Voici une sélection, ce 16 mars 2021, des derniers propos tenus par
des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron
(Président de la République)
- La relance européenne doit être
écologique. C'est le sens de notre action.
- Avec l'Espagne, nous sommes
attachés au cadre européen pour l'achat de vaccins et nous souhaitons aller
plus loin en développant nos capacités de production en Europe. Bâtissons cette
Europe de la santé dont nous avons besoin !
- Sécurité, défense, santé, climat,
innovation, numérique : l'Europe doit être en mesure d’agir pour elle-même et
par elle-même dans tous les domaines. C'est l'ambition que nous portons avec
l'Espagne.
- Il y a dix ans, le peuple syrien se
soulevait pacifiquement pour la liberté et la dignité. Nous restons à ses côtés
pour répondre aux besoins humanitaires, défendre le droit international, lutter
contre l’impunité, trouver enfin une solution politique, la seule possible. Au
peuple syrien je veux dire : nous n’abandonnerons jamais ce combat.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Jean Castex (Premier
ministre)
- J'ai décidé de prolonger le soutien exceptionnel de l'Etat
à l'apprentissage jusqu'à la fin 2021 pour plus de visibilité. Cela représente
un effort budgétaire de 2,4 milliards d'euros.
- Au terme des échanges avec les partenaires sociaux, le
gouvernement a décidé d'autoriser en 2021, comme lors des deux dernières
années, le versement d'une prime de 1000 euros défiscalisable, plus connue sous
le nom de prime Macron.
- Une prime exceptionnelle de 1000 € défiscalisée dont les
travailleurs de la « deuxième ligne » devront être les bénéficiaires
privilégiés pourra être versée par les employeurs. C'est la juste
reconnaissance de leur engagement pour assurer la continuité économique du
pays.
- Autant nous sommes totalement mobilisés par la crise
sanitaire, autant nous avons le devoir de prévoir la sortie de crise. Nous
devons le faire dans la concertation. (...) Plus que jamais, le dialogue social
constitue un antidote à la crise multiforme que traverse notre pays.
- Pour continuer à encourager l’embauche des jeunes, et fort du
succès du plan 1jeune1solution, j’ai décidé de prolonger le soutien de l’État à
l’apprentissage dans les mêmes conditions qu’aujourd’hui et ce jusqu’à la fin
de l’année.
Jean-Yves Le Drian
(ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
[Dixième anniversaire du conflit syrien] Il y a dix ans, des
dizaines de milliers de Syriens sont descendus pacifiquement dans la rue pour
réclamer le respect de leurs droits les plus fondamentaux. La réponse brutale
et aveugle du régime de Bachar Al-Assad et son rôle dans le conflit qui s’en
est suivi ont déclenché l’une des entreprises criminelles et des crises
humanitaire les plus graves depuis la Seconde guerre mondiale.
La responsabilité de ce drame revient au régime syrien et à ses appuis
extérieurs. Les chiffres témoignent de l’ampleur de cette tragédie : plus
de 400 000 Syriens sont morts, 13 millions de personnes - soit plus de la
moitié de la population - sont réfugiées ou déplacées, et 80 % de la
population vit sous le seuil de pauvreté. La France n’a cessé de soutenir la
population syrienne depuis le début du conflit. Elle réaffirmera son engagement
dans le cadre de la prochaine conférence sur l’avenir de la Syrie (Bruxelles
V), les 29 et 30 mars prochains.
Le conflit syrien marque la réapparition de l’emploi des armes chimiques, dont
l’utilisation est interdite depuis près d’un siècle. Le recours à ces armes par
le régime syrien, documenté et irréfutable, à de nombreuses reprises y compris
après son adhésion à la Convention d’interdiction des armes chimiques en
septembre 2013, est inacceptable - et ne sera pas accepté. La France, à côté de
ses alliés, a conduit les actions armées nécessaires en 2018. Elle demeure
pleinement mobilisée pour qu’une réponse appropriée soit apportée, tant dans le
cadre des Nations unies et de l’Organisation pour l’interdiction des armes
chimiques, que dans le cadre ad hoc du Partenariat international contre
l’impunité d’utilisation d’armes chimiques ou auprès des juridictions
nationales qui ont pu être saisies. La France prend par ailleurs sa part pour
permettre à des femmes et des hommes de venir témoigner de ces crimes.
La France s’est engagée de longue date pour que l’ensemble des crimes commis en
Syrie ne demeure pas impuni. Il s’agit d’un impératif moral et d’un préalable
incontournable à une solution politique de long terme en Syrie. À cette fin, la
France continuera de soutenir les travaux de la Commission d’enquête
internationale et du Mécanisme international, impartial et indépendant.
Plusieurs enquêtes ont également été ouvertes par la justice, en France comme
en Allemagne. Le gouvernement français y apportera toute contribution utile
pour faire progresser la justice et reculer l’impunité.
La France entend poursuivre son action résolue contre le terrorisme en Syrie,
aux côtés de ses partenaires de la Coalition internationale contre Daech et des
forces partenaires sur le terrain. Cette action déterminée nécessite, outre son
volet militaire, une stabilisation des territoires libérés de l’emprise du
groupe terroriste, afin d’en prévenir la résurgence.
