Voici une sélection, ce 23 septembre 2021, des derniers
propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en
France.
► Emmanuel Macron
(Président de la République)
[Communiqué conjoint entre Emmanuel Macron et Joe Biden]
Le Président de la République française, M. Emmanuel Macron, et le Président
des États-Unis d’Amérique, M. Joe Biden, se sont entretenus le 22 septembre, à
la demande de ce dernier, pour examiner les conséquences de l’annonce faite le
15 septembre dernier. Ils sont convenus que des consultations ouvertes entre
alliés sur les questions d’intérêt stratégique pour la France et les
partenaires européens auraient permis d’éviter cette situation. Le Président
Biden a fait part de son engagement durable à ce sujet.
Les deux chefs d’État ont décidé de lancer un processus de consultations
approfondies, visant à mettre en place les conditions garantissant la confiance
et à proposer des mesures concrètes pour atteindre des objectifs communs. Ils
se rencontreront en Europe à la fin du mois d’octobre pour parvenir à des
points d’accord et conserver à ce processus tout son dynamisme. Dans ce
contexte, le Président Macron a décidé que l’Ambassadeur de France retournerait
à Washington la semaine prochaine. Celui-ci travaillera alors en lien étroit
avec des hauts fonctionnaires américains.
Les États-Unis réaffirment que l’engagement de la France et de l’Union
européenne dans la région Indo-Pacifique revêt une importance stratégique,
notamment dans le cadre de la stratégie de l’Union européenne pour la
coopération dans la région Indo-Pacifique récemment publiée. Les États-Unis
reconnaissent également l’importance d’une défense européenne plus forte et
plus capable, qui contribue positivement à la sécurité globale et
transatlantique et est complémentaire à l’OTAN.
Les États-Unis s’engagent à renforcer leur appui aux opérations antiterroristes
conduites par les États européens dans la région du Sahel, dans le cadre de
leur lutte commune contre le terrorisme.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Jean Castex (Premier
ministre)
- C’est dans nos territoires que tout se passe. C’est dans nos territoires
que se côtoient la diversité, la richesse, la créativité de notre nation. Mais
c’est aussi dans les territoires que se creusent les inégalités, que naissent
les injustices, que risque de se fragmenter l’unité de cette même nation. Faire
de la différence et de la spécificité des territoires une force ; veiller à ce qu’aucun
ne souffre de déclassement, de dévalorisation et de déconsidération : voilà
bien les deux objectifs essentiels de la politique que nous poursuivons.
- Si nous devons renforcer le nombre et les conditions
d'intervention de nos forces de sécurité intérieure, la première des priorités
est d'améliorer la réponse pénale et le fonctionnement du service public de la
justice. Trop longtemps, depuis des décennies délaissée au point que les
statistiques comparatives des effectifs et des moyens affectés à ce service
public au regard des pays européens qui nous entourent placent notre pays dans
une situation très défavorable. Je suis fier, en tant que Premier ministre,
d'avoir fait voter à la représentation nationale un accroissement inédit du
budget du ministère de la Justice, de +8 % en 2021. Et je suis fier cette année
encore, de renouveler cet effort exceptionnel d'augmentation de 8 % du budget
de la justice en 2022. Tous nos concitoyens le voient bien, il faut réarmer le
service public de la Justice, il faut que la justice intervienne dans des
délais raisonnables et qu’elle rende les décisions qu’elle doit rendre. Ce
n’est pas une question d’intensité ou de gravité de la peine, c’est tout
simplement une question d’effectivité.
- La reprise économique est là. C'est, je veux le croire, le
fruit de nos efforts collectifs, mais aussi des mesures prises par le
Gouvernement depuis 2020. D'abord pour ne pas laisser tomber notre économie.
Ensuite, pour en favoriser la relance. Les résultats sont là. Nous avons le taux
de croissance économique parmi les plus élevés des pays de la zone euro. Nous
avons retrouvé le taux de chômage que nous avions avant la crise, alors même
que tous les experts annonçaient cette perspective plutôt pour la fin de
l'année 2022. Par notre action commune, nous devrions avoir dès la fin de cette
année 2021, peut-être au début de l'année 2022, reconstituer la richesse
nationale qui a été détruite par la crise.
- Au-delà des effets conjoncturels de la crise, chacun voit
bien que nous sommes dans une évolution structurelle de notre économie, la
transition écologique, bien sûr, la numérisation, l'émergence de nouveaux
métiers. Nous devons mettre le paquet à la fois pour des raisons de
compétitivité économique et d'intégration sociale sur la formation et
l'insertion, le retour à l'emploi. C'est l'une des priorités de cette rentrée.
- La France traverse une période difficile de son histoire.
La crise sanitaire est toujours là. La crise économique, sociale, j'allais dire
sociétale est également bien présente. Comme toujours dans ces circonstances,
territoires et populations fragiles sont touchées en priorité et dans ces
circonstances, on ne peut espérer durablement restaurer la croissance
économique, renouveler le lien social qu'en s'appuyant sur les acteurs du
territoire. Pour cela, nous devons nous parler, nous respecter, nous écouter.
Je vois certains, au contraire, chercher à diviser, à douter, à mettre de
l'huile sur le feu. Ce n'est pas la bonne méthode.
- L'État, parce que c'est la France et parce que c'est notre
histoire, doit jouer, c'est ma conviction profonde, un rôle majeur,
particulièrement par temps de crise et particulièrement pour les territoires et
les populations qui sont les plus en souffrance.
- Pour développer ce secteur, nous
sécuriserons l'ensemble des services à domicile, quel que soit leur statut,
avec un tarif plancher qui sera fixé à 22€ par heure d'intervention dès 2022.
C'est une question d'équité entre les territoires.
- Adapter nos EHPAD à la dépendance
plus importante de leurs résidents est un objectif : nos aînés doivent tout
simplement y vivre dans la dignité, « comme chez elles ». 10000 personnels
supplémentaires y seront recrutés d'ici 5 ans.
Jean-Yves Le Drian
(ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
J’ai co-présidé avec [les ministres des Affaires
étrangères allemands et italiens] Heiko Maas et Luigi di Maio, une réunion ministérielle sur la Libye. Convergence sur la tenue des élections législatives et
présidentielles le 24 décembre. Unité et fermeté sur la date du scrutin et sur
le retrait des forces et mercenaires étrangers.
Barbara Pompili
(ministre de la Transition écologique)
- La France n’a jamais autant investi pour la
transition écologique. Le ministère @de l’Ecologie disposera en 2022 d'un
budget de 50 milliards d'euros, un montant sans précédent pour le climat et la
biodiversité.
- 50 milliards. Si la France rénove
massivement ses logements, décarbone ses transports, développe des énergies
renouvelables, augmente ses aires de protection de la biodiversité, c'est parce
que les moyens sont là.
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
- [Violences dans les stades] Il y a des gens qui
doivent se voir interdits de stades. Il faut être ferme.
