Voici une sélection, ce 3 octobre 2021, des derniers propos
tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Jean Castex (Premier
ministre)
- Nous continuerons à travailler jusqu'à la dernière
minute au service de nos concitoyens. Nous le ferons avec détermination,
sérieux, pragmatisme, humilité, sincérité, en allant à leur rencontre.
- Quoiqu’il en coûte. Nous n'avons
pas laissé l'économie s'effondrer, nous n'avons abandonné aucun de nos
concitoyens. Dites-le, ce choix explique que la reprise économique de notre
pays est l’une des plus vigoureuses de toute la zone euro !
Barbara Pompili
(ministre de la Transition écologique)
- Il faut sortir des idées préconçues et revenir à une analyse factuelle de
nos besoins en électricité et de l’évolution de nos capacités de production.
C’est ce que j’ai demandé à RTE [Réseau de transport d’électricité], qui est
doublement concerné. L’adaptation des réseaux est un corollaire indispensable
de notre transition énergétique. RTE étudie six scénarios de mix électrique
français pour 2050, avec plus ou moins de nucléaire, nouveau ou ancien, et les
énergies renouvelables que l’on va déployer massivement. Ces travaux se fondent
sur une hypothèse de hausse de la demande de l’ordre de 20 % d’ici à 2035 et du
double à l’horizon 2050. Ils vont fournir, dans quelques semaines, une
photographie précise de ce que l’on peut – ou non – faire. On pourra alors
débattre sur des bases solides.
- Quelques mois avant la COP 21, nous avions des tensions
très fortes et des doutes, mais nous avons réussi à obtenir un accord
historique ! Le premier enjeu est de rehausser les objectifs de chaque pays,
les NDC [contributions déterminées au niveau national], d’ici à la COP 26.
Gérald Darmanin
(ministre de l'Intérieur)
La France a besoin de notre envie collective de
bâtir une belle nation, au moment où d'autres ont envie de nous séparer.
Eric Dupond-Moretti
(Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
Emmanuel Macron s’est
engagé en 2018 à créer 15000 places de prison d’ici 2027. 7000 seront livrées
ou en chantier d’ici 2022 et 8000 autres le seront en 2027. Nous avons les
adresses et le budget.
Olivier Véran
(ministre des Solidarités et de la Santé)
- Avec Emmanuel Macron, on dit ce qu'on va faire, et
on fait ce qu'on a dit.
- Non Monsieur Zemmour, il ne suffit pas de citer Talleyrand
tous les trois phrases pour faire de vous un homme d'État. [Vous êtes] un aventurier
du repli, du rejet, du racisme, qui cite des grands auteurs comme d'autres font
de la prose, mais qui surtout, donne des boutons aux historiens sérieux. (…) Il
est sur un terrain électoral bien connu, occupé depuis des décennies par la
famille, que dis-je, par la dynastie Le Pen, qui a fait de son fonds de
commerce l'immigration. Moi j'appartiens à une génération qui scandait «la jeunesse
emmerde le Front national», qui criait «touche pas à mon pote» et je ne peux
pas me résoudre à voir qu'une part importante de la jeunesse s'abstienne ou se
laisse tenter par des idées xénophobes
Amélie de Montchalin
(ministre de la Transformation et de la fonction publique)
- Nous sommes le seul gouvernement qui peut regarder
en face chaque Français et lui donner les résultats précis, près de chez lui,
pour l’ensemble de sa vie quotidienne.
- On nous dit qu’on ne gagnera pas la
présidentielle sur un bilan. Mais sans bilan à défendre, on la perd !
Emploi, école, sécurité ... nous sommes les seuls à pouvoir dire aux français :
voilà les résultats de nos engagements dans chaque département !
- Militants, parlementaires, membres
du Gouvernement, soyons fiers ! Comme en 2017, il est temps de retourner sonner
à chaque porte à la rencontre des Français, pour défendre notre bilan !
Portons-le, avec humilité, mais sans réserve pour poursuivre notre action.
