Voici une sélection, ce 20 mai 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la République)
- Nous y sommes ! Terrasses, musées, cinémas, théâtres… Retrouvons ce qui fait notre art de vivre. Dans le respect des gestes barrières. (…) C’est aussi la fin d’une partie des restrictions pour la pratique sportive. Tous les moins de 18 ans vont pouvoir reprendre une activité sportive normale. Pour les adultes, les sports de plein air et sans contact redémarrent également. Avec 3,5 milliards d’euros, le monde du sport français a bénéficié d’un des soutiens les plus massifs en Europe. Je veux apporter un message de confiance à l’ensemble des acteurs du secteur : l’État va continuer à vous accompagner.
- Pour les jeunes, pour les clubs, nous lançons aujourd’hui le Pass’Sport. 50 euros par enfant de 6 à 18 ans pour financer l'inscription dans un club. Aucune démarche : les parents de 5,4 millions d'enfants éligibles seront informés par courrier. C'est du concret !
- Le Sommet de Paris pour le financement des économies africaines est celui de l'urgence face à la pandémie. C’est aussi celui de l'ambition. Car l’Afrique a tout pour réussir : sa jeunesse, sa force productive et sa capacité à relever les défis. Nous sommes mobilisés à ses côtés. (…) Notre objectif : faire plus pour l’Afrique. L’attractivité de l’Afrique, c’est sa jeunesse ! Elle est la plus entreprenante au monde. Mais le soutien à ce secteur n’a jamais été une priorité. Nous venons corriger ce paradoxe en lançant une Alliance pour l’entrepreneuriat africain. Nous avons franchi la première étape de ce que nous sommes convenus d’appeler un New Deal avec le continent africain. Nous sommes dans un contexte exceptionnel où se jouent non seulement la sortie de crise, mais aussi notre capacité à réinventer notre modèle de croissance.
- Chaîne de l’animation et de l’éducation, France 4 a pris une place à part dans les foyers, notamment depuis la pandémie. Je souhaite qu’elle poursuive sa mission autour de deux axes : jeunesse en journée, culture en soirée, pour prolonger le succès de l’expérience Culturebox.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
Notre santé, notre planète et notre sécurité sont des biens communs, que nous ne pouvons défendre qu’ensemble. La responsabilité de la communauté internationale est d’accompagner les Etats les plus fragiles.
Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)
- Le siècle qui débute se révèle chaotique. La pandémie de la Covid19 est un séisme sans précédent pour notre continent. Chaque pays, chaque ville sont durement frappés et l’ensemble des États membres a dû faire face dans l’urgence. Cette crise a également révélé certaines faiblesses de l’Union. Mais sur le plan économique, elle a su faire preuve de réactivité en activant les bons instruments. L’Union a pris ses responsabilités devant le demi-milliard d’Européens, et on doit évidemment s’en réjouir.
- [Le réchauffement climatique et la forte érosion de la
biodiversité sont des menaces réelles et directes sur la paix et la prospérité
du continent européen] C’est pourquoi les plans de relance des États membres et
le plan européen adoptés par les 27 sont autant d’occasions, chez nous et en-
semble, de réparer nos économies, de reconstruire en préparant un autre avenir.
Lors des crises précédentes, en 2008 par exemple, l’écologie avait été la
grande oubliée des efforts consentis parles États. Ce n’est plus le cas, et je
m’en réjouis. En France, dès septembre 2020, le Gouvernement a présenté un plan
historique de 100 milliards d’euros, dont 30 milliards spécifiquement dédiés à
la transition écologique que je porte. Avec ces moyens sans précédents, notre
ambition est de répondre à toutes les urgences de notre époque: de relever
l’économie, de recréer des emplois, en transformant l’ADN de notre système
productif et de nos modes de vie pour les rendre durables. Cela implique bien
sûr d’amplifier nos actions pour atteindre la neutralité climatique et, donc,
de mettre un coup d’accélérateur dans la décarbonation des secteurs les plus
fortement émetteurs (industrie, agriculture, transport, logement…), ces
activités doivent être les locomotives de la transition écologique. Je vais
prendre un exemple de l’ampleur de cette relance verte: pour l’habitat, qui
représente près de 20% de nos émissions nationales de gaz à effet de serre, ce
sont près de 7 milliards d’euros qui sont débloqués afin d’accélérer les
rénovations globales des bâtiments publics et des logements privés. Au-delà des
seuls crédits budgétaires, c’est bien une philosophie politique de l’action
publique qui est en train de se mettre en place. D’un côté, l’État doit
accompagner la transformation des modes de vie en se tenant aux côtés des
ménages, et notamment des plus précaires; cela vaut pour l’habitat, comme pour
les autres sujets. De l’autre, l’État doit être exemplaire dans la gestion de
ses dépenses qui ne doivent pas nuire à l’environnement. C’est ce que l’on
appelle le budget vert, qui est, lui aussi, une petite révolution. Aujourd’hui,
enfin, nous reconnaissons pleinement qu’il existe un nouvel impératif des
finances publiques: la lutte contre le déficit écologique.
Au niveau européen, je constate que ce même esprit de conquête a imprégné
l’ensemble des États membres et des institutions européennes. Malgré la crise
pandémique, la Commission a maintenu le Pacte vert comme sa première priorité
opérationnelle, après la réponse sanitaire bien sûr. Dès le premier jour, la
France a soutenu et soutiendra cette volonté forte. Je crois qu’il s’agit
là d’une preuve extrêmement positive que les Européens ont tout à gagner à agir
de concert pour relever cet immense défi. Cette évolution se retrouve également
dans l’accord sur le plan de relance et de résilience, validé en juillet 2020
par les chefs d’État et de gouvernement, avec des objectifs environnementaux ambitieux
et très proches des positions portées par la France pendant les négociations.
Les 750 milliards d’euros de ce plan sont autant d’occasions de faire vivre sur
notre continent une transformation rapide et concrète de nos modes de vie,
bénéficiant à l’ensemble de nos concitoyens. Cette impulsion sera encore
renforcée par l’obligation de respecter le principe d’innocuité environne-
mentale («do not harm»), défini dans le règlement «Taxonomie» et dont
l’application a vocation à être généralisée.
- [Convention citoyenne pour le Climat] En France, le
Président de la République a engagé une démarche démocratique inédite. 150
citoyennes et citoyens, représentant toute la diversité de notre pays, se sont
réunis pendant 17 mois pour réfléchir, débattre et proposer un ensemble de
mesures permettant de réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 40% par
rapport à 1990, et ce dans un esprit de justice sociale. Une partie de leurs
propositions est déjà à l’œuvre avec notre plan de relance et, aujourd’hui, le projet
de loi «Climate Resilience» que je porte au Parlement français traduit l’esprit
de cette convention.
Je crois que cet exercice que nous avons mené chez nous prend tout son sens au
niveau européen. L’Europe, c’est avant tout un projet politique qui se construit
et qui progresse sur une communauté de valeurs. Face au grand défi écologique,
partager une ambition commune pour la transition est une excellente manière de
conforter cette dernière. Lorsque les citoyens européens, la société civile et
les institutions de l’Union réfléchissent ensemble, c’est, non seulement
l’occasion de recueillir et de faire remonter les préoccupations locales à
Bruxelles et à Strasbourg afin qu’elles soient mieux prises en compte, mais
c’est aussi, une opportunité pour ouvrir un dialogue politique plus large entre
gouvernants et citoyens, une autre manière de construire une confiance pour
l’avenir.
Dans le calendrier actuel, bouleversé par la crise sanitaire, la phase
européenne de la Conférence s’achèvera sous la présidence française. Je pense
que l’annonce de ces résultats sera l’occasion de mettre en haut de l’agenda
européen l’ensemble des efforts que nous devons mener collectivement pour le
futur de notre continent, et que la France poursuit au plan national. Ceux qui
relèvent de mon ministère, bien sûr, et je pense à la soutenabilité de notre
modèle; à la transition verte et juste, car elle ne peut être que juste; à la
neutralité carbone, qu’il faut atteindre à l’échelle d’une seule génération.
Mais également, l’égalité entre les femmes et les hommes, le rôle de la
transition numérique, la place qu’occupe l’Union européenne dans le monde. Ce
sont des questions structurantes pour notre avenir collectif et il est
fondamental que les citoyens s’en saisissent.
- La politique commerciale est un outil majeur au service de
notre ambition climatique et environnementale. L’Europe est le premier marché
du monde et l’ensemble de nos partenaires souhaite pouvoir continuer d’y vendre
leurs produits et leurs services. Ce poids économique nous donne un levier
considérable mais encore trop peu exploité, pour faire admettre le même niveau
d’exigence pour les importations que pour nos propres productions. Faire de
l’Europe une puissance écologique du XXIème siècle passe nécessairement par une
adaptation des règles du commerce international, ce qui est porté en partie par
la nouvelle stratégie commerciale de l’Union, présentée le 18 février dernier.
Les accords de libre-échange doivent être beaucoup plus verts. Le Programme
environnemental de l’OMC doit être plus ambitieux, et porter notamment sur la
fin des subventions aux carburants fossiles.
Cette durabilité passe d’abord par l’intégration systématique de l’Accord de
Paris comme clause essentielle des accords commerciaux, faute de quoi, ils ne sauraient
être conclus. Elle implique également une meilleure prise en compte de la
Convention sur la diversité biologique. Nos positions fortes en matière de
déforestation importée, qui nécessitent une prise de conscience accrue partout
en Europe, sont à la confluence de ces deux exigences. Et c’est dans cet esprit
que la France s’est opposée à la signature, en l’état, de l’accord avec le
MERCOSUR. Car nous ne pouvons plus ignorer que ce que nous importons a des
conséquences réelles et concrètes sur l’ensemble de la planète. Je peux encore
citer d’autres dispositifs à faire entériner, tels que l’insertion de clauses
miroirs, afin d’assurer le respect des normes sanitaires et phytosanitaires
pour les produits importés, ou la possibilité de réductions tarifaires
conditionnelles, liant par exemple l’ouverture commerciale au contrôle de la
déforestation.
