dimanche 10 janvier 2021

Propos centristes. France – Lutte contre la covid19 et vaccination; covid19 et école; violences conjugales; baromètre de l’action publique; France relance; Union européenne; Twitter…

Voici une sélection, ce 10 janvier 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)

- «Quand pourrons-nous revivre normalement?» : cette question revient lors de mes déplacements. Je ne peux évidemment pas vous donner de date. Mais je suis convaincu d’une chose : c’est la vaccination qui nous permettra d’y parvenir. C'est notre priorité numéro un!

- Le plan 1jeune1solution porte ses fruits : les aides à l'embauche des jeunes et à l'alternance ont permis aux entreprises de recruter plus de jeunes et de recourir davantage à l'apprentissage en Occitanie. L'alternance est une chance!

 

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)

- Revalorisation du salaire des professeurs et réforme des ressources humaines Le Grenelle de l’éducation va se traduire par des avancées concrètes. 2000 euros par an de plus pour un professeur débutant de 2017 à 2022.

- Les premières épreuves du Bac sont maintenues au mois de mars dans l'intérêt des élèves. Il n'y aura pas de report sauf si la situation épidémique le demande.

- La France est le pays qui a le plus maintenu les enfants à l'école. Nous n'avons pas à rougir de la gestion de la crise.

- [La date annoncée d'un retour en présentiel à 100% devra être révisée] La situation épidémique étant ce qu'elle est, on est obligé de revenir sur cette mesure d'assouplissement, a expliqué le ministre de l'Éducation nationale. On a un protocole sanitaire, nous faisons avancer le curseur dans un sens comme dans l'autre, selon les circonstances. Depuis septembre, nous avons surtout été amenés à bouger ce curseur dans le sens du durcissement.

- [Vaccination contre la covid19 des professeurs] Le grand critère de vaccination reste celui de l'âge, d'abord celui de la retraite. Quand on arrivera à celui de la population active, les professeurs seront parmi les premiers concernés.

 

Florence Parly (ministre des Armées)

Deux avions de combat français ont réalisé un "show of force" en République centrafricaine. Objectif : protéger la population et contrer les tentatives de déstabilisation du pays. Je salue l’engagement de l’ONU sur place dont le rôle est crucial.

 

Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)

Les secteurs les plus impactés par la crise peuvent bénéficier de la prise en charge par l’Etat de 10 jours de congés payés. Au vu de la situation sanitaire, une prolongation de cette aide jusqu’au 7 mars 2021 a été proposée aux partenaires sociaux.

 

Roselyne Bachelot (ministre de la Culture)

S'il faut de l'argent supplémentaire, je l'aurai pour soutenir le monde de la culture.

Si le gouvernement juge que les ministres doivent se faire vacciner en public, je le ferai.

 

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)

- 100% santé, versement automatique des pensions alimentaires impayées, lutte contre la précarité menstruelle: malgré la covid19 qui nous mobilise énormément, la volonté du gouvernement de réformer le pays reste intacte!

- Dès cette semaine, les premières dizaines de milliers de doses de vaccins Moderna seront livrées aux territoires les plus touchés par la pandémie.

- Les préfets et les ARS, en lien étroit avec les élus locaux, se sont organisés à l’échelle départementale pour identifier les lieux les plus appropriés pour en faire des centres de vaccination. Nous travaillons ensemble à la réussite de la campagne de vaccination.

- La situation sanitaire en France est préoccupante avec une circulation du virus à un niveau élevé et qui augmente. Ne relâchons pas nos efforts, pas maintenant pas après tout ce qu'on a fait.

- À ce jour, plusieurs cas de variant de la covid19 ont été détectés en France. Afin de limiter au maximum la propagation, plusieurs mesures de protection ont été prises et renforcées.

- Plus de 80 000 soignants et personnes vulnérables en ehpad ont été vaccinées depuis lundi, dont plus de 36 000 aujourd'hui. 169 centres sont ouverts dans toute la France. La montée en puissance de la campagne vaccinale se poursuit.

 

Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)

Les moyens du Programme d'investissements d'avenir et de France Relance permettront d'accélérer les effets de la Loi de Programmation de la Recherche que j’ai portée.

