Voici une sélection, ce 19 décembre 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Jean Castex (Premier
ministre)
> [Déclaration sur l’épidémie de la covid19]
A la suite du Conseil de Défense sanitaire qui vient de s’achever sous
l’autorité du Président de la République, je veux ce soir partager avec vous un
point de situation sur l’évolution de la 5ème vague qui frappe notre pays, sur
l’arrivée du variant Omicron qui nous menace à brève échéance, sur la campagne
de vaccination qui se déploie massivement et doit encore s’amplifier, sur les
mesures enfin que cette situation appelle tant pour les fêtes de fin d’année
que dans la perspective du début de l’année prochaine.
La cinquième vague Delta est là et bien là, en France comme dans l’ensemble de
l’Europe. Elle continue de fortement nous toucher, avec plus de 50 000 cas par
jour même si elle semble se rapprocher de son point culminant. Pour autant,
elle se traduit déjà par des tensions fortes sur nos structures hospitalières
qui ont quasiment toutes déclenché leur plan blanc, à un moment où d’autres
pathologies sont très présentes et où nos équipes soignantes sont éprouvées et
fatiguées. Je me rends auprès d’elles très régulièrement pour leur manifester
le soutien inconditionnel de la Nation.
A cette situation s’ajoute l’arrivée du variant Omicron. Il se diffuse à une
vitesse fulgurante autour de nous en Europe, avec un nombre de cas qui double
tous les deux à trois jours. Si nous recensons déjà en France plusieurs
centaines de cas, nous pensons que ce variant va se diffuser très rapidement au
point de devenir dominant dès le début de l’année 2022, comme il l’est déjà au
Royaume-Uni avec plus de 90 000 cas recensés aujourd’hui.
C’est pour cette raison que précisément nous avons décidé de nouvelles mesures
de restrictions et de contrôles pour les personnes qui arriveront sur notre
territoire en provenance de Grande-Bretagne, à compter de demain.
Nous ne connaissons encore pas tout de ce variant. Si sa vitesse de propagation
apparaît beaucoup plus élevée, il ne semble pas plus dangereux que le Delta et
les données dont nous disposons indiquent qu’une couverture vaccinale complète
avec la dose de rappel nous protège bien contre les formes graves de la
maladie.
Il n’empêche qu’une nouvelle vague de contaminations arrive alors même que nous
sommes déjà à un niveau très haut et que, je l’ai dit, nos hôpitaux sont déjà
sous très forte pression et le resteront dans les semaines à venir.
Pour mieux nous préparer et nous protéger, nous devons donc
prendre de nouvelles dispositions.
D’abord pour limiter au maximum les risques de contamination à l’occasion des
fêtes de fin d’année.
Car cette vague survient au moment de Noël, un moment de retrouvailles en
famille tant attendu par nos concitoyens, après une année une nouvelle fois
éprouvante.
Après 20 mois de vie avec le virus, les Français en connaissent les modes de
transmission et savent donc comment s’en protéger.
Cela passe bien entendu par le respect strict des gestes barrières que les
Français connaissent par cœur : porter le masque, éviter les embrassades, aérer
régulièrement les lieux clos car plus vous aérez, plus vous chassez le virus.
Cela passe par une recommandation simple que notre Conseil scientifique
rappellera dans un avis publié demain : plutôt qu’un nombre précis – 6, 8 ou 10
–, appuyons-nous sur un principe de bon sens : moins on est nombreux, moins on
prend de risque.
Que ce soit à la maison, dans un restaurant, une salle des fêtes ou un bar :
évitons les grandes fêtes, les grands rassemblements ou les grands dîners dont
on a vu ces derniers jours en Norvège et au Danemark à quel point ils pouvaient
créer des clusters incontrôlables de diffusion virale.
Nous faisons confiance à la prudence et à l’esprit de responsabilité des
Français. Il s’était déjà manifesté à Noël et au nouvel an derniers et avait
déjoué les pronostics.
Par ailleurs, et c’est un élément fondamental pour limiter les risques,
j’invite chacune et chacun, vaccinés ou pas, à se tester dans les heures
précédents ces moments de fête. Il peut s’agir d’un test PCR, d’un test antigénique
mais aussi tout simplement d’un autotest, très faciles d’utilisation.