- Quand Eric Zemmour me dit lors d'un
débat qu’il n’en a rien à faire de la vie quotidienne des Français. Pas nous !
Nous regardons la France en face, nous ne jouons pas avec les peurs, nous
agissons pour ce qui compte : améliorer la vie des Français !
Elisabeth Moreno
(ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité
et de l'égalité des chances)
Il est essentiel d’étoffer le maillage de structures
d’accueil des femmes victimes de violences sur notre territoire. C’est pourquoi
je soutiens résolument les Maisons des femmes et je forme le vœu que cette
initiative puisse essaimer.
Franck Riester
(ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
Cinquième réunion ministérielle du Forum mondial sur
les surcapacités sidérurgiques. Nous sommes déterminés à éliminer les
perturbations sur le marché mondial de l’acier qui pénalisent nos producteurs & nos industries
françaises et européennes.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
Après un an, plus d’une entreprise industrielle sur
trois a été accompagnée sur un projet de relocalisation, d’innovation. Il y a
plus de 550 projets de relocalisation, 5 fois plus que pendant la crise de
2008-2009.
Marlène Schiappa
(ministre chargée de la Citoyenneté)
- Notre identité politique, c’est la bienveillance,
et c’est une discipline de chaque jour de nous y tenir. Bienveillance face aux
oppositions ! Bienveillance avec la presse : la liberté de la presse n’est pas
négociable ! Bienveillance entre nous !
- Nous avons fait de la sécurité des
Français une priorité. Nous sommes ensemble à pied d’œuvre pour défendre les
valeurs de la République. Nous incarnons ce dépassement des clivages !
- De nombreux ressortissants
étrangers se sont engagés en travaillant en 1ère ligne pendant la crise
sanitaire. Il était évident pour moi que la France devait répondre
favorablement à leurs demandes de naturalisation, fière d’accueillir au sein de
la République ces 12012 personnes !
- Nous avons fait voter 4 lois en 4
ans pour améliorer la vie des femmes, nous avons fait de la lutte contre
violences conjugales un fait politique ! Jamais un Président de la République
n’avait porté cette question auparavant. Aucune leçon de féminisme à recevoir !
- Depuis le Grenelle des violences conjugales,
88 conventions départementales ont été signées pour déposer plainte à
l’hôpital. Cette mesure facilite le parcours des victimes et les aide à se
concentrer sur le plus important : elles-mêmes !
- [Laïcité] En France, on aime
débattre de tout, et notamment de la laïcité. Moi, la première. Mais l'idée
maintenant est de passer à l'action et surtout de construire une véritable
organisation. Je suis ministre déléguée en charge de la Citoyenneté, la
première phrase de mon décret d'attribution précise que je suis chargée de «veiller
au respect du principe de laïcité». En prenant mes fonctions, j'ai notamment
été surprise de constater qu'il n'existait pas d'administration de la laïcité,
chargée de suivre dans la durée la bonne exécution des décisions prises sur
cette thématique. J'ai donc proposé au président et au Premier ministre de
créer un bureau de la laïcité, comme il existe un bureau des cultes, ce qu'ils
ont accepté. Je l'inaugurerai le 4 octobre. Il sera ici, au ministère de
l'Intérieur, rattaché à la Direction des libertés publiques et des affaires
juridiques (DLPAJ). Il devra notamment veiller à la bonne exécution de ce qui a
été voté dans la loi confortant les principes républicains. Le bureau sera
aussi chargé d'assurer le secrétariat du comité interministériel de la laïcité,
une structure qui se réunit deux fois par an.
- L'idée est d'avoir un maillage territorial de personnes
ressources sur la laïcité. Nous avons observé que dans l'administration,
beaucoup de gens se sentent un peu perdus. Ils ne savent pas exactement ce qui
est permis ou non. Nous mettons en place, avec Amélie de Montchalin, un large
plan de formation pour que 100% des agents publics soient formés aux enjeux de
laïcité d'ici 2025. D'autre part, nous nommons donc des référents, avec
l'objectif qu'il y en ait dans toutes les administrations.