 

Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)

- [Baromètre des résultats de l'action publique] Vous trouverez mercredi sur le site du gouvernement une page où vous pourrez faire trois choses. Entrer votre code postal, et voir dans votre département l'avancée de 25 premières réformes prioritaires : le nombre d'heures de patrouille des forces de l'ordre, de kilomètres de pistes cyclables, le taux de réussite aux examens en première année universitaire (45% en octobre 2019, par exemple)… Ou bien choisir une politique en particulier, et observer comment elle se déploie aux niveaux national et départemental. Ce site sera mis à jour chaque trimestre. Enfin, vous pourrez aussi vous renseigner sur l'accès à une aide : c'est aussi un mode d'emploi des réformes pour les Français.

- [Baromètre des résultats de l'action publique] L'actualité récente des États-Unis en témoigne : les gens se demandent à quoi sert la démocratie, si elle change quelque chose dans leur vie. Surtout ceux qui se sentent oubliés, comme l'a montré le mouvement des Gilets jaunes. La crise sanitaire ne sera pas un prétexte, une excuse à la relégation de nos engagements de 2017. Ce serait mortel, car on laisserait un boulevard aux populistes. Il faut donc donner les preuves de notre travail, dans la réalité du quotidien, pas à coups d'annonces de milliards ou de moyennes nationales. Les Français n'en peuvent plus des promesses, ils veulent des résultats dans leur quotidien. Quand ils disent : "Chez moi, ça ne marche pas", on leur a trop souvent répondu qu'ils avaient tort. Cet engagement de transparence est essentiel.

- [Baromètre des résultats de l'action publique] Ce n'est pas un tract de campagne, mais un outil d'accélération des transformations. Car il va attirer l'attention des ministres, des acteurs locaux, des parlementaires sur ce qui n'est pas terminé. On met la pression pour débloquer les choses. En 2021, tous les ministres devront faire progresser ces réformes dans tous les territoires. On nous dit : "Vous n'avez pas un chiffre national à surveiller, mais 101. Parce qu'il y a 101 départements."

- En décembre 2017, 41.743 personnes sans abri avaient obtenu un logement social, contre 51.130 deux ans plus tard. Notre objectif est de 56.000, on a donc fait 66% du chemin.

- On n'a pas encore atteint notre objectif de 24 élèves dans les classes de grande section, CP et CE1, mais c'est progressif. On a aussi des différences énormes entre départements, parfois limitrophes : par exemple, la fibre est déployée à 9% en Ardèche, 46% en Haute-Loire. Même chose pour les demandes d'allocation adulte handicapé : le délai moyen de traitement est de quatre mois au niveau national, mais de deux mois en Charente, de neuf en Vendée. Le soutien politique, financier doit être concentré là où on observe des retards. À l'inverse, on fait mieux qu'espéré sur le reste à charge zéro dentaire : il y a davantage de soins chez le dentiste entièrement remboursés que ce qu'on attendait.

- À partir du 15 janvier, j'irai chaque semaine dans un département pour voir ce qui bloque et comment débloquer avec mes collègues du gouvernement ce qui doit l'être. Je commencerai par la Charente, les Hautes-Pyrénées, les Ardennes, les Hauts-de-France. Le but n'est pas de distribuer les bons et les mauvais points, mais d'identifier ce qui coince et les besoins pour progresser. Les parlementaires pourront aussi se saisir de cet outil pour rendre des comptes dans leur circonscription ou questionner le gouvernement.

- Exécuter les réformes jusqu'au bout, c'est une réforme en soi : beaucoup de majorités se sont fracassées sur ce moment où les textes sont votés mais pas appliqués. On n'a pas fini de mettre en œuvre ce qu'on a commencé. Lancer de nouveaux chantiers dans tous les sens, ça ne serait pas crédible. Mercredi se tient un séminaire du gouvernement. Nous aborderons les priorités de la suite du quinquennat, par exemple : l'égalité des chances, l'environnement, le régalien et le sanitaire.

