Voici une sélection, ce 9 septembre 2021, des derniers
propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en
France.
► Emmanuel Macron
(Président de la République)
- Changer la ville pour améliorer la vie des
Françaises et des Français, revitaliser nos territoires, c'est cela Action cœur
de ville. C'est notre projet. Nous continuerons de le porter.
- Pour revitaliser les villes
moyennes en métropole et Outre-mer, nous avons lancé en 2017 le plan Action
cœur de ville. Ce sont 5 milliards d’euros mobilisés pour 234 communes, 6 000
actions engagées et 80 000 logements rénovés. L’action publique efficace !
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Jean Castex (Premier
ministre)
- Le Gouvernement est à la tâche avec une seule
boussole : le service du pays, la protection de nos concitoyens, la préparation
de notre avenir. Le projet de loi de financement pour la Sécurité sociale
comportera des mesures nouvelles en vue de renforcer la cinquième branche de la
Sécurité sociale, créée l'année dernière dans le champ de l'autonomie des
personnes âgées et de la prise en charge de la dépendance. 200 jours nous
séparent des prochaines échéances démocratiques, rendez-vous évidemment
essentiel pour notre pays. 200 jours pour agir jusqu'au bout, car c'est non
seulement l'intérêt du pays, mais c'est évidemment la conception que nous nous
faisons de notre responsabilité.
- [Covid19] Si 88% de la population en âge de se faire vacciner
a reçu une première dose, nous ne sommes pas au bout du chemin. [Il faut]
continuer à convaincre, celles et ceux de nos concitoyens qui doutent encore de
la vaccination et aller vers celles et ceux, souvent âgés, précaires, isolés,
qui se sentent à l'écart du système de soins. (…) nNous ne sommes pas au bout
du chemin. (…) Nous savons désormais que ce vaccin protège face à un virus qui
lui tue toujours ou provoque des effets très graves, de long terme. Des effets
de long terme sur lesquels on nous dit que nous avons bien moins de recul que
sur le vaccin lui-même.
- Les indicateurs sont tous au vert (…) Avec un taux de
croissance attendu d'un peu plus de 6%, nous retrouverons d'ici la fin de
l'année notre niveau de richesse d'avant la crise. (…) Si nous produisons plus
et travaillons plus, ce n'est pas le fruit du hasard mais c'est lié aux efforts
du gouvernement (...) pour baisser les impôts. Cela tient aussi aux mesures
massives décidées au début de la crise pour sauvegarder nos emplois.
- Le taux de chômage n’a jamais été aussi bas
depuis 2009. Le pouvoir d’achat devrait aussi progresser de manière
significative cette année.
- Il s’agit de travailler sur les conditions de travail, sur
la valorisation des métiers, sur le temps partiel, sur la promotion professionnelle,
mais aussi sur les salaires, notamment sur ce qu’on appelle les minima de
branche, a fortiori lorsque ceux-ci sont inférieurs au smic.
- Les conditions pour réformer les retraites ne sont à ce
jour toujours pas réunies. (…) Cette réforme est une nécessité absolue mais
ne pourra reprendre que lorsque la pandémie sera sous contrôle et que la
reprise économique sera suffisamment solide. (…) Nous avons plus que jamais
l'impérieux devoir de favoriser au maximum l'unité du pays.
- [Réforme de l’assurance chômage] Tout doit être mis en
œuvre pour encourager le travail et inciter à la reprise d'activité.
- Dans quelques semaines, le président de la République
présentera un plan pour les travailleurs indépendants dont l'objectif sera de
faciliter la conduite de leurs activités et d'améliorer leur protection
sociale. Ce plan se concrétisera dans un projet de loi qui sera présenté en
Conseil des ministres dès la fin du mois.
- Le rassemblement, l'unité, la
solidarité face aux défis du pays, ce ne sont pas que des mots, c'est l'ADN de
notre majorité. Je sais compter sur son énergie et son courage comme elle sait
compter sur ma confiance et ma détermination. Ensemble, au service des
Français.