- Il y avait précédemment un prix qui était remis par
l'Observatoire de la laïcité. Nous avons repris ce principe, en le transformant
un peu. Les prix seront remis le 9 décembre, à l'occasion de la journée de la
laïcité. Ils pourront récompenser plusieurs projets de terrain, avec une
enveloppe de 50 000 euros provenant du budget du ministère de l'Intérieur. J'ai
proposé à Rachel Khan, lauréate du Prix politique pour son livre Racée, d'être la marraine
de ce prix et je la remercie d'avoir accepté. C'est évidemment un message
politique, car elle fait partie de la nouvelle génération d'intellectuels
universalistes qui définit les grands enjeux de la citoyenneté, sans tomber
dans les caricatures. Et c'est aussi un message symbolique puisque Rachel Khan
lutte contre le racisme et les discriminations sans jamais tomber dans une
idéologie décoloniale et victimaire, ou dans des assignations à identité réelle
ou supposée. Je la rejoins pleinement dans ce combat.
- [Journée de la laïcité] Jusqu'à présent, certains
organisaient des événements épars pour l'anniversaire de la loi de 1905. Lors
des débats autour de la loi confortant les principes républicains, plusieurs
parlementaires, notamment le sénateur LR Roger Karoutchi et le député LREM
Florent Boudié, ont proposé d'institutionnaliser cette journée de la laïcité.
J'ai trouvé leurs arguments convaincants. Nous avons retravaillé les contours
de cette journée avec mes collègues du gouvernement et nous avons proposé la
création d'une journée institutionnelle, qui a une valeur légale, le 9
décembre.
L'idée est de vraiment mettre en avant durant cette journée le principe de la
laïcité, et de mener des actions pédagogiques sortant du cadre de l'école. Les
préfets valoriseront des initiatives en matière de laïcité et organiseront des
événements. Il y a beaucoup de petites associations locales très engagées sur
ces questions et elles méritent d'être mises en avant. Ici, au ministère, nous
organiserons un grand événement le 9 décembre pour la défense de la laïcité,
au-delà de la remise des prix. Le comité interministériel de la laïcité sera
réuni pour la deuxième fois par le Premier ministre pour faire le point sur la
feuille de route.
- Il y avait précédemment un Observatoire de la laïcité. Le
temps n'est plus à l'observation, il est à l'action. Je ne me revendique pas
d'une laïcité dite "ouverte", mais je ne défends pas non plus une
laïcité qui serait "fermée". La laïcité libère. Elle interdit
certaines choses pour permettre justement plus de libertés. Il ne faut pas
entretenir une victimisation. Ceux qui présentent la laïcité à la française
comme une arme contre les musulmans commettent une faute, car ils poussent des
jeunes vers le communautarisme et vers une réaction contre les valeurs de la
République.
Par ailleurs, la laïcité sert aussi à protéger la liberté d'exercer sa religion
et c'est ce que nous faisons, par exemple en sécurisant les abords des lieux de
culte. La loi sur les principes confortant les principes républicains a
d'ailleurs été construite en associant et en discutant avec des responsables
religieux, comme le recteur de la grande mosquée de Paris. La laïcité permet à
chacun d'être un citoyen, point, et non pas un citoyen membre de telle
communauté ou telle religion. Dans la loi, nous avons renforcé des principes
sur la dignité humaine au nom justement de la laïcité. Dans certains pays, on
considère que si votre famille a une coutume particulière qui consiste à
pratiquer l'excision, il n'y a pas à s'y opposer. C'est ce qu'on appelle le
relativisme culturel. En France, on dit que l'excision est insupportable pour
tout le monde, qu'elle concerne une petite fille Bretonne ou une petite fille
Malienne.