 

Marc Fesneau (ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation citoyenne)

- Les grandes villes et les métropoles ont une véritable expérience de la participation citoyenne car la culture au niveau local de la démocratie participative est très ancrée dans les territoires urbains.  Si au niveau national, notre expérience est solide avec les travaux de la Direction interministérielle de la transformation publique ou de la Commission nationale du débat public, la volonté et la mise en œuvre de processus de participation citoyenne se sont vraiment concrétisées dans les grandes villes et les métropoles. La France est d’ailleurs l’un des pays étant le plus en avance sur la question. De grandes villes sont régulièrement citées comme étant à la pointe, comme Nantes, Grenoble ou Angers. La raison est toute simple : à l’échelle locale, les élus ont bien compris que sur des projets d’aménagement, de grandes infrastructures ou de lignes de tramway, il pouvait y avoir de la réticence quand les citoyens ne se sentaient pas impliqués dans le processus de décision. Sans adhésion des citoyens, il n’y a plus de projet structurant et ambitieux possible. Les élus locaux ont trouvé le moyen, avec les outils qu’offre la participation citoyenne, de co-construire, et de dialoguer avec les citoyens. Il y a aujourd’hui d’autres lieux d’échange en plus du conseil municipal. La deuxième raison est qu’il y a plus de collectifs citoyens en ville, avec des préoccupations liées au mieux-vivre en ville. Ce qui explique l’émergence précoce de la participation citoyenne en milieu urbain. Aujourd’hui, dans la loi, il y a une forte attention du législateur à l’interaction avec les citoyens. La démocratie participative monte en puissance et devient un outil politique très intéressant. Je me réjouis que les collectivités urbaines comme d’autres et comme l’Etat s’en saisissent.

- Le rôle des métropoles, des grandes agglomérations et des grandes villes est majeur, parce qu’elles représentent près de la moitié des Français et que les métropoles et les EPCI partagent, avec les régions, la compétence économique. Avec le renouvellement des Contrats de plans Etat-Régions, le rôle des régions est plus visible. Mais elles ne sont qu’une partie de la solution. Le deuxième étage de la fusée, ce sont les collectivités du bloc communal et en particulier les grands territoires urbains. Le Gouvernement a l’intention d’impliquer ces territoires, par l’intermédiaire de France urbaine, dans la mise en œuvre du Plan de relance. Quand on parle de santé, de commerce, de mobilités, de transition écologique, d’accompagnement des publics fragiles, de recherche, les métropoles et les villes sont en première ligne. Prenons un exemple : pensez-vous que la relance du secteur de l’aéronautique pourrait se faire sans la Ville et la Métropole de Toulouse ? Bien sûr que non. Les régions jouent un rôle dans la définition des grandes orientations régionales de développement économique, et précisent notamment les orientations en matière d’aides aux entreprises. L’action concrète, sur le terrain, est menée par les métropoles, les intercommunalités et les grandes villes, à travers le développement et l'aménagement économique, social et culturel, l’aménagement de l'espace métropolitain, la politique locale de l'habitat ou encore la politique de la ville. Les territoires urbains vont être pleinement impliqués dans la mise en oeuvre du Plan de relance.

- [Le projet de loi organique relatif au Conseil économique, social et environnemental (Cese) a été définitivement voté par le Parlement le 15 décembre] D’abord, je précise que ce projet de loi a été porté avec le Ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti et que ce projet de réforme du CESE est prévu depuis le projet de réforme constitutionnelle en 2018. Dès son discours devant le Congrès en juillet 2017, le Président de la République avait fait part de sa volonté de faire du CESE le « forum de la République », la chambre de la participation citoyenne, car la société civile organisée joue un rôle majeur. De plus, c’est une réforme faite avec l’institution intéressée, le CESE. Dès que l’on prépare un projet de loi, il faut parfois consulter jusqu’à 25 organismes : on peut faire converger ces consultations pour que s’expriment les différentes opinions. Ainsi, le président de la République a fait le choix d’adosser méthodologiquement la Convention citoyenne pour le Climat au CESE, lieu tout à fait légitime pour organiser le débat.Cette loi renforce l’institution. Cette réforme consacre les missions du CESE en termes d’innovation démocratique, à travers l’écoute active et l’intégration de la parole citoyenne à l’expertise de la société civile organisée (associations, ONG, syndicats…), qui constitue la colonne vertébrale du CESE. Elle renforce ainsi le rôle du CESE dans les institutions de la République et son ouverture à la société civile, aux citoyens, et tout particulièrement aux jeunes et aux territoires. Nous valorisons ainsi le CESE, où travaillent collectivement des structures différentes, du MEDEF à la CGT. On peut trouver des voies de convergence importantes pour un débat public apaisé. Il n’y a pas de concurrence avec le Parlement car le CESE n’est pas une troisième chambre parlementaire. Les lieux de débat public apaisé sont rares. Le CESE a renforcé son action ces dernières années, organise plus d’auditions. Le travail du CESE est aujourd’hui davantage reconnu. C’est une bonne chose et c’est à nous de mieux nous saisir de ses travaux.

