Voici une sélection, ce 17 juin 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la République)
- Enseigner pendant la crise a été un défi inédit pour les familles, les enfants, mais surtout pour les enseignants qui ont su s'adapter et continuer leur mission essentielle : former notre jeunesse. Soyons fiers de faire partie des pays qui ont le moins fermé leurs écoles.
- Dans les paroles de ces parents, j'ai entendu l'amour, la détermination, l'espoir pour leurs enfants. Je leur ai dit notre mobilisation à leurs côtés. La République donne toutes ses chances à notre jeunesse. Car la République, c'est elle ! Et pour elle, nous ne lâcherons rien.
- Depuis 2017, nos start-ups ont bien grandi. Avec elles, ce sont plus d’emplois, plus d’industrie, plus de souveraineté pour la France. Car contrairement aux idées reçues, oui, les start-ups créent de l’emploi. Partout en France. Non, les start-ups ne sont pas «gadgets». Doctolib, Applydia, BlaBlaCar, etc. apportent des solutions utilisées au quotidien par les Français ! Plus vite, plus haut, plus fort : la French Tech a mûri depuis 2017 ! Start-ups et réindustralisation seraient incompatibles ? Bien au contraire. Le succès de la tech, ce que l’on est en train de faire, c’est bon pour tout le pays !
- Bonne nouvelle pour nos viticulteurs ! Avec l'accord décidé sur le litige Airbus - Boeing, les droits de douane américains, notamment sur le vin français, sont levés. Voilà les premiers résultats de notre nouvelle relation avec les États-Unis. Voilà la coopération efficace.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Jean Castex (Premier ministre)
Le port du masque en extérieur n’est plus obligatoire sauf dans certaines circonstances (regroupements, lieux bondés, files d'attente, marchés...). Le couvre-feu à 23h00, qui devait s'appliquer jusqu'au 30 juin, sera levé dès ce dimanche. Nous sommes sur la bonne voie. Restons ensemble responsables, solidaires et mobilisés.
Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
- [Fin de l'opération Barkhane] Ce n'est ni une surprise, ni une rupture, mais une transformation. (…) Il s'agit d'une opération de réadaptation face à la nouvelle donne de la menace. La France continuera évidemment à lutter contre les groupes armés terroristes
- Je vais rappeler les choses très clairement : 1/ La France est présente au Sahel, à la demande des états du Sahel. 2/ Il faut adapter les modèles d'intervention en fonction de l'évolution de la menace.
- Notre combat pour le climat et la biodiversité est le combat de notre siècle, et cette année est cruciale avec des échéances majeures.
- [Covid19] Nous sommes convaincus de la nécessité de faire du vaccin un bien commun mondial" justifie. 60 millions de dons, ce ne sont pas uniquement des mots. (…) Nous sommes en discussion avec ces pays, y compris avec l’Afrique du Sud, pour élaborer la mise en œuvre de projets d’usines de vaccins.
- Ceux qui nous ont précédés ont reconnu, ensemble, la nécessité de placer l’Antarctique hors des compétitions de puissance, au nom de la paix et de la stabilité internationales, du progrès de la connaissance scientifique et de la préservation de la biodiversité de notre planète.
- L’Antarctique n’a plus rien, aujourd’hui, d’un horizon inaccessible ou d’une région hors du monde. Car nous savons qu’une part considérable de l’avenir de notre planète [...] va s’y jouer. Bien qu’inhabité, ce continent est à l’évidence un trésor pour l’humanité tout entière.
- Les recherches scientifiques conduites dans l’Antarctique sont essentielles. [...] Elles doivent se poursuivre, dans le respect du caractère unique de ce continent. Certaines des observations et expériences menées dans l’Antarctique ne sont envisageables nulle part ailleurs.
- L’engagement de la France en faveur de nos biens communs est également au cœur de notre propre diplomatie. C’est, bien sûr, le cas s’agissant de l’Antarctique, grâce à l’action de notre nouvel Ambassadeur pour les pôles et les enjeux maritimes.
