lundi 2 août 2021

Propos centristes. France – Covid19, vaccination, pass sanitaire, répercussions, attaques contre la démocratie; nouvelles mesures contre les violences conjugales; environnement et marchés publics; tourisme; contre la corrida…

Voici une sélection, ce 2 août 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)
- Les plaintes pour violences conjugales doivent être traitées devant toutes les autres.

- Au terme d’une année marquée par deux confinements, le nombre d'interventions de police et de gendarmerie pour des violences intra-familiales reste très élevé. Il y a eu plus de 400 000 interventions, soit 45 par heure.  Il ne se passe pas une journée sans que le GIGN ou le Raid aille libérer une femme ou des enfants pris en otage. Elles sont en train de devenir le premier motif d'intervention des policiers et gendarmes, devant tous les autres.

- [Violences conjugales] Chacun des commissariats et brigades de gendarmerie doit être doté d'un officier spécialisé dans les violences conjugales qui devra s'assurer du suivi des dossiers et assurer la coordination avec les autres services publics et les collectivités.

- [Violences conjugales] Dès la fin août, un responsable national sera nommé auprès de chacun des directeurs généraux de la police, de la gendarmerie et du Préfet de police, sur le modèle de ce qui existe en matière de terrorisme et de drogue.

 

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)
La médecine de ville aussi a son Ségur, avec un accord majoritaire signé par les syndicats libéraux, qui valorise mieux les soins au domicile des personnes âgées, soutient la psychiatrie, la pédiatrie, l'accès aux soins, le virage numérique.

 

Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)
La lutte contre les violences conjugales est l'affaire de tous. Aux avant-postes, les forces de l'ordre sont le premier rempart pour les résorber. Les mesures annoncées par Gérald Darmanin s'inscrivent dans l'objectif assigné par Emmanuel Macron: éradiquer ce fléau.

 

Jean-Baptiste Djebbari (ministre chargé des Transports)
- Il y a une écologie de la décroissance, mortifère, qui finira par laminer les classes moyennes. Et il y a une écologie du progrès, pragmatique, qui veut transformer la société : c’est la nôtre.

- Certains veulent éradiquer les voitures dans les villes. Nous, nous voulons transformer l’industrie automobile.

 

Alain Griset (ministre chargé des Petites et moyennes entreprises)
- L'engagement du Président est clair : tant que l'activité économique est touchée par les restrictions déployées pour faire face au virus, il y aura un soutien de l'État. Rendez-vous le 30 août avec les secteurs pour voir, au cas par cas, ce dont ils ont besoin.

- [Covid19 et pass sanitaire] La condition pour que les restaurateurs travaillent, c'est ce pass, sinon nous serons contraints de refermer. Le pass sanitaire c'est pour eux la liberté de travailler", assure Alain Griset, ministre délégué chargé des PME.

- [Covid19] Depuis le début, les restaurateurs me disent: «les aides, d'accord, mais ce que nous voulons, c'est travailler et ce plaisir de servir les clients.» Grâce à la vaccination et au pass sanitaire, les établissements restent ouverts, ne l’oublions pas !

- Il y a des personnes qui sont antivax, des politiciens qui essaient de souffler sur les braises, et des personnes qui ont des inquiétudes légitimes. Nous tentons d'y répondre.

 

Brigitte Bourguignon (ministre chargée de l'Autonomie)
Les professionnels du domicile m’ont fait part de leurs difficultés dans l’application des nouvelles mesures de gestion de la crise sanitaire. Nous sommes à leurs côtés pour les épauler et travailler à des solutions concrètes qui faciliteront leur quotidien.

 

Jean-Baptiste Lemoyne (secrétaire d’Etat chargé du Tourisme, des Français de l’étranger et de la Francophonie)
- [Tourisme] Depuis juin, les résultats sont bons, notamment pour les hébergements. Par exemple, le réseau Logis de France a connu une augmentation de 44% des réservations sur la deuxième quinzaine de juillet par rapport à 2019, année record. Cette année, nous espérons accueillir 50 millions de touristes étrangers, contre 35 millions l'an passé, et 90 millions en 2019. L'été est donc porteur d'espoir. Mais, c'est vrai, on voit poindre une inquiétude pour l'arrière-saison, avec notamment un temps de rodage nécessaire sur le passe sanitaire.

