Voici une sélection, ce 3 septembre 2021, des derniers
propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en
France.
► Emmanuel Macron
(Président de la République)
- (…) L’enquête [d’Harris-Interactive] très documentée publiée[par le
magazine Challenges] est salutaire. (…) C’est une nation raisonnable, un peuple
lucide qui se dévoile. Lucide sur les difficultés auxquelles fait face le pays.
Oui, des tentations séparatistes existent qui, s’inscrivant dans un nouvel âge
de la violence, nourrissent une insécurité tout à la fois physique et
culturelle. Oui, la désindustrialisation, le départ d’usines dans certains
territoires où elles constituaient un horizon presque indépassable, nourrit
angoisse du chômage et peur du décrochage. Oui, la dette est une menace qu’il
convient de prendre en compte pour ne pas compromettre l’avenir de nos enfants.
Oui, le réchauffement climatique est devenu plus qu’un défi parmi d’autres, une
urgence vitale. Et oui, le décrochage de notre système éducatif depuis le début
des années 2000 est préoccupant, autant pour notre prospérité future que
pour l’esprit public.
Mais, lucide, le peuple français l’est aussi sur les transformations à mener
pour relever ces défis du siècle. Lucidité sur la nécessité de ne rien céder à
ceux qui prétendent imposer leurs règles propres face aux lois de la
République, de mobiliser les musulmans pour faire reculer l’islamisme radical.
Lucidité sur le cadre réglementaire et fiscal favorable qu’il convient de
garantir aux entrepreneurs, sur les investissements dans la recherche et dans
l’innovation qu’il nous faut consentir pour relocaliser les industries en
France. Lucidité encore sur la centralité du travail : les Français qui,
pour la plupart, disent aimer leur emploi savent majoritairement que nous
devrons travailler plus longtemps pour rembourser la dette ou pour financer de
nouveaux droits comme l’accompagnement des personnes âgées dépendantes.
Lucidité sur le fait que la lutte contre le dérèglement climatique passe non
seulement par une action des pouvoirs publics, mais par des changements
progressifs d’habitudes auxquels, là encore, les Français sont prêts. Lucidité
enfin sur l’urgence d’investir dans l’éducation et dans la formation, forces à
l’aune desquelles se mesure désormais la richesse des nations.
Lucidité volontaire, donc ! Chez nous, Français, en effet,
nul renoncement ni tentation du repli. Chez nous, Français, nulle résignation
ni fatalité. C’est au contraire un puissant désir d’engagement qui partout
s’exprime, autant pour des causes – lutte contre les violences faites aux
femmes, soutien aux victimes des attentats, défense du climat –, que pour
des projets collectifs – il n’est pas anodin qu’associations et
entreprises soient les acteurs qui recueillent le plus d’adhésion.
Alors, dans un contexte pourtant marqué par le désordre géopolitique, la crise
sanitaire, le risque terroriste et la peur climatique, c’est une résistance
remarquable qui transparaît. Comme un inaltérable esprit français.
- La France en voie de moyennisation, sur le point de tourner
le dos à sa vocation universelle ? C’est à l’inverse la valeur donnée à
l’ambition qui frappe, en particulier au sein de notre jeunesse. Nous ne sommes
décidément pas une nation de demi-mesures ou de milieu du gué. Mais de
transformations radicales. De révolutions qui débordent le monde.
La France gagnée par le déclinisme quand ce n’est l’obscurantisme ? Nous
continuons au contraire à être très largement une société de progrès. La nation
des Lumières, de Louis Pasteur et de Pierre et Marie Curie, qui place la
raison, la science et la médecine au-dessus de tout. La nation de Simone Veil
et de Robert Badinter, qui croit en la force de la loi pour porter de grandes
avancées sociétales comme le congé paternité ou la procréation médicalement
assistée pour les couples de femmes.
La France défiante, réductible à un archipel à la dérive ?
C’est davantage la confiance des Français envers leurs compatriotes qui domine,
comme si le fait de partager une langue, une histoire, une culture l’emportait
sur toutes les différences. C’est le respect, la responsabilité et l’entraide
qui surnagent comme valeurs cardinales, comme si à mesure que l’accomplissement
personnel devenait la norme, les Français répondaient goût des autres, comme si
à mesure que le culte de l’individu s’étendait, ils répondaient conscience
civique.
- Ambition, goût du progrès, conscience civique : ces
trois vertus françaises sont souvent passées sous silence. Pourtant elles sont
bien là, pourvu que l’on sache les saisir au détour d’une conversation, d’une
porte qui s’ouvre, d’une main qui se tend, pourvu que l’on sache prendre le
temps comme j’ai souhaité le faire durant mon récent tour de France dans les
terres de métropole comme dans celles d’outre-mer. Ambition, goût du progrès,
conscience civique : c’est en cultivant ces trois vertus que, dans les
prochaines semaines, dans les prochains mois, dans les prochaines années, nous
allons projeter notre pays vers l’avenir.
- [Covid19] S’il nous faudra, comme je l’ai dit très tôt,
vivre encore plusieurs mois avec le virus, le vaccin, miracle de la science et
du génie humain, offre la perspective d’un retour à la normale. L’enjeu est
aujourd’hui à quatre dimensions : continuer à aller vers ceux qui n’ont
encore reçu aucune dose, vacciner les plus jeunes au collège, au lycée et à l’université,
assurer l’immunité des plus fragiles au travers d’une campagne de rappel,
contribuer à vacciner le monde, ce que nous avons fait dès le début de la
pandémie en étant à l’initiative du programme ACT-A.