Pour ce qui concerne les grands rassemblements et événements en extérieur,
notamment le soir du 31 décembre, les préfets interdiront les regroupements
sauvages, la consommation d’alcool sur la voie publique et inviteront les
municipalités à renoncer à l’organisation de grands rassemblements sur la voie
publique, notamment les feux d’artifice ou les concerts, particulièrement quand
ils se traduisent par de fortes concentrations et ne permettent ni
distanciation ni respect des gestes barrières.
Dans cet esprit, car nul n’ignore que le mois de janvier est celui consacré aux
vœux, j’en appelle à la responsabilité de tous, pour trouver d’autres modalités
que de grands rassemblements et d’éviter en tout état de cause les moments de
convivialité qui y sont traditionnellement attachés.
Ces mesures viennent compléter la fermeture des discothèques et l’interdiction
des soirées dansantes dans les bars et restaurants : elles sont dures et je comprends
la frustration de devoir se limiter dans ces moments festifs, mais elles sont
indispensables et nous les devons à nos soignants.
Depuis près de 2 ans, nos soignants se battent pied à pied contre le virus,
contre ces vagues successives et ce sentiment d’un combat sans fin. Ils sont
nos héros, et nous leur devons beaucoup. Nous leur devons d’abord notre
reconnaissance pour leur engagement pendant les fêtes, puisqu’ils continueront
sans relâche d’être sur le pont. A cet égard, la rémunération des heures
supplémentaires réalisées à l’hôpital sera multipliée par deux à compter de
lundi prochain, et nous avons demandé aux professionnels de ville de se
mobiliser pour assurer la permanence des soins pendant cette période. Des
mesures seront également déployées pour les services d’urgence.
Mais ce que nos soignants attendent de nous, c’est que nous soyons prudents et
surtout, surtout, que nous nous vaccinions, car aujourd’hui encore près de 6
millions de personnes ne sont toujours pas vaccinés.
Ce n’est plus possible. Pour faire face au virus Delta comme au variant
Omicron, notre meilleure arme, notre seule arme, en réalité, c’est la
vaccination, et la vaccination avec 3 doses désormais.
Les premières données scientifiques dont nous disposons sont très claires. Avec
deux doses, le vaccin semble efficace à 70% contre les formes graves d’Omicron,
ce qui est déjà très important. Avec trois doses, cette barrière de protection
augmente fortement et dépasse de nouveau les 90%.
Aussi, pour gagner cette course de vitesse contre le variant, nous allons
encore accélérer la campagne de vaccination. Nous avons déjà franchi ces
derniers jours des records, avec plus de 950 000 vaccins réalisés aujourd’hui –
un record ; plus de 17 millions de Français déjà pleinement protégés et 25
millions le seront d’ici la fin d’année. Nous nous fixons un objectif plus
volontariste encore pour les semaines à venir. Nous avons les doses. J’ai
demandé au ministre des solidarités et de la santé, en lien avec tous ceux qui
font cette campagne depuis de longs mois – élus, professionnels de santé,
bénévoles, étudiants –, d’organiser ces prochains jours les conditions de cette
mobilisation exceptionnelle, et l’Etat mobilisera des militaires formés à cet
effet.
L’accès au rappel sera en outre facilité. Les autorités scientifiques
nationales et européennes nous recommandent d’anticiper encore la possibilité
de recevoir sa dose de rappel. Dès le 3 janvier, ce rappel sera possible dès
que l’on aura passé le délai de 4 mois et non plus de 5 mois, pour faire son
rappel.
Alors que nous avons laissé du temps, beaucoup de temps, à ces Français qui
avaient des hésitations et des doutes, nous renforcerons en janvier
l’incitation à la vaccination. Parce qu’il n’est pas admissible que le refus de
quelques millions de Français de se faire vacciner mette en risque la vie de
tout un pays et entame le quotidien d’une immense majorité de Français qui a
joué le jeu depuis le début de cette crise, nous avons décidé avec le Président
de la République qu’un projet de loi sera soumis au Parlement début janvier,
notamment pour transformer le pass sanitaire en pass « vaccinal » et durcir les
conditions de contrôles et de sanction contre les faux pass.
Désormais, seul la vaccination sera le valable dans le pass.
Je procéderai en début de semaine prochaine aux concertations préalables sur ce
projet, ainsi que sur toute autre disposition utile pour étendre au maximum la
vaccination. Nous assumons de faire peser la contrainte sur les non vaccinés,
car les services de soins critiques et de réanimation sont remplis pour
l’essentiel de personnes non vaccinées.