- [Covid19] Sans le passe, c'est l'impasse, c'est la fermeture. D'ailleurs, beaucoup parmi les professionnels du tourisme eux-mêmes demandaient ce dispositif. (…) Les parcs de loisirs évoquent une baisse de fréquentation allant jusqu'à 60% pour les plus petites structures, et de 10 à 15% pour les plus grosses, qui ont pu s'adapter plus facilement, par exemple en installant des barnums de tests à l'entrée. Pour les casinos, cette diminution est de l'ordre de 25% en Ile-de-France, 75% dans les territoires ultramarins. Une période de pédagogie sera nécessaire pour que les Français apprivoisent le passe sanitaire. Mais il est indispensable pour garder ouverts tous ces établissements. Cet été, je dis donc aux Français : tous bronzés, tous vaccinés! Nous avons besoin de nous aérer, mais le vaccin est la clé pour dire "terminus" au virus.

- [Covid19] Tout est mis en œuvre pour faciliter la vaccination, y compris sur les lieux de villégiature. Compatriotes, vaccinez-vous pour ne pas renoncer aux petits plaisirs qui feront de cet été une réussite pour vous et pour les professionnels du tourisme. Ils sont prêts. Ils vous attendent. Le patriotisme, c'est se faire vacciner, et continuer à fréquenter les restaurants, les musées…

- Le Président de la République a fait du tourisme une priorité nationale. Depuis le début de la crise, 36 milliards d'euros ont été mobilisés pour les soutenir : 13 milliards pour le fonds de solidarité, 13 en prêts garantis par l'Etat, 9 au titre de l'activité partielle et 1 milliard de mesures de relance. L'Etat a été présent et continuera de l'être. Une clause de revoyure fin août a été annoncée par le Premier ministre pour adapter et prolonger les dispositifs si cela s'avérait nécessaire.

- [Covid19] Le passe sanitaire est le premier outil qui permet de lutter contre l'épidémie. Son principe est justement d'éviter les mesures de freinage traditionnelles. Pour autant, le virus, c'est l'inattendu permanent et nous continuerons à avoir une gestion territorialisée de la réponse.

- En 2020, 94% des Français qui sont partis en vacances avaient fait le choix de la France. Cette année, ils sont déjà 80%. Et avec la survenue de la quatrième vague aux quatre coins du monde, beaucoup choisissent finalement de redécouvrir nos territoires. Ils seront sans doute autour de 85%.

- Une clientèle européenne de proximité est là : Allemands, Néerlandais, Belges… En revanche, les Britanniques, comme l'été dernier, viennent moins, parce que leur gouvernement a mis en place une stricte quatorzaine à leur retour. Partout dans le monde, l'envie de France est intacte.

- La situation à Paris est beaucoup plus compliquée. D'ailleurs, un tiers des aides mises en place ont bénéficié aux entreprises du tourisme franciliennes. La capitale reste privée de sa clientèle internationale lointaine. Quelques Américains reviennent depuis juin, mais on ne reverra pas les touristes asiatiques avant 2022. Et Paris souffre encore du manque de tourisme d'affaires. La bonne nouvelle, c'est qu'autant d'événements d'affaires sont prévus pour septembre-décembre 2021 qu'en 2019. Avec un bémol car les professionnels de l'évènementiel prévoient une baisse de 50% des surfaces de stands loués.

- On relance le tourisme en toute sécurité sanitaire, grâce au vaccin et au passe. Mais cette sécurité repose aussi sur chacun d'entre nous. L'été est entre nos mains.

- La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres. On ne peut pas égoïstement mettre en danger la vie d'autrui. Les faits sont têtus : le vaccin, ça marche. Ça marche contre le virus et contre le confinement. Au fond, le projet des "anti-passe", c'est la société du rideau baissé et de la porte close. Ce n'est pas la société que nous voulons. Nous voulons des rideaux levés et des carnets de réservation bien garnis!

