Voici une sélection, ce 18 février 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la République)
Les cyberattaques de Dax et de
Villefranche-sur-Saône confirment l’importance de prendre l’enjeu de la
cybersécurité très au sérieux. Nous en avons fait une priorité.
Chaque jour, les 560 agents de l’ANSSI agissent aux côtés de nos entreprises,
institutions et des citoyens pour assurer la sécurité de nos systèmes d’information.
Je veux leur dire notre reconnaissance. Nous nous donnons les moyens : 200
recrutements entre 2017 et fin 2021.
La coopération policière et judiciaire est clé en matière de cybersécurité.
Nous l’avons accentuée. Cela nous a déjà permis de démanteler des réseaux et
d’interpeller des cybercriminels.
Avec France relance et le Ségur de la santé, nous investissons massivement pour
renforcer la cybersécurité des services publics, ainsi que du secteur sanitaire
et médico-social.
Notre stratégie de recherche et économique en matière de cybersécurité va
accélérer. Car il nous faut aller plus loin, plus vite, être à l’avant-garde.
Au total, 1 milliard d’euros seront investis.
Il nous faut soutenir la recherche et le développement de nouvelles
technologies souveraines par un écosystème plus performant et plus soudé. 500
millions d’euros y seront consacrés. Un Campus cyber ouvrira à La Défense dès
la rentrée pour réunir toutes les compétences.
Il nous faut soutenir l’adoption de solutions de cybersécurité par toutes les
organisations, privées comme publiques. Je pense en particulier aux hôpitaux et
aux collectivités territoriales. Pour y arriver, nous allons donner de nouveaux
moyens à l’ANSSI.
Il nous faut renforcer les formations dans le domaine de la cybersécurité et
doubler à l’horizon 2025 le nombre d’emplois dans ce secteur stratégique.
Il nous faut sensibiliser : pas besoin d'être expert pour déjouer la plupart
des cyberattaques. Elles s'appuient souvent sur des négligences : un mot de
passe trop évident, un fichier douteux, une demande suspecte par mail...
Vigilance !
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
[Tribune: « Donner un nouvel élan à notre politique de
développement solidaire »]
Quelques semaines ont suffi à la pandémie de Covid-19 pour faire éclater les
contradictions d’un monde tissé d’interdépendances, mais hanté par la tentation
du chacun pour soi. Soudainement, les désordres de ce « monde
d’avant » nous ont tous rattrapés. Partout, jusqu’en France.
Un an plus tard, force est pourtant de constater que le « monde
d’après » qui devait lui succéder est loin d’avoir tenu ses promesses. Non
seulement la compétition des puissances n’a rien perdu de sa brutalité, mais
elle a gagné des terrains nouveaux. Y compris ceux-là mêmes où la coopération
internationale est plus nécessaire que jamais.
Aujourd’hui, nous vivons dans un entre-deux. Il est temps de choisir le monde
que nous voulons vraiment, et de commencer à le construire avec nos partenaires
de bonne volonté. C’est pourquoi nous avons fait le choix d’une relance
diplomatique solidaire, mais sans naïveté. Car la sortie de la crise pandémique
se jouera là où elle a commencé, sur la scène internationale.
Le prétendu « nationalisme vaccinal », qui fausse aujourd’hui le
débat public, manque donc deux fois sa cible. D’abord parce que notre
souveraineté n’est jamais aussi ferme que lorsqu’elle est française et
européenne. Si nous n’avions pas fait bloc entre Européens, qui peut penser que
nous aurions été mieux armés pour défendre nos intérêts dans un marché mondial
en tension ?
Ensuite pour une raison d’ordre sanitaire : face au Covid-19, l’immunité
sera globale ou ne sera pas. Tant que la pandémie n’aura pas été maîtrisée
partout, les efforts accomplis ici resteront à la merci de nouveaux variants.
Pour réussir, la vaccination doit être conduite à l’échelle du monde entier.
La leçon de ces mois d’adversité est claire : ce qui protège les Français,
c’est la solidarité. La solidarité européenne et la solidarité internationale,
que nous devons refonder à la lumière des défis d’aujourd’hui, comme nous avons
commencé à le faire l’été dernier, avec la Commission européenne, en créant un
pont humanitaire aérien vers le Burkina Faso et la RDC [République démocratique du Congo],
où la menace d’Ebola plane toujours, de même qu’en Guinée.
En même temps qu’un impératif de justice et d’humanité, c’est une question
d’efficacité. Dès mai 2020, la France, l’Union européenne et l’OMS ont
lancé l’initiative ACT-A, qui a permis de jeter les bases d’une riposte globale
et coordonnée.
Dans le cadre de sa facilité financière Covax, plus de deux milliards de doses
ont déjà été sécurisées, à destination des pays à revenu faible et
intermédiaire, qui méritent mieux que la douteuse « géopolitique du
vaccin » dans laquelle certains voudraient les enfermer. Ne fût-ce
surtout, à bien y regarder, que par des effets d’annonce.
L’intérêt bien compris de la communauté internationale – et il est urgent de
travailler à rendre tout son sens à cette expression – est de garantir à tous
ceux qui en ont besoin des produits sûrs, distribués de manière fiable. Etats,
organisations multilatérales et fondations privées doivent donc redoubler
d’efforts pour faire du vaccin contre le Covid-19 un bien public mondial, en
prenant des engagements concrets, notamment sur les questions cruciales du
partage des résultats de la recherche et des transferts de technologie. La
charte que les membres d’ACT-A viennent d’adopter à notre initiative nous permettra
d’avancer en ce sens.
Il y a urgence, comme pour tous nos biens publics mondiaux, à commencer par la
santé, le climat et la biodiversité – ces biens dont nous serons au bout du
compte tous privés si nous ne veillons pas à les défendre partout et pour tous.
C’est vrai du vaccin, qui ne restera efficace que s’il est accessible de façon
universelle. C’est vrai pour notre planète, aujourd’hui en proie à des
bouleversements majeurs.
La réponse de la France à ce nouvel état d’urgence global passe par le projet
de loi que je présenterai mercredi à l’Assemblée nationale pour donner un
nouvel élan à notre politique de développement solidaire.
