Voici une sélection, ce 29 mars 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la République)
Accélérer la vaccination, c’est aller vers les plus de 75 ans qui n’ont pas de rendez-vous. Parce qu’ils sont isolés ou se déplacent avec difficulté, les opérateurs de la Caisse d’assurance maladie les appellent pour leur proposer le vaccin. Merci à eux pour leur mobilisation !
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils
font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement
centriste]
Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)
- Fin de la location des passoires thermiques, 20% de vrac dans les supermarchés, étiquette environnementale généralisée sur nos produits, le train favorisé par rapport à l’avion : la loi climat et résilience fait entrer l'écologie dans la vie des Français.
- Jamais je ne baisserai les bras. J'utiliserai tous les moyens que j'ai pour que l'on soit prêts à faire face au changement climatique.
- [Loi climat et résilience] Pour rendre des mesures acceptables, il faut mettre en face les mesures pour que les gens puissent les assumer.
- Une ville n'est pas gaie parce qu'il y a des vitrines allumées la nuit quand il n'y a personne dans les rues. Une ville triste, c'est une ville où il n'y a plus d'activité (...), ce n'est pas une ville où on éteint la lumière le soir.
- Le bâtiment, c’est 25% de nos émissions de CO2. La loi climat et résilience s'attaque au problème avec : - le gel du loyer des passoires thermiques dès 2022 - l'interdiction de mise en location des passoires thermiques en 2028 - un accompagnement global et personnalisé à la rénovation.
- La Marche pour le climat, c'est le preuve que la conscience écologique reste forte malgré la crise sanitaire, et je m'en réjouis. Je peux répondre à ceux qui marchent aujourd'hui : le Gouvernement est mobilisé pour préparer le pays au défi climatique.
Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
- [Covid19] Toutes les options sont sur la table pour garantir la sécurité sanitaire des Français.
- [Covid19] Il y a une dégradation de la situation sanitaire. Il ne serait pas compréhensible qu'au moment où la situation sanitaire se dégrade, où c'est difficile pour les soignants, pour les personnels hospitalier, nous envoyions un message d'ouverture d'autres commerces. (…) Cette liste des commerces, nous l'avons arrêtée avec le président de la République et le Premier ministre il y a plusieurs jours, je ne dis pas que c'est une liste parfaite. Si les cordonniers sont ouverts c'est parce qu'ils sont dans le code des réparateurs et que les réparateurs sont importants.
- [Covid19] On peut les autoriser à faire des soldes exceptionnels, à liquider leurs stocks. Ce que nous proposons, c'est qu'il y ait un inventaire qui soit fait au moment où les commerces rouvriront, qu'il soit fait par un tiers de confiance et qu'il y ait une indemnisation des commerçants concernés.
- Nous ne taxerons pas l'épargne des Français. Ce serait profondément injuste et totalement inefficace, parce que ça empêcherait la relance économique.
- [Plan de sauvetage d'Air France] Nous sommes sur le point de conclure un accord avec la Commission européenne, c'est une affaire de jours.
Eric Dupond-Moretti (Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
- Le RN a une histoire, que je n'oublie pas. Il s'inscrit dans la lignée de Maurras, de Vichy. Il reste entouré par ce qu'on appelle la fachosphère, soutient les Identitaires, qui ne sont rien d'autre que des séparatistes. Mme Le Pen danse en Autriche avec ce qu'il y a de pire dans l'extrême droite européenne, s'allie avec les nationalistes les plus durs. Je veux dénoncer cela car nos ADN sont symétriquement opposés. Mais j'ai conscience que ce seul discours n'est plus possible. Pour battre le RN, il faut le combattre.
- Mon logiciel face à Mme Le Pen, c'est la vérité face aux mensonges. Les partis politiques traditionnels ont démissionné, la droite court derrière le RN et la gauche fait comme s'il n'était pas un problème. Certains médias ont banalisé ces discours populistes. Je ne m'y résous pas. J'ai passé trente-six ans, comme avocat, à m'adresser à des jurés pour les convaincre, les yeux dans les yeux. Je continuerai, de la même façon, pour démontrer point par point que le projet du RN est une imposture.