- Le port de l'uniforme à l'école est
une bonne idée. Il est possible d'en faire la promotion, je le ferai
probablement.
- [Covid19 et vaccination chez les enseignants]
On a dépassé le 90%. Ce qui est très important,
c'est la volonté de première injection. Maintenant, nous voulons aller plus
loin.
[Covid19] Nous sommes à environ 3.000
classes fermées à l'école primaire. C'est un chiffre «plutôt bon» puisqu'il est en
baisse par rapport à la semaine dernière.
- [Covid19] Si je réglais ma boussole
sur chaque déclaration d'épidémiologiste, les écoles seraient fermées depuis
mars 2020.
- [Covid19] Les choses s'améliorent
et donc ça nous permet de mettre le curseur vers plus de légèreté et de faire
de la différenciation territoriale.
Bruno Le Maire (ministre
de l'Economie, des Finances et de la Relance)
- Le Budget 2022 est un budget de sortie de crise où nous relançons l’activité
et où nous investissons pour préparer les 10 prochaines années. (…) C'est le
budget d'un président qui a la responsabilité de la sortie de crise.
- La tenue des comptes publics fait
partie de l’ADN du gouvernement et de la majorité. Et dans ce budget 2022, nous engageons le
rétablissement des finances publiques. Le déficit baissera de 8,4 à 4,8%. La
dette publique baissera de 116 à 114%.
- 2020 a été un budget de l’urgence.
2021 a été un budget de l’urgence et de la relance. 2022 sera un budget de la
relance et d’investissement. Notre stratégie est claire et nous savons où nous
allons. Les Français peuvent avoir confiance en nous.
- En 2020 et 2021, nous avons su
protéger et relancer l'économie française.
- Nous n’avons aucune leçon à
recevoir des oppositions qui veulent remplacer le «quoi qu’il en coûte»,
efficace et juste, par le grand n’importe quoi budgétaire.
- Il est cohérent et logique, lorsque
l'activité redémarre fort, que l'inflation augmente. Pour le moment, il n'est
pas question de modifier le taux de rémunération du livret A.
- Le nucléaire, c'est une activité
stratégique pour la France. C'est ce qui va nous permettre de réussir notre
décarbonation.
- Pensez-vous que c'est en taxant les
plus riches qu'on va résoudre le problème de la dette en France?
- [Crise du «contrat du siècle] Je
pense que ça laisse toujours des traces lorsqu'il y a une décision aussi
brutale qui est prise. C'est inacceptable économiquement, contestable politiquement.
- [Crise du «contrat du siècle] Il
faut beaucoup de naïveté pour penser que quand on passe d'un président
républicain à un président démocrate, ça change les lignes de forces de la
politique étrangère américaine.
Florence Parly
(ministre des Armées)
- L’attitude des Etats-Unis à l’égard du programme de sous-marins est une
nouvelle illustration du constat que nous faisons depuis des mois: aujourd’hui,
le dialogue politique est inexistant au sein de l’Alliance atlantique.
- Il est vrai que ces derniers mois, la vie n’est pas un
long fleuve tranquille à l’Otan. Je pense à l’aventurisme turc en Méditerranée,
ou au retrait précipité en Afghanistan, de façon non concertée. Quelle conséquence
faut-il en tirer? Est-ce que cela vaut de claquer la porte de l’Otan? Je ne le
crois pas.
- Être allié, ce n’est pas être otage des intérêts de
l’autre.
- La raison d’être de l’Otan, ce n’est pas la confrontation
avec la Chine, c’est la sécurité transatlantique. C’est ce que nous devons
rappeler aux Etats-Unis. C’est dans cette logique qu’il convient d’engager une révision
du concept stratégique de l’alliance.
- La révision du concept stratégique de l’Alliance nous
permettra de le clarifier et de le faire en cohérence avec la boussole
stratégique européenne pour renforcer l’Europe de la défense.
Gérald Darmanin
(ministre de l'Intérieur)
- Hausse historique ! Le budget pour 2022 a été
présenté ce matin en Conseil des Ministres. Le ministère de l’Intérieur va
connaître une augmentation historique de ses crédits d’1,5 milliard € par
rapport à l’an dernier !
- L’Assemblée nationale a largement
adopté l’article 4 du projet de loi responsabilité pénale et sécurité
intérieure. Il prévoit un renforcement des peines pour les auteurs de violences
commises contre des forces de l'ordre.
Priorité est donnée au quotidien
de nos forces de l’ordre. Déploiement de 1500 policiers et gendarmes
supplémentaires en 2022. Modernisation
de leur équipement : rénovation des commissariats et casernes, 11 000 nouvelles
voitures, généralisation des caméras-piétons, etc.
Elisabeth Borne
(ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
- Les bonnes nouvelles continuent sur le front de
l’emploi : en août, 823 000 embauches ont été réalisées, dont près de la moitié
en CDI. C’est bien plus que le niveau moyen d’avant crise. La mobilisation pour
l’emploi continue !
- La dynamique que nous avons connue
en 2020 pour l'apprentissage se poursuit : mi-septembre, déjà plus de 350 000
contrats ont été reçus ! C'est 75 000 de plus qu'il y a un an. Pour que la
mobilisation continue, les aides 1jeune1solution sont prolongées jusqu'au 30 juin 2022.
- Il y a un peu plus d'un an
on a lancé le plan 1jeune1solution avec l'objectif que chaque jeune puisse
trouver un emploi, un apprentissage, une formation, un parcours
d'accompagnement. Ce plan est massif et a porté ses fruits puisque près de 3
millions de jeunes ont bénéficié du plan.
- [Revenu d'engagement jeunes] L'objectif n'est pas un «RSA
jeune», de donner simplement une allocation mais de permettre au jeune de bâtir
son projet professionnel et de le mettre en œuvre. C'est un très gros chantier qui
nécessite de travailler avec les missions locales, Pôle emploi, mais aussi avec
les associations de jeunesse, les partenaires sociaux. Le travail est en cours.
(…) Il a toujours été prévu qu'il ne serait pas dans la version initiale [du
Budget] et qu'il serait introduit par amendement. (…) Le président de la
République nous a demandé de mener ce travail, la situation reste
insatisfaisante quand on a deux fois plus de jeunes qui ne sont ni en emploi ni
en formation que dans les pays européens, qu'on a un taux d'emploi 20%
inférieur à celui de l'Allemagne, il faut qu'on puisse progresser.
- [Pénurie de main d'œuvre] Il faut
avoir des avancées sur l'organisation du travail et sur la reconnaissance en
termes de salaire.
- [Réforme de l'assurance chômage] On
a transmis la semaine dernière un nouveau projet de décret au Conseil d'État.
Roselyne Bachelot
(ministre de la Culture)
Nous nous y étions engagés avec Bruno Le Maire: la filière cinéma
va bénéficier d'une aide exceptionnelle de 34M€ afin de compenser les effets du
pass sanitaire sur la fréquentation des salles de cinéma.
