Voici une sélection, ce 7 septembre 2021, des derniers
propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en
France.
► Emmanuel Macron
(Président de la République)
Il restera à jamais Le Magnifique. Jean-Paul
Belmondo était un trésor national, tout en panache et en éclats de rire, le
verbe haut et le corps leste, héros sublime et figure familière, infatigable
casse-cou et magicien des mots. En lui, nous nous retrouvions tous.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Jean Castex (Premier
ministre)
- En seulement 12 mois, France relance a déjà rempli la
majorité de ses objectifs : 50 milliards d'euros ont déjà été engagés et nous
tiendrons l’objectif de 70 milliards d’ici la fin de l’année.
- J'ai veillé personnellement à ce
que France relance
n'oublie aucun territoire. C'était une question d'égalité entre les citoyens
mais aussi un gage d'efficacité. Du concret pour chacun, une relance pour tous.
Dans les Hauts-de-France, cet équipementier automobile qui a fait le choix de
ne pas délocaliser ses activités a bénéficié d'une aide de 800 000 € de France relance pour recruter 20
nouveaux collaborateurs. Plus d'activité pour plus de souveraineté !
À Font-Romeu, en région Occitanie, un centre de
préparation à la haute performance verra le jour grâce à France relance: dans la
perspective de Paris 2024, il sera une référence mondiale en matière d'entraînement de
haut niveau.
C'était un engagement du Gouvernement : la relance devait aussi pouvoir
s'adresser aux structures luttant contre la pauvreté. 6 associations mahoraises
oeuvrant à la réinsertion des moins favorisés ont pu en bénéficier.
C'est le plus grand chantier financé par le Centre des monuments nationaux via France relance: les remparts du
château d’Angers seront rénovés grâce à une dotation exceptionnelle du
ministère de la Culture La relance au service de notre patrimoine commun.
Je l'ai dit lors de mes déplacements dans nos
territoires : améliorer les routes du quotidien, c'est aussi améliorer le
quotidien. En Nouvelle-Aquitaine, France relance va débloquer un dossier vieux de 25 ans en finalisant le
contournement d'Agen.
C'est aussi grâce à France
relance que nous avons pu célébrer le grand
retour du train de nuit Paris-Nice : une dizaine de lignes nocturnes devraient
voir le jour d'ici 2030.
La relance verte, c'est notamment permettre à nos
fleurons industriels de réduire leur impact sur l'environnement : l'entreprise
Laroche que j'ai visitée au printemps dernier a pu investir dans des
équipements éco-exemplaires grâce à France relance.
Rémunérer les producteurs au juste prix tout en
investissant dans l'innovation agroalimentaire, c'est possible : grâce à France relance, cette laiterie de
Centre-Val de Loire va développer une usine d'extraction de jus végétaux. 60
emplois y seront créés.
Il fait partie de notre patrimoine militaire et présente
un intérêt historique majeur pour la Guadeloupe dont il est un des monuments
les plus visités. France relance financera la restauration du Fort Napoléon avec une dotation
de 600 000 €.
Aider nos entreprises à exporter, c'est aussi une des
priorités de France relance: les aides accordées à cette entreprise de
Châlons-en-Champagne vont lui permettre de se diversifier et de conquérir de
nouveaux marchés.
Permettre que Paris et Clermont-Ferrand se trouvent à
3h15 et que les usagers de cette ligne circulent dans de nouvelles rames :
c'est du concret, et France relance va y participer.
Implanté en Bretagne, Orca est un des plus gros
fournisseurs français d’accessoires de mode : France
relance va lui permettre de moderniser ses
équipements et de développer sa propre production. La relance au service du
made in France !
Ils réduisent les inégalités sociales partout dans le
pays : France relance va permettre la rénovation ou la création de places dans des
internats d'excellence. 3 établissements ont été retenus dans ce cadre en
Martinique.
Donner à nos forces de sécurité les moyens de leur
action, c'est un des objectifs de France relance: dans le Territoire de Belfort, les gendarmes disposent de 6
nouveaux véhicules financés grâce au plan de relance pour mieux protéger les
Terrifortains.
Le fonds friches de France
relance permet de redonner vie à des lieux
autrefois abandonnés, tout en limitant l'artificialisation des sols : à Corte,
c'est le quartier de Chabrières qui va en bénéficier, sur près de 12 hectares.
Les travaux de cette librairie indépendante de Lisieux,
en Normandie, vont être financés à 70% par France
relance. Partout en France, le Centre national du
livre accompagne celles et ceux qui font vivre ces lieux de culture et de
connaissance.
Fabriquer du chocolat 100% Guyane : voilà le défi que
s'est lancé l'entreprise «Délices de Guyane»: France
relance va l'accompagner dans son projet en
investissant 270 000 € qui financeront 2 nouvelles lignes de production.
