Voici une sélection, ce 18 mai 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la République)
- Aimez qui vous voulez. En cette journée contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie, nous portons ce message haut et fort.
- [Covid19] La lutte contre ce virus ne peut être que mondiale! Nous avons appelé à partager nos vaccins lors de la dernière réunion du G7. Je suis ravi que les États-Unis se joignent maintenant à nous dans cet effort collectif. Merci JoeBiden!
- Je rassure ceux qui pensaient impossible que l'Allemagne, l'Espagne et la France unissent leurs efforts pour réaliser l'avion de combat de demain : le programme du Système de combat aérien du futur, le SCAF, avance ! L'Europe de la défense se construit.
- La France est fière d’être la porte par laquelle le Soudan réintègre pleinement la communauté des Nations. La France est fière que ce soit ici, au Champ de Mars, que la transition soudanaise s’offre aujourd’hui comme modèle pour l'Afrique et le monde. (…) Le succès de la transition soudanaise dépend largement de la reconstruction de son économie, mais sa dette est un fardeau. Nous sommes en faveur d’une annulation pure et simple de notre créance. C'est le sens de notre engagement aux côtés de la jeunesse soudanaise.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement
centriste]
Jean Castex (Premier ministre)
- L'économie française ne s'est pas effondrée. Elle doit maintenant rebondir. C'est l'objectif premier de l'accord signé ce matin entre le Gouvernement et France urbaine ['Association des métropoles, communautés urbaines, d’agglomération et grandes villes françaises]. Oui, la France peut et doit sortir renforcée de cette épreuve !
- Oui, il faut construire plus mais aussi construire mieux : nous devons accélérer la transition des espaces urbains pour construire une ville plus sobre et résiliente. 675 millions € seront investis dans le cadre du programme d'investissements d'avenir.
Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
- Entretien avec le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken. Commune inquiétude sur la situation au Proche-Orient. Volonté d’agir ensemble pour une désescalade. La France travaille avec tous ses partenaires régionaux et internationaux pour permettre une cessation rapide des hostilités.
- Entretien avec mon homologue égyptien Sameh Choukry. Etroite coordination franco-égyptienne face à la crise au Proche-Orient. Convergence des efforts français et de la médiation égyptienne, pour permettre la cessation des hostilités et éviter l’extension du conflit.
Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)
- Heureuse de signer la convention entre les ministères l’Ecologie et de l’Education pour accélérer le déploiement de l’éducation au développement durable. Nous renforçons encore notre coopération pour que tous les élèves de France deviennent des acteurs du changement.
- Former au développement durable dans et en dehors des classes, pour sensibiliser, développer l’autonomie, la créativité et la curiosité des enfants. Avec la loi climat et résilience, des projets comme ceux de l'école Lamartine à Dijon se multiplieront partout en France.
- Téléphones, lave-linges, ordinateurs... Depuis janvier, l'indice de réparabilité se déploie pour nous aider à acheter des objets facilement réparables.
Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
- École et développement durable, un enjeu essentiel. Nous travaillons à toutes les dimensions du sujet. Ex:1,3 milliard pour la rénovation énergétique des bâtiments scolaires.
- Vive l’école en plein air! À Dijon pour saluer l’expérimentation « l’école dehors » et le dispositif des éco-délégués. Le déploiement de l’éducation au développement durable s’accélère avec la signature de la convention entre les ministères de l’Ecologie et de l’Education.
- Maîtriser deux langues vivantes en plus du français. Un objectif pour tous nos élèves au travers du « plan langues ».
- La lutte contre les LGBTphobies est une lutte pour le respect de chacun fondée sur l’universalité des droits.
Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
- Je suis convaincu que nous aurons une croissance forte en 2021. Nos fondamentaux économiques sont solides parce que nous avons fait toutes les réformes nécessaires depuis 4 ans et parce que nous avons protégé les salariés et les entreprises pendant cette crise.
- Nous attendons tous avec impatience le 19 mai. Ce sera un moment très important pour tous les restaurateurs, pour tous les commerçants mais aussi pour tous les Français.
- L’objectif du Sommet sur le financement des économies africaines est d’accompagner les États africains dans leur relance économique. Le risque majeur, que nous voulons prévenir avec Emmanuel Macron, c’est la grande divergence économique entre l’Afrique et les autres continents.
- Les économies africaines ont un atout majeur : l’esprit d’entreprendre qui anime beaucoup de jeunes africains. C’est sur ces jeunes entrepreneurs et chefs d’entreprise africains que nous voulons nous appuyer pour relancer les économies africaines.
- 100 000 € prêtés à partir du premier enfant et donnés à partir du troisième, c’est 75 Mds €/an. La retraite à 60 ans, c’est 40 Mds €/an. Où Marine Le Pen trouvera-t-elle l'argent, elle qui maintenant veut réduire la dette ? C'est incohérent et c'est une folie financière.
Florence Parly (ministre des Armées)
Nous venons de trouver un accord entre États sur le SCAF [Système de combat aérien du futur]. Un démonstrateur de l'avion de chasse du futur volera bien en 2027, ouvrant la voie à un avion opérationnel en 2040.
Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
- [Covid19] Il ne s’agit pas de retirer trop vite » des aides « qui ont protégé des millions de salariés.
- À 2 jours de la réouverture, les cuisiniers, serveurs, barmen se préparent à reprendre leur activité. Pour les accompagner dans cette reprise après plusieurs mois en activité partielle, l’Etat finance des formations de retour au travail.
- Dans le monde du travail comme dans toute la société, la lutte contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie est un combat de chaque instant.
Eric Dupond-Moretti (Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
La justice de proximité pénale se met aussi en place en Dordogne grâce au doublement du nombre de délégués du procureur et des 1000 renforts en personnels recrutés en décembre. Une justice plus proche dans le temps et géographiquement. Et très bientôt les mêmes résultats au civil.
Roselyne Bachelot (ministre de la Culture)
- [Covid19] La réouverture [des lieux culturels] ne signifie pas l’abandon des mesures de protection. Je déteste l’expression « gestes barrière ». Ça veut dire créer des barrières entre les gens. Là ce sont des mesures d’intérêts pour les autres. Le port du masque, la ventilation, la distanciation, la gestion des flux…Le monde de la culture anticipé toutes ces mesures. Nous les avons bâties avec eux. Il faut dire au public qu’il est en sécurité. C’est aussi pour cela que dans un deuxième temps pour les rassemblements de plus de 1 000 personnes, il sera demandé un pass sanitaire.
- [Ventiler les espaces clos] C’est une question cruciale de sécurité. Je n’ai pas voulu labelliser les salles, mais leur rénovation, notamment celles de plus petite taille devra tenir compte de cet enjeu. Le traitement des épidémies va être une question centrale dans la gestion des affaires publiques dans les années qui viennent. Quel modèle de salle bâtir ? C’est indispensable d’y réfléchir. Aucune pandémie ne ressemblera à une autre. Je me méfie toujours des leçons du passé. Mon action - achat de vaccins et de masques - a été décriée lors d’une précédente pandémie avant d’être saluée dix ans plus tard…
- J’étais contre le passeport vaccinal qui conditionnait l’entrée dans un lieu de culture au fait d’être vacciné. Avec le pass sanitaire, soit vous êtes vacciné, soit vous avez un test négatif de moins de 48 heures ou soit vous avez eu le Covid dans les 6 derniers mois et vous pouvez aller à un spectacle. Ces trois clés d’entrées sont mentionnées dans l’application « Tous Anticovid ». Mais pour ceux qui ne l’ont pas, ils peuvent obtenir de leur médecin un certificat papier avec un QR code qui reprendra les mêmes informations. A la lecture de ce code, seuls le nom de la personne et l’indication « valide » ou « non valide » apparaîtront sans plus de précision.