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
- N’oublions jamais. C’est la journée européenne de commémoration de l’Holocauste des Roms. Il est de notre responsabilité de nous souvenir et de combattre toutes les formes de discrimination en Europe.

- [Covid19] Dans ces manifestations [contre le vaccin et le pass sanitaire], il faut distinguer les violences scandaleuses de la colère qui s’exprime démocratiquement. Notre rôle est d’expliquer que le vaccin protège, que nous cherchons des solutions proportionnées.

- [Covid19] Sans le pass sanitaire, soit on ne fait rien, le virus circule et tue. Soit on ne fait pas de distinction et c'est la fermeture pour tout le monde. Le pass sanitaire, c’est cet équilibre.

- [Vaccins covid19] Les doses de vaccins que l’Union européenne est en train de négocier ne sont pas les mêmes que la 1ère génération. Les vaccins seront adaptés aux variants et produits sur le territoire européen. (…) Une fois les nouveaux contrats finalisés, il faudra la transparence sur chacun de ces contrats. C’est comme ça qu’on lutte contre l’opacité et les préjugés.

- Manifestations contre les mesures sanitaires contre la covid19] Comme Marine Le Pen ne veut pas être débordée par une frange radicale, elle court après. Comme elle cherche désespérément à apparaître crédible, elle reste un pas derrière. Et comme toujours à la fin, elle ne propose rien. Le (non) sens de l’Etat.

- Je ne vois pas de raisons scientifique et sanitaire à ce que la quarantaine soit obligatoire pour les personnes venant de France au Royaume-Uni. Il faut que cela soit revu rapidement.

 

Nathalie Elimas (secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)
On avance, parce qu’il y a désormais une prise de conscience collective et des actes forts. Mais le mal est profond. Il faut marteler à la racine l’égalité entre les filles et les garçons. C’est le combat de notre société.

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
[Covid19] La mobilisation ne doit pas faiblir ! Dans un mois, c'est la rentrée et pour qu'elle se passe de la meilleure des façons: une solution, la vaccination.

 

Olivia Grégoire (secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable)
- La loi Climat et Résilience prévoit l’intégration d’un critère environnemental dans la commande publique : la Convention citoyenne proposait que cette disposition s’applique à tous les marchés publics d’ici dix ans.
Grâce au travail des parlementaires et du Gouvernement, nous avons désormais un critère environnemental lors de la passation et l’exécution de tous les marchés et dans toutes les concessions, dans un délai maximal de cinq ans. Si l’ambition commune est si forte c’est bien parce que l’ensemble des parties prenantes y sont prêtes. D’ailleurs, un grand nombre d’acheteurs prévoient déjà des clauses environnementales, au même titre que les entreprises savent déjà l’intégrer.
Nous gagnerons tous à penser la commande publique en y intégrant automatiquement une clause environnementale, y compris dans les marchés de prestation intellectuelle, plutôt qu’en raisonnant par dérogation et exception. Alors non, un décret n’est pas prévu pour restreindre le champ de cette ambition. Toutefois, le législateur a souhaité une application de cette obligation qui puisse être adaptée aux spécificités de chaque catégorie de fournitures, services ou travaux. Cela se traduit par le choix de ne pas énumérer les conditions environnementales possibles ou non afin de laisser de la souplesse aux acheteurs et autorités concédantes.

