Voici une sélection, ce 13 mars 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux dans l’Union européenne et dans le monde.
► Union européenne
Renew Europe (groupe centriste et libéral au Parlement européen)
Nous devons renverser la situation. Dans une résolution adoptée en plénière aujourd'hui, nous tirons la sonnette d'alarme et demandons à la Commission de mettre en place des mesures pour éradiquer la pauvreté et la violence à l'égard des enfants. Dans les prochaines semaines, la Commission proposera sa stratégie pour les droits de l'enfant, et Renew Europe demande une stratégie à long terme digne de ce nom afin de garantir la protection de nos enfants. L'éradication du travail des enfants, l'arrêt de toutes les formes de violence et de discrimination à l'égard des enfants, la lutte contre la pauvreté des enfants et la garantie du droit à l'éducation doivent être les pierres angulaires de la prochaine stratégie. Après la pandémie, nos enfants seront confrontés à une nouvelle réalité, et c'est à nous de la rendre plus radieuse.
Dacian Ciolos (président)
Le Parlement européen a demandé le règlement sur le mécanisme de conditionnalité [des aides européennes au respect de l’Etat de droit], nous l'avons obtenu et nous allons nous assurer qu'il est appliqué. Nous ne resterons pas assis à regarder nos valeurs pour lesquelles nous avons durement combattues, être bafouées [par la Pologne et la Hongrie].
Guy Verhofstadt
- Le progrès politique est toujours le résultat d'échecs frustrants et d'expérimentations démocratiques. En appliquant les leçons que nous avons apprises, nous pouvons trouver une nouvelle relation avec la technologie qui soutient et ne sape pas notre démocratie.
- Quand des gens sont victimes d'intimidation pour qui ils sont... Résistons! Toute l'UE est déclarée zone de liberté LGBTQ! Parce que les libertés de l'UE sont des droits, pas des cadeaux, et personne ne peut nous les enlever.
Sophie int’Veld
Les autorités polonaises «utilisent des mesures coercitives» pour forcer le juge Igor Tuleya [qui s’oppose à la mainmise de la justice par le pouvoir d’extrême-droite en place] à comparaître devant le tribunal. Pendant ce temps, von der leyen se demande toujours s'il faut déclencher la règle de conditionnalité de l'État de droit pour les fonds de l'UE.
Katalin Cseh
L'Union européenne n'est pas un distributeur de billets pour les oligarques bien connectés. Nous avons un mécanisme d’état de droit en vigueur, il est temps que la Commission européenne l’utilise. Les tactiques de Viktor Orban pour gagner du temps avant les élections de 2022 violent clairement la loi. L'UE ne doit pas aider à cela.
Ramona Strugariu
- La protection, l'éducation, la justice et le respect de nos enfants sont une priorité absolue pour cette assemblée [Parlement européen] comme ils devraient être une priorité absolue au niveau national.
- [Eradiquer la pauvreté et la violence à l'égard des enfants] Je suis reconnaissante que nos préoccupations, telles que l'amélioration de la lutte contre toutes les formes de violence, en ligne et hors ligne, la protection du droit à l'éducation qui a été gravement affecté par la crise de la Covid-19 ou l'importance de créer un environnement sûr pour les enfants vulnérables grâce à l'investissement social, soient bien reflétées dans le texte final. Ces préoccupations doivent être prises en compte dans la prochaine stratégie de la Commission.
Barry Andrews
La Syrie est devenue une crise oubliée. Le Parlement européen a le devoir de maintenir la lutte contre l'impunité en Syrie en tête de l'agenda de l'UE, en particulier cette semaine, alors que nous marquons le tragique 10ème anniversaire du début du conflit. Justice retardée est justice refusée - et nous, l'UE, ne devons pas oublier que sans justice, il ne peut y avoir de paix durable. J'espère que cette résolution et l'appel à un plan d'action de l'UE contre l'impunité envoient un signal fort indiquant que nous n'avons pas oublié le peuple de Syrie et sa quête de justice.
● Allemagne
FDP
Christian Lindner (président)
- Il s'agit des valeurs fondamentales de notre coexistence et de la direction politique de la communauté. La liberté doit à nouveau être forte. Il s'agit de réduction de la bureaucratie, de développement économique, des possibilités de promotion et des infrastructures.
- Le gouvernement fédéral doit mettre le turbo sur la vaccination et donner une garantie pour une première vaccination avant les vacances d'été. Les médecins généralistes, spécialistes et médecins du travail doivent être autorisés à vacciner. J'attends des résultats tangibles du sommet de la vaccination.
- Aux États-Unis, 81 millions de doses de vaccin ont été administrées en moins de 100 jours ... en Allemagne, seule une fraction d'entre elles l’ont été.