Parallèlement, nous amplifierons les démarches dites « d’aller vers » en
direction des populations non vaccinées et qui ont pu passer à côté de la
vaccination par méconnaissance ou parce qu’elles sont les plus éloignées du
système de soins.
Vous l’avez compris : même si nous sommes face encore à une part d’inconnu sur
les effets de ce variant Omicron, le devoir du Gouvernement est d’anticiper et
de préparer le pays à cette nouvelle menace. Ralentir et lisser la vague
épidémique Omicron, que les scientifiques nous prédisent comme exponentielle,
sont deux objectifs que nous devons nous fixer pour limiter son impact.
Mes chers concitoyens, Mesdames et Messieurs, je partage avec vous une
situation que nous aurions souhaitée différente. Je partage avec vous qu’elle
peut créer de la lassitude. Mais je partage aussi avec vous que la vaccination
nous permet de nous armer face à cette nouvelle menace, sous réserve que nous
soyons ensemble le plus vigilant possible ces prochaines semaines.
Par rapport à d’autres pays, nous avons pris de l’avance dans la lutte contre
le virus ; nous devons la conserver et nous adapter, comme nous avons toujours
su le faire, à l’évolution des variants. Nous devons tout faire pour éviter le
recours aux mesures contraignantes que nous avons connues lors des phases
antérieures.
Je sais combien cette pandémie peut paraitre sans fin. Pourtant, grâce à la
vaccination massive, grâce à notre mobilisation collective, grâce au sens des
responsabilités de chacune et chacun, nous avons progressé et appris à mieux
vivre avec le virus. On va y arriver, tous ensemble.
> [Discours à lors de Discours de l’inauguration de
PariSanté Campus]
J’ai l’habitude de dire, que lorsqu'un pays est confronté à une crise sanitaire
mais pas seulement, de l'ampleur de celle qu'il traverse, que nous traversons,
que le monde traverse, nous avons deux missions majeures qu’il nous faut mener
conjointement.
La première, c'est bien sûr de faire face, de soigner, de prendre toutes les
mesures diverses et variées au plan sanitaire, au plan économique, au plan
social que la situation impose. Faire face. La France fait face. Il faut
s'accrocher, il faut tenir. Il faut que nous continuions ensemble à être responsables
et vigilants. Mais quel que soit, cher Olivier, l'énergie que nous demande
cette mission, quelle que soit l'importance des préoccupations qu'elle
occasionne pour nos concitoyens, nous avons dans le même temps un autre devoir,
c'est de tirer au plus vite les conséquences plus structurelles, les
enseignements plus fondamentaux que cette crise appelle et met en évidence.
Pour notre système de santé, Dieu sait s’il y en a. Et nous nous sommes
employés : le Gouvernement de la République, le Parlement, l'ensemble des
acteurs. Il y a tout l'aspect humain : les personnels, les soignants, les non
soignants auxquels nous devons tant, tout ce que vous connaissez, c'est le
Ségur de la Santé qui a tenté d'apporter des réponses en termes de moyens, en
termes d'organisation. Il y a le volet investissement que nous sommes en train
d'illustrer. J'étais à la fin de la semaine dernière au CHU de Strasbourg, hier
à celui de Marseille.
La Nation va consentir des investissements considérables, 19 milliards sur ce
volet sur 10 ans. Il en a bien besoin. Et puis, nous avons tout le volet, et je
ne saurais les hiérarchiser, qui a trait à cet ensemble qu'on appelle
l'innovation, la recherche en santé. Il est évidemment tout aussi fondamental,
parce que le pays a bien vu que la France, pays de Pasteur, a dit le professeur
Antoine Tesnière que je salue chaleureusement, pays qui a accusé, il faut bien
le dire depuis de nombreuses années, un retard scientifique, un retard en
matière d'innovation qui a été brutalement révélé, mise à jour par la crise
sanitaire.
Et si je commence par prendre cet exemple des vaccins qu’évidemment, tous les
spécialistes ici réunis connaissent par cœur, c'est parce qu’il a frappé notre
opinion publique. La France, pays de Pasteur, n'est pas dans la course au
vaccin. Quel symbole ! Et même si nous espérons bien sûr bientôt inverser cela,
c'était un appel très fort pour les pouvoirs publics sur l'état de notre
système d'innovation en santé. Car cet échec menaçait évidemment notre place
dans le monde scientifique en même temps que notre indépendance et donc notre
souveraineté. Ça, nos concitoyens, même s'ils ne sont pas des spécialistes de
ces sujets comme vous l'êtes, ils l'ont parfaitement compris.