- Madame Le Pen me cite à longueur de discours, mais refuse étrangement le débat. Je ne la croise guère à l'Assemblée, où elle passe deux minutes, fait ses annonces puis file. Elle est en perpétuel délit de fuite! Je comprends que le débat l'inquiète. Sa prétendue "dédiabolisation" n'est que cosmétique. Elle avance masquée alors que les problèmes posés sont importants. Je comprends que les Français soient angoissés par les questions liées à leur sécurité et à leur liberté et je veux leur répondre concrètement.
- Au cours de cette émission [où elle était face à Gérald Darmanin], tous les chiffres qu'elle a donnés, sur la délinquance comme sur l'immigration, étaient faux ; c'est un problème, non? On peut se tromper dans les chiffres mais, depuis le temps qu'elle est obsédée par ces sujets, elle pourrait les connaître! Ses solutions aussi sont aberrantes. Elle prétend renvoyer les délinquants étrangers dans leur pays d'origine. Quand on lui fait remarquer que les pays en question ne sont pas d'accord, elle répond : "Je les convaincrai." Comme si personne n'y avait pensé avant elle… Sur l'Europe, elle a promis le "Frexit" pendant des années et, quand elle constate que les Français n'en veulent pas, elle le retire de son programme. Mais, si par malheur elle était élue, qui sait ce qu'elle ferait vraiment? La question est : que pense vraiment Mme Le Pen? Dans le domaine économique, elle dit qu'elle lancerait un grand emprunt national à 2% ; mais on emprunte aujourd'hui à des taux d'intérêt négatifs! Elle aspire aux plus hautes fonctions, mais elle ne travaille pas et ne fait que mentir.
- Les Français doivent comprendre qu'en démocratie ni le garde des Sceaux ni le président de la République ne peuvent dicter aux juges les peines qu'ils prononcent. Mon action, c'est d'intervenir sur l'efficacité et la rapidité de la réponse judiciaire. J'ai recruté 1 000 personnes dans les juridictions et doublé le nombre de délégués du procureur, qui traitent les petits délits – ceux qui pourrissent la vie des gens. Nous aurons bientôt plus de 9 000 magistrats ; ce n'est jamais arrivé. J'ai fait adopter un budget en augmentation de 8% – personne n'a fait mieux depuis vingt-cinq ans. Et Mme Le Pen ne l'a pas voté!
- Malheureusement, on ne s'intéresse aux réformes que quand elles posent problème… Nous avons voté dans la quasi-indifférence un Code de justice pénale des mineurs. C'est une révolution pour une justice des mineurs qui était à bout de souffle. La décision sur la culpabilité sera prononcée en trois mois et suivie d'une mise à l'épreuve. On évitera ces situations ubuesques où le délit d'un gamin est jugé lorsqu'il est devenu adulte et qu'il est trop tard pour le ramener dans le droit chemin. Contre les violences de bandes, nous généralisons les groupements locaux de traitement de la délinquance et multiplions les recours aux interdictions de paraître. C'est faux de laisser penser que ces problèmes peuvent se régler en un claquement de doigts.
- L'automaticité des remises de peine pour les prisonniers n'a pas de sens. Je souhaite qu'on lie les remises de peine aux efforts entrepris par le détenu – pour se lever le matin, se soigner, bien se comporter avec l'administration pénitentiaire, apprendre à lire, travailler quand c'est possible… Pour se réinsérer, un détenu doit garder les codes de la société. Si Mme Le Pen est de cet avis, qu'elle vote mon texte.
- Au secours! En 2015, j'ai été écœuré qu'une partie de la droite prône le ni-ni aux élections régionales, renvoyant dos à dos le FN et le PS. Je suis sidéré qu'une partie de la gauche se perde en osant à son tour dire "ni-ni". Ne pas choisir, c'est être complice.
- Si le Président se représente et qu'il me le demande, oui, j'ai très envie de l'aider. Nous aurons un bilan à défendre. Je soutiendrai Emmanuel Macron ou personne.
