Par Aris de Hesselin
& Alexandre Vatimbella
Dans
cette rubrique, nous publions les points de vue de personnalités centristes qui
ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but
d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée centriste.
Aris de Hesselin est un avocat international, centriste et un européen,
défenseur d’une mondialisation humaniste.
Alexandre Vatimbella est le directeur du CREC.
Le problème avec des études comme celle sur
l’intersectionnalité ou des théories comme la CRT (critical race theory) –
qui sont autant d’outils de recherche sur les
inégalités, les injustices, la stigmatisation, l’oppression, l’irrespect,
l’absence de reconnaissance et de dignité que peuvent vivre certains individus
et certains groupes –, ce n’est pas la réalité de certaines de leurs équations et
la justesse de certaines de leurs conclusions mais bien l’instrumentalisation
idéologique qui en est faite dans un combat politique où sont mis en évidence
le communautarisme, le séparatisme et le rejet de l’autre pour la simple raison
qu’il n’est pas comme moi.
En découlent, notamment, la cancel culture et le woke qui
sont autant d’instruments revendicatifs – dont les utilisateurs se trouvent
souvent à l’extrême-gauche – qui ont pour objectifs de créer des murs infranchissables
entre les personnes gardés par une police de la pensée, d’opposer les
différences et les individualités alors qu’il faudrait, au contraire les
rapprocher.
Mais quelle que soit la toxicité de l’instrumentalisation de
ces études et théories pour le vivre ensemble et le commun, cela ne donne
aucune légitimité à la récupération politiciennes par les droites extrême et
radicale de ces dérives afin de se présenter en héraut de l’universalisme
humaniste alors même que la base de leur fond idéologique est la division, la
diabolisation et le rejet de l’autre, posés comme principes du «eux versus nous».
Cet enfumage est intolérable tout comme est inacceptable la
manipulation des recherches universitaires par l’autre bord.
D’autant que nous sommes ici au cœur de ce qui fait, à l’opposé,
le Centrisme, l’identité centriste, celle des valeurs humanistes qui appellent
à se rassembler et se fondre dans une seule communauté humaine où l’on
reconnait l’autre et que l’on respecte sa dignité, c’est-à-dire son
individualité et ses différences qui enrichissent évidemment l’universalisme
pour en faire le plus beau concept d’une humanité unie et solidaire.
Aris de Hesselin & Alexandre Vatimbella