Olivier Véran
(ministre des Solidarités et de la Santé)
a médecine soigne le corps et sauve des vies. Elle
doit aussi accompagner dans les derniers instants avec humanité. Comme je m’y
étais engagé devant la représentation nationale, j’ai annoncé un nouveau plan
Soins Palliatifs doté de 170 millions d’€. Ce plan se fixe une ambition
attendue par l’ensemble de notre système de santé : doter chaque département
d’unités de soins palliatifs. Que dans chaque territoire, nous soyons capables
d’accompagner dignement et humainement nos concitoyens dans leurs derniers
instants.
Frédérique Vidal
(ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
- Le budget de l'enseignement supérieur, la
recherche et de l'innovation, une nouvelle fois priorité du Gouvernement. Plus
500M€ pour la deuxième année de la Loi recherche, plus 200M€ pour la vie étudiante. Une hausse de 2,4 Md€ depuis
2017.
- [Manque de place dans les Masters] Les commissions
continuent de travailler. Quelque 2400 étudiants ont déjà reçu une proposition.
C’est un travail de dentelle. À ce jour, les universités proposent
170.000 places en master, pour environ 150.000 diplômés de licence. Le
problème n’est donc pas quantitatif, mais qualitatif, pour les filières en
tension. Il faut faire correspondre ces places de master, adossées à la
recherche et à visée professionnelle, à la demande. L’enjeu est de préserver le
taux d’insertion professionnelle des masters, qui se situent à plus de
90 %. Il n’y aurait rien de pire, pour un diplômé d’un master, que
d’occuper un emploi relevant d’un bac+3 ou d’un bac+2. Malheureusement, c’est
parfois le cas. (…) Il s’agit essentiellement d’étudiants de la filière droit,
qui a été la dernière à basculer dans la réforme du master de 2016. Avant, la
sélection se faisait à l’entrée de la 2e année de master, au milieu
du cycle. Depuis la réforme, elle a lieu à l’entrée en 1re, pour
permettre une véritable continuité.
Nous avons demandé aux universités d’augmenter la taille des groupes tout en
préservant la qualité de formation. Ce sont des places financées. Elles ont
majoritairement été créées en droit, pour un gros tiers, mais aussi en sciences
et technologies et en sciences humaines et sociales.
L’envie d’aller jusqu’à bac+5 est respectable. La solution pour ces étudiants
peut être une place en master. Ensuite, l’idée est que les établissements qui
leur ont délivré une licence les accompagnent. Il existe par exemple des
diplômes universitaires qui favorisent l’insertion. À plus long terme,
l’objectif est de professionnaliser davantage les licences générales, et de
faire en sorte qu’un étudiant puisse interrompre ses études au terme d’une
licence pour renforcer son dossier - faire des stages, une année de césure, ou
s’impliquer dans une association -, et revenir à l’université, dans le cadre de
la formation tout au long de la vie.
Julien Denormandie
(ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
- J’agirai jusqu’au dernier quart d’heure ainsi que l’a demandé le
président de la République au gouvernement. Je ne suis pas en campagne. Je me
bats pour nos campagnes et nos territoires. Je ne peux pas être plus clair.
Ceux avec qui je travaille perçoivent, je l’espère, que ma méthode
fonctionne : ouvrir des sujets – parfois très complexes - les traiter et
les clore. Nous en avons déjà instruit beaucoup : la PAC, France Relance,
des crises importantes comme la jaunisse de la betterave, l’influenza aviaire,
le gel. Et il en reste beaucoup : l’assurance récolte, le Varenne agricole
de l’eau et de l’adaptation au changement climatique, la proposition de loi
Egalim 2, ou encore le plan pour accompagner les situations de détresse des
agriculteurs.
- La nouveauté est de reconnaitre que, le monde agricole ne
peut couvrir tout seul ses risques climatiques. La nouvelle assurance récolte
fera donc appel à la solidarité nationale pour le monde agricole. Les 600
millions d’euros en moyenne par an seront constitués de fonds nationaux et
européens dès 2023. C’est essentiel. Par ailleurs, l’assurance récolte n’est
aujourd’hui pas assez attractive. Nous allons donc faire un système beaucoup
plus attractif qu’aujourd’hui. Un système plus rapide aussi. Ce n’est pas
acceptable que le délai moyen pour les calamités agricoles soit aujourd’hui de
9 mois.
Nous allons proposer, pour les risques les plus importants, un système
universel fondé sur la solidarité nationale, plus attractif et plus rapide. Il
permettra de couvrir les assurés et les non assurés. L’assurance ne sera pas
obligatoire. Les agriculteurs seront en revanche incités à s’assurer. Chaque
agriculteur aura un interlocuteur unique. Quand un agriculteur demandera à un
assureur de le couvrir ce dernier aura obligation de le faire. Ce sera un
système beaucoup plus régulé. Nous allons par exemple mieux réguler la
détermination de la prime technique. Nous allons mettre en œuvre très
rapidement les annonces du président de la République avec un projet de loi sur
l’architecture du système sera proposé début décembre en Conseil des ministres
puis examiné dès janvier à l’Assemblée nationale. Puis il y aura un gros
travail de concertation pour finaliser les détails, notamment la détermination
des seuils, en se basant sur le rapport Descrozaille qui a été largement salué.
A partir de 2023, il y aura une transition pour les cultures éligibles aux calamités
agricoles. Mais à la fin des fins, la couverture sera toujours plus favorable
aux assurés. On va accroître l’attrait de l’assurance, dans le but de la
généraliser.
Une partie de la solidarité nationale ira à la subvention des primes, sur
laquelle le règlement européen Omnibus offre des possibilités. Aujourd’hui si
les primes sont élevées c’est que les assureurs sont au bout du système. Les
deux principaux assureurs déclarent avoir beaucoup plus de sinistres que de
primes. L’effet du nouveau système sur les taux de sinistres, proviendra aussi
de l’intervention publique au-delà d’un certain seuil. Avec le projet de loi ce
qui est important c’est que l’on va acter un point de non-retour avec l’ancien
système. Et ce nouveau système, il sera fait pour les agriculteurs. Je suis
convaincu que nous sommes en train de faire là l’une des politiques publiques
les plus importantes depuis la création de la PAC.
- La loi Egalim 2 renvoie à la mère des batailles : la rémunération des
agriculteurs. De là dépend notre propre modèle agricole qui produit une
alimentation de qualité. Ce qui fait notre spécificité c’est la qualité
notamment nutritionnelle et environnementale de notre agriculture. Il nous faut
admettre que la qualité a un coût. La guerre des prix est en opposition
frontale avec la qualité. Nous avons des importations qui ne cessent de
progresser, notamment dans les fruits et légumes et la viande. Egalim 2 ne
revient pas sur Egalim mais sur la loi LME, destructrice pour la rémunération
de l’agriculteur. C’était le résultat d’une volonté politique de donner du
pouvoir d’achat aux Français. Elle a instauré la loi du plus fort et une
déflation. Son principe était : « mettons agriculteur, industriel et
distributeur dans la même barque et que le plus fort gagne ». La loi
Egalim changeait l’état d’esprit ; avec Egalim 2, nous imposons une
régulation. Cette loi repose sur trois piliers : un système de
transparence des négociations pour sortir du jeu de dupes ; la
non-négociabilité du coût des matières premières agricoles imposée pour la
première fois, la non-discrimination tarifaire et le « ligne à
ligne » entre industriels et distributeurs. Cette loi n’est pas complexe,
elle régule.