C’est d’abord la confirmation d’un véritable changement de braquet. Nous
tiendrons l’engagement du président de la République de porter notre aide
publique au développement à 0,55 % de notre richesse nationale d’ici à
2022. Pour nous, il aurait été inconcevable de faire moins, comme certains de
nos voisins, quand la crise vient de confirmer la nécessité de faire plus.
C’est aussi un profond changement de méthode. Nous allons concentrer nos dons
sur dix-neuf pays prioritaires, ce qui nous permettra d’y faire une vraie
différence, en particulier au Sahel. Afin de prévenir les crises globales qui
pourraient nous frapper demain, nous allons concentrer nos efforts sur les
batailles décisives du climat, de la biodiversité et de la santé et sur les
combats d’avenir de l’éducation et de l’égalité. Parce que ces sujets sont
imbriqués, nous les aborderons désormais comme un tout, notamment dans le
projet emblématique de la Grande Muraille verte.
C’est enfin l’affirmation d’un modèle, conforme à nos intérêts et nos valeurs.
Sous le couvert du développement, certaines puissances cherchent à imposer de
nouvelles formes de dépendance à nos partenaires les plus vulnérables. Ce n’est
pas notre conception de l’influence, et nous entendons proposer une tout autre
voie aux Etats et aux sociétés civiles du Sud : faire une force de nos
dépendances réciproques, pour commencer à rebâtir notre monde commun, dans le
concret de nos projets d’entraide au développement durable. Ensemble, car les
solutions de demain peuvent s’inventer au Sud autant qu’au Nord.
2022 marquera les 50 ans de la Conférence de Stockholm sur
l’environnement et les 30 ans du Sommet de la Terre de
Rio. Ces anniversaires doivent être l’occasion d’un sursaut pour la
planète. Pour la beauté du monde et ses grands équilibres, et pour les
générations à venir. Forte de cette diplomatie des biens communs, la France
sera au rendez-vous.
- On reste au Sahel, mais on n’a pas vocation à rester éternellement.
- Avec la Chine, on est entré dans des guerres de modèle et d’influence.
- Les pays africains comment à se rendre compte qu'un trop fort contracté à l'égard de la Chine les mets dans de grosses difficultés.
- [Aide publique internationale de la France de 15 milliards] Nous décidons de faire les efforts sur les pays les plus en difficulté, les 18 pays d'Afrique les moins développés plus Haïti.
Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)
- La protection de l’environnement et de la santé humaine sont intimement liées.
- Nous favorisons le train à l’avion, encadrons le développement des aéroports et rendons obligatoire la compensation carbone de tous les vols domestiques.
Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
- L’enseignement de l’histoire est un enjeu clé pour l’avenir. Je me réjouis du travail futur avec l’observatoire de l’enseignement de l’histoire en Europe dans le cadre de la présidence française du Conseil de l’Europe.
- Renforcer la République! Pour son unité et sa solidité. Heureux de l'adoption à une large majorité, en première lecture, du projet de loi sur le respect des principes républicains par l’Assemblée. Les mesures pour l'Éducation et le Sport donneront force et cohérence à la stratégie d’ensemble.
Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
Nous allons sortir de cette crise sanitaire et économique. Nous allons en sortir plus forts et renforcés. Ne laissons pas les discours pessimistes nous aveugler. Restons solidaires et continuons à tenir ensemble face à ce virus.
Florence Parly (ministre des Armées)
Première ministérielle OTAN avec notre nouvel homologue américain, Lloyd Austin. Discussions très constructives : nous partageons la même ambition d'une revitalisation de l'Alliance. La France prendra toute sa part dans ce travail collectif de réflexion stratégique entre alliés.
Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)
- En France, nous considérons les étrangers pour ce qu’ils font, pas pour ce qu’ils sont. En Seine-Saint-Denis, depuis octobre, 188 étrangers se sont vu retirer leur titre de séjour pour trouble à l’ordre public.
- Légaliser le cannabis serait à mon sens une profonde erreur, tant pour la santé que pour la sécurité publique. Quelle image enverrions-nous à tous les parents, les policiers, les gendarmes et les acteurs associatifs qui luttent contre le fléau de la drogue?
- Le projet de loi visant à conforter le respect des principes de la République, adopté ce mardi à une large majorité par l’Assemblée nationale, va nous apporter des armes concrètes pour lutter contre l’islamisme.
- A chaque fois que nous avons proposé des lois pour mieux protéger les Français, madame Le Pen ne les a pas votées. L’extrême-droite veut vivre des problèmes, elle n’a ni envie, ni intérêt à les résoudre.
- [Covid19] Non, la France n’a pas à rougir de sa gestion de la crise, au contraire!
- Il est évident que les contrôles d’identité sont nécessaires. 99,7% des 5 millions d’opérations effectuées par la police et la gendarmerie chaque année se passent bien. Comme la grande majorité des Français : faisons confiance à nos forces de l’ordre !
- L’autorité est au cœur du pacte républicain. Et à chaque fois cette autorité doit l’emporter, à Trappes comme partout sur le territoire national.
Eric Dupond-Moretti (Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
- Notre but est de garantir la protection de nos enfants en posant des interdictions claires mais en aucun cas de s’ériger en censeurs de la vie sexuelle de nos adolescents. Insérer un écart d’âge ne protègera jamais des relations sexuelles non consenties.
- La libération de la parole des victimes d'inceste nous oblige à ne plus fermer les yeux. Il faut aller encore plus loin : aucun violeur ne pourra dire qu'un enfant est consentant.
Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)
L’heure n’est au relâchement ni de nos efforts, ni de notre vigilance : le couvre-feu, la limitation des contacts, notre capacité à tester et à casser les chaînes de contaminations limitent la flambée épidémique. Il faut poursuivre dans cette voie et tenir ensemble. Les variants sont plus contagieux, mais ils semblent aussi être contagieux plus longtemps. C’est pourquoi nous allongeons les délais d’isolement à respecter par toute personne testée positive au covid19 de 7 à 10 jours.
Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
- L'islamo-gauchisme gangrène la société dans son ensemble et l'université n'est pas imperméable. Ce que l'on observe dans les universités c'est qu'il y a des gens qui peuvent utiliser leurs titres et l'aura qu'ils ont, pour porter des idées radicales ou pour porter des idées militantes.
