Voici une sélection, ce 13 juin 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la République)
- Réussir la neutralité carbone implique de confirmer l’engagement de 100 milliards d’euros par an en faveur du climat. De redoubler d’efforts. La France est au rendez-vous de ses promesses. Et aujourd’hui le G7 s’engage.
- Notre méthode pour sortir de la pandémie est claire : partager nos doses de vaccins, mais aussi ouvrir les accès à la production sur tous les continents.
- Le G7 s’engage à partager un milliard de doses de vaccins d’ici la fin de l’année. La France double ses engagements, cela représente 60 millions de doses. Solidaires ensemble.
- Vacciner au moins 60% de la population mondiale d’ici l’année prochaine pour atteindre l’immunité collective. C’est la cible que j’ai portée avec l’Union africaine. C’est l’objectif que nous nous sommes fixés aujourd’hui au G7.
- Dans notre pays [du G7] on voit une montée des violences. On a tous des raisons qui sont propres à nos pays mais elles ont deux racines profondes: les inégalités sécrétées par le fonctionnement de l'économie internationale et l'ensauvagement des discours sur les réseaux sociaux. (…) Ces deux sujets sont au cœur de l'agenda avec des réponses concrètes. Par exemple, on va pouvoir taxer les multinationales - c'est 5 à 10 milliards de plus pour le budget français et je peux l'expliquer à mes contribuables: je vais vous enlever 5 à 10 milliards d'impôts. Mais je ne peux pas le faire si les Britanniques, les Allemands, les Américains ne le signent pas avec nous. Autre exemple, si je n'aide pas l'Afrique à réussir, je subirai les phénomènes migratoires massifs dans mon pays avec des éléments de déstabilisation.
- [G7] Nos concitoyens ont eu pendant beaucoup d'années et peuvent avoir encore le sentiment qu'on parle de sujets ici qui sont très déconnectés de leur quotidien. Je pense tout l'inverse. (…) Il s'agit pour les dirigeants du G7 de montrer que nos décisions ont des effets utiles pour nous et permettent de régler nos problèmes à la maison et rendre la vie de nos concitoyens meilleure. Alors nos concitoyens dans nos pays vont voter pour des gens qui participent à cet agenda international, et pas pour des gens qui leur expliquent «la réponse est dans la nationalisme».
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)
Accord européen sur le règlement réseaux d’énergie, soutenu par 23 États sur 27 pour cesser le financement des projets d’infrastructures transportant des énergies fossiles. Bravo à la Présidence portugaise d’avoir su renforcer l’ambition climatique du texte avec une si large majorité !
Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
La démocratie est par définition le contraire de la violence. Nous devons soutenir partout l’expression de la liberté et du suffrage. Total soutien à de Rugy et Mélenchon victimes aujourd’hui de cette radicalité violente qui attaque le monde libre mais qui ne passera pas.
Florence Parly (ministre des Armées)
Le 2 novembre 2013, Ghislaine Dupont
et Claude Verlon, deux de nos concitoyens, ont été enlevés et assassinés au
Mali par des terroristes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique. Le chef djihadiste
responsable de leur rapt et de leur assassinat vient d’être tué par la force
Barkhane.
En annonçant la fin de l’opération Barkhane, le Président de la République a
réaffirmé avec force notre objectif au Sahel : lutter contre le terrorisme, aux
côtés des Sahéliens, avec les Européens et les Américains. Pour notre sécurité
à tous, nous resterons engagés au Sahel.
Barkhane se transformera pour plus d’agilité, d’efficacité aux côtés des armées
sahéliennes. C’est un engagement exigeant que nos militaires portent avec
courage. Je sais qu’ils le poursuivront avec la même détermination. La France
est fière, elle sait ce qu’elle leur doit.
Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)
- 5 ans après, l’émotion reste intacte. Hommage à Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider, victimes de la barbarie islamiste le 13 juin 2016 à Magnanville. Lâchement assassinés car fonctionnaires de police. N’oublions jamais.
- Expulsion des étrangers coupables de graves troubles à l’ordre public La France veut rester fidèle à sa tradition d’accueil, mais le strict respect des règles et lois en vigueur sur notre territoire est une condition non négociable.
Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
- [Tribune coécrite avec
Adrien Taquet, Franck Riester, Guy Ryder (directeur général de l’OIT),
Henrietta Fore (directrice générale de l’UNICEF): La France s’engage pour
accéder au statut de "pays pionnier" dans la lutte contre le travail
des enfants]
Il y a deux ans, 195 pays réunis en assemblée générale à l’ONU proclamaient
2021 “année internationale pour l’élimination du travail des enfants”. Il y
avait urgence, en effet, à faire prendre le chemin de l’école aux 152 millions
d’enfants au travail, avec l’espoir de consolider, voire d’accélérer, les
efforts engagés qui ont permis de réduire de 100 millions en vingt ans le
nombre d’enfants qui travaillent.
Les nouvelles estimations globales, publiées par l’OIT et l’Unicef cette
semaine, sont venues contredire malheureusement cette tendance. Pour la
première fois depuis vingt ans, les progrès se sont sensiblement ralentis en
Asie, en Amérique latine et sur notre continent, le travail des enfants ayant
même fortement augmenté en Afrique subsaharienne, à la faveur des conflits, de
la pauvreté, des crises sanitaires et humanitaires.
Le monde compte désormais 160 millions d’enfants contraints à travailler, et
ce, sans avoir encore mesuré l’effet de deuxième lame de la pandémie et des
fermetures d’écoles.
Un enfant sur dix dans le monde partage ainsi le sort de Faiza, 8 ans, qui
chaque jour doit aider ses parents, travailleurs journaliers dans le bâtiment
au Népal, pour pouvoir manger. C’est la vie de George, 12 ans, dont l’école en
Ouganda a fermé suite à la pandémie et qui travaille désormais de six heures du
matin à sept heures du soir pour vendre du poisson et ramener un peu d’argent à
sa famille. C’est aussi celle de Solomon, 14 ans, qui travaille douze heures
par jour dans une mine d’or au Ghana où il doit porter, jour après jour, des
charges lourdes insupportables pour son jeune corps.
Pour moitié âgés de 5 à 11 ans, ces garçons et ces filles travaillent en
majorité dans l’agriculture commerciale et vivrière, mais aussi dans les mines,
la pêche, le bâtiment ou le textile. Privés d’école, de la liberté de choisir
leur avenir, ils sont condamnés à une grande précarité, à l’image de celle de
leurs parents. Engagés dans des travaux dangereux ou des trafics illicites,
victimes de travail forcé, de prostitution ou encore enfants soldats, ces
enfants sont en danger.
Mais le travail des enfants ne peut pas et ne doit pas être une fatalité. La
Convention 182 de l’Organisation internationale du Travail (OIT) appelle à
éradiquer toutes ces formes inacceptables d’exploitation des enfants. Fait
historique et sans précédent, elle a été ratifiée par l’ensemble des 187 pays
membres de l’OIT. Clairement, l’interdiction du travail des enfants par les
législations nationales est l’étape essentielle d’après, mais elle ne suffit
pas. Car c’est à l’application effective des textes internationaux et nationaux
que nous devons collectivement nous atteler.
La responsabilité de la lutte contre le travail des enfants ne saurait non plus
reposer sur les seules épaules des pays du Sud. La France et l’Europe doivent
agir de concert pour que nos modèles de production et de consommation,
l’activité de nos entreprises multinationales tout le long de leurs chaînes
d’approvisionnement, nos accords commerciaux et nos achats publics soient
exempts de recours à l’exploitation des enfants.
Dans ce but, la France s’engage pour accéder au statut de “pays pionnier” dans
la lutte contre le travail des enfants, le travail forcé, la traite des êtres
humains et les formes contemporaines de l’esclavage.
Sous l’égide de l’OIT, le Gouvernement français réunit ses forces avec les
acteurs économiques, les partenaires sociaux, les ONG et les associations, pour
mettre fin à ces fléaux. Dans cette mobilisation, la France compte sur l’appui
de l’Alliance 8.7, partenariat mondial au service de la stratégie des Nations-Unies
pour le développement durable et consacré à cette cause.
Permettons à chaque enfant, où qu’il se trouve sur la planète, de vivre
pleinement son enfance. Leur avenir est notre responsabilité.
- [Télétravail] Je suis convaincue que cela va s'inscrire dans la durée, évidemment pas dans la forme qu'on a eue ces derniers mois parce que le télétravail à 100% pratiqué ces derniers mois peut conduire certains salariés à se sentir isolés, voire angoissés donc ce n'est pas ça qu'il s'agir de prolonger... Par contre que dans chaque entreprise il puisse y avoir des discussions et un accord pour maintenir le télétravail comme une façon de perdre moins de temps dans les transports et d'avoir plus de liberté dans sa vie personnelle, je pense que c'est une très bonne chose !