- Nous préparons la première stratégie polaire française, qui (...) englobera notre politique arctique et antarctique et nous servira de feuille de route pour les années à venir.
- [Développement du tourisme en Antarctique ] Bien que parfaitement compréhensible, cet intérêt nouveau est une source de préoccupation majeure. (...) En seulement deux décennies, le nombre de visiteurs a augmenté de 450% !
Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)
On ne ferme pas la porte à une forme de publicité pour qu’elle revienne par la fenêtre, on n’interdit pas la pub par avion pour qu’elle revienne par bateau ! Je souhaite interdire le fait de mettre des écrans publicitaires géants sur des bateaux au large des plages.
Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
- La philosophie au cœur de la vie! Et donc au cœur du baccalauréat.
- [Grand oral au Bac] S’entrainer à bien parler c’est très important, si on ne fait rien, on maintiendra les inégalités sociales.
- La loi Jules Ferry du 16 juin 1881. 140 ans d’un idéal républicain ! L’école gratuite pour tous. Pour l’égalité des chances. Une référence pour la France et pour le monde au moment où nous devons veiller plus que jamais à ce que tous les enfants du monde puissent aller à l’école.
- Éducation civique, engagement, démocratie. Vive le Parlement des enfants ! Bravo à toutes les classes de CM2 de France qui ont participé à cette 25e édition du Parlement des enfants. Avec des propositions de loi très stimulantes sur l’alimentation et le développement durable.
- Nous continuons à aller dans la bonne direction d'affirmation de la laïcité.
- Renforcer la laïcité, c'est renforcer la République! Je tiens à remercier Jean-Pierre Obin pour son rapport sur la formation des personnels aux valeurs de la République. Ses principales propositions seront intégrées au plan de formation à la laïcité dès septembre.
- Mila est un scandale au cœur de notre société, parce qu'elle est seule et qu'elle est harcelée par les intolérants, par ceux qui représentent les forces de la mort. C'est la République la plus forte, la démocratie, qui doit être du côté du droit.
- Le protocole sanitaire [de la rentrée 2021] sera élaboré au cours des premiers jours de juillet, quand on aura tout le retour d’expérience de l’année actuelle, le travail avec les autorités de santé, nous sommes très liés avec la Haute autorité de santé publique pour l’élaboration d’un tel protocole. (…) On rendra publique dans la première semaine de juillet cette nouvelle donne, avec beaucoup d’éléments qui ressembleront à ceux actuels comme par exemple sur les gestes barrières. On peut imaginer une rentrée non masquée dans les classes, je l’espère de tout cœur, ça ne veut pas dire que c’est certain et même en juillet ce ne sera pas défini, c’est fin août qu’on décidera de cela. (…) Il y aura des éléments qui différeront un peu de l’année dernière, mais ce sera toujours la même logique, c’est-à-dire la définition de règles dont le curseur peut évoluer en cours d’année en fonction de l’amélioration ou l’aggravation de la situation.
Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
- S'il y a une leçon à tirer de la crise, c'est que l'économie ne se suffit pas à elle-même (...) L'économie doit être politique et répondre à une vision de la société.
- En 2020, alors que le PIB s'effondrait de 8%, le pouvoir d'achat des Français a augmenté, rappelle le ministre de l'Économie. Donc ce n'est pas nécessaire aujourd'hui de faire des chèques aux Français alors même que nous avons soutenu leur pouvoir d'achat.
- Tout ce qui laisse croire aux Français qu'il y a des solutions de facilité, qu'il y a de l'argent gratuit qui va tomber du ciel comme la manne de la Bible, tout ça malheureusement ne tient pas la route", estime Bruno Le Maire.
- Ce n'est pas nécessaire aujourd'hui de faire des chèques aux Français alors que nous avons soutenu par nos dispositifs de protection sociale, le pouvoir d'achat.
- [Impôt mondial sur les sociétés] La réalité, c'est que lorsque l'Irlande fait du dumping fiscal, c'est tous les autres pays, France en tête, qui en souffrent.