- Les étudiants sont une priorité de la politique du gouvernement. Les mesures, nous les prenons pour eux, au plus près du terrain : reprise des cours en présentiel, doublement des aides d'urgence, repas à 1€ pour tous. Plus que jamais, la France soutient sa jeunesse.
- La loi Ma santé 2022 répond à un souci de diversification des voix d'accès aux études de santé et de lutte contre la désertification médicale. Les résultats sont là : le nombre de places pour accéder en deuxième année des études de santé est en constante augmentation.
- La République est chez elle dans les Universités. Je fais confiance aux scientifiques pour que les libertés académiques soient garanties partout. Ils peuvent compter sur moi. Oui, je vais demander à ce que ayons un travail d'analyse des courants qui traversent nos établissements.
Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)
- Aujourd'hui, nous atteignons notre objectif de 50% d'agents publics en télétravail. Il faut maintenir les efforts.
- Nous ne devons pas relâcher nos efforts face à l’épidémie. Pour continuer à inciter les agents publics à l'auto-isolement, j'annonce que la suspension du jour de carence dans la fonction publique sera prolongée jusqu'au 1er juin 2021 pour les arrêts relatifs à la covid19.
Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)
Le racisme n'a pas de frontières géographiques, culturelles ou sociales. Il se manifeste dans tous les interstices de notre société. Nous devons le combattre sans relâche.
Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
- L’Europe franchit une nouvelle étape dans l’affirmation de sa souveraineté économique. C’est le sens de la nouvelle stratégie que publie la Commission européenne. La France continuera à s’engager pour un commerce plus juste et plus durable. L’autonomie stratégique de l’Union européenne que nous voulons n’est pas synonyme de repli sur soi. Nous avons besoin d’un monde ouvert, d’échanges encadrés par des règles multilatérales, d’une OMC à même de les faire respecter. Notre politique commerciale doit concilier l'ouverture aux échanges et la défense de nos intérêts face aux pratiques déloyales. Plus de fermeté dans l'application des accords, plus d'outils pour faire valoir nos droits.
- Repenser le commerce mondial au service des biens communs.
- Nous plaidons pour que la vaccination anti-covid19 soit un bien public mondial. L’accès mondial au vaccin sera un test pour le nouveau multilatéralisme que nous défendons. J’ai réaffirmé ces convictions fortes de la France au Conseil de Sécurité des Nations Unies.
- Nous travaillons bien avec LREM, le MoDem et Territoires de progrès pour porter des projets ambitieux dans les régions. Nous ne sommes pas dans une logique de chiffres, mais Agir doit être bien représenté, et nous y veillerons avec Pierre-Yves Bournazel qui pilote les négociations pour le parti. Les régions doivent avancer main dans la main avec l’État pour contribuer positivement au plan de relance, dans la belle dynamique initiée par le premier ministre. Elles sont des acteurs essentiels pour la relance de notre pays.
- [Proportionnelle] Le débat est légitime mais je considère que ce n’est pas le moment d’ouvrir ce chantier. Changer les règles électorales à un an du scrutin ne serait pas compris par les Français. Agir est favorable au scrutin majoritaire, éventuellement avec une petite dose de proportionnelle, qui permet d’obtenir des majorités claires. Cela doit en outre s’inscrire dans une réforme plus large des institutions.
- [Proportionnelle] On voit dans d’autres pays à quel point cela peut entraîner des absences de majorité, qui paralysent l’action politique. Avec l’interdiction du cumul des mandats, les députés ont déjà été fortement éloignés de leurs territoires. Un député élu au scrutin proportionnel, même par liste départementale, serait privé du lien essentiel avec le terrain. C’est ce qu’il faut préserver et non pas fragiliser. (…) Nous ferons des propositions en vue de la prochaine élection présidentielle. Je souhaite à titre personnel des changements institutionnels profonds, comme la réduction du nombre de parlementaires, la simplification de l’organisation de l’exécutif, le renforcement du rôle du Parlement, en allant au bout de la logique du régime présidentiel.
- À plus d’un an d’une élection, rien n’est écrit. Ce qui est sûr, c’est que Marine Le Pen reste un danger pour la France. Emmanuel Macron démontre tous les jours qu’il est à la hauteur des enjeux, il fait face aux crises avec beaucoup de force et de courage. Je souhaite que le président soit candidat pour un second mandat.
- Les questions régaliennes se règlent par les actes. Le RN est dans l’imprécation. Ce que je vois, c’est que sur la sécurité, la défense, le séparatisme, ou la restauration de l’autorité de l’Etat, le gouvernement prend ces problématiques à bras le corps.
- Les LR n’ont pas de candidat naturel. Il y a autant de candidats que de lignes politiques, c’est dire! J’avoue avoir bien du mal à m’y retrouver quand je vois leurs propositions économiques et fiscales très différentes les unes des autres et bien souvent diamétralement opposées à celles qu’a toujours défendues la droite. Les réformes qui sont portées et mises en œuvre par le gouvernement sont celles que Xavier Bertrand a défendues pendant des années. Je regrette que certains responsables politiques refusent de soutenir le président par réflexe partisan ou ambition personnelle.
Emmanuelle Wargon (ministre chargée du Logement)
- Nous interdisons à la location toutes les passoires thermiques d'ici à 2028.
- La RE2020, c'est le nom d'une révolution écologique dans la construction et le bâtiment. Tous les logements neufs construits à partir du 1er janvier 2022 répondront à ces normes environnementales beaucoup plus ambitieuses.
- Notre ennemi n'est pas le béton, c'est le CO2 ! La RE2020 favorisera l'utilisation du bois, des matériaux biosourcés et géosourcés, et accompagnera la décarbonation des matériaux tels que le béton et la brique.
- Plus on est mélangés, plus le succès scolaire est au rendez-vous pour tous les enfants. Des études montrent que la diversité de niveaux dans une classe est une chance (...) Cette mixité sociale, c'est la base de l'égalité des chances !
Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
- En matière de Biotech et de financement de la recherche, nous devons changer d'échelle : c'est ce que nous faisons avec France relance et le Programme d'Investissement d'Avenir. Nous devons accepter de financer l'innovation.