- Notre histoire enseigne que les crises sont souvent des
moments de bascule où ce qui distingue les nations et les continents est
souvent leur capacité à s’extraire des pesanteurs du présent pour porter
l’avant-garde, le monde nouveau qui alors naît. En même temps que nous devons
faire face sur le plan sanitaire, nous ne devons pas cesser de voir loin, de
penser grand.
- La France, en faisant le choix du quoi qu’il en coûte, a
su protéger ses capacités de production, d’innovation, son esprit d’entreprise
et ses emplois. Avec l’Europe qui, pour la première fois, a émis de la dette
commune, nous avons su engager un plan de relance non seulement de réparation
mais de construction de l’avenir, avec des investissements importants dans la
conversion du parc automobile, la rénovation thermique des bâtiments, la
formation de la jeunesse. Nous avons aujourd’hui, au moment où notre économie
repart de l’avant, à prolonger et amplifier cet effort. Nous avons à renouer
avec notre destin de grande nation de production, d’industrie et d’innovation.
- Je crois en nous. En cet esprit français fait d’ambition,
de goût du progrès et de conscience civique que rien, pas même l’accélération
de l’histoire que nous vivons, ne peut abîmer.
Je crois en la France. Nous pouvons faire de ces difficultés partagées depuis
un an et demi une force, de cette crise une chance pour rebâtir notre
indépendance et reprendre possession de notre destin. Nous pouvons faire de la
décennie qui s’est ouverte une décennie française et européenne.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Jean Castex (Premier
ministre)
- L'école, c'est la République et la République,
c'est l'école. Tout au long de la crise sanitaire, elle est restée une priorité
et notre boussole. C'est une fierté mais aussi une grande responsabilité. Bonne
rentrée à tous nos élèves, leurs enseignants et leur personnel éducatif.
- [Violences conjugales] Rien ne
remplacera l'écoute et l'accueil des victimes - ils doivent être irréprochables
- mais des outils technologiques peuvent aussi sauver des vies : 1000 bracelets
anti-rapprochement disponibles depuis le début de l'année, 3000 téléphones
grave danger d'ici novembre.
Jean-Yves Le Drian
(ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
- [Talibans] Nous avons vis-à-vis d’eux quatre exigences: la levée des
entraves pour ceux qui veulent quitter le pays ; le libre accès de l’aide
humanitaire sur le territoire ; la rupture totale avec toute organisation
terroriste ; le respect des droits fondamentaux, notamment celui des femmes.
C’est sur ces bases, sur des actes, que nous jugerons l’action des talibans, et
non sur leurs mots. C’est aux talibans de prouver qu’ils sont prêts à respecter
ces exigences dans un futur gouvernement de transition dans le cadre des
négociations de Doha. Et pour l’instant, nous n’avons aucun signe qu’ils
prennent cette direction…
- [Afghanistan] La France a anticipé les évacuations. Dès
que s’est précisé le retrait américain, entre le printemps et juillet, nous
avons multiplié les alertes et rapatrié 623 agents locaux et leurs ayants
droit. Plus de 800 auxiliaires de l’armée ont aussi fait l’objet de
rapatriements depuis 2014. Nous avons fait notre devoir et nous continuerons à
le faire pour ceux qui sont restés en Afghanistan malgré nos efforts. Grâce au
pont aérien et à l’action courageuse de toutes nos équipes françaises, nous
avons pu rapatrier plus de 2800 personnes, dont plus de 2600 Afghans, qui
étaient menacés, soit en raison du métier qu’ils exerçaient soit à cause de
leur engagement antérieur auprès des institutions françaises. Il reste encore
du monde, mais les activités d’évacuation ne sont plus possibles depuis
l’attentat de l’état islamique à l’aéroport de Kaboul et le retrait américain.
Notre priorité est de trouver de nouvelles portes de sortie au plus vite. Ce
n’est pas facile mais notre détermination et notre mobilisation sont totales.
L’idéal serait la réouverture de l’aéroport de Kaboul, avec des mesures de
sécurisation. Le sujet fait l’objet de discussions entre le Qatar et les
talibans. En attendant, nous continuons à recueillir tous les signalements des
personnes à risque.
- [Afghanistan] La France reconnaît des États et non des
gouvernements. Les talibans ont pris le pouvoir par la force à Kaboul et il
n’est pas question de reconnaître ce pouvoir de fait. Pour le reste, nous attendons
qu’ils respectent les engagements précités. Cette position est aussi celle du
G7 et de l’UE.
- [Afghanistan] En 2002, la création de la force de l’OTAN
était parfaitement justifiée. Il s’agissait alors de riposter aux attentats du
11 septembre 2001. C’était la première fois que l’Alliance déclenchait
l’article 5, pour défendre l’un de ses membres, qui était attaqué. Cet
engagement a atteint les résultats qu’il s’était fixés. Il n’y a plus eu
d’attentat projeté depuis la plateforme afghane et Ben Laden a été neutralisé.