Barbara Pompili
(ministre de la Transition écologique)
- Nous sommes déterminés à placer la filière hydrogène au cœur de la
transition écologique. La France doit prendre sa place avec une stratégie
ambitieuse et cohérente pour notre souveraineté.
- Le fonds friches de France relance, déjà augmenté de
300 à 650 millions d’€, sera pérennisé. Une annonce forte d'Emmanuel Macron pour aider les
élus à réhabiliter les friches urbaines et industrielles, dynamiser les
communes et lutter contre la bétonisation des terres.
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
Le dédoublement des classes, c'est la mesure la plus
sociale que vous pouvez imaginer.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
[Plan pour les travailleurs indépendants] Nous y
travaillons depuis bientôt un an. C’est désormais officiel, ce plan vous sera
bientôt présenté.
Florence Parly
(ministre des Armées)
Le ministère des Armées doit devenir un champion de
la cybersécurité. Aujourd’hui à Lille, j’annonce le recrutement de près de 800
cybercombattants supplémentaires : en 2025, ils seront 5000. Une véritable
armée du numérique.
Gérald Darmanin
(ministre de l'Intérieur)
- La lutte contre le terrorisme est
une priorité de l’action du Président de la République. D’ici la fin du
quinquennat, 1900 postes supplémentaires auront été créés dans les services de
renseignement du ministère de l’intérieur.
- La menace terroriste en France est
élevée, notamment dans des moments comme les procès des attentats. J’ai appelé
tous les préfets à la vigilance. Pour sécuriser le procès, ce sont par ailleurs
près d’un millier de policiers et gendarmes qui sont spécifiquement mobilisés à
Paris.
- Il n’y a pas de zone de non-droit
en France, à Marseille comme ailleurs. Les policiers et les gendarmes font un
travail important contre les trafiquants de drogue. À Marseille, nous allons
notamment déployer 300 policiers supplémentaires et financer la
vidéoprotection.
Elisabeth Borne
(ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
- Le gouvernement est déterminé à accompagner la
reprise de notre économie en répondant aux besoins de compétences de nos
entreprises.
- À nouveau, les chiffres de l'emploi
confirment les bonnes tendances : nous n'avons pas seulement retrouvé le niveau
de 2019, nous le dépassons de plus de 90 000 emplois salariés ! Nos entreprises
créent des emplois, c'est une excellente nouvelle! (…) Ça c'est le conséquence
du quoi qu'il en coûte.
- Près d'1 million de jeunes ne sont
ni en emploi ni en formation. Nous travaillons sur le Revenu d’engagement.
- Nous
sommes prêts à mettre plus de moyens dans la formation mais les secteurs
doivent travailler sur l'attractivité, les conditions de travail et la
rémunération.
- Ce sont 200 à 300 000 emplois qui
ne sont pas pourvus aujourd'hui. J'ai demandé à pole
emploi d'identifier les secteurs. Il faut que
certaines branches réfléchissent à l'attractivité des emplois qu'elles
proposent.
- J'invite
toutes les entreprises à verse la prime Macron.
Jacqueline Gourault
(ministre des Territoires et des Relations avec les collectivités
territoriales)
Depuis 4 ans Action cœur de ville participe à
l’attractivité de 234 villes moyennes en revitalisant leurs centres. Ces villes
sont au cœur de notre projet de cohésion des territoires et nous continuerons à
les accompagner jusqu’en 2026.
Eric Dupond-Moretti
(Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
- La démocratie, c'est un combat permanent.
- [Procès des attentats du 13
novembre 2015] Il faut que la justice soit au rendez-vous de ces événements.
- Les 454 détenus condamnés pour
terrorisme et les 648 détenus radicalisés sont tous suivis.
Olivier Véran
(ministre des Solidarités et de la Santé)
- [Crise sanitaire] Les jeunes ont fait moins de
sport, l'alimentation s'est dégradée, il y a un vrai problème de santé mentale.
Dans les prochaines semaines, je ferai des annonces fortes.
- La contraception sera désormais
gratuite pour toutes les femmes jusqu'à 25 ans.
