Voici une sélection, ce 1er octobre 2021, des
derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux
sociaux en France.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Jean Castex (Premier
ministre)
- La France s'est toujours battue au niveau européen
pour maintenir des tarifs réglementés de vente de l'électricité. C'est ce qui
va nous permettre d'éviter une hausse des tarifs d'ici la fin de l'année 2021.
Elle sera limitée à 4% début 2022.
Nous mettons en place un bouclier tarifaire. Concrètement, pendant tout l'hiver
prochain, le tarif du gaz ne dépassera jamais le niveau d'octobre 2021. La
facture de chauffage des Français aurait dû augmenter de 30% : cela n'arrivera
pas.
- J’entends certains qui me disent
«le robinet est ouvert». Ce sont les mêmes qui viennent me demander, «j’en veux
un peu plus…» Même le FMI nous a dit «surtout, pas d’austérité, continuez à
relancer le pays». C’est ce qu’on va faire parce que ça marche.
Barbara Pompili
(ministre de la Transition écologique)
- L’heure de la responsabilité a sonné et c’est
maintenant qu’il faut agir pour le bien-être animal.
- Le Gouvernement protégera les
Français face à la hausse des prix de l’énergie.
- L’avenir du vélo passe par la
structuration d’une filière industrielle forte en France.
- J’ai hâte de débattre avec Yannick
Jadot. Sur la rénovation, l’investissement vert, les transports : son
programme, c’est notre bilan. Mais aujourd’hui, il n’a pas le soutien clair de
son parti. Le temps des négociations d’appareils risque de l’emporter sur le
temps du débat.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
- Après la protection et la relance,
l’investissement.
- Il est bon de rappeler certaines
évidences : l’énergie est vitale pour nous chauffer, pour nous nourrir, pour
nous déplacer et pour communiquer.
- Il n’y a pas d’indépendance
politique sans indépendance énergétique. Nous devons consolider nos atouts.
Nous avons un atout : le nucléaire. Cela ne veut pas dire que nous devons
oublier les énergies renouvelables. Les deux sont nécessaires pour réussir la
transition écologique.
Gérald Darmanin
(ministre de l'Intérieur)
- La présidence française de l’UE présentera de
nombreux enjeux pour le Ministère de l’Intérieur: immigration, lutte contre le
terrorisme et la criminalité organisée...
- A la demande du Président de la
République, la France a drastiquement réduit le nombre de visas accordés
aux Algériens, Marocains et Tunisiens tant que ces pays refuseront le retour de
leurs compatriotes en situation irrégulière sur notre sol.
Elisabeth Borne (ministre
du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
- Selon les dernières données, 480000 salariés
étaient encore en activité partielle en août. Ils étaient près de 9 millions au
plus fort de la crise. La majorité des entreprises ont repris leur activité à
plein. La bonne dynamique de notre économie se poursuit!
- Notre histoire sociale est faite de
droits acquis grâce aux discussions entre organisations syndicales et
patronales. J'ai la conviction que le dialogue social sera décisif pour tirer
vers le haut les droits des travailleurs des plateformes numériques.
- Le développement des plateformes
numériques ne doit pas être combattu par principe ou par idéologie. Notre
devoir est de l'accompagner en garantissant les droits des travailleurs. C'est
ce que permettra cette loi en créant un dialogue social structuré dans le
secteur.
- Le nouveau mode de calcul de
l'allocation Pôle emploi s'appliquera à ceux à ceux qui s'inscrivent à Pôle Emploi à
partir du 1er octobre 2021.
- Il faut être attentif aux
difficultés que certains Français, notamment ceux qui se chauffent au gaz,
auraient pu avoir si nous n'avions pas pris ces mesures. (…)C'est un lissage
car ce yoyo du prix de l'énergie peut avoir un impact important sur le pouvoir
d'achat des Français qui se chauffent au gaz. (…) Pour la hausse des prix du
gaz de 12,6 %, nous avons décidé d'une aide exceptionnelle pour tous les
bénéficiaires du chèque énergie
- Les Régions sont des partenaires
essentiels de l’Etat pour la formation des salariés et des demandeurs d’emploi.
Nous continuerons de travailler main dans la main pour amplifier notre
mobilisation et répondre aux tensions de recrutement.
Eric Dupond-Moretti
(Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
C’est une révolution. Depuis cette nuit, le code de
justice pénale des mineurs est en vigueur. Voté dans une très large majorité,
il rénove profondément l’ordonnance de 1945 du général de Gaulle qui était à
bout de souffle en créant une nouvelle procédure.
Frédérique Vidal
(ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
- La création d'emplois étudiants dans les
établissements est essentielle. C'est pour cette raison que nous avons créé 20
000 emplois de tuteurs étudiants : pour qu'ils s'autonomisent au sein même de
leur université, au service des autres étudiants.
- Grâce à un long travail de
préparation, à la mobilisation exceptionnelle de la communauté universitaire, à
la responsabilisation des étudiants, nous avons tenu notre objectif : une rentrée 2021 100% en présentiel.
- Dans les prochaines semaines, nous
aurons atteint 90% des 18-24 ans avec un schéma vaccinal complet. Cette rentrée 2021 en présentiel a été
rendue possible grâce à l'immense responsabilité des étudiants.
- Dans 3 ans, nous aurons rénové la
quasi totalité des résidences universitaires grâce à France relance. Ce sont 254
millions d'euros mobilisés pour des projets de rénovation ou de réhabilitation
de logements étudiants.
- Je souhaite que l’on franchisse un
cap décisif dans la lutte contre le fléau des violences sexuelles et sexistes
dans l'enseignement supérieur. L’année 2021 doit être l’année où la tolérance zéro deviendra une
ligne de conduite unanime.
- Pour cette rentrée 2021 comme pour chaque
rentrée depuis 4 ans, la lutte contre la précarité étudiante est une priorité
absolue. Ce Gouvernement a été le premier à s’emparer de ce sujet dans sa
globalité.
- Avec Parcoursup, nous avons engagé un véritable tournant dans l'accès au
supérieur. A la rentrée 2021, plus de 500 000 néobacheliers ont trouvé une formation qui
leur correspondait, grâce à une offre qui compte désormais 19 500 formations
dont plus de 6000 en apprentissage.