- [La fête de la musique] se tiendra le 21 juin et ne sera pas soumise au pass sanitaire. On pourra danser mais ce sera une fête masquée avec un couvre-feu à 23 heures. . J’en appelle à la responsabilité de chacun. Le taux de 50 % de personnes vaccinées devrait être atteint, on va arriver à un niveau d’immunité important.
- [Occupation des théâtres] Il faut entendre tout cela, bien entendu. Mais derrière cela il y a aussi des projets politiques d’opposition au gouvernement. Il y a un peu plus de 80 lieux occupés, et je le dis avec force, ces occupations ne me paraissent pas compatibles avec la réouverture. Ce mouvement est d’ailleurs né pour demander la réouverture des lieux culturels. Ils rouvrent ! Il y avait la question des intermittents, leurs droits sont prolongés…Nous avons répondu aux demandes, la balle est dans le camp de ceux qui occupent, mais il n’y a pas que des gens du monde de la Culture. Je comprends qu’on manifeste mais pourquoi dans les lieux de culture pas directement concernés? Il faut arrêter les occupations.
- L’arrivée du variant anglais plus grave et plus contaminant au début de l’année a changé la donne. Puisque l’on parle des grandes manifestations debout, nous avons tout de suite développé des aides pour leur permettre de s’adapter aux jauges assises. Certains l’ont fait comme Les Vieilles Charrue et le Cabaret Vert. Mais le regroupement des festivaliers devant la scène et certaines pratiques ne sont pas compatibles avec la pandémie. Je pense au pogo, au mosh, au mur de la mort que j’ai découvert (rires). Maintenant, je suis incollable sur les pratiques des festivals de rap, électro et métal. Métal dont j’ai toujours été une fana, mais jamais en festival. C’est Patrick Roy (NDLR : député socialiste nordiste fan de métal), qui m’avait fait découvrir le Hellfest. Je l’aimais beaucoup et j’ai eu l’honneur de prononcer une oraison funèbre lors de ses obsèques.
- Les concerts test vont nous aider à monter des protocoles sanitaires, comme le passeport sanitaire et la vaccination. Ce qui est important aussi pour l’équilibre financier, c’est la restauration et Les bars. Les réglementations en vigueur pour les bars et restaurants vaudront pour les festivals. Il faudra éviter les buvettes où l’on s’agglutine.
- L’intermittence est un joyau des politiques culturelles françaises, qui n’existe dans aucun autre pays. Ce n’est pas un statut, c’est une prise en compte du chômage pour s’adapter à la spécificité de la création artistique. Il n’est absolument pas question de revenir dessus, il faut au contraire la protéger. Cela relève naturellement aussi de la ministre du Travail. Nous avons prolongé le système de protection au-delà du 31 août jusqu’à la fin de l’année. J’ai aussi voulu qu’il y ait une mesure spécifique pour les jeunes en début de carrière. Pour les moins de 30 ans, le seuil des 507 heures pour entrer dans le système de l’intermittence est abaissée à 338 heures. Il y a aussi des aides pour les spectacles occasionnels qui s’ajoutent à celles pour les équipes.
- On a mobilisé en un peu plus d’un an 11 milliards d’euros pour l’art et la culture, les hommes et les femmes qui la font. On a essayé de n’oublier personne, de diminuer au maximum les démarches. Angela Merkel, dans un pays qui compte 15 millions d’habitants de plus, a mobilisé 2 milliards d’euros. La seule différence, c’est que le monde de la culture allemand l’a encensée. Et nous avec 11 milliards, nous avons eu parfois des commentaires moins bienveillants, disons…
- Il faut réconcilier la culture numérique et la culture patrimoniale. Avec l’aide du pass culture qui sera généralisé dans quelques jours. Testé auprès de 160 000 jeunes, il va devenir un outil massif de politique culturelle. Destiné aux 18 ans, j’aimerais l’étendre aux jeunes dès la 4e. En France, s’il n’y a pas de désert culturel, 55 % des Français ne vont jamais au musée, au spectacle… Et sur les 10 % qui y vont régulièrement, 75 % sont issus de milieux favorisés. Tout n’est pas question d’argent mais d’appropriation et d’éducation, d’où l’importance du passe culture. Il faut que ces mêmes personnes prêtent à débourser plus de 100 euros pour un artiste international ne se disent plus, en parlant par exemple de l’opéra, où il y a des places à moins de 30 euros, cette culture n’est pas pour moi, cela ne va pas me plaire, je ne vais pas comprendre.
- Une chose dont je suis fière, c’est d’accompagner ce monde de l’art et de la culture dans une tragédie inimaginable. Faire en sorte que dans cette crise épouvantable, il ait été préservé, protégé, qu’il ait pu exister dans ce pays comme dans aucun autre pays, c’est la première chose que je retiendrai de mon bilan.
Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)
- [Covid19] Tout est mis en œuvre pour vacciner fort et pour vacciner vite. Nous tenons et tiendrons nos engagements sur la vaccination.
- [Covid19] On a tous envie de reprendre une vie normale, et c'est bien légitime. Mon message est clair : nous allons y arriver en continuant d'appliquer les gestes barrières.
- On ne peut pas se planter, on a la ferme intention de réussir ce déconfinement. On a réussi le déconfinement l'année dernière, celui du 11 mai. Nous l'avons fait à un bon rythme et cela nous a permis une fois qu'on avait annoncé la réouverture de ne pas revenir en arrière.
- [Covid19] Nous espérons tous pouvoir ôter le masque. Mais avant cela nous devons nous assurer que la situation sanitaire et l’avancée de la vaccination nous le permette. Nous resterons prudents.
- La lutte contre l’homophobie et la transphobie est un combat de chaque jour. À nous, politique ou citoyen, de le poursuivre. Ameliorer les parcours de transition, supprimer la discrimination dans l'accès à la PMA, interdire les thérapies de conversion : avançons !
Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
- [La France importe 60% des fruits qu'elle consomme, 40% de ses légumes] Ce n'est pas une fatalité et c'est d'abord un enjeu qui est massif. L'enjeu, c'est celui de notre souveraineté alimentaire. Derrière ce terme, il y a notre capacité à nous nourrir nous-mêmes, notre capacité à produire en France ce qui va nous alimenter. Cet enjeu est colossal. Aujourd'hui, on voit qu'il y a de plus en plus de fruits importés. On voit que dans la cantine de nos enfants, il y a de plus en plus de volaille importée. Un poulet brésilien, un poulet ukrainien ce n'est pas la même chose qu'un poulet français. Ces produits importés ne respectent pas les mêmes normes que nous, ils sont souvent moins-disant en termes de qualité. Donc, pour moi, c'est une question de souveraineté mais aussi une question du quotidien en termes de qualité des aliments.