- C’est insupportable que des femmes
ne puissent pas se protéger, ne puissent avoir une contraception, si elles en font
le choix, évidemment, parce que ça leur coûte trop cher dans leur budget.
- [Covid19] Près de 400 000 Français
ont reçu une troisième injection. La campagne de rappel se déroule très bien.
- Loi dépendance sera une promesse tenue. Nous voulons utiliser
cette période pour réformer tout ce qui touche au cœur les Français.
Frédérique Vidal
(ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
[Covid19] Plus de 85% des 18-24 ans sont
primo-vaccinés : bravo aux jeunes pour leur extraordinaire sens des
responsabilités ! Sur les campus, les étudiants pourront continuer à se faire
vacciner, pour se protéger et protéger les autres.
Julien Denormandie
(ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
- Mon combat, c'est la qualité de l'alimentation
dans les cantines. Pour y arriver, il faut plus de transparence. Un décret sera
donc pris avant la fin de l’année 2021 pour rendre l'étiquetage de l'origine
des viandes obligatoire en restauration collective en 2022.
- Grâce à France relance, déjà 100 000
élèves vont pouvoir bénéficier de plus de produits frais et locaux.
Amélie de Montchalin
(ministre de la Transformation et de la fonction publique)
- Proposer à la fois de casser le statut des
fonctionnaires et de rétablir les grands corps : programme incohérent et
injuste de LR. Nous préférons réformer la haute
fonction publique pour un Etat plus efficace, et moderniser le statut qui
garantit ses valeurs.
- Hors de question que le numérique
éloigne nos concitoyens des services publics. Étudiants, retraités, précaires,
personnes en situation de handicap … Depuis 2017, il y a des solutions pour que
chacun ait accès à ses droits, par les outils numériques ou non.
- Nous menons la réforme profonde et
indispensable de la haute fonction publique, et de l’accès aux grands corps de
l’Etat, pour rapprocher la décision des territoires de la République ». J’y
travaille, et la défendrai au Sénat en octobre.
- [Covid19] e suis fière de la
mobilisation totale des agents publics contre la covid19. Ils ont assuré la continuité des services publics, assuré la
réussite de la campagne vaccinale, et ils ont « assuré » en se
vaccinant massivement, à 89%.
Elisabeth Moreno
(ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité
et de l'égalité des chances)
La contraception sera désormais gratuite pour toutes
les femmes jusqu'à 25 ans. Une mesure du gouvernement
qui renforce le droit des femmes. Un acte d'égalité et
de solidarité pour notre jeunesse.
Emmanuelle Wargon
(ministre chargée du Logement)
Tout le monde se souvient de ce qu'il ou elle
faisait ce soir là. Alors que le procès des attentats du 13 novembre s'ouvre
aujourd'hui, nos pensées accompagnent les victimes, leurs proches, les forces
de l'ordre et les soignants mobilisés. Que justice leur soit rendue.
Agnès Pannier-Runacher
(ministre chargée de l'Industrie)
- La politique économique que nous menons sous
l'impulsion du Président Emmanuel Macron porte ses fruits : l’emploi salarié est supérieur à son niveau
d’avant-crise. À tous: l'industrie recrute ! Plus de 70.000 postes sont à
pourvoir !
- La santé est le secteur le plus
représenté en matière de relocalisations, avec une centaine de dossiers
soutenus par France relance. En parallèle, 7Md€ sont mobilisés pour faire de la France la
1ère nation innovante en santé en Europe.
- Les entreprises européennes qui
font des efforts en matière environnementale et sociale ne peuvent subir la
concurrence déloyale d’entreprises à l'autre bout du monde.
- Oui, industrie rime avec écologie !
Le moteur décarboné, les matériaux de construction et l'agriculture à faible
empreinte carbone : toutes ces solutions seront mises au point dans
l'industrie, grâce à la R&D et l'Innovation.
- L'industrie est un pilier du plan France relance car l'industrie,
c'est la colonne vertébrale de notre économie. En Isère, il accompagne plus de
300 entreprises industrielles !