Promouvoir notre modèle écologique, c’est également mettre en place un
mécanisme d’ajustement carbone aux frontières. C’est une idée que la France
porte depuis plus de 15 ans, et je suis très satisfaite, qu’après avoir été un
thème de campagne largement débattu en Europe en 2019, elle ait pu être reprise
dans le Pacte vert, comme dans plusieurs conclusions du Conseil européen.
Certes, ce futur mécanisme n’est pas l’alpha et l’oméga de notre politique
climatique, mais il va permettre de rendre le marché carbone européen (ETS)
beaucoup plus efficace en remédiant à l’un de ses défauts majeurs, les fuites
de carbone. Nous avons impérativement besoin de ce nouvel outil de la politique
climatique, car il est triplement vertueux: il aidera à réduire nos émissions
et l’empreinte carbone globale de chaque Européen, il contribuera à créer un
premier standard sur le prix du carbone à l’échelle mondiale, il renforcera
l’acceptabilité d’ensemble de cette même politique. C’est ainsi un outil au
service d’une transition juste, qui permet de garantir que les efforts des
industries et des travailleurs européens engagés dans la décarbonation ne sont
pas vains.
C’est pour cela qu’il faut nécessairement rechercher une parfaite adéquation
avec les règles de l’OMC et créer un mécanisme transparent, proportionné et
coordonné avec les poli- tiques climatiques de nos partenaires
commerciaux.
- Beaucoup trop de nos concitoyens souffrent encore de vivre
dans des « passoires thermiques ». Ce sont des logements mal isolés, il y fait
chaud l’été, glacial l’hiver, et en sus, les occupants doivent s’acquitter de
factures énergétiques clairement disproportionnées. C’est une aberration sur le
plan climatique et une injustice sur le plan social, nous devons y mettre un
terme. Résolument, car ici, l’idée de transition juste prend tout son sens.
En France, c’est le chemin que nous pre- nons avec la mise en place d’un
dispositif d’accompagnement ouvert à tous les ménages, indépendamment de leur
niveau de revenu, pour conduire chacune et chacun à réaliser les travaux
nécessaires. Rénover l’habitat est une des grandes priorités du plan de relance
français. Et, la part nécessaire de contrainte dans cette politique doit
également s’accompagner de clarté et de prévisibilité. Avec le projet de loi «Climat
et résilience» que je porte en ce moment même au Parlement français, nous
mettons en place une trajectoire d’interdiction de location de ces passoires
thermiques, entre 2025 et 2034, suivant leur performance énergétique. Je crois
que ce type de trajectoire progressive et ambitieuse pourrait profiter à
l’ensemble des Européens, à la condition que les mesures de soutien idoines
soient prévues et pérennes.
Au niveau de l’Union, nous devons d’abord rehausser notre objectif d’économies
d’énergie. Ce dont nous avons besoin, c’est bien d’une « vague de rénovations»,
permettant, partout en Europe, de doubler le niveau de rénovations. À ce titre,
la stratégie du même nom proposée en octobre dernier par la Commission va dans
le bon sens. Pour moi, cela veut dire améliorer l’isolation des bâtiments et
agir sur l’efficacité des modes de chauffage. Les deux vont de pair, dans un
objectif central de primauté de l’efficacité énergétique. À titre d’exemple, je
porte un agenda ambitieux pour une sortie des chaudières au fioul. La France a
prévu cette interdiction dans les bâtiments neufs et existants et je suis très
favorable à une généralisation de ce dispositif au niveau européen. Un autre
défi que nous devons relever collectivement est la facilitation du déploiement
des réseaux de chaleur et de froid qui place les énergies renouvelables au cœur
d’un nouveau modèle urbain.
Notre ambition doit être d’agir vite et bien, avec le maximum d’impact pour nos
concitoyens et pour le climat. Cela implique de prioriser nos efforts européens
sur la rénovation des logements les plus énergivores et les plus carbonés, de
mettre en place des systèmes d’aides dans un cadre simplifié, de développer l’information
et le conseil des ménages. Les fonds européens doivent constituer une force de
frappe décisive pour massifier les rénovations les plus performantes, partout
sur le continent.
- L’hydrogène est une des grandes révolutions technologiques
de notre siècle et l’Europe doit être au rendez-vous, au risque de déroutes
industrielles à répétition. L’hydrogène jouera un rôle crucial dans la
transition énergétique des transports et de l’industrie, et contribuera à
répondre à l’intermittence des énergies renouvelables. Bref, l’hydrogène est
absolument clé pour atteindre la neutralité carbone. Mais la condition pour
concrétiser toutes les promesses de l’hydrogène est bien entendu que sa
production soit décarbonée et que nous sachions faire émerger un écosystème
solide. C’est d’ailleurs un enjeu de souveraineté pour l’ensemble du continent.
Cela sous- entend que nous devons faire émerger rapidement une filière
industrielle des technologies de l’hydro- gène décarboné, telle que
l’électrolyse, et accroitre fortement notre production d’énergies
renouvelables.
C’est pourquoi la France s’est dotée très tôt d’une stratégie hydrogène, pour
participer à la forte impulsion européenne en faveur de cette énergie d’avenir.
Notre plan de relance vient aujourd’hui massifier les efforts avec 7 milliards
d’euros de soutien public sur la décennie, dont 2 milliards déployés d’ici la
fin de l’année pro- chaine. Notre ambition est de faire émerger et de déployer
rapidement les solutions de l’hydrogène décarboné, et nous visons d’ici 2030
une puissance installée d’électrolyse suffisante pour éviter l’émission de près
de 6 mil- lions de tonnes de CO2 par an. Nous estimons que la mise en œuvre de
cette stratégie pourrait créer entre 50000 et 100000 emplois directs et
indirects, avec des milliards d’euros de valeur ajoutée et de retombées
économiques pour les territoires. Cela montre, une fois de plus, que la
transition écologique est une opportunité inouïe pour construire une autre
forme de croissance. À l’inverse, devoir importer massivement de l’hydrogène
d’ailleurs serait un terrible échec climatique et industriel pour l’Union.
- [Energies renouvelables] C’est un sujet qui déchaîne
beaucoup de passions en France! Et je crois que ce que ces études nous
montrent, indépendamment du scénario et de la trajectoire que nous devrions
retenir, c’est l’impérieuse nécessité d’accélérer le déploiement des énergies
renouvelables, partout en Europe. En France, nous avons fait le choix de ré-
duire la part du nucléaire à 50% d’ici 2035 et d’augmenter notre production
d’énergies renouvelables (à ce stade, à 33% à horizon 2030) en s’appuyant en
particulier sur le solaire et l’éolien, notamment offshore.
Au niveau européen, nous devons aujourd’hui rehausser notre objectif pour
l’adapter aux nouvelles ambitions portées parla Loi Climat de l’UE, ce sera le
point central de la révision prochaine de la directive «ENR». Je pense éga-
lement que cet objectif pourrait être contraignant pour chacun des États
membres, en recherchant en priorité un effet«climat efficace» via la
substitution des énergies renouvelables aux énergies carbonées. Je pousserai
égale- ment le rehaussement de l’objectif d’énergies renouvelables dans les
transports, qui passera par un large éventail de dispositifs (renouvelle- ment
du parc via des primes à la conversion; bonus / malus; déploiement accéléré du
réseau d’infrastructures de recharge ; production d’énergies bas-carbone) qui
permettra aux usagers de s’emparer plus facilement de cette transition.
J’attends beaucoup aussi de la cha- leur (et du froid) renouvelable, où il y a
un gise- ment important de réduction de nos émissions de gaz à effet de serre,
à un coût limité. C’est donc un travail systémique qui nous attend et nous
devrons aller chercher le plein potentiel de chaque filière, là où il est le
plus pertinent.
Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
Promouvoir la pratique sportive chez les jeunes et soutenir les clubs. Avec Emmanuel Macron et Roxana Maracineanu dans l'Aube pour le lancement du Pass'Sport. 50€ par enfant pour financer l’inscription dans un club. 5,4 millions de jeunes de 6 à 18 ans éligibles.
Florence Parly (ministre des Armées)
- Avec Tall Sall, ministre des affaires étrangères du Sénégal. Lutte contre le terrorisme, sécurité maritime : la coopération qui unit nos deux pays est forte. Cette année encore, la France apporte son soutien à la 7e édition du Forum de Dakar qui, chaque année, rassemble les acteurs nationaux et internationaux, institutionnels, chercheurs, représentants d'ONG engagés pour le renforcement de la paix et de la sécurité en Afrique.
- Ils sont les gardiens d’un espace imprévisible, stratégique et convoité. En cette journée du marin, je leur redis à tous ma fierté et mon admiration. Continuez de porter haut les couleurs de la France au large.
Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)
- [Manifestation de policiers] Il n'y a rien de plus normal que soutenir les policiers dans une république. (…) Je suis venu soutenir tous les policiers, comme tous les Français.
- La police républicaine et la gendarmerie nationale sont les vigies de la sécurité publique. (...) Il est important de soutenir la police, tout le temps et à tout moment
- La menace terroriste reste très élevée. Nous devons pérenniser et renforcer nos outils pour mieux nous protéger : tel est l'objectif du projet de loi relatif à la prévention d’actes de terrorisme et au renseignement que nous examinons ce matin en commission des lois.