- La loi ne permettait pas [que l’on indique l'origine des produits dans la restauration collective]. On l'a modifiée avec la majorité au Parlement. A partir de cet été, on va pouvoir imposer l'origine des aliments, notamment de la viande, dans les cantines, dans la restauration hors-domicile. Que les parents puissent savoir ce que leurs enfants mangent, c'est quand même le minimum. Je pense que ça va faire changer un certain nombre de lignes quand on va se rendre compte que dans des cantines c'est du poulet ukrainien ou brésilien, il y a pas mal de parents qui vont interroger localement en disant 'mais comment fait-on pour changer les choses ?' (…) L'Etat doit donner l'exemple, je me mobilise beaucoup avec mes collègues pour faire en sorte que l'Etat soit en effet exemplaire. Et c'est d'ailleurs ce que nous avons fait dernièrement encore dans la loi Climat, on a rehaussé ces objectifs de produits de qualité, notamment dans la commande publique. Mais au-delà de ça, il nous faut investir massivement pour relocaliser nos productions, pour rasseoir la force de notre agriculture, parce que la réalité c'est qu'on a une agriculture qui est très forte. Pendant la période de la Covid, on n'a manqué de rien sur les étals des supermarchés, il n'y a pas eu de pénurie contrairement à d'autres pays, y compris en Europe. On voit que si on a une agriculture forte, aujourd'hui elle est menacée par ces importations et elle est aussi menacée par le changement climatique.
- On ne peut pas l'interdire [la vente de produits horts-saison], c'est une question de pédagogie, une question d'information. Aujourd'hui on a perdu cette notion de saisonnalité, c'est très important de la réinstaurer. Par exemple, on a renforcé les obligations d'indication de la saisonnalité dans les supermarchés. Je crois que c'est essentiel que chacun puisse être informé sur la saisonnalité de ses produits, qui est aujourd'hui quelque chose de peu évident parce que ça a disparu beaucoup de nos habitudes. Et deuxième point, il faut bien avoir en tête que notre agriculture est marquée par deux qualités : la qualité nutritionnelle et la qualité environnementale. Elle a les standards les plus élevés en Europe probablement, et sûrement au monde. Et en fait, on a parfois une injonction paradoxale dans notre société : d'un côté on veut une agriculture de qualité et de l'autre côté on veut les prix les plus bas possible. Au bout d'un moment cette injonction n'est plus possible. On ne peut pas demander toujours plus de qualité et toujours plus de prix bas, ça n'est pas possible. Les prix, ça conduit aux importations et ça n'est pas les mêmes produits.
- [Indication sur les emballages de fruits ou de légumes la saisonnalité, le coût du transport ou le coût environnemental] On travaille beaucoup là-dessus. Mais il faut faire attention : trop de labels tuent le label. Quand vous êtes dans un supermarché, vous voyez bien qu'on a une somme d'informations qui est souvent trop importante. Mais il y a en revanche quelque chose qui est assez simple : de manière générale quand vous achetez un produit de votre territoire et un produit de saison, un produit frais, un produit local, à coup sûr c'est ce qu'il y a de mieux d'un point de vue nutritionnel. Comme disait Hippocrate, le premier des médicaments c'est l'alimentation. Dans cette période, en appeler à ce patriotisme nutritionnel, c'est bon évidemment pour nos territoires, mais c'est avant tout bon pour notre propre santé.
Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)
- Je dénonce fermement la tentative dangereuse, coupable et grossière de manipulation politique de nos hauts-fonctionnaires par Marine Le Pen. Classique essai de déstabilisation de la République par l’extrême-droite qui rappelle de sombres années.
- Je suis pleinement mobilisée pour lutter contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie dans la fonction publique. Formation des agents, dispositif de signalement, label diversité pour valoriser les administrations inclusives : #Nerienlaisserpasser!
- Les données personnelles des Français et de nos administrations doivent rester en Europe, protégées des cyber-attaques. Le Cloud est à la fois un choix de modernisation et de souveraineté.
- Le Cloud est essentiel pour accompagner et accélérer la transformation numérique de la France. Notre stratégie nationale pour le Cloud permet d'équiper nos agents publics d'outils de travail numériques et plus innovants au service des usagers. Notre stratégie nationale Cloud, c'est assurer la continuité de nos services publics, même en cas d'incident ou de cyberattaque. Notre stratégie nationale pour le Cloud repose sur des critères stricts de cybersécurité et une protection contre les transferts de données à l'étranger. Notre objectif : protéger les données des Français et de nos administrations.
- Nous avons fait le choix politique d'ouvrir massivement les données publiques sur la COVID19 et d'être l'un des pays européens les plus transparents. Sans cela, des plateformes comme CovidTracker_fr n'auraient jamais pu voir le jour.
Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
- [Aide au continent africain] Nous réfléchirons sur trois
axes principaux : le financement durable de ces pays, avec en toile de fond la
question essentielle de la gestion de la dette ; le choix des infrastructures
prioritaires pour les investissements ; et les choix économiques pour dynamiser
la croissance. Ce sera aussi un jalon important pour que la France et l'Union européenne
présentent une offre forte, souveraine et lisible à nos partenaires
africains. (…)
Notre stratégie est continentale. Le président l'a présentée lors de son
discours à l'Université de Ouagadougou en novembre 2017. L'ambition ?
Rapprocher les secteurs privés français et africains, créer des joint-ventures et des
partenariats industriels. L'Afrique anglophone est très dynamique et offre de
nombreuses opportunités à nos entreprises. Au Kenya, par exemple, la tech se
développe rapidement. C'est un secteur avec lequel nous devons absolument
développer des partenariats : les futurs Amazon africains sont encore
aujourd'hui des start-up. Le potentiel est énorme : avec 1,2 milliard
d'habitants, le continent est un bassin de consommation important, il le sera
d'autant plus à l'avenir en raison de la démographie du continent.
Dans cette dynamique, les villes représentent un réservoir de croissance
important : d'ici à dix ans, Lagos (Nigeria) fera partie des dix villes les
plus peuplées du monde. A l'horizon 2050, l'Afrique enregistrera le taux de
croissance urbaine le plus rapide du monde. Face à ces défis, la France a une
expertise à valoriser dans plusieurs secteurs clés : l'agroalimentaire ; la
ville durable (gestion de l'eau, traitement des déchets, etc.). Sur la mobilité
urbaine, la France a également un savoir-faire. Le chantier du métro d'Abidjan
(Côte d'Ivoire), un projet à 1,4 milliard d'euros, est réalisé par un
consortium d'entreprises françaises - Bouygues, Keolis, Colas et Alstom ; le
TER qui doit relier d'ici à la fin de l'année la capitale Dakar à la ville
nouvelle de Diamniadio au Sénégal, un projet à 1,1 milliard d'euros dans sa
première phase et pour lequel la France apporte un tiers du financement
(crédits garantis, prêt du Trésor et prêt AFD totalisant 360 millions déjà
engagés) et son expertise avec des entreprises comme Engie et Systra.
- Je crois fermement à l'intégration régionale, et à la perspective de nouer des relations entre l'Union européenne et l'Afrique, de continent à continent. C'est pourquoi nous soutenons la création de la ZLECAf, la zone de libre-échange continentale africaine, qui établira à terme un véritable marché intérieur africain. Il y a aussi un vrai chantier d'intégration régionale par les infrastructures. La rénovation de la ligne de chemin de fer Abidjan-Ouagadougou - opérée par une filiale de Bolloré, Sitarail, s'inscrit dans cette volonté.