La France s’est mobilisée auprès de la population syrienne depuis le début du
conflit. En 2018, le Président de la République a alloué 50 millions d’euros au
titre d’un programme d’urgence destiné à financer des projets humanitaires et
de stabilisation. Visant à répondre aux besoins des populations les plus
vulnérables qui subissent une crise humanitaire sans précédent, cette aide
annuelle a été renouvelée en 2021 pour la quatrième année consécutive.
La France, avec ses partenaires de l’Union européenne, continuera de
conditionner la reconstruction de la Syrie et la normalisation des relations
avec Damas à la mise en œuvre d’une solution politique crédible, durable et
conforme à la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies. Les
élections présidentielles prévues cette année en Syrie ne seront ni libres ni
régulières. Elles ne pourront être utilisées comme outil de contournement de cette
solution politique. La France poursuivra, avec ses partenaires, son action pour
une solution politique en faveur d’une Syrie stable et souveraine, au service
du peuple syrien.
Barbara Pompili
(ministre de la Transition écologique)
- Réussir la transition écologique
impliquera toujours de trouver des équilibres pour permettre une transformation
qui soit à la fois ambitieuse et rassembleuse.
- Grâce à la loi climat et résilience, il ne sera
plus possible de mettre en location des passoires thermiques : ces logements
devront être rénovés. Une avancée pour le climat et pour les 1,8 million de
foyers qui payent aujourd'hui des factures d'énergie bien trop élevées.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
Nous protégeons et continuerons à
protéger les entreprises les plus touchées par la crise aussi longtemps que
cela sera nécessaire.
Gérald Darmanin (ministre
de l'Intérieur)
- L’association gestionnaire de la
mosquée de Pantin a changé ses dirigeants. Je demande au préfet de se mettre en rapport avec la nouvelle équipe pour envisager
la réouverture de la mosquée dans les meilleurs délais. Je remercie également
l’action du maire de Pantin.
- A l’occasion du sommet
France-Espagne, je me suis entretenu ce matin avec mon homologue Fernando
Grande-Marlaska pour avancer ensemble, et en lien avec nos partenaires
européens, sur les enjeux sécuritaires et migratoires auxquels nos deux pays
sont confrontés.
- [Tribune: «La loi confortant les principes républicains ne
menace en rien la liberté des religions»]
Le 16 février 2021, le projet de loi confortant le respect des principes de la
République était très largement adopté par l’Assemblée nationale. Il poursuit
actuellement son parcours législatif au Sénat, dont les membres, je l’espère,
continueront de l’enrichir. Car ce texte voulu par le président de la
République et le premier ministre est l’une des pierres angulaires de la lutte
que nous menons contre le séparatisme, lequel est d’abord le fruit depuis
plusieurs années d’une idéologie dangereuse, l’islamisme.
Ce texte a été mûrement réfléchi, longuement pensé, soigneusement pesé. Il fait
l’objet d’une concertation de grande ampleur, au cours de laquelle ont été
entendus intellectuels, universitaires, représentants du monde associatif,
ainsi que les responsables de tous les cultes. Cependant, depuis quelques
semaines, les cultes chrétiens manifestent leur inquiétude. Le projet de loi
porterait gravement atteinte aux libertés fondamentales, comme la liberté de
culte, la liberté d’association, la liberté d’enseignement ou la liberté
d’opinion, si l’on en croit la tribune cosignée par les présidents de la
Fédération protestante, de la Conférence des évêques et de l’Association des
évêques orthodoxes.
Dans ce document, les signataires en appellent aux mânes de la loi du 9
décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l’État, que le projet
de loi viendrait trahir. L’argument totémique est commode, mais c’est vite
oublier que le régime administratif des cultes en France n’a cessé d’évoluer
sur tout le siècle. Vingt-trois modifications de la loi de séparation sont
intervenues depuis 1905. Ce qui, en revanche, n’a jamais varié, ce sont les
grands principes: liberté de conscience, liberté d’exercice public du culte,
forme associative de l’exercice du culte, qui tous trouvent leurs limites dans
le respect de l’ordre public. Ces principes sont là comme des «masses de granit».
Cette 24e modification, apportée par le projet de loi, serait-elle
liberticide? Non. Est-elle bienvenue? Oui.
Si le texte propose ces modifications, c’est que le paysage cultuel a évolué
depuis un siècle. La sociologie des Français a changé, le rapport au religieux
aussi. Les conditions d’administration des structures religieuses n’ont
aujourd’hui plus rien à voir avec les pratiques d’il y a cent ans. En outre, un
nouveau culte a émergé: le culte musulman. Actuellement, 92 % des mosquées sont
gérées sous le statut associatif de droit commun, celui de 1901. Il s’ensuit
des ennuis fréquents de gestion et une confusion des genres entre les activités
cultuelles et les autres.
