Voici une sélection, ce 4 février 2021, des derniers propos
tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux dans
l’Union européenne et dans le monde.
► Union européenne
Renew Europe (groupe
centriste et libéral au Parlement européen)
- [Renew Europe conclut un accord pour défendre les valeurs
de l'UE] La commission des libertés civiles, de la justice et des affaires
intérieures a adopté aujourd'hui l'accord provisoire entre le Parlement
européen et le Conseil sur le programme "Justice" et le programme
"Droits et valeurs" pour 2021-2027. Grâce au travail acharné de Renew
Europe, le programme "Droits et valeurs" permettra à l'UE de
renforcer sa capacité à répondre à la détérioration de l'État de droit, de la
démocratie et des droits fondamentaux tout en renforçant ses mécanismes de
prévention. Par ailleurs, la forte détermination de notre groupe a permis
d'obtenir davantage de fonds dans le cadre du programme "Justice"
consacré aux programmes de promotion de l'État de droit. Les droits
fondamentaux, les valeurs et la justice sont les valeurs fondamentales du
groupe Renew Europe, et l'adoption aujourd'hui des deux programmes en témoigne
clairement.
- À l'occasion de la Journée mondiale
contre le cancer, nous avons un message clair: ensemble, poursuivons le combat! 1,3 million de citoyens de l'UE meurent du cancer chaque année,
dont 6000 enfants et le COVID19 risque de compromettre les progrès. Nous nous engageons à renforcer le financement et la coopération
de l'Union européenne pour gagner cette bataille!
- Façonner l'avenir numérique de l'Europe est l'un des
intérêts fondamentaux de Renew Europe. Les nouvelles technologies recèlent un
potentiel énorme et nous devons soutenir leur développement, mais uniquement en
veillant à ce que les droits de nos citoyens et les valeurs européennes soient
garantis. (…) Réglementer la manière dont nous utilisons les outils
technologiques, assurer un contrôle démocratique strict et garantir des
protections contre leur utilisation abusive est la voie à suivre pour un avenir
numérique européen centré sur nos citoyens et la protection de leurs droits et
libertés.
Dacian Ciolos
(président)
- Renew Europe a été ravi d'accueillir Thierry Breton afin
de discuter de la manière dont la production de vaccins peut être augmentée
dans l'Union européenne. Ce débat a été l'occasion d'un échange approfondi sur
tous les défis sanitaires et industriels à relever pour vaincre la pandémie de
COVID19, en Europe et dans le monde. Il ne faut négliger aucune piste. L'UE
doit exploiter sa puissance industrielle pour augmenter rapidement la
production, ce qui implique de s'attaquer aux goulets d'étranglement et de
travailler avec les entreprises pour améliorer les installations existantes. Il
s'agit d'une nécessité à court terme, mais aussi d'un défi à moyen et long
terme, car de nouveaux vaccins pourraient être nécessaires afin de lutter
contre des variants et nous devons nous y préparer. Nous nous félicitons que la
Commission ait décidé de s'appuyer sur l'expérience et l'énergie de Thierry
Breton pour relever le défi des vaccins et garantir que les entreprises
respectent leurs engagements. La discussion axée sur les solutions a touché à
toutes les questions liées à la stratégie de l'UE en matière de vaccins, y
compris les questions relatives aux brevets, aux contrats, aux traitements, à
la recherche, au mécanisme de contrôle des exportations et à la capacité de
l'UE à contrôler l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement des vaccins afin
de protéger les citoyens de l'UE et au-delà des frontières.
- Avant de se rendre à Moscou, le Haut représentant de l’UE
Joseph Borrell devrait s'assurer qu'il dispose des moyens de libérer Alexei
Navalny de prison et si ce n'est pas le cas, il devrait reporter sa visite
diplomatique. Alexei Navalny a été mis en prison en raison du risque politique
qu'il représente pour Poutine à l’issue d’un faux procès. Il doit être
immédiatement libéré et l'Europe devrait utiliser tous les pouvoirs dont elle
dispose afin d’y parvenir. Nous disposons d'un système de sanctions qui devrait
être un outil efficace pour défendre nos valeurs. Les citoyens russes qui
manifestent pour leurs droits démocratiques fondamentaux devraient savoir
qu'ils ont un allié, prêt à aller au-delà des déclarations. Si Josep Borrell ne
peut garantir des résultats tangibles, reporter sa mission officielle de demain
serait le meilleur message à envoyer, tout en se concentrant sur l'obtention de
sanctions.