Alors, en réalité, mes chers amis, il ne faut pas non plus, nous qui
connaissons ces sujets, que nous feignons de nous étonner complètement de cette
situation. Depuis de longues années, le budget de la recherche alloué aux
sciences de la vie, connaît, vous le savez, une baisse continue et ce, alors
que le même budget dévolu à la recherche en biologie santé a augmenté de 11 %
en Allemagne entre 2011 et 2018, de 16 % au Royaume-Uni sur la même période
pour citer deux exemples. Quand il a baissé chez nous de 28 %. Le résultat ne
s'est pas fait longtemps attendre, sur 76 biomédicaments commercialisés en
Europe, 21 le sont en Allemagne, 12 en Italie, et seulement 5 en France.
Donc, si nous laissons les choses évoluer de cette façon, la France, d'ici à 10
ans, ne sera plus qu'un marché pour des médicaments et des dispositifs médicaux
étrangers et une machine à fabriquer des talents pour les entreprises
américaines, anglaises ou chinoises. Pardon de le dire aussi crûment, mais je
crains que ça ne soit la réalité. Et cela paraît d'autant plus incompréhensible
que notre recherche académique est reconnue internationalement, et que ce ne
sont pas les talents qui manquent dans nos universités, dans nos laboratoires
de recherche, qu'ils soient publics ou privés.
Oui, la France est une grande nation scientifique, et il faut impérativement
qu'elle le reste. Il fallait évidemment, et si vous me passez cette formule,
c'est un des effets bénéfiques de cette crise. Il fallait inverser la tendance,
il fallait une prise de conscience politique, et une réaction du Gouvernement,
et au-delà du président de la République lui-même. Nous avons fait, je le dis
ici, des industries de santé, un axe majeur, chère Agnès, de notre politique
économique et industrielle.
Dès 2018, il y a eu le CICE et des mesures fortes comme l'accès précoce, mais aussi
la mise en place de l'Agence du numérique en santé. La réalité, c'est que la
crise sanitaire nous impose d'accélérer, et le président de la République,
Antoine l'a rappelé, a décidé de placer l'innovation scientifique et
industrielle au cœur du Ségur de la santé, du plan France relance, et du plan
France 2030. En ce qui concerne le Ségur, ce sont près de 2 milliards d'euros
qui ont été prévus pour le numérique en santé, j'y reviendrai.
Avec France relance, ce sont 166 projets qui ont été soutenus pour un montant
d'aides de 683 millions d'euros, et un montant global d'investissement de 1
milliard 400 millions. C'est totalement inédit à cette hauteur dans ce secteur.
Et au-delà de France relance, c'est à une véritable transformation de notre
système, de notre recherche et de notre industrie pharmaceutique que nous
invite le plan Innovation santé 2030 grâce aux 7 milliards d'euros qui seront
investis d'ici 5 ans, pour notre recherche, nos industries, nos entreprises et
surtout pour nos patients. Pour redevenir attractifs, pour produire des
traitements innovants, pour assurer la sécurité d'approvisionnement des
produits plus matures comme le paracétamol, que très concrètement, nous avons
commencé à relocaliser, comme j'ai pu le constater moi-même à Agen, chez UPSA,
ou chez Seqens dans l'Isère.
En Isère, cela fait quelque chose, vous savez, quand vous allez dans une
entreprise ou sur un terrain vague, on vous explique qu’ici s'élevait le
bâtiment dans lequel on produisait ce produit. Il a été, il y a plus de 10 ans,
délocalisé dans le Sud-Est asiatique. Plus de 10 ans, ce n'est pas si vieux
pour qu’il n'y ait pas encore des ouvriers et des ouvrières qui avaient
participé à la production lorsqu'elle était localisée chez nous. Et nous nous
sommes ensemble rendus à quelques centaines de mètres sur le site de la future
unité de production financée par France relance, qui symbolise cette
relocalisation avec 5 fois plus de production qu'il n'y en avait auparavant.
Quel beau symbole ! Alors ces 7 milliards d’euros sont bien évidemment des
moyens nouveaux, je le dis, mis au service de la recherche et de l’innovation.
Il doit être clair pour chacun qu’ils viendront s’ajouter au budget habituel.