C’est pourquoi le projet de loi a pour ambition de conforter le fonctionnement des
associations cultuelles, cette forme juridique spécifique créée en 1905 et qui
a permis l’épanouissement du pluralisme. Depuis l’origine, ce type
d’association est soumis à des contraintes plus fortes que les structures de
droit commun (objet restreint, obligations de transparence) et bénéficie
d’avantages supérieurs (aides fiscales, immobilières, capacité de recevoir des
dons et des legs). Le projet de loi creuse exactement ce même sillon: il
confère aux associations cultuelles de nouveaux avantages (détention
d’immeubles de rapport acquis à titre gratuit), consolide leur gouvernance
(clause «anti-putsch» empêchant les prises de contrôle inopinées), renforce
leurs obligations de bonne gestion financière et modernise la police des cultes
pour éviter, comme pour la mosquée de Pantin, que les lieux de culte ne se
transforment en relais d’idéologies haineuses ou violentes.
Certes, une disposition inédite est créée par le texte: la transparence des
financements étrangers. Mais qui peut dire que l’État n’aurait pas le droit
d’avoir connaissance de ceux qui, sur son propre territoire, s’intéressent à
cette activité si sensible qu’est le culte? La souveraineté l’exige ; c’est de
cette même logique que procède la décision du président de la République de
mettre fin au dispositif des imams détachés par des États étrangers.
Le droit des cultes est une matière complexe, fruit de notre histoire. C’est
une matière sensible, qui toucheau for intérieur des croyants. Mais elle
concerne aussi quelque chose d’essentiel pour la République: l’exercice d’une
liberté publique fondamentale. Ces dernières semaines, certains «spécialistes»
se sont crus autorisés à proclamer des contre-vérités dont les conséquences
sont lourdes sur le débat public: non, l’article 27 de ce projet de loi ne
permet pas au préfet de dissoudre une association qui n’aurait pas déclaré sa
qualité cultuelle ; non, l’article 26 ne soumet pas la nomination d’un ministre
du culte à l’approbation de l’État ; non, les obligations de transparence de
l’exercice du culte n’ont pas été créées par le projet de loi ; non, l’État ne
peut pas obliger qui que ce soit à adhérer à une charte pour exercer son culte.
Nous nous plaçons dans la droite ligne d’Aristide Briand, rapporteur de la loi
de séparation, qui constatait, lors de son discours final devant la Chambre, le
3 juillet 1905, que la convocation des grands principes devait s’appuyer sur
l’étude scrupuleuse des textes: «Trouvez dans cette loi une disposition qui
justifie vos griefs (…), montrez un seul article qui vous permette de dire
demain aux électeurs: “Vous voyez! Nous avions raison de vous mettre en garde.
C’en est fini de la liberté de conscience, c’en est fini du libre exercice du
culte dans ce pays.” Non, vous ne pouvez plus dire cela, car manifestement ce ne
serait pas vrai.»
La société française a été bouleversée par les attaques terroristes que nous
avons vécues. Elle est inquiète de l’émergence d’un séparatisme identitaire qui
se cache derrière le religieux. Cette loi nous donne les moyens d’y faire face,
dans le respect de ce qui fait notre identité républicaine. Cela suppose une
mobilisation de toutes les forces vives du pays, cultes compris. Le dialogue
avec les institutions religieuses doit donc se poursuivre: même si des
désaccords peuvent parfois se faire jour, il est toujours fructueux.
Elisabeth Borne
(ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
- Jamais autant de moyens n’avaient
été mobilisés pour les jeunes de notre pays. Un véritable plan Marshall pour la
jeunesse.
- Parce qu'elles ont joué un rôle
déterminant pour l'emploi des jeunes ces derniers mois face à la crise, les
aides à l'embauche et à l'apprentissage du plan 1jeune1solution sont prolongées. Notre mobilisation pour la jeunesse restera
totale.
- Je lancerai une concertation avec
les partenaires sociaux pour que les travailleurs de la 2ème ligne bénéficient
en priorité de cette prime qui pourra aller jusqu'à 2000€ pour les branches et
entreprises engagées dans une démarche de revalorisation de ces métiers.
- Les primes à l'apprentissage allant
de 5000 à 8000€ sont prolongées jusqu'au 31 décembre 2021. Avec plus de 500 000
contrats d'apprentissage signés, 2020 a été l'année de tous les records. Notre
objectif : que ce record devienne la norme.
Eric Dupond-Moretti
(Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
- Notre rôle est de protéger nos enfants. Je ne serai pas le
garde des Sceaux qui régentera la vie sexuelle de nos adolescents.
- [Proposition de loi pour protéger
les mineurs des violences sexuelles] Aucun adulte ne pourra se prévaloir du
consentement d'un mineur de moins de 15 ans.
- Quand je vois ce que Marine Le Pen
propose, ce qui m'affole, c'est que des Français puissent la croire.
Roselyne Bachelot
(ministre de la Culture)
- Nous allons procéder à la
restitution d’un tableau de Klimt spolié à une famille juive hongroise en 1938. Ça n’est pas un
appauvrissement de la France. On ne s’enrichit pas qu’avec des tableaux, on
s’enrichit aussi avec des valeurs.
- On ne peut pas attendre que la
pandémie disparaisse... Nous préparons des protocoles robustes pour la
réouverture des lieux de culture, de sport et de convivialité.
Olivier Véran
(ministre des Solidarités et de la Santé)
Lutter contre la pauvreté c’est
combattre les privations qui reproduisent les inégalités. C’est par exemple
garantir à chaque enfant un petit déjeuner pour bien apprendre. Nous déployons
plus que jamais les petits déjeuners à l’école.