● Belgique
cdH
Catherine Fonck (députée)
L’année a été lourde, très lourde... Mais c’est demain que je veux regarder. Car l’espoir renaît! Notamment grâce à la vaccination. L’heure est à la mobilisation générale!
► Monde
● Canada
Justin Trudeau (Premier ministre)
- Pour vous aider à traverser cette période difficile, on prolonge jusqu’en juin les taux actuels de la Subvention salariale d’urgence du Canada (jusqu’à 75 %), de la Subvention d’urgence du Canada pour le loyer (jusqu’à 65 %) et du soutien en cas de confinement (25 %).
- Quelle année ce fut. Comme bon nombre d’entre vous, les premiers ministres et moi avons passé beaucoup de temps au téléphone et dans des réunions virtuelles. On a tenu aujourd’hui notre 28e réunion depuis les 12 derniers mois sur les effets de la COVID19 sur les Canadiens. On a convenu de poursuivre notre collaboration, car c’est comme ça qu’on va réussir à vacciner tout le monde, protéger les gens, et relancer notre économie.
Catherine McKenna (ministre des infrastructures et des collectivités)
Nous investissons dans les sentiers/pistes cyclables pour aider les Canadiens à rester en santé, à profiter de la nature et à utiliser le transport en commun afin de créer des emplois. Plus de pistes pour les vélos, scooters, vélos électriques, fauteuils roulants et pour la marche.
● Etats-Unis
Joe Biden (président-des Etats-Unis)
- À tous ceux qui souffrent ou ont du mal à s'en sortir: l'aide est là.
- Ce matin, j’ai rencontré virtuellement le Quad lors du premier sommet multilatéral que j’ai accueilli en tant que président. Les États-Unis, le Japon, l'Inde et l'Australie se sont engagés à travailler ensemble pour relever les défis communs auxquels nous sommes confrontés et pour garantir une région indopacifique libre et ouverte.
- Le procureur général [ministre de la Justice] Merrick Garland est un homme au caractère impeccable. Je sais qu’il s’efforcera chaque jour de réaffirmer l’intégrité et l’indépendance du ministère de la Justice et d’édifier un système de justice plus équitable pour tous les Américains.
Kamala Harris (vice-présidente des Etats-Unis)
L'aide est arrivée. Sans le leadership de Joe Biden, nous ne serions pas là. Il était clair que nous devions apporter une aide directe au peuple américain. Il était convaincu que nous y arriverions, et il a mis tout en œuvre pour que cela se produise. Merci, Monsieur le Président.
Antony Blinken (secrétaire d’Etat)
Les nouvelles limites de la participation politique et de la représentation démocratique déciment les institutions démocratiques de Hong Kong et vont à l'encontre des engagements internationaux de la République populaire de Chine. Nous sommes aux côtés de nos alliés et partenaires qui défendent les droits et libertés des habitants de Hong Kong.
John Kerry (envoyé spécial du président chargé du Climat)
- [Politique environnementale] Je ne pense pas que le futur sera fondé sur la confiance, mais sur les actions qui seront prises. Ce qui s’est passé aux Etats-Unis au cours des quatre dernières années était une aberration, un moment horrible qui, j’espère et je pense, ne se répétera pas. Aucun responsable politique ne sera en mesure de renverser ce qui se passe dans l’économie mondiale : les milliards, voire les milliers de milliards de dollars qui commencent à être investis, le mouvement des multinationales et de leurs PDG qui se fixent des objectifs de zéro émission nette en 2050, ou les mesures qu’ils prennent pour verdir leurs entreprises et leurs investissements. Cela sera si profond, il y aura tellement d’emplois créés dans le monde, qu’aucun gouvernement, aucune administration ne pourra changer ce que font plus de 196 pays. Aux Etats-Unis, Donald Trump lui-même n’y est pas parvenu, parce que trente-sept gouverneurs et plus d’un millier de maires sont restés fidèles à l’accord de Paris. Et ce mouvement va prendre de l’ampleur dans les prochains mois. Les gens ne doivent pas s’inquiéter de l’aspect irréversible de ce changement, parce que le marché, les emplois, l’économie vont en faire le futur. Ce ne sera pas le choix d’un responsable politique, mais celui de milliards de personnes sur la planète.
- [Transition écologique irréversible] Les entreprises vont avoir un impact massif, car elles contrôlent l’allocation du capital, parce qu’elles vont changer les comportements de leurs propres employés, parce que beaucoup d’entre elles ont d’immenses chaînes d’approvisionnement de par le monde. La plupart des économistes ont clairement expliqué si nous n’agissons pas contre le changement climatique maintenant cela sera plus coûteux ensuite pour nos concitoyens. Je vois tout ça changer et je pense que ces évolutions sont irréversibles.