- Je crois qu'il y a beaucoup d'optimisme, on a assoupli les règles sanitaires mercredi dernier, et on voit que tous les français ont envie d'en profiter. C'est bien aussi car il y a des secteurs qui repartent, c'est bien parce qu'on a assoupli des contraintes sur le télétravail. On voit que notre économie a été dynamique, qu'on créé des emplois et l'objectif c'est qu'aujourd'hui cela reparte au plus vite ... et je le redis il faut bien penser à se faire vacciner pour que cela soit une reprise durable.
Sébastien Lecornu (ministre des Outre-mer)
- [Régionales] A une semaine du premier tour, appliquons-nous à faire mentir les sondages! N'analysons pas le scrutin avant qu'il n'ait eu lieu, surtout au moment où les candidats et les militants sont dans la dernière ligne droite. Le poids du RN s'explique aussi par le fait que nous passons à côté des campagnes électorales. (…) Ces élections locales sont surpolitisées. Le RN n'a aucun intérêt à un débat local, car là n'est pas sa force, et certains présidents de conseils régionaux ont nationalisé la campagne, en multipliant les bras de fer avec l'exécutif. La confusion de certains entre régionales et présidentielle leur permet d'éviter un débat sur leur bilan : si les trains n'arrivent pas à l'heure ou si le développement économique d'une Région n'est pas au rendez-vous, c'est avant tout leur affaire! Je suis aussi circonspect sur ces grandes Régions issues de la réforme de 2015 : moins de proximité, l'étiquette politique est donc privilégiée. Enfin, à l'heure où certains défendent la proportionnelle, regardons le visage politicien que cela donne aux élections régionales. Contrairement aux départementales, dont personne hélas ne parle. Pour cette raison, je reste convaincu, à titre personnel, par le conseiller territorial.
- [Majorité présidentielle responsable dans le poids du RN?] Sur le terrain des valeurs, certainement pas. Mais notre responsabilité est de rattraper les citoyens déçus : quand on est au pouvoir, il y a forcément des déceptions. Ce sera l'enjeu des prochains mois. Montrer aux Français que nous sommes en action pour transformer le pays, continuer à les protéger, autant sur la sécurité que sur la relance de l'économie. Les oppositions ont leur part également. Si le RN est haut, c'est parce qu'elles ne représentent plus une alternative crédible.
- Nous ne devons pas être sectaires et continuer d'accueillir ceux qui veulent aider le président de la République à réussir. Notre main doit rester tendue, y compris vis-à-vis de ceux qui ne nous soutiennent pas depuis 2017. Il faut aussi lutter contre l'archipellisation de la majorité, notamment par la résurgence d'un mauvais clivage gauche-droite. Préférer son pays à son parti demande un effort permanent…
Des élus LR de la Région PACA ont considéré, comme nous, que le risque RN était plus grand si une liste de rassemblement n'était pas présentée dès le premier tour. Ce rapprochement a le mérite de la clarté. C'est d'ailleurs ce que j'ai fait dans l'Eure pour les départementales, avec des candidatures de rassemblement afin de faire face au RN dès le premier tour.
- La nécessité de faire barrage au RN est toujours là. Dans l'entre-deux-tours, chacun devra prendre ses responsabilités, y compris la liste qui arrivera en tête. Les LR devront clarifier leur ligne politique : ils sont aujourd'hui incapables de choisir entre Emmanuel Macron et Le Pen! Attention néanmoins à ne pas gêner la campagne sur le terrain avec ces débats dans la presse avant le premier tour.
- [Nouvelle-Calédonie] C'est sous ce quinquennat qu'il revient de mettre en œuvre la fin de l'accord de Nouméa, signé en 1998. Cela veut dire clarifier les implications du "oui" et du "non" à l'indépendance mais aussi le calendrier de la fin de cet accord. Après ce dernier référendum, un temps de convergence et de stabilité est prévu jusqu'au 30 juin 2023 pour préparer l'avenir. Pour la première fois depuis longtemps, nous donnons clarté et perspective aux Calédoniens.
Eric Dupond-Moretti (Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
- L’antisionisme est une façon plutôt habile, qui ne trompe plus personne, d’être antisémite et d’exprimer l’antisémitisme.
- Jean-Luc Mélenchon, il ne sait plus où il habite. (…) Si vous êtes musulman et que vous êtes sensible à ce discours de Mélenchon vous n’allez pas vous réfugier dans les bras de la République mais dans d’autres bras.