- Proposer une formation à tous les
étudiants du supérieur était une priorité de cette rentrée 2021. Plus de 34 000 places
ont été créées à cet effet, de la Licence au Master, en passant par les BTS et
les IFSI.
Julien Denormandie
(ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
- La lutte contre l’abandon des animaux de compagnie
est au cœur de notre action.
- 17% de la production alimentaire
mondiale totale est gaspillée ! Pour lutter contre cette situation, il est
nécessaire d’accompagner les initiatives locales et collectives. Avec France relance, nous donnons la
possibilité à de nouveaux projets de se réaliser.
Elisabeth Moreno
(ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité
et de l'égalité des chances)
- La diversité c'est la fraternité. Notre France est
une France plurielle.
- La richesse de la France vient
aussi de sa diversité. La monde change et évolue. Ça n'était pas mieux avant.
La France n'est pas monochrome. Moi je suis française. J'aime ce pays et je me
bats pour lui.
- Salir ce qui nous rassemble,
ostraciser et rejetter les gens pour ce qu'ils sont, n'est pas une solution.
C'est un fatalisme terrible. Il faut contrebalancer ces discours.
- Notre objectif aujourd'hui est de
mieux protéger les femmes : mise en place des bracelets anti rapprochement, le
fait de mieux contrôler et suivre les agresseurs, le fait de saisir les armes
blanches des auteurs de crimes.
Franck Riester
(ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
Avec l’Assurance Prospection Accompagnement, mesure
du plan France relance, nous sécurisons les stratégies export de nos PME pour leur permettre d’oser l’international.
Emmanuelle Wargon
(ministre chargée du Logement)
- Le gouvernement soutiendra la construction de
logements sociaux jusqu'au dernier quart d'heure, main dans la main avec ses
partenaires.
- On a deux grandes transitions à
passer dans le logement : la transition démographique et la transition
écologique.
- Une nouvelle étape dans la lutte
contre les annonces illégales de meublés de tourisme! Les 19 nouvelles villes
concernées pourront mieux contrôler ces annonces pour éviter qu'elles ne pèsent
sur l'offre de logements, en centre-ville notamment.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
- Le nucléaire, avec les énergies renouvelables,
sont indispensables pour atteindre la neutralité carbone en 2050.
- L'Europe souhaite être le premier
fournisseur de doses de vaccin pour les pays en développement.
- La seule augmentation du prix de
l'électricité sera celle de février 2022.
- il ne faut pas réduire la réforme
des retraites à une question d'âge, car elle beaucoup plus profonde et cherche
à instaurer la plus grande égalité entre les Français.
- Ce qu’il
faut, avant tout, c’est rassembler les Français après une crise sociale,
économique et sanitaire inédite par son ampleur. Le pays veut de la sérénité et
il faut lui donner envie, lui offrir de l’espoir. Et se projeter pour
construire. Le macronisme, ce n’est pas s’enfermer dans des dogmes. C’est
accepter la nuance sans tomber dans la démagogie et l’outrance.
- [Macronisme] Il y a une constance. C’est toujours le
dépassement des clivages qui ont stérilisé le débat public pendant des années.
Que les mesures que nous prenons relèvent d’un imaginaire de droite ou d’un
imaginaire de gauche, ce n’est pas mon sujet. Ma fierté, c’est d’avoir créé de
l’emploi, que quelqu’un qui travaille arrive à mieux finir ses fins de mois,
d’avoir réinvesti dans l’école. Quoi que l’on pense du président, il est
reconnu que personne n’aurait mieux géré la crise que lui. Mais au-delà de ce
bilan qui doit être valorisé, il nous reste beaucoup à faire. Y compris sur des
thèmes qui nous sont chers comme l’égalité des chances et la capacité à vivre
dignement de son travail.
- Parmi les besoins de protection des Français, il y a
évidemment une attente d’autorité. Mais quand je rencontre des salariés, aucun
ne me parle du prénom de son voisin ou de la religion de son collègue. Il y a
un décalage entre les antiennes de l’extrême droite et la réalité. Il ne faut
pas les laisser occuper la bande passante de la campagne.
- Quand je vois les intentions de vote pour Anne Hidalgo et
Xavier Bertrand, je pense que notre positionnement est resté très central. Nous
devons continuer à être dans ce rassemblement et poursuivre avec cette
majorité.
- La gauche, en laissant filer le niveau de l’école, a trahi
les classes populaires et cassé l’ascenseur républicain. La droite a préféré
s’enfermer dans des mauvais débats identitaires. Une campagne doit être
l’occasion d’aborder les vrais problèmes des Français. Pas ceux que l’on
invente pour faire causer de soi dans les médias. Nos oppositions sont soit
dans la provocation gratuite, soit dans le néant ou dans la mesure désincarnée.
- Sociétalement, nous avons déjà fait beaucoup! C’est ce
gouvernement qui a fait voter la PMA pour toutes les femmes, allongé le congé
paternité, positionné la parité femmes-hommes en grande cause du quinquennat.
Ce sillon, nous allons continuer à le creuser. Sans pour autant porter en
bandoulière la réforme pour la réforme.
- Quand Jean-Marc Jancovici du Haut conseil pour le climat
dit que le nucléaire est un élément essentiel de notre mix énergétique si on
veut réussir à réduire nos émissions de carbone, c’est un fait qu’il faut
assumer. Il faut prendre en compte la science et arrêter de mentir aux
Français.
- Je suis fière d’appartenir à cette génération Macron, qui
n’avait pas exercé de responsabilités politiques avant celles-ci. J’ai apporté
des compétences de la société civile lors la crise sanitaire. J’ai pris goût à
cette mission, que je poursuivrai jusqu’au dernier jour. J’ai aussi constitué
un groupe de travail pour générer des idées et contribuer à nourrir le projet
présidentiel. De l’école à la formation professionnelle en passant par les
sujets de mobilité, de développement des territoires et de la ruralité: l’industrie
est un fil rouge qui amène à toucher beaucoup d’autres sujets. Cette majorité
ne manque pas de projets, il y en a encore facilement pour cinq ans.