Rien qu'avec France relance, nous avons déjà soutenu 553 projets de (re)localisation en 1
an, pour 3,4Md€ d'investissements industriels. Créer un choc de
réindustrialisation, retrouver notre autonomie stratégique, c'est un combat que
le gouvernement mène
sur tous les fronts.
- Depuis quatre ans, le président de la République a mis ces
questions au cœur de notre politique économique. Nous en avons amélioré
l'attractivité de la France avec la baisse sur l'impôt sur les sociétés de 33 à
25 %, ce qui est considérable, ou encore avec des mesures sur la fiscalité
du capital, qui permettent aux investisseurs qui prennent le risque
d'investir dans les entreprises d'avoir un meilleur retour sur
investissement.
Nous avons également réformé le code du travail, pour donner
plus de prévisibilité aux entreprises, ainsi que la formation et investi
15 milliards d'euros dans les compétences : c'est du jamais vu jusqu'ici.
Nous avons enfin travaillé sur la simplification, à travers trois lois qui
rompent avec la tradition de bureaucratie française, dont une loi qui
donne le droit à l'erreur aux entreprises et la loi d'accélération et
de simplification de l'action publique (Asap) du 7 décembre 2020 qui accélère
et simplifie l'extension des sites industriels. Nous allons continuer
grâce à la loi 3Ds ( différenciation, décentralisation,
déconcentration et simplification) en cours de discussions, ou à la Loi Climat
et Résilience, qui permet de prendre par ordonnance des mesures de
simplification l'installation des sites industriels sur d'anciennes friches.
-La signature du contrat de filière Solutions Industrie du
Futur vise à rendre visible toutes les solutions françaises qui permettent de
moderniser et digitaliser les chaînes de production. La France a raté le virage
des machines-outils, à la différence de l'Allemagne, la Suisse, ou même de
l'Italie du Nord. Nous devons réussir aujourd'hui le virage de ce que l'on
appelle l'industrie du futur, et qui comprend toutes ces technologies de
machines à commandes numériques, de fabrication numérique, de robots et
capteurs qui permettent de gérer en temps réel la production et de réaliser de
la maintenance productive. Il s'agit d'un élément clé pour notre compétitivité,
il n'y aura pas d'industrie solide sans ces technologies. Or, il existe un
grand nombre d'acteurs très pointus dans ce secteur, mais dont la taille est
trop petite pour qu'ils soient connus par les industriels. Tout l'enjeu est
donc de les rendre visibles, et de faire en sorte que des partenariats se
concrétisent, afin de proposer des solutions plus intégrées.
Clément Beaune
(secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
- Les sensibilités politiques au sein du
gouvernement, ça existe. Mais ça n’empêche pas le dépassement : c’est
travailler ensemble quand il y a des situations de crise et des besoins de
réforme.
- [Covid19] Oui, on a assez de
vaccins pour la 3ème dose. C’est l’Union européenne qui a commandé dans le monde le plus de doses de vaccins.
- [Afghanistan] Je ne veux pas pas qu’il y ait de fantasme migratoire.
Soyons sérieux et décents. L’urgence, c’est de protéger ceux qui sont en
danger.
- Non, ce n’est pas Bruxelles qui
impose les réformes en France. Le document plan
de relance est public, les réformes mentionnées ont été annoncées de longue
date. On ne fait pas nos réformes pour plaire à Bruxelles!
- Je n’aime pas la stigmatisation.
Une allocation sociale n’est pas une forme d’assistanat. Elle aide des familles
qui en ont besoin.
- Le Président avait émis l’idée d’une Conférence sur
l’avenir de l’Europe dans sa lettre aux Européens, publiée en mars 2019. Ce
temps de réflexion commun, auquel tous les pays de l’Union participent, a été
lancé à Strasbourg le 9 mai dernier. Chaque pays y contribue à sa façon, en
organisant des débats. La France a choisi de le faire sous la forme d’une
grande consultation citoyenne, qui se tiendra dans chaque région de métropole
et des outre-mer, sur trois jours, les week-ends du 10 au 12 septembre et du 24
au 26 septembre. Elles réuniront des citoyens tirés au sort, plutôt à la façon
de la Convention citoyenne sur le climat. Au total 830 participants,
représentatifs de la population française, qui travailleront par groupes de 30
à 50 à personnes par région. Une convention nationale de restitution se tiendra
ensuite à Paris, en octobre, à laquelle participeront 100 de ces 830 citoyens.