- Nous avons réuni le Comité de suivi des relations commerciales : des difficultés persistent et les situations sont hétérogènes à l’approche du 1er mars. Nous poursuivons l’intensification des contrôles et appelons à une prise de conscience collective.
- Le maître-mot est d'attirer plus de chercheurs, de revaloriser la profession.
- [Vaccins covid19] L'Union Européenne vient de conclure un second contrat avec Moderna pour la livraison de 300 millions de doses supplémentaires, dont 150 millions pour 2021. L’Union fait la force et nous protège. Le chacun pour soi ne fonctionnerait pas face à la covid19.
Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)
- Je ne suis pas contre le voile à l'université. Les femmes qui sont majeures, adultes, ont le droit d'exercer leur liberté de conscience et donc d'étudier avec un voile en tant qu'élèves.
- [Marine Le Pen] On peut dire qu'on la trouve 'molle', moi je la trouve absente, surtout. Elle n'a rien proposé.
- [Loi sur le respect des principes républicains] C'est un outil très concret pour lutter contre l'islamisme radical.
- [Loi sur le respect des principes républicains] La loi a été votée, les débats ont été passionnés : il n'y a pas eu d'indifférence. On nous a dit que la majorité allait se déchirer, alors qu'en fait elle a été très unie autour de ce projet.
Nadia Hai (ministre chargée de la Ville)
-La réussite de nos quartiers passe immanquablement par l’emploi des habitants. C’est l’ambition du PaQte [Pacte avec les quartiers pour toutes les entreprises] de donner à nos jeunes les clés de leur insertion professionnelle. Merci aux entreprises déjà engagées et bienvenue à celles qui rejoignent cette dynamique collective !
- Encadrer la construction des logements sociaux dans des communes qui en détiennent plus de 40% est une mesure forte annoncée par le Premier Ministre et à laquelle le ministère de la Ville est attaché. Il ne faut pas concentrer les difficultés là où il y en a déjà!
Brigitte Bourguignon (ministre chargée de l'Autonomie)
D'ici la fin du mois, l'ensemble des résidents d'EHPAD qui en ont exprimé le souhait auront reçu à minima leur première dose de vaccin contre la coivd19(soit 80% des résidents).
Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
- 20% du plan de relance européen financeront l’investissement dans le numérique. L’Europe doit être le continent de la régulation et de l’innovation, c’est notre modèle.
- L’Union européenne a fait un immense pas en avant dans cette crise. Sur le volet économique, l’Union européenne a agi vite et fort. Sur le plan sanitaire, il y a aussi des avancées majeures.
Bérangère Abba (secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité)
L'effondrement de la biodiversité fait partie des risques majeurs auxquels sont confrontées nos sociétés. La crise de la covid19 met en évidence ces risques et l'urgence d'agir. Le secteur privé a un rôle crucial dans la réorientation des flux financiers en faveur de la biodiversité.
Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
[Tribune] Avoir 20 ans en 2021, c’est la continuité de 2020.
Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que notre jeunesse, ça fait 11 mois
qu’elle fait des efforts. Ça fait 11 mois qu’on lui demande de restreindre ses
liens dans des moments où entre 18-19-20 ans : tu as envie de faire la
fête, tu te fais de nouveaux copains, tu fais ta première année de fac. Tu vas
pour ton premier stage, ton alternance, tu voyages parce que tu es en mobilité.
C’est le moment où tu goûtes avec panache aux joies des amitiés, des amours
mais surtout de la découverte. Eh bien, notre jeunesse, on lui a demandé
beaucoup. Elle a été à la hauteur, elle a été extrêmement résiliente. Elle a
fait ses efforts. Elle s’est confinée, elle a respecté les gestes barrières.
Elle a étudié en distanciel. Pourquoi elle a fait ça ? Parce que nous
avons la chance d’avoir une jeunesse engagée, nous avons la chance d’avoir une
jeunesse créative.
Parce que notre jeunesse, elle trouve des solutions, elle s’engage, elle
s’engage sur nos territoires. Mais elle s’engage aussi dans nos associations.
Elle accompagne les associations qui luttent contre les grandes précarités.
Elle fait des maraudes. Elle accompagne les liens sociaux dans nos Ehpad ou sur
nos territoires auprès des grands-parents ou de ceux qui en ont besoin. Elle
s’engage sur les campus pour du tutorat, du mentorat. Notre jeunesse est une
jeunesse qui ne baisse pas les bras. Notre jeunesse est une jeunesse qui a de
l’énergie, qui a un panache et une envie d’avenir. Notre jeunesse, nous devons
la soutenir et nous devons faire bloc pour la soutenir.
Pour accompagner notre jeunesse dans ses transitions, plusieurs réponses.
Parce qu’il n’y a pas une jeunesse en France, il y a des jeunesses de France.
La première des réponses, elle est évidemment économique. Avec le plan 1 jeune
1 solution, c’est pour que chaque jeune trouve sa solution. Qu’elle soit sur
l’accès à l’emploi avec des primes pour accompagner l’embauche des plus jeunes,
des moins de 26 ans. Que ce soit par le fait de porter, de stimuler, de mettre
en lumière l’excellence de l’apprentissage et de l’alternance. Que ce soit bien
sûr en accompagnant les plus précaires avec les travaux sur la garantie jeune
universelle qu’on a doublée et qui a vocation à être encore plus inclusive.
Mais c’est aussi cette jeunesse qui prend le chemin des formations d’avenir,
qui se saisit des opportunités, des métiers qui n’existent pas encore
aujourd’hui. Le plan 1 jeune 1 solution, c’est une solution pour chaque jeune
sur chaque territoire. Au-delà de la réponse économique, c’est évidemment les
chemins d’engagement. Nous lui proposons, nous la soutenons avec plus de 100
000 missions de "Service civique" supplémentaires. Parce que
dans un engagement, évidemment tu donnes et tu reçois. Tu donnes et tu
apprends. Et c’est la promesse de notre pays.
Ce que nous devons à notre jeunesse, c’est évidemment de garder un pays à flot.
C’est de soutenir et de déployer le plan de relance à plus de 100 milliards.