C’est la raison pour laquelle François Hollande, considérant que l’objectif de
lutte anti-terroriste avait été atteint, a retiré les forces françaises
combattantes d’Afghanistan dès 2012. Ce qui n’a pas marché, c’est la tentative
de bâtir une gouvernance stabilisée par les armes. Quand on est attaqué par des
terroristes, bien sûr qu’il faut répondre. Mais la leçon de l’Afghanistan,
c’est qu’on ne peut pas imposer de l’extérieur à un pays par la force armée un
mode de gouvernance quand il n’a pas un large appui du peuple et de sa classe
politique.
- [Afghanistan] Personnellement, je ne condamne pas la
décision de Donald Trump et de Joe Biden de se retirer d’Afghanistan. C’est
leur libre choix. La France, qui a retiré ses forces combattantes de ce pays en
2012, serait bien en mal de le critiquer. J’étais alors ministre de la Défense.
Si on peut reprocher quelque chose aux États-Unis, c’est d’avoir surestimé la
capacité de résistance des Afghans aux talibans. Le fait que les talibans aient
pris le pouvoir, par la force mais sans avoir à combattre, a donné une image
désastreuse de l’armée afghane, des institutions politiques afghanes, et en
conséquence du retrait américain. Mais sur le fond, la démarche américaine
correspond à une tendance de fond amorcée dès la présidence de Barack Obama et
compréhensible. Les États-Unis se recentrent sur leurs intérêts fondamentaux et
renoncent aux grandes initiatives expéditionnaires militaires à l’étranger. (…)
Face à ce recentrage américain, nous Européens devons accepter que nous n’avons
pas la même géographie… Par exemple, le Sahel constitue notre frontière sud,
mais l’Afghanistan ne constitue pas la frontière stratégique des Américains.
(…)
Le recentrage des États-Unis sur leurs intérêts fondamentaux et la
conflictualité montante avec la Chine ont évidemment un impact sur les
Européens. Le lien transatlantique doit perdurer et perdurera, mais il doit
être plus équilibré. Le concept stratégique de l’OTAN doit davantage prendre en
compte les intérêts des Européens, comme la nécessité pour eux de continuer à
combattre le terrorisme. Le retrait américain d’Afghanistan ne signifie pas une
fragilisation de la relation transatlantique mais une interpellation pour un
meilleur équilibre.
- La nécessité du réveil européen dans une alliance
atlantique rééquilibrée commence à faire consensus.
- [Afghanistan] Il n’est pas exclu que la prise de
l’Afghanistan par les talibans engendre quelques velléités terroristes et
j’observe que les talibans ne tiennent pas tout le pays car ils sont en conflit
avec Daesh. Mais la situation des Français au Sahel n’a rien à voir avec celle
des Américains en Afghanistan. Notre action vise à lutter contre des groupes
terroristes bien identifiés au Sahel, Al Qaeda et Daesh, dans une logique de
sécurité des Etats concernés, mais aussi de notre propre sécurité. Nous y
sommes à la demande des autorités locales. Enfin, nous ne sommes pas partis du
Sahel, nous avons transformé notre opération de lutte antiterroriste pour
l’adapter.
- La Chine pourrait trouver un certain avantage à l’effet
d’image actuel sur les États-Unis. Mais en même temps sa position est
ambivalente, car Pékin n’a pas intérêt à une déstabilisation à ses frontières.
Il pourrait donc y avoir des convergences avec la Chine, pour empêcher que
l’Afghanistan ne devienne une base arrière pour le terrorisme. La Russie est
dans la même position ambivalente. Satisfaite de ne plus être la seule victime
du tombeau des empires, mais inquiète du risque terroriste qui pourrait venir
d’Asie centrale. Il y a donc aussi là de possibles convergences d’intérêts.
C’est pourquoi nous devons continuer de chercher à discuter avec ces deux pays,
notamment au Conseil de sécurité. Pour l’instant, le pays qui profite le plus
de cette nouvelle situation est le Pakistan. Depuis le retour des talibans, il
a obtenu une plus grande profondeur stratégique pour servir ses propres
intérêts, notamment face à l’Inde. (…) Nous allons lui demander de contribuer à
la lutte antiterroriste, comme c’est son devoir de le faire. Il faudra aussi
gérer dans tous les pays voisins de l’Afghanistan les mouvements de population
qui ne manqueront pas de se produire. Nous nous attendons en effet à des
mouvements d’exil - 500.000 selon le Haut-commissariat aux réfugiés - vers les
pays voisins.
- [Afghanistan] Les Soviétiques avaient envahi l’Afghanistan
dans une logique de deuxième Guerre froide contre les Américains et ont perdu
leur pari puisque l’invasion a au contraire révélé la faiblesse de l’URSS. Elle
a été l’une des étapes du chemin qui a mené à l’effondrement soviétique. Les
Américains sont venus en Afghanistan pour régler le compte des tours jumelles
de New-York, des attentats du 11 septembre. Ils sont restés plus longtemps car
ils ont voulu s’assurer que le pays ne puisse pas redevenir une base de
projection pour le terrorisme. Mais le retrait américain n’a pas la même
ampleur que celui des Soviétiques. Encore une fois, la géographie compte
beaucoup. Les bases de la puissance américaine ne sont pas atteintes comme
l’étaient celles de l’URSS.