- [Dette Covid19] La croissance ne suffira pas, il faudra aussi des règles de dépenses pluriannuelles et poursuivre les réformes de structure.
- Les Américains complètent des dispositifs de protection sociale qui n'existent pas par des soutiens à la demande. La différence entre le modèle européen et le modèle américain, c'est que nous nous avons des filets de protection sociale qui sont très forts.
- L'accord entre l'UE et les États-Unis est un bon accord. J’ai une pensée particulière pour nos viticulteurs qui ont payé le prix fort d’une guerre commerciale qui ne fait que des perdants. Nous devons désormais conclure définitivement ce conflit.
Florence Parly (ministre des Armées)
- Bruxelles. Entretien avec mon homologue secrétaire à la Défense américain Llyod Austin ce matin. Nombreux sujets abordés, OTAN, Sahel et soutien aux forces libanaises notamment. Notre coopération opérationnelle reste à un niveau exceptionnel.
- La mobilisation des Européens au Sahel continue : la Roumanie déploiera 45 militaires dans Takuba, la taskforce qui rassemble des forces spéciales européennes pour mener des opérations de contre-terrorisme avec les armées maliennes. Merci à nos amis roumains pour leur engagement.
Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)
- Considérer les étrangers pour ce qu’ils font et non pour ce qu’ils sont. Voici notre ligne de conduite, conformément aux principes de la République. Ceux qui sont coupables de graves troubles à l’ordre public, ceux qui menacent la sécurité nationale sont expulsés.
- A la demande du Président de la République, nous avons renforcé les contrôles aux frontières. Ces 4 derniers mois: 15 000 étrangers en situation irrégulière arrêtés à la frontière espagnole, soit 5 fois plus que par le passé, 20 000 à la frontière italienne, soit 4 fois plus.
- Policiers et gendarmes sont mobilisés face aux rodéos urbains qui sont insupportables pour nos concitoyens. Dès ce samedi, cinquante opérations dans les communes ou quartiers les plus impactés seront lancées. Les véhicules devront être saisis et les individus interpellés.
- Dans quelques communes, la propagande électorale a été mal distribuée par la société Adrexo. Nous condamnons ces dysfonctionnements et le gouvernement s’en excuse auprès des candidats concernés. A ma demande, la société Adrexo sera convoquée dans les jours prochains.
- [Élections régionales] Nous avons allégé de nombreuses règles. Mais nous ne pouvons pas fusionner deux bureaux, et nous ne pouvons pas interchanger les assesseurs. Nous devons garantir un contrôle efficace du déroulement des opérations de vote.
Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
- L’économie repart plus vite que prévu ! Et l’emploi n’est pas en reste : 90 000 emplois ont été créés entre janvier et avril et nous avons réussi à déjouer toutes les prévisions grâce aux aides massives mises en place pour protéger les salariés et les entreprises.
- Nous avons pris des mesures inédites pour améliorer la situation des travailleurs des plateformes. Mais les dysfonctionnements restent trop nombreux. Les plateformes de livraison doivent agir pour y remédier. Nous les recevrons d’ici la fin du mois.
- L’objectif de la réforme de l’assurance chômage, c’est de lutter contre la précarité de l’emploi en réduisant le recours excessif aux contrats courts. Ils ont explosé de 250% en 15 ans en France !
Eric Dupond-Moretti (Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
Chaque féminicide est un échec. Mais disons qu'en 18 mois, les téléphones grave danger et les bracelets anti-rapprochement ont déclenché plus de 1600 interventions des forces de l’ordre. Ce sont autant de drames que nous avons évités et qui ne feront jamais la une des journaux.
Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)
- L'épidémie recule mais n'est pas terminée. Le virus et ses variants circulent toujours : nous les traquons partout avec détermination. Nous pouvons donc alléger les contraintes qui pèsent sur notre quotidien : masque en extérieur, et dimanche le couvre-feu.
- Vous hésitez à vous faire vacciner en juin parce que vous serez en vacances en juillet? N'hésitez plus. Nous modifions les systèmes de rendez-vous pour vous permettre de programmer votre rappel entre 21 et 49 jours après la première injection.