- Le Nigeria est la plus grosse économie du continent africain (448 milliards de dollars de PIB en 2019) et le premier partenaire de la France en Afrique subsaharienne, avec 4,5 milliards d'euros d'échanges en 2019 [avant la crise du Covid-19, ils ont chuté à 2,3 milliards de dollars en 2020]. Une centaine d'entreprises françaises y sont installées, qui représentent environ 10 000 emplois nigérians pour leur très grande majorité et un stock de près de 10 milliards d'euros d'investissements directs. C'est un pays où nous incitons particulièrement nos entreprises à aller, le secteur privé y est déjà très développé. (…) Il est vrai que l'on commerce essentiellement sur les hydrocarbures. Mais il existe un réel potentiel encore inexploité dans d'autres secteurs, où nos parts de marché ne sont pas à la hauteur. Nous travaillons donc avec les entreprises françaises, qui connaissent mal le Nigeria. Notre ambassade promeut également les relations avec les industriels nigérians,. Nos entreprises ont par exemple développé une relation d'affaires avec Abdul Samad Rabiu, PDG de BUA group, avec qui Axens (entreprise française spécialisée dans la pétrochimie) a signé le 31 août 2020 pour la construction d'une nouvelle raffinerie d'ici à 2024. Nous cherchons aussi à attirer des investisseurs nigérians en France. J'ai invité plusieurs chefs d'entreprises le 28 juin pour le sommet Choose France, rendez-vous annuel mis en place depuis 2018 par le Président de la République pour promouvoir l'attractivité de la France.
- [France continue de perdre des parts de marché sur le
continent africain, en particulier sur la partie francophone face à la Chine,
la Turquie ou l'Inde] La concurrence est sans aucun doute plus forte qu'il y a
30 ans. Elle est saine tant qu'elle demeure équitable. La carte que nous devons
jouer est celle du partenariat à long terme, qui permet de créer de l'emploi
sur place. Les normes RSE (responsabilité sociale et environnementale) qui sont
parfois perçues comme contraignantes et coûteuses, apporteront à terme une
plus-value par rapport à certains de nos concurrents. Dans plusieurs pays
africains, on constate déjà un effet boomerang vis-à-vis de la présence
chinoise, car certaines entreprises ne respectent pas les normes sociales et
environnementales locales. C'est le cas notamment sur des projets miniers qui
ont provoqué des mouvements de grève importants.
Raison de plus pour cultiver notre différence. Sur la question de la RSE, nous
devons avancer sur la diplomatie de la norme, pour promouvoir les normes de
qualité européennes. Le sujet sera abordé au sommet de ce mardi. C'est un
combat que nous devons mener de front avec l'Union européenne. Au Kenya, un
exemple l'a parfaitement illustré : il y a une dizaine d'années, une route
entre Nairobi et Mombasa a été refaite sur financement moitié chinois moitié
européen. Au bout d'un an à peine, on voyait la différence dans la qualité de
construction de la route. (…)
Il est vrai que nous devons travailler sur notre image, en démontrant que la
France s'inscrit dans une relation gagnant-gagnant avec l'Afrique. Au-delà,
nous sommes particulièrement investis en matière d'aide au développement, avec
3 milliards d'euros d'aide bilatérale en 2020, mais aussi des partenariats
culturels, scientifiques et universitaires. La saison culturelle africaine en
France, Africa2020, initialement prévue du 1er juin à mi-décembre 2020, a été
reportée et va durer jusqu'à l'été avec des projets partout sur le territoire.
- [Beaucoup de ces entreprises restent frileuses face à un
risque perçu comme important dans certains pays africains] Leurs inquiétudes
portent principalement sur les conditions de sécurité, les délais de paiement,
l'instabilité fiscale ou réglementaire mais aussi les problèmes de corruption.
Lorsque je rencontre mes homologues africains sur le continent, je les
sensibilise sur ces sujets en montrant des exemples très concrets. De notre côté, nous
mettons en place des dispositifs pour accompagner les entreprises sur les
marchés africains mais aussi pour appuyer financièrement les PME : des
assurances crédits qui couvrent les entreprises des défauts de paiement de
leurs clients ; des crédits exports garantis par l'Etat pour leur apporter un
financement compétitif et ainsi les aider à gagner des contrats.
Par ailleurs, le fonds Choose Africa Résilience, mis en place pour faire face
aux conséquences du Covid, a pour objectif de soutenir les PME installées en
Afrique. Nous investissons également dans des accélérateurs de start-up. Enfin,
le FASEP (Fonds d'études et d'aide au secteur privé) est une subvention
destinée à financer des études de faisabilité ou des projets pilotes sur des
innovations. Par exemple, en Côte d'Ivoire à Abidjan, un groupement
d'entreprises françaises autour du groupe Mulliez a lancé la construction de la
maison Lives2, qui répond aux besoins des classes moyennes ivoiriennes en
logements durables et économiques, avec une pièce en plus pour développer une
activité commerciale. L'ambition est de dupliquer le modèle partout en
Afrique.
- Parce que personne ne doit être discriminé, menacé ou pris pour cible en raison de son orientation sexuelle: le fléau de l’homophobie doit être combattu sans relâche.
Emmanuelle Wargon (ministre chargée du Logement)
- [Objectif du « fonds friches »] L’un des enjeux pour construire durablement, c’est de le faire sur des sites déjà aménagés. Ainsi, on ne consomme pas d’espaces naturels. Et on redonne vie à des lieux abandonnés, que ce soit des friches industrielles, des centres commerciaux à l’abandon… Mais très souvent, cela coûte plus cher. Ce fonds permet donc de boucler des opérations qui seraient sinon trop onéreuses, afin d’y créer du logement, des bureaux, de l’activité économique et même des lieux universitaires. Pour être retenus, il fallait que les projets ne puissent pas être finalisés sans subvention d’équilibre et qu’ils soient suffisamment mûrs pour que les travaux démarrent dans les deux ans qui viennent.
- Voilà des décennies que tout le monde connaît la nécessité absolue de s’attaquer aux friches, signe d’une époque révolue. Pourtant, c’est la première fois que l’Etat se donne les moyens de ses ambitions. (…) A chaque fois que l’on met un million d’euros sur la table, on génère entre trois et cinq fois plus de travaux. C’est un effet de levier important. Le fonds permet de donner de l’activité aux entreprises du bâtiment et de la construction. Pour l’instant, nous l’avons conçu comme un des éléments du plan de relance mais nous regarderons à l’avenir s’il faut en faire un outil pérenne. Une chose est sûre, il répond à un besoin non-couvert et redonne de l’espoir à beaucoup de communes.
Jean-Baptiste Djebbari (ministre chargé des Transports)
Faire voler un avion de Paris à Montréal avec un carburant à base d’huiles de cuisson usagées ? C’est un peu fou, et c’est ce qui va se passer aujourd’hui. Résultat : moins 20 tonnes de CO2 émises sur ce vol. Et ce n’est qu’un début. Techniquement, il est déjà possible d’incorporer jusqu’à 50% de biocarburant sans modifier ni les avions, ni les moteurs. Et Airbus mène des tests pour monter jusqu’à 100%.
Olivier Dussopt (ministre chargé des Comptes publics)
- Depuis le début du quinquennat, nous refusons toute augmentation d'impôt.
- Au premier trimestre 2021 nous sommes le seul pays de la Zone Euro à avoir connu une croissance positive, les entreprises ont créé 53.000 emplois nets.