- Contrairement à ce qu’écrivent de nombreux éditorialistes,
je ne crois pas que l’Afghanistan soit synonyme de déclin américain. Bien sûr,
il s’agit d’un moment dur, car les images montrant la rapidité de
l’effondrement et le manque de prévision ont semé le doute et l’effroi. Et cet
échec a été rendu encore plus patent par la fuite du président afghan Ashraf
Ghani et la déroute de l’armée. Mais les fondamentaux américains, eux, vont
rester les mêmes, avec des intérêts recentrés et définis plus strictement.
- [Afghanistan] Certaines erreurs ont été commises. La plus
grande fut la libération de 5000 prisonniers afghans décidée par Donald Trump,
qui a fourni des éléments de combat aux talibans. La seconde fut de trop
prendre pour argent comptant les engagements de principe des talibans. La
troisième fut d’avoir surestimé la gouvernance afghane.
- [Afghanistan] Ce n’est pas à nous de dicter aux Afghans
par les armes leurs choix de gouvernance. Mais c’est à nous de protéger ceux
qui sont menacés, d’imposer nos exigences aux nouvelles autorités et d’utiliser
nos leviers, politiques comme économiques, pour les influencer.
Barbara Pompili
(ministre de la Transition écologique)
- Le combat pour l'écologie, c'est un marathon, et
il n'est jamais gagné, il faut toujours continuer à le faire.
- Les entreprises qui ne se lancent
pas dans la transition écologique sont des entreprises qui à terme vont mourir.
- Pas de préservation de la nature
sans moyens humains. Conformément à l'engagement d'Emmanuel Macron, nous annonçons
des effectifs supplémentaires pour la gestion de nos aires protégées. Un signal
fort à l'occasion du Congrès mondial de la nature.
- 9 jours pour reconquérir la
biodiversité. Jusqu’au 11 septembre, et pour la première fois, la France
accueille à Marseille, le Congrès mondial de la nature de l'UICN, association
internationale de référence sur la biodiversité.
- Le problème de la biodiversité, c'est qu'il est
méconnu, alors qu'il est aussi important que l'enjeu climatique. Quand on
prend son petit déjeuner, on se rend compte que tout ce que l'on mange vient de
la biodiversité. Si on n'en prend pas soin, on prend des risques.
- Les opérateurs de l’eau et de la biodiversité, ce sont des
femmes et des hommes de terrain qui sensibilisent, suivent et protègent la
nature au quotidien. Ils sont incontournables. La trajectoire positive des
effectifs est donc une bonne nouvelle pour ces établissements, leurs agents et
la biodiversité. Pour nous toutes et tous.
- Hulot a raison, il faut vivre plus sobrement. Mais vivre
plus sobrement, ça ne veut pas forcément dire moins bien. Dans le plan de
relance, on met quatre milliards pour les bâtiments publics pour qu'ils soient
mieux isolés. Vous allez être plus sobre en énergie, vous allez moins dépenser
d'énergie, mais vous allez mieux vivre parce que vous serez mieux chauffés.
- Les Verts découragent les gens. Ils
restent dans un entre-soi et dans une critique très facile sans vouloir
vraiment exercer la responsabilité qui va avec
Florence Parly
(ministre des Armées)
- En Slovénie hier, réunion avec les ministres de la
défense de l’Union européenne. La crise en Afghanistan nous a montré qu'il nous
faut être plus autonomes. Nous avons un Fonds européen de Défense, des
programmes spatiaux, une stratégie maritime, et beaucoup d'autres outils qui
doivent faire de l'Europe un acteur crédible sur la scène internationale. Mais
nous devons aller plus loin. Avec la Boussole stratégique, l'Europe de la
Défense aura bientôt son Livre blanc.
- Le Kazakhstan vient d’acquérir deux
avions de transport A400M. Je salue ce choix et félicite Airbus : neuf
pays sont désormais dotés de cet avion européen. Fruit d’une coopération
européenne, l’A400M, baptisé « Atlas » par nos forces armées, est
aujourd’hui un appareil puissant et performant. Son utilisation par plusieurs
pays – dont la France – lors des évacuations de Kaboul le montre. L’A400M a
rencontré de réelles difficultés lors de sa mise en production : nous ne les
nions pas, mais elles sont aujourd’hui derrière nous. Cette expérience
collective et européenne nous aura rendus plus forts et pragmatiques dans nos
projets en coopération.
Elisabeth Borne
(ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
Soudeurs, peintres en bâtiment, boulangers… jamais
les apprentis n'ont été aussi nombreux à prendre le chemin d’un CFA ou d’une
entreprise en cette rentrée. Très bonne rentrée à toutes et tous ! Poursuivons
la mobilisation pour l’apprentissage.
Jacqueline Gourault
(ministre des Territoires et des Relations avec les collectivités
territoriales)
Chaque jour 24 000 foyers et entreprises deviennent
éligibles à la fibre grâce à la mobilisation de l’État et des collectivités
territoriales.
Olivier Véran
(ministre des Solidarités et de la Santé)
- Depuis 2019 l’Etat soutient les collectivités pour
lutter ensemble contre la pauvreté. C’est la contractualisation, un engagement
réciproque qui fait ses preuves. Nous le prolongeons en 2022 avec encore 225
millions pour renforcer les politiques sociales au plus près des besoins.