(…) Cela passe par la transparence du prix des matières premières agricoles
tout en respectant le secret des affaires. Si entre l’industriel et le
distributeur il n’y a pas d’élément ou de méthode de vérification sur le tarif
des matières premières, le contrat sera sanctionnable. Le ligne à ligne sur les
prix des services facilitera par ailleurs les contrôles. Et puis nous
instaurons un comité de règlement des différends pour régler les litiges entre
le producteur et son premier acheteur. Aujourd’hui on a un médiateur des
relations commerciales mais la médiation ne fonctionne que quand les deux
parties sont de bonnes volontés. On va donner au médiateur le pouvoir de saisir
lui-même le comité de règlement des différends qui pourra imposer des astreintes
jusqu’à 5% du chiffre d’affaires (amende dans la limite de 5 % du chiffre
d'affaires journalier moyen par jour de retard pour se mettre en conformité à
compter de la date que le comité, ndlr). Nous allons aller le plus loin
possible dans la régulation des prix sans passer à l’administration des prix,
cette dernière, l’histoire l’a montré, n’ayant jamais marché dans notre pays.
- [Méthane] Nous parlons d’un objectif partagé, proposé par
l’Union européenne et les Etats-Unis à leurs partenaires internationaux, dans
le cadre de la prochaine conférence internationale sur le climat (COP26 à
Glasgow). Cela concernerait toutes les activités humaines, notamment les
déchets, mais aussi les émissions de méthane liées à l’industrie, et je note
que, pour la Commission, autant pour de nombreux secteurs c’est la voie des
normes qui est envisagée, autant pour le secteur agricole elle évoque plutôt
des mesures incitatives. Pour autant, on reste à ce stade sur un objectif
d’intention, et nous allons continuer à accompagner les agriculteurs, car des
solutions existent, notamment pour produire du biogaz. Je vais suivre cela avec
grande attention. Moi, je crois en l’accompagnement et non à l’injonction.
- [Pesticides] La doctrine est très claire. Il faut réduire
là où c’est possible sans laisser d’impasse, car l’impasse amène à davantage
d’importation. Interdire purement et simplement est un non-sens
environnemental, car on ne peut pas se contenter d’un « loin des yeux loin
du cœur », et c’est un non-sens en terme de souveraineté. Quand on est
dans l’impasse, on importe. Et ce n’est pas parce que l’on dit ça que les
transitions ne sont pas en cours. En 2020, nous sommes à 20% de ventes en
moyenne en dessous de la période 2012-2017, les CMR1 (substances les plus
préoccupantes) qui sont un sujet de santé publique ont été réduits de 93% par
rapport à 2016.
Enfin si on veut que ces transitions s’accélèrent, il faut
absolument qu’elles soient portées au niveau européen et international.
Aujourd’hui il y a une hypocrisie autour du commerce international :
depuis l’après-guerre, il repose sur la théorie des avantages comparatifs. Le
problème, c’est les avantages comparatifs de certains pays sont la
déforestation et de la dégradation de la biodiversité.
J’en veux pour preuve l’étude du JRC (Centre commun de recherche de l’UE) qui
dit que le Green deal européen pourrait conduire à 10 à 13% de la réduction de
la production et une augmentation de 20% des importations. On marche sur la
tête. Ça ne veut pas dire que nous ne devons pas faire ces transitions, nous
les soutenons, car il en va de la qualité nutritionnelle et environnementale.
Mais cela veut dire que, tant que l’on ne met pas en œuvre les mesures-miroirs,
la réciprocité, nos efforts auront aussi pour conséquence l’augmentation des
importations. Il faut donc revoir les règles qui fondent le commerce
international. C’est une priorité de la Présidence française de l’Union
européenne.
Il faut créer le momentum politique pour repenser les règles qui régissent le
commerce international, et y ajouter la prise en compte des externalités
négatives. Ce n’est pas compliqué à écrire, mais il va falloir déplacer des
collines voire des montagnes, car il y a encore à travers le monde des Etats en
faveur d’une conception de la relation commerciale ne prenant pas en compte
l’environnement. Si on ne fait pas ça, on rate un moment de l’histoire de notre
civilisation. Nous avons devant nous la Présidence française de l’UE, le sommet
de l’OMC, la COP26 à Glasgow. Nous pouvons donc créer ce momentum politique. Le
Président de la République se bat pour. Et il y a aussi des victoires de très
court terme comme les mesures-miroirs sur les antibiotiques de croissance que
nous allons bientôt avoir, la conditionnalité sociale et l’écorégime qui
s’impose à tous dans la PAC. J’en appelle à tous ceux qui pensent que le
problème vient de notre modèle agricole. Le monde agricole a toujours été en
mouvement, mais il faut qu’on arrête de ne regarder que nous. L’enjeu
aujourd’hui est à l’OMC notamment.
- La directive sur l’utilisation durable des pesticides
arrive également durant la présidence française. Il faut absolument l’utiliser
pour accroitre la dynamique à l’échelle européenne. La question est donc de savoir
comment par ces outils nous permettent d’avancer sur le sujet des
mesures-miroirs. Mais j’attire l’attention sur un point. Les résidus de
pesticides sont une partie du problème, c’était le cas du diméthoate que l’on
retrouve sur la cerise que nous avons interdit. Mais il faut aller un cran plus
loin et réguler tous les produits qui sont utilisés pour la production et ne se
retrouvent pas sur le produit.
Aujourd’hui, selon les règles de l’OMC, on peut interdire un produit si ce
produit impacte directement le consommateur ou l’environnement du pays qui
importe. La lentille du Canada utilise beaucoup de produits qui ne sont plus
acceptés chez nous, on ne les retrouve pas sur les produits. Pour les puristes,
la stricte application des règles de l’OMC n’autorise pas de les interdire.
C’est un non-sens. Avec les LMR, on peut faire un premier signe, mais il faut
aller un cran plus loin avec les mesures-miroirs sur les modes de production.
- Les consommateurs veulent la
transparence dans la restauration collective, parce qu’un poulet ukrainien ce
n’est pas un poulet français, même dans des nuggets !
Amélie de Montchalin
(ministre de la Transformation et de la fonction publique)
- Au 1er octobre, nous nous assurerons que
l'ensemble des agents publics les moins rémunérés gagnent au moins le Smic.
