samedi 25 septembre 2021

Propos centristes. France – Démocratie en danger; agroécologie; agenda rural; crise du «contrat du siècle»; défense européenne; violences conjugales; union de la majorité présidentielle…

Voici une sélection, ce 25 septembre 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)
93% des mesures présentées dans l'agenda rural ont été réalisées ou sont en cours de réalisation. France relance a par ailleurs investi plus de 8 milliards € dans des territoires ruraux.
La suppression du numerus clausus [pour les études médicales] et le développement des maisons de santé vont permettre d'inverser partout la tendance [au manque de médecins].
Chaque Français doit avoir accès simple et rapide aux services publics, quel que soit le territoire où il réside : 2000 maisons « France Services » seront en activité en 2022. 30 nouveaux véhicules seront par ailleurs déployés.
Soutenir l'implantation de lieux de sociabilité dans nos villages : c'est l'objectif de l'opération
«1000 cafés» qui redynamise nos communes rurales.
Nos territoires ruraux ne sont pas épargnés par la délinquance : pour y répondre (…) nous soutiendrons la création de centres mutualisés de supervision de télésurveillance.

 

Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
- [Crise du «contrat du siècle»] J’ai rencontré ce matin à New York mon homologue américain Antony Blinken pour engager un processus de discussions approfondies entre nos deux pays. Sortir de la crise que nous vivons prendra du temps et requerra des actes.

- [Politique alimentaire] Un tiers de l’humanité n’a pas accès à des aliments sains et nutritifs en quantité suffisante. C’est un constat terrible, qui doit tous nous alerter, dans un contexte marqué par la crise sanitaire, les conflits et les désordres environnementaux. Nous alerter, et nous conduire à agir, pour transformer durablement nos systèmes alimentaires et mettre en cohérence nos politiques climatiques, commerciales, alimentaires et agricoles. Car il n’y a pas à choisir entre nourrir le monde avec des produits de qualité et diversifiés et préserver notre planète. Ces deux combats essentiels sont intimement liés, et nous devons les mener de front.
C’est pourquoi la France a pris ses responsabilités. Nous avons choisi d’accroître nos capacités de production de protéines végétales. Tout en renforçant notre souveraineté alimentaire pour remédier aux fragilités structurelles mises au jour par la crise pandémique, il s’agit de réduire notre bilan carbone, d’éviter l’importation de produits issus de la déforestation et d’offrir une alimentation plus saine à nos concitoyens.
Dans le même temps, nous accélérerons la transition agroécologique, en veillant à accompagner nos agriculteurs, qui doivent pouvoir vivre dignement de leur travail. Cet engagement pour l’agroécologie, nous entendons aussi le porter sur la scène internationale. Car il s’agit d’un formidable levier pour améliorer la sécurité alimentaire des populations, favoriser le développement des sociétés, soutenir les plus vulnérables et répondre aux dérèglements de notre planète: l’urgence climatique et l’érosion de la biodiversité. C’est pourquoi nous soutenons la Coalition sur l’agroécologie.
C’est avec ce même objectif, à l’occasion du One Planet Summit de janvier dernier, que la France a lancé l’Accélérateur de la Grande muraille verte, cette mosaïque de solutions agroécologiques innovantes qui permettront de reconstituer les écosystèmes et de mettre en place des chaînes de valeur performantes et durables dans onze pays du Sahel.
18 milliards de dollars ont déjà été mobilisés. D’ici 2030, ils serviront à restaurer 250 millions d’hectares de terres pour l’agriculture, à créer 10 millions d’emplois et à séquestrer 250 millions de tonnes de carbone.
A travers l’Agence française de développement, nous contribuerons au déploiement de ce projet à hauteur de près de 600 M€ sur cinq ans.
La France appuie également la Coalition pour l’alimentation scolaire. Sous l’égide du PAM, cette initiative vise à garantir aux écoliers et écolières du monde entier au moins un repas sain, sûr et diversifié par jour.  Dans le cadre de cette coalition, la France partagera son expérience et ses bonnes pratiques et soutiendra la mobilisation politique dans ce domaine, en mobilisant ses instituts de recherche. Elle finance d’ores et déjà le lancement de l’initiative du PAM et met ses experts à sa disposition.
Pour tenir l’objectif «Faim zéro à l’horizon 2030», Etats, organisations internationales, chercheurs, collectivités locales, acteurs de la société civile et entreprises privées doivent continuer à travailler ensemble à la transformation durable de nos systèmes alimentaires. Vous pouvez compter sur l’engagement de la France.

- [Irak] J’ai eu un entretien dense et confiant avec le Président Barham Salih. Après la conférence de Bagdad du 28 août et la réunion ministérielle de New York le 21 septembre, j’ai réaffirmé le soutien de la France à l’Irak et au dialogue régional.

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)
- Lorsque nous lancions France relance il y a un an, nous faisions un choix différent des précédents plans de sortie de crise : relancer l’économie en misant sur l’écologie. Nous avons consacré 30 milliards d’euros pour profondément transformer notre modèle en le rendant plus écologique, plus résilient et plus économe. Sur tout le territoire, nous rénovons des bâtiments publics, nous réhabilitons des friches sur lesquelles se créent logements et activités économiques : ce sont autant de terres qui ne sont pas artificialisées et d’espaces en plus pour la nature et la biodiversité. Avec déjà plus de 500 000 demandes, MaPrimeRénov’ est un grand succès : ce seront autant de logements mieux isolés, moins énergivores, et dans lesquels on vit mieux. Les infrastructures cyclables s’étendent ; les petites lignes ferroviaires ou des lignes de train de nuit rouvrent. Nos voitures polluent de moins en moins, grâce à la prime à la conversion et au bonus écologique. Des bornes électriques sont installées pour mailler le territoire. En un an, nous avons enclenché de profondes transformations dans notre modèle économique. Il nous reste encore du chemin à parcourir, mais le France Relance marque une avancée majeure et nous met sur la bonne voie.

- Fermeture des centrales à charbon, rénovation massive des logements, lutte contre la bétonisation des sols, développement de l'économie circulaire... En 5 ans nous avons fait basculer le pays dans la transition écologique. Ce qu'EELV propose, nous l'avons déjà mis en place.

- Ce qui m'inquiète, c'est la place que prend l'extrême droite dans le discours politique et dans la parole publique en ce moment.

- Cette annonce de la Chine à ne plus financer de centrales à charbon à l’étranger est un premier signal positif : 40% des émissions mondiales dues à l’énergie viennent du charbon. L’accord de Paris exige d’aller plus loin. Pour faire de la COP26 un succès, la France travaille pour une sortie de l’ère du charbon, partout dans le monde.

 

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
Le rebond du niveau à l'école primaire a commencé. Grâce à: l'acquisition des savoirs fondamentaux: plan français et mathématiques, le dédoublement des classes en GS, CP CE1 en REP (380.000 enfants par an), des classes à 24 partout en GS, CP CE1, des évaluations de début d’année.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
- Je suis très honnête sur ce sujet, la meilleure façon de rétablir les finances publiques c’est la croissance. Il faut d’abord des rentrées d’argent importantes. La deuxième réponse c’est des réformes de structure comme nous l’avons fait avec l’assurance-chômage.

- Le moment venu nous aurons besoin d’une réforme des retraites. C’est moins une affaire d’échéance électorale que de situation du pays, mais seul le Président de la République a la maîtrise du calendrier.