- Concernant #Metoo, des hommes ont pu être accusés à tort. C’est à la Justice et à elle seule de trancher. On ne livre pas un homme à la vindicte. On ne le brule pas au bucher médiatique.
- [Féminicides] Nous allons déployer à nouveau 3000 téléphones grave danger.
- CNEWS est la chaîne de Marine Le Pen. Il y a un certain nombre de gens qui sont des permanents de cette chaine et proches de l’extrême-droite.
Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)
30 millions de Français vaccinés ou
en cours à la mi juin, c'était un objectif ambitieux et par votre mobilisation,
vous l'avez relevé haut la main. Le prochain objectif, c'est l'immunité
collective et la sortie définitive de l’épidémie.
Nous continuons d'aller vers les plus éloignés, souvent les plus fragiles
aussi. Nous amplifions les horaires des centres les soirs et les WE pour
faciliter la vie des actifs. Cet été, nous serons présents là où seront les
Français.
En juin, on a plein de vaccins. Vos médecins, pharmaciens, soignants, pompiers
sont mobilisés tous les jours dans les centres, et en ville. Tout est prêt.
Cliquez, appelez, ou même venez. L'immunité collective, elle se fera avec vous.
Annick Girardin (ministre de la Mer)
La pollution maritime en Corse est un acte malveillant de la part de véritables voyous de la mer: une enquête se poursuit pour les retrouver. Je salue l'ensemble des agents de l'Etat mobilisés pour éviter le pire.
Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
- [Grande distribution-industries agro-alimentaires] Il faut arrêter la guerre des prix (...) pour passer à une transparence dans la négociation, une transparence des marges.
- Le choix que je fais, c'est de mettre le paquet sur la conversion parce qu'aujourd'hui on importe 30% des produits biologiques consommés.
Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)
- Les injures racistes dont Omar Diawara [candidat noir aux élections régionales] a été la victime sont absolument intolérables. Notre vie démocratique est actuellement en proie aux violences. Renouons avec la fraternité, au cœur de nos valeurs, et privilégions la concorde à la discorde.
- « Qui a courage et confiance ne se laissera jamais sombrer dans la détresse » Née il y a 92 ans, Anne Frank commence à écrire son journal le 12 juin 1942. Durant 2 ans, elle coucha sur papier ses sentiments sur le poids de vivre cachée des nazis.
Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
« Le travail des enfants ne peut pas et ne doit pas être une fatalité ». En défendant une politique commerciale plus durable et plus responsable, la France lutte activement contre ce fléau.
Olivier Dussopt (ministre chargé des Comptes publics)
- Nous venons d’adopter le projet de loi de finances rectificative en première lecture à l’Assemblée nationale C’est un grand pas dans l’accompagnement vers la reprise et le retour à une vie normale
- Plein soutien à Omar Diawara, victime d'insultes racistes en campagne électorale. Je suis fier qu'il soit candidat soutenu par Terres de progrès et la majorité présidentielle. Merci à tous les élus pour leurs réactions républicaines.
Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
30 millions de primo-vaccinés contre la COVID19! Objectif atteint avec plusieurs jours d’avance, grâce à la mobilisation des soignants, la confiance des Français et l’appui de l’Union européenne. On ne baisse pas la garde : pour se protéger et pour protéger les autres.
Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)
- Il y a un retour progressif des jours heureux (…) Il faut cependant continuer à expliquer les mesures.
- La protection des femmes ne doit plus dépendre du bon vouloir de chacun: je travaille à la systématiser. Depuis le Grenelle des violences conjugales nous avons formé 88000 policiers & gendarmes, recruté 95 intervenants sociaux.
- On a encore cette culture en France héritée du Code Napoléon selon laquelle la femme est la propriété de son mari. Trop d’hommes considèrent encore que les violences conjugales seraient une affaire privée, que ça ne les regarderait pas.
- Je dis à la gauche que barrer la route à l’extrême-droite cela se fait dans les urnes (…) Ce qu’il manque au barrage au Rassemblement National c’est la gauche.
- [Régionales] Je suis prête à tout pour faire en sorte que le Rassemblement national ne s’impose pas.
- [Marche dite «des libertés»] C’était une marche plutôt d’extrême-gauche (…) Pour eux le gouvernement est d’extrême-droite mais quand tout est d’extrême-droite plus rien ne l’est.
- Dire que Macron et Le Pen ça se vaut, c'est irresponsable.
- [Immigration] Notre objectif, c’est d’expulser en priorité tous ceux qui ont été condamnés, notamment les personnes radicalisées ou reconnues coupables de violences conjugales, sexistes ou sexuelles.
Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
Agresser un élu que ce soit le président de la République, un député ou un maire c’est piétiner la démocratie. Oui au débat et aux idées, sursaut républicain vite !
Laurent Pietraszewski (secrétaire d’Etat chargé des Retraites et de la Santé au travail)
La politique, je n’en ai pas fait ma vie. Je connais les difficultés de nos concitoyens, et je me suis toujours engagé pour les réduire. Deux mois avant de rentrer au gouvernement, j’accompagnais des demandeurs d’emploi dans leurs démarches chez pôle emploi à Lille.
Adrien Taquet (secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)
- 160 millions d’enfants sont contraints à travailler dans le monde: il y a urgence à agir.
- Les enfants protégés doivent être des enfants comme les autres. Or ils traversent quotidiennement une série d'obstacles : par exemple, pour les inscrire à l'école ou pour un nouveau traitement médical, il faut demander l'accord des parents, ce qui peut être compliqué pour des enfants confiés à l'aide sociale à l'enfance [ASE]. Demain, le juge pourra définir des actes pour lesquels on pourra aller contre l'opposition injustifiée des parents. Autre petite révolution : avant de placer un enfant, il faudra désormais s'assurer que personne, dans son environnement proche, comme des grands-parents ou une voisine, ne souhaite et ne peut s'en occuper.
- Entre 7.000 et 10.000 enfants sont encore placés à l'hôtel, c'est inadmissible! Le projet de loi affirme un principe fort d'interdiction. Certaines dérogations seront possibles pour parer à l'urgence, mais extrêmement encadrées, en ce qui concerne les délais – dans la limite de deux mois – et les établissements – les adultes ne pourront pas être hébergés au même endroit. Et avec l'obligation d'un accompagnement éducatif renforcé.
- [Familles d'accueil qui hébergent la moitié des enfants placés] Il faut renforcer, sécuriser et mieux accompagner ces acteurs essentiels. Nous voulons améliorer leur quotidien : la loi garantira par exemple un Smic pour les assistants familiaux qui n'accueillent qu'un enfant, 80% de leur rémunération si on leur en confie moins que prévu.
- La loi établit une base nationale des agréments pour les assistants familiaux, afin d'éviter que certains en obtiennent plusieurs simultanément dans des départements différents, et se retrouvent dépassés. Ou qu'une personne qui a perdu son agrément pour maltraitance dans un département puisse en demander un autre ailleurs. Un important chantier sur la formation et la revalorisation du diplôme sera aussi lancé.
- [Enfants pris en charge livrés à eux-mêmes à 18 ans] C'est un sujet important qui nous mobilise particulièrement. Depuis septembre, ceux qui font des études, soit 6% de ces jeunes, ont droit aux bourses les plus élevées et aux logements étudiants. Et, depuis février, tous peuvent bénéficier de la garantie jeunes : 500 euros par mois pendant un an, renouvelables pour six mois, et un accompagnement vers l'emploi. Nous devons leur donner toutes les chances de réussir.
- [Maltraitance dans les foyers d'accueil ] Chaque établissement aura l'obligation de mettre en place un plan de lutte contre la maltraitance, avec des procédures d'alerte, et de désigner un référent extérieur à l'établissement que le mineur pourra saisir. Nous allons généraliser à l'ensemble des professionnels de la protection de l'enfance le contrôle de leurs antécédents judiciaires. Ensuite, nous allons fixer par voie réglementaire des normes d'encadrement, comme la part obligatoire de professionnels formés. Enfin, la loi met en place des critères nationaux pour évaluer le danger avant le placement. Car aujourd'hui, un enfant peut être considéré en danger ou non selon la ville dans laquelle il réside. (…) Depuis deux ans, chaque département fait remonter au préfet les contrôles effectués et ses conclusions. Ce dernier a la possibilité de se substituer à la collectivité si les contrôles sont jugés insuffisants : en 2019, par exemple, le préfet a, dans un tiers des cas, diligenté une enquête plus poussée.
- [Mineurs étrangers isolés] Nous revoyons les critères de leur répartition sur le territoire. La richesse du département et ses investissements en faveur de ces mineurs seront désormais pris en compte. Nous rendons par ailleurs obligatoire le fichier d'aide à l'évaluation de la minorité, qui recense l'état civil des jeunes. Cela évitera que ceux ayant été déclarés majeurs dans un département soient à nouveau évalués ailleurs.
