mardi 21 septembre 2021

Présidentielle 2022. Sondage (Harris) – Macron largement en tête au premier et second tour; Lagarde à moins de 0,5%

Selon la 14e vague du sondage présidentiel de l’Institut Harris-Interactive pour Challenges, les intentions de vote en faveur d’Emmanuel Macron sont de 23% dans tous les cas de figure tandis que Marine Le Pen serait à 18% (en cas de candidature de Xavier Bertrand) et 19% (en cas de candidature de Valérie Pécresse).

Au second tour, Macron l’emporterait face à la candidate d’extrême-droite avec 55% contre 45% soit une progression d’un point par rapport à la vague précédente.

A noter que l’autre candidat centriste, Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI, obtiendrait mois de 0,5% (-0,5).

Scores des autres personnalités testées:
- Nathalie Artaud (LO): 1% (=)
- Philippe Poutou (NPA): 1% (=)
- Fabien Roussel (PC): 3% (=):
- Jean-Luc Mélenchon (LFI): 11% (=)
- Candidat EELV: Yannick Jadot, 6% (-1) ou Sandrine Rousseau, 2% (,nouveau)
- Anne Hidalgo (PS): 7% ou 8% (=)
- Xavier Bertrand (droite), 14% ou 15% (=)
- UMP (sans candidature Xavier Bertrand): Valérie Pécresse, 12% (-1)
- Nicolas Dupont-Aignan (DF): 2% (=)
- François Asselineau (UPR): moins de 0,5% (=)
- Jean-Frédéric Poisson (Via): moins de 0,5% (nouveau)
- Jean-Lassalle (populiste démagogue): moins de 0,5% (-0,5)
- Eric Zemmour (extrême-droite): 11% (+1)
 - Florian Philippot (extrême-droite) 1% (+0,5)

 

(Sondage réalisé par internet entre les 17 et 20 septembre 2021 auprès d’un échantillon de 1314 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / Méthode des quotas / Marge d’erreur entre 1,8 et 4,5 points selon l’institut)

 

 


Vues du Centre. «Contrat du siècle»: l’étrange attitude des médias qui prennent partie pour l’Australie contre la France

Par Jean-François Borrou & Alexandre Vatimbella

Dans cette rubrique, nous publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée centriste.
Jean-François Borrou est le pseudonyme d’un journaliste proche des idées centristes.
Alexandre Vatimbella est le directeur du CREC.

Sous-marin français

Tout serait la faute de la France, voilà ce que dit de manière arrogante et insultante l’Australie qui a rompu le fameux contrat de douze sous-marins français.

Et de déclarer que ces bâtiments n’étaient pas fiables et que l’Australie n’avait pas de compte à rendre à la France qu’elle était venue sauver en 1914 et 1944 (alors que ses troupes étaient sous commandement britannique et se battaient essentiellement pour son ancienne puissance coloniale)!

En somme nous sommes un pays sous-développé qui vendons de mauvais produits et qui devons plutôt la fermer devant une nation qui peut nous faire, et la leçon, et la morale.

Le pire dans ces affirmations mensongères, c’est qu’elles sont reprises complaisamment par une partie de la classe politique – mais, là, on en attendait pas moins de cette opposition en déshérence qui saisit au bond toute attaque fallacieuse qui peut affaiblir Macron même si ça affaiblit également la France de critiquer le gouvernement sans preuve – et une partie des médias et de ces fameux «experts médiatiques» dont on aurait attendu un peu plus de professionnalisme.

Ce plaisir qu’ont ceux-ci de rabaisser constamment la France – qu’elle soit dirigée par la Gauche, le Centre ou la Droite –, sa politique étrangère, sa technologie et, en l’occurrence donc les compétences de ses ingénieurs et autres techniciens qui ont conçu ces sous-marins est affligeante d’autant qu’elle ne se base sur aucune réalité.

Evidemment, nous ne sommes pas obligés de croire Emmanuel Macron quand il nous dit que lors de la dernière rencontre avec le premier ministre australien, celui-ci n’a jamais évoqué une possible rupture du contrat.

Ou Yves Le Drian quand il explique qu’aucun officiel australien n’avait parlé de plus honoré ce dernier.

Mais il y a un communiqué commun entre la France et l’Australie publié le 30 août, soit seulement quinze jours avant la rupture unilatérale du contrat, après une réunion entre les ministres des Affaires étrangères et de la Défense des deux pays qui dit:

 «Les deux parties se sont engagées à approfondir la coopération dans le domaine des industries de défense et à améliorer leur capacité de pointe dans la région. Les ministres ont souligné l’importance à cet égard du programme des futurs sous-marins.»