- Le coût du cycle de vie est probablement une des techniques d’achat les plus prometteuses pour l’achat public durable. Elle induit véritablement une approche globale de l’achat, via la prise en compte des externalités les plus importantes à la fois sur le plan économique et sur le plan environnemental. Nous prévoyons une entrée en vigueur des dispositions prévues à l’article 15 de la loi au plus tard dans cinq ans. C’est un choix du législateur dès le projet de loi initial, alors que la volonté de la Convention citoyenne était d’appliquer cette mesure d’ici dix ans. Le 1er janvier 2025 est une date maximale raisonnable pour permettre une mise en œuvre cohérente avec les besoins et savoir-faire des acheteurs
Ce n’est pas parce que le délai maximal est prévu d’ici cinq ans que rien n’est possible avant : au contraire, nous souhaitons un effet d’entraînement progressif durant ces cinq années. Il n’apparaît donc pas démesuré dans ce contexte de prévoir des outils sur le coût du cycle de vie d’ici le 1er janvier 2025 : c’est une durée maximale raisonnable pour permettre une mise en œuvre cohérente avec les besoins et savoir-faire des acheteurs.
Rien n’empêche d’ici là de prévoir ces outils. Le nouveau plan national pour des achats durables (PNAD) prévoit des actions pour une prise en compte adaptée du cycle de vie des produits et services via, par exemple, le développement d’outils appropriés qui pourront être partagés via la plateforme Rapidd (Réseau des administrations publiques intégrant le développement durable), ou la mise en place d’un groupe de travail « approche en cycle de vie des produits et services ». Le but est de pouvoir fournir des outils opérationnels rapidement dans certains secteurs, choisis en fonction des enjeux environnementaux et de leur maturité sur les enjeux du développement durable, et de développer et mettre à disposition des outils opérationnels pour les autres principaux segments d’achat dans les années à venir.

- Dans le cadre de la prochaine présidence française de l’Union européenne au 1er semestre 2022, nous entendons œuvrer afin de parvenir à un accord avec nos partenaires européens sur des avancées dans la prise en compte de l’environnement dans la commande publique.

- Pour donner son plein effet au principe de neutralité dans les services publics, les obligations issues de l’article 1er de la loi confortant le respect des principes de la République s’appliquent à tous les contrats publics de la commande publique confiant directement l’exécution d’un service public à une entreprise privée, une association ou encore à un organisme de droit public employant des salariés soumis au code du travail. Par conséquent, les principales activités concernées par le projet de loi sont les transports en commun, la restauration scolaire, les crèches et les activités sportives dès lors qu’elles peuvent être qualifiées de service public au sens de la loi, des règlements ou des critères prétoriens.
Le Gouvernement ne souhaite pas étendre l’application de la loi au-delà des limites jurisprudentielles actuelles. Ainsi, l’application de l’article 1er du projet de loi aux fonctions dites de « support », à l’image des prestations d’entretien ou de réparation, n’est actuellement pas envisagée sauf situations particulières. Ces contrats devront donc contenir des clauses permettant de s’assurer du respect de ce principe par le titulaire et par ses sous-traitants ou ses sous concessionnaires.
Pour garantir l’effectivité de la mesure, les contrats devront ainsi prévoir des modalités de contrôle par l’acheteur et les sanctions envisagées en cas de manquement du titulaire. Une circulaire est d’ailleurs en préparation pour expliquer les modalités de mise en œuvre.

- Dans certains secteurs, la commande publique est en effet un levier de développement industriel. On le voit par exemple dans la santé, l’énergie, l’eau ou les transports. Comme l’a déclaré à plusieurs reprises le Président de la République, la crise sanitaire a mis en évidence le fait que nous avions besoin de renforcer la souveraineté et la capacité d’indépendance de l’Europe vis-à-vis de fournisseurs de pays tiers sur ces segments d’équipements et de fournitures. La préférence locale n’est pas envisageable, ni du point de vue du droit constitutionnel, ni du point de vue du droit de l’Union européenne.
En revanche, le droit de la commande publique permet déjà d’accorder une préférence aux solutions fabriquées en Europe dans certains de ces secteurs et, pour des activités stratégiques, d’exiger qu’au moins une part de la production ou de l’activité soit localisée dans des conditions garantissant la sécurité des approvisionnements.
La prise en compte, dans les appels d’offres, de normes environnementales de haut niveau d’exigence, ainsi que la mise en œuvre la mise en œuvre des spécifications techniques, des conditions d’exécution et des critères d’attribution en matière de qualité environnementale ou de prise en compte du coût global et non pas du simple prix d’acquisition, permettent déjà de maximiser les chances de nos entreprises, qui sont particulièrement bien placées en la matière, de remporter les marchés.