- [Candidat à une élection sous l'étiquette "majorité présidentielle"?] Je n'exclus plus rien. J'avais dit que jamais je ne deviendrai ministre de la Justice ; quand j'ai été nommé, tout le monde me l'a gentiment rappelé… Je n'ai jamais été d'aucune coterie, je ne suis pas un ministre de salon, j'ai toujours été sur le terrain. Je veux combattre.
Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)
En cette journée mondiale de lutte contre l’endométriose, j’assure à toutes ces femmes qui en sont atteintes de mon plein engagement pour faire de cette maladie une vraie question de société.
Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
La loi climat et résilience amorcera un véritable changement de société en faveur de l'écologie ! Pour que l'enseignement supérieur, la recherche et l'innovation y prennent part.
Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
- Il n'y a pas de pays fort sans agriculture forte. Or, une agriculture forte, c'est aussi une agriculture qui exporte.
- De vache, de brebis ou de chèvre, l’excellence est partout ! Saviez-vous qu’avec 46 fromages, la France est la championne européenne des fromages sous signes officiels de qualité ?
Marc Fesneau (ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation citoyenne)
Après le travail sérieux de la Convention citoyenne, le projet de loi Climat et résilience est débattu à l'Assemblée. Avec un objectif: réduire nos émissions de CO2. Avec une méthode: y arriver ensemble.
Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)
- Notre pays a besoin de concorde, non pas de discorde. La lutte contre le racisme doit nous rassembler. Ce n'est pas en excluant que l'on combat l'exclusion. N'abandonnons jamais l'universalisme républicain.
- L'indépendance financière et l'émancipation économique sont capitales pour permettre aux femmes de sortir du cycle des violences et reprendre une "vie normale".
- En cette journée mondiale contre l'endometriose qui touche 1 femme sur 10, œuvrons pour que cette maladie ne soit plus un tabou et que le silence sur les souffrances qu'elle implique cesse.
Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
- Ce n'est pas en excluant mais en incluant qu'on luttera contre le racisme. Il faut faire exactement l'inverse de ce qu'a dit Audrey Pulvar. Ces propos sont graves, choquants et contraires à l’universalisme qui nous rassemble.
- Assurer aux entreprises les meilleures conditions de développement et des débouchés partout, attirer en France les investisseurs étrangers. Ma mission pour internationaliser l'économie française est au cœur de l’ambition économique du gouvernement.
- Nous avons besoin d’une réflexion mondiale sur les plateformes numériques. Les enjeux économiques, politiques, sociétaux sont majeurs et la réponse ne peut être qu’internationale. On le voit en matière de régulation comme de commerce et de fiscalité.
- [Mercosur] Nous ne signerons pas l'accord sur le Mercosur avec le Brésil. Du moins pas en l'état, puisque qu'il ne nous donne pas de garanties suffisantes pour protéger les biens communs de l'humanité. Nous voulons bâtir des accords commerciaux d’un genre nouveau, en étant extrêmement exigeants sur le respect de l’Accord de Paris.
- Nous sommes vigilants, mais nous sommes surtout prudents. La Turquie a chauffé le chaud et le froid avec l'Europe, et il ne faut pas être naïfs.
- L’attitude de la Chine est extrêmement choquante. Ce n’est pas en tentant d’intimider nos parlementaires, chercheurs & universitaires qu’elle répondra aux inquiétudes légitimes sur le traitement des Ouïghours dans le Xinjiang. (…) Nous travaillons à permettre à l'UE de se doter d'un instrument pour bloquer la commande de produits fabriqués à l'aide du travail forcé.
- Il y a en Afrique un écosystème tech qui regorge de talents. Un tissu entrepreneurial en effervescence qui demande à être accompagné. C’est aussi là que se joue l’avenir du partenariat renouvelé voulu par Emmanuel Macron.
Emmanuelle Wargon (ministre chargée du Logement)
[Réunions non-mixtes: Audrey Pulvar estime que les personnes blanches peuvent y assister mais doivent "se taire"] Les personnes métisses devront-elles chuchoter ? Absurdité, naufrage idéologique, négation des valeurs de la République. Inquiétant quand on prétend pouvoir diriger une région.
Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
- [Vaccin covid19] Sputnik-V a déposé une demande de mise sur le marché européen, qui est étudiée comme pour tous les vaccins, afin d'évaluer sa sécurité et son efficacité. Je suis en contact avec ses équipes pour les aider développer leurs capacités de production.
- [Vaccin covid19] Ça se passe très mal avec AstraZeneca et c'est pour cela que nous mettons en place un contrôle des exportations très vigilant.
- [Vaccin covid19] Marine Le Pen nous demande d’acheter des doses partout dans le monde ? Sauf que les doses produites aujourd’hui sont déjà vendues : nous les avons achetées et sécurisées entre juin et septembre 2020. Les doses que vous achetez aujourd’hui, vous les aurez début 2022.
Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)
[Mosquée de Strasbourg] EELV est complaisant avec l'islamisme radical. (…) EELV fait du Charles Pasqua bas de gamme en essayant de créer une affaire dans l’affaire pour qu’on ne parle plus de leur affaire initiale. Leur affaire initiale c’est vouloir donner 2,5M€ à une mosquée qui refuse les valeurs de la République. Pourquoi? (…) Je demande à la maire de Strasbourg de renoncer à ce projet délétère.
- Je regarde les faits. Il y a un faisceau d'indices concordants qui montre que EELV prend des décisions qui vont dans le sens de l'islam politique. C'était le cas d'Eric Piolle, qui a financé le CCIF à Grenoble, et c'est le cas là, à Strasbourg. D'ailleurs, sur le fond, personne, même chez EELV, n'assume cette décision de donner 2,5 millions d'euros à une association qui promeut un islam politique et a refusé de ratifier la charte de respects des valeurs de la République. Ce sont des éléments publics. Alors, je pose la question, quel est le projet ? Pourquoi vouloir à tout prix que cet argent aille à Millî Görüs ?
- On fait dire au concordat tout et n'importe quoi. Les règles concordataires ne disent pas qu'on doit financer une mosquée qui promeut un islam politique, qui a des accointances avec Erdogan, et donc pose la question des ingérences étrangères. Et c'est 2,5 millions d'euros. Est-ce qu'on se rend compte de l'incohérence majeure pour un parti qui déclare pratiquer le "gender budgeting", c'est-à-dire la vérification qu'on donne autant d'argent aux hommes et aux femmes ? Dans cette mosquée, une immense partie est réservée aux hommes, et un petit coin aux femmes. L'histoire des élus d'avant, de la première pierre n'apporte aucune réponse : il n'y a jamais eu de subvention avant. Or, le budget d'un maire, c'est son outil politique, pour décider ce qu'il soutient ou pas. C'est un choix politique. 2,5 millions d'euros, cela correspond au coût d'un centre d'hébergement des femmes pendant trois ans.
- On alerte EELV de longue date. Sur le CCIF, il a fallu aller jusqu'à un décret de dissolution en conseil des ministres pour qu'ils se rendent compte qu'il y avait un problème. A Strasbourg, on les a alertés. La préfète Josyane Chevalier a saisi la maire de Strasbourg à deux reprises pour lui dire que ce n'était pas opportun. Ensuite, pardon, mais quand on est maire d'une ville, on doit savoir qui sont les acteurs de son territoire. On a beau alerter, il n'y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.
- Ma ligne, c'est "pas un centime d'argent public pour les ennemis de la République". La liberté d'association et la liberté d'expression sont cruciales mais les impôts des Français n'ont pas à financer ce type d'activité. Qu'aurait dit la gauche si la mairie de Strasbourg avait financé une association catholique extrémiste ?
- Audrey Pulvar, une partie de l'UNEF et du PS sont à la remorque des idées indigénistes.
Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
- [Pologne] Je ne veux pas envisager d’exclure un pays. Démanteler le club européen, ce serait un échec. Mais je ne veux pas qu’on reste silencieux. De nombreuses personnes sont mobilisées en Pologne et ailleurs, et se battent contre le recul des droits.