- Eric Zemmour se fiche de tout et ne respecte rien si on
écoute les propos qu'il tient. Il y a une tolérance vis-à-vis d'Eric Zemmour
qui est singulière et incroyable. Il a tenu des propos révisionnistes en osant
dire que les juifs français avaient été protégés par le régime de Vichy. Les
milliers de juifs qui ont été déportés ou se sont cachés pour échapper aux
camps seront ravis de savoir qu'ils ont en fait été protégés par Pétain. Dans
son dernier livre, il n'y a aucune source historique. Il assène des choses qui
seraient des vérités. C'est un phénomène similaire à Trump.
J'observe aussi qu'il ne respecte personne. Il a qualifié la journaliste Ruth
Elkrief de "pauvre folle". On ne parle pas comme ça aux femmes, ni
aux journalistes, ni à personne. Quand on prétend faire de la politique, le
principe de la liberté de la presse n'est pas un principe théorique. Parfois,
les journalistes nous agacent. C'est normal, mais c'est aussi normal de ne pas
les insulter. Il a dit d'une journaliste de BFMTV qu'elle s'était
"couverte de ridicule". Eric Zemmour agit comme un adolescent en
crise qui ne respecte personne, et qui fait de la provocation pour voir si les
adultes vont réagir.
- La laïcité, au contraire, est un instrument de paix et de
concorde. Nous l'avons créée justement pour que la France puisse sortir de
siècles de guerre de religions. Je pense que personne n'a envie de revivre ces
affrontements sanglants qu'on a pu connaître entre catholiques et protestants,
en les transposant aux musulmans. La laïcité permet justement de croire ou de
ne pas croire. Je remarque aussi que quand on débat de laïcité, on s'adresse
tout de suite à des leaders religieux pour avoir leur avis. C'est important.
Mais, les athées et les personnes qui ne croient pas ne doivent pas être exclus
du champ du débat. J'aime cette citation de Jean-Michel Ribes : «On ne vous
empêche pas de croire, ne nous empêchez pas de penser».
- J'ai regardé les débats de la primaire écologiste car le
sujet m'intéresse. J'ai d'ailleurs remarqué qu'on parlait très peu d'écologie.
Je publie bientôt un roman sur un député écologiste qui présente une loi pour
la transparence dans les produits d'hygiène et de beauté. Mais ce genre de
sujet n'a pas eu de place dans les débats de la primaire. Quand j'ai entendu Eric
Piolle se présenter comme «un candidat qui défend la laïcité», j'ai recraché
mon thé. Il a financé le CCIF pendant des années à Grenoble, et il a commencé par
prendre la défense des groupuscules qui faisaient des actions pour le burkini
dans une piscine municipale, avant de dire que ce n'était pas son problème mais
celui de l'Etat.
Je ne dirais pas la même chose de Yannick Jadot, qui a un discours clair sur la
laïcité. Ce n'est pas un communautariste, il est dans le champ républicain.
Mais le problème de Jadot durant cette campagne présidentielle, ce sera EELV.
Parce qu'il va devoir composer avec les voix de ceux qui ont voté Sandrine
Rousseau ou Eric Piolle. On verra s'il fait des compromis ou des compromissions
pour être le candidat d'EELV, ou s'il restera ferme sur le sujet.
Par ailleurs, je n'ai jamais vu qu'EELV soutenait les propositions que nous
avons faites sur le sujet. La sénatrice Esther Benbassa, avant son exclusion du
parti, prenait systématiquement la parole durant les débats de façon
outrancière, pour s'opposer à tout ce que nous proposions contre la
radicalisation.
- Je ne veux surtout pas dire aux professeurs ce qu'ils
doivent faire. Je comprends le traumatisme quand l'un de vos collègues se fait
décapiter en pleine rue à 17h au motif d'un cours qu'il a donné sur la liberté
d'expression. Je comprends le traumatisme et les difficultés à aborder ce
sujet. Mais le plus important, c'est que les enseignants ne soient pas seuls.
Nous devons leur dire que nous sommes avec eux, que nous les soutenons.