Frédérique Vidal
(ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
Réintroduire du sens dans
l'évaluation scientifique, cela veut dire : simplifier les procédures;
renforcer l'indépendance du Haut Conseil de l'évaluation de la recherche et de
l'enseignement supérieur; conforter l'utilité de l'évaluation.
Julien Denormandie
(ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
Mobilisation de l'ensemble des ministères
pour atteindre l'objectif de 50% de produits durables, bio et de qualité dans la
restauration collective. L’État doit être exemplaire dans l'application de la
loi EGalim.
Elisabeth Moreno
(ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité
et de l'égalité des chances)
Enjeu au cœur de la diplomatie féministe française, les
violences faites aux femmes sont un fléau que la crise sanitaire a aggravé.
Franck Riester
(ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
- Depuis son discours à Ouagadougou en 2017, le Président de
la République porte une ambition forte pour renouveler notre relation avec le
continent africain. Au cœur de ce projet, il y l’innovation et l’entreprenariat
en Afrique. C’est un enjeu pour le développement économique des pays africains
bien sûr, mais, au-delà, c’est aussi une opportunité de changer le regard que
nos deux continents portent l’un sur l’autre. Il y a en Afrique un écosystème
tech qui regorge de talents, un tissu entrepreneurial en pleine effervescence
qui ne demande qu’à être accompagné pour poursuivre son développement :
c’est aussi là que se joue l’avenir de notre relation.
Aujourd’hui, l’entreprenariat africain souffre d’un important manque de
financement. Nous voulons contribuer à y remédier. C’est l’objet de
l’initiative Digital Africa, qui mobilise des moyens de l’AFD pour soutenir la
croissance de la tech africaine : 65 M€ ont d’ores et déjà été engagés à
ce jour sur un fond d’amorçage et sur des investissements de capital-risque.
C’est aussi l’objet de l’initiative française Choose Africa, qui a pour
objectif de déployer 3,5 milliards d’euros pour accompagner 16 000 TPE et
PME africaines dans leur développement à l’horizon 2022.
Par ailleurs, nous avons accompagné le développement de communautés French Tech
dans 6 villes africaines : Abidjan, Cape Town, Nairobi, Dakar, Casablanca,
Tunis. Tous les jours, elles s’engagent pour fédérer et donner l’impulsion à
leur écosystème local, elles font le lien entre les startups africaines et françaises,
permettent la construction de collaborations et projets entre ces dernières et
contribuent ainsi au développement de l’entrepreneuriat local.
- Certaines idées ont la vie dure car à bien des égards, le continent africain
est en avance sur nous en particulier dans les usages du numérique. Je pense
notamment au paiement par téléphone et à la bancarisation via les mobiles, qui
a explosé avec la diffusion des smartphones par exemple.
Le numérique est un puissant levier de développement, à même d’offrir des
opportunités concrètes à la jeunesse, et en particulier aux jeunes femmes du
continent. C’est la raison pour laquelle nous avons fait de la transformation
digitale à la fois un moyen d’action de notre politique de développement en
Afrique, et un objectif en soi. Nous sommes convaincus que l’innovation peut
accompagner et accélérer la mise en œuvre des objectifs de développement
durable, en particulier dans des secteurs prioritaires pour l’aide française
comme l’éducation, l’égalité femmes-hommes, la santé ou le climat.
A chacun de mes déplacements en Afrique, que ce soit au
Maroc, en Afrique du Sud et bientôt au Nigéria, j’ai réaffirmé notre volonté de
dépasser l’histoire, les frontières et les barrières de langue pour bâtir une
relation économique nouvelle, fondée sur un partenariat renouvelé avec un
accent particulier mis sur les secteurs clés pour l’avenir : l’agriculture, la
ville durable, les nouvelles technologies, la santé. Sur tous ces sujets, il
faut donner aux pays d’Afrique les moyens de s’appuyer sur leurs propres forces
pour bâtir leur avenir.
Cela exige de nouer avec les pays d’Afrique des partenariats économiques de
long terme et mutuellement bénéfiques. Cela exige également, de la part de nos
entreprises, qu’elles soient toujours plus exemplaires et qu’elles mettent
encore plus en avant ce qui les différencie de leurs concurrents : une
responsabilité sociale et environnementale pleinement assumée, l’implication
des talents africains et la création de valeur locale. Il faut aussi qu’elles
osent se projeter dans les pays où la France est traditionnellement moins
présente mais pourtant bienvenue et souvent attendue, je pense à l’Afrique
anglophone.
Continuez à tisser des liens professionnels, à construire
des partenariats industriels et à investir de part et d’autre de la
Méditerranée ! Le développement durable et la digitalisation sont
aujourd’hui au cœur de notre ambition pour l’économie française et
européenne. Ce sont également des priorités que nous portons pour nos
échanges internationaux, en particulier avec l’Afrique.
Je suis également convaincu que développer les liens entre les chaines de
valeur européennes et africaines contribuera à renforcer la résilience
économique pour les deux continents. L’accord post-Cotonou ainsi que la
modernisation des accords de partenariat économique déjà en place entre l’Union
européenne et certains Etats africains sont autant de contributions à
l’approfondissement de cette relation essentielle entre l’Europe et l’Afrique.