La synthèse de leurs travaux, transmise au gouvernement, sera la contribution
de la France à la Conférence de l’avenir de l’Europe. Ce sera la plus originale
et la plus ambitieuse des 27 États membres (…) parce que ce ne sera pas une
contribution gouvernementale mais citoyenne. On n’a encore jamais fait ça sur
l’Europe. Les débats classiques concernant l’Europe rassemblent la plupart du
temps ce que j’appelle « les professionnels de la profession », des habitués du
sujet, soit très « pro », soit très « anti » Europe. Ils ne sont qu’une
minorité en réalité, dans un cas comme dans l’autre. Ces conférences régionales
doivent ouvrir la discussion à la majorité silencieuse. Elle s’intéresse aux
enjeux de la construction européenne, elle a des attentes, des critiques, des
questions, des idées mais n’ose bien souvent pas s’exprimer. C’est une parole
inédite qui va émerger. (…)
Nous avons fait le choix de ne poser qu’une seule question : « En tant que
citoyen français, quels changements souhaitez-vous pour l’Europe ? » C’est
simple et très ouvert, de manière à laisser le champ libre à toutes les
expressions, tout en acceptant d’emblée l’idée que l’Europe est imparfaite. Ce
que les participants mettront sur la table sera tout aussi intéressant que les
demandes qu’ils formuleront.
Je ne veux préjuger de rien, mais je m’attends à des surprises. Nous avons
conduit une consultation en ligne au printemps, à destination des jeunes. Notre
partenaire make.org a recueilli l’avis de 50 000 Français âgés de 15 à 30 ans.
Le sujet climatique est ressorti évidemment très haut, mais c’est celui des
valeurs qui a suscité le plus de commentaires. Qu’est-ce que ça veut dire être
Européen aujourd’hui ? Quel modèle de société veut-on, en termes d’éducation,
de mobilité, d’égalité femmes-hommes, de droits des minorités… Je ne
m’attendais pas à cet ordre de priorités. Est-ce que le panel citoyen mettra le
climat tout en haut ? Est-ce que la question des migrations sera centrale ?
Avant celle de la santé, devenue très forte avec la pandémie, ou de l’emploi ?
On ne sait pas ce que nous dirons les Français sur l’Europe, mais je les pense
beaucoup plus intéressés par le sujet qu’on ne le croit.
Les élections européennes de 2019, d’abord. Elles ont enregistré le plus haut
taux de participation en 25 ans, notamment chez les jeunes, partout en Europe.
Climat, populisme, Brexit : quand les enjeux sont forts et que l’élection est
perçue comme utile, les gens participent. La crise sanitaire a eu un effet
similaire. On s’est beaucoup demandé ce que devait faire l’Europe, pourquoi elle
n’en faisait pas plus, ou pas plus vite… Ce faisant, elle est redevenue un
objet de contestation et de débats, ce qui est une bonne nouvelle. La critique
et les réclamations sont préférables à l’indifférence ou l’apathie générale de
citoyens persuadés qu’elle ne sert à rien. Et les réponses à nos appels pour
constituer notre panel citoyen, enfin, sont très encourageantes.
Sur les 4 000 personnes que nous avons contactées, environ 60 % nous ont dit
tout de suite qu’elles étaient prêtes à participer. Autant que pour la
Convention citoyenne pour le climat. C’est très élevé et une preuve
supplémentaire que le thème intéresse.