- Je continue à surveiller de très près les prix du gaz et de l’électricité. Le marché unique de l’électricité fonctionne suivant des règles obsolètes, cela va devenir ingérable, il faut le revoir de fond en comble. Les Français en payent la facture de manière incompréhensible pour eux. Il faut en finir avec cet alignement sur les prix du gaz dans un marché unique. 

- Échange constructif avec la secrétaire au Trésor des États-Unis, Janet Yellen, sur la situation économique et sur la fiscalité internationale : nous progressons vers un accord définitif sur la taxation digitale et la taxation minimale.

- Non, je ne suis pas un homme de droite. Je ne suis pas davantage un homme de gauche. Je ne me reconnais plus dans ce clivage droite-gauche. C’est la raison pour laquelle j’ai rejoint Emmanuel Macron, c’était son intuition. 

- Quand j’entends les candidats des Républicains désespérément dire qu’il faut restaurer la droite, non c’est la France qu’il faut restaurer.

- Je voudrais rappeler à Valérie Pécresse qu’elle avait eu à gérer une crise deux fois moins grande que la nôtre et que comme ministre du Budget elle a fait un choix radicalement différent. Elle a augmenté les impôts pour avoir 0 croissance et 10 % de chômage, joli résultat ! Nous avons dépensé beaucoup d’argent, mais nous avons protégé les salariés, nous avons une croissance à 6 % et nous avons baissé les impôts. 

- Le GIEC a souligné le caractère décisif de la décarbonation dans les dix prochaines années pour contenir, à terme, la hausse du réchauffement climatique. Nous consacrons un tiers de France Relance à la transition écologique, ce qui nous permet d’accélérer la réduction des émissions de gaz à effet de serre. L’une de nos priorités est le verdissement de notre parc automobile : grâce aux Français qui se sont saisis de la prime à la conversion et du bonus écologique, la part des véhicules électriques et hybrides rechargeables dans les ventes de véhicules neufs est passée de 2,7 % en 2019 à près de 16 % en 2021. La décarbonation de notre industrie est tout aussi décisive : nous avons déjà baissé de 1,3 million de tonnes les émissions annuelles de l’industrie et nous continuerons de le faire. Enfin, l’investissement dans les technologies de rupture, comme l’hydrogène bas carbone, est impératif pour développer des alternatives décarbonées dans l’industrie ou les transports. France Relance trace la voie d’une décarbonation de notre économie ambitieuse basée sur l’action et l’innovation.

 

Florence Parly (ministre des Armées)
Le caporal-chef Maxime Blasco est mort pour la France lors d'une action de combat contre un groupe terroriste au Mali. Je m'incline devant son courage, son engagement profond au service de notre pays. Mes condoléances à sa famille, à ses frères d’armes, à nos armées endeuillées.

- [Crise du «contrat du siècle»] La conversation entre le président de la République et le président Biden a permis de franchir une étape, le dialogue a repris, c’est une très bonne chose. Il reste que le comportement des Etats-Unis a été très brutal, surtout de la part d’un allié, qui plus est nous considérant comme « leur plus vieil allié ». Mais ce n’est pas une surprise, cela fait déjà plusieurs années que nous remarquons cette tendance de fond de la part du partenaire américain. Cela s’est manifesté une première fois, dans la période récente, quand, à la dernière minute, les Etats-Unis ont fait faux bond lorsqu’il s’agissait de participer à des frappes contre les armes chimiques syriennes en 2013. Cela s’est manifesté de façon éclatante, au cours des derniers mois, avec le désengagement unilatéral d’Afghanistan. Cela s’est manifesté à nouveau il y a huit jours. L’autre tendance de fond, qui n’est pas nouvelle, c’est la focalisation des Etats-Unis sur la Chine. Dans cette analyse stratégique, l’Europe compte de moins en moins. C’est un constat. Nous sommes peut-être moins surpris que certains partenaires européens pour qui le réveil est plus brutal, mais la fiabilité américaine n’est plus aussi grande que par le passé.
L’ironie de l’histoire, c’est que les Européens venaient juste de concevoir une stratégie pour l’Indo-Pacifique quand ce partenariat Aukus a été rendu public. C’est bien la preuve que les Européens sont capables de déterminer ensemble où se trouvent leurs intérêts. Ils ont compris désormais qu’ils devaient être capables de les défendre partout où ils se trouvent, en se projetant, aussi, bien au-delà des limites de l’Union européenne. C’est un travail que nous allons poursuivre qui participe directement à la construction de l’Europe de la défense. L’Europe a une opportunité unique de s’affirmer en tant que puissance sur le plan stratégique. Ce sera l’objectif de son tout premier Livre blanc, la «boussole stratégique», qui sera adopté sous la présidence française de l’UE en 2022. Nous avons le choix: soit l’Europe fait face, soit l’Europe s’efface.

- Le président de la République et le président Biden ont amorcé des clarifications nécessaires dans le cadre de leur premier contact, mercredi. Je ne doute pas que le travail devra être poursuivi et approfondi. Il en va de même dans le cadre de l’OTAN où nous avons, depuis de longs mois, déploré la faiblesse du dialogue politique. Nous avions déjà le projet de contribuer à la relance de ce dialogue à travers l’adoption, qui doit intervenir en 2022, d’un nouveau concept stratégique. Donc, nous n’avons évidemment pas l’intention de quitter l’OTAN, nous sommes des partenaires fiables au sein de l’OTAN. Je persiste, par ailleurs, à penser que les Européens ont aussi leur voix à faire entendre. Quand ils se mobilisent pour leur sécurité, ils contribuent à rendre crédible l’Alliance atlantique.

- [Comportement de l’Australie] Nous avons eu une déclaration par voie de presse, le 15 septembre, précédée d’un contact téléphonique en ce qui me concerne, quelques heures avant l’annonce publique d’Aukus. Depuis, vous pouvez suivre par voie de presse les propos publics, mais il n’y a eu aucun contact entre les autorités australiennes et nous-mêmes. Il y a eu, en revanche, à destination de Naval Group, une notification de rupture du contrat dès le 16 septembre. Celle-ci ouvre une procédure pour régler les différends commerciaux entre Naval Group et son client. A ma connaissance, c’est tout. Aujourd’hui, les contacts ont lieu entre Naval Group et son client et, ce dont il est question, c’est du règlement d’un différend commercial. Nous veillerons à ce que les intérêts de Naval Group et de ses sous-traitants, de ses salariés, et nos intérêts, soient défendus et bien défendus.

- Ce qui est certain, c’est que la stratégie indo-pacifique de la France ne s’envole pas avec les sous-marins australiens. Nous sommes une nation de l’Indo-Pacifique et ce n’est pas une rupture de contrat qui changera quoi que ce soit. Nous avons toujours environ 2 millions de ressortissants dans la zone, 7 000 militaires positionnés et 93 % de notre zone économique exclusive.

- Nous avons développé depuis plusieurs années des partenariats avec le Japon, Singapour et l’Indonésie, la Malaisie et l’Inde avec laquelle la coopération s’intensifie en matière opérationnelle, d’équipements militaires et de renseignement. Ces pays sont tous dans une situation délicate face à la montée de l’agressivité chinoise et je ne pense pas que les modalités d’annonce du partenariat Aukus contribuent à ralentir l’escalade militaire. Nous ne voulons pas participer à une forme de prophétie autoréalisatrice.