Ce sont autant d’opportunités d’intégrer davantage le numérique, le
développement durable, un meilleur accès aux marchés publics, la protection des
investissements ou encore la protection de la propriété intellectuelle à nos
échanges. Sur le long terme, notre intérêt stratégique partagé est de
construire un accord commercial global qui rassemble nos deux continents
autour d’échanges encore plus denses. A ce titre, nous soutenons la mise en
place de la ZLECAf, la zone de libre-échange continentale africaine, qui
établira à terme un véritable marché intérieur africain.
Ce sont autant de priorités dans lesquelles nous pouvons avancer ensemble pour
une mondialisation plus juste, plus durable et plus équitable que la France
soutient avec force.
Emmanuelle Wargon
(ministre chargée du Logement)
L'obligation d'avoir 25% de logements sociaux ne s'arrêtera
pas en 2025, elle deviendra permanente. Certaines communes se disaient qu'il
suffirait d'attendre quelques années pour diminuer l'ambition... Désormais,
elles ne pourront plus jouer la montre, elles devront poursuivre leurs efforts
jusqu'à atteindre l'objectif.
Olivier Dussopt
(ministre chargé des Comptes publics)
- Les Comptes
sociaux ont mieux résisté et c’est une bonne
nouvelle. Nous restons vigilants pour améliorer notre modèle de protection
sociale en garantissant sa pérennité.
- Au-delà de la crise, pour
faire face à des dépenses de santé qui vont être maintenues dans la durée, il y
aura nécessairement des évolutions de gouvernance et des mesures d'économies à
programmer dans le temps.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
- [Suspension du vaccin d'AstraZeneca] Depuis le début de
cette crise, notre ligne directrice est la sécurité et la transparence. On ne
peut pas se permettre qu'il y ait un doute sur des liens de cause à effet, et
c'est ce que doit nous dire l'Agence Européenne du Médicament.
- [Retards de livraison de vaccins d'AstraZeneca] Comme toute
entreprise, elle a une responsabilité contractuelle. Nous avons donc des
leviers de discussion et de négociation avec le laboratoire, et nous le faisons
avec le Commissaire Thierry Breton qui est également à la manœuvre.
- [Covid19] Nous avons la capacité de
vacciner 30 millions de personnes à la fin du mois de juin.
- Entendu: "La
France ne va pas produire de vaccins, elle va juste les mettre en flacon
!" Il ne s'agit pas de remplir une bouteille d’eau ! L'étape de
formulation et remplissage des flacons est d'une très haute technicité et
absolument critique dans la production d'un vaccin. Nous produirons
également la substance active depuis les usines françaises de Sanofi. La France prendra donc toute sa part, et à toutes les étapes de
production des vaccins.
Alain Griset
(ministre chargé des Petites et moyennes entreprises)
Depuis le début, nous soutenons
massivement les entreprises (donc les emplois et donc les Français) via des
aides directes ou des exonérations. Nous pouvons être fiers d’avoir mis en
œuvre l’un des systèmes les plus protecteurs d’Europe.
Roxana Maracineanu
(ministre chargée des Sports)
Dès un salarié, toute entreprise ou
association peut bénéficier du fonds de solidarité et obtenir jusqu’à 10k€ ou
20% de son chiffre d’affaires 2019. C’est le cas de nombreux acteurs du sport
qui figurent parmi les secteurs S1 et S1bis. Il faut s’en saisir.
Marlène Schiappa
(ministre chargée de la Citoyenneté)
- Dès qu’ils se connectent sur Internet, nos enfants sont
les cibles des pédocriminels. Avec Brigitte Macron, nous sommes venues soutenir
l’équipe de l'Office central pour la répression des violences aux personnes,
qui les traque sans relâche pour les identifier & les arrêter.
- Bonjour Twitter il devient urgent de
faire la transparence sur vos méthodes de modération et sur le nombre de
personnes que vous y affectez. Laisser faire les raids numériques (interdits
depuis la loi de 2018) de cyber harcèlement est une faute en droit & en
conscience.
- Atlantico
vous êtes vraiment la poubelle du web. Je n'ai
pas inventé le djihadisme d'atmosphère, c'est la thèse du livre de Gilles
Kepel. Un livre, vous savez ? Ces pages imprimées et reliées avec des mots.
Ouvrez-en un de temps en temps, ça vous fera du bien. Pour mémoire, ce Benoît
Reyski est celui qui avait écrit un article sur une ministre de la République
sous-titré "la reine des salopes" et a multiplié les articles
sexistes affligeants. Illustration de la "présomption d'incompétence"
des femmes: une femme politique affirme quelque chose c'est forcément faux et
risible. On ne prend même pas la peine de vérifier que cette thèse vient d'un
universitaire reconnu. Vous mettez à jour votre propre ignorance. Lamentable.
Nadia Hai (ministre
chargée de la Ville)
- La montée des violences est une réalité. Celles-ci sont
multiples. Dans les quartiers, les violences liées au trafic de stupéfiants
prospèrent depuis des décennies, avec des gangs qui s’affrontent. On s’aperçoit
qu’il y a un phénomène nouveau avec la constitution de groupes de jeunes qui
ont décidé de s’entendre et qui lancent des appels sur les réseaux sociaux pour
en découdre avec un autre groupe de jeunes. On assiste aussi à la féminisation
de ces groupes et à la recrudescence de la violence contre eux-mêmes. Certains
ont des comportements addictifs, mettent fin à leurs jours. Nous souhaitons
lutter contre tout cela et apporter une réponse à travers un accompagnement
renforcé. La présence d’adultes formés sur le terrain permettra, à mon sens, de
prévenir ces dérives qui conduisent à des violences.