- [Covid19] Plus de 500 nouveaux
soignants ont quitté Paris hier pour les Antilles et la Polynésie Française. A
chaque fois, vous répondez présents. Votre engagement fait la fierté de tout le
pays.
- [Covid19] C'est parti pour la
campagne vaccinale de rappel ! Tous les centres vous attendent, et vous êtes
déjà 200 000 à avoir pris RDV en 48h. 18 millions de Français de plus de 65 ans
ou malades sont concernés par cette troisième dose, au moins six mois après la
deuxième injection.
Frédérique Vidal
(ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
- [Covid19] Déjà 84% des 18-24 ans primo-vaccinés et
les étudiants pourront continuer de se faire vacciner sur les campus !
- Ce qui importe pour une université,
c'est d'être ancrée dans son territoire, au service de la jeunesse et reconnue
à l'international par ses travaux de recherches.
Julien Denormandie
(ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
Face à la flambée des cours mondiaux, j’ai réuni la
filière blé dur-pâtes pour garantir les approvisionnements et consolider notre
filière.
Amélie de Montchalin
(ministre de la Transformation et de la fonction publique)
- Nous sortons aujourd’hui du télétravail subi, pour entrer
dans le télétravail choisi. Je veux que cette avancée sociale majeure issue
d’un accord unanime historique soit une révolution de la confiance au travail
dans la fonction publique.
- L’accord unanime de tous les
syndicats et employeurs sur le télétravail dans la fonction publique montre que : le dialogue social que
nous menons paye en France; la fonction publique peut être à l’avant-garde de
la transformation du monde du travail
- Pour vraiment simplifier
l’administration par le numérique, il faut numériser les démarches des usagers,
mais aussi les procédures des agents publics. En 1 an, nous avons fait ce que
nous devions faire en 5 ans sur l’équipement et les outils numériques des
agents.
Elisabeth Moreno
(ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité
et de l'égalité des chances)
- La lutte contre les violences faites aux femmes
est un combat permanent. Entièrement mobilisé, le gouvernement
le mène sans relâche aux côtés des associations.
- Changement culturel, le Grenelle des violences conjugales,
c'est notamment : 4 lois votées en 4 ans; +60% de places d'hébergement ;
le budget du ministère de l’égalité doublé ;
le déploiement de 3000 téléphones grave danger ; Le 3919 : 24h/24 et 7j/7.
Franck Riester
(ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
- Pour donner une nouvelle impulsion à la relance de
l’export. Nous avons
décidé de prolonger et d’adapter les outils déployés depuis un an pour
accélérer la reprise. L’international reste plus que jamais une priorité.
- Nous devons encore accélérer pour retrouver, et même
dépasser demain, notre niveau d'exportations d'avant crise. Les entreprises pourront
s'appuyer sur le volet export de France Relance jusqu'au 30 juin 2022, que nous
faisons évoluer pour répondre encore plus efficacement aux besoins dont elles
nous ont fait part.
Emmanuelle Wargon
(ministre chargée du Logement)
- La démarche « Habiter la France de demain » trouve son origine dans les
deux dernières années, marquées par deux crises majeures : celle des « Gilets
Jaunes », liée aux enjeux de l’aménagement du territoire. Et celle de la crise
sanitaire.
Ces deux crises ont questionné notre rapport au logement, au
moment même où l’on a enregistré un creux important dans la construction neuve.
Dès lors, nous avons apporté des réponses d’urgence - notamment avec la
signature du protocole en faveur de la relance de la production de logements
sociaux en 2021 et 2022 ou le lancement de la commission pour la relance
durable de la construction de logements confiée à François Rebsamen - et nous
engageons la réflexion pour permettre de changer de modèle dans les années
à venir, afin de travailler sur le temps long. (…)
Cette démarche sert à donner un cadre politique et cohérent au travail du
ministère. Nous identifierons 10 enjeux auxquels il faut répondre pour avoir
une politique du logement cohérente et efficace. Nous posons le cadre, la
vision politique. Et c’est fondamental, à un moment où le ministère du Logement
devient de plus en plus technique et de moins en moins politique, au sens du
vivre ensemble. « Habiter la France de demain » sera notre boussole pour partager
des enjeux importants que sont la localisation, la mixité sociale, le lien
emploi logement, etc.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
- Notre économie redémarre vite et fort. Elle tourne
à 99% de ses capacités. Dire qu’elle est encore sous perfusion est faux : en
juillet, il y a eu dix fois moins de dossiers déposés pour le fonds de
solidarité qu’en mai.
- Nous avons déjà engagé près de 50
milliards sur les 100 du plan France relance. Pour la transition écologique et énergétique, pour la
compétitivité avec la baisse des impôts de production, et pour la cohésion
sociale avec l'investissement dans les compétences.
- Politique du médicament : nous
agissons concrètement avec l'entrée en vigueur du décret pour la constitution
obligatoire de stocks par les laboratoires. En parallèle, déjà plus de 100
relocalisations de productions sont soutenues pour être réimplantées en France.
- Nous finançons plus d'une centaine
de relocalisation de chaînes de production de médicaments et de vaccins en
France.