 

Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)

- Il y a 6 ans, la France était ébranlée par des actes terroristes. À l'Hyper Cacher, hommage à Yoav Attab, Philippe Braham, Yohan Cohen, François-Michel Saada et à toutes les victimes du terrorisme. Pensées à leurs familles et leurs proches. Restons unis pour défendre nos libertés.

- "N'oubliez jamais qu'il suffira d'une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question." En ce 9 janvier, jour du 113ème anniversaire de la naissance de Simone de Beauvoir, méditons sa pensée dont l'écho reste intact aujourd'hui.

- Tout mon soutien à Gabriel Attal suite au déluge d'insultes homophobes et antisémites qu'il a reçu. Ce sinistre corbeau doit être démasqué et lourdement sanctionné.

 

Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)

- Nous engagerons un dialogue franc avec l’administration Biden afin de mettre un terme à l’escalade tarifaire contreproductive qui pénalise nos deux économies.

- Les images de l’assaut du Capitole sont profondément choquantes. Soutien à nos amis américains. Voilà où mène le populisme, dont se réclament en France des responsables politiques des deux extrêmes. Le populisme est l’ennemi de la démocratie.

- [Vaccin contre la covid19] Ceux qui nous reprochent aujourd’hui d’aller trop lentement sont les mêmes qui nous reprochaient hier de vouloir aller trop vite. Soyons constructifs. Gardons notre calme, ayons confiance dans notre administration et dans le personnel médical.

- [Brexit] Nous avions fait de la concurrence loyale une ligne rouge des négociations avec Royaume Uni, pour protéger nos consommateurs et les intérêts de nos entreprises. L’accord obtenu apporte des garanties solides, et nous veillerons à ce qu’elles soient respectées.

 

Olivier Dussopt (ministre chargé des Comptes publics)

Contrairement aux fausses informations qui circulent le gouvernement va continuer les baisses d’impôts. Depuis 2017 nous avons baissé les prélèvements obligatoires de 45 milliards d’€. À moitié pour les ménages et à moitié pour les entreprises. Nous continuons!

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)

- N'allons pas imaginer que nous avons passé commande la semaine dernière: cela fait 7 mois que nous travaillons avec les laboratoires pour sécuriser les doses de vaccins destinées à l'Europe. Ces commandes ont été sécurisées par l'UE entre juin et septembre 2020.

- Au mois de mars 2020, aucun expert n'aurait signé sur un vaccin qui aurait si vite eu une autorisation de mise sur le marché et qui soit efficace à 90%. Pour rappel, l'efficacité du vaccin contre la grippe varie de 40 à 70% suivant les années. Sachons reconnaître cette prouesse.

 

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)

- [Violences conjugales] J'ai donné l'ordre à la police et la gendarmerie que 100% des plaintes soient prises, qu'elles soient bien qualifiées et transmises au parquet. Nous voulons que les femmes aient aussi un accompagnement social. C'est pour cette raison que j'ai voulu, avec Gérald Darmanin, augmenter le nombre d'intervenants sociaux dans les commissariats et les brigades de gendarmerie. Des territoires entiers n'en n'avaient pas. On s'est donc donné l'objectif d'au moins, deux intervenants sociaux dans chaque département. En 2020, il y a ainsi eu 67 recrutements. En tout, cela fait 355 professionnels qui exercent aujourd'hui dans toute la France. Et pour l'année 2021, a minima, une trentaine d'autres recrutements sont prévus.