- La réindustrialisation, il y a ceux qui en parlent et ceux
qui la font. Avec le président de la République, nous avons déployé une
politique de reconquête industrielle. Grâce au plan de relance, on assiste à un
véritable choc de réindustrialisation. Plus de 550 sites et projets de
relocalisations en France sont concernés. C’est cinq fois plus que ce qu’a fait
la droite en 2009-2012. Pour la première fois depuis 2000, de l’emploi
industriel net est recréé en France. Cette année, plus de 76.000 offres
d’emplois industriels sont ouvertes. C’est inédit. Cette détermination
politique rompt avec trente ans de capitulation industrielle.
Alain Griset
(ministre chargé des Petites et moyennes entreprises)
Il manque 19 milliards d'euros dans les caisses de
TPE/PME du fait des retards de paiements par les grandes entreprises. Je vous
le dis comme je le pense : c'est inadmissible. Nous allons renforcer les
contrôles pour lutter contre les abus.
Marlène Schiappa
(ministre chargée de la Citoyenneté)
- Il est essentiel que le monde de l’entreprise,
l’ensemble de la société se saisissent du sujet. Agir
pour l’égalité, c’est agir partout où le sexisme
est encore présent.
- Eric Zemmour ne respecte rien ni
personne. Il ne respecte pas les journalistes. Il ne respecte pas les femmes.
Il ne respecte pas les immigrés. Il ne respecte pas les juifs.
- Je préfèrerais que le Président
soit au second tour face à un candidat ou une candidate du champ républicain.
Nadia Hai (ministre
chargée de la Ville)
- La sécurité est un droit et le pouvoir de l’Etat
dans ce domaine est affirmé. Quand on parle de reconquête républicaine, ce sont
concrètement plus de forces de police sur le terrain. Mais, on a trop souvent
fait soit de la prévention, soit de la répression. Nous avons besoin des deux. C’est
pourquoi, en plus d’une plus grande présence des forces de l’ordre, nous
déployons davantage de médiateurs et d’éducateurs dans les quartiers qui en ont besoin.
- La crise sanitaire a révélé des inégalités, une détresse et une
pauvreté. Mais la crise a aussi montré qu'il existe une résilience, une
entraide et une agilité dans nos quartiers.
- [France services] Dans nos quartiers, les habitants
retrouvent un Service public à visage humain, proche de chez eux. Je crois beaucoup en la
méthode "aller vers" : c'est le meilleur moyen de lutter contre le
non-recours aux droits.
Brigitte Bourguignon
(ministre chargée de l'Autonomie)
- Les aides à domicile méritent mieux que des polémiques inutiles. Elles méritent
d’abord des revalorisations salariales, comme l’a rappelé la crise. Ce sera le
cas dès vendredi, avec une augmentation de salaire de 13 à 15% pour 209 000
aides à domicile de la branche associative.
- Il y a une prise de conscience de
la transition démographique en France. L'autonomie devient un sujet primordial.
- On veut changer l'image des métiers
liés à l'autonomie (...) Les jeunes doivent aussi être attirés par le secteur
du grand âge.
- Pour que la santé mentale soit l’affaire de
tous, le Budget 2022
prévoit : un renforcement des équipes mobiles de psychiatrie en EHPAD; un
accompagnement psychologique accru pour les professionnels de services d’aide
et de soins infirmiers à domicile, les aînés & leurs aidants.
- [Tribune cosignée par Brigitte Bourguignon: « Pour
accompagner la relance et refaire société, il semble indispensable de recréer
un lien intergénérationnel »]
La crise du Covid19 a laissé bien des traces dans notre société :
crispations sociales, tensions politiques, fractures territoriales, doutes sur
la perspective d’un avenir partagé. Les divisions sont nombreuses et le défi de
cohésion du pays est immense en 2021.
Bien avant l’irruption du Covid19, une ligne de fracture semble s’être immiscée
dans la société : celle de l’affrontement entre jeunes et anciens.
Partage des richesses, financement des retraites, attention portée à
l’environnement, bénéfices du marché de l’immobilier, et récemment restrictions
autour du Covid, sont des conflits caractérisés grossièrement par une
opposition entre ces deux franges de la population. Jamais une ligne de partage
générationnelle ne semble avoir été reproduite aussi régulièrement sur des
sujets aussi différents les uns des autres.
Accusés de tous les maux, les plus anciens seraient des baby-boomeurs avides de
consommation, peu soucieux de l’environnement, intéressés principalement par le
capital de leur retraite et l’unique préservation de leur santé.
Les générations Y et Z, celles nées après les années 1980, seraient des
égoïstes sans aucune empathie pour leurs aînés, zappeurs sans valeurs ni
repères, parés trop rapidement et à tort de toutes les qualités sans en avoir
vraiment.
Un peu de lucidité nous oblige à regarder ces situations avec recul et à
constater que la défiance grossit et déforme la réalité.
Alors que notre pays semble être sur la voie de la reprise économique et d’un
retour à une vie sociale de plus en plus normale, il n’est pas possible de
laisser des plaies béantes au sein d’une nation. Moins visible que des conflits
sociaux comme les « gilets jaunes » ou des manifestations politiques
traditionnelles, cette ligne de front est pour autant extrêmement pernicieuse
sur le long terme, en particulier dans une société comme la France où le contrat
social repose sur une solidarité entre générations.
Pour accompagner aujourd’hui la relance et refaire société, il semble
indispensable de recréer un lien intergénérationnel. Dans un esprit de
concorde, il est important que les Français se refassent confiance et réapprennent
à vivre ensemble, à travers des générations solidaires.
Quoi de plus fort et naturel que d’aider son aîné et d’accompagner en retour
les plus jeunes. Cet esprit de transmission, profondément ancré dans certaines
sociétés plus anciennes, semble avoir perdu vigueur au cours du siècle dernier.
Il serait indécent de laisser une partie de la population recluse en raison de
son âge. Tout comme ce serait du gâchis d’abandonner les jeunes sans leur
offrir perspectives et libertés.
Ce n’est pas le genre de réconciliation qui peut être acté par magie dans un
discours, une simple rencontre ou quelques tweets. Mais par un ensemble de
petits gestes et de grandes évolutions sociétales, avec la mobilisation des
territoires.
Avec, d’un côté, des établissements d’hébergement pour personnes âgées
dépendantes (Ehpad) davantage ouverts sur l’extérieur, le développement de
solutions d’accompagnement à domicile et la lutte contre l’isolement, de
nouvelles vocations professionnelles dans le métier du grand âge.