Ce plan, comme vous le savez, est réparti d’abord dans le renforcement de notre
capacité de recherche biomédicale. 1 milliard d’euros auquel s’ajoutent des
programmes prioritaires de recherche, par exemple j’y insiste, dans le domaine
de la santé mentale. 2 milliards d’euros investis dans les 3 domaines de demain
: 800 millions pour développer des biothérapies dans un domaine, je vous le
dis, où aujourd’hui nous nous fournissons à 95 % à l’étranger ; 650 millions
d’euros pour faire émerger des champions français de la médecine numérique ;
750 millions d’euros pour se préparer aux maladies infectieuses émergentes avec
à chaque fois des programmes de recherche, de l’innovation et des projets
industriels. 2 milliards d'euros pour accélérer la croissance des « start-up »
et l'innovation de rupture via
un renforcement de l'investissement de Bpifrance ; 1,5 milliard
d'euros pour soutenir l'investissement industriel grâce à des appels à projets.
Et j'y insiste, puisque le professeur Tesnière a fait allusion à la présidence
française de l'Union européenne, la coordination européenne sera renforcée par
un PIIEC européen qui se déploie déjà avec des projets extrêmement ambitieux.
Enfin, 500 millions d'euros pour créer les dispositifs numériques et innovants
de demain. Sur ces sommes, je vous signale, et j'en remercie tous les acteurs,
que près de 800 millions sont d'ores et déjà engagés. Et je dirais que la
réussite de PariSanté Campus, lancé il y a un an par le chef de l’État et que
nous inaugurons aujourd'hui, est l'exemple même de ce qu'il est possible de
faire lorsque les moyens viennent à l'appui de nos ambitions. C'est en effet,
je veux y insister, une très belle réussite. La promesse est tenue, c'est aussi
une question de crédibilité de l'action publique.
Pour la première fois, on va trouver rassemblés sur un seul et même site dédié
au numérique dans la santé cinq opérateurs publics que je salue tous, quatre
instituts de recherche, des institutions majeures, des entreprises, des «
start-up » et des associations de patients. Ce sont d'ores et déjà plus de 1
000 personnes présentes sur le site, pour un budget investi de 45 millions
d'euros, cela a été dit, dans le cadre de France relance sur le site
préfigurateur. C'est grâce à des dispositifs de cette envergure que non
seulement la France va rattraper son retard mais, parce que telle est notre
ambition, qu'elle pourra reprendre au niveau international la place qui était
la sienne et qu'elle n'aurait jamais dû perdre.
En effet, je le dis très clairement et vous le savez, l'ambition de ce projet
est bien de faire de la France le leader mondial du numérique en santé. Pour
cela, nous allons accélérer l'innovation pour et par le numérique dans ce
domaine, à travers la recherche sur l'intelligence artificielle, sur l'imagerie
et sur les modélisations. Cet effort se fera aussi à destination des 50 «
start-up » et entreprises que vous allez accueillir et faire grandir. Mais nous
ne nous contenterons pas d'une seule vitrine, aussi belle soit-elle, pour notre
politique d'innovation.
D'autres projets de la même envergure sont en train d'émerger, et je m'en
félicite, car ils vont se conforter les uns les autres pour donner le souffle
scientifique qui manquait à notre pays. Je pense évidemment, Monsieur le
directeur général, au projet à l'Hôtel-Dieu de l'AP-HP ainsi qu'au «
Future4Care » avec Sanofi, je ne sais pas où est Olivier mais il est par là, et
d'autres suivront, à Paris mais aussi en région. Cette effervescence
scientifique doit inaugurer un nouvel âge d'or de la recherche française. Mais
il ne deviendra une réalité que si tous ces projets collaborent, communiquent
et s'enrichissent mutuellement. Car, ne nous le cachons pas ici, tout n'est pas
qu'un sujet de moyens. C'est aussi, vous le savez, une question d'organisation,
de réseaux, de collaboration entre acteurs. Et là aussi, nous avons, vous avez,
Mesdames et Messieurs le devoir de progresser. C'est d'ailleurs cet esprit de
collaboration qui a permis depuis de poser les fondations de notre système en
termes de numérique en santé. La délégation ministérielle au numérique en
santé, vous la connaissez tous.
Vous travaillez avec ses équipes remarquables Dominique Pon, Laura Letourneau.
