Voici une sélection, ce 13 septembre 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
- Le pouvoir d'achat des Français a été maintenu. Après,
il y a le sujet particulier de l'énergie. Gaz, électricité, cette augmentation
est temporaire. En 2022, les choses devraient se stabiliser. Nous regarderons
dans les semaines qui viennent s'il est nécessaire d'utiliser ce chèque énergie.
- L'inflation, conjoncturelle, est liée à une reprise plus forte que prévu.
- En cette période de sortie de crise il faut faire attention à une seule chose : la justice.
- L'augmentation générale du Smic n'est pas la bonne solution. Il faut des négociations de branches.
- Du Front national jusqu'à LR, en passant par le PS, ils sont à contretemps. Eux, c'est de la dépense publique à tous les étages qui se paieront par plus d'impôts demain.
- En quoi est-ce que nationaliser les autoroutes va améliorer la situation de chaque Français ? Ça montre que dans les oppositions, c'est le désert des idées.
- Je suis totalement opposé à la privatisation du service public audiovisuel ;
Florence Parly
(ministre des Armées)
Excellente nouvelle : la Grèce vient d’annoncer son
intention d'acquérir 6 Rafale supplémentaires. Ensemble, nous avançons pour
construire une véritable autonomie européenne.
Gérald Darmanin
(ministre de l'Intérieur)
Nous attendons tous des partis dits de «gauche»
participant à la fête de l’Humanité une condamnation ferme des propos injurieux
contre la police de la République. Cette police composée des enfants du peuple
qui protègent, au péril de leur vie, nos concitoyens les plus modestes.
Amélie de Montchalin
(ministre de la Transformation et de la fonction publique)
- Parler de l’avenir de l’Europe, c’est parler de la
France. (…) Participez aux échanges de la conférence sur l’avenir de l’Europe :
vos priorités seront celles de notre présidence de l’Union en janvier.
- [Covid19] Les derniers chiffres : plus de 96% des fonctionnaires agents publics des hôpitaux sont vaccinés avec au moins une première dose. 1% ne souhaite pas se faire vacciner.
- Les propositions de Anne Hidalgo c'est un festival de démagogie. Les 35h ne sont toujours pas appliquées à la Mairie de Paris. Où est l'équité quand on applique un régime d’exception?
- La gauche voit la fonction publique comme une clientèle. Les agents publics eux-mêmes ne sont plus dupes.
- Depuis le 1er septembre les agents publics peuvent travailler jusqu'à 3 jours en télétravail sur la base du volontariat. Nous mettons la fonction publique en aiguillon du progrès social.
- Je propose qu'on s’intéresse à l'état de santé des fonctionnaires. Derrière les arrêts de travail on a beaucoup de situations de santé qui ne sont pas suivies.
[Édouard Philippe: « Pour l'élection présidentielle de 2022, je soutiendrai le Président de la République »] Les mots d’Edouard Philippe sont une évidence et une cohérence.
Marc Fesneau
(ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation
citoyenne)
- [Édouard Philippe: « Pour l'élection présidentielle
de 2022, je soutiendrai le Président de la République »] C’est dit, c’est
clair, c’est important. Et je fais partie de ceux qui n’en sont pas surpris et
qui trouvent cela précieux pour notre pays.
Olivier Dussopt
(ministre chargé des Comptes publics)
[Édouard Philippe: « Pour l'élection présidentielle
de 2022, je soutiendrai le Président de la République »] Clair, net, précis et
précieux! Cela n'a rien d'une surprise, en tout cas pour ceux qui le
connaissent, qui l'apprécient, et savent sa loyauté et sa cohérence. J'en suis.
On continue!
Agnès
Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
[Édouard Philippe: « Pour l'élection présidentielle
de 2022, je soutiendrai le Président de la République »] Merci Edouard Philippe pour cet
engagement déterminé derrière le Président de la République qui s’inscrit
logiquement dans la continuité de l’action menée sous son impulsion depuis 2017
avec la majorité parlementaire.
Alain Griset
(ministre chargé des Petites et moyennes entreprises)
Fabriquer en France,
ça ne se décrète pas. Ça requiert des lignes de production, des compétences,
des hommes et des femmes. Autant de choses que France
relance soutient.
Geneviève
Darrieussecq (ministre chargée de la Mémoire et des Anciens combattants)
- Les attentats du 11 Septembre 2001 ont fait basculer le monde dans une
nouvelle ère. Personne n’avait idée, à l’époque, de l’ampleur de la menace que
constituait le terrorisme islamiste dans sa forme globalisée. Aux États-Unis,
je pense qu’avant ce drame, la menace d’une attaque djihadiste était, pour les
Américains, assez floue. Le terrorisme chez eux embrassait des causes
nationales telles les suprématismes ou l’antifédéralisme.
L’ombre de cette menace se dessinait à bas bruit. Elle faisait par
intermittence l’actualité mais toujours via les intérêts et présences
américaines au Moyen-Orient ou en Afrique. Le 11 septembre le cœur du
territoire américain qui était jusque-là resté intact, même pendant les deux
guerres mondiales, fut atteint.
En France, notre rapport au terrorisme était différent. Rappelons que le pays
avait déjà fait face à ce type de menace. Nous avons connu le terrorisme dit
"d’extrême gauche" au 19e et 20e siècle, puis
ne l’oublions pas, la guerre d’Algérie. Sont ensuite venues les vagues
d’attentats meurtrières des années 90, commis par le GIA.