Et, de l’autre côté, l’appui des anciens au développement des plus jeunes, des
investissements pour favoriser les formations professionnelles dans le secteur
de l’autonomie, des lieux de vie communs pour des projets communs sportifs et
culturels. Ce sont autant de pistes de travail qu’il faut développer pour
souder ces populations.
Il est parfois des réformes politiques qui ne peuvent se faire qu’avec une
véritable transformation de la société. Le défi du lien entre générations est
de celles-là.
Alors que ce 1er octobre est célébrée la Journée internationale
pour les personnes âgées et que la Semaine bleue pour les retraités et
personnes âgées entame le 4 octobre sa 70e édition, nous
mettons toutes nos forces en commun pour impulser un profond changement et en
appelons aux Français pour faire évoluer leur regard mutuel entre générations.
Nathalie Elimas
(secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)
Un an après, nous sommes en passe d’atteindre les
objectifs de nos trois axes majeurs de France
relance: l’écologie, la compétitivité et la cohésion se déclinent très concrètement.
Sarah El Hairy
(secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
- Beaucoup de jeunes déclarent qu’ils rêvent de créer une entreprise.
Problème, ce rêve reste souvent très abstrait. Leur volonté se heurte à des
freins. Le principal, c’est le manque de connaissance du monde de
l’entrepreneuriat. Financement, réseau, fiscalité… les jeunes ont besoin de
clés pour concrétiser leur projet. On observe par ailleurs une difficulté à
casser le plafond de verre pour se lancer dans la création d’entreprise. On ne
dit pas assez aux jeunes : «Si tu as envie, tu peux le faire !» Ça n’est pas
réservé aux autres ! Dans notre pays, il y a un réflexe de fléchage vers le
salariat. On ne challenge pas assez les esprits. Il faut qu’on réveille cette
capacité de se saisir de son destin. C’est pour cette raison que j’ai décidé de
retenir plusieurs propositions issues du rapport que m’ont remis François
Pupponi, député du Val-d’Oise et
Emmanuel Amon, un chef d’entreprise du numérique, très engagé au service de
l’accompagnement des entrepreneurs. Mais en premier lieu, il faut renforcer la
connaissance des excellents dispositifs déjà existants pour soutenir les jeunes
entrepreneurs.
La France compte de multiples structures et dispositifs d’accompagnement à
l'entreprenariat des jeunes. La micro-entreprise, qui permet à des collégiens
de lancer leur projet, l’association 100 000 entrepreneurs, le Réseau National
des Junior Associations (RNJA), le statut étudiant-entrepreneur, la Jeune
Chambre Économique (JCEF)… Il faut faire en sorte de faire mieux connaître les
structures, qui font un excellent travail, et de renforcer leurs liens avec le
milieu scolaire. Depuis un an, nous avons également lancé le collectif
mentorat, pour accompagner les jeunes en difficulté avec un suivi
individualisé. C’est une réussite. Grâce à la volonté du président de la
République, ce projet a été doté d’un budget de 30 millions d’euros, pour
passer de 20.000 à 200.000 tuteurs mentors en 2022. Notre idée, c’est de
capitaliser sur cette expérience innovante de coopération entre l’Etat et un
collectif d’associations pour faire avancer concrètement la cause de
l’engagement entrepreneurial des jeunes de la même manière.
Comme le préconise le rapport, nous allons regarder comment mettre en place un
module “création d’entreprise” dans le cursus des bacs professionnels. En
fonction de son efficacité, nous pourrions envisager de l’étendre à
l’enseignement général. Il faut donner aux élèves les outils pour créer ou
reprendre une entreprise, dès la fin du lycée. Comment présenter son bilan ?
Obtenir un crédit ? Quels sont les interlocuteurs à contacter ? Les règles de
fiscalité ? Comment inscrire son entreprise aux registres du commerce et des
sociétés ? Permettre aux jeunes d’intégrer l’ensemble de ces notions en
parallèle de l’apprentissage de leur métier, c’est leur ouvrir les portes de
l’entreprenariat. Deuxième mesure que j’ai décidé de retenir : la mise en œuvre
d’un passeport de compétences pour les créateurs d’entreprises ou
d'associations. Ces compétences doivent faire l’objet d’une reconnaissance
académique, à l’instar des qualifications universitaires, pour que l’absence de
diplôme “traditionnel” ne soit plus un frein à l’embauche ou à la reprise d’une
entreprise. Enfin, à partir de l’an prochain, nous intégrerons aux semaines de
l’engagement dans les collèges et lycées, qui se tiennent en septembre, un
focus sur l’entrepreneuriat.
- Nous réfléchissons à mettre en place une dotation au jeune
créateur d’entreprise, afin de financer l’amorçage du projet mais aussi
l’accompagnement dont le jeune a besoin. Cette mesure a vocation à se déployer
dans le cadre d’une expérimentation au plus proche des jeunes, à Marseille,
dans le cadre du plan pour la Ville annoncé par le président de la République.
- Le mécénat est un levier de la cohésion sociale en France. Ces soutiens, nous les stimulons, nous les encourageons.
Nous continuerons de le faire comme nous continuerons de développer une
philanthropie française.
Cédric O (secrétaire
d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)
La French Tech
c’est… déjà plus de fonds levés par les entreprises technologiques françaises
en 2021 qu’en 2020 (5,4 milliards d’euros).
Olivia Grégoire
(secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable)
- 73% des Français estiment que la création
d'entreprise doit être utile à la société, une tendance accentuée par la crise
sanitaire. Je n'ai aucun doute : la transition écologique et sociale passera
par la mobilisation de toutes nos entreprises.
- Quand on parle d’économie, il faut parler de l’économie
sociale et solidaire. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : avec 14%
des salariés de l’économie française et 10% du PIB, c’est une économie à part
entière. De plus en plus, il apparaît évident qu’elle pollinise l’économie dite
traditionnelle. Mon rôle à Bercy est de mettre en synergie tous les acteurs
pour faire en sorte que les passerelles entre l’ESS et les autres branches de
l’économie deviennent de véritables ponts. C’est par exemple le sens de la loi
Pacte qui concrétise la passerelle des valeurs grâce à la raison d’être ou à la
création du statut de sociétés à mission.