- Posons-nous les bonnes questions : Est-ce que la drogue tue ? Est-ce la drogue est à l’origine de dépressions et de déscolarisations ? Est-ce que le trafic de drogue est au carrefour de toutes les délinquances ? Oui la drogue est un fléau qu’il faut combattre.
- Oui, le nombre de vols ou de cambriolages baisse depuis le début du quinquennat. Mais dans le même temps, la société est de plus en plus violente, notamment contre les forces de l’ordre.
- Les lois de la République s'appliquent partout, je peux en témoigner comme maire d'une ville que l'on peut qualifier de difficile, Tourcoing, et comme ministre de l'Intérieur. Simplement, il y a des endroits où c'est plus difficile de faire respecter la loi qu'ailleurs. Mais je voudrais rassurer les Français : oui, les policiers et les gendarmes vont partout, ce qui explique notamment le doublement du nombre de policiers blessés en quinze ans. Cet engagement, ils le paient au prix de nombreuses agressions. Dire que les forces de l'ordre ne vont pas partout, c'est une insulte à leur courage.
- Il y a la vérité des chiffres : une baisse des atteintes aux biens est constatée, qu'il s'agisse des cambriolages (- 7 %) ou des vols de voiture (- 10 %), si on prend la période 2017-2019 et laisse de côté 2020, année un peu particulière du fait du Covid. Et il y a une hausse de la violence aux personnes, des violences sexuelles, conjugales, familiales, du fait de la libération de la parole : + 35 % depuis 2017 pour les violences sexuelles, + 16 % pour les coups et blessures volontaires, et c'est une tendance durable.
- Cette insécurité, Emmanuel Macron l'a reçue en héritage. Je suis né en 1982. Depuis ma naissance, j'ai toujours vu les drames de l'insécurité s'étaler à la télévision ou dans les journaux. Les Français savent que, depuis deux ou trois générations, il y a une forme de laisser-aller vis-à-vis de l'autorité et que la société est plus violente du fait d'une intégration pas toujours réussie, d'une immigration mal contrôlée, d'une multiplication des atteintes aux personnes et de l'effacement de l'autorité parentale.
- Il est évident que l'Etat est attaqué de toutes parts, il est attaqué par les trafics, attaqué par une forme de mondialisation qui refuse les Etats-nations, attaqué par le refus de reconnaître que la loi défend l'intérêt général et n'est pas la somme des revendications particulières, attaqué par le communautarisme, par l'islamisme. L'histoire de la France, c'est l'histoire des femmes et des hommes politiques qui depuis quinze siècles se battent pour quelque chose qui n'est pas naturel, la fabrication d'un Etat qui correspond à une nation. C'est très difficile de maintenir l'Etat. Emmanuel Macron a donné des moyens sans précédent pour défendre l'Etat régalien, les armées, la justice et la sécurité. Cela correspond à l'esprit des Français de garder un Etat fort, un Etat qui les protège.
- [Eric Dupond-Moretti: «la délinquance n'augmente pas dans la société, mais la violence, si»] J'aime beaucoup les enquêtes de victimation et les experts médiatiques, mais je préfère le bon sens du boucher-charcutier de Tourcoing... Eric Dupond-Moretti a raison de dire ce qu'il dit. Avec le garde des Sceaux, nous regardons la réalité en face. Il ne faut pas nier le réel. Le Front national et l'abstention progressent quand les hommes politiques ne reconnaissent pas le réel ; le réel est à constater, ce qui doit nous permettre ensuite de l'améliorer.
- [Justice est-elle assez sévère?] La justice fait avec les moyens qu'on lui donne. Quand on attend plusieurs années l'exécution d'une peine, quand les greffiers, les experts psychiatriques ou scientifiques manquent, les jugements ne correspondent pas au ressenti de la population, c'est normal. Ces vingt dernières années, la justice a été paupérisée. C'est pour cela que l'augmentation inédite du budget de la justice sous le quinquennat du président de la République est une bonne nouvelle pour la police.
- Les courtes peines d'emprisonnement ne sont souvent pas exécutées en prison car elles peuvent être aménagées (par exemple via un bracelet électronique). Ce système a été mis en place il y a vingt ans - c'était d'ailleurs une politique poursuivie par Rachida Dati [ministre de la Justice de Nicolas Sarkozy] - avec un principe étonnant : on ne va pas en prison si on est condamné à une peine inférieure à deux ans. Au cours du quinquennat, et conformément à la volonté du président de la République de redonner du sens à la peine, notre majorité a abaissé le seuil d'aménagement de deux à un an, revenant ainsi sur une disposition très laxiste.
- A la demande du président de la République, le gouvernement construit 15 000 places de prison, c'est historique. Mais, attention !, cela ne veut pas dire que l'incarcération tous azimuts est toujours une bonne idée. Ce qu'il faut, c'est que, lorsque le juge décide si quelqu'un doit aller en prison, ce choix soit guidé non par les places qu'il reste, ce qui est malheureusement un peu le cas aujourd'hui, mais par l'analyse suivante : cette personne est-elle mieux en prison ou mieux avec une peine alternative ?
- Il ne faut pas mettre en prison des personnes de 15 ans. Le problème, c'est que les mineurs attendent longtemps la réponse pénale. J'ai vu à Tourcoing des individus qui commettaient des trafics à 16 ans et qui étaient condamnés quand ils avaient 22 ans. Quel sens a la peine dans ces cas-là ? Eric Dupond-Moretti a réformé l'ordonnance des mineurs pour que la réponse pénale soit donnée dans les six mois ; c'est plus efficace que d'abaisser l'âge de la majorité pénale. Il faut aussi davantage de places dans les centres d'éducation fermés, comme l'avait évoqué le président Sarkozy.
- Sur 4 000 points de deal, plus de 1 700 opérations de police ont été menées depuis quatre mois. C'est un combat de tous les jours, mais je reste très humble. Je sais trop que la vie paisible de nos compatriotes demande encore plus d'efforts. Nous n'avons pas encore tout à fait réussi à satisfaire la demande du président de la République et des Français, c'est mon travail d'y parvenir. J'y pense à chaque instant.
- Comme contre toute délinquance, la lutte contre le trafic de drogue s'adapte. Il y a aujourd'hui moins de points de deal et plus de "livraisons à domicile". Notre première mission est d'éliminer ces points de deal de l'espace public. Mais il est vrai que quand la police est moins présente, quand il n'y a pas de caméras de protection, quand l'urbanisme inchangé du quartier fait aussi défaut, le trafic peut revenir. C'est pourquoi il ne faut pas lâcher la pression - et qu'il faut par ailleurs éviter tout discours de légitimation de la drogue dans les beaux salons parisiens, qui expliquent qu'un joint ou de la cocaïne, finalement ce n'est pas si grave.
- Depuis que je suis ministre et à la demande du président de la République, nous avons refusé ou retiré 20 000 titres de séjour aux étrangers qui ont commis des troubles à l'ordre public. C'est sans précédent. Nous avons parfois un problème avec l'expulsion de ces personnes, en raison des laissez-passer consulaires, effectivement. Le Covid19 a perturbé la coopération avec certains pays, mais rien n'empêche de mettre en place des protocoles sanitaires pour s'y adapter. Nous poursuivons en ce sens les échanges avec les principaux Etats concernés. Nous travaillons également avec plusieurs pays (Algérie, Tunisie, Maroc, Russie notamment) afin qu'ils reprennent en priorité leurs ressortissants auteurs de troubles à l'ordre public. Nous sommes fermes et nous ne transigerons pas, dans une optique de réciprocité et de responsabilité. Nous avons déjà réduit les visas pour plusieurs d'entre eux, et nous sommes prêts à continuer. Chacun doit prendre sa part.
- Il est normal que dans les tracts syndicaux ou électoraux, j'en ai fait quelques-uns personnellement, il y ait de l'exagération. On a toujours vu des syndicats de policiers demander plus, c'est leur rôle, mais j'ai toujours pu compter sur leur sens des responsabilités. Je les respecte, même s'ils ne sont pas l'unique boussole de mon action gouvernementale. Chacun le sait, par conviction, par définition, je suis du côté des policiers et des gendarmes. Et quand on prend des mesures, on ne donne pas quelque chose aux syndicats de police, on le donne aux policiers, et donc aux Français.
- Environ 10 000 policiers et gendarmes sont blessés chaque année. Aucun corps social n'a eu à subir une aussi grande violence, depuis dix ans. Le terrorisme - ils ont été particulièrement ciblés -, les gilets jaunes - un an d'hyperviolence tous les samedis -, une autorité défiée - un refus d'obtempérer toutes les demi-heures en France lors des contrôles routiers... Comment voulez-vous que policiers et gendarmes se sentent bien ? Je comprends cette émotion et cette colère, parfois. Il faut que la société et les commentateurs arrêtent d'osciller entre l'hyperattaque des forces de l'ordre quand ça va mal et l'hyperdéfense quand ça ne va pas bien. J'aimerais qu'on soit plus modéré, qu'on les protège quand ça va mal, qu'on les encourage quand ça va bien. Et qu'on arrête le procès systématique contre les policiers. (…) Je ne juge pas les médias, je fais mon travail de ministre de l'Intérieur. Quant aux réseaux sociaux, le pouvoir des images contrarie souvent la liberté de penser. La petite vidéo de quinze secondes peut avoir un effet loupe. Pour un ministre de l'Intérieur, c'est une difficulté supplémentaire, car voir une personne en train de se faire agresser ou lire son histoire dans le journal, c'est très différent. Mais ces réseaux sont désormais une réalité. Il faut vivre avec et tenter de s'y adapter.
Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
- Les différents dispositifs de protection déployés ont joué leur rôle. L’activité partielle classique et l’activité partielle de longue durée (APLD), qui mobiliseront plus de 40 milliards d’euros en 2020 et 2021, ont permis de protéger les emplois et de contenir la hausse du chômage. Le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A à Pole emploi a progressé de 7,6 % entre décembre 2019 et mars 2021, là où la hausse avait été de 25 % lors de la crise de 2008. Mais notre action est allée au-delà. Nous avons protégé les plus vulnérables en mettant en place des mécanismes plus spécifiques, comme l’aide d’urgence de 900 euros pour les permittents que nous venons de reconduire jusqu’en août, la prolongation des droits pour 700.000 demandeurs d’emploi ou l’incitation à recruter des saisonniers en les plaçant en activité partielle, ce qui a permis de sauver 30.000 emplois cet hiver. Tous ces résultats prouvent que nous avons fait les bons choix.
- L’enjeu est de faire évoluer les dispositifs d’aide sans déstabiliser les entreprises. Il faut y aller progressivement, c’est ce que nous faisons! Les taux d’indemnisation de l’activité partielle sont maintenus jusqu’en juin puis diminueront jusqu’à la rentrée. Il y aura des exceptions pour les secteurs encore affectés par la crise où la prise en charge pourra rester à 100%. Mais les signes de reprise sont très encourageants. Au premier trimestre, le PIB a progressé de 0,4% malgré les restrictions sanitaires, 57 000 emplois ont été créés et les projections de recrutement sur l’année sont sur des niveaux plus élevés qu’en 2019. On peut être confiant dans la capacité de notre économie à rebondir.
- [Dispositif TransCo] Il fonctionne, on l’a vu avec les reconversions de salariés de la propreté de Derichebourg ou des hôtes de caisse de Monoprix en aides-soignants chez Korian. Beaucoup de démarches sont en cours au niveau local avec le développement des plateformes territoriales, même si ce n’est pas évident pour un salarié d’accepter une reconversion ou pour une entreprise de gérer à froid une baisse durable de ses emplois. C’est un dispositif qui a une vocation plus pérenne qu’une réponse d’urgence, auquel il faut donner du temps.
- [Plan 1 jeune 1 solution] Nous avons développé un plan inédit de plus de 9 milliards d’euros qui apporte une réponse adaptée à chaque jeune: une aide à l’embauche, des primes à l’apprentissage, des formations qualifiantes ou des parcours d’insertion. Il va falloir continuer ce soutien. Nous avons d’ailleurs maintenu les primes à l’apprentissage jusqu’à la fin de l’année. Je travaille également sur un élargissement de la Garantie jeunes, dont le principe est de proposer à des jeunes en difficulté un accompagnement personnalisé vers l’emploi et une allocation pouvant aller jusqu’à 500 euros par mois selon ses besoins.
- [Demandeurs d’emploi de longue durée] Nous sommes très attentifs à leur situation. Certains le sont du fait de la crise, comme des travailleurs des secteurs de l’hôtellerie-restauration qui n’ont pas pu pratiquer leur activité pendant un an mais devraient pouvoir retrouver un emploi rapidement. D’autres étaient déjà au chômage avant la crise et nous travaillons avec Pôle emploi sur un accompagnement plus spécifique, en s’appuyant sur les formations dédiées aux métiers en tension du plan d’investissement dans les compétences.
- [Seniors] En 2020, leur taux d’emploi a augmenté et ils font partie des salariés qui ont été les plus protégés grâce à l’activité partielle. Mais nous devons être vigilants pour ceux qui ont des difficultés à poursuivre leur profession à partir d’un certain âge. Il faut aussi discuter avec les partenaires sociaux pour s’assurer de l’adaptation de leurs compétences sur toute leur carrière. C’est là l’enjeu de la formation tout au long de la vie.
- [Les priorités pour les six mois à venir] sont nombreuses! La crise a mis en évidence la précarité de certains salariés qui enchaînent des contrats courts. Nous devons leur proposer des emplois plus stables. On doit aussi renforcer l’attractivité des métiers de la deuxième ligne et c’est l’objet de la mobilisation des branches professionnelles. Nous devons aussi travailler avec les partenaires sociaux sur des transformations plus transversales et durables, comme la formation professionnelle, la validation des acquis de l’expérience ou la place du télétravail car le monde du travail de demain ne sera pas forcément le même que celui d’hier. La juxtaposition de nombreux régimes pose un problème de lisibilité et d’équité avec un système pénalisant pour les femmes et ceux qui ont des carrières hachées
- [Réforme de l’assurance-chômage] Il y a eu six mois de discussion avec les partenaires sociaux et la réforme qui entrera en vigueur cet été n’est pas celle de novembre 2019. On peut faire le choix d’y être opposé par principe mais elle est nécessaire et opportune, notamment compte tenu des tensions sur le marché du travail, qui restent élevées. Aujourd’hui, nous avons un système injuste qui enferme depuis des années des centaines de milliers de salariés dans la précarité en encourageant les entreprises à proposer des contrats courts. C’est d’ailleurs curieux de voir que certains défendent avec autant de force des règles qui favorisent un tel état. Contrairement à ce qui a pu être dit, les demandeurs d’emploi indemnisés ne verront pas leurs allocations baisser au 1er juillet. Par ailleurs, le total de leurs droits ne diminuera pas par rapport à aujourd’hui. L’allocation mensuelle pourra dans certains cas être plus basse mais elle sera alors versée plus longtemps. En outre, compte tenu du contexte, certaines dispositions n’entreront en vigueur que lorsque le marché du travail sera revenu à la normale.
- [Découpage de la responsabilité et du financement de l’Unedic] Nous allons démarrer les concertations sur ce sujet avant la fin du mois. Je souhaite écouter les partenaires sociaux et voir s’il y a des terrains d’entente. L’objectif est de trouver un système où syndicats, patronat et État puissent jouer leur rôle et prendre leurs responsabilités.
- [Réforme des retraites] Sur le fond, cette réforme reste nécessaire. La juxtaposition de nombreux régimes pose un problème de lisibilité et d’équité avec un système pénalisant pour les femmes et ceux qui ont des carrières hachées. Ce chantier doit se mener dans la concertation. Or, nous avons une priorité: gérer la sortie de crise.
- [Télétravail] Il est aujourd’hui obligatoire. On fera évoluer les règles à partir du 9 juin pour redonner davantage la main aux entreprises et au dialogue social, afin qu’elles fixent un nombre minimal de jours en télétravail. Mais cette règle aura vocation à tenir un certain temps.
- Jamais un président de la République n’aura autant placé la jeunesse au cœur de son projet, en mobilisant tous les leviers de l’action publique. C'est tout l'enjeu du plan 1jeune1solution de 9 milliards € que nous portons.
- Nous protégeons les jeunes comme aucun gouvernement ne l'avait fait avant nous.
Jacqueline Gourault (ministre des Territoires et des Relations avec les collectivités territoriales)
Le Gouvernement a fait un plan de relance à tous les niveaux de collectivités territoriales, cela va être prolongé par les contrats de relance et de transition écologique avec le niveau intercommunal.
Eric Dupond-Moretti (Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
- La justice est une institution essentielle, elle est notre pacte social et républicain, on ne peut pas tout démolir à des fins électorales.
- La Justice est une institution humaine. Merveilleusement humaine mais aussi parfois terriblement humaine. C’est de cette humanité que naissent ses défaillances et donc la défiance. Pour faire renaître la confiance, nous proposons des mesures concrètes.
- Les policiers et les magistrats sont dans la même barque républicaine.
- [Procès filmés] De quoi avez-vous peur ? Vous préférez ce qu'il se passe aujourd'hui sur un certain nombre de chaînes d'info continue, vous préférez peut-être la désinformation et le mensonge?
Roselyne Bachelot (ministre de la Culture)
- Ce 19 mai c'est une sorte de fête nationale. (…) Les lieux culturels rouvrent aujourd'hui ! C'est un bonheur intense de pouvoir retourner voir des artistes se déployer sur scène, aller au cinéma, vibrer devant une oeuvre, savourer, aimer intensément, détester, s’interroger, s'émouvoir...
- Les festivals debout pourront reprendre (...) et le pass sanitaire sera un moyen de mieux les autoriser.
- [Intermittents du spectacle] Nous assurons 16 mois de protection (…) On fera le bilan à la sortie de la saison d’été et s’il faut augmenter les mesures de protection nous le ferons.
Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)
- Le Ségur de la Santé, c’est 9 milliards d'€ de revalorisations pour près de 2 million de soignants, c’est 19 milliards d'€ d'investissements pour nos hôpitaux et nos EHPAD. C'était nécessaire et nous l’avons fait.
- Les efforts des Français ont payé. Le virus circule mais recule, et bientôt les soins programmés pourront reprendre dans nos hôpitaux. C'est le bon moment pour profiter de la réouverture progressive, tout en restant encore très vigilants.
- Quand on s’engage dans les études de santé, c’est que l’on souhaite soigner et venir en aide aux autres. Que des étudiants subissent violences, harcèlement ou discrimination pendant leur stage est inacceptable. Ne laissons rien passer !
- J’ai annoncé aux 8000 masseurs-kinésithérapeutes réunis hier par visioconférence des avancées concrètes pour leur profession : reconnaissance du grade Master, mission sur accès direct, droit de prescription dans un cadre de coopération, négociations conventionnelles prochaines.
Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
- De très bons résultats sur l'insertion sur le marché du travail des étudiants passés par l'apprentissage ! Grâce au soutien du gouvernement et des établissements, l’apprentissage se développe au service de la réussite et de l’insertion des étudiants.
- La réforme Ma santé 2022 favorise la réussite en mettant fin à un système qui conduisait plus de 60% des candidats sans reconnaissance d’acquis après 2 ans à l’université. Pour la première fois depuis 50 ans, nous intégrerons plus de 10 600 étudiants en 2e année de médecine.