- Les 20 et 27 juin se joue dans chaque région l'avenir des lycées, des universités, des entreprises, de l'innovation, du tourisme, des relations internationales... Vous confieriez ça à l'extrême-droite ? Non ? Alors, allez voter. C'est important.
Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)
- La transformation numérique de notre justice est une des priorités les plus fortes du gouvernement pour un État plus efficace et plus proche de nos concitoyens.
- Nous avons fait plus pour le pouvoir d'achat des fonctionnaires que toute hausse du point d'indice, en revalorisant des secteurs délaissés depuis des années.
- 30 ans de dénigrement à droite et d'électoralisme à gauche ont détourné les jeunes de la fonction publique.
- La facilité serait d'augmenter avant la présidentielle tous les agents publics du même pourcentage, qu’ils soient directeurs ou assistants. Je refuse cette logique électoraliste qui perpétue des inégalités insupportables. Je veux agir d’abord sur les bas salaires.
- Loin des conservatismes et des récupérations politiques, Français et agents publics sont partisans de la transformation profonde de l’État que va produire notre réforme de la haute fonction publique, bien au-delà de 2022.
Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)
Le numérique doit être un accélérateur d'inclusion et d'égalité.
Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
- Avec Bruno Le Maire, nous œuvrons pour une gestion rigoureuse de l'argent public et donc, pour son bon emploi. Il ne s'agit pas de faire des économies pour faire des économies, il s'agit d'employer au mieux l'argent public, au service de notre rebond et de notre croissance.
- 30 millions de vaccinés : on l'a dit, on le fait. Nous continuerons, comme nous l'avons fait jusque là, de tenir nos objectifs de vaccination, et nous aurons les doses de vaccins pour le faire. L'enjeu aujourd'hui est de continuer à convaincre de se faire vacciner.
- Nous allons réussir les nouveaux objectifs de vaccination fixés par Jean Castex, de la même façon que nous avions réussi les premiers objectifs.
- Notre enjeu aujourd'hui est de réussir la relance, pour cela il faut que les entreprises qui recrutent trouvent des salariés.
Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
- J’ai participé à un débat sur l’autonomie stratégique européenne. Une occasion de rappeler la force du modèle européen, qui lie solidarité et démocratie : soyons en fiers et défendons-le ! L’idée de souveraineté européenne avance.
- Nous devons renforcer les protections apportées aux travailleurs des plateformes, si mobilisés pendant la crise. Nous mettons en place ces protections en France, nous le porterons en Europe lors de notre présidence.
- Merci à la Roumanie de rejoindre la force Takuba au Sahel, à nos côtés : c’est la sécurité de l’Europe qui est en jeu, nous devons mener ce combat ensemble contre la menace terroriste.
- [Hongrie] Interdire de « promouvoir » l’homosexualité, comme si c’était une maladie, une menace, une idéologie... C’est en Europe aujourd’hui. Cette stigmatisation est une discrimination contraire aux valeurs qui nous lient, inscrites dans nos traités.
Adrien Taquet (secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)
Fier d'avoir présenté ce matin en Conseil des Ministres le projet de loi relatif à la protection des enfants qui vient compléter deux ans d'actions sur la protection de l'enfance. Luttons contre les inégalités de destin qu’ils subissent, offrons leur une vie d’enfant comme les autres.
► Haut-commissariat au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du Mouvement démocrate)
- [Volonté de décaler les élections régionales et départementales à l’automne] C'était pour une raison sanitaire, épidémiologique essentiellement. Vous savez que l'immunité – ce que l'on appelle joliment l'immunité de troupeau, pour nous rappeler que nous sommes des animaux aussi - n'est acquise qu'à partir de 80-90 % de la population immunisée, soit car elle a déjà été malade, soit par le vaccin. Là, nous en sommes encore très loin, nous sommes à 30 millions, ce qui est un magnifique succès, car tout le monde disait, tous les opposants et observateurs disaient que nous n'y arriverions pas. Le Président de la République a eu raison, mais nous ne sommes qu’à 30 millions. Le seuil d’immunité que j'évoque, c'est plus près de 50 millions. À l'automne, nous y aurions été et c'est pour cette raison que je pensais qu'à ce moment-là, la société française serait plus libérée et que nous aurions pu avoir, ce qui est un grand enjeu, beaucoup plus de participation. Là, l'inquiétude que j'avais, et qui n'est pas levée, c'est que la participation soit faible.