- Du fait de leur proximité avec les acteurs et de leur
expertise du terrain, il est essentiel que les élus soient mobilisés partout
sur les territoires et favorisent, à leur échelle, l’émergence de l’ESS. Ils le
sont et ils le font. Ça s’incarne par exemple à travers la signature du
partenariat de travail pour 2020-2023 entre France urbaine et le Réseau des
collectivités Territoriales pour une Economie Solidaire (RTES). C’est aussi ce
qu’on voit dans l’établissement des contrats de relance et de transition
écologique (CRTE) qui donnent des objectifs clairs aux collectivités pour leur
stratégie environnementale. Ces dispositifs permettent une sensibilisation des
nouveaux élus en place et un renforcement la place de l’ESS dans le
développement du tissu économique régional : nous mettons à leur
disposition des outils, par exemple les pôles territoriaux de coopération
économique, soutenus financièrement par mon secrétariat d’État, et dans
lesquelles les collectivités sont souvent motrices. Cette coopération renforcée
doit permettre, demain, d’envisager un statut et de nouveaux dispositifs
harmonisés pour l’ESS en Europe : nous pouvons montrer le chemin.
- La France est l’un
des pays où l’ESS est la plus structurée, notamment depuis la loi du 31 juillet
2014, et notre vision est donc l’une des plus ambitieuses pour son
développement. Avec l’aide de mes homologues européens (Portugal, Espagne,
Italie, Belgique, et d’autres), nous cherchons aujourd’hui à valoriser sa
singularité, mesurer son impact et à développer de nouvelles solutions de
financements à destination des acteurs de l’ESS. La feuille de route sur
l’économie sociale, en cours de rédaction par la Commission européenne, est une
opportunité majeure pour permettre le passage à l’échelle de cette économie
d’avenir et la France aura son rôle à jouer, notamment dans le cadre de la
Présidence française de l’Union européenne qui débutera en janvier 2022.
► Haut-commissariat au
Plan
François Bayrou (Commissaire, président du
Mouvement démocrate)
- C'est plus facile d'être entendu ou de choquer, ou de surfer sur des
sentiments qui sont plus noirs, c'est plus facile, mais l'intérêt des pères et
des mères de famille, l'intérêt des jeunes, l'intérêt du pays, c'est au
contraire de refuser d'aller dans ce que l'on appelle des radicalités. Les
radicalités, qu'est-ce c'est ? Ce sont des extrémismes de tous les bords,
l'idée que c'est en choquant, en allant agiter les vieilles passions
dangereuses du pays, en allant verser de l'essence sur le feu, c'est plus
facile, mais ceci est un abandon des responsabilités.
- Il y a deux aspects de la campagne qu'Eric Zemmour mène,
le premier, c'est agiter ce fond qui est un fond des êtres humains depuis
longtemps, qui consiste à cibler celui qui ne vous ressemble pas en
disant : « on n'a rien à faire avec lui, qu'il retourne chez
lui ». C'est toute cette affaire insensée des prénoms, c'est-à-dire l'idée
qu'en France ne serait autorisée qu'une liste de prénoms français, ce qui veut
dire évidemment que l'on jette dans les cours de récréation des enfants les uns
contre les autres, des enfants qui diraient : « qui c'est
celui-là ? Il n'est pas de chez nous ! »
Or le plus précieux d'un pays, c'est qu'à l'école maternelle, à l’école
primaire, celui qui est assis à côté de vous dans la classe, c'est votre petit
frère, votre petite sœur, et on lui prend la main parce qu'il est comme nous.
Vous voyez, pour moi la cour de récréation, c'est en fait le creuset du pays.
Et l’idée que celui-là ou le père de celui-là ou de celle-là n'est pas du pays,
c'est une idée qui entraîne à la cruauté dans la cour de récréation et donc
cette idée-là, pour moi, est une idée insupportable.
Il y a une deuxième chose, c'est qu'il va chercher dans l'Histoire de la France
ce qu'il y a de plus malsain, de plus honteux, de plus ignominieux pour le
défendre ; par exemple il dit : « Pétain, bon, il a livré des
juifs étrangers, ce n'étaient pas des juifs français… »
4000 enfants de 2, 3, 4 ans, ont été livrés, enfermés dans des camps et chargés
avec ou sans leurs parents dans des wagons à bestiaux pour aller être brûlés en
Allemagne. Et que l'on ose à nouveau en France faire la différence entre le
petit garçon ou la petite-fille juif, nés en France, fils de parents étrangers
et les enfants qui avaient simplement une carte d'identité, c'est… je ne sais
pas si vous pouvez ressentir cela. Je suis sûr que vous ressentez la même
chose. (…) Oui, et cela me bouleverse et il est normal que cela le fasse et que
ces gens-là osent s’appeler « conservateurs » ou essaient de capter
le mot « conservateur » alors que ce n'est pas conserver ce que nous
avons de mieux dans le pays, c'est trahir ce que nous avons de mieux dans le
pays.
C'est une trahison de la France, c'est une trahison de ce qui nous fait
vivre-ensemble, de ce avec quoi nous avons construit le pays, c'est une
trahison de Marie Curie, celle qui a inventé ou découvert les lois de physique
sur les rayonnements.
- Je croyais vaguement que ce parti des Républicains que je
connais bien et dont je connais beaucoup de membres que j'estime - on n'a pas
les mêmes idées toujours, mais que j'estime - je croyais que ce parti était
vaguement gaulliste. Et prétendre devant ceux qui se disent héritiers du
Général de Gaulle que, Pétain, c'était la France, que le Pétain de la
collaboration et de la livraison des Juifs c'était la France, alors, il y a là
quelque chose qui est simplement un crachat au visage de l'Histoire, un crachat
à leur héritage, à leur identité, et je suis absolument certain qu'à
l'intérieur même du mouvement il y a des gens qui vont dire : « Mais
cela ne va pas, dans quelle dérive sommes-nous entraînés ? ».
Pourquoi ? Vous n'allez pas me dire qu’Éric Zemmour est passionné par le
destin historique de l’image du Maréchal Pétain, ce n'est pas cela du tout le
sujet. Le, sujet c'est qu'il se sert de cela pour faire des signes à ce qu'il y
a de fermentation la plus dangereuse dans ce qui, depuis très longtemps dans le
monde de la démocratie française, essaie de faire glisser les choses vers
l'inacceptable.