Santé, soutien à l'activité économique, innovation,
écologie, numérique : à la Réunion, État et collectivités ont uni leurs forces
au service de la relance. France relance, c'est aussi une méthode : aller au plus près du terrain pour
être plus efficace.
- Dès 2017, le président de la
République a fait de la réindustrialisation de la France une priorité. Ce
volontarisme a porté ses fruits : pour la première fois depuis 30 ans, notre
industrie a à nouveau créé des emplois dans notre pays.
- 500000 contrats d’apprentissage ou
d’alternance ont été signés en 2020 : un record historique. Les aides de France relance à l’apprentissage
seront prolongées de 6 mois supplémentaires, jusqu’au 30 juin 2022.
Jean-Yves Le Drian
(ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
- L’humanité ne peut pas vivre en bonne santé sur
une planète malade.
- Face à l’urgence environnementale,
la France est fière de porter une diplomatie des biens communs ambitieuse et
pragmatique.
- J’ai souhaité mobiliser les
décideurs publics, la société civile, la recherche et les partenaires
financiers autour de l’initiative de la Grande Muraille verte. Une opportunité
unique pour le développement durable au Sahel.
- Pour lutter contre la
déforestation, il faut produire et consommer durablement. Avec le Gabon, je suis fier de lancer une
initiative pour la création d’un forum pour les chaînes de valeur durables en Afrique.
- Le GIEC nous alerte sur l'impact du
réchauffement climatique pour les récifs coralliens. Nous avons un besoin
urgent de financer la restauration et la protection des coraux. La France versera
3M d’€ pour contribuer au fonds mondial pour les récifs coralliens.
Barbara Pompili
(ministre de la Transition écologique)
C'est le moment de faire prendre conscience de
l'importance de protéger notre biodiversité.
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
Plus que jamais les langues anciennes sont
nécessaires à notre temps. Sur le plan linguistique et sur le plan culturel,
elles donnent aux élèves qui les choisissent ancrage et ouverture. Je
présenterai bientôt de nouvelles mesures pour le rebond nécessaire.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
- France relance a un
an aujourd'hui. Un an de succès. Ne nous relâchons pas et continuons à nous
mobiliser tous ensemble pour retrouver notre niveau de croissance
d'avant-crise, pour créer plus d'emplois, pour gagner la reconquête
industrielle et pour décarboner notre économie.
- Un niveau d’investissement
supérieur à celui d’avant-crise, un niveau de chômage plus faible à celui
d’avant-crise, des chiffres de consommation supérieurs à 2019 : tous ces
indicateurs positifs nous permettront d’atteindre 6% de croissance d’ici fin
2021 et 4% pour 2022.
- [Covid19] Le pass sanitaire protège l’économie
française.
- Le Smic pourrait être augmenté au
1er octobre. (…) Je ne crois pas que
soit la bonne solution, assure Bruno Le Maire. On est toujours tenté de
le faire mais ça veut dire qu'on va le payer sur l'emploi. Ma priorité c'est
l'emploi, l'emploi, l'emploi. Donner un coup de pouce au Smic c'est donner un
coup de canif au redressement de l'emploi.
Notre Smic a une singularité, lorsque les prix augmentent – notamment pour ceux
qui ont les dépenses contraintes qui pèsent le plus dans leur budget – il
augmente automatiquement. Au regard de l'inflation, on verra les chiffres au 15
septembre, on peut envisager qu'il y aura une revalorisation automatique du
Smic au 1er octobre, c'est prévu.
- L'inflation résulte de la vigueur de la reprise
économique, nous ne pensons pas que c'est une inflation structurelle.
- L'objectif est de 6% de croissance
pour fin 2021 et de 4% pour 2022.
- [Retraites] Nous devons travailler
plus longtemps, en finir avec des régimes spéciaux.
- Il faut à Emmanuel Macron cinq
années supplémentaires.
Elisabeth Borne
(ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
- Dans toute la France, les écoles de production
forment des jeunes décrocheurs scolaires qui apprennent à partir de commandes
d’entreprises. À l’issue, ils passeront un CAP et trouveront un métier. Faire
pour apprendre. Et pour reprendre confiance en soi.
- En 2020, les primes à
l’apprentissage du plan 1jeune1solution ont permis de protéger les jeunes et de battre tous les
records malgré la crise: 526 000 contrats signés. Pour que la mobilisation se
poursuive, elles sont prolongées jusqu’au 30 juin 2022.
- Depuis un an, se former est
obligatoire jusqu’à 18 ans. Pour les jeunes qui ont décroché du système
scolaire, c’est une protection qui leur permet d’être accompagnés pour
reprendre leur scolarité, accéder à des qualifications ou à l'emploi.
Eric Dupond-Moretti
(Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
- [Procès du 13-Novembre] Le monde entier va
regarder ce procès. (…) C'est le procès de tous les superlatifs.