Pour ma part, le samedi 16 octobre, j'irai auprès du groupe d'appui aux
policiers victimes. C'est l'autre profession qui a été traumatisée. Le jour de
la mort de Samuel Paty, je suis allée sur place le soir même avec le président
de la République et Gérald Darmanin. Je garderai à jamais en mémoire ce moment
où l'on découvre sur le sol le corps d'un jeune professeur décapité. Nous
sommes avec les policiers qui viennent d'intervenir, ils sont bouleversés par
ce qui vient de se passer, ils ont frôlé la mort. Les policiers, les gendarmes,
savent qu'ils peuvent tous les jours croiser le chemin d'un terroriste.
- Jean-Michel Blanquer m'a proposé de participer aux débats
de son think tank. Tout ce qui peut contribuer au débat d'idées m'intéresse.
Tout ce qui peut permettre de porter haut les valeurs de la République est
salutaire et Jean-Michel est ferme sur ces questions. Quand nous avons porté la
loi sur les principes républicains avec Gérald Darmanin, nous avons pu compter
sur un certain nombre d'alliés et Jean-Michel Blanquer en faisait partie.
- On m'a reproché d'être trop affirmée dans mes convictions.
J'avais d'ailleurs répondu que ceux que je respecte le moins sont les gens qui
n'ont pas de convictions et tournent au gré du vent. Après, on sait que la
politique n'est pas un milieu bienveillant. Quand votre tête dépasse, on ne
vous félicite pas, on se demande pourquoi on vous entend tout le temps, surtout
quand vous êtes une femme et que vous venez de la société civile. Je suis
ministre depuis 2017, j'ai toute légitimité pour porter les sujets que je dois
porter, c'est mon travail sinon je peux aussi rester chez moi et regarder
"Amour, gloire et beauté". Mais ce n'est pas pour ça que j'ai été
nommée.
- Quand j'ai publié mon livre sur la laïcité, tout le monde
me demandait si j'étais plutôt Manuel Valls ou Jean-Louis Bianco. Et moi je
répondais : «Je suis plutôt Marlène Schiappa». J'ai ma ligne. L'important sur
la laïcité, c'est de sortir des débats de personnes et d'avoir des débats de
fond. Quand j'ai fait les états généraux de la laïcité, Charlie Hebdo m'a
représentée en Une en train de donner un coup de pied dans les parties intimes
d'un islamiste. Je n'ai aucune photo avec les grands de ce monde, mais j'ai la
Une de Charlie hebdo. Je suis très honorée, je suis la seule membre de
n'importe quel gouvernement à avoir fait la Une de Charlie hebdo pour mon
action en faveur de la laïcité, ça me fait plaisir.
- Il n'y a pas de débat à avoir autour de l'antisémitisme.
La haine des juifs, la haine des femmes et tout ce qu'on peut entendre dans un
certain nombre de prêches radicalisés ne sont pas acceptables. Et c'est pour
cette raison que dans la loi confortant les principes républicains nous avons,
avec Gérald Darmanin, renforcé les dispositions qui permettent de lutter contre
de tels actes. Nous avons notamment fait fermer, depuis 2018, environ 650
établissements au sens large, lieux de culte, débits de boissons, salles de
sport, qui avaient des liens étroits avec la radicalisation. La Justice fait
son travail ; au ministère de l'Intérieur, on ne négocie pas sur les prêches
antisémites, on ferme les lieux de culte radicaux directement.
Brigitte Bourguignon
(ministre chargée de l'Autonomie)
N’opposons pas la génération 68 « gâtée »
à des générations X, Y, Z qui seraient « sacrifiées ». Portons tous
cette ambition pour les solidarités intergénérationnelles et fondons ensemble
le pacte des Générations Macron.
Clément Beaune
(secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
- L’Europe c’est aussi ce qu’on fait pour les
jeunes, Erasmus est une formidable succès, un emblème pour l’Europe.
- Il faut montrer aux
Britanniques que nous sommes prêts à prendre des mesures de rétorsion s’ils
n’appliquent pas l’accord qu’ils ont signé.