- [Covid19] Plus de 100 millions de
doses de vaccin ont été livrées en France. Depuis le mois d'avril nous donnons
des vaccins aux pays plus pauvres - plusieurs millions.
- [Covid19] il ne faut pas attendre
le vaccin français pour se vacciner. Sanofi et Valneva devraient annoncer leurs résultats dans les prochaines
semaines, avec un objectif de mise sur le marché à la fin de l'année.
- Un tiers des startups industrielles
sont positionnées sur des ruptures technologiques et sont fortement créatrices
d'emplois. Elles ont un rôle important à jouer dans la politique de reconquête
industrielle, et c'est pour cela que nous les accompagnons dans leur
accélération.
Marlène Schiappa
(ministre chargée de la Citoyenneté)
- [Tribune: «La France est au rendez-vous de l’accueil des Afghans»]
L’histoire s’est accélérée en Afghanistan. Vingt ans après en avoir été
chassés, les talibans ont repris le pouvoir par les armes, poussant sur les
routes de l’exil celles et ceux qui ont tenté de bâtir un Afghanistan libre.
C’est le devoir de notre pays d’offrir l’hospitalité à ces défenseurs de la
liberté. Notre Constitution, notre histoire, comme l’idée que le monde se fait
de notre pays nous y invitent. Les Français y sont attachés. Nous connaissons
trop bien la fureur totalitaire qui s’abat à nouveau sur l’Afghanistan. Elle
s’en prend partout aux sociétés modernes et démocratiques. Nous la combattons
aussi.
Fidèle à notre tradition républicaine comme à notre engagement en faveur des
droits de l’homme et des libertés fondamentales, en particulier le respect des
droits des femmes, le chef de l’Etat a donc annoncé, quelques heures après la
prise de Kaboul, que la France prendrait toute sa part à la protection des Afghanes
et des Afghans menacés de persécutions. Depuis le 17 août, nous avons
évacué, grâce au pont aérien depuis l’aéroport de Kaboul, plus de 2 600
Afghans. Les services de l’Etat et les associations sont à pied d’œuvre pour
assurer nuit et jour leur accueil en France, comme ils assurent le rapatriement
de nos compatriotes. C’est une mobilisation exceptionnelle, dont je veux
remercier tous les acteurs.
La générosité n’exclut pas la lucidité. De très nombreux Afghans chercheront à
quitter leur pays au cours des prochains mois. Nous le savons : nous ne
pourrons pas les accueillir tous sur notre sol. L’effort de solidarité devra
être partagé. C’est le sens des discussions engagées par la France, sous
l’impulsion du président de la République, avec nos partenaires européens et
internationaux. La lucidité, c’est aussi la vigilance sur les personnes
arrivant en France, qui sont soumises à des examens de sécurité rigoureux aux
différentes étapes de leur périple. Nous ne devons pas permettre le
détournement du droit d’asile.
Pour apprécier avec justesse l’attitude de la France en matière d’accueil des
réfugiés afghans, trois points doivent être soulignés.
Le premier concerne l’anticipation de la crise. Nous n’avons pas attendu le
15 août pour agir. Dès le mois de mai, alors que les talibans se
rapprochaient du pouvoir, nous avons été l’un des seuls pays à débuter les
évacuations des personnels afghans travaillant pour les services diplomatiques,
consulaires et culturels français et leurs familles. Six cent vingt-trois personnes
en ont bénéficié, dont une majorité de femmes et d’enfants, auxquels il faut
ajouter les auxiliaires afghans de l’armée française et leurs familles, environ
800 personnes, déjà évacués depuis 2012.
Le deuxième concerne les catégories de personnes auxquelles nous devons
accorder notre protection. Certains voudraient limiter notre hospitalité aux
Afghans ayant collaboré avec nos armées ou notre ambassade. D’autres, nous
soupçonnent de mettre en œuvre dans les faits une telle vision restrictive du droit
d’asile. La vérité est que, conformément à l’engagement du président de la
République, notre protection ne se limite pas aux seuls Afghans ayant travaillé
pour la France. Nous accueillons aussi, depuis le 17 août, des
journalistes, des responsables politiques, des hommes de loi, des militants des
droits des femmes, des artistes et des intellectuels, dont la vie est menacée
du seul fait de leur engagement pour une société de liberté. C’est cela, le
droit d’asile. Nous l’avons annoncé. Nous le faisons.
Le troisième point concerne l’ampleur de notre politique d’accueil. On entend
que la France n’en ferait pas assez ? La réalité est que nous sommes l’un
des premiers pays d’accueil des Afghans en Europe. Nous traitons plus de
10 000 demandes d’asile afghanes par an depuis 2018 et 70 % sont
acceptées, faisant de la France l’un des pays leur offrant l’un des plus hauts
taux de protection en 2020. Faut-il le rappeler aussi : les Afghans
constituent le premier contingent de réfugiés dans notre pays.
Depuis une dizaine de jours, beaucoup de Français se disent prêts à apporter
leur contribution à cet accueil. En tant que ministre responsable de l’asile et
de l’intégration, je m’en réjouis. Nous avons besoin de toutes les bonnes
volontés pour répondre aux attentes immédiates et futures des femmes et des
hommes que nous accueillons.