Anna Donath
C'est une grande réussite que d'avoir obtenu plus de 600
millions d'euros pour la protection des valeurs européennes, l'État de droit,
le pluralisme des médias et la protection de la société civile. Je n'en
attendais pas moins de la Commission qu'elle fasse preuve d'une grande prudence
dans la dépense de ces fonds dans les États membres où l'État de droit est en
danger.
Ramona Strugariu
Je me félicite que, grâce à la répartition des dépenses,
nous soyons parvenus à refléter clairement une priorité essentielle de Renew
Europe, à savoir le respect du principe de l'État de droit. Nous avons réussi à
obtenir plus de 60 % des ressources pour cet objectif spécifique et à consacrer
la marge de flexibilité supplémentaire de 10 % à la promotion de l'État de
droit au sein de l'Union.
● Italie
Italia Viva
Matteo Renzi (président)
- Le problème, c’est que nous vivons une époque où tout le
monde écoute plus les sondages et les « like » sur les réseaux
sociaux que la vision stratégique… L’Europe nous attribue, par le biais du plan
de relance, plus de 200 milliards d’euros à dépenser. C’est énorme, et
l’Italie, en réponse à cela, avait élaboré un plan très faible et incomplet.
Alors nous avons demandé au gouvernement un saut de qualité. Nous avons dit: «Essayons
de faire mieux.» Lorsque nous avons proposé des changements, on nous a répondu:
«On ne déclenche pas une crise de gouvernement pendant une pandémie.» Ainsi
nous étions face à un choix simple : rester silencieux ou ouvrir une crise
qui nous permettrait d’obtenir un gouvernement de meilleure qualité. Plutôt que
de chercher à monter dans les sondages, nous avons choisi d’essayer d’améliorer
la situation de l’école, de l’emploi, le PIB… J’assume ce choix et j’en suis
content. C’est comme cela qu’on fait de la politique, le reste, c’est du
populisme. Je n’ai pas peur de l’impopularité, je veux mener les batailles que
je crois justes.
- [Projet de plan du gouvernement Conte] Il y avait le peu
de moyens pour la santé, bien sûr, mais pas seulement. Parlons par exemple des
jeunes – le plan français mise beaucoup sur les jeunes. Côté italien, il n’y
avait que 2 milliards sur plus de 200 en leur faveur. C’est de la
folie ! On fait un projet qui s’appelle « Next Generation EU »
et on consacre 2 milliards sur 200 aux prochaines générations ?
Allez… C’est pour cela que nous voulions changer. Maintenant, la musique est
tout autre, parce que l’homme le plus compétent d’Italie [Mario Draghi],
reconnu au nouveau européen, voire mondial, est investi comme président du conseil.
C’est une excellente nouvelle pour l’Italie, mais aussi pour l’Europe. (…) J’en
rêvais depuis longtemps, mais lui ne s’est dévoilé que dans les dernières
heures, par respect pour les institutions. Je pense que Mario Draghi avait
lui-même dessiné la voie il y a un peu moins d’un an, dans une tribune au Financial
Times. Son programme était clair, mais il a toujours veillé à ne pas
interférer. Comme ont pu l’apprécier à de nombreuses reprises le président
Macron et ses prédécesseurs, Mario Draghi est un homme extrêmement compétent,
un très gros travailleur, et, surtout il est fiable. A la tête de la BCE, il ne
s’est pas comporté comme un Italien, mais comme un vrai dirigeant européen,
consciencieux, respectueux de l’institution qu’il servait. Comme italien, il a
sauvé l’euro. Comme européen, il sauvera l’Italie.