- Je ne veux pas que l'UE se fasse rouler dans la livraison de vaccins, nous ne sommes pas l'Europe des bisounours. Nous avons acté un principe de réciprocité avec les pays hors d'Europe, c'est du bon sens.
- [Exportations] Je défends le cadre européen, mais je ne veux pas que l’Europe se fasse rouler. Le contrôle des exportations fait partie de cette Europe qui protège. Nous contrôlons toutes les exportations de doses de vaccins qui quittent l’Union européenne.
- Pour nos concitoyens et ceux qui résident en France, nous déconseillons tous les voyages, y compris en Europe. La réalité est préoccupante. Ce n’est pas le moment d’aller à l’étranger en dehors de motifs impérieux.
- [Pass sanitaire] Ce sera un certificat sanitaire : pas d'obligation de l'avoir ni d'obligation vaccinale. Ce sera une application commune européenne, qui permettra de voyager en Europe.
Nathalie Elimas (secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)
En 2022, les familles qui ont des enfants collégiens ou lycéens recevront une notification automatique leur indiquant à quelle bourse elles peuvent prétendre. Nous anticipons les conséquences sociales de la crise sanitaire.
Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
- L’urgence c'est créer un bouclier pour protéger les jeunes face à l'hyperviolence. Dès 2019: désignation du référent bandes, mobilisation plus forte de la police, veille des réseaux sociaux.
- Marine Le Pen n'a vraiment pas dû beaucoup débattre à l'assemblée sur la loi confortant le respect des principes de la république qui régule et contrôle les financements étrangers. Parler sans savoir c'est un art. Sa malhonnêteté est un danger!
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Je fais la différence entre Marine Le Pen et ses électeurs. Je le redis : elle est un danger pour la République, même si elle fait mine de renoncer à ses idées pour prendre le pouvoir à tout prix. Nous mènerons ce combat pied à pied pour démontrer son imposture.
- Avec les soignants, le dialogue est constant. Ils sont en première ligne, et nous savons ce que nous leur devons. Nous recherchons l'équilibre : les mesures doivent être à la fois efficaces et acceptées, toutes les conséquences doivent être prises en compte.
Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
- L’écologie n’est pas un dogme. C’est une urgence, une nécessité. Nous devons refuser toute vision idéologique et ne rien rogner de notre ambition écologique pour garantir une seule chose : notre trajectoire carbone.
- Nous n'accepterons ni de rogner l'ambition du projet de loi Climat, ni de verser dans l'idéologie de la décroissance. Notre ambition répond à une urgence climatique et c'est à cela que nous répondrons clairement.
- La loi climat répond à des enjeux majeurs : comment garantir une trajectoire carbone? Ce n'est pas un calcul politique, il y a une urgence.
- La force d'une République universelle, c'est de faire cause commune même quand on ne vit pas nous-mêmes l'injustice. J'ai défilé après l'assassinat de Mireille Knoll, parce que je suis française et donc concernée par la lutte contre l'antisémitisme.
- Je suis fière du choix que nous avons fait de maintenir nos écoles ouvertes. C'est la manière la plus puissante de lutter contre les inégalités. Qui sait estimer l'ampleur des dégâts pour des enfants qui n'ont pas vu une salle de classe depuis des mois ?
- Concernant les réunions non mixtes, une partie de la gauche politique court après des courants de pensée qui ne sont pas l'histoire ni l'identité de notre pays.
- Assumer de parler d'identité, ce n'est pas exclure mais affirmer que chacun peut et doit être accueilli dans la République, que chacun peut s'intégrer à un récit national quel que soit son historique avec la France.
- Pour ma part, sauf risque sanitaire avéré, je préférerais que les élections régionales se tiennent aux dates prévues. Je ne voudrais pas que l'on nous reproche d'avoir changé le rythme électoral.
- Après la loi de programmation sur la recherche, nous poursuivons et amplifions notre engagement pour l'éducation au développement durable dans l'enseignement supérieur.
Laetitia Avia (porte-parole)
- On n'a pas l’exclusivité d’un combat parce qu’on porte cette identité. Ce sont des combats pour notre humanité que nous devons porter universellement.