- J'ai toujours pensé que l'on ne pouvait pas enfermer un pays. Je l'ai défendu souvent. Simplement, il faut que ce soit compatible avec la prudence nécessaire quand on est devant une épidémie aussi difficile à "mater" que celle-là.
- L’abstention profite aux électorats les plus mobilisés, c'est-à-dire habituellement aux extrêmes, plus mobilisés et mobilisables.
- Je ne suis pas un expert de l'extrême droite et, comme vous savez que je ne me reconnais pas dans ses approches. Ma sensibilité est de ne pas faire du RN la question obsédante de la politique française, de ne pas faire du RN le sujet unique de toutes les élections qui viennent, de toutes les campagnes qui viennent et de toutes les batailles qui viennent, car c'est lui donner un coup de pouce formidable. Si on ne parle que de vous dans la compétition entre les chaînes, si on ne parle que d'Elisabeth Martichoux, cela vous donne un coup de pouce formidable. C'est exactement la même chose dans toutes les compétitions. Je ne suis donc pas pour que l'on s'obsède sur le RN.
- Ce n'est pas Emmanuel qui a privilégié le duel [avec Marine Le Pen], ce sont les électeurs français à la dernière élection. C'est la faute d'un certain nombre de responsables politiques, multiples et variés, qui ont, d'une certaine manière, abandonné le terrain. Je ne suis pas, moi, pour que l’on abandonne le terrain.
- Chacun ses choix. Je ne suis pas pour mobiliser ce genre de vocabulaire, ce genre de perpétuelle obsession. Je suis pour qu’on assume les responsabilités qui sont celles du Président de la République, de la majorité et du Gouvernement et ces responsabilités sont très claires, c'est l'avenir des Français, pas le RN. Je n'utilise donc pas ce vocabulaire et je ne suis pas pour qu’on l'utilise.
- Pour moi, les élections à deux tours ont une logique. Je reconnais que cette logique n'est aujourd'hui retenue par personne et c'est très dommage. Pour les élections à deux tours, au premier tour, on connaît hélas la règle des compétitions électorales, on montre les divergences, les différences, on les souligne, on les accuse et c'est le temps de l'affrontement. ,Au deuxième tour, c'est le temps du rassemblement. Si l'on croit vraiment ce que l'on dit, si l'on croit vraiment qu'une région, c'est important, que l'on a envie de porter cette région, alors, au deuxième tour, on privilégie les rassemblements avec tous ceux dont on sait qu'ils ont une compatibilité avec vous pour la région. Je suis absolument opposé, depuis très longtemps, à la nationalisation des élections locales. Je pense qu'une élection locale est une élection locale. Elle doit se jouer dans le cadre même de la circonscription, en tout cas de la communauté que l'on veut représenter.