- Aucune action ne peut être efficace si elle ne repose pas
sur deux jambes: la prévention et la sanction. Je milite pour la prévention
dans nos quartiers et le déploiement d’adultes. C’est une attente forte des
élus, des services de l’État et des habitants. On ne peut avoir une approche du
tout sécuritaire sans s’attaquer aux réels maux de ces violences, aggravés par
le confinement et les restrictions sanitaires.
- Nous avons ciblé 45 quartiers prioritaires de la politique
de la ville (QPV) dans 28 départements pour le déploiement de ces 600 adultes
spécialisés dont 300 éducateurs de rue et 300 médiateurs sociaux. Leur rôle
sera d’aller chercher ces jeunes pour les reconnecter à la société avec une
idée très simple: l’écoute, toute aussi importante que la peur du gendarme.
C’est un accompagnement personnalisé, de dentelle, à travers des actions
ciblées pour suivre les publics les plus vulnérables dans leurs parcours
scolaire, professionnel et citoyen. Ces phénomènes de décrochage nourrissent
les phénomènes de violences. Il faut lutter contre.
- [Médiateurs et éducateurs sur le terrain] Ils ne sont pas
suffisants dans certains territoires, c’est pourquoi nous déployons cette
équipe de renfort. Nous allons consacrer 26 millions d’euros sur deux ans pour
ce bataillon de la prévention compte tenu de l’urgence absolue. Certains
territoires, comme Échirolles (Isère), verront leur nombre d’éducateurs
spécialisés doubler d’ici au mois de mai. D’ici à l’automne, nous aurons
déployé l’intégralité de ce bataillon, visible sur le terrain, dans les halls
d’immeuble, en lien avec les acteurs. Certains pointent l’échec de la politique
de la ville, je réponds que la violence est ce qu’il advient si elle venait à
s’arrêter.
Brigitte Bourguignon
(ministre chargée de l'Autonomie)
À partir d'aujourd'hui, les résidents vaccinés vont pouvoir
retrouver une vie sociale. Même s'il y a toujours des règles, nos
recommandations permettent de les assouplir. Cela commence dès la porte de leur
chambre, elle est, à nouveau, ouverte aux familles. Beaucoup m'ont dit, « ma
mère, mon père est sourd, je suis obligé de hurler dans un salon », ils en
souffrent beaucoup, leur redonner ces moments d'intimité est primordial. Les
activités collectives, suspendues depuis longtemps, sont à nouveau autorisées.
Et les résidents, qui ont reçu les deux injections, pourront se rendre chez
leurs proches, sans se faire tester avant, après et s'isoler sept jours dans
leurs chambres. Depuis un an, les relations ne sont plus les mêmes, je
l'entends et c'est insupportable. (…) Maintenant qu'elles sont protégées, les
personnes âgées veulent pouvoir toucher leurs enfants, les prendre dans les
bras, leur parler sans barrière, elles ont besoin de retrouver une vie plus
normale et je vais les y aider!
Jean-Baptiste Lemoyne
(secrétaire d’Etat chargé du Tourisme, des Français de l’étranger et de la
Francophonie)
La promotion et la défense de la langue française, ce n’est
pas une semaine par an. Ce doit être tous les jours, partout. L’anglais ne doit
pas être une sorte d’espéranto au sein des institutions européennes! Le
plurilinguisme sera donc une priorité de la présidence française de l’UE.
Clément Beaune
(secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
- L’Europe n’est pas encore à la
hauteur, mais les choses ont beaucoup changé. Le Parlement européen a voté une
résolution qui déclare l’Union européenne, zone de liberté pour les droits LGBT+. Il faut aller au-delà des
mots, comme avec le principe de conditionnalité. (…)Les militants que j’ai
rencontrés en Pologne font état de menaces, de difficultés, dans leur vie
professionnelle et personnelle. On sent une volonté d’intimidation très
préoccupante. Je veux dire que "ça existe, et ça peut exister
partout".
- [Brexit] Respecter nos accords, défendre nos intérêts : une fois
encore, l’Union européenne sera sans faiblesse. Il en va de la confiance entre
l’Union européenne et le Royaume-Uni, de la protection de notre marché
intérieur et de la stabilité en Irlande.
- [Suspension du vaccin AstraZeneca] Une mesure de
précaution temporaire dans l'attente de l'avis scientifique européen commun
jeudi.
- [Retards de livraison des vaccins AstraZeneca] L'Europe ne sera pas
un bisounours sympathique qui donne de l'argent et n'attend rien en retour.
Nous défendrons nos intérêts.
Bérangère Abba
(secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité)
- Pour que la nature compte... On avance!
Considérée depuis toujours comme pourvoyeuse de ressources gratuites et intarissables, il est temps de mesurer les
services rendus par notre capital naturel dans l’économie et leurs apports à notre bien-être
- L'Europe est notre moteur sur les enjeux environnement, climat, biodiversité et agroécologie. Le temps n'est plus à la prise de conscience mais bien à
l'action.