Sous l'autorité d'Olivier Véran, ils ont réalisé des prouesses dès le début de
la crise sanitaire. J'en ai été le témoin, le témoin et le bénéficiaire dans le
cadre de ma mission sur le déconfinement. Il continue d'en faire grâce à la
mobilisation de tous. Cette délégation porte avec les autres directions du
Ministère et avec l'appui de l'Agence du numérique en santé, de la NSC et de la
CNAM, le volet numérique du Ségur de la santé, 2 milliards d'euros pour la mise
à niveau numérique accélérée de notre système médical et médico-social et
l’espace numérique de santé, mon espace santé en cours de bêta-test et qui sera
dévoilé en 2022, conformément à l'engagement du président de la République en
vue d'un parcours de soins de plus en plus sans couture, comme on dit, grâce au
numérique.
Pour tous ceux qui ont eu à tremper sur ces sujets, j'en fus il y a quelques
années, quel aboutissement attendu, n'est-ce pas ? Le « Health data hub » que
vous connaissez également, membre fondateur de PariSanté Campus, comme l’ANS
d'ailleurs a coordonné au printemps 2020 le remarquable travail de dizaines
d'équipes qui ont mobilisé les données pour en savoir plus sur le virus de la
Covid-19, sur ses modes de transmission, sur ses effets, notamment en cas de
comorbidité, pour apprendre à en détecter les formes graves tant qu'on peut les
prévenir ou en réduire l'impact. Mais le cœur du métier du « Health data hub »,
c'est de faciliter l'accès aux données de santé à la recherche.
Ces équipes sont pleinement mobilisées pour atteindre cet objectif et nous
continuerons d'appuyer cette dynamique, y compris en améliorant le financement
des entrepôts de données. Il nous faut, Mesdames et Messieurs, poursuivre et
amplifier ces évolutions. Et cet effort budgétaire, je le dis sans précédent,
doit s'accompagner d'une réforme en profondeur des pratiques. En l'occurrence,
il s'agit d'un effort de simplification sans précédent, dont les mesures sont
inscrites dans le projet de loi de financement pour la Sécurité sociale,
Monsieur le Ministre, cher Thomas, pour 2022. En premier lieu, nous allons
accélérer la mise à disposition des traitements en France, comme l'a demandé le
président de la République.
D’abord, pour les médicaments particulièrement innovants, nous avons déjà mis
en place ce système unique des accès précoces. La France peut être fière de
compter parmi les premiers pays du monde à mettre à disposition des traitements
innovants dans des pathologies avec un pronostic vital engagé et sans
alternative thérapeutique. Pour les autres médicaments innovants, nous créons
un système d'accès immédiat au marché pour qu'une fois l’avis de la HAS rendu,
ils puissent bénéficier d'une prise en charge par l'assurance maladie, et ce,
dès avant la négociation de leur prix. Et cela, pour une entrée rapide des
industriels sur le marché, donc pour les patients, une accélération de leur
traitement, c'est évidemment l'objectif poursuivi.
En deuxième lieu, dès le 1er janvier prochain, les patients, justement,
pourront bénéficier davantage de médicaments et de dispositifs médicaux. Il
n'aura échappé à personne que les décrets correspondants ont été pris samedi.
Ces dispositifs représentent souvent un coût important qui justifie que les
hôpitaux puissent bénéficier d'un remboursement intégral de ces produits par
l'assurance maladie dans un périmètre élargi, ce sera désormais le cas. Là
aussi pour tous ceux qui ont travaillé par le passé sur ces questions. C'est un
aboutissement particulièrement heureux.
En troisième lieu, nous facilitons la conception, la production et la
commercialisation des produits pharmaceutiques. Une réforme des procédures
d'autorisation des essais cliniques était indispensable. Car nous sommes bien,
c'est la réalité dans une concurrence mondiale. Nous avons procédé à cette
réforme, nous avons fait le choix de récompenser davantage les investissements
réalisés sur notre sol à travers les (inaudible), mais aussi à travers la prise
en compte des lieux de production dans le prix des médicaments. C'est une
évolution tout à fait significative.
En quatrième lieu, nous offrons un cadre prévisible aux acteurs. Ce faisant,
nous leur donnons de la visibilité sur les dépenses des médicaments et de
produits de santé et nous sécurisons l'effort de nos PME grâce à une politique
d'achats hospitaliers volontariste. Les choses avancent vite. Le PLFSS pour
2022 comprend toutes ces mesures et je veux vraiment ici saluer les équipes du
ministère, des ministères mais en particulier celui des Solidarités et de la
Santé qui ont travaillé sur ces enjeux. Chacun mesure ici toutes les habitudes
qu'il a fallu bousculer et la volonté politique qu'il nous a fallu, à la
demande du président de la République, imprimer.
