats sont là.
Marlène Schiappa
(ministre chargée de la Citoyenneté)
- J’ai bien plus de points communs avec Edouard Philippe que de
divergences.
- Édouard Philippe a été mon premier
ministre pendant trois ans, ensemble nous avons porté le Grenelle des violences
conjugales, j’ai beaucoup de respect pour lui et je suis heureuse de le
retrouver aujourd’hui au Havre. Il élargit la majorité, c’est positif.
- Les contrats d’intégration
permettent aux villes et à l’Etat d’engager ensemble des actions pour mieux
intégrer les réfugiés en France et renforcer leurs liens avec le pays.
- Aujourd'hui c'est la journée
internationale du coming-out ‐
une bonne occasion de rappeler que votre vie n'appartient à personne d'autre
qu'à vous-même. A vos côtés, toujours.
- L’adhésion à la politique et à la
personne du président de la République Emmanuel Macron sont très hautes, sans commune mesure avec précédemment.
Clément Beaune
(secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
- [Présidence française de l’Union
européenne à partir de janvier 2022] Tout d’abord, cette Présidence est très
importante parce que c’est un bien rare. Les présidences semestrielles de
l’Union européenne ont lieu environ tous les 15 ans. Pour la France, la
dernière date de 2018 et la prochaine devrait avoir lieu en 2035, c’est donc
une occasion que nous devons saisir et réussir. La Présidence de l’UE est en
quelque sorte un accélérateur d’Europe, un accélérateur de notre agenda
européen. Nous la préparons donc depuis plusieurs mois, plusieurs années déjà:
je dirais que c’est le discours de La Sorbonne qui a été le coup d’envoi de
cette préparation, puisque c’est là que le Président de la République a exposé
notre feuille de route autour de cette notion de souveraineté européenne, qui
aujourd’hui s’est beaucoup développée en France et dans le reste de l’UE. Ce
premier succès conceptuel et doctrinal conforte l’idée d’une Europe qui
s’affirme, défend ses intérêts et ses valeurs dans le monde.
Notre PFUE sera construite autour de l’idée d’ « Europe qui protège »
en mettant l’accent sur trois domaines en particulier: je pense à la dimension
sociale, à la transformation numérique et évidemment à la transition
climatique. Sur le plan social, l’UE a connu beaucoup d’avancées ces dernières
années, notamment en matière de réforme du travail détaché ou du dumping
social, et nous espérons faire aboutir celle du salaire minimum européen dans
le courant de la PFUE. De la même manière, sur le plan numérique, nous avons
pour la première fois, la possibilité en Europe d’encadrer, de réguler les
grandes plateformes avec des textes européens qui sont déjà en négociation et
qui pourraient, là aussi, aboutir sous Présidence française. Enfin, l’Europe
est la région du monde la plus ambitieuse pour atteindre la neutralité carbone
à l’horizon 2050. Nous avons joint la parole aux actes en mettant en place le
paquet législatif sur le climat (« Fit for 55 »), notamment au
travers de la mesure phare du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières
(MACF). Nous allons ainsi créer une forme « d’anti-dumping
environnemental » pour ceux qui de Chine, du Brésil ou d’ailleurs,
exportent vers l’Europe sans respecter nos critères environnementaux. Notre
objectif est également de faire aboutir ce texte durant la PFUE.
Ce sont en substance les priorités d’une Europe qui défend son modèle et sa
souveraineté, non pas avec arrogance mais avec fierté. Les trois piliers clés
seront accompagnés d’autres initiatives afin de renforcer notre souveraineté
européenne que nous défendons et construisons depuis quatre ans.
- Il y a trop peu de vraies discussions sociales et
politiques avec les partenaires sociaux au niveau européen, il faut revenir à
la méthode des dialogues de Val Duchesse. Nous sommes dans un contexte marqué
par l’engagement d’un certain nombre de personnalités françaises dans ces
grandes institutions sociales européennes : Laurent Berger à la Confédération
Européenne des Syndicats, Pierre Gattaz qui préside BusinessEurope, ou Pascal
Bolo à SGI Europe. Pour ce faire, nous réunissons les partenaires sociaux
français régulièrement avec Elisabeth Borne, la ministre du Travail, afin de
préparer l’agenda social de la Présidence française.