C’est d’accompagner nos entreprises et nos associations pour qu’elle passe ce
cap. C’est la société dans laquelle ils vont vivre demain. Nous devons à notre
jeunesse cet élan, nous leur devons ce soutien. Et ce soutien en faisant bloc.
Comment on le fait ? Eh bien, les entreprises en s’engageant, en leur
faisant confiance, en offrant des stages malgré cette situation de Covid et de
brouillard. Je dis aux entreprises « Faites-leur confiance, ouvrez vos
entreprises, accueillez-les, permettez des alternances ou des contrats
d’apprentissages ». Je dis évidemment à nos associations
« Appuyez-vous sur l’énergie, le dynamisme de notre jeunesse ». Ils
ont soif d’engagement, ils ont soif de sens. Et nous savons à quel point
aujourd’hui le bénévolat vit également ce moment de tension. Parce que plus que
jamais, nous devons nous réinventer. Alors plus que jamais, regardons
notre pays comme une nation, soyons solidaires, faisons vivre la fraternité partout
et à chaque fois qu’on le pourra.
Cédric O (secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)
- Partout dans le monde, la cybercriminalité augmente. Cette menace nous concerne tous: hôpitaux, collectivités territoriales, entreprises, particuliers...
- Comme tous les pays, la France fait face à l’augmentation de la menace cyber : 27 attaques majeures d’hôpitaux en 2020.
► Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
Notre collègue Yaël Braun-Pivet a reçu un courriel de haine antisémite inqualifiable. Au nom de l’Assemblée nationale je lui exprime mon entier soutien face à ces injures et menaces inadmissibles et lui exprime mon amitié solidaire.
► Haut Commissariat au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du Mouvement démocrate)
- [Covid-19] Le Président de la République a fait un choix très courageux et contre beaucoup de « spécialistes » qui recommandaient au contraire le confinement. J'ai toujours pensé que l'on ne peut pas mettre un pays sous cloche, sauf condition extrême. (…) On voit bien en tout cas qu'il y a une issue et une seule à cette épidémie, c'est la vaccination. On voit bien que la question de la vaccination est une question au fond extrêmement simple, elle dépend uniquement du nombre de doses de vaccins disponibles.
- [Covid19] Pour moi, la solution, c’est le vaccin, pour la réouverture, pour que la vie reprenne et je pense en particulier aux universités et à la culture, à tout ce qui est événementiel.
- [Passeport vaccinal] J'ai toujours défendu cette idée que, comme la vaccination est la clef, on pourra rouvrir rapidement, j'ai indiqué des secteurs d'activité dès l'instant que l'on s'assurera que sont vaccinés tous ceux qui veulent y participer. On dit passeport, certificat, carte de vaccination. Vous savez, quand vous voulez aller en France en Guyane, vous êtes obligé de produire une carte de vaccination pour la fièvre jaune et personne n'a eu le sentiment que la vaccination pour la fièvre jaune était une atteinte aux libertés individuelles.
- [Vote par anticipation] On est devant une question que, vous savez, j'ai soulevée, que nous avons soulevée avec le Mouvement Démocrate depuis des mois et des années qui est la recherche de nouveaux moyens d’exprimer le vote alors que l'abstention explose. L'épidémie a fait que beaucoup de gens ne sont pas allés au bureau de vote et pendant ce temps, quand on regarde ce qui se passe dans toutes les autres démocraties du monde, on s'aperçoit qu'aux États-Unis il y a plus de 100 millions d'électeurs qui ont voté par correspondance pour l'élection présidentielle sur laquelle le monde entier avait les yeux fixés et on n'a pas pu trouver une seule suspicion. En Allemagne et en Suisse, les élections locales se sont tenues, tandis que nous repoussions les nôtres, parce qu’ils ont le vote par correspondance. Il n’y a rien de plus simple et de plus sain, sur les principes, que cette expression du vote. Il y a le vote par Internet, le Président de la République s'était prononcé sur ce sujet, le vote par anticipation, je ne sais pas si cela a un avantage ou pas, j’ai plus de points d'interrogation que de réponses dans mon esprit. Pourquoi est-ce qu’on n'a pas une réflexion globale sur ces sujets ? Parce que je crois que tout cela est lié au fait que nous n'avons pas de bonnes règles de représentation, que l'on croit que, pour être efficace, il faut être hégémonique. Il faut avoir tous les pouvoirs et toutes les majorités et, en réalité, si vous avez tous les pouvoirs et toutes les majorités, le pays n'adhère pas et vous ne pouvez pas entraîner, proposer ou imposer une seule réforme. (…) C'est un fonctionnement de la démocratie qui est absolument nuisible, mauvais.
- J'ai toujours été défenseur de la fonction présidentielle. Peut-être en deux phrases, on peut revenir à l'idée qui était celle du Général de Gaulle quand il a créé la Ve République. Il a dit : « nous allons enlever l'exécutif aux manœuvres et combinaisons parlementaires, nous allons le confier à un Président de la République élu et, ensuite, il formera son gouvernement - écoutez bien cette phrase - en tenant compte des nuances de l'Assemblée Nationale. » Il voulait dire que, quand vous avez un président élu qui a la légitimité du pouvoir, après il lui est loisible d'élargir, de tenir compte.
- J'ai plaidé pendant 20 ans que dès l'instant que vous avez un patron et le Président de la République est un patron investi de la légitimité que lui donne le suffrage de la majorité des Français, c'est à lui que l'on remet le soin de conduire l'Exécutif. Dès l'instant que vous avez ce patron investi de légitimité, il peut élargir. Qu'est-ce que la proportionnelle ? C’est qu’une tendance a le pouvoir, mais ce mode de scrutin justement l'oblige à tenir compte des autres, à tenir compte même de ceux qui sont dans l'opposition. (…) Donc il y a en France des majorités, des oppositions. Vous pourrez vérifier quelque chose : aucune des grandes lois, j'allais même dire aucune des lois marquantes adoptées depuis 4 ans, ne l'ont été sans qu'il y ait des votes de l'opposition, pour ou des abstentions qui lui permettent de passer. Aucune de ces lois n'a été imposée par la majorité contre l'opposition. Si l'on mesure cela, alors on se rend compte que ce n'est pas tant la majorité numérique. Ce qui compte c'est d'être capable de rassembler. Regardez ce que le Président de la République a fait en disant « on ne confinera pas », contre tout le monde. Tout d'un coup cela a suscité un élan, un soutien, un rassemblement.