- Depuis le Grenelle des violences conjugales,
de nombreuses avancées ont eu lieu au ministère de la Justice dont les
professionnels sont désormais plus outillés pour faire face à ce fléau.
L’ensemble des parquets sont mobilisés. La lutte continue.
Roselyne Bachelot
(ministre de la Culture)
J'apprends avec une immense émotion le décès de
Jean-Paul Belmondo. Son talent, son charme, sa tendresse et sa jubilation
lorsqu’il jouait la comédie le rendent cher à nos cœurs de spectateurs. Merci
pour les émotions et les souvenirs, cher Jean-Paul. C’était Magnifique.
Annick Girardin
(ministre de la Mer)
L'annonce du futur sommet One Ocean Summit par le
président de la République est plus qu'une promesse faite à l'avenir. C'est
l'assurance de voir la France prendre toute sa part dans la préservation des
océans.
Frédérique Vidal (ministre
de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
L’apprentissage est un vecteur d’égalité des chances
et d’insertion professionnelle pour les jeunes. 40 % de contrats en plus ont
été signés en 2020. La mobilisation pour l’apprentissage du Gouvernement se
poursuit en prolongeant les aides à l’embauche jusqu’à fin juin 2022.
Julien Denormandie
(ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
- L'agriculture a un rôle fondamental à jouer pour
la préservation de la biodiversité. Cessons les oppositions stériles, avançons
ensemble : c'est comme cela que nous y arriverons, au bénéfice de chacun.
- Priorité française: créer un
consensus politique européen autour de la réciprocité dans les échanges
commerciaux internationaux.
Emmanuelle Wargon
(ministre chargée du Logement)
Remettre les sans-abri à la rue quand les
températures remontent ? Une aberration, à laquelle nous avons mis fin. Je
prends aujourd'hui devant les associations l'engagement de poursuivre cette réforme
cruciale de l'hébergement d'urgence.
Autre engagement : instaurer une programmation pluriannuelle de l'hébergement
et du logement d’bord adaptée aux besoins des territoires. À l'arrivée, moins de
gestion en urgence, plus de visibilité, d'efficacité et d'humanité dans
l'accompagnement des personnes sans-abri et SDF.
Jean-Baptiste
Djebbari (ministre chargé des Transports)
Pendant un mois, un train va parcourir l’Europe.
Avec un message : prendre le train, c’est l’écologie au quotidien.
Olivier Dussopt
(ministre chargé des Comptes publics)
- Avec Jean-Yves Le Drian, nous avons souhaité rassembler dans Terres de progrès, les
sociaux-démocrates et les progressistes qui veulent la réussite du quinquennat.
Nous allons avec Emmanuelle Wargon, Florence Parly, Elisabeth Borne, nous impliquer
pour cette réussite.
- Les crises que nous avons
traversées montrent que le projet politique d’Emmanuel
Macron est encore plus pertinent aujourd’hui
qu’en 2017. Avec Terres de progrès nous prenons toute notre place pour défendre et faire vivre
ce projet.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
- Notre économie redémarre vite et fort, avec
des prévisions de croissance qui ont été rehaussées à 6 % pour 2021, et un taux
de chômage qui a quasiment retrouvé son niveau d’avant-crise. Ces très bons
résultats, ils sont à mettre en regard avec la politique économique menée sous
l’égide du Président de la République. Le premier étage de la fusée, c’était
les mesures d’urgence dont l’objectif était de protéger l’emploi. Le 2e étage, c’est le plan de relance. Ce plan a permis de
déployer depuis un an plus de 50 milliards d’€ de crédits sur 100 milliards
prévus.
- La reconquête industrielle est une
priorité absolue. Avec France relance et notre politique économique, nous œuvrons pour qu'au sortir
de la crise nous ayons l'opportunité d'accélérer cette reconquête, pour
poursuivre le choc de réindustrialisation que nous avons engagé.
- L'industrie est la colonne
vertébrale de l'économie. C'est dans l'industrie que se concentrent la R&D,
le dépôt de brevets, et l'innovation. C'est dans l'industrie que nous mesurons
notre degré d'autonomie stratégique.
- L'emploi industriel est une
solution aux fractures territoriales.
- Réindustrialiser la France est un
combat de longue haleine, qui mobilise toute notre énergie : depuis 4 ans, nous
avons engagé avec Emmanuel Macron un choc de réindustrialisation partout en France. France relance, c’est plus de 550 projets de relocalisation soutenus.
- Depuis un an, nous déployons avec
détermination le plan France relance pour : moderniser l'industrie,
soutenir l'innovation, (re)localiser les productions, décarboner l'industrie.
- Un an après le lancement du plan de
France relance, les
résultats sont là : plus d’une entreprise industrielle sur trois en a bénéficié
- Face à une situation sanitaire sans
précédent depuis un an et demie, qui a remis en haut des priorités la nécessité
de développer une base industrielle solide et résiliente, l'industrie a été au
rendez-vous. Vous, industriels, avez été au rendez-vous.