Ce qui a véritablement changé, c’est que nous ne faisons pas de l’Europe
sociale une vitrine ou une incantation creuse, mais un vecteur central de notre
action politique. Le Président de la République, alors candidat à l’élection
présidentielle, avait déjà évoqué la nécessité d’agir dans ce domaine et nous
avons notamment réussi depuis, une réforme du travail détaché en Europe, afin
de sortir d’une forme de jungle réglementaire en matière de dumping social. Il
reste bien sûr de nombreuses étapes à franchir et nous comptons poursuivre
cette dynamique en continuant les travaux entamés avec la Commission von der
Leyen.
C’est pourquoi nous mettons l’accent sur la question du salaire minimum
européen. Il ne s’agit pas d’abaisser d’une quelconque façon notre salaire
minimum en France mais plutôt de tirer vers le haut un certain nombre de pays
qui n’ont pas de mécanisme de dialogue social permettant de fixer un salaire
minimum décent. Nous n’aurons pas demain, le même salaire minimum en Bulgarie
et au Luxembourg, et ce ne serait d’ailleurs pas souhaitable. Le sens de notre
politique est d’amener les Etats membres qui ont aujourd’hui une logique de
concurrence sociale forte à converger au sein d’un cadre européen commun,
inspiré par la doctrine Delors. La vraie nouveauté de ces quatre dernières
années, c’est que nous avons des textes législatifs ambitieux qui nourrissent
cette Europe sociale.
Enfin, j’aimerais citer une réforme très importante qui devrait être discutée
durant la PFUE et qui concerne les travailleurs des plateformes. Il n’y a
aucune régulation sociale européenne dans ce secteur et aucun droit n’est
associé à ce travail dit indépendant. Nous entendons, toujours avec Élisabeth
Borne, faire de ce sujet une des priorités de la PFUE et ainsi dépasser le
simple slogan de l’Europe sociale, pour l’incarner dans de véritables réformes
de fond.
- Il faut toujours essayer d’embarquer le maximum de pays,
mais je suis en général un grand apôtre de la différenciation. Je ne crois pas
que cela soit synonyme de fracture et de désunion, au contraire, je crois que
c’est l’Union qui agit. Lorsqu’un petit groupe d’États membres lance une
initiative, l’histoire montre que quelques mois, quelques années ou quelques
décennies plus tard, tous les pays manifestent le souhait de monter à bord. Par
exemple, l’euro, Schengen, n’auraient pu se faire sans les initiatives de
quelques Etats moteurs.
Toutefois, je reste prudent sur cette idée en matière de politique sociale.
L’objectif est précisément d’emmener avec nous les pays qui ont construit leurs
avantages comparatifs sur une forme de dumping social. L’UE n’a pas be soin
d’une coopération renforcée entre la France, le Danemark et l’Allemagne qui ont
tous trois des standards sociaux élevés. Il nous faut plutôt inclure nos
partenaires d’Europe de l’Est afin d’éviter la concurrence sociale débridée au
sein du marché unique. Contrairement aux sujets fiscaux, les décisions en
matière sociale se prennent à la majorité qualifiée, rendant ainsi possible les
négociations et la recherche de compromis. Par exemple, nous avons réuni une
majorité forte pour la réforme de la directive sur les travailleurs détachés et
nous devons poursuivre notre investissement politique sur ce sujet afin de
convaincre nos partenaires que l’Europe sociale est un atout pour leur
développement. Toutefois, il est compréhensible que de nombreux chefs
d’entreprises ou responsables politiques à l’Est craignent que l’Europe sociale
mette en risque leur modèle économique. Le sens du projet européen est d’opérer
une transformation de leur modèle économique vers le haut, vers plus de droits
et de protections pour leurs citoyens.
