dimanche 28 mars 2021

Actualités du Centre. Pays-Bas – Après les législatives, une coalition centriste sera aux commandes

Mark Rutte

Les quatre partis de la coalition centriste ont remporté les élections législatives qui se sont déroulées aux Pays-Bas du 15 au 17 mars derniers.

Menée par le premier ministre sortant, Mark Rutte au pouvoir depuis 2010 et qui s’est félicité «d’un vote de confiance massif», celle-ci a même réussi à conserver la majorité absolue à la Deuxième chambre, celle des députés.

Cependant, s’il est «évident», toujours selon Rutte, que la prochaine coalition sera centriste, elle ne devrait pas être composée des mêmes partis.

Si l’on re trouvera le parti libéral du premier ministre, le VVD et, sans doute, le parti de centre-gauche D66, grand vainqueur de l’élection – même si les négociations entre les deux formations ne seront pas une simple formalité – ainsi que le CDA (centre-droit), en revanche, il est peu probable que la CU (droite conservatrice) soit incluse dans le prochain gouvernement car les différences de vision sur les questions sociétales avec D66 sont trop importantes, ce dernier souhaitant que la prochaine législature soit «plus progressiste et plus verte».

Dès lors, pour avoir la majorité absolue à la seconde chambre, plusieurs possibilités s’offre à Rutte qui n’a pas exclu de faire alliance avec certains partis de gauche même s’il existe des possibilités plus évidentes avec des partis de droite ou du centre.

Le nouveau gouvernement devait être prêt avant l’été sachant que les négociations peuvent être longues aux Pays-Bas pour mettre sur pied une coalition puisqu’elles ont été de sept mois lors de la précédente législature.

A noter qu’un record de 17 partis se partagent les 150 sièges de députés.

 

 

Actualités du Centre. Israël – Législatives: échec du Centre sur fond de blocage de la démocratie

Le centriste Yaïr Lapid

Quatre élections législatives en deux ans et certainement une cinquième qui se profile, voilà le paysage politique ravagé en Israël où gouverne depuis les onze dernières années (il avait déjà occupé le poste auparavant également) Benjamin Netanyahu, un premier ministre nationaliste, démagogue et populiste, surtout malhonnête qui serait déjà en prison s’il n’était à la tête du pays…

Bien sûr, les élections ont lieu et ne sont pas truquées mais elles révèlent un corps électoral divisé dont les partis qui le représente ne peuvent trouver un consensus et former une coalition stable pour le bien du pays tellement ils défendent des positions diamétralement différentes.

C’est ce qu’a révélé une nouvelle fois le scrutin du 23 mars qui était organisé suite à l’éclatement de la coalition improbable entre le Likoud (droite radicale) de Benjamin Netanyahu et Bleu blanc (centre) de Benny Gantz alors même que cette dernière formation avait fait alliance contre le premier nommé lors des précédentes élections avec Yesh Atid (centre) de Yaïr Lapid qui se retrouvait dans l’opposition!

Même si la décision de Gantz se voulait civique, ne pas bloquer le système démocratique face à tous les dangers qui environnent l’Etats d’Israël tant à l’extérieur qu’à l’intérieur (la crise de la covid19 s’étant surajoutée au moment de l’accord entre Netanyahu et Gantz), elle n’a pas permis de mettre sur pied un gouvernement solide sur la durée tant il était rongé par des différences de vues sur la politique à mener.

Sans oublier que Netanyahu s’accroche au pouvoir pour garder son immunité parlementaire même si son procès pour corruption est en cours.

Toujours est-il que les résultats définitifs des législatives ont été publiés ce vendredi et qu’ils montrent l’absence de toute majorité à la Knesset (chambre des députés) où elle est de 61 sièges (sur 120).

S’ils sont difficiles à analyser tant le morcellement est important (37 partis se présentaient dont 13 ont obtenus des députés pour seulement 6,6 millions d’électeurs!), les principaux enseignements sont une nouvelle perte d’influence de Netanyahu dont la formation perd sept sièges (30 élus) en grande partie par la présence de listes dissidentes ce qui fait que la Droite demeure la principale force politique, une plus ou moins stabilité du Centre avec une progression de Yesh Atid (qui passe de 13 à 17 députés et devient la deuxième formation du pays) et une division par deux des élus de Bleu Blanc (qui passe de 15 à 8 députés), un retour de la Gauche (avec progression notable du parti travailliste et de Meretz), une influence toujours forte des partis religieux et une stabilité des formations arabes).

A noter que si aucun nouveau gouvernement ne parvient à émerger de ces élections et si les prochaines ne sont pas organisées avant le 17 novembre, selon les accords conclus entre le Likud et Bleu Blanc, Benny Gantz deviendra premier ministre à la place de Benjamin Netanyahu.