- [Grand parti démocrate à la française] [Il se fera] avant
la fin de l'année car autrement cela ne se fera pas. (…) [Il faut réunir entre
autres le Mo dem et La REM] parce que ce sont les deux mouvements fondateurs de
l’aventure de 2017 et qu'ils n'ont pas entre eux de différences de visions. Ils
ont des différences d'histoire et d'organisation substantielles, mais sur ce
qu'ils croient, c'est essentiel en politique ce que l'on croit, et sur ce
qu'ils veulent, c'est aussi important, moi, je ne vois pas de différences
substantielles entre eux. (…)
Je vais vous dire, si on fait ou si on entre dans cette construction, dans
l'édification d'un mouvement sérieux, il faut le faire pour des générations pas
pour une élection, encore moins, faut-il le faire en pensant à une autre
élection que celle qui vient et donc pour moi, ceci est totalement écarté de ma
pensée. Ce qui est dans ma pensée, c'est bâtir quelque chose dans laquelle les
jeunes, les Français, les citoyens, ceux qui sont aujourd'hui désabusés de la
politique puissent reconnaître leur espoir ou leur rêve et qu'ils s'engagent
pour cela.
- La réforme des retraites sera au cœur de la campagne de
l'élection présidentielle. C'est l'un des sujets, pas le seul, qui sera au cœur
de la campagne de l'élection présidentielle. Moi je crois qu'il y a des idées
que l'on n'a pas encore explorées et, si je peux, je ferai tout ce que je peux
pour que ces idées apparaissent dans le débat. ,Pour l'instant, on fait
uniquement des divisions, la charge des pensions divisée et je crois que l'on
peut aller un peu plus loin dans la réflexion. Vous savez que j'avais depuis
très longtemps plaidé pour la retraite par point. Cela a été pas très bien mené
par le gouvernement.
- [Dette publique] J'ai plaidé pendant 20 ans pour que
cela devienne une question fondamentale. (…) Vous savez que j'ai fait un
rapport au Plan sur la dette de guerre que représente le Covid-19 et sur le
Plan Marshall dont nous avions besoin. Pourquoi ? Parce que ce n'est pas
la même chose, je me suis battu comme un chien au début des années 2000
sur la dette. Pourquoi ? Parce que les taux d'intérêt étaient à
4 ou 5 % par an alors que la croissance était à 1 %. Si vous
empruntez à des taux aussi hauts alors que la croissance est si basse, alors
tout d'un coup, le poids de la dette augmente sans interruption. Si, comme
aujourd'hui, vous empruntez à 0 % et que vous trouvez une croissance qui
est à des 2, cette année 6, l'année prochaine 4 %, alors cette dette-là
est justifiée, à condition de l'utiliser à de l'investissement et pas à la
gaspiller.
- Si on veut aller vers de l'énergie qui soit sans émission
de gaz à effet de serre, il y a deux choses à faire : le renouvelable,
mais il est intermittent, il y a du soleil ou il n'y a pas de soleil. Il y a du
vent ou il n'y a pas de vent. Il y a de l'eau dans les cours d'eau ou il n'y en
a pas, et une énergie pilotable et la seule qui existe sans émission de gaz à
effet de serre, c'est le nucléaire. (…) Il faut un programme qui permette de
prendre le relais des centrales existantes sans danger en maîtrisant
complètement le nucléaire et son avenir et tous les pays du monde sont,
aujourd'hui, en train d'y réfléchir. Nous avons la chance incroyable, grâce aux
générations précédentes, d’être parmi les pays du monde qui maîtrisent le mieux
cette technologie-là. Donc, que l'on ne regarde pas cela en face, c'est un
programme à 30 ans, si l'on ne prend pas les décisions dans les
2 années qui viennent, on va se trouver devant une rupture, «une falaise»,
disent les spécialistes, qui est épouvantable. L'électricité nucléaire, au
moment où on veut tout électrifier (les voitures, les chauffages) pour qu'il
n'y ait plus de gaz, de charbon, de pétrole utilisé pour notre vie quotidienne,
cette électrification générale impose que l'on produise de l'électricité au
coût le moins cher et avec des émissions de gaz à effet de serre les plus
basses et il n'y a que la maîtrise de la production nucléaire de l'électricité
qui puisse faire cela.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
- La question fondamentale pour 2022, c’est de savoir
si nous, forces progressistes, sommes capables de reprendre en main le destin
de notre pays ou pas, d’apporter les bonnes réponses
- On vit une période où le pays fait
face à des choix fondamentaux. Que les progressistes veulent se rassembler face
aux extrêmes, cela a son importance.
- Nous voulons nous rassembler
derrière le Président de la République. (…) C’est singulier dans le paysage
politique français : nous voulons nous rassembler.
- Nos forces politiques s'unissent
pour mieux se coordonner et définir un socle de valeurs communes, afin de se
projeter dans un prochain quinquennat. Sans que nos identités disparaissent,
nous souhaitons travailler sous une bannière commune, et aller dans la même
direction.
- La majorité présidentielle et ses militants sont
mobilisés, pour défendre le bilan. Puis, pour aller écouter les Français. Nos
concitoyens récompensent ceux qui travaillent et qui sont au service de
l’intérêt général, sans être dans les polémiques. C’est l’esprit d’En Marche.
- Derrière la question du prix de
l’énergie il y a celle de l’indépendance énergétique du pays, qui sera un grand
enjeu de la présidentielle.
- Il faut à la fois investir sur le
nucléaire, pour une énergie décarbonée et en même temps développer nos énergies
renouvelables pour un mix énergétique + équilibré. À la fin du quinquennat,
nous aurons multiplié par 5 l’énergie solaire et par 3 l’énergie éolienne dans
le pays.
Christophe
Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Attractivité, résistance, progrès. 3 mots
pour décrire notre action depuis 4 ans.
- Je crois sincèrement qu'il est de
notre responsabilité de tenir un discours de raison. Face aux excès et aux
caricatures, assumons cette part de complexité. C’est plus difficile à porter
que le « yakafokon », mais c’est ce qui permet, aussi, d’élever le débat.