Sarah El Hairy
(secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
Nous sommes ces engagés, aux côtés du Président de
la République, ce Président qui est le Président de toutes les jeunesses de
France.
Gabriel Attal (porte-parole
du gouvernement)
- Quand on aime la France, on croit en elle!….quand
on aime la France, on croit en son destin! Quand on aime la France, on ne
baisse pas les bras. On s'unit pour elle, on se rassemble pour elle.
- Parce que ce qui nous permettra
d’être d’avantage unis, de continuer à élargir et à rassembler, c’est bien
d’affirmer nos valeurs à un moment où certains cherchent à diviser et à
fracturer notre pays.
► Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
- Forts de notre bilan, allons vers les Français et
expliquons, mettons en débat, nos choix, nos résultats, nos succès comme nos
erreurs.
- Le chemin parcouru depuis 4 ans est
conforme aux engagements. Soyons fiers et déterminés face à celui, encore long,
qui reste à parcourir pour accompagner la relance de notre pays et consolider
l’avenir.
Notre bilan nous porte, il est notre atout. Allons rendre des comptes et soyons
à l’écoute! Proposons aux Français de devenir nos compagnons de marche.
Proposons leur l’espérance et la fraternité républicaine, plutôt que la la
mélancolie rance et la haine!
Nous sommes des Français rassemblés, au delà des clivages, vers le dépassement
! Devant moi, je vois une majorité en forme, engagée dans toute sa diversité, avec
énergie, passion et loyauté!
► Haut-commissariat au
Plan
François Bayrou (Commissaire, président du
Mouvement démocrate)
- Une dérive est en cours, qui met en jeu l'idée que
la démocratie est l'avenir des peuples. Notre fierté est non pas d'être
spectateurs et d'accepter, mais d'être acteurs et de résister!
- Le destin qui est devant nous,
c’est de rapprocher, de rassembler, d’unir, d’unifier les forces politiques qui
font parties de cette majorité.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
- Pour gagner le droit d’être entendu, il faut
commencer par écouter. C’est ce que nous allons faire dans les semaines qui
viennent. Nous devons avoir cette humilité, c’est notre mantra.
- C’est simple, dans cette rentrée
nous sommes les seuls à avoir à la fois une ligne claire, un leader incontesté
et la volonté de nous rassembler.
Christophe
Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Notre unité fait notre force. Notre bilan
est notre bagage. Notre projet est notre avenir.
- Notre feuille de route est simple :
continuer à travailler au service des Français. Pour cela, nous devons
poursuivre le dépassement politique, continuer à rassembler et élargir notre
majorité. C'est ainsi que nous construirons la France de demain.
- Zemmour
se veut plus gaulliste que De Gaulle, mais il est
plus lepéniste que les Le Pen. Candidat ou pas, il nous faut le combattre comme
un adversaire politique, avoir le courage de la nuance pour s’opposer à ses
excès.
Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
- La culture est au cœur de notre projet pour la
France ! Elle doit être au cœur de chaque territoire avec l'éducation
artistique et culturelle dans le temps scolaire. Pour ce qu'est la culture :
levier de lutte contre les inégalités, inclusion dans la République.
- Sommes nous condamnés semaine après
semaine à commenter des sondages de candidats non déclarés ou désignés ? A
commenter les outrances de celui qui harangue la foule pour vendre ses bouquins
et remplir son compte ? Non ! Confrontons les projets politiques !
- Nous avons rendu 50 milliards
d'euros de baisse d'impôts aux Français. Nous avons fait en sorte que le
travail paie mieux notamment pour nos soignants ou nos enseignants. Nous sommes
fiers de porter ce bilan.
- Oui, soyons fiers de ce que nous
avons porté pour lutter contre les inégalités avec le reste à charge zéro, la
lutte contre les impayés des pensions alimentaires. Et merci de nous soutenir
pour étendre les délais d'accès à l'IVG !