- [Formation des policiers et des gendarmes concernant l'accueil des femmes victimes] Nous avons complètement révolutionné la manière dont ils sont formés. Désormais, il y a un module obligatoire de 120 heures à l'école de Chaumont dans la formation initiale pour les policiers et les gendarmes. On leur apprend ce que c'est que l'état de sidération, l'emprise, la violence psychologique, comment on s'adresse à une femme victime de violences sexuelles, etc. 100% des élèves sont formés. De plus, depuis le Grenelle, 46000 membres des forces de l'ordre ont été formés en formation continue.

- [Violences conjugales] La grille d'évaluation du danger est désormais dans tous les commissariats et les brigades de gendarmerie par exemple. C'est une grille de 23 questions construite avec les experts, qui permet de mieux évaluer les risques et de prévenir avant que le pire arrive. D'ailleurs, nous sommes en train de l'adapter en la faisant traduire en 15 langues différentes pour que des femmes étrangères, ou qui sont en France en Erasmus, puissent avoir la meilleure qualification de plainte possible.

- [Effet du second confinement sur les violences conjugales] Même s'il a été moins rigoureux que le premier, on constate paradoxalement qu'il a enregistré plus de signalements sur la plate-forme arretonslesviolences.gouv.fr. En l'occurrence, une hausse de 60% par rapport à une période normale, alors que cette hausse était de 40% au printemps dernier. Avec la pandémie, la crise économique et sociale qui se profile, on a constaté un niveau de tension extrêmement fort depuis cet automne, avec moins de soupapes de décompression pour les gens qui devaient rester chez eux. Cela a eu une incidence.

- [Covid19] Je comprends les questions et je comprends l'impatience à se faire vacciner. Nous connaissons une situation difficile et inédite, mais la France reste l'un des seuls pays où la santé est accessible à tous, où on ne vous demande pas votre carte de crédit en arrivant aux urgences, où la Sécurité sociale prend en charge tests et vaccins… Il y a quinze jours, tout le monde disait qu'il fallait être prudent et ne pas vacciner de force. Maintenant, tout le monde veut accélérer. Tant mieux.

- [Comparaison entre ce qui s'est passé aux Etats-Unis et les Gilets jaunes] Absolument. On a oublié qu'un engin bélier avait enfoncé à l'époque la porte d'un ministère, celui de Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, alors que des gens y travaillaient à l'intérieur. Et ça n'était pas pour lui apporter des fleurs et du chocolat. On a aussi vu des manifestations avec la tête du président de la République au bout d'un pic, des permanences de députés saccagées. Nous devons plus que jamais rester vigilants.

 

Nadia Hai (ministre chargée de la Ville)

Homophobie, menaces antisémites... les attaques contre mon collègue porte parole du gouvernement sont odieuses et intolérables. Soutien total à Gabriel Attal Luttons sans relâche contre la banalisation insupportable de ces discours de haine.

 

Jean-Baptiste Lemoyne (secrétaire d’Etat chargé du Tourisme, des Français de l’étranger et de la Francophonie)

- L’année 2020, c’est celle choc violent pour le tourisme partout dans le monde. En France, c’est 60 milliards d’€ de recettes en moins. L’Etat a déjà soutenu les professionnels à hauteur de 16 milliards d’€. Les dispositifs seront maintenus tant que la situation l’exigera.

- [Stations de ski] On a mis en place des aides significatives pour les indemniser. On indemnise à hauteur de 70% du chiffre d'affaires des remontées mécaniques.

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)

- [Etats-Unis] La démocratie a été plus forte. Mais ce n’est pas une anecdote. C’est le témoignage radical d’une tendance à la remise en cause de la démocratie aussi présente en Europe. Et la preuve que chauffer à blanc une société n’est jamais anodin. 