- Pour bénéficier du soutien de l'État, les départements doivent créer un poste de référent handicap et proposer un dispositif spécifique pour les enfants en situation de handicap, mental ou physique, comme des équipes mobiles de pédopsychiatrie. Sophie Cluzel [secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées] et moi avons demandé aux associations de nous proposer un modèle d'accueil de ces mineurs à la prise en charge complexe. Il doit être prêt d'ici à la fin de l'année, pour qu'une expérimentation soit ensuite lancée. La pédopsychiatrie, un chantier bien plus large que la seule aide sociale à l'enfance, sera un pilier des assises de la santé mentale annoncées par le président de la République.
► Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
Échanges très instructifs avec les personnels de la maison d’arrêt de Brest. Adaptation, rigueur et empathie : un engagement constant et dévoué. Améliorer les conditions de détention protège la société du risque de récidive et facilite le travail des équipes.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Il y a cinq ans, Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider étaient assassinés, à leur domicile. Considérer nos forces de l’ordre, leur donner des moyens, les protéger, accompagner leurs familles : beaucoup a été fait, beaucoup reste à faire. Nous leur devons.
- Au moment où il annonce son départ [comme chef d’état-major], je veux saluer le Général Lecointre et lui dire le profond respect que m’inspire son action. Tout au long de sa carrière militaire, il a fait honneur au drapeau, aux armées et à ce lien puissant qui les lie à la Nation.
- La violence jamais ne se justifie. C’est le débat d’idées qui devrait être au cœur de notre vie publique. Les mises en scène aussi ridicules que violentes ne font que nuire à notre démocratie. Total soutien à François de Rugy.
Pieyre-Alexandre Anglade (député)
Notre ambition demeure : faire de la France le premier pays européen à inscrire la lutte pour le climat dans sa Constitution. La nouvelle formulation proposée permet de faire un pas vers le Sénat sans renoncer à cette ambition. (…) Nous prenons acte du refus du Sénat de proposer aux Français la formulation de la Convention citoyenne mais nous continuons l'échange.
François de Rugy (député)
Les violences sont inacceptables quels qu’en soient les auteurs et quelles qu’en soient les cibles. La volonté d’intimider et d’empêcher des élus ou des candidats rassemble des militants d’extrême-gauche et d’extrême-droite et est une pratique anti-démocratique.
● MoDem
Bruno Millienne (député)
- Le principal problème posé par la pollution de l’air
concerne la santé publique. En effet, selon les études, on considère que
celle-ci est responsable de 40 000 à près de 100 000 morts
prématurées en France chaque année. Cependant, pour que chacun comprenne bien
le sujet de la pollution de l’air, il est important de la dissocier de la lutte
contre le réchauffement climatique. En effet, le CO2 ne « pollue »
pas l’air. Il n’est pas dangereux pour la santé et n’altère pas directement
l’environnement, ce n’est donc pas à proprement parler un
« polluant ». Il contribue bien sûr fortement au réchauffement
climatique et nous devons à ce titre lutter contre ses émissions mais il faut
bien comprendre que si lutte contre le changement climatique et lutte contre la
pollution de l’air vont souvent de pair, elles ne s’attaquent pas directement
au même fléau.
La pollution de l’air est composée en France de 5 sources principales qui ont
chacune des conséquences graves sur notre santé :
- Les oxydes d’azote émis principalement par les transports routiers et les
industries (maladies respiratoires ou cardiovasculaires) ;
- Les particules fines dont les principaux émetteurs sont là encore les
industries et le transport, mais aussi le chauffage au bois ou l’agriculture
(développement de cancers, maladies cardiovasculaires et respiratoires,
atteinte du développement neurologique de l’enfant, diabète) ;
- Les composés organiques volatiles issus pour leur majeure partie du chauffage
domestique et de l’utilisation de solvants (difficultés respiratoires, cancers,
nuisances olfactives) ;
- Le dioxyde de souffre qui provient essentiellement de l’industrie, notamment
chimique (irritations des voies respiratoires) ;
- Et enfin l’ammoniac issu pour l’essentiel de l’élevage ou de l’utilisation de fertilisants (irritations, voire brûlures oculaires et respiratoires ne forte quantité).
- La transition écologique ne pourra s’opérer qui si l’on y
intègre tout le monde et que chacun, ou du moins l’immense majorité, s’y
reconnait et accepte de mener ce combat. Il faut bien prendre conscience que
nous sommes tous dans le même bateau, oserais-je dire dans la même
galère ? Celle-ci ira toujours plus vite si tout le monde rame dans le
même sens à un rythme régulier que si trois rament à toute vitesse devant et
que les autres regardent, ou pire, rament en sens inverse. Quant au fouet, très
peu pour moi… On a bien vu avec la crise des gilets jaunes que le fait
d’imposer de nouvelles contraintes environnementales sans la pédagogie et la
préparation nécessaire pouvaient conduire, dans nos sociétés démocratiques, à
de graves conflits.