- Madame Pécresse et tous ceux qui
étaient aux commandes lors de la dernière grande crise n’ont aucune leçon à
donner (...) Ils ont amené le pays à 11% de chômage, à une croissance à zéro,
ont augmenté les impôts de 5 milliards.
- N'en déplaise aux LR qui nous accusent
grossièrement de "cramer la caisse", nous continuons à faire le choix
du progrès social dans la fonction publique en respectant une trajectoire
budgétaire sérieuse, et en baissant les impôts de 50 Mds.
Elisabeth Moreno
(ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité
et de l'égalité des chances)
- 2022 verra le budget dédié à l'égalité entre les
femmes et les hommes en forte progression : plus 22% par rapport à 2021, plus 128%
par rapport à 2017 La Grande cause du quinquennat d'Emmanuel Macron en actes.
- Jamais l'extrême droite ne parle
d'égalité entre les femmes et les hommes. Quand elle le fait, c'est pour
l'instrumentaliser à des fins politiciennes. Pathétique.
Franck Riester
(ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
- La fin de la naïveté française et européenne sur la scène
internationale, cela vaut en matière de commerce, en matière militaire, en
matière économique : c’est le sens de l’engagement du président Emmanuel Macron.
- [Crise du «contrat du siècle»] Nous
n'avons pas été coupables de naïveté. Le président, au contraire, insuffle la
fin de la naïveté européenne et française par rapport à nos partenaires.
- [Crise du «contrat du siècle»] La
confiance a été abîmée dans cette affaire des sous-marins. L'incident n'est pas
clos, nous sommes dans une première étape pour en sortir.
- Cela fait 4 ans que les LR sont dans l'opposition et les
militants ne savent toujours pas comment ils vont sélectionner leur candidat à
l'élection présidentielle.
Emmanuelle Wargon
(ministre chargée du Logement)
[Relancer la construction de logements en France]
Aujourd'hui, soutenir les maires bâtisseurs et la construction de logements
durables devient un combat politique.
Jean-Baptiste
Djebbari (ministre chargé des Transports)
- Le Pen, Montebourg, Mélenchon : ils proposent tous
de nationaliser les autoroutes. C’est démagogique et voici pourquoi. Parce que
dans un Etat de droit, un contrat, ça se respecte. Ça engage ceux qui le
signent. Qu’il s’agisse d’autoroutes ou de sous-marins, un contrat, ça ne se
rompt pas comme ça. Donc s’ils veulent nationaliser les autoroutes, qu’ils nous
disent comment ils vont payer. Je suis curieux.
- D’ici fin 2022, il y aura des
bornes de recharge sur toutes les aires de service des autoroutes et routes
nationales. En début d’année, il y avait 400 000 bornes de recharge en France.
Au 1er août, il y en avait 700 000. À la fin de l’année, il y en aura 1
million.
- Nos routiers ont subi le dumping
social des pays de l’Est pendant des années. Les compagnies low-cost ont
profité des zones grises du droit européen. Le droit européen de la concurrence
n’est pas adapté aux transports. Et quand le droit est inadapté, il faut le
changer.
- En France, on invente, on construit et on fait déjà voler
des avions électriques et hybrides. N’en déplaise aux déclinistes, un
formidable esprit d’innovation rayonne partout dans le pays.
- Pas de bruit, pas de vibrations,
pas de pollution : c’est ça, le train à hydrogène. C’est made in France. Et ça
arrive en 2023.
Olivier Dussopt
(ministre chargé des Comptes publics)
- Le budget 2002 [est un budget de sortie de crise]
qui a pour objectif d’accompagner la relance et revenir à un niveau plus normal
de dépenses publiques. - Nous avons mis en place cette politique du quoiqu'il
en coûte parce que nous avions une signature solide et que nous pouvions faire
face.
- [Déficit budgétaire] Notre objectif
n'est pas de revenir à 3 en 2022 mais en 2027.
- "À l'échelle de ce
quinquennat, la hausse moyenne du pouvoir d'achat sera de 1,6%, contre 1,4%
pour le quinquennat 2007-2012, et 0,4% pour 2012-2017.
- [Réforme des retraites] Travail toujours
ouvert mais il faut que les conditions économiques et sanitaires soient
remplies.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
- Nous investissons dès maintenant dans le plan de
relance sur le nucléaire, avec une enveloppe spécifique de 500 millions d'euros.
- L'objectif du plan d'investissement
qu'annoncera Emmanuel Macron est de se donner les moyens de transformer notre économie, en
luttant contre la désindustrialisation et le déclassement, contre lesquels nos
prédécesseurs n'ont rien fait.
- Investir pour le pays, c'est
construire la croissance de demain et ça, nos prédécesseurs ne l'ont pas
compris. Ils ont eu à cœur de creuser le déficit et la dette, mais sont
complètement passés à côté du sujet de l'investissement.
- Le gros de la montagne des dettes
ce sont nos prédécesseurs (...) Le quoiqu'il en coûte c'est ce qui a sauvé le
pays (...) Il faut assumer ces bons investissements.
- La réforme du chômage nous allons
la mettre en œuvre. La réforme des retraites ce n'est pas un tabou, nous
continuons à travailler sur ces sujets.
- [Budget] Investir pour le pays
c'est construire la croissance de demain (...) On ne va pas rester les bras
croisés (...) L'économie se serait effondrée.
Marlène Schiappa
(ministre chargée de la Citoyenneté)
- Le Président a annoncé de nombreuses mesures
concrètes, avec une augmentation de 1,5 milliard d'euros du budget du ministère
de l’Intérieur. Et nous présenterons début 2022 une loi de programmation.
- À l'occasion de la présidence
française de l'Union européenne, la France prendra une initiative pour la
valorisation de l'engagement citoyen. Ce travail complémentaire permettra
d’asseoir d'avantage notre modèle de sécurité civile.
- 80% de nos sapeurs-pompiers sont
volontaires : je défends la proposition de loi qui valorise l'engagement de ces
héros du quotidien : faciliter le volontariat
avec l'exercice de leur métier, expérimenter un
numéro unique de secours, améliorer la prévention et les dispositifs d'alerte.
Nathalie Elimas
(secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)
- Depuis le début de la crise, nous adaptons le
protocole à la situation sanitaire dans le pays. Avec comme priorité absolue,
la sécurité de nos élèves et de nos personnels.
- Plus de 50 millions de Français
sont aujourd’hui vaccinés, 70% des 12-17 ans, 90% de nos enseignants Grâce à
cette mobilisation collective, nous protégeons les plus fragiles et permettons
à nos jeunes enfants de quitter le masque.
- Réduire les inégalités sans
stigmatiser, c'est cela les petits déjeuners gratuits à l'école. Plus de 1 000 communes engagées, objectif
500000 bénéficiaires cette année.
Sarah El Hairy
(secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
Nous renforçons nos actions en faveur de
l’engagement des jeunes et du soutien au tissu associatif ! Le budget 2022, c'est un budget «
jeunesse et vie associative » de 772 millions d’euros, soit une hausse de 11,5
% par rapport à 2021 !