- Mon message aux jeunes filles et
jeunes femmes : s'engager dans l'industrie, c'est être au 1er rang de celles et
ceux qui vont transformer notre manière de produire et donc notre monde. Vous y
avez toute votre place. Nous avons besoin de vous.
- Le Conseil National de l'Industrie
compte désormais une 19ème filière: «Solutions Industrie du futur». La
signature du contrat de cette nouvelle filière est une étape essentielle du
déploiement de la stratégie du gouvernement pour moderniser nos entreprises industrielles.
- La croissance doit être mieux
partagée dans les territoires, et l'industrie y participe déjà en offrant des
parcours de carrière valorisants et des perspectives d’avenir. Nous devons
aller plus loin.
Marlène Schiappa
(ministre chargée de la Citoyenneté)
J’organise à Beauvau, une conférence inversée dans
la continuité du Grenelle des violences conjugales. Pourquoi inversée ? Car ce sont des institutionnels &
forces de l’ordre qui viennent écouter les femmes victimes.
Nadia Hai (ministre
chargée de la Ville)
- Nous ne changerons pas les quartiers et la vie de
leurs habitants sans y intensifier le développement économique et donc l'entreprenariat.
- L'accès aux soins et notamment à la
vaccination doit
être égal pour tous. C’est à cela que servent les dispositifs « d'aller-vers »
que le gouvernement a
déployés.
Clément Beaune
(secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
- [Plan de relance européen] On a reçu une première
tranche de 5 milliards d'euros cet été. On aura les 40 milliards d'euros
puisque notre plan de relance a été accepté par l'ensemble des partenaires
européens.
- [Vaccin Covid19] Je défends la
transparence de ces contrats. Une fois que la négociation est faite, cela doit
pouvoir être vérifié.
- [Covid19] Quand il y a des pays
sans système de santé, où la pandémie se développe massivement, où il n'y a pas
de protection... C'est mieux d'avoir un vaccin qui protège, et Astrazeneca
protège.
- Taxe sur les entreprises du
numérique] Il y aura une proposition législative avant la fin de l'année. Ce
sera l'une de nos priorités de notre présidence française de l'UE.
Bérangère Abba
(secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité)
- La crise sanitaire a bouleversé nos repères et mis
en lumière notre fragilité face aux déséquilibres environnementaux. Notre défi
: décloisonner les enjeux de santé humaine, animale et des écosystèmes. Prendre
soin de la Terre, c’est prendre soin de nous.
- Notre stratégie aires protégées
pour atteindre l’objectif de 30% d’ici 2030, dont 10% de forte protection
annoncée par Emmanuel Macron, repose sur 3 piliers : ambition,
cohérence, mobilisation collective. Nous l’avons
intégrée dans la loi, elle est une nécessité.
Sarah El Hairy
(secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
- Les écoles de productions, c'est faire pour
apprendre. C'est le fruit de l'alliance entre les territoires, les entreprises
et les jeunes pour l'insertion pro. La priorité :
ne laisser personne sur le bord de la route ! 24h de pratique par semaine, des
groupes de 8 à 12 jeunes, dès 15 ans, 90% de
diplômes, 100% d'insertion.
- La transition diplôme/marché du
travail doit être accompagnée ! Avec «Objectif premier emploi», l’Apec a déjà aidé 50 000 jeunes à
trouver un emploi en 2021 1jeune1solution. 3 millions d'€ seront mobilisés sur l'année à venir pour 40
000 jeunes supplémentaire.
- Les aides à l'apprentissage prolongées jusqu'au
30 juin 2022.
Cédric O (secrétaire
d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)
J’ai présidé la commission interministérielle de
coordination des réseaux et des services de communications électroniques pour
la défense et la sécurité publique. Suite à la panne des numéros d’urgence, le Gouvernement est
pleinement mobilisé.
Plusieurs actions sont engagées par le gouvernement: mise en place d'une task-force
interministérielle ; adaptation du cadre législatif pour améliorer la
résilience de l'acheminement des appels d'urgence
Adrien Taquet
(secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)
Actuellement, 143 000 enfants sont victimes de
violences conjugales qui entraînent des séquelles traumatiques à long-terme.
► Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
- L’unité de la majorité se renforce de jour en
jour. Restons fidèles à l’esprit de dépassement, respectons les origines
politiques de chacun. Respect, dépassement, unité : ces principes font ce que
nous sommes. A la rentrée de la majorité, continuer à bâtir notre maison commune.
- Nous aurons un candidat unique du
rassemblement des Français. Et nous serons unis pour défendre notre action et
notre bilan. Notre majorité n'a jamais fait défaut aux gouvernements successifs
auxquels elle a accordé sa confiance.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
Une rentrée politique sous le signe du rassemblement
et de l’action. La majorité présidentielle au travail et, plus que jamais,
prête à aborder cette année.