Je prendrais un autre exemple qui a marqué ma région : celui de la
fermeture des voies sur berge à Paris. On est ici dans le cas typique d’une
bonne mesure qui a raté sa cible du fait du dogmatisme de ceux qui l’ont mise
en œuvre. La maire de Paris a en effet décidé seule, en quelques mois, sans
véritable enquête publique, de fermer cette voie aux 40 000 usagers qui
l’empruntaient chaque jour, pour une grande part banlieusards sans réelle
solution alternative. Résultat : aussi bien Airparif que l’Institut
des politiques publiques il y a encore quelques jours, ont démontré que cette
mesure n’avait eu aucun impact sur la pollution globale puisque celle disparue
des quais bas s’était juste reportée sur les quais hauts ou sur les itinéraires
de délestage. Madame Hidalgo pensait qu’en punissant les méchants
automobilistes, elle les ferait abandonner leurs moyens de locomotion. Faute
d’alternative, ceux-ci n’ont finalement eu d’autre choix que d’aller un peu
plus engorger des artères déjà bouchées. Il fallait bien sûr rendre les voies
sur berge aux Parisiens et aux Franciliens, mais pas comme ça ! Pourquoi
avoir voulu mener cette opération en quelques semaines seulement ?
Pourquoi l’offre de transport en commun promise sur les quais hauts n’a-t-elle
jamais vu le jour ? On est dans le parfait exemple d’une écologie punitive
inefficace. (…) Le premier impératif,
c’est de sortir du dogmatisme ! On le voit dans l’exemple précédent,
celui-ci n’apporte rien de bon, et particulièrement dans ce combat que l’on
doit mener, je le répète, avec tout le monde.
Sur la forme, il faut arrêter les oppositions stériles entre collectivités ou
entre les collectivités et l’Etat. Je reprends là encore un exemple francilien
mais cela fait 6 ans qu’Anne Hidalgo et Valérie Pécresse se renvoient la balle
quant au fait que le bus au niveau de service promis sur les quais hauts rive
droite ne voit pas le jour : c’est insupportable pour les citoyens !
Sur le fond, la méthode que nous avons mise en place depuis que nous sommes aux
responsabilités, et d’autant plus depuis la crise des gilets jaunes, me semble
être la bonne. Qu’il s’agisse de la lutte contre le réchauffement climatique ou
de la lutte contre la pollution de l’air, qui sont encore une fois souvent
liées, nous mettons un point d’honneur à ne pas imposer de nouvelles
contraintes sans proposer un accompagnement afin de ne laisser personne au bord
de la route. C’est particulièrement révélateur sur la loi Climat et Résilience
qui a été adoptée à l’Assemblée début mai. Lorsque d’un côté nous mettons en
place 45 zones à faibles émissions-mobilité (ZFE-m) d’ici 2024 ou encore
lorsque nous interdisons la vente des voitures les plus polluantes d’ici 2030,
de l’autre nous renforçons le soutien à l’acquisition de véhicules propres
(jusqu’à 14 000 € avec les aides de l’État et des collectivités), y
compris des vélos électriques, et développons le transport en commun et le covoiturage.
Lorsque nous supprimons l’avantage fiscal sur les carburants fossiles des
poids-lourds d’ici 2030 et nous interdisons la vente de camion polluants d’ici
2040, de l’autre nous renforçons l’accompagnement à la mise à niveau
technologique des véhicules (passage d’un moteur thermique à un moteur propre)
et nous élaborons une stratégie de développement du fret ferroviaire. Je
pourrais d’ailleurs prendre d’autres exemples…
- [Les enjeux environnementaux dans le secteur résidentiel]
sont immenses ! Le résidentiel représente 46 % des émissions de composés
organiques volatiles, 33 % de celles de particules fines. Même en termes
de changement climatique, le secteur résidentiel et tertiaire contribue environ
au quart des émissions de gaz à effet de serre en France.