- Ce que le gouvernement choisit de faire compte, bien sûr, et va contribuer significativement à l’effort – même si les actions politiques peuvent être changées. Sous Donald Trump, l’administration a laissé en place les crédits d’impôt pour le solaire. Désormais, vous allez voir des mesures économiques pour encourager la construction d’un réseau électrique aux Etats-Unis, le déploiement de capitaux pour reconstruire les infrastructures et il y aura une course considérable vers le véhicule électrique. Le président Biden a déjà fixé pour objectif d’atteindre la neutralité carbone dans la production d’électricité d’ici à 2035. Quand cela aura pris racine, dans les prochaines années, nul ne pourra le renverser en retirant les investissements d’une centrale électrique toute neuve ou d’une ferme solaire. Les gens comprennent qu’il est désormais moins cher de déployer de l’énergie solaire que de l’énergie issue d’une centrale à charbon. La combinaison d’incitations politiques et de régulations, couplées aux choix de ceux qui allouent les capitaux, tout cela aura le plus grand impact.
- Beaucoup de pays n’ont pas d’autre choix que de s’adapter au changement climatique s’ils veulent survivre. Et les nations développées doivent s’engager à les aider. Mais les pires conséquences de la crise climatique sont peut-être encore devant nous. Les scientifiques nous disent qu’il existe une fenêtre de temps – qui ne peut pas être qualifiée de manière précise en nombre d’années –, durant laquelle nous pouvons encore gagner la bataille. Moi, j’y crois. Mais cela requiert que nous réduisions absolument nos émissions à un rythme plus élevé que ce que nous faisons maintenant. Cela nécessite que nous ne fassions pas seulement de la décennie 2020-2030 une décennie de la décision, mais une décennie de l’action. Une décennie où chacun des principaux émetteurs de gaz à effet de serre accroît son ambition. Cela inclut les Etats-Unis – nous sommes les deuxièmes émetteurs –, la Chine, l’Inde, la Russie, le Japon et d’autres. Nous avons une responsabilité partagée dans cette bataille. Peut-on la gagner ? Oui. La condition est de le faire à temps.
- La question n’est pas de savoir si le nucléaire fera partie du mix énergétique, mais nous devons garder ouverte une position de repli au cas où l’on ne réussirait pas une percée dans le stockage des batteries, si on ne réussit pas à créer une économie de l’hydrogène, etc. Mais je ne pense pas que cela prendra la forme ancienne de ces énormes centrales qui sont actuellement sur le marché et qui sont trop chères pour être réellement viables. Bill Gates travaille, en investissant son argent, avec le gouvernement américain pour créer un prototype de nouvelle génération qui pourra peut-être, s’il réussit, résoudre les problèmes de fusion, de sécurité, de prolifération des déchets et nous devons absolument explorer cette voie pour nous couvrir face à ce que nous ne réussirions pas à produire par ailleurs. On me dit que la moitié des émissions que nous devons réduire doivent venir, et viendront, de technologies qui doivent encore arriver sur le marché. Nous entrons dans une période extraordinaire de découvertes, qu’il s’agisse de la captation du CO2, d’hydrogène... Quel que soit le nombre de possibilités, nous devons toutes les explorer.
- Les Etats-Unis doivent d’abord intensifier leurs efforts. Nous devons montrer l’exemple et nous le ferons. Joe Biden a signifié clairement, avec ses décrets présidentiels, qu’il s’agit d’un effort de la part de tout le gouvernement. Il veut que toute décision soit prise en prenant en compte son impact sur le climat. Le président annoncera les nouveaux engagements de réduction des gaz à effet de serre des Etats-Unis juste avant ou lors du sommet de l’action climatique qu’il a convié le 22 avril. Nous allons accélérer, avec des objectifs de réduction très significatifs.
- [Réduire les émissions d’au moins 50 % d’ici à 2030] Je ne peux pas vous donner un chiffre, car nous ne le connaissons pas encore. Nous sommes en cours de réflexion : chaque département, chaque agence travaillent très dur pour atteindre l’objectif. Nous sommes très conscients des attentes et nous savons que les Etats-Unis doivent accomplir leur part.