- La pollution plastique est le fléau de notre
temps. Place à l'action concrète pour la biodiversité et nos océans. D'ici 5 ans, nous aurons réduit de 20% les emballages en
plastique à usage unique.
Nathalie Elimas
(secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)
- Pour certains de nos élèves, le
petit-déjeuner est la première inégalité de la journée.
- Face aux conséquences de la crise
sanitaire, nous faisons du dispositif petits déjeuners à l’école un nouveau levier en faveur de l’égalité des chances. Objectif: augmenter
leur nombre et leur fréquence de distribution à partir de la rentrée prochaine.
- L’élargissement de la distribution
des petits déjeuners
à l’école se fera, en partenariat avec les communes, avec des subventions de
l’Etat renforcées. Le gouvernement est pleinement engagé dans la lutte contre les inégalités
scolaires. (…) Les enseignants constatent un avant et un après : démarrer la
journée le ventre rempli, c’est plus de concentration en classe et de
meilleures conditions d’apprentissage. (…)En plus des écoles situées dans les réseaux d’éducation prioritaire, celles qui
se trouvent en-dehors du zonage et accueillent des publics socialement fragiles
pourront désormais bénéficier de la mesure
Sarah El Hairy
(secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
- Toutes les aides versées pour l'apprentissage sont prolongées
jusqu'à la fin de l'année. 5000€ pour le recrutement d'un apprenti de moins de
18ans, 8 000€ pour les majeurs. En 2020, nous avons battu le record avec plus
de 500 000 contrats signés, faisons encore mieux en 2021 !
- Aujourd’hui, nos jeunesses ne
vivent pas de temps de communion, elles ne se croisent pas. Le SNU [Service national universel]
est une opportunité de créer un moment de rencontres, d’union et un souvenir
commun.
- Violence banalisée chez les jeunes
: parents, Etat, forces de l’ordre, écoles, associations, nous devons renforcer
le cordon sanitaire autour de nos jeunes. Le gouvernement
se coordonne pour mieux lutter contre ce fléau
avec, le 1er mai, la présentation d’un plan national de lutte contre
les bandes.
Cédric O (secrétaire
d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)
- Aidons les aidants ! Aujourd’hui,
nous passons à l’action avec des mesures concrètes. 10M€ sont mobilisés dans France relance pour mieux
outiller et former les aidants et les médiateurs.
- Le rétablissement du compte de @magicalorrs par
Twitter intervient
trop tard : la double peine pour Mila, constamment harcelée. Pour protéger les victimes en ligne,
la régulation des réseaux sociaux est une priorité du gouvernement.
Olivia Grégoire
(secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable)
Quoiqu’il en coûte, nous continuons à soutenir l’emploi dans notre jeunesse. Des
milliards d’investissements. Des années que les gouvernements essaient de faire
décoller l’apprentissage. Nous sommes en train d’y parvenir grâce aux
entreprises qui jouent le jeu.
Adrien Taquet
(secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)
- Les traumatismes de l'enfance
réduisent l'espérance de vie parfois jusqu'à 20 ans. Nous avons le pouvoir de
mettre un terme au coût individuel, collectif et sociétal - démesuré et absurde
- des violences sexuelles subies par les enfants.
- [Rôle des adultes pour limiter les violences entre jeunes]
Tous nous disent que dans une grande majorité des cas, les parents ne sont pas
démissionnaires, ils sont juste dépassés. (…) Il est nécessaire de relayer les
parents qui ne peuvent pas faire face.
- Dans le cadre de la stratégie de lutte contre la pauvreté,
nous avons proposé aux départements de financer, ce qui est de leur compétence,
des postes d’éducateurs ; Et dans le cadre du plan de relance, nous
finançons 300 postes d’éducateurs spécialisés. Donc il y a un investissement de
l'Etat.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Christophe
Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
Mieux protéger les enfants. Avec le texte adopté cette nuit
à l’unanimité, nous luttons contre les violences sexuelles sur mineurs. Pas de
consentement possible avant 15 ans (sauf si moins de 5 ans d’écart), 18 ans
pour les cas d’inceste; prescription allongée si récidive.
Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
- La protection des jeunes mineurs
face aux crimes sexuels est un impératif. Ce texte est une avancée majeure.
Nous devons poser un interdit clair : un adulte ne peut avoir de relations
sexuelles avec un enfant de moins de 15 ans.
- C'est un interdit clair et absolu
qui doit être posé : avant 15 ans, un enfant ne peut consentir à une relation
sexuelle avec un adulte. Quant à l'inceste, aucun consentement ne peut jamais
exister. Aucun enfant, quel que soit l'âge, ne peut y consentir.
- La délinquance est mobile et en Ile
de France, elle est notamment liée aux transports en commun. Créer une police
régionale, c'est se donner les moyens de lutter contre cette violence qui s'exprime
de plus en plus jeune.
- [Twitter] Quelle honte absolue.
Suspendre le compte de Mila et laisser des milliers de compte qui menacent ou
insultent.