Christophe
Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Soyons fiers d'être la force centrale de la
majorité présidentielle, soyons fiers du travail accompli !
- Faire vivre une société de
l'engagement. Aujourd'hui plus que jamais, nous devons ouvrir la porte à de
nouvelles façon de participer à notre vie démocratique : c'est l'ADN de notre
majorité.
- Pouvoir d'achat, sécurité, climat,
etc.: depuis 4 ans, les députés LaREM ont tenu leurs engagements et ont fait plus encore. Soyons
humbles, mais revendiquons notre bilan. C'est le message que nous portons lors
de cette rentrée politique ;
Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
- La rentrée de la majorité, ce sont des parlementaires engagés pour poursuivre la
transformation du pays. Députés à 100%, jusqu'à la dernière minute du
quinquennat.
- A l'initiative de la majorité
présidentielle, nous avons fait adopter à l'Assemblée Nationale une proposition
de loi mettant fin à ces pratiques indignes [d’exploitation des animaux sauvages
dans les cirques itinérants]. Le Sénat va en débattre. Nous attendons qu'il
entérine ces choix importants. A défaut, l'Assemblée sera au rendez-vous.
Laetitia Avia (porte-parole)
[Attentats du 13 novembre 2015] Le procès du 13 novembre, ce sont 10 millions
d’euros investis pour ce procès historique, pour que justice soit rendue dans
les meilleures conditions possible. Une pensée très forte pour toutes les
victimes du terrorisme islamiste.
● MoDem
Jean-Noël Barrot (secrétaire général)
- Deux ans après le lancement du Grenelle violences conjugales:
une prise de conscience et des actes pour écouter, accompagner les victimes et
éradiquer ce fléau.
- Les forums des associations sont le
rendez-vous annuel de tous les passionnés. Bravo aux bénévoles et responsables
associatifs qui s'engagent au quotidien pour que vivent la culture, le sport,
la citoyenneté ou la solidarité dans notre pays.
Maud Gatel
Deux ans après le Grenelle, état des
lieux : formation des intervenants, accompagnement des victimes, saisie des
armes, places d’hébergement d’urgence… De réelles avancées qui doivent se
poursuivre. La société toute entière doit se mobiliser contre les violences
conjugales.
● UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]
Jean-Christophe Lagarde (président)
Gestion de la crise du covid19. Depuis janvier 2020, les élus UDI ont anticipé et fait des
propositions... A chaque fois, le gouvernement les a rejetées avant de les
reprendre 6 mois plus tard !
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
- [Tribune: «Afghanistan : cessons de
nous payer de mots»]
On n’a pas fini de tirer les leçons de la chute de Kaboul aux mains des
talibans. Il y en a une qui paraît plus urgente et plus générale que les
autres, mais il n’est pas tout à fait certain qu’elle l’emporte : il faut
absolument et définitivement que l’Occident en général et l’Europe en
particulier arrêtent de se payer de mots.
Commençons par l’Afghanistan : comment avons-nous pu croire qu’il y avait
un véritable État afghan pour lequel une véritable armée afghane était prête à
se battre jusqu’au bout ? Comment avons-nous à ce point fermé les
yeux sur la corruption du pays, les bataillons fantômes ou la faiblesse d’un
gouvernement que la guerre a emporté comme un fétu de paille ? Joe Biden
blâme les Afghans de ne pas avoir été à la hauteur. Mais que dire des litanies
de déclarations américaines qui affirmaient le contraire quelques semaines à
peine avant la chute de Kaboul ?
Le 18 mai, devant la Chambre des représentants, l’envoyé spécial américain
Zalmay Khalilzad écartait tout risque que l’armée afghane se désintègre et que
les talibans prennent rapidement Kaboul. Naïveté ou cynisme ? Dans un cas
comme dans l’autre, le prix à payer est gigantesque. Erreur typique d’un
néoconservateur américain qui avait cru en son temps que la guerre d’Irak
apporterait la démocratie au Moyen-Orient ? Certes. Mais sommes-nous tout
à fait à l’abri de ce travers ? Rappelons-nous les déclarations par
lesquelles la France voyait il y a près de 10 ans Bachar el-Assad sur le
point de tomber. Mesurons nos paroles, au Sahel et ailleurs, car, si le pire
n’est jamais sûr, il est sage de s’y préparer et risqué de le croire
impossible.