- Nous avons été très clairs, le président Biden et moi-même, sur le fait que la crise du climat est une crise majeure qui ne peut pas être résolue en échange de compromis sur d’autres sujets de désaccord – et il y en a –, entre les Etats-Unis et la Chine. Les Chinois savent comment le faire et l’ont fait par le passé. Nous savons le faire et l’avons fait dans l’histoire : Gorbatchev a rencontré le président Reagan et ils ont réduit les armes nucléaires, en dépit de leurs différences considérables. Nous l’avons fait sous la présidence d’Obama avec l’accord iranien : nous avons séparé le dossier nucléaire d’autres sujets, dont nous savions qu’ils devaient être traités. Nous devons impliquer la Chine dans la bataille contre la crise climatique, car on ne peut pas résoudre ce problème sans elle. On ne peut pas échanger des choses comme les droits de l’homme contre quelque chose d’aussi essentiel que la crise climatique. Nous allons nous engager avec Pékin, nous espérons que ce pays sera prêt à reproduire ce que nous avons fait par le passé et à s’engager avec les Etats-Unis de manière très constructive. La Chine a déjà fait beaucoup – elle mérite qu’on lui en soit gré –, mais il y a de nouveaux défis à relever. Les Etats-Unis ne vont pointer personne du doigt ni dire que la Chine ou d’autres pays se dégagent de leurs responsabilités : nous avons tous des responsabilités. Les Etats-Unis doivent être leaders par l’exemple.
- Nous tous, les principaux pays émetteurs de gaz à effet de serre – nous sommes environ une vingtaine et représentons 81 % des émissions mondiales –, devons accélérer. Nous n’allons pas demander à un pays en particulier de faire quelque chose. Nous devons tous en faire plus, c’est la seule manière de réellement traiter le problème.
- C’est un aspect normal du commerce que les gens se fassent concurrence sur l’innovation, les technologies. L’Europe est aussi libre de le faire que nous le sommes. Nous allons coopérer dans certains domaines, je suis confiant. C’est un défi pour toute l’humanité et nous n’essayons pas d’en faire une arme économique, nous voulons que chacun puisse poursuivre les mêmes objectifs, le même résultat positif. C’est une course qui vaut le coup d’être courue par tout le monde, car le gain n’est pas pour un pays particulier, mais il résoudra la crise climatique. Je ne sais pas si ce sera par la capture directe du carbone, l’hydrogène, les batteries qui dureront vingt à vingt-cinq jours, mais il y a d’innombrables personnes qui poursuivent ces objectifs à travers toute la planète.
● Parti démocrate
Barack Obama (ancien président des Etats-Unis)
Lorsque Joe Biden a été élu, il a dit que l'aide était en route - et il l'a livrée. Le plan de sauvetage américain est une législation historique qui résonnera à travers les générations, aidant des familles à s’en sortir et repoussant cette pandémie.
Hillary Clinton (ancienne secrétaire d’Etat)
- Comme l'a dit Joe Biden hier soir: l'Amérique est de retour.
- Au cours de la dernière année, au moins 526 000 Américains sont morts de la covid19. 22 millions d'emplois ont été perdus. 75% des Américains soutiennent le plan de sauvetage américain pour aider les familles et réparer notre économie. Cette semaine, 0 républicain de la Chambre a voté pour.
● Autres
Michael Bloomberg (ancien maire de New York)
- Investir dans une reprise verte est une opportunité que nous ne pouvons pas nous permettre de manquer. Le moment est venu de reconstruire une économie mondiale plus saine et plus durable - avec de nouveaux emplois, dans les énergies propres. Nous devons faire plus, plus rapidement.
- De la promotion de la santé publique à la lutte contre le changement climatique, nous nous concentrons sur le progrès dans les villes, car les dirigeants locaux produisent des résultats pour leurs résidents.
- En tant que fier Américain et Juif, je suis horrifié que le nombre d'attaques antisémites aux États-Unis ait atteint un sommet en 40 ans.
- Aujourd'hui, la Chambre a adopté deux projets de loi qui exigent une vérification des antécédents pour vendre des armes à feu. Appelez vos sénateurs et exigez qu'ils fassent de même. La «lacune de Charleston» - qui permet la vente d'armes à feu sans vérification des antécédents - a tué trop d'Américains pendant trop longtemps.
● Royaume Uni
Liberal democrats
- 3 millions de personnes sont toujours exclues du soutien du gouvernement. Le gouvernement doit agir.
- 4 des 5 meilleurs conseils municipaux avec les taux de recyclage les plus élevés sont dirigés par le Lib Dems. Le manque d'investissements verts des conservateurs dans le budget montre qu'ils ne sont pas intéressés par la lutte contre l'urgence climatique. Nous continuerons de nous battre pour lutter contre la crise climatique.
Christine Jardine (députée)
Les entreprises, les emplois et les moyens de subsistance sont ruinés. Cet accord bâclé et inutile sur le Brexit ne fait qu'empirer les choses. Nous avons besoin de mesures ambitieuses et audacieuses pour sauver notre économie. Le budget a été une occasion manquée.