Renforcer massivement le Service civique. Ce sont au moins 200 000 jeunes qui pourront s’engager dans
une mission en 2022 ! En développant des thèmes prioritaires comme la lutte
contre le covid19,
la transition écologique, l'intergénérationnel, l'égalité des chances...
27 M€ sont investis en 2022 pour augmenter le
nombre de jeunes qui bénéficient de l’accompagnement d’un mentor pendant leur
parcours scolaire, dans leurs choix d’orientation ou en phase d’insertion
professionnelle !
Amplifier le Service national universel qui va poursuivre son développement !
Avec un budget supp. de 48 M€ par rapport à 2021. Un temps de rencontre
essentiel de toutes les jeunesses françaises, pour faire République et
renforcer leur engagement dans la société.
Accompagner la reprise ainsi que le développement de la vie associative Le fonds de
développement de la vie associative poursuivra son soutien aux projets
associatifs & à la formation des bénévoles grâce à une enveloppe de 50 M€ !
Nous sommes aux côtés de nos associations!
Olivia Grégoire
(secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable)
- Notre politique réfléchie, cette politique du «quoi
qu'il en coûte» n'a rien à voir, vraiment rien avec le n'importe quoi
budgétaire de nos opposants qui ne cessent de multiplier les propositions
toutes plus farfelues les unes que les autres, sans le moindre € de
financement.
- Des meilleurs revenus, des emplois
+ stables et des conditions + justes pour les travailleuses de l'ESS [Economie sociale et
solidaire]: c'est le sens de cette économie, par nature, sociale et solidaire.
- L’ESS se doit d’être exemplaire en matière d’égalité de genre. Pr inspirer
cela suppose d’être inspirant mais aussi d’être exemplaire. L’ESS ne peut être
ni sociale ni solidaire si elle-même reflètent encore des inégalités.
- Les coopératives ont une longueur
d’avance en matière de gouvernance. Cultivez-la, préservez-la : elle est l’une
des raisons de votre croissance (+2%) et de votre poids économique (156mds€).
- Ça sert à quoi d’acheter un t-shirt
en coton bio s’il est fabriqué dans des conditions que nous ne considérons pas
comme dignes de la personne humaine ? Des objets responsables oui, des produits
responsables oui, des entreprises responsables : 3 fois oui.
- La place financière de Paris est la plus influente au
monde en matière de finance durable mais nous devons aller encore plus loin dans l’Impact investing.
- La France et la République ont trop
souffert de l’éloignement entre Paris et ses régions, entre la grande et la
petite couronne L’ambition et la vision du Grand Paris
sera aussi une nouvelle ambition pour toute la
France.
Adrien Taquet
(secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)
- Le rôle de l'État a changé: il doit s'adapter aux
nouvelles réalités et construire des solutions partagées. C'est tout le sens de
la Stratégie Nationale de prévention et de protection de l'enfance que je porte, fruit d’un long travail de concertation avec
tous les acteurs, qui a pour seule boussole de garantir la protection des
enfants partout sur le territoire
Heureux de recevoir ce matin les départements pour échanger sur la place
majeure de la protection de l’enfance. Un moment de dialogue riche, qui souligne notre capacité à
travailler ensemble pour améliorer le quotidien et la sécurité des enfants de
l'Aide Sociale à l'Enfance.
Dans le cadre de la stratégie nationale de prévention et de protection de
l'enfance 2019-2022, l'Etat se sera mobilisé à hauteur de 600M€ dans la
protection de l’enfance. Le projet de loi Enfance que je porte vient amplifier la dynamique engagée sans
relâche depuis 3 ans.
- [Plateforme pour les victimes
d'inceste ] Les appels et les e-mails étaient massifs dès l'ouverture
Gabriel Attal
(porte-parole du gouvernement)
- [Covid19] Je préfère qu'on réactive le pass
sanitaire plutôt qu'on referme les restaurants, les bars, les théâtres, les
cinémas.
- [Covid19] L'abandon du masque au
primaire dans certains départements est un choix scientifique et un choix
politique. Il rejoint notre grande priorité, la priorité éducative.
- [Crise du «contrat du siècle] Joe
Biden a reconnu la responsabilité des États-Unis dans la crise. Je pense qu'il
a compris que l'Europe ne cherche pas un grand frère mais un partenaire.
► Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
Lancée en juillet, la mission d'information chargée
d’identifier les ressorts de l’abstention et les mesures permettant de
renforcer la participation électorale formulera des propositions à l'automne.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
- Il y a deux visions de société qui
s’affirment : celle du déclin et celle du progressisme, et c’est celle-ci que
je défends.
- Nos oppositions font du soi-disant «déclin
français», leur fond de commerce. Nous nous disons que nous avons la
possibilité de construire un avenir meilleur, fondé sur le progrès,
l’innovation, la science. C’est ce en quoi je crois et c’est pour cela que je
me suis engagé.
- Sur 100 milliards d’euros du plan
de relance, 40 viennent de l’Union européenne. C’est ça aussi l’Europe.
- La crise des sous-marins pose une
question centrale, pour l'élection à venir : comment reprendre le contrôle sur
notre destin ? On le fera, si on arrive à agir en Européens. Notre souveraineté
passe par une défense européenne. Il est temps pour l’Europe de se réveiller !
- Notre campus des 2-3 octobre, à
Avignon, répond à trois objectifs :
- 1. Expliquer que l’on va agir jusqu’au dernier quart d’heure et donner notre
vision au Français
- 2. Promouvoir le bilan
- 3. Montrer une majorité rassemblée, ce qui est inédit aujourd'hui dans le
paysage politique.
Christophe
Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Allons au bout de ce que nous avons porté :
la réforme de l'adoption, la réforme de notre sécurité civile, la lutte contre
la maltraitante animale, etc. Avec les députés LaREM, nous sommes mobilisés pour faire aboutir ces textes du
quotidien, à hauteur d'hommes et de femmes.
- La proposition
de loi Animaux, une loi ambitieuse et plébiscitée
par les Français : 90% y sont favorables. Avec les députés LaREM nous sommes mobilisés pour
que ce texte aboutisse : pour faire avancer concrètement la lutte contre la
maltraitance animale, sous toutes ses formes.
- Personne ne devrait subir une
"thérapie" cherchant à modifier son orientation sexuelle. Avec la
proposition de loi que nous avons déposée, nous sanctionnerons mieux les
auteurs de thérapies de conversion et protègerons mieux les victimes. Pour en
finir avec ces pratiques.
- Sortons de l'hystérisation des
débats ! Dans les mois à venir, nous aurons besoin de raison plutôt que de
radicalité : il en va de la santé de notre démocratie.
Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
- Nos agriculteurs méritent mieux que des
déclarations d'amour ! Il faut des actes. Ce que nous faisons. Le Sénat a
considérablement amoindri notre proposition de loi sur la juste rémunération
des agriculteurs.