- Il est très difficile d’anticiper les conséquences de cette reconfiguration des alliances de l’Australie dans la région. La question qui se pose cependant, c’est celle de la perception qu’ont les Calédoniens de leur propre sécurité. Et une des questions incluses au fond dans le cadre du référendum, c’est si cette sécurité est mieux assurée au sein de la République ou en dehors.

- Avec un budget de la défense qui devrait atteindre les 40,9 milliards d’euros en 2022, ce sont 26 milliards de plus qui ont été consacrés à nos armées depuis le début du quinquennat. Ce n’est pas moi qui vous dirai que la France n’a pas les moyens de ses ambitions. La question essentielle est surtout celle de la coordination des efforts entre Européens. Un pays seul, bien sûr, n’a pas le même impact dans une zone aussi vaste. En revanche, si plusieurs pays se placent sous bannière européenne et assument cette volonté d’avoir leur voix propre dans cette région, cela a beaucoup de sens. Il y a encore du travail, mais tout ce qui a été entrepris depuis quatre ans commence à produire des effets.

- La reconfiguration du dispositif militaire français au Sahel a été longuement partagée avec les partenaires sahéliens. Aujourd’hui, le poste de commandement de l’opération « Barkhane » est situé au Tchad. Nous souhaitons regrouper nos effectifs au Mali, ainsi que consolider notre dispositif au Niger et y installer un poste de commandement afin d’être au plus près de cette zone centrale des « trois frontières » située à cheval entre le Niger, le Mali, et le Burkina Faso, et qui sert de base arrière aux groupes djihadistes. La lutte contre le terrorisme que nous conduisons avec le partenaire américain depuis plusieurs années est un combat commun qui constitue un des ciments entre nos deux pays. Nous souhaitons poursuivre cette coopération, c’était d’ailleurs l’un des points abordés, mercredi, entre le président de la République et son homologue américain. Nous avons déjà eu l’occasion de nous appuyer sur cette présence américaine au Niger pour mener des opérations. C’est un travail qui a montré sa pertinence et a vocation à se poursuivre.

- J’ai eu l’occasion de m’entretenir avec le ministre de la défense du gouvernement de transition malien. Je lui ai dit que, si l’intention du Mali était de contracter un partenariat avec des mercenaires russes, le Mali s’isolerait du reste de la communauté internationale. J’ai aussi indiqué que c’était une étrange façon de renforcer sa souveraineté, comme cela est souvent invoqué, car si on regarde ce qu’il se passe en République centrafricaine, ces mercenaires sont des artisans de l’érosion de la souveraineté du pays, qui accaparent les ressources minières et désormais les rentes douanières. Ces pertes de souveraineté sont chaque jour plus visibles. Ce que souhaitent la France et tous les partenaires qui sont aux côtés du Mali actuellement, ce n’est pas l’arrivée de mercenaires russes, c’est le retour de l’Etat malien. Mon homologue m’a répondu que rien n’était acté. Je lui ai dit que les paroles c’était une chose, mais que ce qui comptait, c’était les actes. Le Mali créerait, s’il prenait cette décision, une grave incompatibilité entre, d’un côté, le soutien puissant de la communauté internationale et, de l’autre, le recours à des mercenaires. L’une et l’autre ne peuvent cohabiter.

- Dans le nord [du Sahel], la reconfiguration du dispositif français ne doit évidemment pas se traduire par un vide sécuritaire. Nous sommes en dialogue très étroit sur le terrain avec, d’une part, les militaires maliens et, d’autre part, la mission des Nations unies pour la stabilisation du Mali, la Minusma, afin qu’ils puissent s’installer « sans transition » dans les bases que nous allons leur rendre. Je n’ai pas de commentaires particuliers à faire sur le rôle ou l’intention de l’Algérie dans le nord du Mali.

- Une loi de programmation militaire s’appuie sur une vision stratégique de long terme. Cette vision, nous l’avions développée dans un document appelé la « Revue stratégique » qui, si on la relit bien, anticipait la montée des tensions dans l’Indo-Pacifique. Donc, nous ne louvoyons pas au gré des événements, aussi tumultueux soient-ils. Ce qui est important, c’est de garder le cap d’une remontée en puissance de nos armées dans un contexte où les tensions s’accroissent. Nous avons la chance d’avoir en France des industries de défense souveraines. Pour cela, il faut des commandes nationales et des succès à l’exportation. Bien sûr, il y aura des impacts pour Naval Group et ses sous-traitants avec cette affaire. Mais, grâce à la loi de programmation militaire, nous avons la possibilité d’amortir cet impact.

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)
- Je pense que la plus grande mesure, la plus belle mesure que nous avons prise dans ce quinquennat, c’est le dédoublement des classes dans les quartiers difficiles.

- Baisse de l’impôt sur le revenu, suppression de l’ISF, suppression de la taxe d’habitation, renforcement du régalien avec un budget historique pour les ministères de l’intérieur, de la justice et des armées : le Président de la République l’a fait !

- Le gouvernement lutte contre l’insécurité. Les vols de véhicules baissent fortement depuis le début du quinquennat. Les cambriolages baissent fortement depuis le début du quinquennat. Les vols avec arme baissent fortement depuis le début du quinquennat. Les vols violents sans arme baissent fortement depuis le début du quinquennat. N’en déplaise à certains : les vols avec arme, les vols violents sans arme, les cambriolages, les vols de véhicules baissent fortement. Oui le gouvernement lutte contre l’insécurité !

- La police et la gendarmerie doivent pouvoir utiliser les drones et cette utilisation doit bien évidemment être encadrée.

- Lutte contre l’islamisme : une étape cruciale: dans deux décisions importantes, le Conseil d’Etat donne raison au gouvernement et confirme le bien fondé de la dissolution de Baraka City et du CCIF. La lutte contre l’idéologie islamiste franchit une étape décisive.

- Sur l’immigration, nous faisons mieux que nos voisins. Quand l’Allemagne accepte 50% des demandes d’asile, nous en acceptons 30%. L’Allemagne compte deux fois plus d’étrangers que la France, mais aussi deux fois plus d’étrangers en situation irrégulière.

- Le gouvernement agit face aux rodéos urbains qui gangrènent la vie de certains quartiers. Le projet de loi relatif à la réponse pénale et à la sécurité intérieure va permettre de renforcer notre arsenal contre ce phénomène dangereux.

- Le gouvernement a porté un texte important qui donne à l’Etat les moyens de se défendre face au séparatisme islamiste et à ceux qui veulent renverser les valeurs de la République. Je regrette profondément que le groupe LR ne l’ait pas voté.

 

Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
L’apprentissage est une voie d’excellence pour permettre aux jeunes de s’épanouir dans de très beaux métiers comme l’artisanat, l’industrie ou encore le bâtiment. Mobilisons-nous pour les faire connaître aux jeunes !

 

Sébastien Lecornu (ministre des Outre-mer)
- [Covid19] La solidarité nationale et la capacité d’offre de soins montent en puissance en Nouvelle-Calédonie : livraison de vaccins, renforts matériels et humains, aides financières. J’adresse une pensée particulière pour les malades et les familles en deuil.
Je serai en Nouvelle-Calédonie dans quelques jours pour redire cette solidarité et préparer le retour à une vie normale : reprise de l'école, relance économique, poursuite du processus institutionnel en vue de la consultation du 12 décembre.