Venons-en à l’Otan. Elle a mené en Afghanistan les premières et les plus
importantes opérations de l’alliance hors d’Europe, destinées à faire face à de
nouvelles menaces. Le bilan est cruel. Le rappel des déclarations l’est tout
autant. Ainsi de celle des ministres des Affaires étrangères de Resolute
Support qui, en 2018, réaffirmaient leur « engagement indéfectible à
garantir la sécurité et la stabilité à long terme en Afghanistan », rappelaient
aux talibans que « les combats ne leur permettront jamais de concrétiser
leurs ambitions » et répétaient cette phrase si commode et si vide de sens
en vertu de laquelle « il n’y a pas de solution militaire au
conflit », ce que contredisent d’innombrables contre-exemples.
Aujourd’hui, l’échec est là et exige de corriger soit les ambitions de
l’alliance, soit les moyens de les atteindre. Mais, au-delà, les conditions
mêmes du retrait américain doivent questionner le fonctionnement de l’Otan. Ni
la planification, ni la décision, ni la mise en œuvre du retrait n’ont fait
l’objet de concertations approfondies entre alliés. On parle pourtant de
l’Afghanistan, l’opération emblématique par laquelle l’Otan a eu pour la
première fois recours à l’article 5 de sa charte et qui a vu les alliés
voler au secours des États-Unis après le 11 Septembre.
On a reproché à Emmanuel Macron d’alerter sur la mort cérébrale de l’Otan. On
entend aujourd’hui certains alliés évoquer une « near death
experience ». Il n’y a aucune joie mauvaise à voir le plus important de nos
partenariats militaires dans une mauvaise passe, bien au contraire. Mais rester
dans le déni des faiblesses de l’alliance atlantique est un risque bien plus
sérieux pour son avenir. Ce qu’il faut à l’Otan aujourd’hui, ce ne sont
pas des déclarations niaisement autosatisfaites, mais un exercice
d’introspection lucide et sans concession.
La première démarche, la plus logique, même si elle a longtemps été la plus
controversée, consiste à renforcer la défense européenne. Si c’est l’intérêt
évident des Européens, c’est aussi celui de l’alliance atlantique. Sans pilier
européen crédible, l’Otan restera bancale et l’Amérique, contrainte à deux
mauvaises options : rester malgré elle un gendarme du monde de plus en
plus réticent ou laisser le monde libre livré sans réaction aux coups de
boutoir des puissances autoritaires. L’heure a donc sonné de construire
l’union de la défense européenne.
Encore faut-il viser juste et, là aussi, ne pas se payer de mots. On ne créera
pas en quelques mois une armée européenne, dès lors qu’on part de compétences
nationales souveraines et de pratiques militaires disparates. Mais ce que nous
mettons méthodiquement en place depuis quelques années, qu’il s’agisse de
coopérations industrielles d’armement, de la création d’une culture stratégique
commune ou de missions extérieures conjointes, pour innovant et nécessaire que
cela soit, ne peut suffire. Ce n’est que le socle sur lequel une véritable
défense commune reste à construire.
Cela tombe bien, l’Union européenne s’est engagée depuis plusieurs mois dans la
rédaction de son premier livre blanc sur la défense, qu’elle a choisi d’appeler
sa « boussole stratégique ». On attend des États membres et de Josep
Borrell qu’ils résistent à une double tentation : celle du plus petit
commun dénominateur, qui ne nous mènera nulle part, mais aussi celle des
déclarations d’intention grandioses et sans lendemain. Le scénario d’une force
d’intervention de première entrée fait partie des ambitions réalistes à
condition de surmonter l’écueil d’une décision à l’unanimité et de privilégier
les coalitions d’États volontaires. Celui de missions extérieures aux mandats
plus robustes et aux effectifs moins aléatoires est une autre piste, tout comme
la solidarité effective entre États pour répondre à des attaques hybrides.
La défense européenne peut décoller sous réserve qu’elle trouve le carburant
qui lui a trop longtemps manqué : une volonté politique partagée des
Européens. Le Parlement européen contribuera pleinement à la réflexion et au
contrôle démocratique de ce projet nécessaire. Il veut avoir son mot à dire et
veiller à ce que l’Europe, surtout après Kaboul, évite de se payer de mots.
- Je crois que je m’en doutais un
peu, mais la recherche universitaire vient corroborer cette intuition : Une
étude fait état de "trolls" pro-russes infiltrés dans les
commentaires de médias occidentaux.
Pascal Canfin
- Nous sommes entrés dans l'âge de la souffrance climatique et de
l'adaptation, car partout l'humanité subit déjà les effets de la crise
climatique. Le dérèglement devient tangible, et c'est une nouvelle réalité qui
doit s'imposer à l'agenda politique. Il n'est plus question des générations
futures, mais bien de la nôtre. En 2022, chaque candidat doit s'obliger à
présenter un projet qui s'aligne sur la trajectoire des accords de Paris. Il y
a plusieurs façons d'y parvenir, c'est la démocratie. Mais ces feuilles de
route doivent être cohérentes. L'écologie n'appartient pas à EELV.