- Je crois à un service public de la
culture. Il nous faut donc être vigilants quand la décentralisation conduit au
retrait des moyens de la culture et renforce les inégalités. Nous l'avons subi
dans les Yvelines avec la suppression de la bibliothèque départementale.
- Depuis la création du ministère de
la Culture, les politiques culturelles s’articulent autour d’un principe
fondateur : garantir à chaque citoyen l’accès à une culture universelle
conçue comme un bien public. C’est le cœur des missions qui sont exercées par
les bibliothèques.
- L'avenir du cinéma passe par
l'éducation culturelle et artistique. Pour aller vers les publics, tous les
publics. Je crois au rôle du service public de la culture pour lutter contre
les inégalités sociales et territoriales.
- Ensemble, avec les professionnels
du cinéma et de l'audiovisuel, nous avons modernisé, actualisé et renforcé des
dispositifs enviés de tous en soutien à la création. Nous continuerons ensemble
et nous devrons aller plus loin notamment sur la lutte contre le piratage.
- [Proposition de loi contre la
maltraitance animale] Ce texte ambitieux rassemble les Français et toutes
celles et ceux qui considèrent que la France doit enfin rattraper son retard
dans la lutte contre la maltraitance animale. Nous travaillerons avec le Sénat.
Mais nous refuserons tout ce qui viendrait le dénaturer.
Laetitia Avia (porte-parole)
[Tribune: «La lutte contre le cyberharcèlement est l'affaire de tous»]
De nos jours, un enfant peut être harcelé parce qu'il est né en
2010. Cette triste réalité a sidéré de nombreux parents d'élèves la
semaine dernière, démunis face à l'ampleur d'un phénomène aussi absurde que
violent : dans quelle société peut-on harceler quelqu'un en raison de son
année de naissance? Pour des milliers d'enfants nés en 2010, l'entrée en 6e
restera marquée par ces moqueries et insultes subies sur les réseaux sociaux, puis
au sein même leur collège.
Si le #Anti2010 doit nous apprendre quelque chose, c'est bien qu'il n'y a pas
de violences purement numériques. Le cyberharcèlement peut certes commencer
derrière un écran, mais il poursuit nos enfants dans la rue, à l'école, lors de
leurs activités extrascolaires, et à domicile, jusqu'aux dernières minutes
avant le coucher et dès les premiers instants de la journée. Ce harcèlement ne
laisse en fait aucun répit à des enfants qui éprouvent une souffrance bien
réelle, qui n'a rien de numérique.
La haine qui cible les enfants nés en 2010 est aussi abjecte que celle qui
vise, sur les réseaux sociaux, des personnes en raison de leur couleur de peau,
de leur religion, de leur genre, de leur orientation sexuelle, de leur physique
ou encore de leur handicap. Elle vise ces enfants pour ce qu'ils sont, et non à
ce qu'ils peuvent dire, penser ou faire. La haine frappe les victimes dans leur
être, dans leur chair, dans leur dignité. Elle n'épargne personne et nul n'en
est à l'abri, c'est pourquoi la combattre doit l'affaire de toutes et tous.
Cela demande une action des plateformes en premier lieu, pour mieux protéger
les utilisateurs et faire preuve d'une plus grande vigilance face à la viralité
des cyber-violences. Depuis quatre ans, sous l'impulsion du président de la
République, nous avons œuvré pour construire un cadre ambitieux de régulation
des plateformes, avec des obligations fortes. Grâce à la loi du 25 août 2021,
les plateformes ne pourront plus détourner le regard : nous leur demandons
plus de moyens, plus de modérateurs, plus de diligence, pour une meilleure
protection de toutes et tous. Nous porterons également ces exigences à l'échelle
européenne, grâce au Digital Services Act proposé par le commissaire Thierry
Breton. Mais outre le cadre réglementaire, nous demandons surtout aux
plateformes d'agir profondément sur leur modèle et de le corriger, car elles ne
peuvent plus être la source de tant de ravages dans la vie des personnes les
plus vulnérables.
Au-delà des plateformes, c'est bien toute notre société qui doit se mobiliser
pour faire reculer ces phénomènes. Nul ne doit reculer face à ses
responsabilités. Il n'y a pas de cyberharcèlement innocent : chaque
"like" est comme un coup porté à la victime. Nos adolescents doivent
donc prendre conscience de l'impact de leur participation à ces jeux dangereux.
Ils doivent être sensibilisés aux risques et dérives numériques, et ce dès le
plus jeune âge. C'est pourquoi nous avons généralisé le "Permis
internet" à l'école primaire et au collège : progressivement, des
générations entières apprendront à utiliser les réseaux sociaux de manière
responsable, et à se protéger face aux risques et attaques.
Les parents ne sont pas en reste et doivent aussi être vigilants quant aux
usages du numérique par leurs enfants : de la même manière qu'on ne laisse
pas un enfant seul sur un parking toute une nuit, on ne peut pas laisser un
enfant seul sur internet. Harceleurs, prédateurs, arnaqueurs, etc., les dangers
sont nombreux derrière l'écran du smartphone. Des outils et formations existent
pour accompagner les parents dans la supervision de l'activité numérique de
leurs enfants. Il faut s'en saisir!
Dans un monde où tout va très vite, la vague des #Anti2010 ne sera bientôt plus
qu'un mauvais souvenir, peut-être même que nous ne retiendrons que le
bienveillant #BienvenueAux2010 de cette période. Mais n'ayons pas la naïveté de
penser que le problème profond soulevé sera pour autant résolu. Un nouvel
hashtag, une nouvelle pratique, une nouvelle cible feront surface, tout aussi
surprenants et absurdes, tout aussi violents. Ce n'est que par une action
forte, constante et commune – des pouvoirs publics, des plateformes, des
parents, de tous les utilisateurs – que nous parviendrons à lutter contre ce
fléau, et à faire d'internet un lieu plus sûr pour nos enfants.
- Après l’émoi suscité par
l’assassinat antisémite de Sarah Halimi et l'irresponsabilité pénale de son meurtrier au motif qu’il
était sous l’emprise de cannabis, Emmanuel Macron s’est engagé à faire évoluer la loi. Nous le faisons
aujourd’hui, avec gravité.
- Aujourd'hui, nous affirmons qu’on
ne peut volontairement consommer des psychotropes et commettre un meurtre ou
des violences impunément. Fière d’avoir étendu, avec mes collègues LaREM, cette nouvelle
responsabilité pénale aux actes de tortures, de barbarie et aux viols.
- Christiane Taubira sait la portée de ses
mots et positions, notamment en outre-mer où on déplore 25% des morts du
covid19. En refusant d'appeler à la vaccination, elle alimente et encourage de
facto le discours antivax. Profonde déception.