Les propositions faites nourriront les
grands thèmes de l’agenda de la présidence française de l’Union européenne, à
partir du 1er janvier prochain. Tout ne pourra pas être repris, l’Europe étant
un club où les choses se décident à 27, mais nous nous engageons à tenir compte
de tout ce qui sera exprimé. Nous nous préparons à cette présidence depuis 4
ans, avec l’idée d’impulser des changements autour de trois grands axes que
sont le climat, la protection sociale et la transformation numérique. Si
d’autres sujets ou de bonnes idées auxquelles nous n’aurions pas pensé émergent
grâce aux conférences régionales – ce que j’espère franchement – nous en
enrichirons notre programme. (…)
À la table des citoyens, il y aura seulement des modérateurs. Les ministres
pourront passer en ouverture ou en clôture pour montrer que l’on prend
l’exercice au sérieux, pas pour penser à la place des citoyens ou influencer le
contenu des débats. Leur présence (brève) donnera de la visibilité à
l’opération – je me rendrai moi-même à Saint-Denis de La Réunion pour le débat
du 10 au 12 septembre – mais ils ne délibéreront pas avec les participants. Il
n’est pas question de bricoler des meetings politiques déguisés, et l’ensemble
du processus sera contrôlé par quatre garants, comme ce fut le cas pour le
grand débat national. Un garant désigné par le président du Parlement européen,
un par le président de l’assemblée nationale, un par le président du sénat et
un par le gouvernement.
Cédric O (secrétaire
d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)
Parler du numérique aux Assises des Ehpad, c’est parler
du bien-être de nos aîné(e)s. Robots d’assistance, medtech, ec. : les innovations
facilitent leur quotidien et celui des professionnels du Grand âge. 600M€ sont
mobilisés dans France relance.
Joël Giraud
(secrétaire d’Etat chargé de la Ruralité)
Le Très haut débit pour tous, c’est une nécessité.
D’ici 2025, l’ensemble du territoire sera couvert par la fibre optique. Un
travail de long terme.
Gabriel Attal
(porte-parole du gouvernement)
- Nous sommes à un moment décisif : la situation sanitaire s’améliore,
l’économie repart. Il s’agit aussi de la dernière rentrée de ce quinquennat. A
la même époque, le gouvernement de Nicolas Sarkozy augmentait les impôts ;
François Hollande arrêtait les réformes. Le premier s’était renié et le second
calait ; Emmanuel Macron, lui, va accélérer. Notamment autour d’une grande
priorité : le travail. Elle sera centrale jusqu’à la fin du quinquennat.
- Nous n’avons jamais arrêté de réformer, y compris pendant
la crise. Nous allons amplifier, notamment avec la réforme de
l’assurance-chômage, au 1er octobre, ou le plan
d’investissement d’avenir, qui sera présenté par le président à l’automne.
Outre la mise en œuvre de la loi climat et du texte séparatisme, le chef de
l’Etat va également conclure le Beauvau de la sécurité la semaine prochaine.
- La question des retraites n’a jamais quitté la table, il
n’y a rien d’enterré. Nous disons la vérité aux Français : pour des
raisons d’équilibre financier comme d’équité, il faut une réforme. Le président
a toujours montré que lorsqu’il en va de l’intérêt du pays, il n’hésite pas à
prendre des décisions difficiles, y compris politiquement pour lui. Sur les
retraites, il a fixé deux conditions : une reprise économique qui se
confirme et une situation sanitaire pleinement maîtrisée. (…)
Le contexte est encourageant et justifie que la question soit posée. Mais nous
avons toujours été prudents et l’embellie reste à confirmer. La préservation de
l’unité du pays est essentielle pour Emmanuel Macron. Ce déterminant sera
central dans la décision qu’il prendra dans les prochaines semaines.
Il n’est pas possible, dans un temps si court, de reprendre telle quelle la
réforme de 2019. Certaines de ses composantes pourraient être reprises d’ici à
la fin du quinquennat. Mais il n’y a rien de décidé.
- Le président, le premier ministre et le ministre des
solidarités, Olivier Véran, ont été clairs. Il ne faut pas se voiler la
face : 100 % de l’allocation de rentrée scolaire ne sont pas utilisés
pour acheter des fournitures par 100 % des gens. Mais ce n’est pas un
problème. Au final, 100 % des enfants concernés vivent un peu mieux grâce
à l’allocation.