- Nous avons su tirer les enseignements des confinements afin de mieux les adapter, les revenus de TVA n'ont que très peu baisser en début d'année et les pertes de croissance ont été de moins en moins importantes.
Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
- L'agriculture et l'agroalimentaire c'est la matière première, mais c'est aussi des hommes et des femmes. Et derrière les enjeux de (re)localisation et de souveraineté, se trouve l'enjeu de maintenir de grands professionnels sur le terrain.
- Pour une exploitation agricole, être locale et internationale à la fois permet d'avoir une base solide de clients tout en conquérant de nouveaux marchés grâce à la qualité de vos produits.
- Avec le plan France relance, nous accompagnons les secteurs stratégiques en accélérant leur modernisation et en leur redonnant des moyens. Dans l'agroalimentaire, nous soutenons déjà 60 projets de (re)localisation.
- [Souveraineté agroalimentaire] Derrière les enjeux de relocalisation et de souveraineté, il faut maintenir et accompagner de grands professionnels sur le terrain. Le plan de relance est un excellent tremplin.
- Je ne veux pas sombrer dans l'hypocrisie des gens qui prétendent qu'en levant les brevets, vous allez fabriquer des vaccins du jour au lendemain
- [Vaccin covid19] Le rythme de livraison va passer au-delà de quatre millions de doses par semaine à partir du 31 mai,
Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)
Je dis à Xavier Bertrand ou à Valérie Pécresse que les élections régionales, ce n’est pas la primaire de la droite pour les présidentielles !
Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
- [Tribune : «L’Europe, quatre ans après»]
Le 7 mai 2017, l’hymne à la joie retentissait dans la cour du Louvre ; la
grandeur française et l’engagement européen mêlés, une promesse de campagne,
désormais celle d’un Président élu.
Quatre ans plus tard, l’Europe a bien changé.
Dans le flot de l’information continue, chaque nouvelle, surtout quand elle est
bonne, est digérée en quelques heures. Mais souvenons-nous, il y a quatre ans :
nous étions moins d’une décennie après le drame grec, qui avait encore failli
faire exploser l’euro à l’été 2015 ; moins d’un an après le référendum sur le
Brexit, qui semblait annoncer le délitement du club européen ; quelques mois
après l’arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump, un choc frontal pour nos
démocraties. L’Europe avait perdu le Royaume-Uni et, d’une certaine façon, les
Etats-Unis. En France, le débat présidentiel avait opposé un attachement
indéfectible à l’Europe doublé d’une puissante conviction que sa réforme était
possible, sous impulsion française, à une stratégie de sortie confuse, une
radicalité facile rejetant l’euro sans présenter d’alternative.
Le candidat Emmanuel Macron avait promis, lors de son premier sommet européen,
de lancer une réforme du travail détaché. Nous l’avons obtenue, contre tous les
pronostics, et nous la compléterons bientôt par un texte permettant de
sanctionner les sociétés « boîte aux lettres » montées dans le seul but de
détacher des salariés à bas coût. Quelques semaines plus tard, le président de
la République prononçait le discours de la Sorbonne : plus de cinquante
propositions, un appel au sursaut de l’Europe, l’affirmation de sa souveraineté
face à la Chine et aux Etats-Unis.
Où en est-on, quatre ans après ? Il ne s’agit pas d’égrener des avancées, mais
les réussites européennes étant rarement objet de publicité, un pas de recul et
une dose de fierté ne sauraient nuire. L’Europe de la défense était un tabou
depuis cinquante ans. Emmanuel Macron avait proposé « une force commune
d’intervention, un budget de défense commun, une doctrine commune pour agir ».
Avec le Fonds européen de défense, l’initiative européenne d’intervention et,
exemple le plus tangible, la force Takuba au Sahel qui rassemble des forces
spéciales de nombreux pays d’Europe, nous sommes irréversiblement sur ce
chemin.
Salaire minimum. En matière
sociale ? Outre la réforme du détachement, nous avons consacré le congé
parental partout en Europe et bientôt une législation européenne favorisera un
salaire minimum décent dans chaque pays de l’Union. La taxe sur les géants du
numérique, la taxe carbone aux frontières de l’Europe pour éviter le dumping
environnemental ; elles sont désormais sur la table de discussion européenne,
soutenue par un grand nombre de pays : la France était seule il y a quatre ans,
elles pourraient aboutir sous notre présidence de l’Union européenne l’an
prochain. Loin d’être anecdotiques, car profondément liés à notre modèle de
civilisation, le développement des universités européennes et la reconnaissance
du droit d’auteur face aux GAFA, sont aussi des succès lancés à la Sorbonne.
Voici un commentaire de Français, dira-t-on ! Toujours prompts à s’attribuer
les succès de l’Europe. Assumons franchement une bonne part de stimulation
française dans cette Europe qui bouge. Et n’oublions pas le changement de
méthode qui permet le succès collectif : depuis quatre ans, le Président en
tête, nous parlons à tous, bâtissons des coalitions originales, qui ont permis
l’adhésion de l’Union entière au plan de relance ou à la neutralité climatique
en 2050. Le casting issu des élections européennes de 2019, avec Ursula von der
Leyen à la tête de la Commission et Christine Lagarde à la présidence de la
banque centrale, est fruit de cet engagement ; combien a-t-il été utile face à
la crise, pour permettre le « quoi qu’il en coûte » en Europe et en France !
Au-delà de telle ou telle mesure, c’est le logiciel européen qui a changé. Il
était celui de la faiblesse géopolitique et de l’orthodoxie économique. La
réponse à la crise de la Covid a montré que l’Europe avait tourné le dos à
l’austérité ; elle a pris conscience, sans doute aidée par la négociation du
Brexit et le style Trump, de la nécessité d’une position ferme et unie face aux
partenaires turbulents et aux puissances agressives. Aucun pays européen ne
considère, comme il y a quelques années, que le salut vient du tapis rouge
dressé aux investissements chinois.
Populisme. Sans doute n’y est-ce
pas étranger, le populisme ne surfe plus sur le thème de la sortie, de l’Union
ou de l’euro. Plus de 80 % des électeurs de Jean-Luc Mélenchon veulent rester
dans l’UE, les deux tiers de ceux de Marine Le Pen. De la radicalité, celle-ci
est d’ailleurs passée à l’incohérence et à l’inconsistance : de reniement réel
en assagissement de façade, quel est le projet européen de Madame Le Pen ? De
son allié Matteo Salvini, qui applaudit Mario Draghi célébrant «
l’irréversibilité de l’euro » ? On aurait évidemment tort d’y célébrer une
victoire, car le populisme n’est pas une idéologie ; c’est une anti-idéologie,
un virus qui mute. Viktor Orban peut dans la même phrase cracher sur Bruxelles
en choisissant le vaccin chinois et profiter à plein du cadre européen d’achat
des doses sans lequel il serait incapable de vacciner ses concitoyens.
Mais on peut tirer de ce bilan express trois leçons essentielles : d’abord, la
réforme de l’Europe est possible ! Ensuite, l’Europe suscite une attente : les
Français comme leurs voisins lui reprochent de ne pas faire assez, pas assez
vite ; pourquoi ne coordonne-t-elle pas les mesures sanitaires ou les
restrictions aux frontières, pourquoi ne livre-t-elle pas les vaccins plus
rapidement ? Enfin et en somme, l’Europe n’est pas accusée de trop en faire,
elle est condamnée pour sa lenteur. Là est son défi vital.