- 19mai: Une date importante pour les Français mais aussi pour les étudiants : passage à 50% en présentiel avec la rentrée en vue, réouverture des terrasses des CROUS, accès élargi aux BU. Enfin, la perspective d'une nouvelle année universitaire aussi normale que possible!
- La lutte contre le mal-être et le harcèlement des étudiants en santé est une priorité du gouvernement. Nous avons adressé un courrier à l'ensemble de la communauté universitaire et hospitalière pour leur rappeler notre mot d'ordre : tolérance zéro et engagement total.
- [Campus connectés] Un programme du gouvernement annoncé dès le 3 mai 2019, porté avec les collectivités territoriales, pour accompagner les étudiants de tous les territoires vers l'enseignement supérieur. Objectif 100 d'ici 2022.
Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
- En cette journée de réouverture, rappelons-nous de la force de notre chaîne alimentaire. Continuons de faire le choix des produits locaux et de qualité issus de notre agriculture !
- Parce qu’il n’y a pas de pays fort sans agriculture forte,
le sujet de notre souveraineté alimentaire est le principal sujet auquel nous
devons faire face. C’est une question d’indépendance, de protection et
d’identité.
J’ai 4 convictions pour reconquérir cette souveraineté alimentaire:
- regagner en souveraineté alimentaire, c’est d’abord une vision politique,
celle de sortir de nos dépendances, notamment aux importations et aux aléas du
changement climatique ;
- regagner en souveraineté alimentaire doit se faire avec et pour notre modèle
agricole, pas contre celui-ci ;
- pour regagner notre souveraineté agricole, nous devons nous battre en nous
reposant sur la raison et sur la science ;
- nous aurons un juge de paix, à très court terme, c’est d’assurer le
renouvellement des générations. C’est là, la première étape pour assurer notre
souveraineté alimentaire.
Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)
- Nous ne pouvons tolérer que les données des Français, de nos administrations, sortent de l'Union européenne et soient exploitées par des puissances étrangères. La stratégie Cloud du gouvernement: développer la transformation numérique en protégeant à tout prix notre souveraineté.
- La volonté d’Emmanuel Macron, c’est une laïcité concrète, et vivante. En particulier dans notre fonction publique.
Marc Fesneau (ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation citoyenne)
- Défendre ses idées c’est la base de la démocratie et j’en ai toujours été fier. Et ne pas dire, quand on est dans l’opposition, l’inverse de ce que l’on faisait quand on était majoritaire c’est la base de la crédibilité en politique. Et c’est sur cela que nous serons tous jugés.
- Il y a toujours une fierté et un honneur à défendre ses idées dans les débats électoraux. Rassurez-vous, le gouvernement est toujours pleinement mobilisé dans la gestion de la crise.
Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)
- Une gifle portée sur une femme qui nourrit son enfant ? Ces agressions sont intolérables , notre société doit changer de regard sur les violences contre les femmes. Quelles qu’elles soient !
- [Lutter contre les discriminations] D'abord, il y a plusieurs choses qui ont été faites. Au mois d'octobre dernier, nous avons lancé un plan national pour l'égalité des droits des personnes lesbiennes, gays, bi et trans. Lundi, c'était également la Journée internationale de lutte contre l'homophobie et la transphobie. Au niveau mondial, c'est vous dire qu'il y a encore un travail important. Il y a encore plus de dix pays dans le monde, qui pénalisent l'homosexualité. Le plan que nous avons lancé a pour objectif, justement, de reconnaître les droits des personnes LGBT+, qu'elles n'aient pas l'impression d'être des citoyens et des citoyennes de seconde zone. Elles ont pour objectif d'améliorer leur vie au quotidien, comme donner la possibilité aux personnes trans, par exemple, d'utiliser leur prénom d'usage quand elles rentrent dans leur parcours de transition.
- C'est extrêmement important de signaler une discrimination puisque c'est interdit par la loi. Vous ne pouvez pas stigmatiser quelqu'un pour son identité de genre. Je ne pense pas qu'il s'agisse d'une question de davantage de sévérité. Je pense que c'est d'abord une question de porter plainte. C'est une question de voir la justice faire son travail et que les personnes se sentent protégées parce qu'on vit dans un Etat de droit. Moi, j'insiste, et c'est pour ça qu'on a ouvert la plateforme 39-28, qui est portée par le Défenseur des droits. C'est une plateforme de lutte contre les discriminations qui est accessible sur tout le territoire français, dans les zones rurales, dans les zones urbaines, sur les territoires ultramarins. L'idée, c'est que les personnes qui se sentent stigmatisées, agressées puissent avoir une oreille attentive et savoir à qui parler lorsqu'elles sont en difficulté. Il y a aussi l'application Flag, qui est là pour les personnes LGBT+, qui a été créée par une association qui lutte contre les LGBT-phobies et j'incite les personnes à s'en saisir lorsqu'elles se sentent stigmatisées.
- Je pense qu'il faut reconnaître une chose, on est passé de 1982 à la pénalisation de l'homosexualité, à la pénalisation de l'homophobie. Et depuis 1982, beaucoup de choses ont été faites, mais les mentalités n'évoluent pas encore suffisamment vite. Tous les professeurs n'ont pas toujours été formés à ces questions là. C'est pour cela qu'avec Jean-Michel Blanquer, nous avons décidé de nous assurer que dans tous les établissements où il y a déjà dans le programme l'éducation à la sexualité, eh bien les professeurs puissent se saisir de cette mission. (…) Il ne s'agit pas de les former à parler des questions d'homosexualité. Mais de les sensibiliser, au moins pour qu'ils puissent répondre aux questions des jeunes. Huit jeunes trans sur dix disent avoir vécu un mal-être au sein de la scolarité. Si on ne protège pas notre jeunesse, notre pays n'ira pas bien. Donc, il est important que le corps professoral sache se saisir de ces questions. C'est pour ça aussi que nous avons créé un guide d'accueil des jeunes personnes trans. Fin 2020, la jeune Fouad s'est suicidée parce qu'elle se sentait très mal, elle était rentrée dans son parcours de transition, elle ne se sentait pas acceptée telle qu'elle était et c'était une douleur pour elle. C'est important que tout le monde se saisisse de ces questions parce que cette jeunesse a besoin d'être accompagné, d'être entendu, d'être comprise. Et c'est tous ensemble que nous devons lutter contre l'homophobie.
Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)
Les policiers ont besoin de moyens et de soutien. Les moyens nous les mettons sur la table. Le message de soutien vis-à-vis des forces de l’ordre est fondamental.
Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
C’est notre devoir humanitaire et moral et notre intérêt sanitaire d’accélérer l’initiative COVAX, que la France et l’UE ont initiée. Le vaccin de Sanofi aura un rôle à jouer.
Adrien Taquet (secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)
Sur proposition du Gouvernement, le Sénat a voté hier l'extension jusqu'à septembre 2021 de l'interdiction des sorties des jeunes majeurs de l'ASE. La situation de ces jeunes doit tous nous mobiliser. L’État sera aux côtés des départements en finançant cette mesure.
Gabriel Attal (porte-parole du gouvernement)
Regretter le dépassement politique, c'est se rétrécir, c'est se rabougrir.
► Haut-commissariat au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du Mouvement démocrate)
- [Manifestation de policiers] (…) Comme tout le monde y était, je n'avais pas très envie de participer à quelque chose qui pouvait être interprété, alors que ceux qui étaient là avaient des avis directement contraires les uns aux autres. Je n'aime pas ces ambiguïtés. S'il y avait eu très peu de responsables politiques, j'aurais pu y aller, car je trouve que le sentiment que les policiers expriment, ce qu'ils vivent, il faut que nous y fassions attention et pas seulement y faire attention, il faut que nous trouvions des réponses qui leur donnent la certitude d'être respectés d'un côté et écoutés de l'autre. Franchement, les policiers dont nous parlons, que nous avons vus tout à l'heure sur votre écran, ce sont des Français qui ne viennent pas de situation privilégiée, ni de quartiers privilégiés. Ce ne sont pas des personnes qui ont été choisies, car elles avaient des privilèges, ni car elles étaient méchantes, comme quelquefois on le dit. Ce sont des femmes et des hommes qui viennent précisément du tissu profond de la société française et la manière dont on les cible, je trouve cela extrêmement choquant et même attristant. Lorsque l'on a besoin d'eux - on a vu avec les attentats, on le voit à n'importe quelle occasion où chacun d'entre nous a à vivre un cambriolage, une agression -, heureusement qu'ils sont là. Cependant, qui dit : "Heureusement qu'ils sont là". Qui, en les croisant dans la rue, dit : "Heureusement qu'ils sont là". Les regards qu'ils essuient, ce sont des regards assez souvent hostiles. Ils font leur travail autant qu'ils peuvent et, comme ils le disent souvent - c'est la vérité -, ils arrêtent un type qui deale. Or, le lendemain matin, il le retrouve dans la cité. Je comprends donc très bien le sentiment d'incompréhension qu'ils subissent et je trouve que, si nous pouvions être plus solidaires, ce serait bien.
- Tous les Ministre de l'Intérieur, tous, ont à faire face à ce malaise profond que les policiers portent en eux, avec, pendant très longtemps, un peu moins maintenant, des conditions de travail qui n'étaient pas normales, qui n'étaient pas dignes et avec cette hostilité d’'une partie de la population et cette frustration, lorsque l'on mène à terme une enquête ou une interpellation, de se voir désavouer. J'entends bien que la justice fait son travail et que l'incompréhension entre justice et police ne date pas d'aujourd'hui, mais tous les responsables publics devraient travailler à lever cette incompréhension. Je trouve nécessaire de le rappeler.