Le fait que nous ayons eu conscience de la menace un peu plus tôt n’a en
revanche pas atténué le choc. L’image des avions qui s’écrasent dans les tours
du World Trade Center reste gravée dans les mémoires. C’est d’ailleurs
malheureusement le but de ce type d’attaques meurtrières : marquer les
esprits d’images et, par-là, distiller la peur. Rappelons également que le
président français, Jacques Chirac, a été le premier chef d’État étranger à se
rendre sur les lieux des attentats après le 11 Septembre.
- Le terrorisme, quelle que soit sa forme, est une menace
pour la France, pour ses alliés, comme pour n’importe quel pays qui a pu être
récemment endeuillé par ces attaques. Et les terroristes se rappellent
régulièrement à nous par des attaques, soit de grande ampleur comme le 11
Septembre ou les attentats du 13 Novembre, mais aussi par des attaques plus
ciblées, menées par ceux que l’on pourrait qualifier de « loups
solitaires ».
Aujourd’hui, la riposte s’organise, avec notamment un suivi resserré de
certains fichés S, la pérennisation du recours aux algorithmes pour que les
services de renseignement aient une gestion plus facile des flux de connexion…
C’est tout l’objet de la loi promulguée le 31 Juillet, qui renforce la lutte
contre le terrorisme, qui vise à pérenniser des mesures prises dans le cadre de
l’état d’urgence. Notre mission première, en tant que gouvernement, est
d’assurer la sécurité de nos concitoyens tout en garantissant leurs libertés
individuelles, et c’est tout l’objet de ces mesures prises par le Président de
la République. Reconnaissons que cette lutte est complexe et difficile.
- La situation en Afghanistan est forcément vecteur
d’instabilité. Les talibans ont abrité une multinationale du terrorisme de 1996
à 2001, l’EI-K (État islamique au Khorassan) qui s’est illustré par les
attentats de l’aéroport de Kaboul est aujourd’hui composée d’anciens compagnons
d’armes des maitres de Kaboul et certains responsables talibans ont un très
lourd passif terroriste, dont les membres du réseau Haqqani. Nous devons avant
tout être très vigilants à ce que ce régime tienne sa parole et que le pays ne
devienne pas un sanctuaire du terrorisme.
Ce qui est certain, c’est que tout se jouera en lien avec plusieurs acteurs
internationaux dont la Russie, la Chine, la Turquie et l’Iran. Aujourd’hui, il
nous est encore extrêmement difficile de nous projeter face à un régime taliban
dont les contours sont encore flous.
- Deux choses me paraissent extrêmement importante dans
notre action. D’abord, l’engagement de nos soldats auxquels j’aimerais ici
rendre hommage. Au Moyen-Orient comme au Sahel aujourd’hui, ils empêchent des
groupes terroristes de se sanctuariser et compliquent grandement les projets
d’attaques terroristes coordonnées sur l’Europe comme cela fut le cas avec
Daesh en Syrie et en Irak. Leurs actes héroïques s’inscrivent aussi dans notre
Mémoire, et nous devons honorer nos soldats morts pour la France dans cette
lutte. C’est tout le sens du Monument aux morts pour la France en opérations
extérieures dont j’ai accompagné la création, et qui a été inauguré en 2019 par
le Président de la République.
Ensuite, et cela est souvent oublié, la mémoire et sa transmission constitue un
vecteur de cohésion nationale et de déradicalisation de tout premier ordre. Par
la transmission de notre mémoire nationale, nous rappelons l’engagement
d’hommes et de femmes pour que la France demeure une démocratie. Nous
transmettons nos valeurs républicaines et nous faisons de la lutte contre le
racisme, l’antisémitisme, les discriminations et l’obscurantisme nos priorités.
Bien sûr les cérémonies commémoratives sont essentielles, mais aussi les
actions nombreuses que nous menons vers la jeunesse sur l’ensemble du
territoire.
Marlène Schiappa
(ministre chargée de la Citoyenneté)
Marine Le Pen fait un
discours contre le harcèlement de rue et promet... de l’interdire. Mais c’est
la loi du 3 août 2018. Qu’elle n’a même pas votée... Puis elle fait huer «les
féministes». Non, le RN ne défend pas les droits des femmes!
Clément Beaune
(secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
L’Union européenne, on
a l’impression que c’est abstrait, mais dès qu’on soulève le capot, on voit
qu’il y a partout - emploi, investissement, agriculture, culture - des
financements européen qui aident concrètement,
même dans les plus petites villes ou villages.
Sarah El Hairy
(secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
[Tribune co-écrite avec Olivia Grégoire: «Le temps de se rengager pour les
associations est venu»]
Alors que se tiennent en ce moment même les forums des
associations et que prochainement les semaines de l'engagement commenceront
partout en France, c'est toute la nation qui sera sensibilisée à l'importance
du fait associatif et de la mobilisation citoyenne. Avec la crise, les
taux d'adhésion des bénévoles et les inscriptions au sein des associations ont
considérablement chuté.
De nombreux adhérents n'ont pas renouvelé leurs cotisations en 2020 de peur de
se voir à nouveau privés de la possibilité de réinvestir physiquement leurs
associations. Les bénévoles, souvent âgés, viennent de vivre de nombreux mois
encouragés à se protéger en restant dans leur domicile. Ce sont toutes les
interactions sociales qui sont sorties de leurs habitudes.