- Le contexte géopolitique, dans le Pacifique Sud, n'est plus celui de 1988 ou 1998. C'est un fait, une réalité et une donnée essentielle pour éclairer le choix que feront les Calédoniens le 12 décembre prochain.

 

Eric Dupond-Moretti (Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
- [Violences conjugales] Le ministère de la Justice est aussi un ministère d’innovation. Début d’une expérimentation prometteuse. Grâce à un casque [de réalité virtuelle], les auteurs de violences conjugales se retrouveront tour à tour dans la peau du mari violent, de sa femme et de leur enfant.

 

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)
- Le budget de la sécurité sociale consacre les efforts de la nation pour l'hôpital. Aucune mesure d'économie n'y sera imposée. Les transformations initiées vont s’y poursuivre, à commencer par la hausse des salaires prévue par le Ségur.

- Le prélèvement automatique des pensions alimentaires sera désormais systématique sauf refus des 2 parents, pour renforcer les droits des familles monoparentales.

- Nous luttons contre les déserts médicaux, grâce au développement de la télémédecine ou les stages médicaux en zone sous dense. Qui s'ajoutent à la hausse effective du nombre de médecins en formation, plus de 10 000 cette année pour la première fois depuis 50 ans.

 

Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
Avec France Relance, l’État se mobilise fortement par le biais de mesures concrètes en faveur de la transition agroécologique. France Relance a permis de donner une première impulsion pour relocaliser la production de protéines végétales et ainsi pour éviter d’importer par exemple du soja dont la production contribue à la destruction de la forêt tropicale. Nous aidons également les agriculteurs à investir pour moderniser leurs agroéquipements : 16 000 dossiers ont bénéficié de cette aide à la conversion. Enfin, France Relance finance massivement la plantation de 7 000 km de haies et la gestion durable de 90 000 km de haies existantes, pour remettre la biodiversité au cœur de nos exploitations. En complément, France Relance a permis de relancer un effort massif de renouvellement de nos forêts. Investir leur permettra de s’adapter aux impacts du changement climatique. Plusieurs dizaines de millions d’arbres vont ainsi être plantés ; 96 pépiniéristes et entreprises de reboisement ainsi que 52 scieries ont déjà perçu une aide et ont pu moderniser leur outil de production. Ces transitions sont non seulement au service de notre environnement, du climat, mais aussi des Français. C’est pourquoi France Relance a également permis de développer l’offre de produits frais et locaux et d’accompagner des centaines d’épiceries solidaires, de jardins partagés, de projets alimentaires territoriaux ou encore de cantines. Plus que jamais, ce Gouvernement est aux côtés de ceux qui font la transition agroécologique.

 

Marc Fesneau (ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation citoyenne)
L’Europe c’est notre affaire à tous. Ce n’est pas affaire d’experts. C’est une affaire de citoyens. A eux la parole !

 

Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)
- Lutter contre les violences faites aux femmes, c'est aussi s'occuper des conjoints violents. À la fin de l'année, 30 centres de prise en charge des auteurs de violences auront vu le jour. Notre objectif : prévenir le passage à l'acte et lutter contre la récidive.

- Pour toujours mieux accompagner les victimes de violences et mieux mailler le territoire national, nous allons soutenir des structures dédiées aux femmes en milieu rural.

 

Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
- En seulement trois ans d’existence, Agir rassemble des élus dans nos territoires, à l’Assemblée nationale avec un groupe politique, au Sénat, au Parlement européen et au gouvernement. Nous incarnons une droite libérale, humaniste, proeuropéenne, réformiste et sans ambiguïté avec le Front national. Nous en sommes fiers. Nous le faisons dans un état d’esprit de dépassement au service de l’intérêt général. Nous sommes un pilier de la majorité présidentielle. Ce deuxième congrès d’Agir est un moment fort dans la vie du parti pour rassembler nos élus et nos militants, et préparer les échéances futures. À cette occasion, je demanderai à nos militants de me renouveler leur confiance en tant que président d’Agir.

- Avec mes amis d’Agir, nous voulons travailler avec Édouard Philippe à une nouvelle étape du chemin que nous avons ouvert en créant notre parti, il y a trois ans. Sa capacité à fédérer et son expérience sont une chance pour notre famille politique. L’initiative d’Édouard Philippe doit être l’opportunité pour nous de constituer un pôle de rassemblement plus large encore autour de nos idées. Et nous mettrons cette dynamique au service de la réélection du président de la République. (…) Nous participerons évidemment à la constitution de la future majorité parlementaire dont le président aura besoin pour un second mandat.

- Il est évident qu’il faut davantage de coordination et de travail en commun avec LaREM et le MoDem. Nous appelons cela de nos vœux depuis longtemps. Il faut accélérer le mouvement. Pour autant, je ne suis partisan ni de la fusion ni de la dilution des entités de la majorité dans un grand fourre-tout. Je l’ai vu à l’UMP, c’était mortifère. Notre diversité doit rester notre force, apprenons à mieux nous écouter et à valoriser nos complémentarités.

- L’autorité, la sécurité, l’éducation et l’Europe doivent être au cœur de notre projet. Nous devons continuer l’effort de la transformation du pays et de restauration de l’autorité à tous les échelons de notre société, par exemple à travers le port de l’uniforme à l’école. En matière économique, nous devons pérenniser notre effort de compétitivité, en poursuivant la baisse de nos impôts de production et en travaillant plus longtemps. Nous devons poursuivre la modernisation de notre gouvernance républicaine et démocratique pour mieux servir les citoyens.
À l’échelon territorial, les collectivités doivent se rapprocher, notamment en créant un conseiller unique qui siégerait à la fois à la région et au département. Concernant nos institutions, n’ayons pas peur de faire le choix d’un régime présidentiel.

- LR est un canard sans tête. Ce parti n’a toujours pas investi de candidat à la présidentielle ni tranché la façon dont il sera choisi. Il est d’ailleurs fort probable que ce candidat ne soit même pas membre de LR, si Valérie Pécresse ou Xavier Bertrand est désigné. Quelle ironie! Heureusement, la droite ne se résume pas à LR. Nous sommes plus que jamais fiers d’avoir fait le choix de l’intérêt du pays, en soutenant l’action d’Emmanuel Macron. Il a mis en œuvre des réformes que la droite a toujours réclamées.

- Il ne s’agit pas d’agiter la «raison» face au «chaos». Mais de dénoncer la surenchère à l’œuvre, quand une écologiste  se réclame de la «radicalité» ou qu’un polémiste  multiplie les déclarations outrancières. Je ne sous-estime pas le potentiel électoraliste de ce type de discours polarisants. Mais cette prime à l’excès crée une logique de division délétère. Ce n’est pas ce dont notre pays a besoin. Nous devons veiller à rassembler nos compatriotes et poursuivre les réformes courageusement entamées depuis 2017.

 

Emmanuelle Wargon (ministre chargée du Logement)
- Défendre la construction durable de logements, c'est d'abord valoriser et soutenir les maires bâtisseurs !

- La rénovation énergétique des logements, on en a absolument besoin. Face a l’augmentation des prix de l’énergie, on a le chèque Energie mais la vraie réponse, elle est dans la rénovation !

- C’est important que les valeurs de gauche s’expriment dans la majorité présidentielle.