Le Brexit sonne comme un test : à nos portes, un pays qui sera peu à peu
affaibli par son chemin solitaire ; mais qui cherchera à compenser par sa
vitesse d’action, une agilité que l’Union européenne n’a pas. En quatre ans,
l’Europe s’est mise sur la bonne trajectoire, mais elle ne vogue pas à la bonne
vitesse. Elle donne encore le sentiment d’une flottille de commerce entourée de
navires de guerre. Ce n’est pas le moment de changer de cap et de confier le
gouvernail aux pirates de la démocratie. Pour l’éviter, c’est d’une urgente
accélération de la transformation et des décisions européennes que nous avons
besoin. La Présidence française de l’Union européenne ne peut se fixer
meilleure voie : être un accélérateur d’Europe.
- En ce 17 mai, avec de nombreux collègues européens, nous appelons au respect des valeurs de l’Union européenne et nous engageons à mobiliser l’ensemble des instruments juridiques et financiers de l’UE pour protéger les droits LGBTQI.
- Le Royaume-Uni doit appliquer tous ses engagements, vite, notamment sur le protocole irlandais. C’est la seule voie pour assurer la paix et la stabilité en Irlande.
Nathalie Elimas (secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)
Après l’extrême droite, voici la droite extrême qui affiche chaque jour son lot de déclarations complaisantes. Le silence des dirigeants LR, en Ile de France ou ailleurs, conforte l’idée d’une complicité avec le RN. Chaque minute écoulée est une forme de duplicité.
Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
- Nous relançons les colos apprenantes pour 2021 ! Des séjours en France pour des jeunes de 3 à 17 ans avec loisirs et activités pédagogiques.
- En temps normal, un enfant sur trois ne part pas en vacances, rappelle Sarah El Haïry. Avec la crise sanitaire que nous traversons, cela concerne une plus grande proportion d’enfants. C’est une discrimination majeure lors de la rentrée, qui s’accompagne souvent de la question : Tu as fait quoi cet été ? Notre volonté commune avec Jean-Michel Blanquer est d’offrir des vacances à tous les enfants et de pallier cette inégalité.
- Les séjours de vacances sont des étapes essentielles pour les jeunes, en leur offrant souvent leurs premières expériences de vie hors du cadre familial. Les longues périodes de confinement, puis de déconfinement progressifs ont bouleversé le quotidien des enfants et des jeunes lors des quinze derniers mois.
- La lutte contre les LGBTphobies est un combat quotidien. Continuons sans relâche notre mobilisation en France et en Europe.
Cédric O (secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)
Aimez sans crainte. Aimez sans jugement. Aimez librement. Tout simplement. En ce 17mai, journée mondiale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie, plus que jamais soyons toutes et tous mobilisés pour dire stop à l’intolérance et à la haine en ligne comme hors ligne.
Adrien Taquet (secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)
- En cette Journée internationale de lutte contre l’homophobie, la biphobie et la transphobie continuons à lutter contre toutes les formes de discriminations. Soyons libres d'aimer qui on veut.
- Parce qu’ils sont auprès des plus fragiles d’entre nous, les travailleurs sociaux évitent à la société toute entière de tomber. En cette minute de silence, pensée pour la famille d’Audrey, tuée dans l’exercice de ses fonctions.
Gabriel Attal (porte-parole du gouvernement)
- [Conflit israélo-palestinien] On soutient l'idée d'une médiation égyptienne. Évidemment, on appelle à la désescalade, à la modération y compris dans les répliques que peuvent avoir Israël dans les attaques subies sur son sol. J’appelle à un cessez-le-feu le plus rapidement possible.
- [Conflit israélo-palestinien] Il faut se garder d'importer ce conflit sur notre sol.
► Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
La crise a renforcé l’importance de la prise en compte dans les entreprises des objectifs de développement durable.
► Haut-commissariat au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du Mouvement démocrate)
Nous sommes dans une société qui est profondément déstabilisée et l'État n'a pas changé, renouvelé ses pratiques. L'État n'a pas trouvé les voies, les moyens, l'organisation nécessaire pour faire face. (…) Cela fait 30 ans que cette dégradation est en cours. (…) La réflexion que nous devons avoir est la suivante «pouvons-nous trouver une organisation qui fasse que l'État soit présent et respecté?». Vous dites l'éducation, vous avez raison de la citer. Ce n'est pas l'État qui est mis en cause dans l'éducation, c'est le lien entre la famille et l'école, c'est le lien entre les enfants et le quartier dans lequel ils vivent. La réflexion que nous devons avoir, doit prendre en compte cette réalité qui me frappe depuis longtemps, celle que nous sommes au bout d'une situation qui est une situation qui dure et qui s'est aggravée depuis des années. Nous devons maintenant faire preuve de cette volonté et imagination nécessaires pour en sortir.
[Police: rassemblement de soutien devant l'Assemblée Nationale avec la présence de Gérald Darmanin] Cela a quelque chose d'inédit. C'est probablement qu'il veut exprimer quelque chose et on voit bien ce qu'il veut exprimer, ce que nous avons tous besoin d'exprimer, tous les parlementaires qui seront présents, au contact avec les policiers. Les policiers nous protègent et on a le sentiment que personne ne les protège, eux. Le nombre d'interpellations, le nombre de réflexions qui sont faites, le nombre de mises en cause, le ciblage, le fait qu'ils ont l'impression qu'entre justice et police, les choses ne vont pas dans le même sens et que celui que vous arrêtez la veille, vous le retrouvez le lendemain. Cette rupture de la société, nous en sommes tous responsables et en sommes aussi tous comptables. Il faut donc que nous ayons le courage, en effet, de l'assumer. Je ne sais pas si c'est par une manifestation, par un rassemblement, par la présence d'un ministre que cela se joue. Cela se joue aussi sur les plateaux [de télévision]. La manière dont, assez souvent - ce n'est pas une mise en cause - les images publiées à longueur de semaines et de mois donnent le sentiment que la police est dans un rapport de brutalité avec les citoyens, ce qui n'est pas vrai. Ils essaient de maintenir l'ordre que ceux qu'ils ont en face d'eux veulent de détruire, car c'est cela le but de ces opérations.
- L'État ne fonctionne pas depuis des décennies. Il y a eu une lente dégradation. L'État devrait normalement être en soutien de la société et on l'a organisé. C'est une tragédie, car les personnes qui occupent ces fonctions sont des personnes de qualité. Il y a cette espèce d'étrange chose ou d'étrange réalité qui fait que des femmes et des hommes de qualité, avec le souci du bien public, sont dans une organisation qui les empêche de faire leur travail. De quoi vient cette organisation ? On le sait très bien et depuis longtemps, quant à moi, je l'ai dit depuis longtemps : elle vient de ce que nos systèmes de recrutement ne sont pas les bons. Je voudrais que l'on prenne exemple et que l'on réfléchisse à ce que fait l'armée. L'armée a réfléchi, a mis longtemps à mettre au point un système de recrutement qui fait que les recrutements pour les postes à responsabilité ne se font pas à 20 ans mais à 35 ans. Lorsque l’on a vu ce que la femme ou l’homme à qui on va confier ces responsabilités savaient faire avec des hommes, de la réalité humaine, s'il était capable de les entraîner et ce n'est pas seulement le diplôme à l'entrée. C'est pourquoi cette rupture dont vous parlez entre l'État et la société est désespérante, car, aujourd'hui, des femmes et des hommes qui n'ont pas des situations mirobolantes, qui travaillent, sont salariés et sont parfois chômeurs, quelles chances ont-ils d'entrer ou de rejoindre les responsabilités les plus importantes ? Vous voulez la vérité ? Presque aucune, car nous avons un système de recrutement qui, en réalité, fait que ce sont les mêmes à 20 ans ou à 22 ans qui se trouvent repérés, reçus et qui, pour toute leur vie, auront ces responsabilités. Ce que vous appelez le corps préfectoral, les corps, dans la société française, qu'est-ce que c'est comme organisation, et encore une fois, ce sont des personnes bien? C'est cela : que vous réussissiez ou pas dans votre fonction, vous êtes protégés jusqu'à votre dernier jour de travail.