Les Français l'ont compris, face à l'épidémie, nous devons impérativement agir
en collectif. Le virus s'est avéré un formidable défi de solidarité : d'un
côté, car l'arrêt de l'activité économique a encore mis à l'épreuve les
populations les plus fragiles et les plus isolées ; de l'autre, car la menace
de la contamination a grandement réduit les forces bénévoles dans leurs
opérations quotidiennes.
Depuis le début de la crise, le gouvernement s'est pleinement mobilisé pour
soutenir notre précieux tissu associatif. Aussi, 27.600 associations ont pu
bénéficier du fonds de solidarité. 100 millions d'euros ont été débloqués pour
leur trésorerie et leurs fonds propres. L'aide UrgenceESS a permis la
préservation de près de 10.000 emplois. Si ces mesures d'accompagnement ont su
soutenir nos associations dans cette rude épreuve, les associations doivent
petit à petit repartir à la conquête de leurs publics.
Là encore, l'Etat sera à leurs côtés.
Dès demain, le gouvernement, en soutien aux principaux acteurs et représentants
associatifs, lancera une grande campagne afin d'encourager les Français à
revenir vers leurs associations. Nous allons agir pour permettre aux
associations, aux fédérations, aux institutions de démultiplier leur action et,
donc, les initiatives bénéfiques pour notre pays et les Français. Nous invitons
les bénévoles à retrouver leurs associations et à propager partout ce message :
'Mon asso, je l'adore, j'y adhère!'.
Avec la levée progressive des restrictions sanitaires, permise par les progrès
de la couverture vaccinale, il est maintenant à nouveau possible pour eux de se
réinvestir humainement dans leurs associations - dont près d'un Français sur
deux était membre avant la crise. Le gouvernement entend les encourager à
reprendre pleinement part à la vie associative, en particulier dans les
domaines sportifs et culturels qui ont le plus souffert des confinements.
L'effort de l'Etat pour les associations depuis le début de la crise sanitaire
se chiffre à plusieurs millions d'euros, il se chiffrera surtout en plusieurs
millions de bénéficiaires : les associations, naturellement, qui attendent avec
impatience de voir revenir leurs adhérents et bénévoles ; les Français, bien
entendu, qui ont attendu bien trop longtemps de pouvoir s'adonner à leurs
passions ; mais surtout la société dans son ensemble qui a plus que jamais
besoin de ces associations et de leurs forces vives pour réaffirmer sa
cohésion. Comme le considérait déjà Tocqueville quand il faisait des
associations le moteur essentiel de la société démocratique : 'Il n'y a rien
que la volonté humaine désespère d'atteindre par l'action libre de la puissance
collective des individus.'
Les observateurs nous disent que les Français se désintéressent du politique,
peut-être. En revanche, il est évident qu'ils restent particulièrement
impliqués dans la politique, dans son sens premier, c'est-à-dire la vie de la
cité.
Nous avons donc un simple message à faire passer : le temps de se rengager pour
les associations est venu. Engager quelque chose, c'est commencer une aventure.
Les associations, c'est avant tout des femmes et des hommes. Des engagés.
- Avec la crise, le nombre d’adhérents et de bénévoles au sein des associations a considérablement chuté. C'est pourquoi, nous lançons demain une campagne afin d’encourager les français à revenir vers leurs associations. Le temps de se rengager est venu !
- Plus de 9Mds d'€ : nous avons beaucoup accompagné les jeunes depuis le début de la crise mais nous allons plus loin ! Le revenu d'engagement permettra à chaque jeune qui en a besoin de bénéficier d’un parcours personnalisé vers l’emploi. Un engagement réciproque entre l'Etat et lui.
- [Revenu d'engagement pour les jeunes] Ça coûtera ce que ça coûtera. Un million de jeunes ne sont ni en emploi ni en formation. Ce n'est pas un salaire, ce n'est pas un RSA jeune, c'est un contrat donnant-donnant.
- On n'a jamais autant transformé le pays que durant cette majorité. Plus que jamais le pays a besoin d'un leader, nous l'avons.
► Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
[Édouard Philippe: « Pour l'élection présidentielle
de 2022, je soutiendrai le Président de la République »] Clair, net et sans
bavure, avec clarté, fermeté et élégance.
► Haut-commissariat au
Plan
François Bayrou (Commissaire, président du
Mouvement démocrate)
- Il y a deux questions dans cette affaire, la première étant :
« est-ce que le Gouvernement et Agnès Buzyn sont responsables de décisions
qui ont porté tort aux Français, aux victimes » ? Ont-ils fait tout
ce qu'ils pouvaient dans le moment où nous étions, celui où personne ne savait
ce qu’il se passait, y compris vous : les journalistes, les médias, les spécialistes
de la santé, les grands médecins, etc. : personne ne savait exactement ce
qu'était la nature de cette épidémie. On peut retrouver 1 000
déclarations ; nous avons tous conservé en tête « la
grippette », 1000 déclarations sur ce sujet de grands spécialistes en
disant que c'était probablement saisonnier et que c'était probablement un virus
qui allait s'affaiblir. Il était dit aussi que l'on n'était pas sûr qu'il était
contagieux, comme l’on croyait peut-être beaucoup moins que d'autres virus précédents
et personne n'a fait le lien qui aurait dû être fait avec la très grande
pandémie du 20e siècle qu'était la grippe espagnole qui a fait 40 millions
de morts. (…)
a première question : « est-ce que le gouvernement français et la
ministre de la santé Agnès Buzyn ont fait ce qu'ils pouvaient assez tôt »,
la réponse est oui, je crois. Il y a 1 000 éléments qui permettent de voir
qu’assez tôt, avant l'OMS, avant ses prescriptions, le Gouvernement français
s'est inquiété. J'ai particulièrement suivi cela, car j'ai été alerté non pas
par l'OMS, mais par mes amis et collègues hommes politiques italiens, car c'est
en Italie que s'est déclenchée l'épidémie. En effet, c'est dans le nord de
l'Italie, c'est-à-dire la partie - comme on dit, la plus développée en tout cas
- la mieux médicalisée que, parce que des précautions n'ont pas été prises que
l'épidémie a flambé et a fait des milliers et des milliers de victimes. C'est
pour cela que j'ai pu à Pau commencer la conquête des masques si j'ose dire.