- Notre objectif est de faciliter et accélérer la dépense dans l’investissement public et donc le développement de l’activité des entreprises concernées, en particulier des PME.
Le relèvement des seuils de dispense de concurrence à 100 000 euros pour les marchés de travaux et l’augmentation des avances accordées aux entreprises font partie des moyens juridiques mis en œuvre. Mais ils ne sont pas les seuls.
La relance, c’est évidemment aussi des mesures fiscales en faveur du renforcement des fonds propres de nos entreprises et une multitude d’aides apportées à la fois pour aider nos entreprises et leurs salariés à franchir le cap de la crise sanitaire et à profiter des moyens du plan de relance.

- Les choses ont énormément évolué depuis une trentaine d’années. Aujourd’hui, le droit de la commande publique a considérablement assoupli le cadre de la passation, de l’exécution et de l’adaptation des contrats de la commande publique. Le recours à la négociation est autorisé dans de nombreux cas et les possibilités de modification des contrats sont beaucoup plus larges. Les techniques d’achat nouvelles, telles que les accords-cadres depuis 2004 ou les partenariats d’innovation depuis 2014, facilitent l’anticipation, l’adaptation, l’efficacité de la commande publique, ainsi que le développement de solutions innovantes.
Une nouvelle étape a été franchie depuis une quinzaine d’années, avec une rationalisation et une professionnalisation des processus et des acteurs de l’achat public, notamment sous l’égide de la DAE dans la sphère de l’Etat.

 

Gabriel Attal (porte-parole du gouvernement)
Leur projet ? Le chaos. Leur cible ? Ceux qui nous protègent. Leur méthode ? L’intimidation, la violence. À ceux-là, nous ne céderons rien. Un immense merci à tous les pharmaciens, à tous les soignants mobilisés au cœur de l’été pour nous protéger. Les Français vous soutiennent.

 

► Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
[Tribune :
«Interdisons la corrida, et vite»]
Fin du broyage des poussins et de la castration à vif des porcelets, interdiction des animaux sauvages dans les cirques itinérants et des delphinariums, fin de l'élevage de visons… La question de la condition animale n'a jamais été aussi présente sur la scène politique française et européenne.
Les nombreuses mesures annoncées ces derniers mois par le gouvernement et le Parlement témoignent d'une prise de conscience accrue concernant la protection des animaux, considérés comme des «êtres vivants doués de sensibilité» par le Code civil depuis 2015.
Or, si certaines pratiques vivement décriées mobilisent à juste titre l'attention des représentants politiques, l'abolition de la corrida semble manifestement demeurer un sujet tabou. Pourtant il n'est pas de démonstration plus évidente de maltraitances exercées sur des animaux que le spectacle donné dans les arènes, mettant en scène la persécution d'un taureau désorienté et sa mise à mort, après capitulation, sans étourdissement préalable.
Pour dénoncer la cruauté de cette pratique, la Fondation Brigitte Bardot a récemment diffusé les images d'une corrida organisée le 14 juillet dans le Gard, au cours de laquelle deux veaux et quatre taureaux ont été tués pour le plaisir des aficionados, parallèlement au lancement d'une campagne d'affichage dans plusieurs villes taurines. Ces images insoutenables parlent d'elles-mêmes et doivent trouver un écho auprès des décideurs politiques.  
Depuis plusieurs mois, députés et sénateurs s'impliquent sur la question de la condition animale et oeuvrent pour adapter la législation française aux connaissances scientifiques actuelles et répondre aux attentes sociétales. La proposition de loi visant à renforcer la lutte contre la maltraitance animale adoptée par l'Assemblée nationale en janvier dernier sera débattue au Sénat à la rentrée. Dans ce contexte de vive considération pour l'animal, il est intolérable que des corridas se déroulent encore en toute impunité dans quelques régions françaises au nom d'une "tradition locale", alors qu'en tout lieu du territoire français, les actes de cruauté envers les animaux sont sanctionnés d'une peine d'emprisonnement et d'une amende par le code pénal.
La corrida est une pratique barbare et n'est pas digne du pays civilisé dont nous sommes les élus. Ces spectacles d'une cruauté sans nom sont en total décalage avec la sensibilité des Français pour les animaux et avec les évolutions éthiques engagées dans notre pays pour rattraper le retard accumulé pendant des années de mépris pour la condition animale.
Les sondages montrent que le rejet des citoyens à l'égard de la corrida est en constante augmentation : selon un sondage réalisé en 2019 par l'Ifop pour la Fondation Brigitte Bardot, 82% des Français estimaient que tout acte de cruauté commis envers un animal devait être condamné sur l'ensemble du territoire français, sans dérogation pour la corrida.
Le Chili, l'Argentine, Cuba et l'Uruguay ont fait le choix d'interdire progressivement cette pratique cruelle qui a désormais totalement disparu sur leurs territoires. En Europe, la Catalogne a eu le courage de voter l'interdiction des corridas en juillet 2010, faisant figure d'exception en Espagne. La France doit remettre en question ce droit acquis à la souffrance animale, et cesser d'autoriser cette torture d'animaux en public dans certaines de ses régions.
Nous demandons l'interdiction des spectacles mettant en scène la torture et la mise à mort d'animaux, sans aucune exception. Nous souhaitons donc que soit abrogé l'alinéa 7 de l'article 521-1 du code pénal, qui exclut la répression prévue pour les actes de cruauté et sévices graves lorsque la corrida est pratiquée au nom d'une tradition locale ininterrompue.
Dans l'attente de cette abrogation, nous demandons l'interdiction immédiate de l'accès des mineurs aux arènes, que ce soit en tant que spectateurs ou en tant que participants à une corrida. Cette mesure de précaution, soutenue par 86% des Français, n'est pas une fin en soi mais doit être adoptée immédiatement, dans l'attente de l'interdiction stricte de ces spectacles sanglants sur l'ensemble du territoire national."