- [Vaccin contre la covis=d19] L’Europe, c’est un plébiscite quotidien! Elle doit faire chaque jour la démonstration de son efficacité parce que les citoyens sont encore plus exigeants vis-à-vis d’elle que vis-à-vis de leur propre État. Je n’ai pour ma part ni doute ni regret: le cadre européen est le bon. Je ne le dis pas par fédéralisme naïf et frénétique, mais parce qu’il est efficace. Cette démarche a évité toute compétition malsaine entre États membres. (…) Pouvait-on faire mieux? Peut-être… Mais rien ne vient étayer l’idée d’une «grande erreur» de l’Europe. À 27, nous avons été plus forts pour négocier en termes de diversification du portefeuille, de prix, de volumes et de validité scientifique. Aucun pays ne s’en sortirait en ne s’appuyant que sur son vaccin «maison». Ne soyons pas naïfs face à des critiques émises par nos voisins allemands dans un moment de pression créé par la situation sanitaire, ou par les entreprises dans une logique plus commerciale que philanthrope. Le processus européen ne s’est pas comporté comme le monstre bureaucratique que certains décrivent. Il y a des adaptations, on n’est pas figé: la Commission vient d’ailleurs d’annoncer la commande de 300 millions de doses supplémentaires du vaccin BioNTech.

- [Les deux vaccins en pointe sont en tout ou partie américains] Cela dit l’affaiblissement industriel de l’Europe, sa perte de compétitivité et de leadership en particulier dans le domaine pharmaceutique. C’est le cas aux deux bouts de la chaîne: nous avons compris avec effroi en début d’année que nous étions dépendants de la Chine pour des produits basiques, comme les masques et certains principes actifs. Et l’Europe échoue à transformer les succès de sa recherche fondamentale en production industrielle. L’ARN messager, c’est un comble, est aussi un enfant de l’Europe puisqu’il est mis au crédit de la Hongroise Katalin Kariko et de BioNTech, que ses deux fondateurs d’origine turque ont créé en Allemagne. Nous devons mieux encourager l’innovation, l’investissement dans la recherche mais aussi la production, et repenser les politiques de santé et de régulation du prix du médicament en Europe. C’est ainsi que nous pourrons reconquérir notre souveraineté, et nous avons tous les atouts pour le faire!

- L’Europe s’est installée dans la dépendance avec une politique commerciale qui a longtemps consisté à conclure un maximum d’accords pour s’ouvrir des marchés mais surtout ouvrir le nôtre, sans être assez exigeants en termes de réciprocité. Mais c’est fini. C’est politiquement, mentalement même, terminé. Après l’affirmation des ambitions chinoises, le Brexit et le trumpisme, la crise du Covid19 a été un révélateur. L’Europe ne se pense plus comme un espace ouvert, sans protection, sans régulation et sans autorité, où les uns et les autres se feraient concurrence pour attirer les investissements.

- La souveraineté européenne n’est pas un mauvais souverainisme appliqué à l’échelle de l’Union. L’Europe n’est pas un musée qu’on mettrait sous alarme. L’enjeu, ce n’est pas l’autarcie mais une autonomisation, une affirmation de la puissance européenne au même titre que celle des États-Unis et de la Chine. Cela passe par des politiques défensives et offensives. Dès 2017, le président de la République a proposé un contrôle des investissements non européens dans les activités stratégiques. Un mécanisme de filtrage existe désormais. Il faudra le renforcer, mais le mouvement est engagé. Ensuite, il n’y a aucune raison pour que les Européens soient les gentils de la bande! Nous devons et nous pouvons exiger la réciprocité en termes d’ouverture des marchés publics. Mais la souveraineté ne se résume pas à un agenda protectionniste. Nos entreprises exportent et sont ouvertes sur le monde. Pour redresser notre compétitivité, il nous faut améliorer notre marché intérieur, c’est-à-dire harmoniser nos réglementations nationales. Il faut ensuite investir. Nous payons notre mauvaise gestion collective des années qui ont suivi la crise financière, pendant lesquelles nous avons recherché trop vite la consolidation des comptes publics. Le plan de relance donne une bonne impulsion, c’est un plan d’investissement historique et une chance pour l’Europe.

- La régulation et la norme sont des outils puissants. Dans le domaine numérique, le RGPD [règlement général sur la protection des données] est devenu un standard mondial. Personne ne peut se passer du marché européen. Nos accords commerciaux ne doivent pas s’arrêter au chapitre zéro - la baisse des tarifs - mais être des leviers pour imposer nos standards sociaux, environnementaux et climatiques. C’est cela être offensif, et c’est aussi la condition pour que notre implication dans la mondialisation soit acceptée par les citoyens.