Est-ce que le fonctionnement normal des institutions est que des décisions
politiques qui ont été prises dans une ambiance de crise et de risques, qui
n'ont pas été des malversations, des détournements, des faits précis à
reprocher, est-ce que cela doit être tranché par des juges ? Je crois que
ce mécanisme n'est pas le bon ; il est inquiétant pour la démocratie, car
la séparation des pouvoirs est une donnée absolument essentielle, mais aussi
parce que la justice n'est pas - c'est une phrase que l'on dit souvent, mais je
vais expliquer ce qu'elle veut dire - n'est pas un pouvoir en France, c'est une
autorité. Pourquoi ? Parce qu’il y a des pays où les juges sont élus,
c'est-à-dire ils sont missionnés directement par les citoyens en fonction de
leur personnalité, intuitu personae comme l'on dit, et là, ils ont une assise,
ils sont un pouvoir. Ce n'est pas le cas en France.
En effet, les juges disposent d'une autorité et les mises en examen de cet
ordre-là me paraissent une dérive, car cela signifie que l'on prive les
citoyens eux-mêmes, les électeurs que nous sommes tous, d'un pouvoir qui est
celui de juger de l'action des politiques.
J'ai toujours été contre la Cour de Justice de la République ; vous
trouverez d’ailleurs d'innombrables déclarations de moi, j'en avais même fait
un chapitre du projet de la loi de moralisation de la politique que je
défendais dans l'époque très restreinte où j'ai été Garde des Sceaux. En effet,
je pense qu’il n’est pas normal que ce soient des parlementaires transformés en
juges qui jugent un Exécutif qui dépend des parlementaires. Il y a là quelque
chose d'un chien qui se mord la queue.
- Si vous me demandez « est-ce que vous craignez que la campagne présidentielle qui va s'ouvrir soit faite d'innombrables pièges inattendus pour les uns, trop attendus pour les autres » : ma réponse est oui. Je pense qu'aucune campagne présidentielle n'est une campagne sobre, facile, transparente, fair-play, hélas tout cela n'existe pas et celles-ci particulièrement. Parce que l'élection d’Emmanuel Macron en 2017 a bouleversé un ordre que l'on croyait établi pour longtemps qui était le règne conjoint des deux tours jumelles du grand parti de droite et du grand parti de gauche, auquel je me suis opposé toute ma vie politique comme vous le savez. Cela a fait naître en même temps des conduites, des concurrences, des affrontements qui ne sont presque plus idéologiques, mais qui sont personnels, des batailles d'ego comme vous écrivez. Je pense que tout cela ajoute à l'incertitude ambiante. Nous sommes dans un moment qui est un moment de profond bouleversement dans les esprits.
- Il se trouve que je connais un peu le Président de la
République qui est la clef de voûte, la pièce maîtresse de notre architecture
politique, et je sais, pour le voir réfléchir et agir, que son point
d'équilibre est là [au Centre].
Il ne s’est pas du tout [déporté à droite]. Vous ne me contesterez pas d'être
un homme du Centre. Lorsqu’il faut de l'autorité, il en faut et quand il faut
de la sécurité il en faut. J'ai construit à Pau une police municipale sérieuse,
j'ai mis en place tous les éléments de sécurité, de vidéosurveillance dans la
ville et mon opposition qui n'avait pas beaucoup de succès a dit : « ce
sont des mesures de droite ».
Je ne laisse pas se perdre de vue ce qu'est l'intérêt majeur de chacun des
citoyens, ni l'ordre ni la sécurité ne sont de droite : ils sont le devoir
que l'on doit à ceux dont nous avons la responsabilité. C'est ce que l'on doit
et de ce point de vue, il suffit de lire ce qu'est la responsabilité d'un maire
qui a la responsabilité de la sécurité et de la salubrité. Le Président de la
République a la responsabilité de la préservation d'une société qui permet aux
individus de vivre-ensemble.
- [Campagne présidentielle] Ce que j'espère, c'est que nous
allons aborder en priorité la grande question de l'éducation. Je pense que les
coups de grisou que reçoit la société française tiennent en partie à ce que
nous avons depuis longtemps vu se dégrader : peu à peu l'Éducation
Nationale et les efforts que le Gouvernement a faits.