Nous pouvons convaincre nos partenaires de l’Est en leur démontrant que le
dumping social met en danger tout le marché unique et peut faire émerger une
série de tensions politiques. Par exemple, un travailleur dans le secteur
automobile en France ne peut pas accepter que son usine ferme pour être
relocalisée dans un autre pays européen aux règles sociales moins protectrices
pour les salariés. Si nous ne luttons pas contre cette forme de concurrence, il
y aura forcément d’autres Brexit en Europe. Le Président Macron l’a bien
compris et c’est notamment pour cela que nous avons engagé la réforme des
travailleurs détachés très rapide ment après son élection. Si cette
Europe est un marché sans règles, sans politique sociale, je suis convaincu
qu’elle se délitera. Sur l’Europe sociale, il est donc dans notre intérêt de ne
pas constituer de cercles concentriques mais d’intégrer tous les Etats membres
pour avancer ensemble. A titre personnel, je suis convaincu que nous aurons,
dans les prochains mois, une adoption de la directive sur les salaires minimum
et dans les prochaines années, un accord sur les travailleurs des plate formes
ainsi qu’une nouvelle réforme sur les travailleurs détachés qui renforceront
l’harmonisation sociale au sein du marché unique.
- Je suis convaincu que nous avons un leadership européen en
matière de modèle social. Pendant la crise, partout en Europe, nous avons pu
constater des solidarités exceptionnelles pour aider nos indépendants, nos
restaurateurs, nos cafés, les salariés du secteur du tourisme et de la culture,
et l’intégralité des secteurs économiques avec le chômage partiel ou les aides
directes aux entreprises. Lors de cette crise, il n’y a aucun lieu dans le
monde où les mesures d’accompagnement et de soutien social ont été aussi fortes
qu’en Europe. Nous parlons aujourd’hui de relance et d’investissements de long
terme mais le cœur de notre modèle européen s’est incarné dans l’accompagnement
social d’urgence mis en place dès le début de la crise. L’Union européenne a
soutenu ce modèle notamment à travers la suspension d’un certain nombre de
règles qui auraient pu entraver ce que nous avons appelé en France le
« quoi qu’il en coûte ». Cette réaction commune à la crise peut être
le fondement sur lequel développer l’exception européenne en matière de
protection sociale.
De plus, comme je l’ai préalablement dit pour le MACF, il est nécessaire
d’inventer, dans nos relations commerciales, des protections plus fortes de
notre modèle social. Nous devons le préserver et l’exporter, non pas d’une
manière arrogante, mais avec fierté au sein de l’organisation internationale du
travail et au travers d’accords commerciaux ambitieux. Je trouve que notre
politique commerciale n’est pas assez mise au service de nos standards
climatiques, environnementaux et sociaux. L’Europe devrait faire beaucoup plus
et c’est d’ailleurs le sens de notre combat à travers les oppositions
françaises exprimées sur un accord comme celui avec le Mercosur. La politique
commerciale ne doit plus être une politique d’ouverture à tout crin,
démantelant des barrières tarifaires ou des règles, mais plutôt un moyen pour
les Européens de protéger et de promouvoir un modèle environnemental ou social
exigeant.
Le climat, le social et le numérique sont finalement les trois piliers d’une
même régulation européenne que nous devons essayer d’exporter auprès de nos
partenaires commerciaux. Paradoxalement, l’accord sur le Brexit pose un certain
nombre de bonnes bases à cet égard. En effet, nous exigeons désormais de notre
partenaire britannique qui souhaite exporter vers le marché unique, le respect
de nos règles environnementales, notre prix du carbone, nos standards sociaux
et alimentaires. Il y a donc bien un leadership européen qui existe déjà et que
nous devons valoriser et renforcer à travers ces outils.
- Nous allons évoquer le sujet de la politique sociale dans
le cadre de la Conférence sur l’avenir de l’Europe où les contributions sur le
volet social sont importantes. De manière générale, je reste relativement
méfiant concernant une trop forte focalisation sur les processus et les
procédures. On peut sans doute améliorer juridiquement les reconnaissances de
textes que discutent les partenaires sociaux mais je suis convaincu qu’il faut
plutôt essayer de revivifier ou réactiver, par le fond et par la substance, ce
dialogue social européen. C’est par un agenda social cohérent, substantiel,
ambitieux, que nous pourrons relancer les négociations dans ce domaine.
Par exemple, pour les travailleurs des plateformes, nous avons besoin des
partenaires sociaux afin qu’ils puissent remonter les informations du terrain,
représenter les travailleurs dits indépendants, nous indiquer quelle forme de
statut juridique est souhaitable pour ces travailleurs. Plus que de nouveaux
processus de décision, nous avons besoin, pour renforcer le dialogue social,
d’impulsions politiques et d’initiatives juridiques à discuter.