Et puis, en cinquième lieu, nous allons créer une Agence de l'innovation en
santé appelée à voir le jour dès le début de l'année prochaine et nous avons
fait le choix, afin de garantir sa pleine efficacité, de l'installer au cœur de
votre PariSanté Campus. Elle bénéficiera ainsi d'une visibilité
institutionnelle maximale, tout en assurant sa proximité avec le monde de la
recherche et de l'innovation. Cette agence sera le référent national de
l'innovation en santé. Elle visera à répondre à 3 fortes priorités qui ne sont
pas complètement assurées aujourd'hui. Premièrement, elle devra doter la France
d'une stratégie et d'objectifs à atteindre à court et long termes avec tous les
acteurs de la recherche et de l'innovation. Cette stratégie que le Plan
Innovation santé 2030 et les stratégies sectorielles sur la santé numérique ou
les biothérapies ont commencé à construire, doit être complétée, approfondie,
territorialisée, intégrant des lieux comme celui-ci, mais aussi beaucoup
d'autres. Deuxième objectif : l'agence doit proposer un guichet unique pour les
porteurs d'innovation, pour accélérer encore le temps de mise sur le marché des
nouveaux produits. Là aussi, aucun acteur ne le fait vraiment jusqu'à présent.
L'Agence aura vocation à déployer une approche personnalisée pour accompagner
les entreprises dont les projets sont prioritaires pour la stratégie
d'innovation en santé, en forte croissance ou dont l'empreinte industrielle en
France est significative. Enfin, troisième priorité, l'Agence poursuivra le
pilotage de ce plan et de ces moyens en lien évidemment avec le comité de suivi
que je remercie à nouveau. Il nous faudra une agence forte, mais légère, agile,
qui devra amener de la fluidité et de la valeur ajoutée sans devenir. Une
couche supplémentaire dans un système déjà suffisamment complexe. Nous avons
d'ores et déjà prévu de la doter d'une vingtaine de postes pour 2022. La
procédure de recrutement de sa ou son directrice ou directeur est lancée. Bref,
avec cette agence, là encore, nous nous donnons les moyens d'accélérer.
Le moment est important, c'est pourquoi j'ai voulu m'appesantir sur les
objectifs politiques et stratégiques qu'avec vous nous poursuivons. Vous en
avez parfaitement compris les enjeux, c'est un enjeu du pays, ce n'est pas un
enjeu simplement technique avec le plan Innovation Santé 2030, la France doit
retrouver sa place dans le peloton de tête des nations scientifiques, donc son
attractivité économique et industrielle. Il faut qu'en 2030, le président de la
République a été très clair, la France soit redevenue un leader de la santé
numérique, avec des lieux phares évidemment, comme celui-ci. Elle produira 20
biomédicaments, contre 5 aujourd'hui. L'objectif est clair, elle devra être le
premier pays européen des essais cliniques. La terre de l'innovation partenariale
et décloisonnée. Et enfin, l'un des pays les plus attractifs au monde pour les
investisseurs en santé.
La France est déjà un pays très attractif pour l'investissement international.
Il n'y a aucune raison puisque nous nous en donnons les moyens qu'elles ne le
soient pas pour les investissements en santé. En moins de 10 ans, nous devrons
avoir rattrapé le retard que nous avons accumulé au cours des 20 précédentes.
C'est donc une ambition extrêmement forte. C'est dire aussi combien je sais
pouvoir compter sur vous, sur votre travail, votre investissement, vos
recherches, vos talents, mais aussi l'accompagnement culturel. C'est aussi un
choc des mentalités auquel nous aspirons.
C'est pourquoi ce plan a associé de façon inédite un panel d'acteurs très large
dans sa conception, des acteurs qui seront aussi partie prenante de son suivi.
Je veux vous le dire et vous le répéter de manière très solennelle, les
Français, notre pays a besoin, la France a besoin que les investisseurs, les
chercheurs, les entrepreneurs, les médecins, mais bien sûr aussi leurs
institutions : de France Biotech au l’AIM (ph), de l'Inserm au CHU, des
ministères aux acteurs privés, travaillent ensemble dans un même et unique but,
dans un écosystème fécond, pour rendre à notre pays le rayonnement qui fut le
sien : des recherches de Pasteur sur la rage aux travaux de Françoise
Barré-Sinoussi sur le VIH.