- Après les engagements tenus de la PMA et du congé
paternité, la fin de vie est une autre question sociétale majeure. Tout le
monde s’accorde à souhaiter une fin de vie plus digne. La nature de l’évolution
à porter fait débat. A titre personnel, je suis favorable à une aide active à
mourir en cas de maladie incurable dont les souffrances ne peuvent être
apaisées. Mais d’autres voies sont possibles. D’où l’idée de donner la parole
aux Français, car toute évolution sur ce sujet nécessite une validation de leur
part dans le cadre de la présidentielle. Je souhaite donc que l’on puisse s’y
engager dans ce cadre.
- [Covid19] En dix-huit mois, l’épidémie n’a eu de cesse de
surprendre le monde. Nous faisons tout pour parer aux risques. Afin d’assurer
l’efficacité du vaccin dans la durée, nous avons engagé la campagne de rappel
pour les plus fragiles. Pour réduire le risque d’un nouveau variant, nous
maintenons un cadre draconien aux frontières avec les pays « rouge ».
Il est trop tôt pour anticiper un allégement supplémentaire des mesures,
notamment du masque. Quant au passe sanitaire, son prolongement au-delà du
15 novembre est possible mais pas encore tranché.
- Dans les cent jours qui viennent, des réformes vont
continuer. Ensuite, on entrera dans un temps plus politique, avec la campagne
présidentielle et, surtout, la présidence française de l’Union européenne. Pour
le reste, le président, seul, décidera s’il est candidat. Je souhaite qu’il le
soit. Si nous avons pu affronter cette crise, c’est précisément parce qu’il
avait engagé des transformations en 2017. Il faut les poursuivre. Il est
le seul qui peut incarner, dans les années à venir, le camp des artisans de la
conquête face à celui des partisans du repli.
- Nous défendons les faits et la rationalité scientifique,
évidemment. Nous sommes une force de progrès, bien sûr. Mais en politique, on
ne peut pas disqualifier ses adversaires par principe. Il n’y a pas ceux qui
ont toujours raison face à ceux qui ont toujours tort. Ma conviction, c’est que
la ligne de fracture se situe aujourd’hui entre ceux qui croient que l’on peut
encore conquérir des marchés, des emplois, des droits nouveaux, et ceux qui
considèrent que la défaite est acquise et que la seule option est de se
replier.
-Le duel entre
Emmanuel Macron et Marine Le Pen, ce sont les Français qui l’ont installé
en 2017. Nous faisons tout pour en sortir, n’en déplaise à certains
cyniques. Si Marine Le Pen n’était pas au second tour de la
présidentielle, ce serait une excellente nouvelle. La capacité d’un pays à se
rassembler se mesure aussi au poids des extrêmes. Or, depuis 2017, nous avons
fait baisser le Rassemblement national, qui a perdu des sièges à chacune des
élections intermédiaires. A la fin du quinquennat, il y aura 30 % de moins
d’élus RN qu’à la fin de celui de François Hollande. Si cela avait été
l’inverse, on entendrait l’opposition nous l’imputer.
- L’ambition de moderniser le pays est intacte. Les crises
qui se sont succédé ont aussi fait évoluer notre logiciel. Celle des
« gilets jaunes », couvercle d’une cocotte-minute qui bouillait
depuis des décennies, a soulevé la question d’une démocratie perçue parfois par
éclipses, où on ne donnerait son avis qu’une fois tous les cinq ans. Nous avons
innové avec le grand débat, la convention citoyenne. Il faut continuer à
imaginer de nouveaux moyens de faire participer les Français.
- [Création d’un grand parti, qui réunirait les différentes
composantes de la majorité] Oui, ce serait évidemment utile que les forces
politiques qui soutiennent le président s’unissent, pourquoi pas dans un grand
parti démocrate. Cette union doit se faire dans une logique de dépassement, et
non de recroquevillement.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
- Nous sommes en campagne pour
défendre nos idées, pour défendre le bilan d’un quinquennat extrêmement riche.
Les marcheurs, les militants de la majorité présidentielle seront sur le
terrain, dans les prochaines semaines.