Où étaient les soi-disant mises en garde de l’Australie?

Oui, on s’est bien «foutu de notre gueule»!

Alors, oui, sans doute, sommes-nous une puissance de deuxième catégorie, juste au-dessus de la Grande Bretagne, loin devant l’Australie mais derrière les Etats-Unis, la Chine et la Russie.

Oui, les Australiens ont plus de raisons de toutes sortes de faire allégeance à la puissance américaine et de faire plaisir à leur ancienne puissance coloniale qu’à la France dont ils n’ont jamais été particulièrement proche.

On rappelle, en passant, que le chef de l’Etat australien se nomme Elizabeth II, reine du le Royaume Uni!

Oui, les Etats-Unis veulent enfin se concentrer – avec raison – sur la réelle menace chinoise et ont besoin, dans la région Indo-Pacifique de l’Australie à leurs côtés plus que de la France.

Oui, par ailleurs, les Etats-Unis, dans une rare duplicité à notre égard, nous ont doublés mais s’attaquer à la France comporte pour eux peu de risques à long terme.

Mais, non, ce n’est pas vrai que la France n’a pas été à la hauteur.

Quoi qu’il en soit, et plus fondamentalement, ce «coup dans le dos», selon l’expression utilisée par Jean-Yves Le Drian, repose de manière encore plus prégnante la question de l’indispensable, de l’incontournable, de l’essentielle Europe de la Défense.

Nous devons, nous, Européens, prendre enfin nos responsabilités le plus rapidement possible car, aujourd’hui, nous comptons de moins en moins sur la scène internationale, ce qui veut dire que nous ne sommes plus écoutés et que nos intérêts vitaux dépendent de plus en plus de la décision d’autres pays.

L’«humiliation» de la France dans cette «crise des contrats», c’est aussi l’humiliation de l’Europe.

C’est en notre pouvoir de ne pas l’accepter, maintenant.

Demain il sera trop tard.

Jean-François Borrou & Alexandre Vatimbella

 

 

Actualités du Centre. Canada – Législatives: le centriste Justin Trudeau vainqueur

Justin Trudeau

Le Parti libéral du Premier ministre sortant, le centriste Justin Trudeau, a remporté les élections législatives canadiennes qui se sont tenues ce lundi 20 septembre.

Il sera ainsi en poste quatre nouvelles années après les six qu’il vient de passer à la tête du pays

Devant les militants de sa formation, Trudeau a déclaré:
«Vous nous renvoyez au travail avec un mandat clair pour aider le Canada à traverser cette pandémie et vers les jours meilleurs à venir. Mes amis, c'est exactement ce que nous sommes prêts à faire. Ce que nous avons vu ce soir, c'est que des millions de Canadiens ont choisi un plan progressiste. Certains ont parlé de division mais ce n'est pas ce que je vois. Ce n'est pas ce que j'ai vu ces dernières semaines à travers le pays.»

Il a également tweeté:
«
Merci d'avoir voté, d'avoir fait confiance à l'équipe libérale, d'avoir choisi un avenir meilleur. On va en finir avec la covid19. On va bâtir un avenir meilleur pour les Canadiens. Et on va continuer à avancer ensemble.»

Si ce résultat est, in fine, une victoire pour Trudeau alors que les sondages l’ont donné un moment perdant, il a néanmoins perdu son pari.

En appelant à des élections anticipées deux ans avant le terme, il espérait pouvoir capitaliser sur ses résultats économiques et sociaux, sur sa bonne gestion de la crise de la covid19 et sur sa bonne image dans l’opinion.

Son objectif était de pouvoir avoir une majorité absolue à la chambre des députés car son gouvernement sortant était minoritaire et devait compter sur les votes ou l’abstention des élus du Parti québécois ou de ceux du Nouveau parti démocratique de tendance socialiste.

Cependant, ces élections sont apparues aux yeux de beaucoup de Canadiens comme une simple manœuvre politicienne qui ne s’imposait pas surtout que le pays n’était pas sorti de la crise sanitaire.

Cela et l’usure du pouvoir ainsi qu’un opposant conservateur dynamique, Erin O’Toole, ont mis en grande difficulté Justin Trudeau et son Parti libéral qui n’auront pas la majorité qu’ils recherchaient et demeureront minoritaires.

Reste que ces troisième victoire consécutive est un succès pour le centriste.