Laurent
Saint-Martin (député)
- Ce projet de
loi de Finance 2022 s’inscrit dans la continuité des choix politiques forts
assumés depuis le début de la crise, eux-mêmes rendus possibles par le sérieux
budgétaire mis en œuvre depuis le début du quinquennat.
- Investir comme nous le faisons, pour l'avenir et la prospérité de
notre pays, ça a un coût mais ça n'a pas de prix.
- Le sérieux budgétaire reste dans
l'ADN de la majorité présidentielle. Nous avons mieux géré les comptes du pays
que tous les gouvernements précédents!
- Nous ne laissons pas filer les
dépenses publiques. Nous dépensons mieux. Pour l’éducation de nos enfants, pour
l’égalité des chances, comme pour tant d’autres priorités que nos prédécesseurs
avaient abandonnées.
- Et si on se posait la question de
la qualité de la dépense ? De l'investissement que ça représente ? Je réfute le
terme «d'open-bar».
- Les Français ne veulent pas savoir
par quels biais techniques se déroulera le budget 2022 mais quelles en seront les retombées concrètes: poursuivre la
baisse des impôts, un
niveau d'emploi
équivalant à celui d'avant crise, une croissance parmi les meilleures d'Europe.
- La réforme des retraites a été
percutée par la crise Covid19, faute de quoi, elle serait déjà promulguée.
- Le lien entre contribuables et
collectivités doit être renforcé, ce lien s’est distendu au cours des dernières
années.
- Ce qui est frappant avec cette
crise, c'est que les recettes et les dépenses sont vraiment très hétérogènes en
fonction du niveau de collectivité. Les réponses de l'État ont été nombreuses
et adaptées, budget par budget, à la situation des collectivités.
Laurence Gayte
(députée)
Chaque année, en France, 2 500 enfants sont
diagnostiqués d’un cancer et 500 en meurent. La recherche reste encore
essentiellement axée sur les cancers des adultes. L'opération « Septembre en or
» soutient la lutte contre les cancers pédiatriques.
● MoDem
Jean-Noël Barrot (secrétaire général)
- Qui a «cramé la caisse»? La Gauche et la Droite
avant nous. Qui l'a renflouée? Emmanuel Macron, qui a ramené le déficit public en dessous des 3% avant la
crise, ce qui n'était jamais arrivé depuis 2007.
- [Budget 2022] C’est vrai que des gouvernements ont pu dans
le passé pratiquer le looping budgétaire et moduler les promesses au gré des
circonstances, notamment électorales. Ce n’est absolument pas le cas de ce
dernier budget du quinquennat. On y voit, au contraire, de la continuité, de la
stabilité. Et la confirmation des promesses tenues, en dépit de la crise du Covid19
et indépendamment des prochains scrutins.
On observe d’abord une très grande stabilité fiscale. C’est essentiel quand on
voit à peine la fin de l’épidémie. La sortie de la crise financière de 2008
nous avait appris, à nos dépens, qu’en relevant les prélèvements obligatoires
on prenait le risque d’étouffer la croissance. Cette stabilité est
indispensable à la reprise économique, et conforme aux budgets précédents et
aux engagements pris par Emmanuel Macron en 2017.
Une partie des nouvelles dépenses correspond à des annonces qui ne sont pas des
choix d’opportunité, mais la simple concrétisation de décisions prises avant la
crise sanitaire : augmentation progressive des dépenses militaires, coup de
pouce à l’aide publique au développement, renforcement du budget dédié à la
transition écologique et solidaire… Ces lignes financières ne relèvent pas
d’une campagne électorale, mais sont dans la continuité et la cohérence de ce
qui est fait depuis plusieurs années.
Ce sont d’ailleurs les efforts et les économies réalisés dans la première
partie du quinquennat, et le retour sous la barre des 3 % de déficit public,
qui permettent aujourd’hui d’investir dans la jeunesse et l’industrie, et
d’accompagner par tous les moyens le rebond de la croissance. Une reprise
indispensable si l’on veut aussi, à l’avenir, pouvoir engager les réformes
nécessaires à l’assainissement de nos finances publiques, dégradées par la
crise du coronavirus.
Le plan d’investissement France 2030 annoncé par Emmanuel Macron en juillet
figurera aussi pour partie dans ce budget, mais il est en cours de
finalisation. L’objectif et les dotations enjamberont de toute façon largement
l’année 2022, son budget comme l’élection présidentielle. Le Haut conseil des
finances publiques a pour mission de donner son avis sur le déficit public
prévu par le gouvernement pour l’année prochaine (+ 4,8 %), il aurait donc
préféré disposer de toutes les informations financières concernant le plan 2030
ou le futur revenu d’engagement.
Mais il doit y avoir dans les prochaines semaines un débat au Parlement, avec
l’exécutif, pour examiner, préciser et amender le projet de loi de finances
tout juste présenté en conseil des ministres. Soit le fonctionnement normal de
nos institutions si l’on veut répondre le plus justement aux besoins des
Français dans cette sortie de crise sanitaire.
● Parti radical
Nathalie Delattre (sénatrice)
Au Sénat, je préside le débat visant à protéger la
rémunération des agriculteurs. Une problématique qui me tient à cœur tant l’enjeu est vital
pour nos agriculteurs de redéfinir les équilibres dans la création de la
valeur. Notre résilience alimentaire en dépend !
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
- [Crise du «contrat du siècle»] Transformer une
crise en opportunité: les Européens peuvent dire merci Emmanuel Macron qui obtient de
Joe Biden la reconnaissance qu’il doit traiter différemment ses Alliés, compter
avec eux et soutenir la défense européenne. Maintenant au travail!
- [Crise du «contrat du siècle»] C’est
vrai que revenir sur un engagement pris et la parole donnée, Boris Johnson a du
mal à voir pourquoi ce serait un problème. C’est pourtant tout le problème,
lorsqu’on prétend vouloir un ordre international fondé sur des règles et des
relations fondées sur la confiance.
Stéphane Séjourné
- La France et l’Union
européenne n’ont pas d’intérêts à participer à la tension
en Indo-Pacifique.
- On a une réglementation sur l'État de
droit, la Chine n'en a pas. On a une réglementation en construction pour
atteindre la neutralité carbone, les États-Unis n'en ont pas. Face aux
États-Unis et à la Chine, on a modèle européen à défendre.
- [Crise du «contrat du siècle] La
réaction diplomatique est française mais la
réponse politique peut être européenne. On a déjà
commencé à construire cette réponse européenne avec le concept d’autonomie
stratégique. Et puis il va falloir construire une défense européenne.
- Le soft power européen est
important à construire pour nous protéger, notamment dans le numérique, contre
les fake news et l'ingérence.
- Il va falloir des actes pour
construire une défense européenne.
● Personnalités
centristes
Jean-Pierre Raffarin (ancien premier ministre)
Dans la crise un sujet devrait être davantage pris
en compte: la décentralisation. La congestion cérébrale guette notre état. Ce
dernier devrait accorder des libertés nouvelles aux collectivités territoriales
en échange de responsabilités.