 

Olivier Dussopt (ministre chargé des Comptes publics)
- Emmanuel Macron a pris des engagements pour ce quinquennat. De 2017 à 2019 nous avons redressé les comptes publics. Ce budget 2022 poursuit la trajectoire de baisse des impôts. C’est le budget des engagements tenus ! 

- Je souhaite que le Président de la République soit candidat et qu’il gagne l’élection présidentielle. J’y serai pleinement engagé avec mes amis de Territoires de progrès, parti de gauche dans la majorité.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
- Hommage au caporal-chef Maxime Blasco, mort au combat contre un groupe armé terroriste au Mali. Il avait reçu la médaille militaire pour la valeur exceptionnelle de ses services en juin dernier. Je pense à sa famille, à ses amis et à tous ses compagnons d’armes.

- Le plan France relance, concrètement. 1 an après son lancement, nous avons déjà soutenu plus de 100 projets visant à réduire notre consommation d'énergies fossiles dans l'industrie.

- Semi-conducteurs : nous avons mis en place une cellule de crise pour limiter à court terme les pénuries dans nos usines, en accélérant les procédures de dédouanement notamment. Pour être autonomes sur le long terme, nous travaillons sur la relocalisation européenne de la production.

- Dans le plan de relance, nous avons prévu spécifiquement de relocaliser des productions électroniques en France.

- Les faits scientifiques sont têtus : le nucléaire est une énergie bas carbone. Il est une des composantes de la décarbonation de notre économie, en complémentarité avec le déploiement des énergies renouvelables.

 

Alain Griset (ministre chargé des Petites et moyennes entreprises)
Pour tous les jeunes, pour tous les créateurs d’entreprise, avec le Plan Indépendants, nous rendons leur environnement plus protecteur et simple. Ils pourront ainsi se concentrer sur le développement de leur activité et la conquête de nouveaux marchés.

 

Jean-Baptiste Lemoyne (secrétaire d’Etat chargé du Tourisme, des Français de l’étranger et de la Francophonie)

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
Valeurs de l'Union européenne: Nous avons parfois été faibles, Je veux porter ce combat au sein de l'Union pour défendre la survie du projet européen à long terme.

 

Nathalie Elimas (secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)
- L'éducation prioritaire, c'est permettre à tous les enfants qui ne sont pas correctement alignés sur la ligne de départ d'être en capacité de suivre. Le dédoublement des classes est une mesure plébiscitée.

- Comité interministériel aux ruralités: 12 M€ pour la revitalisation des internats en zone rurale, 1,5 M€ pour les Cordées de la réussite, 61 Territoires éducatifs ruraux. Autant de dispositifs à l’appui de l’ambition des jeunes ruraux.

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
Les jeunes ne doivent pas limiter leur ambition par méconnaissance de ce qui leur est possible ou parce qu’ils n’osent pas se lancer. Mon message : croyez en vous !

 

Adrien Taquet (secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)
Seulement 22% des mères disent avoir bien vécu leur post-partum. Pour mieux repérer les situations de dépression, nous instaurons un entretien post natal systématique, effectif dès l’année prochaine.

 

Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
- Nous avons un défi civique : redonner envie aux Français de voter. Au fond, nous devons définir des lignes claires, transmettre la conviction que la politique peut redonner espoir. C'est le chemin que nous devons faire ensemble.

- Beaucoup de forces veulent diviser la France. L'extrême-droite veut hystériser les doutes. L'extrême-gauche est dans un combat frontal. La majorité aurait toujours tort alors que ceux qui ne font rien auraient toujours raison.

- Nous sommes dans un monde morcelé avec des doutes sur la sincérité des alliances. On voit des démocraties qui reculent y compris en Europe, ainsi que des démocraties totalement mises à l'arrêt autour du monde.

- Nous avons besoin de voir se construire la souveraineté européenne. Pour peser sur le cours du monde, l'Europe a besoin de se rassembler et de parler d'une voix forte.

- Le dépassement, ça veut dire que quand on est d'accord sur un projet, des valeurs, une vision d'avenir... nous devons être capables de nous rassembler. Il n'y a pas d'AOC pour ceux qui veulent servir la France.

- [Déclaration  commune lors de la Conférence des résidents d’assemblée des États membres du G7]
Nous, Présidents d’assemblée des États membres du G7, réaffirmons le rôle central joué par les Parlements dans la vie démocratique. Les Parlements, qui sont les assemblées réunissant toutes les composantes de la société, sont les piliers de la gouvernance démocratique : ils représentent les volontés et les expressions du peuple à travers leurs rôles législatif et de contrôle. La démocratie repose sur la volonté de la société dans son ensemble, pleinement consciente de ses droits et de ses responsabilités. de même que sur l'existence d'institutions bien structurées fonctionnant correctement, régies par un ensemble de normes et de règles. L'élément clé de l'exercice de la démocratie est la tenue, à intervalles réguliers, d'élections libres et équitables permettant l'expression de la volonté du peuple. Ces élections doivent être organisées sur la base du suffrage universel, égal et secret, afin que tous les électeurs puissent choisir leurs représentants dans des conditions d'égalité, d'ouverture et de transparence, modalités qui stimulent la compétition politique. Les membres élus doivent être libres d'exercer leurs fonctions sans intimidation ni crainte, tout en permettant la remise en question et le contrôle de leur rôle. Nous condamnons les actes terroristes contre nos institutions et nous n’oublions pas ceux qui ont perdu la vie en défendant ces foyers de démocratie. Les Parlements ont le devoir de veiller à ce que leurs membres puissent travailler en toute sécurité. Nous continuerons à travailler activement pour assurer la sécurité de nos membres tout en veillant à ce que le public puisse avoir accès à ses représentants et à ce que ce droit démocratique soit respecté.
Les Parlements ouverts permettent aux personnes de toutes les communautés, districts et circonscriptions de se faire entendre par l'intermédiaire de leurs représentants. Ils permettent de remettre en question les décisions politiques, facilitent le débat sur les questions d'importance nationale et internationale et contribuent à promouvoir des solutions pacifiques dans le cadre de l'État de droit. En tant que responsables de la communauté internationale, nous reconnaissons l'importance pour les citoyens d'être entendus sur les questions internationales en tant que membres de la communauté mondiale dans laquelle ils vivent. Pour des questions aussi diverses et variées que la Covid19 ou le changement climatique, nous continuons nos efforts pour fournir des moyens innovants afin que nos Parlements soient à l'écoute de nos électeurs et qu’ils reflètent leurs préoccupations.
L'Internet a changé la façon dont la démocratie fonctionne. D’un côté, les plateformes de médias sociaux peuvent jouer un rôle favorable en permettant aux Parlements de s'engager et de communiquer avec les électeurs par des moyens jamais vus auparavant et peuvent aider les gens à comprendre la démocratie et à s'y engager autrement. L'accès aux représentants peut être immédiat : chacun peut s’enquérir comment son député a voté et ce qu'il pense sur toute une série de sujets. Les médias sociaux créent une sorte de lobby numérique où des débats ont
lieu à l’échelle planétaire avec des personnes que les députés n'ont jamais rencontrées et qui ont un accès illimité à l'information. D’un autre côté, cependant, les médias sociaux peuvent aussi être un lieu de négativité extrême, un lieu d'abus, en particulier pour les femmes, les personnes de couleur, la communauté LGBTQ+ et d'autres groupes marginalisés. Les députés doivent pouvoir vaquer à leurs occupations quotidiennes sans être menacés dans leur vie ni que leur famille soit inquiétée. Nous encouragerons ces plateformes à défendre la liberté d'opinion et d'expression dans un environnement sûr, en particulier pour les parlementaires élus, conformément à l’État de droit. Depuis sa création, en tant que partie intégrante de la vie quotidienne, la télévision a été aussi bien le reflet de l’évolution sociale que sa source. Par le truchement des services d'information et des séries dramatiques, la télévision a le pouvoir de remettre en question, de célébrer et de valoriser l’ensemble des aspects des sociétés démocratiques. Les téléspectateurs sont également des électeurs et à ce titre, ils peuvent être incites à s'engager et à interagir avec leur démocratie. Nous encouragerons les chaînes de télévision à fournir un accès indépendant aux nouvelles et aux informations, car cela fait partie intégrante de la construction de la démocratie et de la promotion du débat sur les questions qui comptent pour les électeurs.