- [Accord d’investissement avec la Chine] Ce n’est qu’une étape dans un processus continu. Le point de rupture, c’était il y a quatre ans, quand nous avons évité de commettre cette folie qui aurait été de conférer à la Chine le statut d’économie de marché. Cela nous aurait condamnés à démanteler notre arsenal anti-dumping. Depuis, nous avons relevé le niveau de contrôle des investissements. Nous avons obtenu l’an dernier la reconnaissance des indications géographiques protégées. Nous avons poussé l’adoption par la Chine d’objectifs climatiques ambitieux. Et avec ce nouvel accord, nous rééquilibrons l’ouverture de nos marchés publics respectifs et limitons les transferts de propriété intellectuelle. Cet accord est meilleur que celui que les États-Unis ont signé l’an dernier. Mais il est incomplet. La Chine a certes fait un pas vers le respect des règles de l’Organisation internationale du travail. Nous devons nous battre davantage pour les valeurs qui sont les nôtres, humaines et sociales - je pense aux Ouïgours. Tout n’est pas seulement économique.

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)

Quand on investit 100Mds dans France relance c'est pour la jeunesse Quand on facilite l'embauche des moins de 26 ans c'est pour la jeunesse, Qd on travaille à la Garantie jeune universelle c'est pour la jeunesse. Plus qu'une grande cause c'est là priorité de notre action.

 

Cédric O (secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)

- La fermeture du compte de Donald Trump par Twitter, si elle peut se justifier par une forme de prophylaxie d’urgence, n’en pose pas moins des questions fondamentales. La régulation du débat public par les principaux réseaux sociaux au regard de leurs seuls CGU alors qu’ils sont devenus de véritables espaces publics et rassemblent des milliards de citoyens, cela semble pour le moins un peu court d’un point de vue démocratique. Au-delà de la haine en ligne, nous avons besoin d’inventer une nouvelle forme de supervision démocratique.

- Ce qui interroge, dans la suppression du compte de Donald Trump, ce n’est pas tant le cas d’espèce que le fait que Twitter agisse sans aucune supervision démocratique .

- La régulation de l’espace des grands réseaux sociaux, c’est l’objectif du Digital Services Act. Nous devons les contraindre à réguler la haine en ligne ou la désinformation, mais dans le cadre de l’État de droit et sous la supervision de la puissance publique.

 

Olivia Grégoire (secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable)

Qui a dit "la vaccination, ce n'est pas une course contre la montre, c'est un processus médical qui doit être sérieux, réfléchi, partagé" ? Le gouvernement ? Non, c’est Gérard Larcher en décembre, à une époque où tout le monde pensait qu’il ne fallait pas aller trop vite.

 

Assemblée nationale

Richard Ferrand (président)

Honorer la mémoire de François Mitterrand, c’est saluer une personnalité hors du commun, un homme courageux, un dirigeant socialiste visionnaire, un grand Président de la République. Son action a marqué l’histoire, son souvenir continue de l’inspirer.

 

► Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)

Nos paysans sont une richesse économique, mais aussi patrimoniale et culturelle, pour notre territoire.

 

Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)

- Aujourd'hui devant l'hypercacher, nous avons rendu hommage aux victimes du terrorisme islamiste et de l'antisémitisme.

- On peut combattre Trump et le chaos qu'il a entraîné mais refuser de se réjouir de voir les GAFA décider seuls, sans contrôle du juge, sans recours possible, quel président en exercice a le droit d'avoir un compte ou non sur Twitter. Cela n'aide certainement pas la démocratie. Et les mêmes GAFA n'ont pas la même prévention pour supprimer les comptes diplomatiques de propagande d'Etats dans lesquels la démocratie n'a jamais existé et dont les populations n'ont pas le droit d'avoir des comptes ouverts.

 

► Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)

 

Nathalie Loiseau

[Envahissement du Capitole aux Etats-Unis] Il faut être conscient que la démocratie n’est pas acquise, il faut la protéger.

 

● Personnalités centristes
Jean-Pierre Raffarin (ancien premier ministre)

Aujourd’hui, toutes les sociétés sont dévorées par une progression de la violence. La violence est une impasse, elle ne conduit qu’à la violence. C’est une œuvre de Paix qu’il nous faut bâtir.