Il se peut que Renaud Muselier ait décidé de s’allier avec Sophie Cluzel pour ne pas perdre son poste de président de la région Sud.
Il se peut que Sophie Cluzel ait décidé de s’allier avec Renaud Muselier pour éviter de faire un score trop bas.
Oui, il se peut que l’accord entre la liste LR (même si elle s’est vue ensuite retirée l’investiture du parti) et la liste de la majorité présidentielle menée par une ministre, soit électoraliste, voire un peu politicien.
Mais – et c’est l’essentiel – c’est avant tout une alliance pour éviter le pire, éviter que la région ne passe entre les mains de l’extrême-droite.
Il s’agit de faire barrage au RN et cette simple raison avalise entièrement le rapprochement pour tous les démocrates dont les centristes.
Car oui, le Front républicain dont le but est d’empêcher tous les extrémismes de parvenir au pouvoir doit être utilisé à chaque fois qu’il y a une menace de ce type.
Et en pragmatistes humanistes, nous disons qu’il doit s’imposer là où il est nécessaire.
Personne ne demande à un tel regroupement d’avoir d’autre cohérence que de préserver la démocratie républicaine et de ne pas permettre à des personnages dangereux pour la liberté, l’égalité et la fraternité de gouverner.
En l’espèce, LR sera demain toujours un parti de droite et les partis de la majorité présidentielle resteront centristes ou de droite libérale, en l’espèce dans la région Sud et au niveau national.
Et si d’autres Fronts républicains sont nécessaires avec la Gauche, le Centre et la Droite, ils doivent s’imposer parce qu’il en va de nos valeurs démocratiques et républicaines.
Quand on voit Marine Le Pen soutenir une tribune de militaires factieux qui envisagent un régime autoritaire voire totalitaire pour la France, on ne peut faire l’impasse sur la résistance à ce qu’elle représente et ce qu’elle se propose de faire si elle parvient au pouvoir.
Une Marine Le Pen qui, le lendemain de l’élection de Donald Trump, prit l’avion pour New York afin de rencontrer celui qu’elle admire.
Et il ne faut surtout pas oublier qu’elle est la fille ainsi que l’héritière politique d’un homme qui a estimé que les chambres à gaz n’étaient qu’un «détail de l’Histoire».
Cette fois-ci, c’est pour des régionales mais demain, il y aura les présidentielles.
Et au deuxième tour, puisque les sondages nous disent que la leader de l’extrême-droite y sera présente, quel que soit le ou la qualifié(e) des partis démocratiques et républicains qui se trouvera en face, devra bénéficier de ce front, évidemment.
Et que tous ceux qui professent être des défenseurs de la démocratie et de la république ne s’y trompent pas, lorsque le Front républicain est une nécessité pour contre l’extrême-droite, c’est un devoir pour eux de le soutenir.
L'équipe du CREC