- Ce sur quoi vous m'interrogez, c'est ma position qui est qu'après un premier tour qui est assez souvent un tour de crispation, au deuxième tour, on cherche ce qui rassemble. À mon sens, il faut qu'au soir du premier tour, on sache quelles sont les ouvertures, qui tend la main et on a 48 heures pour essayer de parler avec les uns et les autres et voir si l'on peut trouver des rassemblements qui feront des majorités pour une région. Je suis maire, comme vous l’avez rappelé gentiment, d'une ville qui est la capitale d'une petite région au pied des Pyrénées. Les délibérations que je propose au Conseil municipal, au Conseil d'agglomérations sont adoptées à 95 % ou 98 % à l'unanimité et c’est le cas dans toutes les régions. Et on voudrait faire croire qu'il y a des citoyens qui sont des ennemis irréductibles les uns avec les autres. Xavier Bertrand a été élu avec le soutien de toutes les forces politiques, de la nôtre en particulier. Est-ce que, du jour au lendemain, ceux qui le soutenaient sont devenus des ennemis irréductibles ? Il outre les choses. Il pousse à ces logiques de distanciation, qui deviennent des logiques d’affrontement. Xavier Bertrand a clairement dit que le but c’était les présidentielles prochaines. Et qu’il plaçait cette élection régionale dans le cadre d’une élection présidentielle comme une rampe de lancement, ce qui pour moi n’est pas le but d’une élection régionale. Une élection régionale, c’est le destin des femmes, des hommes, des jeunes, qui vivent dans cette région. Est-ce qu’on peut leur apporter quelque chose ? Moi je crois que oui. Donc je suis pour qu’autour de cette logique de projet, on fasse des rassemblements entre gens qui sont compatibles.
- Je refuse de considérer le RN comme la question unique de la politique française. (… ) Je parle du réel vrai, de la vie des gens. Là, vous me parlez de questions électorales. Je ne partage pas ce sentiment. Emmanuel Macron n'a pas été élu sur quelque promesse que ce soit à l'endroit du RN, il a été élu sur une question centrale : est-ce qu’on peut rendre aux pays son envie d'aller de l'avant ? Et cela touche à des questions économiques, à des questions sociales, à des questions démocratiques. Cela touche autant aux entreprises qu'à l'État et qu'au sort de chacune des familles, vous savez bien que j'aie traité les questions de démographie dans ma responsabilité au Plan, des questions de reconquête de la production. C'est cela les sujets. Passer son temps autour d'étiquettes politiques, je sais bien que c'est plus facile pour des journalistes, mais, pour moi, ce n'est pas le but parce que je répète devant vous que c'est aller à l'encontre de l'équilibre que nous cherchons.
- Je ne veux pas entrer dans le jeu qui consiste à ne parler que du RN.
- [Réforme des retraites est inéluctable] C'est une question absolument centrale ; c'est une réforme que l'on ne peut pas éluder, que l'on ne peut pas éviter et que l'on ne peut pas ignorer. (…) Cela doit être l'objet du débat de l'élection présidentielle. Les gouvernements précédents s'en étaient saisis, ils n'ont pas réussi à convaincre l'opinion et l'équilibre de la réforme, ni vous ni moi, n'étions absolument certains de le comprendre. Donc on a maintenant besoin du débat qui vient pour comprendre ce qui va être nécessaire de faire et c'est là que se trouvera la légitimité des décisions à venir.
- [François Fillon proposé au conseil d'administration d'un groupe pétrolier appartenant à l'État russe] Vous savez ce que je pense. L'idée que des responsables politiques qui ont été investis de la confiance des Français apparaissent comme ainsi dépendants d'une puissance étrangère et, comment dirais-je, avec une volonté d'intervenir dans les débats politiques y compris de ses partenaires et voisins, n'est pas une idée absolument saine, me semble-t-il.
- J'ai toujours pensé que la débauche d'argent dans les campagnes électorales était quelque chose d’inacceptable. Parce que cet argent, il faut savoir d’où il vient. Quand on vous donne de l'argent, on vous tient. C'est pourquoi j'ai proposé, pour l'instant cela n'a pas été repris par le gouvernement précédent, une banque de la démocratie qui permette à toutes les campagnes, à toutes les formations politiques, à tous les syndicats aussi, de trouver les financements sans avoir à aller s'agenouiller devant des banques privées. Je pense que c'est un progrès démocratique absolument majeur et que cela a été une grande faute de l'écarter.
- Comment je sens le pays ? Mieux qu’on ne le dit, du point de vue de son moral, parce que l’ouverture, le retour à une espèce de liberté de comportement, de rencontres, de visites, de partage d’un verre, d’un repas, apporte quelque chose.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
- Il y a des matchs dont nous ne devons pas rester spectateurs. Les 20 et 27 juin, il n’y aura pas que l'Euro : votre voix compte, faites-la entendre lors des élections départementales et régionales.