- [Lorsque les policiers disent arrêter des personnes le matin et les revoir en liberté le soir], ils ont raison. C'est la vérité. Il y a un code, il y a des lois, il y a plein de choses. Comme vous le savez, j'ai été fugacement Garde des Sceaux. Je trouve que l'on devrait pouvoir prononcer plus souvent des interdictions de se retrouver dans le quartier, des éloignements du quartier et les vérifier, y compris avec des bracelets, comme on le fait pour les violences conjugales. (…) En quoi ces délinquants méritent-ils plus d'égard qu'un hooligan au stade ? Cela, c'est une chose. Par ailleurs, je trouve que l'on ne fait pas assez appel à des sanctions immédiates, des travaux d'intérêt général. À Pau, nous avons proposé 200 travaux d'intérêt général pour que, si vous êtes sanctionnés, ce soit immédiat et que vous ayez autre chose que la prison qui est très souvent une école de réseau (…) qui vous entraîne dans des engrenages qui sont, à mon sens, nocifs.
- [Covid19] Il n'y a donc qu'une issue à tout cela, c'est la vaccination. J'ai plaidé depuis le début pour cette affaire-là. Pour moi, c'est très clair que ce qui va libérer le pays, son activité, les activités conviviales comme celle que nous voyons là, les activités de travail et les activités culturelles, c'est évidemment la vaccination. Nous avons vraiment atteint - il faut le dire au passage, même si je ne fais pas de la publicité - le jour dit les 20 millions de vaccinés. Souvenez-vous le nombre de sarcasmes qu'il y avait sur ce sujet, disant que jamais cela n'arriverait, que l'on se fichait du monde. J'espère que nous allons arriver aux 30 millions en juin.
- [Il aurait fallu autoriser les boîtes de nuit à rouvrir tout de suite] avec un passeport vaccinal. D'ailleurs, pour toutes ces activités, vous voyez bien que retarder le plus longtemps possible, cela ne fonctionne pas, mais, si on a la possibilité d'obtenir un vaccin, quand on le souhaite, et de recevoir après un passeport vaccinal, en tout cas un certificat de vaccination sur son portable…
- [Covids19] Je ne suis pas pour une vaccination obligatoire, mais je suis pour que l'on puisse prouver que l'on est vacciné lorsque l’on veut accéder à des manifestations et à des lieux qui en effet ne veulent pas s'exposer à l'épidémie.
- [Etonnant que les députés MoDem cette semaine, tous sans exception, aient voté contre l’article de loi instaurant le passeport sanitaire] Au bout de 3 heures, nous avons représenté le texte ; cela arrive dans les assemblées, dans des moments de mauvaises humeurs où vous avez l'impression d’être maltraité par vos interlocuteurs gouvernementaux qui ne font pas attention à ce que vous dites. C'est fréquent et si l’on peut en écarter le risque c'est mieux. Je constate que cette semaine, le gouvernement a davantage fait attention à ces interlocuteurs et parlementaires. Vous savez, depuis très longtemps, je suis pour que l’équilibre soit rétabli entre l'Exécutif, le Président, le Gouvernement, le législatif et les députés qui représentent la nation et devraient mieux la représenter. Je trouve que parfois de petits rappels à l'ordre sont utiles.
- [La réussite d’Emmanuel Macron, c’est la réussite] d’un grand courant politique central du pays qui pendant des décennies a été ignoré, car les journalistes brillants disaient : « il y a la Droite et la Gauche et c'est tout ! Tout le reste n'existe pas ». (…) Lorsqu'en 2007, l'élection présidentielle paraissait s'ouvrir et que nous avons failli être qualifiables pour le deuxième tour, tout le monde disait : « mais vous n'aurez jamais de majorité, puisque vous n'avez pas de député sortant ». Et je répondais invariablement deux choses : premièrement, les Français ne sont pas assez bêtes pour refuser une majorité au Président qu'ils viennent d'élire et deuxièmement, c'est là qu'est la majorité du pays. Ce que votre invité a dit « centre-droit, centre-gauche ». De Jacques Delors à Raymond Barre, je disais autrefois, de Michel Rocard à Alain Juppé, là est la majorité du pays ! Et elle est encore là aujourd'hui !
- Je ne sais pas ce que veut dire « ni de Droite ni de Gauche ». Parce que « ni de Droite ni de Gauche », cela signifie qu'il n'y a que deux identités, Droite et Gauche et qu'il faut nécessairement se référer à l'une de ces deux identités et que sinon on est « ni ni » ce n'est pas cela. C'est un courant politique uutonome, indépendant, original, avec des valeurs et qui sont extrêmement simples. On fait le pays le plus juste possible en faisant, en reconstruisant - hélas il en a beaucoup besoin - sa force, sa capacité de production, d'économie tout en respectant des valeurs qui sont des valeurs d'éducation, des valeurs qui tirent un peu vers le haut et qui ne sont pas seulement les valeurs du verbe « avoir », mais un peu aussi les valeurs du verbe « être ». D’ailleurs, lorsqu’Emmanuel Macron a plaidé la bienveillance dans une société aussi déchirée que la nôtre, il avait absolument raison.
- [Implosion du paysage politique] Vous voyez bien que c'est une implosion [de la Droite] sous nos yeux. Il y a 15 ans j'ai senti venir cette implosion et elle était à mes yeux, absolument évidente pour la Gauche et absolument évidente pour la Droite. À Gauche, je ne veux pas dire cela méchamment, c’est accompli : l'explosion est là. Tandis que chez LR, ce que l'on appelait la Droite Républicaine, l’implosion est en cours, puisqu'ils appellent à voter, y compris contre leurs propres candidats, lorsqu'ils prennent des membres de la majorité sur leur liste. (…) Les adversaires à l'intérieur de LR, la Fédération LR des Alpes-Maritimes a demandé à voter contre Renaud Muselier, donc son candidat. Cela m’appelle deux jugements : le premier c'est que l'on devient fou, la France marche sur la tête. Pourquoi ? Parce que c'est une élection locale. Je suis maire d'une ville, président d'une intercommunalité et chez moi, mon principe est simple : je fais la majorité la plus large possible, je rassemble la majorité la plus large possible et il y a des personnes de différentes sensibilités. Je suis de la majorité, mais j’ai parfaitement conscience que j'ai des conseillers municipaux qui sont d'opposition et même des adjointes qui sont d’opposition. Si j'avais été Président de région, j'aurais dit : « Mesdames et Messieurs des appareils politiques, mes chers appareils politiques, ce que vous me dites est très sympathique, mais je vais essayer d’avoir des personnes de l'opposition comme vous me le recommandez et des personnes de la majorité, car dans ma région, j'ai besoin d'interlocuteurs avec le Gouvernement ». Et cela, tout le monde l'aurait compris. C'est donc devenu une espèce de dérive intellectuelle française.
- [Faille idéologique entre deux parties des Républicains qui sont désormais irréconciliables] Irréconciliables, je ne sais pas. Cependant, oui, je crois que l'implosion est en cours ; elle est en cours pour une fois sur le fond, pas seulement sur des problèmes de leader. Je ne me moque pas de cela, car je sais ce que sont des mouvements politiques qui implosent. J'en ai vécu, j'en ai sauvé pour dépasser l'implosion et je sais ce que cela a de douloureux. Lorsque des mouvements politiques ne vont simplement plus dans la même direction, que des personnes sont déterminées à aller vers ce qu'ils condamnaient la veille, oui je pense que c'est une espèce de tragédie démocratique, mais elle est inéluctable à partir du moment où l'on ne croit plus la même chose. Et ils ne croient plus la même chose me semble-t-il.
- Nous avons été le premier pays au 19ème siècle avec une démographie qui déclinait et nous avons perdu la guerre de 1870 derrière. Puis nous avons vécu la tragédie de la guerre de 1914 qui en était la conséquence ; entre la guerre de 1914 et la guerre de 1939, cela a été pareil nous avons décliné et ce que Marc Bloch a appelé « l'étrange défaite » était en germe là-dedans. Ensuite, après la guerre nous nous sommes redressés avec le Général de Gaulle et avons construit le pays le plus dynamique de l'Europe de ce point de vue. Cela est étroitement lié. Lorsque vous acceptez que dans votre pays, il y ait une population vieillissante alors, vous acceptez que son dynamisme disparaisse. La recherche, l'esprit d'entreprise, la volonté de vaincre des obstacles sont étroitement dépendants de ce dynamisme de votre communauté nationale.
- Vous avez bien raison d'insister sur ce point, car c'est
un point qui n'est généralement pas aperçu. La France n'est pas un pays comme
les autres du point de vue de son projet national, car la France n'est pas un
pays comme les autres du point de vue du modèle social, cela est très visible
dans les retraites.
Dans d'où les autres pays, chacun cotise pour sa retraite et va auprès des
fonds de pension pour ouvrir des comptes pour retrouver au moment de la
retraite, ses économies, si j’ose dire ainsi. Ce n'est pas du tout comme cela
en France. En France, ce sont les actifs qui, au jour le jour ou chaque mois,
on prélève sur les actifs de quoi payer les pensions. Cela est vrai pour tous
les autres domaines. Ailleurs, on paie pour l'inscription de ses enfants dans
les écoles. Ailleurs on paye pour l’Université. Il y a de grands pays dans
lesquels il faut montrer la Carte Bleue avant d'entrer à l'hôpital ; si
l’on est malade, on ne vous prend que si vous avez la Carte Bleue. Il en va de
même pour le chômage, on s'assure soi-même contre le chômage. En France :
tout cela est pris par la solidarité nationale. Autrement dit cela repose sur
le nombre d’actifs, le nombre des cotisants, le nombre de foyers imposables et
cela est étroitement dépendant du dynamisme de la population.
- Je pense qu'il faut reprendre la question des aides aux familles, des allocations familiales et la question de la généralisation et de la garantie de l'accueil de l'enfant et du fait qu'une femme n'aura pas à souffrir dans sa carrière professionnelle d'avoir des enfants. Ça, cela devrait être une loi intangible.