- Derrière le concours Lépine des
propositions sur l'immigration de la Droite et de l'extrême-droite se cache
surtout une volonté d'hystériser le débat de la présidentielle. Mais ceux qui
pensent que l'on gagne une élection sur le rejet de l'autre se trompent !
- A sept mois de la présidentielle, Les républicains s’apostrophent
par tweets interposés pour savoir si un homme aux propos racistes et
négationnistes peut rester fréquentable. Quelle débâcle idéologique.
Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
- 3 sénateurs ! Seuls 3 sénateurs ont voté pour la
fin de la vente des chats et chiens en animalerie. La lutte contre la
maltraitance animale passe par la responsabilisation, le refus des achats
compulsifs, la lutte contre les trafics. L'assemblée sera elle au rendez-vous!
- Au moment où même la vérité devient
contestable, notre audiovisuel public a une place essentielle et sa singularité
doit s'affirmer. Nous sommes fiers du maintien de France 4 pour notre jeunesse
et pour faire vivre la culture.
- Le piratage est toujours un pillage
: pillage d'une oeuvre et pillage des droits des créateurs. Nous créons les
outils pour que ces pratiques cessent. Nous poursuivrons ce combat.
- En 1986, le Parlement consacrait la
liberté de communication des médias audiovisuels. Aujourd’hui, notre régulation
s’adapte et s'affirme pour garantir notre diversité et notre souveraineté
culturelles.
- Zemmour est un homme qui fait la promotion de son bouquin pour
remplir un compte en banque. S'il veut faire de la politique, qu'il le dise,
qu'il ne se cache pas derrière la promo d'un livre.
- Zemmour est obsédé par les femmes.
Il écrit un livre, alors lisons le. Lisons le comparer les femmes à un «butin»,
un violeur à un «séducteur». Zemmour, il se combat sur ce qu'il est, ce qu'il
dit, ce qu'il écrit.
Roland Lescure
(député)
- Le second quinquennat doit être un premier mandat multiplié par dix. Nous
devons aller plus loin et plus fort pour bousculer les totems et les tabous. À
commencer par notre rapport à l’argent, au risque et à l’entrepreneuriat. Nous
devrons enfin mettre en œuvre la réforme des retraites, en y intégrant un fonds
de pension public pour compléter le régime actuel et mieux financer l’économie.
Renversons aussi la formule magique de la vie politique française: le
gaullisme. De Xavier Bertrand à Marine Le Pen, tous se disent gaullistes.
Il ne s’agit pas de remettre en cause la figure du Général, mais le modèle
économique et social interventionniste qu’il a engendré. Start-up, 5G,
écologie, crise migratoire: pour répondre à ces défis, se réclamer du gaullisme
ne suffit pas!
- On peut construire un consensus sur des sujets sensibles.
Le débat sur la fin de vie mérite une convention citoyenne dédiée. Ce sujet
reste clivant dans la classe politique, mais l’immense majorité des Français
sont prêts à aller plus loin que la législation actuelle. Il ne faut pas
laisser les plus radicaux l’emporter sur ceux qui veulent réfléchir. Évitons
les zemmourades et autres mélenchonnismes! Quant au cannabis, on sait que
l’illégalité rend la qualité des produits impossible à maîtriser, nourrit
l’économie parallèle et la criminalité. Dédramatisons le sujet et ouvrons les
yeux: le tout-répressif est une illusion. Je crois en la légalisation, parce
qu’elle seule permet la réglementation.
- [Union européenne] Voilà un autre tabou qu’il faut lever.
Face aux tentations protectionnistes et nationalistes, le fédéralisme doit
redevenir notre horizon partagé. Ce doit être notre manière de dessiner
l’Europe d’après-crise. Au nom de la transition écologique, les Vingt-Sept
peuvent se mettre d’accord sur une écotaxe aux frontières de l’UE. Pour mieux
réguler les flux migratoires et renforcer l’intégration, nous devons adopter
une politique d’immigration commune.
On peut aussi imaginer, au-delà de 2030, que la France partage son siège au
Conseil de sécurité de l’Organisation des nations unies (ONU) avec les autres
nations européennes. Cet horizon commun vaut aussi pour la défense, la
fiscalité ou encore le numérique. Si la France convainc l’Europe d’être forte,
elle en sortira grandie.
- Nous sommes arrivés à l’Assemblée avec une majorité très
importante en 2017. Peut-être avons-nous eu tendance à nous sentir trop seuls
et trop forts. Quand on se retrouve en politique, on est pris par les tendances
naturelles du milieu: l’individualisme et l’opportunisme. Des erreurs ont bien
sûr été commises, mais nous avons fait face. La crise des «gilets jaunes» a
montré que nous avons su changer et écouter. Emmanuel Macron lui-même a réussi
à rassembler les Français grâce à sa forte volonté réformatrice.
- Notre bilan est notre force, mais il ne suffit pas à nous
garantir la victoire. Nous devons en réalité renouer avec l’esprit de 2017:
optimisme, rassemblement et dépassement. Pendant que nos opposants se divisent,
nous sommes les seuls à montrer notre unité dans l’action et la réforme.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
RT en allemand, supprimé de YouTube. La réaction de
sa directrice en dit long: « Dans les guerres modernes, YouTube est une
arme. Elle est bien plus efficace que n’importe quelle autre arme. »,
confirmant ce que l’on sait: RT n’a rien à voir avec le journalisme.
Sandro Gozi
Le Green deal fixe un cap écologique clair pour l’Europe. Le moment est
venu de franchir le pas et d’engager pleinement nos industries européennes dans
cette voie d’avenir. Il en va de notre souveraineté européenne.
Sylvie Brunet
- Les travailleurs des plateformes rencontrent aujourd’hui des problèmes
multiples. Pour les travailleurs sur site il s’agit notamment des dangers
accrus d’accidents de la route ou encore des blessures causées par des machines
ou des produits chimiques. Pour les travailleurs en ligne, il peut s’agir du
manque d’ergonomie des postes de travail. Mais ces problèmes ne se limitent pas
à la santé physique et peuvent également déclencher des risques psychosociaux
du fait du caractère imprévisible des horaires et du caractère compétitif de l’environnement
de travail, comme par exemple le système de notation et les primes incitatives,
et d’une forme d’isolement. C’est pour cela que l’application des mesures de
santé et sécurité au travail aux travailleurs des plateformes, et notamment une
assurance contre les accidents, est une priorité. Il s’agit d’une des
recommandations de mon rapport.