- [Proportionnelle] J'ai été minoritaire et je commence à être majoritaire. C'est sur ce point [introduction pour 2022] que je me bats et c'est dans ce sens que je veux aller. Quand je mène un combat, c'est parce que je crois que l'on peut gagner. (…) Quand vous avez une promesse de campagne et que celle-ci est soutenue par la majorité des forces politiques du pays, qu'elle est la seule condition pour changer la manière de gouverner et les rapports entre le pouvoir et le pays ; et que cela ne coûte rien. Quelle raison y aurait-il de ne pas le faire ? Vous avez peut-être vu une déclaration… Il y a une force politique qui n'est pas, par nature ou par tradition, favorable : c'est LR. Cependant, Gérard Longuet qui est l’une des figures les plus importantes de ce courant politique et les plus expérimentées, a dit : « écoutez, c'est le seul moyen de changer la manière dont on gouverne la France ». Elle en a follement besoin, puisque le pays tout entier se détourne des urnes et de l'attention à ce qu’il se passe à l'Assemblée Nationale. Alors si c'est un pas à faire, c'est maintenant qu'il faut le faire.
- Le reproche que l'on peut faire à Marine Le Pen, c'est que ses prises de position sont destinées à diviser le pays, à faire en sorte que flambent les oppositions à l'intérieur du pays. Et sur des questions qui sont extrêmement difficiles, telles que l'immigration, l'identité, etc. et que l'on doit traiter ; mais que l'on doit traiter avec la sérénité suffisante pour qu’au bout du chemin, toutes les sensibilités reconnaissent avoir été réellement prises en charge.
- Que dit cette loi [sur le respect des principes républicains] et au fond que dit la grande tradition de la laïcité française ? J'en parle, comme vous le savez, comme un défenseur de la laïcité et comme quelqu'un qui est croyant. Elle dit qu’il y a une séparation des responsabilités et une religion ne peut pas faire la loi. Une religion c'est une foi, c'est très important pour les familles et pour des personnalités, mais la religion accepte de vivre dans cette France dans laquelle la loi est pour tous et où la foi de chacun est respectée.
- [Islamo-gauchisme] J'observe beaucoup l'université française et cela ne me paraît pas être son premier problème. Nous sommes aujourd'hui devant des questions extrêmement lourdes, avec des étudiants qui n'ont pas vu d'enseignants physiquement depuis des mois et des mois, ce qui est particulièrement grave pour les étudiants qui entrent pour la première fois à l'université. Ce sont des moments dans lesquels la vie se joue, on y découvre des amis, des amis pour la vie. Certains sont épanouis, d'autres sont introvertis, ont du mal à rencontrer. C'est souvent la première fois qu'ils sortent de leur famille et tout cela en même temps que l'on découvre une discipline, une pensée et une science, ce qui se fait aussi à l'université par la recherche. Eh bien, le sentiment qui est le mien, c'est que l'on ne peut pas aujourd'hui considérer que l'université soit devant ce genre de questions perpétuellement centrées autour de l’islam ou d'une religion. Ce n'est pas comme cela que je le ressens, en tout cas dans les universités que je connais, ce n'est pas ainsi que cela se passe.
- Je vais présenter une note sur la dette. Comment peut-on assumer la dette que l'on a été obligé de contracter pour la solidarité, pour sauver le pays devant l'épidémie et pour soutenir un certain nombre d'activités ? On vient de parler de l'aéronautique sur votre écran, avec la catastrophe que cela suppose et l'espoir que l'on a que cela reparte, mais l'observation que je fais est celle-ci : on a le modèle social le plus généreux du monde. Simplement un modèle social, il faut qu'il puisse être financé et nous n'avons plus l'appareil productif qui permet de financer ce modèle. Il faut donc un plan d'urgence. J'appelle cela un Plan Marshall de reconquête de l'activité productive de l'industrie, de l'agriculture, des services pour que l'on ait la capacité de porter ce modèle social. On ne peut pas accepter que la France, c'est terrible à dire, ait le commerce extérieur qui fait que nous avons 65 ou 75 milliards de déficit du commerce extérieur, pendant que l'Allemagne à 220 milliards d'excédents du commerce extérieur. Les Allemands ne sont pas plus forts que nous. (…) Il y a deux impératifs auxquels il faut répondre. Premièrement, comment finance-t-on les dizaines, les centaines de milliard que l'on a dépensés pour la solidarité ? Deuxièmement comment finance-t-on le plan de reconquête qui fasse que notre production et notre production industrielle remontent peu à peu dans le produit intérieur du pays pour que l'on puisse assumer d'abord notre rang et notre financement du modèle social ?
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
Nous refusons de penser cette génération comme une génération sacrifiée. Aides exceptionnelles, 1 jeune 1 solution, garantie jeunes universelle: le Gouvernement et la majorité n'ont pas attendu pour agir. Notre boussole est bien celle de l'émancipation, par l'accompagnement.
Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
Qu'ont fait les oppositions sur le vote du projet de loi sur le respect des principes républicains? Le RN pavane sur les plateaux mais s’abstient : que de l’affichage. Et LR a rejeté le texte par pur réflexe politicien. Nous, nous agissons pour protéger la République.
Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
- Avant 15 ans, c'est non, il n'y a pas de consentement. C'est dit, c'est écrit, c'est voté !
- Partout où l'antisémitisme existe, il doit être combattu. Nous ne devons rien laisser passer. Jamais.
- [Islamo-gauchisme] Il y a un principe essentiel au cœur de notre université : ce qui compte, c'est ce que je sais et non ce que je suis. Certains aujourd'hui cherchent à instrumentaliser notre université pour y faire entrer des théories militantes en ayant une caution scientifique.
- [Islamo-gauchisme] Il ne faut pas être aveugle sur ce qu'il se passe dans un certain nombre de nos universités françaises. La ministre a raison
- Le projet de loi climat et résilience est nécessaire. L'enjeu est clair : baisser de 40% nos émissions carbone d'ici 2030 en préservant l'emploi et l'attractivité. Et en accompagnant les Français : rénovation énergétique, changement de véhicules...