- Les droits LGBTQI sont piétinés en Hongrie. Total soutien aux opposants à cette loi. L'Europe doit se battre pour l'égalité et le respect de tous.
Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Un seul message : dimanche, il faut aller voter ! Les élections régionales et les élections départementales sont essentielles tant elles ont un impact sur notre quotidien, en matière de transport, d'économie, d'éducation... Ne laissez pas les autres décider pour vous !
- Une victoire du RN dans une région, oui c'est grave.
- Les sondages ne sont pas très bons pour LaRem (...) Mais nous sommes en mesure de gagner dans quelques régions.
- Le gouvernement souhaite l'accès des femmes à la PMA et je pense que dès cet été les premières femmes vont pouvoir entrer dans la procédure.
- Les thérapies de conversion sont
déjà interdites en France (exercice illégal de la médecine, violences
volontaires, propos homophobes, etc.). Faire croire l'inverse, c'est
irresponsable et dangereux pour les victimes. Aidons les victimes à porter
plainte, accompagnons-les.
Nous avons déposé un texte pour aller plus loin, sensibiliser, et créer une
circonstance aggravante. Mais cela ne signifie pas que les thérapies de
conversion sont aujourd'hui autorisées. Le sous-entendre, c'est une honte. Dire
que c'est de mon fait, c'est faux et diffamant.
Les attaques ad hominem que vous encouragez conduisent à des menaces, à des
insultes quotidiennes. C'est étrange d'utiliser des méthodes que vous dénoncez
par ailleurs. Débattons, parlons-en, mais ne faites pas de moi l'ennemi d'une
cause que je défends depuis toujours.
● MoDem
Jean-Noël Barrot (secrétaire général)
- La crise Covid19 et le plan de relance transforment notre pays et son économie. En sillonnant les routes de nos territoires, j'ai forgé ma conviction : la France à tous les atouts pour rebondir.
- Il faut insister sur un point: la sortie de crise est un moment d’opportunité, le rebond de croissance est une chance pour repartir.
- L’adrénaline de la crise a fait naître un élan de coopération et de revitalisation.
- [La crise sanitaire a provoqué] un choc très inégalement réparti. Si un territoire a connu une intensité épidémique plus forte, il est plus marqué que son voisin. S’il est face à un développement plus poussé du télétravail, il subira un deuxième choc. S’il est dépendant d’un secteur comme l’aéronautique, l’automobile, le tourisme international, il connaîtra des problèmes en série que n’aura pas son voisin
- [Covid19] La pandémie a provoqué un exode urbain. (…) Les arrondissements de Paris, Lyon ou Marseille connaissent une baisse d’activité deux fois plus marquée que les autres communes. Il y a un contraste très fort avec les communes de 2 000 à 10 000 habitants, qui, elles, font preuve d’une forte résilience », explique le député.
● Mouvement radical
Laurent Hénart (président)
Nouveau rapport inquiétant de Jean-Pierre Obin sur la laïcité à l’école: seul 1 enseignant sur 100 formé à la laïcité, valeurs républicaines méconnues par des cadres de l’Education nationale, compromissions avec l’islam, pas-de-vaguisme…
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
- Pour son premier déplacement à l’étranger, Joe Biden donne
un signal clair : l’Amérique re-découvre l’Europe. La relation transatlantique
revient de loin. On se souvient de Donald Trump qualifiant l’Union européenne
d’ennemi des États-Unis…Trump avait isolé l’Amérique et mis à mal le leadership
américain.
Joe Biden s’attache à reconstruire un lien de confiance avec ses alliés. Il en
a besoin car devant les défis d’aujourd’hui, aucun pays ne peut faire face
seul. Il ne vient pas seulement sur le territoire de l’Europe, il vient aussi
sur le terrain des idées portées par l’Union européenne et singulièrement par
la France : dans la lutte contre le COVID, il s’associe à notre croisade pour
vacciner rapidement le reste du monde. Pour lutter contre le réchauffement
climatique, il rejoint l’accord de Paris. Il partage notre volonté d’amener les
multinationales à payer leur juste part d’impôts pour participer au financement
de l’après-crise.