- [Accord avec le Mouvement 5 étoiles] Cet accord répondait
aux exigences du moment. L’objectif n’était pas de célébrer un mariage d’amour
entre le PD et le Mouvement 5 étoiles, il s’agissait d’arrêter Matteo Salvini,
qui demandait les pleins pouvoirs, et voulait pour l’Italie ce que Marine Le
Pen veut pour la France. Il ne faut pas oublier que, sous le premier
gouvernement Conte, le chef du « 5 étoiles », Luigi Di Maio, était
parti rencontrer les « gilets jaunes ». Notre objectif était de
pousser le M5S à choisir l’Europe et surtout d’arrêter Salvini et, de ce point
de vue, c’est un résultat fantastique. Maintenant, il faut faire plus. Parce
que nous sommes face à l’opportunité que nous offre le plan de relance et aussi
parce que les retards se sont accumulés. J’admire beaucoup la manière dont la
France a choisi de laisser le plus possible les écoles ouvertes. En Italie,
elles sont restées fermées beaucoup trop de temps. Nous avons une crise de
mortalité pour nos anciens, mais aussi une crise psychologique et sociale pour
les jeunes. Je n’ai cessé de réclamer qu’on se préoccupe de cela et, à
l’inverse, le sujet a été sans cesse minimisé. J’ai fait ma première interview
dans laquelle je prônais la réouverture en mars 2020, et à l’époque tout
le monde disait que je me trompais. Nous avons été attaqués, dès ce moment-là
nous avons dit qu’il faudrait repartir de l’école.
- Ce qui est important, c’est la vision stratégique. Mario
Draghi en a une et c’est pour cela que je suis très optimiste pour l’avenir de
mon pays.
- J’ai été agressé de façon haineuse sur les réseaux
sociaux, submergé de « fake news », parce que j’ai eu le courage de
dire une chose que personne ne disait : ce gouvernement n’était pas le
meilleur du monde, comme Giuseppe Conte le répétait si souvent. Avec tant de
morts [le pays a dépassé la barre des 90 000 morts], ces écoles fermées et
cette crise économique, je pense qu’on ne peut pas dire ça. J’ai été attaqué
personnellement sur mon voyage récent en Arabie saoudite. Sur ce sujet, je suis
prêt à débattre avec qui veut de leur projet Vision 2030, qui est très
intéressant, et pourrait même être intéressant dans le domaine très critique
des droits de l’homme. Je suis tout à fait prêt à parler des conférences que je
donne, mais la crise ne s’est pas jouée là-dessus, elle s’est jouée sur le
futur de l’Italie. Pas sur celui de l’Arabie saoudite.
► Monde
● Canada
Justin Trudeau (Premier ministre)
- Le Canada condamne fermement
l’emprisonnement d’Alexeï Navalny par la Russie. Nous demandons sa libération
immédiate ainsi que celle des manifestants pacifiques et journalistes mis en
détention récemment. Il ne faut jamais utiliser le système de justice à des
fins politiques.
- Au cas où vous ne le sauriez pas :
on fournit d’autres fonds aux provinces et territoires pour appuyer
l’apprentissage en ligne, améliorer la ventilation dans les classes, acheter du
matériel pour les écoles et bien plus. Tout ça pour protéger les élèves et
enseignants. Peu importe qui vous êtes, soit un enseignant avec diverses
priorités, un employé de soutien qui rencontre des défis inattendus ou un élève
qui apprend une nouvelle routine : on est là pour vous.
● Etats-Unis
Joe Biden (Président-élu des Etats-Unis)
- Nous serons jugés pour la manière dont
nous résolvons les crises en cascade de notre époque. Serons-nous à la hauteur de l'occasion? Maîtriserons-nous cette heure rare et difficile? Allons-nous remplir nos obligations et transmettre un monde
nouveau et meilleur à nos enfants? Je crois que nous devons et je crois que nous le ferons.