 

► Haut-commissariat au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du Mouvement démocrate)
[Discours d'ouverture de l’Université de rentrée du Mouvement Démocrate]
(…) Il nous a semblé que c'est le moment de manifester, à la fois, optimisme et volonté, que notre pays était tout entier pris par ce que la Covid19 a représenté pour tous, et, en particulier, pour les plus fragiles, qu'il y avait, dans notre pays, une très grande inquiétude sur cette question de savoir si nous allions pouvoir retrouver les liens, les contacts, les regards, les rencontres qui sont celles qui font notre vie.
Il nous a semblé que c'était, pour une communauté, comme la nôtre, le moment de marquer que nous voulions être de ce côté de la renaissance, de ce côté de la volonté de vivre, de ce côté de la volonté de refaire ensemble une société civique, mais une société où l'on peut à nouveau rencontrer l'autre et que c'était un geste au moment où tant de personnes s'interrogeaient sur la vaccination, sur le pass sanitaire que nos députés, ils sont nombreux ici, examinaient.
Il nous a semblé que c'est le moment de rencontrer ici aussi les élus locaux nombreux. (…)
Il nous a semblé que c'était le bon moment. Je crois que l'on a très bien fait et, probablement, parce que les enjeux apparaissent aujourd'hui plus lourds, plus exigeants que l'on ne pouvait les deviner, il y a encore quelques mois.
On vit dans la société française un moment où la démocratie est chahutée et même, assez souvent, bouleversée par des prises de position qui sont toujours plus tranchées, toujours plus agressives, toujours plus violentes et, à bien des égards, inquiétantes.
Nous, nous avons une responsabilité particulière et même, si j'ose dire, nous avons deux responsabilités. La première, c'est une responsabilité historique, car nous avons contribué puissamment, avec nos alliés d'En Marche, à l'élection du Président de la République.
Et le rôle que Emmanuel Macron joue aujourd'hui, si j'ose dire, la prestance de Président de la République qui est la sienne, le soin qu'il prend d'aller profondément au cœur des problèmes qui se posent pour la France, pour l'Europe et pour le monde, au milieu des crises sans nombre que nous partageons, cette responsabilité d'avoir participé à son élection s'accompagne aussi de cette responsabilité ‑ ne vous trompez pas ‑ assez rare dans l'histoire, d'avoir été des acteurs, Patrick Mignola Président du groupe, et les Sénateurs qui sont là, d'avoir été des acteurs engagés, constants, loyaux, cela va sans dire, et imaginatifs de la majorité, exigeants, car nous croyons que la démocratie parlementaire, c'est important dans un pays comme le nôtre et c'est important, dans une époque comme celle que nous vivons, nous aurons l'occasion d'en parler beaucoup, mais exigeants et inventifs et, en 4 ans et demie, vous pouvez regarder les annales, ce n'est pas souvent que des majorités peuvent vivre sans crise profonde, sans contestation interne, sans complot des uns contre les autres, sans fronde, des périodes aussi agitées que celles que nous avons vécues.
Personne, au moment où Emmanuel Macron a été élu, n'aurait songé à la gravité et à la fréquence des crises que nous avons traversées. Et donc, cela nous donne donc une responsabilité particulière.
Il y a une deuxième responsabilité, c'est que les temps qui s'ouvrent sont des temps de défi, des temps agités. Et, donc les temps sont tellement exigeants, ils présentent des défis tellement considérables que nous avons le devoir - si je pouvais souligner ce mot 3 fois, je le soulignerais - de nous interroger sur notre action, nos organisations, la forme qu'elles doivent prendre pour être à la hauteur des défis de ces années qui viennent.
Comme vous le savez, tous ensemble, les responsables du mouvement ont pensé qu'il était juste de transformer cette interrogation en proposition et cette proposition, c'est celle de construire le pôle central de la vie politique française pour les années et, je crois, les décennies qui viennent.
Je veux m'arrêter une seconde sur cette idée. Je ne crois pas qu'un parti politique, ce soit fait pour une élection. Je ne crois même pas qu'un parti politique soit fait pour une personne. Je crois qu'un parti politique, c'est un puissant courant philosophique, politique, doctrinal, on dit "doctrinal" chez nous parce que nous n'aimons pas le mot idéologique qui apparaît trop systématique, mais tout cela, c'est la même chose, une vision du monde qui ne ressemble à aucune autre.
En même temps, un courant politique, c'est une implantation locale, des réseaux d'actifs, d'acteurs, de sympathisants, d'élus et cela joue, naturellement, un rôle très important.
Troisièmement, une formation politique, c'est Péguy disait : "l'amitié et l'unicité". Qu'est-ce cela veut dire "l'amitié et l'unicité" ? Cela veut dire qu'il y a, entre nous, des liens qui dépassent de beaucoup l'intérêt électoral, la recherche de mandat, l'avantage que l'on peut tirer de telle ou telle situation. Il y a, entre nous, des liens que l'on appelait en latin : "affectio societatis" ‑ Nous aimons être ensemble.
Nous nous connaissons, pour beaucoup d'entre nous, depuis des années. Nous avons éprouvé ce que sont les difficultés ensemble. Nous avons traversé les épreuves et, peut-être même, les déserts sans jamais nous laisser décourager et cela a au moins une vertu, c'est que cela forge une solidarité. Cela forge cette chaîne qui nous soude et, enfin, une organisation politique, ce sont des leaders, des responsables qui, ensemble, assument devant l'opinion publique, les prises de position et le destin d'une famille politique, mais nous avons éprouvé, nous et, pas seulement nous, nos amis et nos alliés aussi, le fait que notre organisation actuelle ne suffisait pas. Nous avons vécu les municipales et les régionales et nous avons vu tous ensemble, allez… je vais de lire d'une manière absolument retenue, que l'on pouvait faire mieux !
Nous avons vu tous ensemble que l'état actuel de nos organisations, du fonctionnement, de nos ententes ne permettait pas de lancer le grand mouvement de persuasion, de conviction, de conquête de l'opinion que nous estimons indispensable. Je suis sûr que tous vous avez été frappés de cela.
Nous connaissons tous des dizaines de personnes dont nous croyons, nous savons qu'elles partagent la manière de voir, les valeurs, comme l'on dit, qui sont les nôtres. Est-ce qu'elles s'engagent ? Non. Elles s'engagent au moment de l'élection présidentielle, mais cela ne se perpétue pas dans le temps.
Nous savons très bien, nous aussi, au moment de l'élection présidentielle de 2007, nous avons fait des dizaines et des dizaines de milliers d'adhérents en 2 semaines, mais, après, il faut s'enraciner. Après, il faut que la soudure prenne et c'est de cela, j'en suis persuadé, dont nous avons besoin aujourd'hui.
Comme tout le monde a fait la même expérience, alors je crois que c'est le moment de faire un pas en avant, à une condition que j'ai exprimée de toutes les manières, je vais la redire sous cette forme, c'est que personne de ceux qui vont participer ou qui, nous l'espérons, vont participer à l'édification de cette nouvelle organisation, personne ne perde rien de ce qu'il est ni de ce qu'il a. C'est tout à fait légitime que chacun soit fier, ait la volonté de défendre ses choix et son être profond.
Nous avons une histoire. Dieu sait, si ce n'est pas moi qui vais dire le contraire, nous avons une histoire et cette histoire, elle est une partie de notre sève. C'est cela qui nous constitue. Nous avons tous ensemble vécu et ceux qui nous précédaient ont vécu, quelque chose de tout à fait essentiel. Je veux simplement rappeler que l'on célébrera, dans 2 ans, le 100e anniversaire du premier mouvement du courant politique auquel, d'une manière ou d'une autre, nous nous rattachons, en tout cas auquel, moi, je me rattache, c'était la création, en 1924, du Parti démocrate populaire. Je regarde Jean-Noël Barrot, parce que l'on en parle souvent, ce Parti démocrate populaire a une caractéristique que je tiens à rappeler devant vous, c'est le seul parti qui a dit non aux accords de Munich. D'une manière ou d'une autre, tous les autres partis, je mets le parti communiste à part à cet instant, tous les autres partis ont applaudi aux accords et ce mouvement, le Parti démocrate populaire, avait un petit journal qui s'appelait "l'Aube". L'éditorialiste de L'Aube a eu une destinée, d'abord, glorieuse et, après, tourmentée puisque c'était Georges Bidault, un jeune agrégé d'histoire et géographie qui était professeur dans un lycée parisien.
Il était éditorialiste de L'Aube et il finit son éditorial sur les accords de Munich par cette phrase que je ne me lasserai jamais de citer : "lorsqu'il s'agit de dire non, le meilleur moment, c'est le premier". Ce que voulait dire cette phrase dans ce moment historique tellement particulier, c'est que nous portions un idéal qui ne pouvait céder devant aucune menace, qui ne pouvait céder devant aucune épreuve de force, lorsque l'essentiel est en jeu, ce grand courant politique est un courant politique intransigeant et le moment que nous vivons, les thèmes qui sont évoqués dans les campagnes électorales par les intervenants divers et variés, est un moment où il est bon de savoir sur quoi on est intransigeant.