De nombreux élus de nos territoires se sont manifestés. Je leur propose de
concrétiser leurs engagements en lien avec les services de l’Etat. Ils peuvent
nous aider à répondre aux besoins en matière d’hébergement d’urgence et de
logement pérenne, d’accès aux soins, d’emploi, d’offre culturelle et sportive,
de formation linguistique.
Car, après l’accueil, le défi de demain est celui de l’intégration, dans la
durée. Pour cela, nous avons besoin de chacune et de chacun.
C’est notre honneur d’accueillir ces familles qui fuient l’obscurantisme, la
violence et la guerre. Qui portent les valeurs universelles de liberté et de
dignité humaine.
« Un instant de bonheur, écrivait Voltaire, vaut mille ans dans
l’histoire. » C’est ce que j’ai lu dans les yeux des petites filles
d’Afghanistan que j’ai pu accueillir avec le premier ministre. La France peut
être fière d’être au rendez-vous de l’histoire.
- Deux ans après le Grenelle des violences conjugales:
- Le recours aux bracelets anti rapprochement a été renforcé: depuis début
2021, 1000 bracelets sont à disposition des magistrats ; à présent, 341
bracelets ont été prononcés & 245 sont actifs.
- Le déploiement des téléphones grave danger sur l’ensemble du territoire a été
renforcé: d’ici début 2022, 3000 téléphones grave
danger seront mis à disposition ; à présent, 2310 téléphones sont déployés.
Nadia Hai (ministre
chargée de la Ville)
Les associations de proximité sont les
« premiers relais de toutes nos politiques publiques ». Leur
engagement est total et leur rôle primordial : nous ne pourrons pas faire sans
elles.
Bérangère Abba
(secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité)
- C’est une grande fierté pour la France d’accueillir le Congrès mondial de
la nature à Marseille. On sait que la France est connue et reconnue pour sa
biodiversité très riche, ses paysages sublimes et variés, mais aussi pour son
action très forte en faveur de la préservation de la nature. Marseille est
comme une vitrine, elle recèle de très nombreux projets, d’acteurs extrêmement
engagés sur ces questions. Grâce à ce terreau déjà sensible aux enjeux de
préservation de la nature, elle est aussi un incubateur de tout ce qu’on peut
imaginer faire de mieux dans l’avenir.
- Les scientifiques savent aujourd’hui très bien où se
situent les principales pressions sur la biodiversité. Nous avons des éléments
concrets et documentés. On sait où agir, même si pour cela bien sûr, nous
devons y mettre les moyens. Mais nous avons manqué d’indicateurs de suivi et de
déclinaisons concrètes de nos objectifs. J’ai voulu rencontrer les acteurs
locaux qui mettent en œuvre les politiques qui existent déjà, voir quels freins
ils rencontrent pour faire en sorte de les lever.
- Nous prônons un système de protection à la française, il
ne s’agit pas d’une mise sous cloche, comme on peut l’entendre parfois au
niveau international, mais un modèle de protection de nos territoires et de nos
espèces qui est conciliable avec les activités humaines, que l’on accompagne
pour qu’elles n’aient pas d’impact sur la nature et l’environnement.
- Nous devons mener un travail sur la finance verte. Il faut
que la finance, aujourd’hui, intègre cette composante biodiversité, comme elle
a commencé à intégrer la composante climat.
- Notre lutte collective pour la protection de la
biodiversité nécessite d’être au plus près du terrain et de soutenir des
projets concrets. C’est le rôle des opérateurs de l’eau et de la biodiversité.
Ce deuxième geste fort en faveur des établissements publics de l’environnement
vient illustrer la volonté du Gouvernement de disposer des moyens nécessaires à
la mise en œuvre des politiques de l’eau et de la biodiversité.
- L’eau est un bien commun. Face aux conflits d’usages, notre
responsabilité collective: concilier enjeux environnementaux et agricoles.
- Nous allons organiser des Assises de la forêt pour que la
multifonctionnalité de la forêt française soit pleinement assurée et qui nous
permette d’atteindre aussi nos objectifs climatiques, en termes de construction
notamment. Avec plus de constructions en bois et une gestion durable de la
forêt, nous jouons sur deux volets du puits de carbone : le puits forestier et
le puits des matériaux bois de notre quotidien.
Sarah El Hairy
(secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
- Le temps n’est plus à la déclaration mais à l’action
de chacun, que l’on soit une entreprise, un citoyen ou une ministre. Un
engagement juste et total en faveur de la transition écologique est une nécessité,
sinon : la faillite.
- L’émancipation de la jeunesse est
fondamentale, elle a besoin pour ça, qu’il y ait de la confiance, qui est l'enjeu majeur
de notre siècle.
- Je crois en une France du collectif, au « faire ensemble » dans une société de
l’engagement.
- Nous gardons notre cap pour cette rentrée, d’école ouverte autant
que possible. Afin de permettre aux enfants de poursuivre leurs apprentissages.
L'occasion de rappeler qu’il n’y a qu’une seule arme contre la crise de la coivd19: la vaccination.