- L'objectif est dire 'il faut 40% d'émissions CO2 en moins d'ici 2030, dans un souci de justice sociale parce que l'idée n'est pas de venir casser l'attractivité.
- [Proportionnelle] C'était l'engagement qu'on avait pris, si ça peut être retenu, je crois que ce serait une bonne chose que ce le soit.
● MoDem
Jean-Noël Barrot (secrétaire général)
- [Initiative du gouvernement pour le vote par anticipation] C’est une bonne idée que je salue. Elle va dans le sens du livre blanc récemment publié par le MoDem pour améliorer l’accès des citoyens aux urnes et combattre l’abstention grandissante. On a également vu le succès du vote par anticipation à la dernière élection présidentielle au Portugal. Les grandes démocraties doivent s’adapter à la pandémie. (…) L’enjeu est de faciliter la participation du plus grand nombre aux élections, quel que soit le contexte. Mais le vote par anticipation va particulièrement bénéficier aux deux catégories d’âge les plus éloignées : aux jeunes qui ne sont pas inscrits sur les listes électorales de la commune dans laquelle ils résident, et aux personnes âgées qui ont souvent plus de difficultés à se déplacer. (…) Il est pour l’instant prévu une centaine d’urnes électroniques. Mais les parlementaires devront maintenant se pencher sur les modalités techniques de ce vote par anticipation, et pourquoi pas l’élargir.
- Le gouvernement s’est donné le temps d’analyser la faisabilité du vote par anticipation, ce qui explique sans doute ce dépôt tardif. Or, sur un sujet aussi important, il est toujours préférable de laisser le temps au Parlement de se forger un avis. Mais maintenant que l’amendement est déposé, il appartient aux sénateurs de l’examiner. L’essentiel, c’est que le gouvernement ait enfin ouvert la porte à la modernisation des opérations de vote.
- [Proportionnelle] Je suis confiant, je pense qu’il peut y avoir le temps et la volonté de la mettre en œuvre pour les prochaines élections législatives. François Bayrou a réussi à constituer un socle politique très large et très solide autour de cette idée, qui était également portée par Emmanuel Macron en 2017 et à laquelle les Français sont favorables.
● UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]
Jean-Christophe Lagarde (président)
Il faut réfléchir au passeport vaccinal dès maintenant. Ce n'est pas au moment où une grande partie de la population sera vaccinée qu'il faudra questionner les modalités d'un retour à la vie normale. Ne prenons pas le même retard que pour les masques et les tests.
● Mouvement radical
Laurent Hénart (président)
- Les zones de non-droit sont une réalité. On empile les lois, mais il faut donner à la poli ce, à la gendarmerie, à la justice les moyens dans la durée pour appliquer les lois et réprimer les comportements dangereux. Il faut une loi de programmation pour la sécurité.
- Dès le début de la crise, je demandais avec le Mouvement radical d'instaurer le vote par correspondance. Moderniser le vote devient possible pour les présidentielles, mais on ne peut pas le faire à la sauvette ! Le vote par anticipation nécessite un débat transparent.
► Autres
● Organisations
centristes
♦
Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
- De passage à Cahors aujourd’hui, les traces de Gambetta, l’enfant du pays, ne manquent pas. Et me revient en mémoire cette phrase magnifique, à redire à chaque enfant de France : « L’avenir n’est interdit à personne. »
- Où l’on relève enfin, pour enfin s’en étonner, combien les oppositions épargnent Marine Le Pen et le RN pour n’attaquer qu’Emmanuel Macron, de façon pavlovienne et obsessionnelle.
Stéphane Séjourné
- Personne n’a fait autant que nous depuis 2017 sur l’écologie. C’est une vérité qui dérange certains, mais c’est le cas. Le problème, dans ce domaine, c’est qu’il y a toujours une prime à la critique plutôt qu’à l’action. Hélas, on écoute davantage ceux qui disent plutôt que ceux qui font. Mais si les reproches faisaient baisser les gaz à effet de serre, ça se saurait. Certains s’interrogent sur les objectifs que nous nous fixons. Je n’ai aucun doute, ils seront tenus. On a pris des engagements internationaux, on a fermé nos centrales à charbon, on est le premier pays à interdire les forages sur notre sol, à conditionner les accords commerciaux à des engagements sur l’écologie. Il faut donc regarder notre action dans sa globalité. Quand je vois que les Grünen allemands applaudissent le projet de loi et son contenu, je regrette de ne pas avoir ce même personnel politique en France. Nos écologistes sont dans un autre registre. Celui des lanceurs d’alerte. Celui des «y’a qu’à faut qu’on».
- Depuis 2017, l’écologie de gouvernement, c’est nous. Faut-il rappeler que nous avons débloqué beaucoup de dossiers jugés problématiques par les écologistes? L’abandon de Notre-Dame-des-Landes, c’est nous. L’arrêt d’Europacity, c’est nous. Le refus du projet de construction du terminal 4 de Roissy, c’est nous. L’opposition au projet de la «Montagne d’or» en Guyane, encore nous. Où sont les activistes quand il faut s’en féliciter? Je ne les entends pas. Pendant longtemps, ils prospéraient sur la procrastination des anciens gouvernements. Au côté de François Hollande, ils n’ont fait avancer aucun de ces sujets.
- [Convention citoyenne pour le climat] Quoi qu’on en dise, c’est une avancée démocratique unique au monde. Je vois tous les mouvements écologistes créer leur plateforme participative et citoyenne. Nous, on l’a fait au gouvernement. Eux font un programme de campagne, nous, on construit des politiques publiques. Il faudra en tirer tous les enseignements. Les citoyens ont confronté leurs propositions au réel. Car on ne peut pas décider du jour au lendemain de fermer des usines sans se soucier des gens qui y travaillent. Alors qu’EELV met la cause avant l’individu, la convention a réussi à concilier les deux. Et les craintes que j’entends sur le rôle du Parlement qui serait affaibli et l’effacement du politique ne sont pas justifiées.