Laurent Saint-Martin
(député)
Sortons de nos zones de confort pour aller à
l’écoute et à la conquête des Français. Ne perdons pas de temps avec les
polémiques stériles créées par ceux qui ont un appétit de piranhas et un sens
de l’intérêt général de poisson rouge.
François Patriat
(sénateur)
Ce que tout le monde promettait de faire avant, nous
l'avons fait : il n'y a jamais eu autant de réformes de gauche, ni de droite,
que sous ce quinquennat.
Souad Zitouni députée)
Les années passées, nous avons fait beaucoup.
Beaucoup pour améliorer la vie des Français. Construisons ensemble en laissant
derrière nous ceux qui critiquent, ceux qui n’ont pas de solution à
proposer.
● MoDem
Jean-Noël Barrot (secrétaire général)
- Le MoDem et En marche! partagent une ambition commune pour le pays. Nous voulons nous
rassembler pour œuvrer ensemble à la réélection d'Emmanuel
Macron et inscrire notre action dans la durée.
- Les Français reconnaissent en Emmanuel Macron un Président qui
tient ses engagements, qui fait ce qu'il dit, et qui a su protéger leur santé
et leurs emploi face à une crise telle que le pays n'en avait jamais connue
- L'actuelle percée sondagière d'Éric Zemmour est le
symptôme d'une droite qui a perdu son cap, sa boussole et ses idées.
- Selon les établissements, les pourboires peuvent représenter
une part significative de la rémunération des serveurs donc un vrai coup de pouce pour les salariés.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
- Il y a ceux qui tentent de réécrire l’Histoire et
ceux, comme la Fondation Shoah qui nous la remettent sous les yeux. Merci à vous, en ce
triste anniversaire du moment où Pétain a trahi les valeurs de la France en
édictant le « statut des Juifs ».
- Cela fait du bien d’appartenir à
une majorité politique qui garde le cap et n’a pas peur de défendre les valeurs
qui font la force de notre pays.
- [Tribune cosignée avec Valérie Niquet: «Face à la Chine,
l'Etat français doit aider les think tanks»]
Le rapport publié par l’IRSEM sur les stratégies d’influence et de manipulation
de la Chine a eu un fort écho. Ce rapport a le mérite de donner de la
visibilité à des éléments rassemblés de longue date par de nombreux
chercheurs français et étrangers et plus récemment par le travail du Parlement
européen sur les ingérences étrangères dans nos démocraties. Ces travaux
alertent sur des tentatives chinoises de manipulation et leur caractère
systémique, quand Sun Zi croise Lénine.
Ces menaces ne sont pas nouvelles, même si certains les découvrent aujourd’hui.
Elles étaient seulement plus insidieuses lorsque la Chine post
maoïste présentait un visage plus avenant et faisait figure de terre
d’opportunités. La coopération scientifique avec la Chine de nombreuses
universités et grandes écoles en France, mais aussi en Europe et aux États-Unis
dans des secteurs sensibles aurait pourtant dû alerter depuis un moment déjà.
Mais la prise de conscience des risques encourus est en réalité récente et
incomplète. On est forcé de constater qu’en matière de coopération avec Pékin,
la naïveté se conjugue souvent à l’ignorance de la réalité du partenaire.
À la fascination pour la nouvelle «puissance de l’innovation» se mêle trop
souvent l’attrait pour les moyens que ce type de régime a toujours été capable
de mettre, sans contrôle, sur la table pour atteindre ses objectifs.
Il suffit pourtant de lire les publications chinoises, souvent traduites en
anglais, pour savoir que l’idée d’une coopération purement
"civile" est fréquemment une illusion et qu’il n’existe aucune
frontière pour le régime chinois entre civil et militaire. Tout est pensé en
termes de revanche et de conquête, sous toutes ses formes, y compris celle de
la guerre de l’information. L’étude de l’IRSEM le rappelle et met en évidence
comment l’appareil de propagande et d’influence de Pékin, directement contrôlé
par le comité central du parti communiste chinois, utilise tous les moyens à sa
disposition pour atteindre ses objectifs.