Un dernier exemple démontrant la nécessité d’un dialogue entre représentants
des entreprises et des travailleurs concerne la mise en œuvre d’un
« devoir de vigilance » au niveau européen. Il sera également un des
textes proposés dans les prochaines semaines, autour de cette idée de
« capitalisme responsable », qui est un élément du modèle européen
exportable à l’international. Cette notion s’incarne dans l’obligation pour les
entreprises européennes de prévenir les risques sociaux, environnementaux et de
gouvernance liés à leurs opérations ou celles de leurs sous-traitants à travers
le monde. Pour réussir cette réforme, nous avons besoin de l’expertise de tous
les partenaires sociaux, de BusinessEurope à la Confédération européenne des
syndicats, afin d’élaborer la réglementation la plus pertinente possible par
rapport à nos objectifs.
Je suis convaincu que nous avons plus besoin de sujets que de procédures à
transformer au niveau européen. La faiblesse de l’Europe sociale ces dernières
années ne vient pas de nos processus mais plutôt de l’absence de sujets majeurs
dans les négociations que nous avons menées. La Présidente von der Leyen et le
commissaire Schmit ont placé les questions sociales au cœur de leur agenda.
Nous aurons bientôt la responsabilité de faire atterrir politiquement ces
sujets avec la PFUE.
- Nous sommes en Europe, les mieux armés pour trouver cet
équilibre garantissant initiative individuelle et solidarité collective. Nous
pouvons le faire sur le numérique, sur le social et sur le volet climatique. Les
propositions de la Commission récemment formulées sont très ambitieuses et
demandent à bon nombre de secteurs économiques de s’adapter et de diminuer
leurs émissions notamment dans le bâtiment, le transport et l’automobile. Il
est nécessaire, non pas d’accompagner, mais plutôt d’anticiper les implications
de la transition environnementale, et ainsi d’éviter la casse sociale. Par
exemple, pour le secteur automobile où des adaptations majeures sont attendues
d’ici 10 à 15 ans, il est nécessaire d’aider les citoyens à acheter des
véhicules moins polluants. Avant de mettre en place des contraintes
supplémentaires, nous devons élaborer un fonds social, financé notamment par
les recettes du MACF, comme proposé par la Commission. Le MACF permet ainsi de
donner une cohérence politique à la croissance économique de l’UE: ambition,
anticipation sociale et régulation internationale. Il est nécessaire de faire
respecter à nos partenaires les règles que nous nous imposons à nous-mêmes. Les
efforts doivent également s’appliquer à nos concurrents indiens, américains,
brésiliens qui accèdent à notre marché, mais qui n’ont pas les mêmes
réglementations ou les mêmes ambitions chez eux. Cette PFUE contribuera, j’en
suis sûr, à inventer un modèle européen des transitions climatiques, numériques
et sociales. Nous réussirons à préparer au mieux notre ajustement à ces grands
défis du monde contemporain.
Nathalie Elimas
(secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)
- Avec les Territoires éducatifs ruraux, les
Territoires numériques éducatifs et les Contrats locaux d’accompagnement, la
ruralité est au cœur de notre action!
- Émue par le discours de Robert Badinter au Panthéon pour
les 40 ans de l’abolition de la peine de mort. 40 ans que notre pays s’honore de ne plus avoir une justice
qui tue, même face à l’atroce. Je m’incline devant la grandeur d’un homme et
l’admirable force de son engagement.
Sarah El Hairy
(secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
- La France doit
développer une culture du mécénat, cela passe par un mouvement commun entre
l’Etat qui accompagne et des entreprises engagées dans notre société.
- Nos jeunes veulent s’engager, nous
facilitons l’accès. Jeudi dernier, nous lancions le module «engagement» sur 1jeune1solution: SNU, réserve
civique, service militaire volontaire, service civique, cadets de la
gendarmerie/police, etc.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Christophe Castaner
(président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Les conclusions du Rapport Sauvé saisissent
d'effroi. Sa brutalité est aussi de nous dire que le problème est loin d'être
derrière nous. La responsabilité de l'Eglise est de se réformer en profondeur
et de tout faire pour mettre fin à ces actes horribles.
- le secret de la confession peut
conduire à ne pas dénoncer, mais il oblige aussi à tout faire pour que les
faits cessent.