- Le dialogue est essentiel dans la lutte contre les discriminations. La libération de la parole doit s’accompagner de la libération de l’écoute par tous, car ce combat doit être l’affaire de tous, et non seulement des personnes discriminées.
- Selon Audrey Pulvar, des blancs peuvent assister aux réunions non-mixtes mais se taire. C’est choquant. En tant que femme noire je ne supporterais pas d’être bâillonnée. Dans notre République, on ne peut pas faire le tri entre des êtres humains sur critères raciaux.
● MoDem
Jean-Noël Barrot (secrétaire général)
- La République n'est ni divisible ni muselable. Et l'Ile-de-France mérite mieux que les discours communautaristes honteux de Madame Pulvar.
- Encourageons l'actionnariat salarié : au moment de la reprise, les salariés devront être pleinement associés à la vie et aux performances de l'entreprise.
● UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]
Annick Billon (sénatrice)
[Tribune. «Le seuil de non-consentement pose un interdit
clair et fort»]
Face à un sujet de société complexe, la libération de la parole et la
souffrance des victimes nous obligent. Nous nous devions d’y répondre enfin pour
qu’un enfant ne soit plus jamais considéré comme complice ou complaisant
vis-à-vis des actes sexuels qu’un adulte commet sur lui. Le 21 janvier, le
Sénat a franchi un pas décisif en inscrivant dans la loi un seuil de
non-consentement qui pose un interdit clair et fort: tout acte de pénétration
sexuelle par une personne majeure sur un mineur de 13 ans est un crime puni de
vingt ans de réclusion criminelle.
Pressé par l’actualité, par une lecture parfois erronée et abusive du texte, un
travail de coconstruction du Parlement avec le gouvernement a permis de
proposer une nouvelle rédaction du texte. Celle-ci répond à une attente
sociétale forte, l’interdit à 15 ans associé à la clause "Roméo et
Juliette". Cette disposition n’assouplit en rien le dispositif, elle prend
en compte les amours adolescentes consenties. La loi ne doit pas s’ériger en
censeur, nous ne souhaitons pas porter un jugement moral sur l’âge auquel les
adolescents peuvent avoir des relations sexuelles.
Le seuil d’âge a fait l’objet de nombreux débats au Sénat, à la délégation aux
droits des femmes que je préside, en commission et en séance. Depuis 2017, nous
avons multiplié les auditions de victimes, de juges, d’avocats, d’associations…
Les arguments des uns s’opposent aux réserves des autres, mais une même
finalité nous réunit : mieux protéger les jeunes mineurs des crimes sexuels.
Au-delà des critiques et des incompréhensions qui peuvent demeurer autour de ce
texte, il est important de ne pas occulter que nous posons un interdit à
15 ans ; que nous nous attaquons enfin au tabou de l’inceste, à la prostitution
des jeunes mineurs, à la "sextorsion" ; que nous aménageons le délai
de prescription. Il faut reconnaître la portée considérable de l’inscription
dans le Code pénal d’infractions spécifiques : viol sur mineur, viol
incestueux, agression sexuelle sur mineur, agression sexuelle
incestueuse. La prévention et la formation doivent désormais s’additionner
au droit pour éradiquer ces violences inacceptables. Trop d’enfants souffrent
de n’avoir pas su, trop d’enfants souffrent de n’avoir pas pu.
► Autres
● Organisations
centristes
♦
Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
- Je ne veux pas m’en prendre à Audrey Pulvar. Notre pays ne souffre que trop de polémiques stériles. Je veux simplement lui rappeler l’exemple de l’Afrique du Sud, où l’ANC a très tôt rejeté la non-mixité au sein du parti et vaincu l’apartheid dans le pays le plus clivé du monde.
- Encore une fois, Jean-Luc Mélenchon choisit de s’en prendre à ceux qui dénoncent l’extrême-droite et s’y opposent plutôt qu’à l’extrême-droite elle-même.
● Personnalités
centristes
Jean-Pierre Raffarin (ancien premier ministre)
Racisme: A vouloir faire de la politique électorale sur tous les sujets on perd notre boussole. La République demande à personne de se taire!