Cédric O (secrétaire
d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)
Première réunion du Comité national de concertation
pour la qualité du réseau cuivre. Garantir à tous un accès de qualité à la téléphonie
fixe est primordial pour nos concitoyens. Nous sommes
vigilants sur les engagements pris et à l’écoute des associations d’élus.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Christophe Castaner
(président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Les huit mois qui viennent vont être importants. Ma priorité,
c’est de projeter la France à 10 ans. Et je remarque que les autres partis, en
quatre ans, n’ont pas réfléchi à cela. Aujourd’hui, nous vivons dans une
société de risques où il faut choisir entre la peur et l’espoir. Moi, je suis
du côté de l’espoir. Nous voulons bâtir la France avec des projets forts. Voilà
quelle sera la tonalité de mon discours.
- [Journées parlementaires de LaREM] Nous allons nous
retrouver pour la rentrée de la majorité présidentielle. C’est à la fois un
moment convivial et studieux. Mais c’est effectivement un moment important d’un
point de vue politique puisque nous avons des échéances électorales cette
année. Après plus d’un an et demi de contraintes fortes, ces journées vont rassembler
une trentaine de ministres, mais aussi près de 300 parlementaires autour du
Premier ministre qui se déplacera lundi et mardi prochains à Angers.
Tout le gouvernement ne sera pas présent, mais effectivement de nombreux
ministres vont participer à nos tables rondes et resteront à Angers les deux
journées. Il y a un an, certains critiquaient notre groupe et prédisaient le
pire. Nous avons prouvé qu’ils avaient tort. Si une trentaine de ministres se
déplace, c’est bien pour montrer que nous sommes un groupe solidaire et prêt à
se mobiliser.
- Chaque année, nous nous déplaçons sur un territoire. Nous
avons, une nouvelle fois, décidé de quitter Paris et nous avons choisi Angers
qui est une ville de qualité, à taille humaine et je sais que nous y serons
bien accueillis par son maire, Christophe Béchu. Et comme la majorité
présidentielle a vocation à s’élargir, nous savons que le maire d’Angers est
sensible à cet élargissement autour de la majorité présidentielle. Et c’est
surtout un maire libre.
- Si l’on prend le sujet de la vaccination, on voit que 87 %
des Français y sont favorables. Ça n’était pas le cas avant. Alors ceux qui
crient fort ne représentent pas la majorité. On entend beaucoup ceux qui
crient, mais pas ceux qui font. Moi, je suis du côté de ceux qui font.
Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
Les industries culturelles et créatives, la culture,
ce sont des emplois. Nous devons porter cette ambition.
● UDI
● Parti radical
Laurent Hénart (président)
Heureuse rentrée scolaire aux écoliers,
collégiens et lycéens ! L’école est un bien précieux pour notre jeunesse et
notre pays que nous devons défendre.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
- [Covid19] En matière de santé, les faits, les
faits, rien que les faits. Ceux qui en Europe voulaient acheter des vaccins
russes ont pu le faire. Ils en ont reçu beaucoup moins que prévu et utilisé
encore beaucoup, beaucoup moins. Les efforts en provenance de Russie pour
discréditer les vaccins utilisés massivement en Europe n’y ont rien fait, mais
ils ont malheureusement contribué à la défiance vaccinale.
- Parmi les leçons du repli
américain, il y en a une qui peut surprendre mais qui doit être tentée :
rapprocher le Royaume Uni et l’Union
européenne en matière de défense et de politique
étrangère.
- [Afghanistan] Le chaos en Afghanistan
nous a tous sidérés et déprimés. Cependant, il ne faut pas perdre une minute avant de tirer les
leçons de cet échec collectif et de se préparer à en affronter les
conséquences. On a déjà
beaucoup parlé de ce qui n'allait pas. Des rapports informatifs, des éditoriaux perspicaces, des discours
inspirés ont fleuri à la vitesse de la lumière, faisant se demander comment les
choses ont pu tourner si mal alors que les gens savaient si bien ce qui aurait
dû être fait. Un certain sens de l'humilité ne fera pas de mal si nous essayons
de regarder vers l'avenir. Il
semble juste de dire, cependant, que les conséquences pour l'Europe ne doivent
pas être sous-estimées. Comme
les attentats-suicide à la bombe à l'aéroport de Kaboul l'ont clairement
illustré, la menace terroriste est à la hausse et reste un grand défi.
● Personnalités
centristes
Jean-Louis Borloo (ancien ministre et président de l’UDI)
- Dans les quartiers, il y a quatre fois moins de moyens qu’ailleurs,
rapporté au nombre d’habitants (…) La République fait beaucoup moins pour ces
zones en apesanteur que pour les autres.
- La jeunesse des quartiers représente une forme
d’avant-garde ! Mais on en fait l’inverse. (…) Vous connaissez un
pays qui peut se permettre d’avoir 150.000 jeunes en bas des immeubles, qui
attendent ? C’est absurde ! Ces quartiers sont une chance
ou un drame pour notre pays, il faut juste savoir ce qu’on veut.
- [Dans les quartiers de banlieues, il convient] de défiscaliser
toutes les créations d’entreprises, d’instaurer une baisse de la TVA, de créer
des places de crèche même si les villes sont pauvres.
- [Il existe] une ségrégation urbaine. (…) Le séparatisme
des élites est au moins aussi important que celui des banlieues. Le problème
est le même dans ces quartiers [de banlieues] que dans les zones rurales très
délaissées, dans les DOM et dans les petites villes moyennes «en déprise»: les
habitants y ont moitié moins d’espérance de réussite que sur le reste du
territoire de la République.