- Lorsqu'il y a eu la Libération, il y a eu le programme du Conseil national de la résistance et c'est à partir de ce programme que l'on a construit les politiques familiales, d'après la libération. Et sur quel principe ? Sur le principe qu'avoir un enfant ne devrait pénaliser personne. Donc on regarde votre situation et vous avez droit à des allocations familiales même si vous êtes comme on dit « classe moyenne ». C'était l'universalité et on croyait que cela n'aurait pas d'effet. Cela a eu des effets immédiats. Donc, moi, je suis pour que l'on réfléchisse au fait que toutes les familles ont leur place dans ce dynamisme dont on a besoin.
- [La réforme des retraites] a été bloquée. [parce qu’]on était en pleine période gilets jaunes d’abord et épidémie ensuite. Et donc, la rencontre de ces deux événements - qui ont été, il faut bien dire, cataclysmiques pour notre pays, sans précédent, inédits - empêchait que le texte aille à son terme. La question de savoir, c’est : est-ce que le texte était bien équilibré ? Est-ce que c’est ce texte qu’il faut reprendre ? Je pense que l’on va être obligé de le réécrire.
- Très difficile de faire une réforme des retraites en pleine campagne électorale. Je ne dis pas que c'est impossible, mais je ne sais pas si vous voyez la dimension de l'Himalaya que vous faites pousser devant les responsables gouvernementaux.
[Recours à l'immigration est-il un outil pour résoudre notre problème démographique?] Non. L'Allemagne a pris une décision absolument sans précédent parmi les pays développés. Un jour, le patronat allemand a dit : « il nous manque un million de personnes » et l'Allemagne, Mme Merkel, dans la même année a fait entrer un million de personnes. Mais à mon avis ce n'est pas répétable et je ne crois pas que cela puisse être une réponse à la question démographique. Il y a naturellement des équilibres. Mais si vous décidiez de dire : c'est par l’immigration que l'on va résoudre notre problème démographique, à ce moment-là vous créez des chocs culturels qui sont insécurisant pour la population et qui donc font régresser la démographie. Ce dont on a besoin, c'est d'une société équilibrée, harmonieuse à partir de laquelle l'optimisme de la nation se construit. Cela ne veut pas dire que l'on ne doit pas accepter, dans des postes de travail qui sont importants, des personnes qui viennent et essayer d'avoir la meilleure harmonie possible entre les différentes communautés. Mais l'idée que l'on va substituer des personnes venues d'ailleurs, d'autres pays, pour remplacer les enfants que l'on ne fait pas est une idée à mon sens absurde.
- Combien y a-t-il de femmes en âge d'avoir des enfants entre 8 et 10 millions, quelque chose comme cela. On est dans cet ordre de grandeur. Comment voulez-vous remplacer les enfants de ces 8 à 10 millions de femmes - c’est environ 700 000 par an, un peu moins ces temps-ci, mais c'était à peu près de cet ordre - simplement en faisant entrer des personnes d'origine étrangère ? Cela crée dans la population, n’est-ce pas, ce fantasme ou cette présomption de « grand remplacement », « on voit bien ce qu'ils ont en tête » disent un certain nombre de gens…
- Ce qui est essentiel quand on parle d'immigration, c'est l'équilibre que l'on arrive à trouver entre les différentes communautés d'origine et à l'intérieur de nos quartiers, de nos villes, un équilibre parce que si l’on crée ces tensions-là, qui est victime ? Les Français les plus fragiles se sentent victimes et les personnes qui viennent vivre chez nous sont victimes parce qu'elles sont victimes de ciblage, de racisme. Donc tout le monde y perd.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
- Depuis le 1er jour je suis constant. Je dis qu’il faut de la clarté dans la vie politique : la majorité présidentielle sera présente dans toutes les régions pour ces élections. Je dis aussi que je suis prêt au dépassement politique, au bénéfice des régions.
- Avec un bon nombre d’adversaires politiques, nous partageons des valeurs républicaines. Avec le Rassemblement National, nous ne partageons rien. Leurs valeurs sont à l’opposé de celles que je porte. Nous serons au rendez-vous de ce combat-là !
- [Régionales] Cette élection est importante pour notre pays. L’enjeu des élections régionales est d’en faire un moment de relance, avec les territoires, pour les territoires. Les compétences des régions (formation professionnelle, transports…) vont nous permettre de booster le plan de relance
Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
- De la même manière qu'il y a 2 gauche irréconciliables sur les valeurs républicaines, il y a 2 droite irréconciliables quant à leur positionnement vis à vis du RN. Il faut l'acter et il faut clarifier.
- En soutien à nos forces de l'ordre. Merci à ceux qui s'engagent pour les Français. (…) Il est insupportable que certains se lâchent sur le dos de nos forces de l'ordre et les lynchent. Nous avons une police et une gendarmerie républicaines. (…) C’est important que la classe politique montre son unité aux côtés de ceux qui protègent les Français
- C'est une excellente nouvelle pour l'audiovisuel public, la création française et la diversité culturelle. Depuis de nombreux mois, les députés sont mobilisés pour que France 4 puisse poursuivre sa mission !
Laetitia Avia (porte-parole)
- 93% des Français considèrent que le secret de la relation entre un client et son avocat est aussi important que le secret médical. Cette relation doit être protégée.
- Le rapport SOS homophobie le rappelle: Internet est le premier lieu d’expression de la haine LGBTIphobe. Messages d’injures, menaces.. sous pseudo ou non, avec une volonté de nuire, de discréditer, de créer un sentiment de honte. C’est par une sensibilisation de toutes et tous, dès le plus jeune âge, et par une action responsable des plateformes dans la modération des contenus haineux que nous pourrons mieux agir contre les lgbtphobies, et pour la protection de toutes et tous.
● MoDem
Patrick Mignola (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Le Président Emmanuel Macron, dont je souhaite la réélection, ne sera pas réélu en 2022, comme il a été élu en 2017. Il nous faut ouvrir cette majorité à de nouvelles alliances. Si nous voulons nous ouvrir à des nouvelles alliances, il faut déjà se respecter entre alliés d’aujourd’hui sinon comment attirer de nouveaux alliés demain ? C’est aussi une affaire de méthode.
- Nous disons à l’ensemble des forces de la majorité d’aujourd’hui qu’elles ne peuvent pas s’enfermer dans un splendide isolement (…) Vous avez toujours la tentation du parti unique, la gauche a essayé. La droite a essayé. On sait comment ça a fini (…) On doit être capable de bâtir une majorité (…) qui va de (Manuel) Valls à (Edouard) Philippe et probablement au-delà de Valls et au-delà de Philippe
- On est dans une majorité parlementaire qui est diverse avec des courants différents. Quand on tient à des sujets, c’est important de pouvoir en parler et de ne pas être traité par le silence sinon par le mépris. (…) Quand on est partenaire dans une majorité, on discute ensemble pour savoir comment on peut enrichir un texte. (…) Au sujet du texte de sortie de l'état d'urgence sanitaire, il y a une discussion politique : est-on capable de réouvrir le dernier secteur économique fermé et d'envoyer un message positif aux jeunes ? Il faut qu'on le fasse.
- Au sujet de la protection des personnes dépositaires de l'autorité publique, il faut amplifier la peine dès le premier acte délictueux, plutôt que de parler de peines planchers qui sont devenues un leitmotiv de la classe politique.
- Cela fait très longtemps en France que l'on ressent tous que sur le terrain, quand la police et la gendarmerie arrivent à dénouer une enquête, la réponse judiciaire n'est pas assez rapide et forte.
- [Manifestation de policiers] Ce qui m'a choqué, c'est de voir autant de politiques. Il y a un certain nombre de gens qui sont venus déplorer les conséquences de décisions qu'ils ont prises pendant 10 ans. Il y a une certaine forme de récupération et d'impudeur.
- J'ai proposé aux responsables des syndicats de police de rencontrer les députés MoDem à l’Assemblée, pour que l'on puisse travailler avec eux, au-delà des discours politiques parfois exacerbés voire exagérés.
Sylvain Wasserman [député]
- [Rapport contenant pour un lobbying plus responsable et
transparent] Avec la professionnalisation des représentants d’intérêts, la
pratique du lobbying a beaucoup évolué en France ces dernières années. C’est
pourquoi, dans ce contexte, une règlementation spécifique, applicable aux
relations entre les représentants d’intérêts et les parlementaires a été mise
en place à l’Assemblée nationale. S’inspirant des différents dispositifs
existants, dont le Registre de transparence commun au Parlement européen et à
la Commission européenne, l’Assemblée nationale s’est dotée, en 2009, d’outils
visant à encadrer l’activité des représentants d’intérêts. Ce dispositif a
notamment été renforcé en 2013 afin de renforcer les obligations déclaratives
des représentants d’intérêts, rendre obligatoire la publication de la liste des
auditions et des personnes entendues dans les rapports parlementaires, ou leur
interdire d’organiser des colloques à l’Assemblée nationale assortissant le droit
d’intervention à une participation financière. Avec la loi dite
« Sapin 2 », relative à la transparence, à la lutte contre la corruption
et à la modernisation de la vie économique, adoptée en 2016, nous avons, pour
la première fois, posé les fondations d’un encadrement de l’activité de
lobbying en France. L’objectif de ce texte était de rendre plus transparent le
processus normatif dont l’opacité est incompatible avec la restauration de la
confiance dans la vie politique.
On le sait, la défiance vis-à-vis des relations entre les décideurs publics et
les représentants d’intérêts est forte et la demande de transparence manifeste.