Mais cette étude soulève une question plus sérieuse encore, qui est
là de la responsabilité de la France : celle de l’indépendance et des
moyens de notre recherche, de nos universités et de nos think tanks, dans tous
les secteurs et en particulier dans les secteurs stratégiques. Combien
d’universités et de centres de recherche sont-ils partis à l’étranger, souvent
à l’aveugle, chercher les financements qui leur faisaient défaut au niveau
national ? Combien de chercheurs ont accepté de participer, dans une opacité
préoccupante, à des programmes de recherche étrangers, notamment chinois?
Quelles sont les conséquences pour la liberté académique de nos universitaires
de la floraison sans limite d’Instituts Confucius qui n’hésitent pas à dresser
la liste des sujets interdits et à inonder les bibliothèques d’ouvrages autorisés…par
Pékin? Qu’il soit difficile de répondre à cette question devrait nous alerter
et justifierait qu’un travail approfondi soit mené afin qu’une véritable
transparence soit la règle et non l’exception.
S’agissant des think tanks, l’IRSEM épingle l’IRIS qui s’en est ému. La
question est en réalité bien plus large : comment assurer que les think
tanks et les centres de recherche en relations internationales puissent
trouver les financements nécessaires à leur travail sans porter atteinte à leur
indépendance ni conduire à leur embrigadement. Il en va pourtant de notre
capacité à décrypter les évolutions du monde et à peser dans le débat en
partageant des visions et des priorités françaises.
Or, en France, nos think tanks sont fragiles et insuffisamment soutenus par des
financements publics qui restent saupoudrés et versés au compte-gouttes. . On a
perdu trop de temps à rêver de faire émerger un mega-think tank français, alors
que c’est de la diversité que naît la richesse du débat et des propositions.
Lorsque les financements publics français font défaut, ce sont souvent
des soutiens d’États tiers qui prennent le relais pour organiser
colloques et séminaires. Prenons l’exemple de l’Indopacifique, région du monde
sur laquelle nous avons particulièrement besoin d’accroître notre connaissance
de manière autonome : l’éloignement géographique pèse lourdement sur les coûts
et rend particulièrement aiguë la question du financement de la recherche.
Qu’un État de la zone s’implique dans le financement d’un think tank qui
s’intéresse à lui n’implique pas obligatoirement qu’il en influence le
travail. Des règles claires peuvent être établies, en particulier lorsqu’il
s’agit d’un État démocratique qui respecte la liberté académique. Il n’empêche
: être l’obligé d’un État étranger n’est pas nécessairement sans conséquence et
nécessite une véritable transparence.
Lorsque ce ne sont pas des États qui contribuent plus ou moins directement
au financement, ce sont de très grandes entreprises qui ont aussi leurs
priorités et n’apprécient pas toujours les analyses trop critiques, sur la
Chine ou la Russie par exemple. Là encore, une totale transparence sur les
sources de financement de la recherche s’impose.
Le vrai défi est là : quels moyens l’Etat est-il prêt à consacrer pour
soutenir la recherche et les think tanks assurer le recrutement d’une relève de
jeunes chercheurs trop souvent encouragés à s’expatrier pour trouver un
poste enfin rémunérer à leur juste prix des études approfondies et
opérationnelles en donnant le temps aux chercheurs de s’y consacrer pleinement.
En d’autres termes, pour contrer l’emprise de pays comme la Chine sur notre
recherche et notre réflexion, il ne suffit pas de pointer du doigt l’IRIS,
ou d’autres., Il revient à l’État de donner aux chercheurs les moyens qui leur
permettent de faire entendre des visions et des analyses françaises sur la
scène internationale.
Valérie Hayer
Un objectif : faire de l’Europe un thème majeur de
la campagne présidentielle et faire de l’Europe un outil au service du
dépassement des clivages et du rassemblement autour du Président de la
République.