En matière de défense, il reconnaît l’Union européenne comme un partenaire à
part entière. Il a dit sa volonté de revenir dans l’accord nucléaire avec
l’Iran que l’Europe a maintenu en vie. S’il voulait paraphraser De Gaulle, il
pourrait dire : « Je vous ai compris ».
- Au-delà des enjeux globaux, santé, environnement, relance,
les États-Unis et l’Europe partagent des inquiétudes et des convictions
communes. Inquiétudes face au comportement de la Russie, qui n’a pas renoncé à
exercer par la force son influence sur son voisinage et au-delà. Préoccupation
face à la montée en puissance d’une Chine qui veut forger l’ordre international
à son profit et selon ses règles. Conviction que nos démocraties doivent mieux
se défendre face aux attaques et aux ingérences dont elles sont la cible, qu’il
s’agisse de campagnes de désinformation orchestrées ou de cyberattaques
incessantes. Les régimes autoritaires supportent mal nos modèles de protection
des libertés et s’évertuent à tenter de les affaiblir. C’est donc le moment de
serrer les rangs et de surmonter les querelles inutiles.
On le voit avec la suspension pour cinq ans des mesures tarifaires nées du
différend entre Airbus et Boeing, décidée au sommet Union européenne-États
Unis. Ce n’est qu’une première étape et il est temps d’abandonner
définitivement ces mesures de rétorsion commerciale qui ne font que des
perdants. Mais c’est un premier pas qu’il faut saluer.
Au sommet de l’OTAN, Joe Biden réaffirme l’engagement américain pour la
sécurité de l’Europe. L’Alliance atlantique remet l’accent sur la communauté de
valeurs entre alliés, un message destiné à convaincre la Turquie de se conduire
en partenaire fiable. L’avenir dira si ce message est pleinement passé mais le
sommet de l’OTAN était celui de l’apaisement.
- Commençons d’abord par éviter de croire que le trumpisme
est mort avec la défaite de Donald Trump et restons sur nos gardes. Quoi qu’il
arrive, il serait vain de rêver au retour d’un âge d’or de la relation
transatlantique, si tant est qu’il ait jamais vraiment existé. Les États-Unis
pensent d’abord à leurs intérêts et l’Union européenne aurait tort de ne pas en
faire autant.
Nos intérêts commerciaux peuvent diverger et nos priorités en matière de
sécurité ne sont pas nécessairement identiques. Certaines pratiques
américaines, une certaine forme de protectionnisme, l’effet extraterritorial de
décisions prises à Washington de manière unilatérale sont toujours en place et
Joe Biden n’a pas signalé son intention de les abandonner. Nous avons beaucoup
travaillé à faire accepter l’utilité de bâtir l’autonomie stratégique de
l’Union européenne, qui est la clé de notre souveraineté. Qu’est-ce que cela
signifie ? Simplement que nous agirons avec nos alliés chaque fois que ce sera
possible et de façon autonome chaque fois que ce sera nécessaire.
Le partenariat transatlantique est une pièce maîtresse de notre capacité à
défendre nos valeurs et nos libertés mais il ne peut pas être notre seul
horizon. Soyons fiers de ce que nous sommes et n’ayons pas l’Europe honteuse.
- On voit avec Joe Biden le retour d'un homme qui a de l'expérience internationale. (...) Quelque part, l'Amérique redécouvre l'Europe et c'est une bonne nouvelle pour nous
- Merci à la Roumanie de rejoindre les pays européens qui, avec la France, se battent au Sahel contre le terrorisme jihadiste. Ces pays sont de plus en plus nombreux.
- Il y a 5 ans, dans un pays voisin de la France, dans une grande démocratie, une élue était tuée en raison de ses opinions politiques. En nous inclinant à la mémoire de Jo Cox, rappelons-nous que la haine tue et qu’aucun débat politique ne doit conduire à la violence nulle part.