- Oui, il faut faire la réforme de l’assurance chômage. Cela
correspond exactement à l’état du pays. Il faut la porter pleine et entière, et
dès maintenant. Parce que ce sont des emplois, pour tout de suite!
- Ce qui compte, c'est de se
retrouver sur des idées, de se rassembler sur des sujets qui comptent pour les
Français.
- Plus d’actions face à la crise,
plus de solutions pour changer le quotidien, plus de transformations de la société,
ce quinquennat c'est plus d’impôts pour les GAFA et plus de congés pour les
papas. Alors disons-le!
- La justice doit être au rendez-vous
de l'histoire. La démocratie et l'Etat de droit ne cèdent rien au terrorisme.
Jamais les attentats du 13 novembre 2015 ne s'effaceront de notre mémoire. Jamais nous n'oublierons
les victimes.
- Une rentrée politique sous le signe
du rassemblement et de l’action. La majorité présidentielle au travail et, plus
que jamais, prête à aborder cette année.
- Tous rassemblés derrière le Premier
Ministre, combatif et déterminé. Notre majorité s’engagera jusqu’à la dernière
minute, sur tous les territoires, au service des français.
- La contraception gratuite pour
toutes les femmes jusqu’à 25 ans est non seulement une mesure qui a un sens
d'un point de vue sanitaire mais c'est aussi une vraie avancée sociale.
- Nous avons voté un nouveau texte
d'urgence sanitaire. Notre majorité est à la hauteur de la situation sanitaire
qui touche nos compatriotes ultra-marins. En responsabilité, dans tous les
territoires.
Christophe
Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- [Procès des attentats du 13 novembre 2015] Je pense à toutes les victimes de ces attentats et à leurs proches, à toutes
les parties civiles. Ce long procès sera, je l'espère, un moment de justice et
de vérité. Jamais nous n'oublierons.
- A l’excès de confiance, je préfère toujours l’excès
d’humilité. Notre rôle, c’est de ne rien laisser de côté, c’est de ne rien
mettre sous le tapis, c’est qu’aucun sujet ne soit éludé et que personne ne
soit laissé pour compte. Nous en avons la responsabilité.
- Faire vivre une société de
l'engagement. Aujourd'hui plus que jamais, nous devons ouvrir la porte à de
nouvelles façon de participer à notre vie démocratique : c'est l'ADN de notre
majorité.
- Il y a un an, certains oracles
prédisaient le pire pour notre groupe. Il n’en a rien été. Renforcés et unis,
nous sommes bien le cœur battant de la majorité présidentielle.
● MoDem
Jean-Noël Barrot (secrétaire général)
La pérennisation du fonds friche que je proposais en
juin dernier annoncée aujourd'hui par Emmanuel Macron: une excellente nouvelle qui réconcilie développement
économique des territoires fragiles et préservation de l'environnement.
● Parti radical
13 novembre 2015, 130 morts, la France vit les plus terribles attentats terroristes
jamais perpétrés sur son sol. Aujourd’hui s’ouvre un procès historique,
essentiel pour les familles des victimes et les rescapés. N'oublions jamais.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
- Au moment où s’ouvre le procès des attentats du 13Novembre2015, rappelons-nous ce
que nous devons aux victimes : travailler sans relâche à la lutte contre le
terrorisme, à la protection de nos concitoyens et ne pas nous perdre en
polémiques stériles.
- Ce que les députés de Renew Europe ont pensé de leur rencontre avec le Président
de la République? « Il est indispensable qu’Emmanuel Macron soit réélu en
France », selon les députés européens du groupe.
- Construire une Union européenne forte et efficace, ce
n’est pas céder aux sirènes de l’idéologie, c’est assurer que nous sommes tous
mieux armés et mieux protégés. La coopération européenne contre les trafics et
la criminalité organisée est un exemple parlant de cette souveraineté
augmentée.
- Des manifestations de résistance,
le courage de se dresser contre la dictature pour défendre des droits bafoués ?
C’est en Afghanistan
aujourd’hui comme depuis plusieurs jours. Immense respect pour ces femmes.
Elles ont cru en nous, elles ont compté sur nous, soutenons-les.