- [Durcir le texte de loi climat et résilience] On peut encore discuter, c’est le rôle des parlementaires. Les curseurs peuvent être bougés. Il y a sûrement des marges de manœuvre pour aller un peu plus loin après avoir entendu les différentes parties prenantes. Mais le texte est déjà très ambitieux. J’invite la majorité à parler davantage des avancées qui prennent forme à travers les articles du texte que d’éventuels renoncements qui ne sont, en réalité, que l’abandon des propositions qui s’inspirent d’un modèle que nous ne voulons surtout pas. (…) Le retour en arrière et l’ultra-localisme punitif, c’est non. Nous devons être très offensifs pour expliquer que ce n’est pas compatible avec notre vision de l’écologie. Pour ma part, je refuse d’opposer l’écologie à l’ouverture au monde. D’opposer la planète aux droits acquis par ma génération. Comment dire aux jeunes qu’ils sont de mauvais citoyens du monde parce qu’ils veulent découvrir l’autre côté de l’Atlantique et d’autres cultures? À vouloir être dans un retour en arrière punitif, on en vient à bloquer l’avancement d’une politique écologiste.
- Le mandat de Jacques Chirac a été celui de la prise de conscience. Celui de Nicolas Sarkozy a été celui de la planification avec de grands objectifs. Nathalie Kosciusko-Morizet a su montrer que l’écologie était un sujet transversal. Le vrai quinquennat perdu, c’est celui de François Hollande qui a fixé des objectifs ambitieux mais sans les traduire par des politiques publiques. C’est le travail que mène aujourd’hui Emmanuel Macron. Il fait avancer l’écologie du quotidien en changeant les pratiques des Français (le remplacement de 200 000 chaudières à fioul depuis 2017, les 2 millions de travaux de rénovation énergétique, le triplement du marché des voitures électriques, la fin des gobelets et pailles en plastique). Il participe à un combat européen pour créer un modèle d’écologie de gouvernement exportable dans le monde. Il pousse des innovations de rupture en investissant massivement dans l’hydrogène par exemple. À nous, maintenant, de transformer ce qu’on a fait dans un récit audible pour les Français. Nous refuserons toujours le retour en arrière. Nous croyons à une réponse climatique par l’innovation plutôt que par l’arrêt des activités. En cinq ans, nous aurons donné à la France les moyens d’être pionnière en la matière.
- L’écologie du Front national défend l’hyper-localisme avec le repli sur soi à travers le retour des frontières. C’est du punitif, des interdictions. Ça entre parfois en résonnance avec ce que défendent certains écologistes. Par ailleurs, il y a Les Républicains, conservateurs, qui ne veulent rien changer. Nous, nous souhaitons transformer notre modèle pour créer des opportunités économiques grâce à l’écologie. Dans cette transition, toute la société a un rôle à jouer.
- En 2022 nous aurons un débat sur les enseignements des crises. Et parmi elles, il y a la crise environnementale. La campagne montrera que le quinquennat a fait avancer ce sujet. Je ne souhaite pas que nous reprenions les postures d’EELV, juste pour faire plus vert. Ce n’est pas un sujet d’affichage, c’est un enjeu d’acte et d’efficacité. Nous montrerons que l’économie de rupture que nous portons sera favorable à la France dès aujourd’hui et pour les quinze prochaines années.
Laurence Farreng
En Pologne, le 10 février, la quasi-totalité des médias
privés et indépendants s’est mise en grève en n’affichant, sur les écrans, sur
les unes et sur les sites internet, qu’une page noire, portant les mots
suivants : « Ici devrait se trouver votre service d’information
favori. Mais aujourd’hui, vous n’y lirez aucun contenu. Voyez par vous-même à
quoi ressemblera un monde sans médias indépendants ». Cette grève sans
précédent fait suite à l’annonce par le gouvernement conservateur du PiS (Droit
et Justice, conservateur) d’une taxe sur les revenus publicitaires, qui affecterait
fortement l’écosystème médiatique polonais.
En Hongrie, le 14 février à minuit, la première radio indépendante du pays,
Klubrádió, a malheureusement dû abandonner sa fréquence FM, suite à une
décision de justice, invoquant des retards de transmissions de documents
administratifs au Conseil des Médias (équivalent hongrois du CSA). Cette radio,
souvent critique envers le gouvernement illibéral de Viktor Orban, fait les
frais d’une campagne étatique sévère visant les médias, dans cet État classé 89ème
sur 180 au classement mondial de la liberté de la presse.
C’est suite à ces deux événements que Laurence Farreng, députée européenne, a
initié avec sa collègue parlementaire hongroise Anna Donath, également membre
du groupe Renew Europe, une lettre invitant la Commission européenne, gardienne
des traités, à faire preuve de réactivité et de ténacité face à ces multiples
atteintes au pluralisme médiatique. Rappelons que la Pologne et la Hongrie sont
toutes deux visées par la procédure dite « Article 7 », qui peut
sanctionner les pays violant les valeurs de démocratie et d’État de droit, au
coeur de la construction de l’Union européenne.
Cet appel a réuni en moins de 24 heures les signatures de plus de 80
parlementaires européens issus de 5 familles politiques, de toute l’Europe, et
a eu des retombées médiatiques importantes (voir ci-dessous). Il sera suivi
d’un débat dans l’hémicycle lors de la session plénière de mars, et la
Commission a déjà fait part de ses interrogations aux gouvernements hongrois et
polonais.
Véronique Trillet-Lenoir
Dans mon rapport, je soutiendrai pleinement la proposition
faite par le président du Conseil européen, Charles Michel, d'élaborer un
traité international sur les pandémies afin de garantir une meilleure
préparation et une réponse coordonnée aux futures pandémies.
La crise COVID-19 démontre qu'aucun pays ne peut lutter seul contre une
pandémie de cette ampleur. Il faut mettre fin au "nationalisme
sanitaire", latent dans certains pays, en renforçant la coopération et la
coordination internationales. L'alliance des 27 États membres initiée par la
Commission européenne pour l'achat de vaccins est un précédent exemplaire.
Personne n'est en sécurité tant que tout le monde n'est pas en sécurité.
L'éradication des pandémies nécessite une coordination mondiale et une mise en
œuvre locale : nous devons fixer ensemble des objectifs communs, puis les
mettre en œuvre chez nous, ce qui signifie pour nous au niveau européen.