- Savez-vous combien il y a de hauts et de très hauts fonctionnaires qui sont, comme on dit, au « placard » c'est-à-dire qu'ils ont été enlevés de l'exercice de la responsabilité et qui ont été mis dans une « gâche », comme on dirait aujourd'hui, pour les protéger, même s'ils ne rendent plus le service que l'on attend d'eux? Il y en a plusieurs centaines, peut-être arrive-t-on au millier, alors que ce sont des personnes, des femmes et des hommes ayant des capacités, des aptitudes. Pourquoi ne les utilisons-nous pas plutôt pour soutenir la société française ? Tous les problèmes qui se posent sur le terrain, pourquoi ne les y envoyons-nous pas pour les traiter ? C'est donc cette logique corporatiste « défense d'un corps » et pas des fonctions qui est visée aujourd'hui par le Gouvernement, qu'il faut rebâtir, reconstruire.
- Nous sommes devant un contresens absolu, contre lequel je me suis battu, rebattu et encore battu. Le contresens est celui-ci : on confond les élections locales et les élections nationales. Une élection locale est faite pour bâtir une majorité diverse, pour soutenir un projet, pour une région ou une commune, pour une ville. La loi de cette élection, c'est le rassemblement. Que vient-on raconter ? Des personnes qui étaient ensemble et dont on prétendrait qu'ils n'ont plus jamais à se parler ?
- Ce que je sais, c'est que prétendre que l’on n’a rien à voir ensemble, alors que l'on est concomitant - soit avec LR, soit avec d'anciens responsables sociaux-démocrates du parti socialiste - que l'on n'aurait rien à construire, alors que vous auriez bien du mal, si vous preniez un microscope, à trouver la différence entre la gestion d'un président de région de droite, du centre, de gauche ou même d'autres inspirations. Quand vous êtes confronté à la réalité locale, vous prenez des décisions qui sont des décisions de bon sens, plus ou moins ambitieuses, plus ou moins généreuses. En tout état de cause, ces politiques conduites au niveau local sont des politiques qui n'ont rien à voir avec la carte de parti que vous avez dans la poche ou si peu, qu'il est ridicule de prétendre que l'on va décalquer toute la politique nationale avec les affrontements que l'on connaît qui sont là encore stupides.
- Il y a 6 ans, dans les Hauts-de-France, comme en PACA, toutes les forces politiques extérieures à l'extrême-droite ont fait ce qu'il faut, y compris des sacrifices avec abnégation, pour faire élire un candidat de rassemblement : Christian Estrosi d’un côté, Xavier Bertrand de l'autre. Il se trouve qu'aujourd'hui, dans un cas comme dans l'autre, le parti politique qui les soutenait dit : « Nous interdisons toute alliance avec ceux qui nous ont fait élire, même s'ils font partie de la majorité ». Pour moi, je trouve cela stupide. Si j'avais été président de région - je suis maire, c'est à peu près la même chose -, j'aurais dit : « Mesdames et Messieurs des appareils politiques, vous êtes très sympathiques, je vous aime beaucoup, mais je vais construire pour ma région et ma ville la majorité la plus large. Je veux que, dans ma majorité, puisque j'appartiens à vos rangs, il y ait des personnes de l'opposition, mais également de la majorité, car on a besoin, pour être défendu dans les décisions gouvernementales, de personnes qui aient cette sensibilité ». Une région ou une ville mérite que l'on se rassemble et que l'on essaie de trouver ce qu'il y a de plus fédérateur pour l'avenir des citoyens qui vont vous être confiés. C'est ce qui devrait être la ligne. Nous l'avons raté aux municipales et vous vous souvenez d’ailleurs que je me suis beaucoup battu sur ce sujet.
- Je crois que les mois qui viennent vont obliger le Président de la République, s'il se représente, à présenter un nouveau visage du pouvoir dans son rapport avec les citoyens. (…) Je crois - je me trompe peut-être, nous verrons - que [l’instauration de la proportionnelle aux législatives] est une nécessité pour changer le climat politique dans ce pays. Qu’est que le climat politique ? C'est un contre tous, tous unis contre un. Je crois que, pour gouverner la France dans les années qui viennent, il faudra dépasser ce « un contre tous » et être capables de faire vivre et travailler ensemble des personnes différentes.
- Nous sommes un pays, le seul dans le monde, qui a choisi un modèle de société, un contrat social qui fait que la totalité des soutiens et des aides - les retraites, bien entendu, mais aussi l'éducation, la santé - reposent sur les actifs. Ainsi, si le nombre d'actifs se réduit, je vous le dis, il n'y a alors aucune possibilité de faire autrement : les aides, le contrat social, le soutien, la solidarité, baisseront.
- On a touché aux allocations familiales et on s'est trompés. Je parle de ce qui a été fait par le Gouvernement de François Hollande. On s'est trompés. Il faut repenser le système de soutien. Le soutien, ce ne sont pas seulement des allocations, c'est l'accueil et la petite enfance, les crèches, les assistantes maternelles. La garantie pour les mères de famille que ce n'est pas parce qu’elles ont des enfants que leurs carrières vont être ralenties.
- Si la France a eu plus d'enfants que les autres pays en Europe, c'est parce que la situation des femmes au travail y était plus acceptée ou soutenue. C'est cela la vérité. Vous voyez que ce que nous évoquons là, c'est en réalité la même chose que les interviews que nous avons eues ensemble sur l'effondrement de l'appareil productif de la France, industriel et agricole. C'est pareil. Nous sommes un pays fondé sur la solidarité et, s'il n'y a plus assez de personnes pour porter la solidarité ou assez de ressources pour la financer, alors elle va s'effondrer.
- L'Allemagne a accepté, par exemple, un million d'immigrés d'un seul coup, venant pour l'essentiel de Syrie, lors d’une des périodes de crispation. Le patronat allemand avait demandé cela et lors d’une grande déclaration au début de l'année, il a dit : « On a besoin d'un million de personnes de plus ». Je crois que ce n'est pas une solution. Cela peut évidemment aider dans des moments critiques, mais, lorsque vous introduisez des communautés importantes, nombreuses, dans une société déjà fragile, alors cela fait des chocs culturels qu'il est très difficile de gérer.