[Signataires: Loïc Dombreval, député LaREM ; Arnaud Bazin, sénateur LR; Erwan Balanant, député MoDem; Françoise Ballet-Blu, députée LaREM; Aurore Bergé, députée LaREM; Bertrand Bouyx, député LaREM; Samantha Cazebonne, députée LaREM; Philippe Chalumeau, député LaREM; Mireille Clapot, députée LaREM; Fabienne Colboc, députée LaREM; Yves Daniel, député LaREM; Typhanie Degois, députée LaREM; Eric Diard, député LR; M'jid el Guerrab, député Agir; Yannick Haury, député LaREM; Dimitri Houbron, député Agir; Anissa Khedher, députée LaREM; Mohamed Laqhila, député MoDem; Vincent Ledoux, député Agir; Patricia Lemoine, députée Agir; Didier Martin, député LaREM; Marjolaine Meynier-Millefert, députée LaREM; Philippe Michel-Kleisbauer, député MoDem; Jean-Michel Mis, député LaREM; Eric Pauget, député LR; Anne-Laurence Petel, députée LaREM; Cécile Rilhac, députée LaREM; Laëtitia Romeiro-Dias, députée LaREM; Alice Thourot, députée LaREM; Huguette Tiegna, députée LaREM; Nicole Trisse, députée LaREM; Frédérique Tuffnell, députée MoDem; Corinne Vignon, députée LaREM; Sylvain Waserman, député MoDem; Hélène Zannier, députée LaREM]

 

Pieyre-Alexandre Anglade (député, porte-parole du groupe LaREM à l’Assemblée)

- [Manifestations antivax & anti-pass] Ils s’attaquent aux journalistes, aux policiers et maintenant jusqu’aux pharmaciens. Ils veulent créer le doute et la division par la violence. Les Français dans leur écrasante majorité ne se retrouvent pas dans ce mouvement. Ils font le choix de l’intérêt général face au virus

- [Covid19] La stratégie française et européenne de vaccination est au rendez-vous pour protéger les Français et les Européens. La France vient de dépasser les Etats-Unis pour la couverture vaccinale de la population éligible (12 ans et +). On continue, on accélère.