Je parle souvent de l’importance des « circuits courts » et cela se
traduit, dans ce cadre, par associer les citoyens à la décision publique. Qu’il
s’agisse d’une association qui porte une cause ou d’un secteur économique qui
défend ses intérêts, le lobbying fait partie intégrante du processus
législatif. La question n’est pas de le nier ou de créer un « mur de
Berlin » autour des députés pour les préserver, mais bien de préciser les
règles et les bonnes pratiques qu’il faut imposer ou promouvoir pour encadrer
cette relation. Pour que cette relation soit plus transparente, plus éthique,
plus responsable. C’est pourquoi, en tant que chargé de la délégation sur
les lobbies, j’ai souhaité poursuivre cette dynamique et répondre davantage aux
attentes légitimes des citoyens en la matière pour le développement d’une
relation plus éthique entre les responsables publics et les représentants d’intérêts.
Pour ce faire, quatre conditions me semblent essentielles : une plus grande
transparence, une absence totale de conflits d’intérêts, le jugement libre et
non faussé du député et la mise en œuvre d’un système de régulation, de
contrôle et de sanction adapté. Ces quatre conditions fondent les 25
propositions de mon rapport « Propositions pour un lobbying plus
responsable et transparent ».
La publication de ce rapport, le premier rapport officiel d’une délégation sur
le sujet, témoigne de la volonté de notre majorité d’aller plus loin et de
sortir de l’image négative du lobbying dans l’opinion publique.
Les mesures que je préconise dans mon rapport « Propositions pour un
lobbying plus responsable et transparent » dont celles qui ont été
adoptées lors du Bureau de l’Assemblée nationale du 20 janvier 2021 vont en ce
sens. Il s’agit d’un Code de conduite plus exigeant (obligations
déclaratives renforcées, délais de réponse, sanctions, respect du RGPD, etc.),
mais aussi des mesures de moyen terme qui sont en cours d’étude avec, par
exemple, la déclaration orale d’intérêts lors des auditions d’experts
(c’est un enseignement de la crise sanitaire pour garantir le jugement libre et
non faussé du député) ainsi qu’une clause spécifique dans les contrats des
assistants parlementaires (interdisant au salarié d’accepter des dons,
invitations ou avantages quelconques remis par un tiers, sans avoir obtenu
l’accord formel et explicite du député).
Concrètement, ces mesures permettent de renforcer ce que j’appelle la
restitution à « 360 degrés » de l’empreinte normative des
représentants d’intérêts sur le processus décisionnel avec des obligations de
transparence renforcées pour ces derniers. L’empreinte normative, c’est-à-dire
la possibilité de rendre compte de l’ensemble des éléments et des personnes qui
ont eu un impact sur l’élaboration de la norme. Il s’agit ainsi de pouvoir
identifier l’ensemble des participants à l’élaboration de la décision publique,
à chaque étape du processus, et non de retracer dans le détail l’origine de
chaque article du texte publié ou de chaque amendement déposé. D’autres
organisations, comme l’ONG Transparency International, ont soutenu cette
proposition. Ce faisant, la traçabilité de la norme serait profondément
améliorée et l’information du citoyen serait renforcée grâce à une meilleure
transparence de chaque étape du processus normatif.
Je propose notamment de renforcer la granularité des informations communiquées
dans le registre, mais d’autres options sont à prendre en compte comme, par
exemple, compléter le dispositif actuel avec le développement de « bonnes
pratiques», telles que la publication des rencontres des parlementaires avec
les lobbies ou bien encore le sourcing des amendements qui aurait
l’avantage de faire apparaître une partie des résultats obtenus par les lobbies
dans le cadre de leur stratégie d’influence, et pas seulement les moyens mis en
œuvre pour ce faire.
La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique joue un rôle
essentiel, car elle a notamment pour mandat la gestion et le contrôle du
répertoire des représentants d’intérêts, mis en place en 2017, dans lequel ils
doivent donner des informations sur leur organisation, leurs actions de
lobbying et les moyens qui y sont consacrés. Ce répertoire permet aux citoyens
de mieux connaître et mesurer l’impact des représentants
d’intérêts sur le processus législatif.
Le bilan de ses premières années d’exercice est contrasté. En effet, les
avancées reconnues s’accompagnant encore de plusieurs limites,liées principalement
au contenu du décret d’application de la loi « Sapin 2 ». On constate
que les définitions du représentant d’intérêts et de l’action de lobbying,
comme prévues par le décret, sont à la fois trop larges et trop restreintes au
détriment de l’efficacité du dispositif. Par exemple, le critère de définition
du lobbying « à l’initiative » du représentant d’intérêts est trop restrictif,
excluant des pratiques quotidiennes comme des auditions menées à la demande des
parlementaires. C’est aussi l’hétérogénéité des pratiques de déclarations, mais
également le choix d’un régime de sanctions pénales peu adapté pour sanctionner
les manquements à ce type de dispositif.
Pour avoir échangé à de nombreuses reprises avec son Président, je sais qu’il
partage ce constat. C’est pourquoi je préconise de renforcer le rôle de la
Haute Autorité, mais aussi de revoir le décret d’application de la loi
« Sapin 2 » pour rendre le contrôle des actions de lobbying davantage
opérationnel.
En octobre 2019, les organisations non gouvernementales Transparency
International et WWF ont appelé à faire la transparence sur le lobbying dans
une pétition à l’attention des responsables politiques. J’ai salué cette
démarche et, avec les présidents des groupes MoDem et LREM, nous avons
pris l’engagement de développer la transparence des agendas dans le cadre
de nos rencontres avec les lobbies et l’indication des sources des amendements
parlementaires.
Personnellement, j'indique la source de mes amendements lorsqu'ils sont issus
de discussions avec les représentants d'intérêts et je publie chacune de mes
rencontres avec eux sur mon site internet. Beaucoup de députés, de la majorité
présidentielle, mais aussi de l’opposition, ont suivi cette initiative, car
elle signifie que l’intérêt général se construit dans le dialogue et l’écoute
des citoyens et des acteurs qui plaident pour une cause ou pour un intérêt
économique privé. C’est la co-construction de la décision publique et la
promotion des circuits courts que je défends.
Cette nouvelle approche méthodologique doit s’enraciner dans la manière dont on
fait la loi et je souhaite qu’elle soit davantage mobilisée avec rigueur et
éthique. Car il ne s’agit pas d’une obligation, mais bien d’une démarche
volontariste et assumée de transparence. L’un des enjeux est de distinguer
ce qui doit relever de l’un ou de l’autre. Rendre obligatoire la transparence
des agendas des députés, par exemple, ne peut relever de l’obligation – car
elle contraindrait des députés de l’opposition à une transparence dont le
contrôle et les manquements relèveraient du Bureau, lui-même contrôlé par une
majorité – une atteinte inenvisageable d’un point de vue démocratique. En revanche,
une obligation qui porterait sur un rapporteur de texte, pour cette mission et
pour une durée déterminée, pourrait aisément être mise en œuvre.
● UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]
Jean-Christophe Lagarde (président)
Pas de sécurité pour nos concitoyens si nos forces de l’ordre ne sont pas respectées. Les policiers et les gendarmes doivent être entendus. La place des parlementaires et des élus UDI est à leurs côtés.
● Mouvement radical
Nathalie Delattre (sénatrice)
- [Discothèques] Il faut qu’on réfléchisse d’un point de vue psychologique pour les jeunes. Je pense qu’il faut réouvrir les discothèques. 30% des jeunes sont suivis psychologiquement. Ça va craquer.
- [Manifestation de policiers et présence de Gérald Darmanin] Il ne participe pas à la manifestation des policiers, il va recueillir la parole de ces policiers qui sont en grande souffrance.
- [Alliance LREM-LR en PACA] C’est un triste feuilleton. Il y a eu beaucoup d’orgueil jusqu’au-boutiste, voire des narcissiques toxiques, qui ont fait que ce feuilleton n’est pas resté au local.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
- [COVID19] La Chine et la Russie font de la politique avec la santé des autres.
- Heureuse de voir qu’à mon initiative et avec le soutien de Renew Europe le Parlement européen demande aux autorités turques de reconnaître, enfin, le génocide des Arméniens.
- Le Parlement européen reconnaît le génocide arménien depuis longtemps. Le Président américain vient de lui emboîter le pas. Il est temps que les autorités turques en fassent de même.
Véronique Trillet-Lenoir
Nous avons franchi aujourd'hui une étape clé : 200 millions d'Européens ont été vaccinés au moins par une première dose. C'est une avancée de plus vers l'éradication de la pandémie et une preuve supplémentaire que l'Europe se montre à la hauteur des attentes de ses citoyens.
Sylvie Brunet
L’UE se fonde sur des valeurs de paix & de solidarité. Le nouveau Corps européen de solidarité, plus inclusif permettra aux jeunes européens de les promouvoir en développant leurs compétences.
Sandro Gozi
Pour que les nouvelles technologies et l'innovation soient adoptées en Europe, elles ont besoin d'investissement et de confiance. Et pour qu'elles deviennent dignes de confiance, le Parlement européen doit établir des normes et standards pour les contrôler.
Fabienne Keller
Je plaide pour la mise en place d’un système gagnant-gagnant permettant de soutenir la formation, directement dans les pays tiers, de deux fois plus de travailleurs locaux que le nombre de personnes admises sur le marché européen.
Pascal Canfin
- Je me félicite de la proposition de la Commission européenne de revoir le système d'imposition des entreprises pour assurer non seulement la transparence mais aussi une plus grande justice fiscale en UE. Une initiative nécessaire et forte avant les négociations de l'OCDE cet été.
- Ravi de voir des acteurs économiques clés soutenir une action audacieuse contre la déforestation importée. L'UE doit établir des règles claires dans sa loi de juillet : l'accès au marché européen doit être lié à une chaine de valeur transparente & sans déforestation.