- Le confinement est une solution
ultime. Tout est fait pour l'éviter. Nous tenons au maintien de l'ouverture de
nos écoles : c'est une différence française forte et précieuse.
Laetitia Avia (porte
parole)
Lutter contre les violences faites
aux mineurs, c’est
aussi agir pour plus de prévention !
Ludovic Mendes (député)
Une avancée majeure dans la lutte
contre la prostitution des mineures! Avec cet amendement, tout majeur qui
consommera un acte sexuel rémunéré avec un mineur de moins de 15 ans, sera
poursuivi pour viols. 20 ans de réclusion criminelle pour les prédateurs de
prostitué(e)s mineur(e)s!
● Mouvement radical
Laurent Hénart
(président)
- Le Mouvement Radical est un partenaire indépendant de la
majorité et nous sommes d’ardents défenseurs de la décentralisation. À chaque
région, sa stratégie. On regarde la situation locale, les acteurs politiques en
présence et on noue des alliances en fonction des territoires avec deux règles
principales : choisir le meilleur projet local et faire barrage aux
extrêmes. Les alliances avec LREM ne seront donc pas systématiques. Quand vous
regardez la situation en politique dans les Hauts-de-France, par exemple, ça
fait partie des régions qui peuvent à la fois basculer dans les mains du
Rassemblement national, mais aussi du côté de l’extrême gauche, avec la liste
d’union qui vient d’être scellée. Dans ce cas de figure, notre positionnement
consistera donc barrer la route aux deux.
- Rien n’est joué. Beaucoup de présidentielles ont connu des
scénarios annoncés qui ne se sont pas réalisés au moment du scrutin. En
revanche, je pense qu’il y a quelque chose de dangereux qui se joue, c’est la
banalisation du vote pour Marine Le Pen. Ceux qui pensent qu’Emmanuel Macron va
gagner automatiquement contre le RN se trompent. Aujourd’hui, grandit en France
un esprit munichois, un sentiment d’abandon alors que le péril monte. Le lâche
soulagement de sa zone de confort idéologique.
Avec le quinquennat tel qu’il est aujourd’hui, le traditionnel équilibre des
pouvoirs n’existe plus. Je comprends que les Français soient déçus du système
et aient envie de changement. Mais il ne faut pas oublier que le RN repose sur
la haine de l’autre, de l’étranger. Et Jean-Luc Mélenchon s’aligne, avec l’ennemi
désigné comme le riche, l’entrepreneur et les élites mondialisées. Les deux ont
le même ressort : ils appellent les citoyens à voter contre en utilisant
des peurs, et en expliquant que c’est en ouvrant une chasse qu’on va régler les
problèmes. Les Radicaux prendront toutes leurs responsabilités, le barrage
républicain c’est maintenant, dès les régionales.
- À partir du moment où le RN par exemple représente dès le
premier tour un électeur sur quatre, voire un électeur sur trois dans certaines
régions, vous ne pouvez pas ne pas les prendre en considération ou refuser de
débattre avec eux. Il faut être exigeant dans l’application des principes de la
République. Mais la proportionnelle doit être suivie de nouveaux principes de
gouvernance, dont une décentralisation forte pour permettre aux régions,
métropoles et communes une agilité pour innover et expérimenter.
- [Covid19] Les Radicaux ont participé à toutes les
consultations depuis le début, et nous l’avons fait avec une volonté d’unité
républicaine. Le président a eu raison de ne pas faire un troisième
confinement, et la territorialisation qui a été apportée est une bonne
évolution. Maintenant, il y a une impatience et il faut passer à l’étape
supérieure qui devrait être déjà mise en place : le pass sanitaire. Il ne
s’agit pas seulement du vaccin. Ce serait un pass qui renseignerait à la fois
sur la vaccination, mais aussi sur les tests sérologiques et les tests Covid
effectués. Je pense qu’il faut se préparer à vivre avec le virus non pas
pendant plusieurs mois, mais pendant plusieurs années. Le pass est la seule
manière de protéger la liberté des Français qu’ils veuillent se vacciner ou
non. Il faut préparer une rentrée où le virus sera maîtrisé et la liberté des
gens garantie pour avoir la vie la plus normale possible.
► Autres
● Organisations
centristes
♦
Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Le Parlement européen était réuni en session plénière cette
semaine. Valeurs, progrès social, environnement, état de droit : nous y avons
défendu la souveraineté européenne pour répondre aux grands défis de notre
époque.
Nathalie Loiseau
- Merci à l’Assemblée nationale
d’assumer -enfin- une évidence : un enfant n’est jamais consentant.
- Comme depuis le début, l’Europe défend une application
pleine et entière de l’accord de retrait conclu avec le Royaume-Uni, en
particulier sur le sujet délicat du protocole sur l’Irlande et l’Irlande du
Nord. Nous attendons le même respect des engagements pris par nos partenaires
britanniques.
- Le combat contre l’impunité des
crimes commis en Syrie se poursuit partout. Ceux qui le portent ne manquent pas de
courage.
Ilana Cicurel
«Cette crise a conduit à un renouveau
de l’alliance de la France et son école» selon Jean-Michel Blanquer. L’exception française en
matière d’ouverture des écoles doit être saluée et poursuivie. Merci aux
professeurs et aux équipes pédagogiques pour leur engagement!