- Un tiers du plan de relance européen est consacré à la transformation écologique. La France et l’Europe sont les moteurs de la relance verte au niveau mondial. Nous allons poursuivre ce mouvement avec détermination.

 

Yaël Braun-Pivet (députée)

Aboutissement d'un long combat pour la protection des Français, le suivi judiciaire des terroristes sortant de prison est jugé conforme à la Constitution. La décision du Conseil constitutionnel conforte notre résolution à lutter contre le terrorisme avec les armes de l'Etat de droit.

 

● MoDem
Bruno Millienne (député)

Sachez que les mesures que le gouvernement met en place avec le soutien de la majorité ne font plaisir à personne, mais nous ne voyons à ce jour aucune autre solution pour endiguer la montée du variant delta sans avoir à fermer de nouveau le pays. Le long débat, tant public que parlementaire, qui a animé l'actualité ces derniers jours n'ayant pas permis de faire émerger une autre solution plus efficace, c'est en responsabilité que j'ai voté le projet de loi sur la gestion de la crise sanitaire, lequel permet, entre autres, d'étendre le passe sanitaire ou de rendre la vaccination obligatoire pour certains professionnels, notamment ceux de la santé.
Ce vote, il s'appuie avant tout sur des chiffres et des faits indéniables : 96 % des personnes qui entrent aujourd'hui à l'hôpital à cause du Covid ne sont pas vaccinés, 88 % de ceux qui font une forme symptomatique de la maladie n’ont pas non plus un schéma vaccinal complet. Le vaccin protège globalement contre la maladie mais aussi et surtout contre ses formes graves, c'est un constat, pas un avis ! (…)
A l'heure où la France vient de passer la barre des 50 % de vaccinés, le diagnostic du gouvernement est simple : ce sont essentiellement des non vaccinés qui courent le risque de venir engorger nos hôpitaux dans les prochaines semaines. A partir de là, deux hypothèses : soit on referme tout pour limiter les hospitalisations, soit on encadre les activités sociales susceptibles de diffuser le virus afin de s’assurer au maximum que ceux qui y prennent part ne sont ni en danger, ni dangereux pour les autres. C’est cette deuxième solution que nous mettons en œuvre en étendant l’usage du passe sanitaire. Du bon sens, rien que du bon sens. (…)
Quant à ceux qui ne veulent entendre aucun argument rationnel et relayent des fausses nouvelles en multipliant les parallèles indécents, je vous invite à ouvrir votre horizon au-delà des quelques élus ou pseudo-artistes en manque de visibilité qui ne voient leur salut que par le maintien du chaos qui les empêche de retourner à l'anonymat. Votre liberté individuelle ne vaut pas plus que celle des 80 % de Français en âge de se faire vacciner qui ont entrepris de se protéger contre le virus, dans un souci tant personnel que collectif.

 

► Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
[Manifestants antivax & anti-pass qui s’attaquent aux journalistes, aux policiers et aux pharmaciens] Cette fois-ci, c’est «plus de pédagogie» qu’il faut, vraiment? Ce sont des «défenseurs de la liberté», vraiment ? Cette fois-ci je propose qu’on regarde très attentivement qui dénonce ces dérives injustifiables et qui se tait.

 

Laurence Farreng
G20 culture: une avancée majeure pour faire reconnaître le rôle unique de la culture pour un avenir plus humain et pacifique. Il y a quelques mois, nous lancions cet appel au Parlement européen ; Joignons nos forces!

 

● Personnalités centristes
Jean-Pierre Raffarin (ancien premier ministre)
- Dans une démocratie un désaccord n’est pas une pathologie. Elle a même était construite pour que le désaccord ne se transforme pas en violence. Il y a deux conditions pour éviter les violences:
1/ Respecter les diverses opinions;
2/ Accepter l’arbitrage des urnes.

- [Covid19] Le militantisme anti-vaccin est une affaire sérieuse. Les attaques virulentes contre lui ne peuvent que le développer. Il faut faire appel à la conscience sociale des uns et des autres et rappeler que l’égoïsme est un virus contre le vivre ensemble.