J'ai écrit il y a 30 un livre qui s'appelait « La décennie des mal-appris »
dont j'étais très fier, car j'ai eu le prix des lectrices du magazine Elle, ce
qui m'a rempli de joie autant qu'un prix Goncourt à cette époque. C'est un
livre qui avait fait du bruit, c'était plusieurs années avant que je ne
devienne ministre de l'Éducation Nationale.
Que s’est-il passé ? Il y a eu un certain nombre de ruptures qui ont été
voulues comme progressistes. J'en cite quelques-unes, dont les mathématiques
modernes par exemple qui étaient sans doute des exercices intellectuels de
mathématiciens de premier plan. (…)
Au bout de tout ce temps, dans tous les classements internationaux, l'école
française se retrouve dernière ou à peu près de tous les classements
internationaux. De plus, sur ce qui est d'ordre mathématique et scientifique
ainsi que pour ce qui est de l'ordre de la maîtrise de la langue, pour moi,
c'est un crève-cœur et pour la nation c'est une terrible crise.
- Il y a un problème de remise en cause de ce qui paraissait
établi comme légitimité et comme autorité, de ce qu’à quoi on pouvait adhérer,
de ce à quoi on pouvait croire et qui est assez largement remis en cause mais
ceci est vrai. Cela a entraîné un certain nombre de ruptures qui font que la
transmission de génération en génération s'est trouvée mise en cause.
Par exemple les écoles normales étaient une institution formidable qui assurait
aux maîtres du premier degré, aux instituteurs comme disait Charles Péguy aux
hussards noirs de la République, une surface, une solidité, y compris en termes
de savoir, ce qui était remarquable. Aujourd'hui, de ce point de vue, nous
avons été obligés de perdre une partie de ces repères.
- Grand chantier éducatif pour l'éducation initiale, l'éducation des enfants et les grands chantiers éducatifs pour l'éducation tout au cours de la vie, car la formation et la reformation des jeunes et des adultes, c'est aussi un très très grand chantier. J'espère donc que ceci sera une grande priorité.
- Il existe une deuxième priorité que j'espère et crois nécessaire, c'est la reconquête de la production, la reconquête industrielle, la reconquête agricole, dans les conditions nouvelles de la production qui sont celles de la transition écologique ; mais avec la nécessité de refaire de la France un pays de production, simplement pour soutenir le contrat social qui est le nôtre.
- Les deux verbes sous lesquels j'ai fait plusieurs campagnes présidentielles étaient « instruire et produire ». Je pense que ces deux nécessités se sont aujourd'hui imposées comme incontournables.
- Tout l'effort de ma vie politique a été de rassembler le Centre pour en faire une force majeure de gouvernement, car je pense que c'est le seul point d'équilibre qui permettra à la société française de trouver son élan pour l'avenir. (…) Je pense que c'est la tentation perpétuelle de ce grand courant-là et aujourd'hui de tous les courants français que tout le monde saute du bateau pour aller construire sa petite barque. Cela s'est fait au centre comme un des beaux-arts et pour moi c'est l’une des explications du temps qu'il a fallu et de la chance qu'il a fallu pour corriger cela et reconstruire un parti de gouvernement.
- «Est-ce que l’on peut définir en un mot ce qu'est l'idéologie, la doctrine la philosophie la vision du monde de ce courant politique-là ?». La réponse pour moi est évidente, oui, la doctrine et la philosophie de cette famille politique est l'humanisme au sens large du terme.
- [Grand parti démocrate]. Ce qui est absolument juste pour
moi, c'est que ce n'est pas un parti pour un homme, je ne crois pas aux partis
pour un homme : je n'y ai jamais cru. Je crois aux tendances profondes de
la société française de la démocratie dans le monde mais je ne crois pas aux
partis faits pour une seule personne, car ils doivent se rattacher un jour ou
l'autre à un courant fondamental ou retrouver le courant fondamental qui est le
leur, ce qui je crois peu tout à fait se faire. C’est donc la construction pour
laquelle je plaide, c'est une organisation politique pour des générations.
Je n'emploie pas le mot fédération, car j'ai vécu tous les charmes qui sont
très très peu et tous les inconvénients des fédérations. Quel est l'enjeu ?
L'enjeu organisationnel d'abord, c'est que l'on ne réussisse à écarter les
ferments de divisions perpétuelles des partis politiques. En effet, la grande
question qui se pose est celle de l'énergie dont vous disposez : est-ce
que vous l'utilisez pour conquérir à l'extérieur ou pour vous battre à
l'intérieur ? Est-ce la guerre civile ou est-ce un mouvement pour
conquérir, convaincre et entraîner à l'extérieur. Pour cela, je m'estime le
plus grand expert mondial de la lutte contre la division dans les partis
politiques ! J'ai été secrétaire général de l'UDF et Président de l'UDF,
je vous assure je connais tout très bien. Je pense qu'on peut le faire et je
pense que c'est le moment de le faire : on ne pouvait pas le faire avant et
on ne pourra pas le faire après. Je plaide donc pour cela.
- Je n'ai jamais été pour les coalitions. Je crois n'avoir
jamais employé ce mot, car les coalitions c'est la quatrième République. (…)
Lorsque de Gaulle défini dans le grand
discours institutionnel de sa vie qu'il n'a jamais quitté d’ailleurs, le
discours de Bayeux en 1946, lorsqu'il définit ce que doivent être les
institutions françaises, je vais le citer je crois à peu près exactement. C'est
d’ailleurs formidable car il y a un enregistrement extraordinaire de cet
instant-là, car la grande voix du Général de Gaulle parle et il y a un petit
oiseau qui fait le contrepoint par des trilles à la voix du Général de Gaulle
sur l'enregistrement : c'est formidable !