L’enjeu, c’est l’accompagnement des ménages, et notamment les plus modestes,
pour la rénovation de leur logement et l’amélioration environnementale de leur
source de chauffage. Après un saupoudrage ces dernières années qui a parfois
plus bénéficié à des escrocs qu’aux Français, la majorité actuelle a corrigé le
tir en réorientant les subventions pour plus d’efficacité, le succès phénoménal
de MaPrimRénov’ en est la preuve. Et ce n’est pas fini, la loi Climat et
Résilience va permettre de créer un véritable service public d’accompagnement à
la rénovation thermique qui permettra notamment d’éviter les arnaques. Nous
fixons aussi des objectifs ambitieux afin de rénover les 4,8 millions de
passoires thermiques que compte notre pays. Mais là encore, la méthode est la
même : pas de contrainte sans aide ! Ainsi, l’interdiction de mise en
location des passoires thermiques et l’objectif de diminution de 50% des
émissions de particules fines issues du chauffage au bois – premier émetteur en
France – s’accompagnent d’un renforcement des aides pour les ménages,
notamment par des prêts garantis par l’État permettant de financer le reste à
charge pour les plus modestes d’entre eux. C’est un combat essentiel que je
porte depuis longtemps. Nous avons beaucoup progressé, mais je reste convaincu
que l’on peut faire encore mieux.
- En matière de pollution de l’air, il est vrai que la
France ne remplit pas ses objectifs au regard de la directive européenne sur la
qualité de l’air. Elle a d’ailleurs été condamnée pour cela en 2018, avec
quelques autres pays européens, par la Cour de Justice de l’Union européenne.
Cette condamnation n’est pas une surprise, elle est l’aboutissement de
nombreuses mises en demeure (2009, 2010, 2011, 2013, 2015 et 2017) qui n’ont
pas été suivies d’effets par les élus alors aux responsabilités.
La majorité dont je fais partie a cette fois-ci pris le problème à bras le
corps, notamment grâce à la loi d’orientation sur les mobilités ou à Climat et
Résilience. Du fait de l’immobilisme de nos prédécesseurs, il y a aujourd’hui
un décalage entre les ambitions européennes et ce que la France a été capable
de mettre en œuvre depuis l’entrée en vigueur de la directive sur la qualité de
l’air en 2008. L’objectif de notre majorité est de combler ce décalage, en
espérant que nous pourrons au plus vite réintégrer le cadre légal européen.
● UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]
Hervé Marseille (sénateur)
Le débat politique doit s'apaiser. C'est dans le débat, dans les urnes qu'on exprime ses opinions et non par la violence. Le chef de l'Etat doit être respecté.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
- Imagine-t-on le Général de Gaulle rémunéré par l’Etat russe ? Il serait temps de faire un tour complet des politiques français qui ne savent rien refuser à la Russie.
- C’était il y a 5 ans, c’était hier. La mémoire de Jessica Schneider et Jean-Baptiste Salvaing nous oblige. La lutte contre le terrorisme et le soutien aux forces de l’ordre exigent une nation unie.
- Hors sol, Éric Zemmour le confirme et s’enfonce: les seuls étrangers qu’il aperçoit sont des livreurs et des nounous. Jamais rencontré un maraîcher, une assistante de vie en EHPAD, un couvreur, un anesthésiste ? Jamais parlé avec des travailleurs en première ligne. Déconnecté.
Valérie Hayer
- [Il faut] garantir que les plans nationaux respectent l'exigence de 37% de dépenses vertes, et qu'aucun investissement ne porte atteinte à l'environnement tel que défini dans les règles de la Taxonomie. Les défis de la biodiversité doivent également être abordés et non relégués au second plan
- L'argent de l'UE ne peut pas être utilisé par des aspirants autoritaires pour des réformes antidémocratiques et des projets illégaux. Par conséquent, la Commission doit rejeter tout projet qui va à l'encontre de nos valeurs communes. Nous devons confier aux organismes européens chargés de faire respecter la loi, tels que l'OLAF et le Bureau du procureur général européen (BPGE) nouvellement créé, la tâche de veiller à ce que cette somme sans précédent soit bien dépensée. Les citoyens n'en attendraient pas moins.
Christophe Grudler
Alors que la numérisation représente une priorité stratégique essentielle pour l'Union, nous constatons les nombreuses faiblesses de nos mesures actuelles de cybersécurité, fragmentées à travers l'Union, et les conséquences que cela entraîne. Afin de protéger la démocratie européenne, les citoyens européens, les entreprises européennes et les États membres de futures cyberattaques, Renew Europe appelle la Commission et les États membres à accroître la coopération européenne dans ce domaine, y compris le développement de réseaux et de systèmes d'information, d'infrastructures et de connectivité sûrs et fiables dans toute l'Union.