Quand j'entends aussi les positions anti-éolienne de Xavier Bertrand, sa façon
de rejeter la lutte contre l'artificialisation des sols en disant «ça commence
à bien faire»... Si l'on met bout à bout ses positions, cela donne quelque
chose de complètement incompatible avec la COP21.
- Pour ma part je construis une écologie de gouvernement qui
prend vraiment au sérieux les accords de Paris, l'objectif européen de neutralité
carbone à horizon 2050 et pour cela qui joue sur tous les leviers dont elle
dispose (budget, fiscalité, commerce, infrastructure) pour y parvenir. Dans le
même temps, c'est une écologie qui doit être crédible sur la façon de gérer les
tensions liées à la transition. Il faut sortir du simplisme, du «yakafokon»
comme la sortie du nucléaire en dix ans ou du glyphosate en trois ! Il faut
transformer sans fracturer, faire la transition sans défaire la société, sans
exclure les zones rurales ou périurbaines, sans casser le monde agricole. C'est
la raison pour laquelle je ne suis plus en phase avec les Verts. Les Verts ont
été absolument nécessaires dans l'alerte, mais ils doivent évoluer vers cette
culture de gouvernement faute de quoi leur impact reste au fond très limité.
- [Verts allemandes versus Verts français] Il faut se mettre
en situation de responsabilité et à ce niveau, les Grünen ont fait le travail.
Mais en partie seulement. C'est très intéressant car ils sont montés si haut
dans les sondages que l'hypothèse d'un chancelier vert est devenu crédible. Et
ils ont atteint leur plafond de verre. Immédiatement la dynamique est retombée.
Pourquoi ? Parce que les Grünen, au fond, ont propulsé la candidate la plus
radicale. Et les Allemands ont pris peur. La réalité, c'est que dans aucun pays
au monde, un parti estampillé vert n'a encore réussi à prendre le pouvoir.
Nulle part. Or nous sommes engagés dans une course de vitesse face au climat,
il faut traduire en politique crédible les aspirations environnementales des
citoyens.
- Je le dis clairement : Il faudra voter une nouvelle loi
climat au début du prochain quinquennat. Notamment pour tenir compte des
nouveaux objectifs européens de réduction des émissions de CO2 de 55% d'ici
2030 qui viennent d'être adoptés. Mais quand j'entends certains dire que l'on
ne fait rien les bras m'en tombent... quel autre pays d'Europe a annoncé la
sortie du glyphosate à part le Luxembourg, qui n'est pas connu pour être une
grande puissance agricole ? Ou interdit certains vols domestiques lorsqu'il y a
une alternative possible en train à part l'Autriche ? C'est ce gouvernement qui
a annulé le projet de la Montagne d'or, et celui de l'aéroport de
Notre-Dame-des-Landes. Sur la Convention citoyenne pour le climat par exemple,
si certaines mesures n'ont pas été adoptées, c'est d'abord car les conditions
socio-économiques de leur mise en application n'étaient pas là.
Nous devons créer une écologie du contrat, ne pas se borner à fixer normes et
objectifs. Il faut créer avec les acteurs les plus concernés par cette
transition les conditions de l'alternative. Prenez l'exemple du transport
routier de marchandises. La baisse du soutien fiscal sur l'essence n'est
économiquement supportable pour les chauffeurs routiers que si vous avez
préalablement construit et négocié les alternatives avec les constructeurs de
camions pour qu'ils développent leurs gammes électriques, avec les grands
donneurs d'ordres (la grande distribution, Amazon, etc....) pour qu'ils en
achètent massivement et contribuent ainsi à la baisse des prix, et avec un
acteur financier pour qu'une solution financière concrète soit proposée aux
routiers pour changer de camion. Ça implique de mettre tout le monde autour de
la table. C'est le coeur de ce qui devra être fait dans les années à
venir.
- [Avenir de prospérité avec des objectifs de neutralité carbone]
Avec la structure de l'économie telle qu'aujourd'hui, la réponse est non. Mais
pour lutter contre le dérèglement climatique, il faut investir dans les
technologies vertes. Il faut investir dans les énergies renouvelables, les
infrastructures, il faut aussi isoler plus de bâtiments, etc... Il faut faire
ce que les économistes appellent la formation accélérée de capital fixe. Ce
sont des investissements, donc des dépenses, de l'emploi. In fine, cela crée de
la croissance utile, qui nous sort de la dépendance aux énergies fossiles. En
même temps, décarboner l'économie cela veut aussi dire acheter moins de choses
inutiles qui ont fait trois fois le tour du monde avant d'arriver chez vous. Ce
changement de consommation, c'est moins de croissance. Au final, je pense que
le solde est neutre, mais je note que plusieurs think-tanks ou l'Ademe penchent
pour une croissance légèrement supérieure grâce à la transition.
- La Nature c'est la branche sur laquelle nous sommes assis.