Quelles sont les convictions ? Quelles sont les règles ? Quels sont les principes sur lesquels nous ne céderons pas ? Et cette affirmation est, d'une certaine manière, un guide pour ce que nous avons à faire.
Nous avons besoin de réunir les forces de tous ceux qui croient la même chose, qui ont les mêmes certitudes en termes de principe et de valeur, qui sont à la même hauteur d'idéal pour qu’ils soient plus forts ensemble, ayant expérimenté que divisées leurs forces étaient insuffisantes. Voilà l'un des thèmes majeurs de ces journées que nous allons vivre. Comme vous avez vu, cette proposition, dont il faut mettre au point tout le détail et tous les principes, a été accueillie avec intérêt par nos alliés, ils vont avoir l'occasion, nos amis, nos alliés, ils auront l'occasion de venir s'exprimer sur ces sujets devant vous.
Je ne sais pas si tout le monde mesure les risques que nous traversons. Nous sommes dans un univers géopolitique.
Nous sommes dans un moment où l'équilibre de la planète, en termes de puissance, est profondément déstabilisé. Nous sommes dans un moment où des événements planétaires, je pense, évidemment, à tout ce qui touche à l'environnement, à la préservation de notre patrimoine, à la sauvegarde des équilibres qui sont aujourd'hui très menacés. Tout le monde mesure ce que cela veut dire "les équilibres démographiques" sur lesquels j'ai eu l'occasion de m'exprimer comme Commissaire au Plan, qui posent des problèmes qui sont devant nous comme une bombe à retardement.
Quand vous avez des continents et des régions de la planète entière, qui, vivent à la fois la pauvreté et l'explosion démographique et que vous avez d'autres zones opulentes, riches qui, elles, au contraire, connaissent une dépréciation démographique alors intervient inéluctablement une menace de vases communicants.
Et depuis que le mode est monde, songez à ce qu'il s'est passé pour l'empire romain, pour la Grèce, depuis que le mode est monde, chaque fois qu'une situation de cet ordre s'est créée, évidemment, cela a entraîné des drames impossibles à maîtriser et la disparition de ceux qui se trouvaient dans la situation d'être opulents et débordés.
Crise immense. La démocratie, que l'on croyait, il y a quelques années encore, être le destin commun de l'humanité, d'être inéluctable devant nous d'abord, bien sûr, mais devant tous les pays européens et, après, devant toutes les grandes régions du monde, que l'on croyait devoir s'établir d'une certaine manière, d'elle-même, la démocratie est aujourd'hui profondément discutée dans son essence même.
C'est, évidemment, le cas de l'immense empire chinois qui est, lui-même devant des questions intimidantes, 1 300 000 personnes dont les démographes disent qu'elles pourraient se retrouver à 600 millions dans quelques décennies, divisées de moitié, et la Chine, elle-même, qui avait adopté la politique de l'autoritaire, de l'enfant unique et l'interdiction d'avoir deux enfants, interdiction imposée d'avoir deux enfants, vient de dire deux enfants et même trois enfants s'il le faut ; parce qu'ils vivent la menace immédiate sur leur existence.
Et la Chine a choisi un modèle politique qui n'est pas du tout celui-là, qui est le modèle de l'imperium, de la maîtrise de la prise de contrôle des vies individuelles au bénéfice de l'intérêt collectif tel que défini par le parti.
On dit qu'il y aura en Chine, plus d'une caméra par habitant, d'ici quelques mois ou quelques années, et peut-être, il ne vous a pas échappé, car c'est une cadre pour notre réflexion aussi, que la Chine vient de renouer avec le caractère révolutionnaire économique et social de son histoire puisque, désormais, si l'on écoute attentivement, la chasse aux milliardaires est ouverte.
Hier, on disait c'est l'ultra‑libéralisme et l'explosion des richesses matérielles sous le contrôle du parti, aujourd'hui, le contrôle du parti est resté, mais le contrôle des situations sociales est aussi, semble-t-il, en cours. Immense affaire.
L'Inde, en proie à des tensions identitaires considérables, qui dépassera la Chine en termes de population avec toutes les difficultés que cela signale, et l'immense continent africain à nos portes, avec des liens avec nous qu'aucun ne peut nier et qui, elle, va connaître une explosion démographique, pour l'instant, absolument pas maîtrisée et une explosion parallèle de la pauvreté.
Si l'on ne voit pas cela, on ne voit rien. Si l'on ne voit pas que l'alliance traditionnelle avec les États-Unis que les plus attentistes d'entre nous, je n'en ai jamais été, considéraient comme allant de soi, parfaitement naturelle, que l'Amérique était là pour préserver, protéger, garantir nos libertés et la suite, ils viennent de découvrir, une fois de plus ‑ il fallait une certaine naïveté historique pour croire le contraire ‑ que l'Amérique n'hésitait jamais à sacrifier ses principes à ses intérêts.
Et celui qui ne voit pas que cela pose à l'Europe des questions absolument vitales, celui-là ne voit rien.
Est-ce que je puis simplement remarquer avec vous que toutes ces questions-là, non seulement nous les avons identifiées, nous les avons posées, et nous y avons apporté au moins des orientations de réponses, pas assez puissantes, pourquoi il faut devenir puissant, mais on ne s'est pas trompé dans ces orientations.
On ne s'est pas trompé non plus sur les crispations internes à la France qui sont, comme chacun d'entre nous le sait, considérables, qui vont avoir sur la campagne électorale et la suite des conséquences très importantes, qui menacent notre équilibre, avec un travail assidu pour essayer de répondre, mais bien des réponses demeurent en cours à formuler dans la manière dont nous croyons l'avenir du pays.
Nous sommes à ce rendez-vous-là et c'est parce que nous sommes à ce rendez-vous-là, que nous avons identifié, combattu l'abstention par archaïsme de la manière dont est organisée la démocratie française, dont sont organisés les élections, dont est oublié, j'allais dire, méprisé le principe de représentation, auquel tout le monde devrait avoir accès, tous les Français, pourvu qu'ils représentent un nombre d'électeurs respectés ‑ un million d'électeurs, c'est environ 5 % ‑ devraient avoir accès à la représentation et le Parlement aurait un autre visage et les débats au parlement prendraient un autre sens et la fonction gouvernementale elle-même obligerait à entendre, à rassembler, à représenter des courants.
C'est absolument comme cela que Général De Gaulle voyait la Vème République. On aura l'occasion de s'en expliquer.
On a vu tout cela. On a vu les problèmes de la démocratie, excusez-moi de dire que la manière dont a été écartée la Banque de la démocratie que nous avions proposée et même imposée dans l'élection présidentielle et législative de 2017, cette institution qui garantissait que, si vous êtes un courant politique représentatif, alors vous n'avez pas à aller supplier les banques privées de vous prêter de l'argent parce qu'il y a quelque chose au-dessus de l'intérêt des banques privées, c'est l'intérêt général, c'est la démocratie.
On ne s'est trompé sur aucun de ces points. Alors, maintenant, il s'agit de se poser la question des pas en avant que nous devons faire, et moi, je pense que c'est une responsabilité éminente que celle d'une famille politique qui peut contribuer puissamment à construire une organisation nouvelle, un pôle de référence pour l'ensemble de la vie politique française, pour les soutiens et pour les opposants.
Au moment où tout le monde se divise, au moment où, d'un bout à l'autre de l'échiquier, on n'a que des compétitions de personnes, d'egos, d'excès, avec la scissiparité qui fait que, partout, chacun construit son propre bidule, nous, que nous choisissions, si nous le choisissons de rassembler, de réunir, d'unifier dans le respect de chacun, alors je trouve que cela a une signification qui dépasse de beaucoup les frontières des partis politiques.
Décision de responsabilité dans un moment d'immense gravité, dans un moment d'immenses menaces.
C'est un combat décennal. Je l'ai moi-même mené avec mes amis dont beaucoup sont dans cette salle. Je considère que l'on peut aujourd'hui le porter jusqu'à la réalité, que ce ne soit plus une intention mais que l'on doive le réaliser ensemble.
Ce jour-là, si nous le faisons, si nos amis le veulent et tout cela, on le définira ensemble, alors je trouve que nous aurons refait, pour notre pays, quelque chose qui vaut la peine, quelque chose dont on se souviendra.
C'est pourquoi cette université de rentrée est très importante. C'est pourquoi ceux qui l'ont organisée, ont beaucoup de mérite et ceux qui viennent y participer beaucoup de chances.