- Il faut faire ce qu'il faut pour que l'immigration ne soit pas un perpétuel irritant de la société française, avec toujours les mêmes maux, les mêmes chiffres, sans que l'on sache aujourd'hui comment reconduire, car c'est cela la question. Il y a des milliers, des dizaines de milliers de personnes identifiées comme étant en situation illégale et que l'on ne sait pas reconduire, car les pays d'où elles viennent ne les veulent pas, ne les acceptent pas, y compris en Europe.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
- Depuis le premier jour, je suis constant : j’ai dit que la majorité présidentielle pouvait travailler avec des présidents de région sortants, de gauche comme de droite, pour bâtir des projets régionaux et réussir, avec les régions, la relance du pays. C’est dans cet état d’esprit que nous avons répondu à Renaud Muselier, qui était d’accord pour mettre de côté les étiquettes politiques, dans une démarche de dépassement des clivages, en choisissant son pays plutôt que son parti. La majorité présidentielle le soutiendra donc dès le premier tour. Renaud Muselier y était prêt, nous aussi. Mais pas LR, qui a montré le pire de la politique en cherchant à tout prix à faire barrage à cette alliance contre le RN. Face à cette attitude déplorable, Sophie Cluzel a considéré qu’il fallait être responsable pour deux, en se mettant volontairement de côté. Elle a démontré que, face au RN, elle serait toujours une solution et jamais un problème. Je salue son choix courageux.
- Les Républicains jouent aujourd’hui une politique de la terre brûlée. Ils préfèrent favoriser une victoire du RN plutôt que de soutenir le candidat qu’ils ont investi, au prétexte que celui-ci travaillerait avec la majorité. Et en même temps, ils nouent des alliances avec Nicolas Dupont-Aignan, des cadres du RN, sans que cela suscite le moindre débat chez eux… C’est politiquement mortifère, au rebours de l’histoire républicaine de la droite. Et c’est totalement irresponsable au moment où le pays a justement besoin de se rassembler. Il existe bel et bien aujourd’hui deux droites irréconciliables. Quelle est la raison d’être d’un parti qui ne sait plus choisir entre l’extrême droite et les autres formations républicaines ? Dans ces élections régionales, nous sommes les seuls à chercher véritablement à bâtir des projets pour les territoires, nous ne jouons ni la primaire de notre formation, ni le premier tour de la présidentielle.
- [Régionales] Que des membres du gouvernement s’engagent courageusement, j’y suis favorable ! Certains ont d’ailleurs pu faire le reproche inverse par le passé, en accusant les ministres de se cacher. Nous n’avons jamais voulu enjamber ce scrutin. La majorité est pleinement engagée pour porter nos projets de relance du pays, à travers les territoires. L’engagement d’Eric Dupond-Moretti relève d’un choix très personnel. C’est un choix de tripes. Cette région [les Hauts-de-France], il la connaît, il y a grandi, sa mère y vit et il s’y engage avec une idée simple : faire en sorte de ne jamais accepter qu’elle puisse basculer un jour au RN. Ce n’est pas une nationalisation du scrutin mais un attachement à une région et à des valeurs.
- Notre ennemi, c’est le RN. Avec d’autres personnalités du champ républicain, nous partageons des valeurs communes. Ce n’est pas le cas de Marine Le Pen et de son parti, avec lequel nous ne partageons rien. Donc nous serons toujours en première ligne pour lutter contre le RN. Cela nous distingue de Xavier Bertrand, qui ne pense qu’à l’élection présidentielle et à son obsession anti-Macron. Toutes ses flèches sont toujours décochées en direction du président de la République. Trop de monde a déjà intégré que Marine Le Pen serait au second tour de la présidentielle ! Nous, nous ne nous trompons pas de combat.
- Je ne souhaite pas que l’on puisse mener une campagne politique en mettant en avant des signes religieux ostentatoires. Sur une affiche électorale, que ce soit un voile, une kippa ou une croix apparente, tout signe religieux devient un message politique. Or, je ne veux pas que l’on fasse campagne sur des différences religieuses mais, au contraire, sur ce qui rassemble. (…) Le droit n’empêche pas de mettre en avant un signe religieux ostentatoire, mais il ne retire pas non plus à chaque formation politique le droit de choisir les candidats qu’elle soutient, cela s’appelle une ligne politique. LRM a une vocation universaliste. C’est un mouvement de liberté, ouvert, accueillant, où chacun a sa place quelles que soient son origine, sa place ou sa religion. Qu’on soit « boomeur », jeune, catho, musulman, riche ou pauvre, on est bienvenu à LRM ! Chacun est libre de vivre sa religion comme il l’entend, y compris en portant des signes religieux dans l’espace public, mais laissons la religion en dehors des campagnes électorales. Chacun aurait intérêt à se tenir à cette ligne raisonnable, celle discutée et partagée au sein de nos instances dirigeantes. C’est celle que je défends. Etre un chef, c’est avoir une ligne claire et une colonne vertébrale solide, y compris sur des sujets qui enflamment.
Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
La haine fondée sur l'orientation sexuelle, quelle qu'elle soit, n'a pas sa place dans notre République. Pour l’égalité, le chemin est encore long. Avec les députés LaREM, nous continuerons de lutter contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie.
Laurent Saint-Martin (député)
[Arménie] Face aux intentions belliqueuses de l'Azerbaïdjan, face au projet impérialiste de la Turquie d'Erdogan, la réponse de la France et de l'Europe doit être à la hauteur.
● MoDem
Bruno Millienne (député)
Je suis très inquiet de voir à quel point les LR ont perdu leur boussole républicaine. Méfiez-vous les gens préfèrent toujours l'original à la copie.
Erwan Balanant (député)
La liste des adolescents décédés à cause de la violence ou du harcèlement ne cesse de s'allonger.
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● UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]
Jean-Christophe Lagarde (président)
- Je réclame le pass sanitaire depuis décembre. Aujourd'hui il y a plus de 20 millions de français qui sont vaccinés qui n'ont aucune raison de porter un masque! C'est absurde !
- Gérald Darmanin est courageux d'aller à la rencontre de ses troupes. Nos forces de l'ordre ont une pression et une crainte qui montent, de la violence qui s'exerce à leur encontre et qui se retourne contre nous. Il faut les protéger.
- Le décrochage de la natalité vient du moment où Hollande a décider de conditionner les allocations familiales. C'était une idée criminelle. L'immigration doit être le dernier recours ! Nous devrions réfléchir à une part de retraite par capitalisation.
- Quand Françis Lalanne incite les gens à s'embrasser, sans vaccin, sans masque, c'est criminel ! Qu'un médecin dise qu'il est dingue de dire ça, ça me paraît légitime.
● Mouvement radical
Laurent Hénart (président)
Nous sommes mobilisés pour l’égalité, contre la haine et les discriminations.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
- Le Parlement européen reconnaît depuis longtemps le génocide arménien. Le président américain vient de faire de même. Il est temps que les autorités turques sortent du déni.
- [Avion de combat européen] La défense européenne avance et avec elle notre autonomie stratégique.
- La lutte contre l’homophobie, c’est tous les jours !
- Les policiers, Marine Le Pen les cajole quand elle pense qu’ils vont voter pour elle. Mais quand ils enquêtent et qu’ils concluent qu’elle serait personnellement responsable d’un système frauduleux, d’un coup, elle les aime beaucoup moins.
● Personnalités
centristes
Jean-Pierre Raffarin (ancien premier ministre)
La France en pointe pour soutenir le développement de l’Afrique. L’Europe doit comprendre que nos destins sont liés. L’aide aux PME priorité de la croissance africaine.