Un autre problème concerne les « faux travailleurs indépendants »
classés officiellement dans la catégorie des indépendants, alors qu’ils ne
possèdent pas le niveau d’autonomie professionnelle propre aux indépendants.
Ces travailleurs des plateformes ne bénéficient pas d’une protection sociale
équivalente à celle que confère une relation de travail dans leur État membre.
C’est pour cela que nous devons intensifier la lutte contre ce phénomène afin
d’assurer la classification exacte des travailleurs selon les conditions
d’exécution réelles de leur travail. Le Parlement européen propose à cet égard
un renversement de la charge de la preuve afin que lorsqu’un travailleur de
plateforme conteste son statut professionnel, ce soit dans les faits la
plateforme qui doive prouver qu’il n’est pas un salarié.
Ce travail de plateforme peut être une chance pour les travailleurs, à
condition qu’il soit correctement encadré. C’est le sens même de mon rapport,
garantir la durabilité des nouvelles formes de travail liées aux développements
numériques. Une des propositions phares de mon rapport est de rendre les
algorithmes plus transparents, éthiques, et non discriminatoires. Le sujet des
travailleurs des plateformes ouvre le champ de la réflexion sur l’avenir du
travail et sur la place du numérique et de l’intelligence artificielle dans le
monde du travail. Je préconise une obligation pour les plateformes numériques
de travail de communiquer les informations principales sur le fonctionnement de
l’algorithme, c’est-à-dire les paramètres qui influent sur la répartition des
tâches, les notations ou encore la tarification.
L’accès des travailleurs indépendants à la négociation collective est aussi un
levier incontournable pour l’amélioration des conditions de travail des
travailleurs des plateformes. Alors qu’ils ne peuvent pas aujourd’hui être
représentés et négocier collectivement à cause du droit de la concurrence
européen, celui-ci doit être clarifié afin de ne pas entraver les accords
allant dans l’intérêt des droits et de la protection des travailleurs.
- L’outil numérique, s’il reste centré sur l’humain et
éthique, est un véritable atout. Il peut en effet améliorer la productivité des
travailleurs, favoriser la communication et le travail collaboratif ainsi que
le caractère inclusif des marchés du travail, ou encore permettre la formation
continue via le e-learning. Alors qu’une des conséquences de la crise sanitaire
a été le recours massif au télétravail, un encadrement doit être apporté pour
limiter ses effets adverses et garantir la frontière entre la vie privée et la
vie professionnelle, par exemple par la mise en œuvre d’un véritable droit à la
déconnexion au niveau européen.
Dans le cadre de la transition numérique, nous devons également faire en sorte
de former et d’attirer des travailleurs hautement qualifiés en Europe. Leurs
compétences spécialisées dans la création d’algorithmes ou encore de codages
sont essentielles pour assurer l’autonomie stratégique de l’Union européenne et
garantir son avantage compétitif sur la scène internationale.
- 40% des citoyens européens ne disposent pas de compétences
numériques de base. Il y a un travail et un investissement considérable à
réaliser pour renverser cette tendance. Il faut pour cela améliorer l’éducation
et la formation tout au long de la vie. Je propose d’ailleurs dans mon rapport
que les travailleurs des plateformes, notamment les moins qualifiés, puissent
bénéficier de formations pour améliorer leur employabilité en plus de la
formation de base à recevoir sur le fonctionnement de l’application. Je promeus
également l’idée d’un véritable passeport numérique européen afin d’avoir un
outil commun permettant d'attester de compétences numériques indispensables
pour vivre et travailler dans le monde actuel, comme l’utilisation des outils
informatiques, des réseaux sociaux, ou encore l’esprit critique face aux fakes
news.
- Nous voyons au sein de l’Union européenne que les
approches sont multiples entre les États membres. Certains choisissent le
statut de travailleurs indépendants, d’autres de salariés pour certains
secteurs et encore d’autres un troisième statut. Cependant, certains pays
montrent qu’il est possible d’améliorer concrètement les droits de ces
travailleurs. C’est notamment ce qu’a fait la France avec la loi d’orientation
des mobilités qui oblige les plateformes de livraison et de transport à
communiquer aux travailleurs la distance couverte et le prix minimal garanti
pour une tâche ou encore à respecter le choix des plages horaires d’activité et
les périodes d’inactivité.
C’est le parti pris de mon action : rendre concrète l’Europe sociale par
la clarification et la création de droits pour les travailleurs des
plateformes. Pour toute régulation de ce secteur, il est nécessaire de garder à
l’esprit l’équilibre à trouver entre d’un côté la flexibilité et les
opportunités offertes par ces nouvelles formes de travail, et le respect des
normes sociales du modèle européen.
Une nouvelle réforme est également en cours en France sur la représentation
collective, je crois que là se trouve la voie pour accompagner et compléter
l’approche législative : celle du dialogue social.
- L’adoption en Espagne de la loi « Riders »
requalifie automatiquement tous les livreurs des plateformes numériques de
travail en salariés. Suite à l’entrée en vigueur de cette loi en août dernier,
la plateforme Deliveroo a annoncé son intention de se retirer du marché
espagnol, ce qui pourrait entrainer la perte de travail pour près de 4000
livreurs. Pour éviter ce risque, il faut
des règles à l’échelle de l’Union européenne afin que le cadre soit clair pour
les travailleurs des plateformes, tout comme pour les plateformes numériques de
travail. Avec cette clarté juridique et une règlementation reflétant notre
modèle social européen, je suis convaincue qu’une forme durable du travail de
plateforme continuera à se développer. Il y a d’ailleurs déjà au sein de
l’Union européenne des plateformes numériques de travail vertueuses.
Marie-Pierre Vedrenne
L’accord de commerce Brexit démontre s’il en était besoin que conclure un accord est une
chose, avoir tous les leviers pour veiller à la bonne mise en œuvre en est une
autre Défendre nos intérêts n’est pas du protectionnisme, soyons crédibles
& faisons respecter les engagements.