Si la Nature disparaît, alors nous avons un sérieux problème en tant qu'espèce
humaine. Or, vous avez raison la prise de conscience est encore moindre que sur
la crise climatique. Il faut donc continuer à sonner l'alerte.
Mais il faut surtout agir sur les leviers qui détruisent la nature : la
destruction de l'Amazonie, les pratiques agricoles qui abusent des pesticides,
la surpêche, le déversement hallucinant des déchets plastiques dans l'océan, le
braconnage d'espèces emblématiques...Et cela implique des décisions politiques
courageuses : par exemple ne pas avoir autorisé ce qui aurait été la plus
grande mine d'or au coeur de l'Amazonie française en Guyane...
- L'objectif est d'arrêter de détruire la Nature puis de la
restaurer. En Europe nous allons changer plusieurs règles du jeu cette année
pour aller dans cette direction. Il s'agira d'obliger toutes les entreprises
actives en Europe à mesurer leur impact et à avoir un plan pour le réduire.
Nous allons aussi fixer des cibles obligatoires pour les Etats de restauration
de la Nature, par exemple, de reforestation. Nous allons adopter une directive
pour garantir que 30 % de l'espace terrestre et marin européen soit sous zone
de protection. Et nous avons aussi augmenté les obligations faites aux
agriculteurs de conserver de l'espace pour la Nature sur leur exploitation tout
en leur donnant les moyens de le faire dans la réforme de la PAC qui a été
adoptée cet été.
- [Taxe carbone et mécanisme redistributif européen] Je soutiens
fortement le paquet climat européen mais je m'oppose à cette mesure en
particulier. Elle a un intérêt climatique très modéré, pour un coût politique
très élevé. La Commission européenne voudrait appliquer un prix du carbone
indifféremment aux entreprises et aux ménages. Les entreprises sont des acteurs
économiques rationnels, ils font des calculs d'investissements qui se comptent
en dizaine d'années, et peuvent ajuster leurs dépenses pour compenser le coût
du carbone. C'est plus difficile pour un ménage. Quand vous habitez en
province à 30km de votre lieu de travail, il y a peu de chance que vous
changiez vos habitudes quel que soit le prix du carbone sur le carburant, car
vous ne quitterez pas votre job, vous n'arrêterez pas d'emmener vos enfants à
la crèche et en milieu péri urbain il n'y aura jamais de transports en commun
réguliers.
- [Taxe carbone aux frontières de l’Union européenne] Ce
mécanisme a une rationalité économique et politique. L'idée première est de
créer une concurrence équitable entre tous les acteurs qui veulent accéder au
marché de l'UE et de lutter contre le dumping climatique. Nous élaborons un
mécanisme compatible avec les règles de l'OMC, ce n'est donc pas du
protectionnisme déguisé. Et puis, il y a la logique politique. La Chine affiche
un objectif de neutralité carbone en 2060. Si le gouvernement chinois est
sérieux avec le climat, alors il instaurera lui aussi un prix du carbone sur
ses entreprises. Et donc le mécanisme joue son rôle pour stimuler l'action
climatique en dehors de nos frontières. Une fois mis en place au niveau
européen, il y aura un effet domino positif sur les autres régions du monde.
- La priorité climatique absolue est de mettre fin à
l'exploitation des énergies fossiles. Sous certaines conditions, la taxonomie
pourra considérer le nucléaire comme une énergie de transition. Mais elle ne
considérera jamais que c'est une énergie verte. Personne ne peut aujourd'hui
dire que les déchets ne posent aucun problème. Personne ne peut dire qu'il n'y
a aucun risque d'accident systémique associé au nucléaire. Donc, dire que c'est une énergie verte, c'est
faux. Mais en même temps, vouloir s'opposer par principe alors que cela peut
permettre de remplacer le charbon en Pologne, par exemple, c'est aussi
absurde.
- Je n'ai pas une approche religieuse de ce sujet,
contrairement aux supporteurs farouches du nucléaire qui n'en voient plus les
limites, comme des opposants aveugles. Quel est l'objectif ? Un mix électrique
décarboné, un risque environnemental le plus limité possible, notre
indépendance énergétique garantie et une maîtrise du coût de l'énergie pour les
Français. Les scénarios techniques de RTE sur le mix électrique de la France à
horizon 2050 seront bientôt publiés. Vous verrez que dans ces scénarios les
énergies renouvelables deviennent majoritaires et que la part du nucléaire sera
réduite à 25/30 % en 2050. Cela revient à reconnaître que les renouvelables
passent en premier, mais aussi que le nucléaire ne tombe pas à zéro, ce qui
implique forcément de réinvestir compte tenu du démantèlement prévu de nombreux
réacteurs en fin de vie sur la période. Mais je crois que la question de la
bonne technologie, EPR ou autre, reste posée car le moins que l'on puisse dire
est que l'EPR n'a pas encore fait la preuve de sa pertinence...