- Nous n’avons jamais été pleinement à la
hauteur des principes fondateurs de cette nation, mais notre administration
s’est engagée à achever le travail laissé en suspens. Il est grand temps d’affronter les profondes inégalités raciales
et le racisme systémique et de tenir la promesse de l’Amérique pour tous.
- Soyons clairs: le risque en ce moment
n’est pas que nous en fassions trop - c’est que nous ne faisions pas assez. Le Congrès doit adopter le plan de sauvetage américain pour
changer le cours de cette pandémie et commencer notre reprise économique.
- Il est grand temps d’augmenter le
salaire minimum à 15 $ de l’heure. Le plan de sauvetage américain le fera.
- Terminer le travail de versement de 2
000 $ en secours direct aux Américains les plus durement touchés - c’est le plan
de sauvetage américain.
- Prolonger le moratoire sur les
expulsions et les saisies pour aider d'innombrables Américains à garder un toit
au-dessus de leur tête - c'est le plan de sauvetage américain.
- Chaque Américain mérite la dignité et
le respect qui accompagnent le droit de s'organiser et de négocier
collectivement. La politique de notre gouvernement est d'encourager la
syndicalisation et les employeurs devraient veiller à ce que leurs travailleurs
aient le choix libre et juste d'adhérer à un syndicat.
- Personne ne devrait perdre sa maison au
milieu de cette pandémie. Mon plan de sauvetage américain prolongera le moratoire sur les
expulsions et les saisies et fournira une aide d'urgence à ceux qui en ont
besoin.
- C’est simple: nous sommes plus forts
lorsque nous accueillons des immigrants - pas les exclure.
- Pour faire face au moment et aux crises
auxquels nous sommes confrontés, mon plan de sauvetage américain aidera à
contenir le virus, à apporter une aide directe aux Américains les plus durement
touchés et à nous sortir de cette crise économique.
Kamala Harris (Vice-présidente-élue
des Etats-Unis)
Nous ne pouvons pas nous permettre
d'attendre pour passer le plan de sauvetage américain, qui donnera des chèques
aux Américains, donnera plus de vaccins, fera rouvrir les écoles en toute
sécurité.
● Parti démocrate
Adam Schiff
(représentant de Californie)
Peu importe ce que Trump prétend, il n'y
a pas de droit du premier amendement d'inciter à une insurrection. Ce n'est pas parce que Trump a exprimé son intention corrompue
que c'est une «liberté d'expression» protégée. Il n'y a pas de défense du premier amendement pour violer votre
devoir constitutionnel. Il devrait être condamné.
● Autres
Michael Bloomberg (ancien maire de New York)
L'histoire des Noirs est l'histoire
américaine et il y a tellement de choses qui ne sont pas enseignées, qui
doivent l'être. Nous devons affronter pleinement le passé si nous voulons rendre
justice au présent.
● Royaume Uni
Liberal democrats
Il existe encore de terribles lacunes
dans le soutien en cette période de coronavirus. Environ 3 millions de personnes sont toujours exclues de l'aide
gouvernementale pendant cette période difficile. Ils méritent mieux.
Tim
Farron (député)
Comment pouvons-nous faire preuve d'un véritable
leadership climatique sur la scène mondiale alors que nous autorisons la
construction d'une mine de charbon dans notre propre arrière-cour? Cumbria mérite mieux. Notre planète mérite mieux. Il n'est pas trop tard pour que le gouvernement arrête ces plans.
Layla
Moran (députée)
Je fais partie de ceux qui demandent un
contrôle judiciaire sur le défaut du gouvernement de divulguer les détails des
contrats liés au COVID19. Plus de 4 milliards de livres sterling d'argent public ne sont
pas comptabilisés. Ces violations sont importantes: elles érodent la confiance, le
respect de la conformité légale et notre capacité à demander des comptes au
gouvernement.
Munira Wilson (députée)
Cette dernière année a été difficile pour
la santé mentale des enfants et des jeunes.
L'impact du Covid19 et le manque de soutien ont eu un effet
énorme. Il est essentiel que les jeunes obtiennent le soutien dont ils ont
besoin. C'est pourquoi je pousse Govt à faire plus