Voilà donc ce qu'il y dit : «nous allons enlever l'Exécutif aux manœuvres
parlementaires. Le gouvernement sera désigné par le Président de la République
en tenant compte - je cite « des nuances de l'Assemblée
Nationale.»
Qu’est-ce que les coalitions ? Cela signifie que ce sont des partis qui
s'entendent et il faut qu'ils s'entendent avant que le Gouvernement n’existe.
Le Gouvernement est donc soutenu comme la corde soutient le pendu - c’est
une vieille formule de la quatrième République - et la défection d'un zozo
ultime permet de faire tomber le Gouvernement.
Pour ce qui est de la cinquième République c’est exactement le contraire et
c'est pourquoi nous avons bien eu raison de mettre le calendrier à l'endroit,
ce que nous avons fait il y a quelques années. C'est le Président de la
République qui est élu, c'est à lui que les Français délèguent la magistrature
de la vision et à qui ils font confiance pour les institutions. C’est un choix
d'homme, de personne, avec tout ce qu'il porte en lui de projet, c'est un choix
dédié à une femme ou à un homme. Ensuite, ce Président de la République désigne
un Gouvernement. Il a face à lui une Assemblée Nationale et il est bon que
cette dernière, dans ma vision, soit la plus représentative possible du pays.
Enfin, eh bien vous constituez un Gouvernement en tenant compte des
orientations que le pays a transmis. Voilà, c'est aussi simple.
- Lorsqu'une élection présidentielle est acquise, à ce moment-là, on constitue la majorité et le Gouvernement le plus large possible, sans perdre de vue le socle qui a permis la réalisation de cette majorité. Combien de courants politiques existent-ils en France ? Allez, cinq ou six : l'Extrême-droite, la Droite de gouvernement, le Centre, les Écologistes, la Gauche de gouvernement et l'extrême Gauche c'est cela à peu près. Ces six courants politiques ont leur légitimité. Simplement, il est parfaitement possible de réunir des personnes différentes pour gouverner, mais l'organisation politique qui permet de s'adresser aux pays, de mûrir des projets comme vous le dites, de faire sortir des personnalités nouvelles, de former, de lancer dans la bataille, tout cela ne peut se faire que sur des pôles assez larges et clairement identifiés.
- Vous savez, ce qui m'a mis en colère toute ma vie, c'est la formule : la Droite et le Centre, comme si c'était la même chose ! (…) Eh bien moi, je prétends que ce sont deux courants différents qui ont leur philosophie, leur vision de la société et de la démocratie en particulier. Ainsi, les uns sont plus nationalistes et les autres plus européens, tandis que d'autres sont plus sociaux et d'autres encore plus économistes libéraux.
- J'étais, moi, pour une réforme légèrement décalée, assez différente symboliquement, qui était de dire : on va sortir de l'ISF l'investissement productif puis, après, cela a été beaucoup plus large et, à mon sens, cela a entraîné une difficulté, une incompréhension sur ce point et donc je crois encore aujourd'hui que j'avais raison car cela aurait été un puissant incitatif à l'investissement productif, mais, bon, c'est derrière nous. (…) Je pense que cela a été équilibrée en supprimant la taxe d'habitation. Je ne sais pas si vous vous rendez compte de ce que cela représente pour un budget pour un salarié moyen de gain direct. Cela a été équilibré parce qu'on a augmenté les bas salaires comme cela n'avait jamais été fait de plus de 100 euros. (…) Cet équilibre doit être amélioré, précisé. Tout cela, cela va être l'objet de la campagne présidentielle, si le Président de la République décide de se représenter, mais je n'ai aucun doute que c'est exactement cet équilibre qu'il faut rechercher.
- Est-ce qu’on peut se passer d'une réforme des retraites ?
Non parce que simplement si l’on décidait de ne pas aller au bout d'un projet
de cet ordre, de ce projet ou d'un autre, cela voudrait dire que les pensions
de retraite seront menacées pour ceux qui les touchent, c'est-à-dire qu'on se
trouvera à un moment où on ne pourra plus garantir le paiement des retraites. Est-ce
qu’on peut accepter cela dans un pays comme le nôtre ? Non.
Je fais très attention aux déclarations. Ce qui a été dit, et à juste titre
dit, c'est que l'on ne pouvait pas faire une réforme comme cela alors que l'on
est en plein épisode de pandémie, et même le patronat est venu dire qu'il
préférait que l'on rétablisse les choses plutôt que de se trouver ou de créer
un nouveau trouble. Mais la réforme des retraites est indispensable et elle
devrait avoir lieu. Et toute personne qui prétend que non est à mon avis
quelqu'un qui n'est pas fidèle à son devoir à sa mission.
- On ne peut pas passer ou l’on ne peut pas tenir les engagements que la France a pris sur la décarbonation de notre énergie sans aller à la fois vers du durable et du nucléaire. Pourquoi ? Parce que le solaire, l'éolien, en dehors de l'hydro-électricité qui sont les énergies renouvelables que nous avons, elles sont intermittentes. On produit avec des éoliennes de l'électricité quand il y a dû vent et, avec le photovoltaïque, on produit de l'électricité quand il y a du soleil. Donc il faut une production d'énergie qui, seule, permet la transition vers le renouvelable et je pense que, de ce point de vue, tout le monde admet aujourd'hui que l'on va devoir prendre dans un délai rapide des décisions solides sur de nouvelles unités de production nucléaire.