- 170 euros. C'est le gain de pouvoir
d'achat d'une personne au SMIC depuis 2017. C'est significatif ! Baisse des
cotisations salariales, suppression de la taxe d'habitation, chèque énergie :
notre action pour le pouvoir d'achat des Français, elle est quotidienne et
concrète !
- [Réforme des retraites] Les
conditions ne sont pas réunies (...), mon groupe parlementaire ne portera aucune
initiative sur ce sujet.
- Le début de l'examen du Budget 2022 en séance, c'est
aujourd'hui ! Nous avons présenté ce matin le
travail des députés LaREM. Soutien à la relance, poursuite de la baisse des impôts,
protection des plus fragiles : on poursuit notre action !
- «Quand un jeune chauffeur de bus
pouvait glisser une main concupiscente sur un charmant fessier féminin.»,
peut-on lire dans les écrits d'Eric Zemmour. Voilà la France rance et misogyne
qu'il regrette et voudrait rétablir. Pas moi, pas nous.
Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
L'école rurale est une priorité. Il n'y a pas lieu
d'opposer dédoublement dans les REP et REP + et maintien de nos écoles rurales.
On peut faire les deux. On fait les 2 !
● MoDem
Jean-Noël Barrot (secrétaire général)
- Les solutions viendront des territoires ! En
témoigne le succès du programme Territoires d'Industrie qui a accompagné 1800 projets depuis 3 ans grâce à la
mobilisation conjointe des industriels et élus locaux.
- Oui: nous avons besoin de l’énergie
nucléaire pour remporter la bataille du climat.
- Prix Nobel d'économie 2021: une
reconnaissance méritée pour ces très grands chercheurs qui ont ouvert la voie à
l'évaluation des politiques publiques.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
- Le peuple polonais répond dans la rue à ceux qui,
à Varsovie, voudraient les éloigner de l’Union européenne et à ceux qui, à
Paris applaudissent à ces dérives.
- Soutenons les Polonais en colère
contre ceux de leurs dirigeants qui menacent l’appartenance de la Pologne à
l’Union européenne.
- Des vétérans du soulèvement de
Varsovie, hier, le disent : « Nous avons toujours été en Europe. Personne
ne nous en fera sortir. C’est notre Europe ». Écoutons ceux qui ont vécu
un passé tragique plutôt que ceux qui réinventent le passé pour nous entraîner
vers le tragique.
- Le gouvernement britannique s’est engagé dans un Brexit punitif, où il n’y a que des
perdants : les consommateurs et les éleveurs britanniques, les pêcheurs
français.
- Cela recommence. La Turquie
d’Erdogan reprend ses explorations illégales et nargue Chypre, un Etat-membre
de l’Union européenne. Soyons solidaires avec les Chypriotes.
Stéphane Séjourné
Hier, des dizaines de milliers de Polonais ont manifesté. Ils rassemblent tous leurs voix en faveur d'une Pologne
européenne. Soutien total au peuple polonais : unis nous sommes solidaires !
Pascal Canfin
Nous commençons à préparer cet après
midi en commission Environnement du Parlement européen la nouvelle législation
à venir en novembre pour lutter contre les exportations de déchets
électroniques qui créent des pollutions insupportables dans les pays les plus
pauvres.
Laurence Farreng
Alors qu’en Pologne les dirigeants du PiS attaquent
les fondements de l’appartenance à l’Union européenne en déclarant la primauté
de la loi polonaise sur celle de l’UE, nous exprimons notre soutien au peuple
polonais La loi de l’UE, ma loi !
Valérie Hayer
- L’illibéralisme en Europe n’est pas une fatalité. Au
Parlement européen, nous nous battons au côté des peuples souverains qui
manifestent leur attachement à notre Europe et à ses valeurs.
- Aujourd'hui, un soleil européen
rayonne sur la Pologne. La folie des conservateurs eurosceptiques est contestée.
Voilà pourquoi nous soutiendrons chaque jour les Polonais se battant pour la
démocratie et leur avenir dans notre Union.
● Personnalités
centristes
Jean-Pierre Raffarin (ancien premier ministre)
Les 4 vertiges décrits par Edouard Philippe méritent une profonde
réflexion: démographie et migrations, environnement et planétisation,
géopolitique et puissance de la Chine, mutation technologie et intelligence
artificielle…Cette pensée du temps long s’impose à toute politique.