 

► Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
Je prends au sérieux les écologistes car nous partageons ensemble la conscience de l'urgence climatique. Ce que je conteste c'est leur vision doctrinaire et leur radicalité : il faut mettre l'écologie dans le quotidien des Français et non pas l'imposer avec brutalité !

 

● MoDem
Patrick Mignola (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Si on est capable d'augmenter les rémunérations par un meilleur partage des richesses, ça nous permettra également d'augmenter les minimas sociaux. On ne peut pas vivre dignement dans ce pays avec 700€ par mois.

- Personne n'imaginerait qu'on reviendrait au niveau de chômage d'avant la crise et une telle croissance. La question de la rémunération doit se poser. Débloquons la participation des Français à leur entreprise.

- Quand on parle du partage de la valeur, c'est l'un de nos grands engagements, c'est l'engagement de notre pays qui a la passion de l'égalité. Comment on répartit mieux les bénéfices entre le capital et le travail ?

 

► Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
- C’est un héros qui est tombé au Mali. Le caporal chef Maxime Blasco a donné sa vie pour protéger d’autres vies. Nous lui devons une immense reconnaissance, à sa famille un soutien sans faille. Que le chagrin de ses proches soit le nôtre.

- A l’hommage de la Nation aux Harkis aux Invalides. «Mes parents avaient servi la France, pas question de trahir» dit l’un d’eux. A nous de leur être fidèles, eux qui nous ont montré ce que fidélité et loyauté veulent dire. Enfin !

- Le Haut-Karabakh n’est en rien un conflit gelé. De nombreux prisonniers de guerre manquent à l’appel, un an après les combats. Ne faisons pas de ce conflit une guerre oubliée. Des familles attendent le retour de leurs proches.

- [Apple et Google se sont pliés aux exigences du Kremlin et ont retiré les applications de Navalny de leur magasin] Les mêmes plateformes qui résistent aux efforts européens pour les réguler se plieraient-elles aux oukases du Kremlin ? Préféreraient-elles céder aux régimes autoritaires plutôt que d’entendre les attentes des démocraties?

 

Ilana Cicurel
- L'Europe, c'est une clé de transformation pour l'égalité des chances, à travers la diversité pédagogique dans l'Union Européenne. Il y a des moyens de le faire, notamment par les académies de professeurs.

- Nous sommes parmi les pays où le déterminisme social pèse le plus lourd dans l'éducation de nos enfants. Nous devons être fiers de ce que nous faisons, notamment le dédoublement des classes, les résultats sont là.

- Avant d'être des engagés, nous sommes des indignés devant le recul de l'égalité des chances. Beaucoup ne savent pas suffisamment lire et compter à la fin des études primaires.

 

Laurence Farreng
- Citoyenneté, éducation et culture seront des sujets du budget eruropéen sur lesquels nous nous battrons jusqu'au bout. Erasmus+ est amené à évoluer. La culture est encore le parent pauvre des politiques

- L'appartenance à l'Europe est ce dont on a besoin pour partir ensemble à l'assaut des grands combats. La question de la citoyenneté est un espace sur lequel nous devons nous battre

- L'Europe a bon dos sur le sujet de la complexité. Nous devons continuer à faire pression sur les exécutifs régionaux qui posent problèmes dans la gestion des fonds structurels

 

Christophe Grudler
La question de l'énergie est majeure. Il y a des enjeux non pas de décroissance, mais d'efficacité énergétique. Nous avons par exemple besoin de 13% de nucléaire, sinon il sera impossible de décarboner à horizon 2050.