- Il y a 2 deux dettes, la dette perdue et la dette
constructive, la dette qui permet de construire. Pour acheter à perpétuité des
téléphones portables ou des jeux vidéo ou je ne sais pas, si c'est en
empruntant que vous le faites, c'est une dette qui ne portera pas ses fruits.
Si vous empruntez pour construire une maison, c'est une bonne dette.
On doit traiter la question de la dette par l'augmentation de la production en
France. La dette, comme vous savez, c'est un rapport entre ce que l'on emprunte
et le produit intérieur du pays et on fait baisser la dette en augmentant la
production. C'est par la croissance que l'on y arrivera.
- Ce sont toutes les sociétés de la planète qui sont fracturées aujourd'hui comme cela. Si vous regardez les États-Unis, vous avez devant les yeux une société explosée et explosée sur des thèmes qui viennent de plusieurs siècles. (…) Cela prend un tour particulier en France parce qu'il y a eu la rencontre des deux éléments explosifs : les gilets jaunes et l'épidémie. Moi, je fais extrêmement attention, je regarde cela, j'essaie de comprendre vraiment ce qui se passe. On a des manifestations à Pau comme vous savez qui est un des hauts lieux et je connais beaucoup de ceux qui manifestent, naturellement je ne les méprise pas. Il se trouve que j'essaie de comprendre. Je ne suis pas d'accord avec eux. Je n'aime pas quand on a des affrontements brutaux, durs, enflammés, je n'aime pas cela, mais j'écoute ce qu'ils disent. Que s'est-il passé ? Au fond, il y a 100 ans, on avait une société qui était assez ordonnée, autour d'un certain nombre de légitimités, il y avait la religion, c'est la première qui a été balayée ou en tout cas qui a dû se trouver mise en cause, il y avait la politique, les politiques ont été eux aussi flingués assez gravement.
- Premièrement, le Président de la République c'est par nature un rassembleur, c'est quelqu'un qui a pour devoir de faire vivre-ensemble des gens qui, si vous leur lâchez la bride sur le cou, se haïssent et s'entre-déchire. C'est un rassembleur. Deuxièmement, c'est quelqu'un qui croit à quelque chose. Ce n'est pas un opportuniste. Je pense que les choses ont assez largement basculé pour le Président de la République dans le discours du 12 juillet parce que, dans le discours du 12 juillet, il a pris à bras le corps la réalité, il a pris des décisions difficiles à prendre, contestées et on a senti qu'il s'y tiendrait et donc cela compte énormément. Troisièmement, c'est quelqu'un qui se fait une idée précise du cap que l'on doit suivre et, ce cap-là est aussi un cap rassembleur.
- La France, ce n'est pas une race, ce n'est pas une origine, ce n'est pas une religion, c'est une adhésion.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
- [Édouard Philippe: « Pour l'élection présidentielle
de 2022, je soutiendrai le Président de la République »] Le soutien clair et
fort d'Edouard Philippe est celui d'un homme libre qui a loyalement servi son pays
pendant 3 ans à Matignon.
- La réforme de l’assurance chômage est une incitation à travailler et à créer des emplois. C'est une brique complémentaire du projet que nous portons pour valoriser à tout point de vue le travail dans notre pays.
- Je n'ai pas envie de commenter dans les 8 mois qui viennent toutes les petites phrases, les provocations, les obsessions d'Éric Zemmour. Ma crainte n'est pas électorale, mais de voir le débat politique entrainé vers le bas.
- [Attentats du 13 novembre 2015] Ce procès doit avoir lieu, Salah Abdeslam doit être jugé avec un procès digne de notre démocratie. C’est l'occasion pour notre démocratie de montrer qu'à tous points de vue nous sommes plus fort que le terrorisme.
- Nous sommes en campagne pour montrer que ce quinquennat a été un quinquennat d'avancées, de plus pour les Français. Nous allons le faire activement pour convaincre et écouter nos concitoyens. C'est le rôle d'une formation politique.
- Agnès Buzyn est la seule ministre au monde à être mise en examen pour une pandémie qui est encore là, et dont, aujourd’hui encore, nous ne savons pas tout, alors qu'elle était ministre au début de cette crise. Cette décision est gênante et empêche la démocratie de fonctionner.
Christophe
Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- La maison commune de la majorité
présidentielle, nous la construisons chaque jour à l'Assemblée! Avec le MoDem
et Agir, nous débattons ensemble, nous décidons ensemble et nous agissons! En
2022, la maison commune sera le cœur vivant de la campagne présidentielle.
- Face aux vaines promesses des oppositions, nous préférons l'action. Doubler le salaire des enseignants? C'est une promesse de la candidate du PS immédiatement dénoncée par tous dont son rival de La France Insoumise. Nous n'avons pas attendu la campagne : nous augmentons les salaires des enseignants, nous recrutons et nous avons dédoublé les CP et CE1 dans les quartiers les plus en difficultés de notre pays.
- Oui nous devons sauver notre système de retraites. Mais comme l'avait annoncé Emmanuel Macron il faut pour cela une situation sanitaire maîtrisée et une économie renforcée. À l'Assemblée nous soutiendrons toutes les mesures qui permettront plus de justice sociale et d'équité !
Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
[Édouard Philippe: « Pour l'élection présidentielle
de 2022, je soutiendrai le Président de la République »] Un grand Premier
Ministre au service de la France et des Français.
Laetitia Avia (porte-parole)
[Édouard Philippe: « Pour l'élection présidentielle
de 2022, je soutiendrai le Président de la République »] Par loyauté et
cohérence avec son action de premier ministre, Parce qu’aucun autre candidat
n’a l’étoffe d’Emmanuel Macron. Parce que nous devons poursuivre l’œuvre de transformation
et réforme du pays, Edouard Philippe sera évidemment au rendez-vous en 2022 pour soutenir Emmanuel Macron.
Céline Calvez
(députée)
[Tribune: «Femmes et médias: le compte n'y est pas (encore)!»
En cette rentrée 2021, il suffit de jeter un bref coup d'œil à la grille des
programmes de quelques rédactions pour regretter une surreprésentation des
hommes. Une des radios les plus écoutées de France compte 4 présentatrices pour
15 hommes. Une autre ne confie aucune émission à une femme avant le soir. Avec
le souci d'une représentation plus juste des femmes dans les médias, doit-on
déduire de ces nouvelles grilles de programmes presque exclusivement masculines
que les personnes invitées seront quasi exclusivement des femmes?
Il y a un an, je remettais à Roselyne Bachelot et Elisabeth Moreno, un rapport
qui m'avait été commandé par le Premier ministre relatif à la place des femmes
dans les médias en période de crise. Après cinq mois de travail et une centaine
d'auditions, j'ai formulé 26 préconisations pour pallier la sous-représentation
des femmes dans les médias. Le 9 mars 2021, au lendemain de la journée
internationale des droits des femmes, les ministres Roselyne Bachelot et
Elisabeth Moreno publiaient un communiqué de presse mentionnant que 24 de ces
préconisations étaient retenues et constituaient leur plan d'actions pour le
renforcement de la place des femmes dans les médias.
6 mois plus tard, le compte n'y est pas (encore).
Sur les 24 préconisations, 10 relèvent de la responsabilité des médias
eux-mêmes, 3 du Conseil supérieur de l'audiovisuel et 11 des pouvoirs publics.
Parmi ces dernières, 3 ont déjà été mises en œuvre : le soutien financier au
site expertes.fr, la modification du décret du 13 avril 2012 relatif aux
conventions passées entre l'Etat et les entreprises de presse ainsi que
l'inscription dans les contrats d'objectifs et de moyens des sociétés de
l'audiovisuel public de nouveaux engagements. Le plan d'actions annoncé par les
ministres est encore à préciser. Le temps passe et pourtant, ce sont bien les
pouvoirs publics qui peuvent être aux avant-postes de ce juste combat pour une
meilleure représentation des femmes dans les médias, vecteurs de
représentations symboliques.
Aux avant-postes pour inciter les médias encore trop peu nombreux à s'engager
pleinement à compter les femmes, pour que les femmes comptent. Comment les
pouvoirs publics, tout en respectant la liberté de la presse, peuvent davantage
impulser la voie à suivre pour les médias en matière d'égalité entre les femmes
et les hommes tant dans les entreprises que dans les contenus?
En orientant les finances publiques. Touchons au portefeuille. Gonflons celui
des médias exemplaires en la matière, délestons celui de ceux qui ne respectent
pas une certaine obligation de moyens. Les subventions aux organes de presse
sont déterminantes pour le pluralisme, elles doivent aussi être un
investissement au service de la représentation de la société.
En permettant au Conseil Supérieur de l'Audiovisuel - la future ARCOM - de se
doter des moyens d'évaluation quantitatifs et qualitatifs au quotidien. Le CSA
pourrait par exemple introduire de nouveaux indicateurs dans les remontées de
données par les médias audiovisuels, les demander plus fréquemment, en
renforçant le contrôle, voire les récolter directement, en utilisant les
nouvelles technologies, pour soulager cette récolte les médias eux-mêmes.
Des solutions existent. Ce sont les 24 préconisations retenues par le
gouvernement.
Saisissons-les. Pour que les femmes soient visibles dans les rédactions et dans
les contenus. Pour que les femmes ne soient pas cantonnées aux postes à moindre
responsabilité. Finalement, pour que les femmes puissent monter à la tribune,
comme Olympe de Gouges l'appelait déjà de ses vœux, en 1791.
● UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]
Pascal Brindeau (député)
Nous choisirons notre candidat à la présidentielle à la
mi-novembre par un vote du conseil national. D’ici là l’indépendance
technologique, l’urgence climatique et la performance de notre éducation seront
les lignes de force de notre projet.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
- [Édouard Philippe: « Pour l'élection présidentielle
de 2022, je soutiendrai le Président de la République »] Impeccable Edouard Philippe. Loyauté,
cohérence, engagement, élégance. Impeccable, vraiment.
- Au Haut-Karabakh le conflit est tout sauf gelé ou résolu. Les tensions restent à vif. Le Groupe de Minsk va-t-il enfin œuvrer à une désescalade ?
- De plus en plus, les matériels français s’exportent vers l’Union européenne, pour protéger nos voisins et renforcer notre sécurité commune. La défense européenne passe par des capacités communes. Le Rafale engrange une nouvelle commande de la Grèce.