Nous avons une tradition, nous aurons donc un avenir, mais nous n'avons plus
les moyens, je le dis sereinement devant vous, de nous permettre des guerres de
chapelles, de laboratoires, d'écuries mandarinales qui nous font perdre
beaucoup de temps, et abîment souvent par voie de presse interposée, la
grandeur de notre recherche. Je sais que vous serez à nos côtés comme vous
savez que le Gouvernement de la République y a encore une fois affecté des
moyens tout à fait inédits. Je sais que vous êtes conscient de l'enjeu, je sais
que vous savez ce qui se joue collectivement pour notre pays, pour vos
laboratoires, en fait, pour nos concitoyens, aujourd'hui et pour les 10 ans à
venir.
Barbara Pompili
(ministre de la Transition écologique)
> Les gens ne font pas forcément le lien entre
les problèmes du quotidien et le fait que tout est lié à la transition
écologique.
> [Réchauffement climatique] Mon obsession, c'est que l'on arrive à ne pas dépasser les 1,5 ou 2 degrés d'ici la fin du siècle parce que les conséquences seront terribles pour les gens.
> [Cop26] Je ne peux pas dire que c'est un échec puisqu'elle est enfin la Cop où tout le monde s'est mis d'accord sur comment appliquer les accords de Paris ;
> Le nucléaire, qui est une base aujourd'hui de notre électricité en France, aura encore un rôle à jouer pendant plusieurs décennies.
> Je veux que l'on sorte de cette opposition stérile entre le nucléaire et le renouvelable. On n'a plus le temps avec ce genre de débat.
> [Electricité] Je voudrais rassurer tout le monde, il n'y aura pas de blackout général d'ici la fin de l'hiver.
> [Covid19] Un petit nombre de personnes pas vaccinées entraine des conséquences pour toute la population.
> [Eoliennes] J'ai bien conscience que dans certains territoires, elles peuvent poser problème car cela a certainement été mal fait.
> On est tous sur la même longueur d'onde au sein du gouvernement.
Florence Parly
(ministre des Armées)
> Le Président de la République souhaitait passer Noël avec nos
militaires déployés au Sahel, comme cela est la tradition. Leur engagement est
exemplaire et nous inspire toutes et tous, c'est toujours un moment très
important. Malheureusement ce déplacement est annulé en raison de contraintes
sanitaires. Des entretiens politiques étaient prévus avec les autorités de
transition malienne. Les messages que nous portons sont totalement alignés avec
les exigences portées par la CEDEAO et tous les partenaires du Mali.
> Le redéploiement de Barkhane se passe comme prévu et selon le calendrier concernant les effectifs. Nous avons passé le relais à la MINUSMA à Kidal, puis remis nos emprises aux forces armées maliennes (FAMa) à Tessalit puis ces derniers jours à Tombouctou. Quant à la force Takuba, elle continue de monter en puissance en s'européanisant davantage. C'est d'ailleurs un officier suédois qui vient d'en prendre le commandement en remplacement d'un général français. Ce désengagement partiel ne nous a pas empêché de mener avec succès notre combat antiterroriste. Nous avons désorganisé depuis 2020 les chaines de commandement des groupes terroristes d'al-Qaida et de l'Etat islamique au grand Sahara (EIGS) dont nous avons éliminé ses trois premiers dirigeants. Dans ce contexte, notre planification reste souple mais cela ne change pas la philosophie du processus : les armées françaises vont rester présentes, prétendre que la France quitte le Sahel n'est pas exact.
> Les combats que mènent la France au Sahel se vivent aussi dans des champs de plus en plus immatériels comme la désinformation et la manipulation. Il y a un discours anti-français dans la région qui est instrumentalisé par des acteurs politiques dans leur propre intérêt ou sous influence extérieure, notamment par le biais de réseaux sociaux aux influenceurs parfaitement identifiés. Mais là où nos soldats sont présents, la population comprend qu'il s'agit de forces de protection et de réassurance car c'est elle qui est la première cible des terroristes.
> La population malienne fait face à des autorités issues
de deux coups d'Etat. Il s'agit d'autorités de transition qui doivent
rétrocéder le pouvoir à des autorités civiles élues selon un calendrier qui est
connu de tous. Ce que vous signalez avec la société Wagner est une conséquence
de cet échéancier. Nous, nous en appelons au respect pur et simple de cet
engagement d'organiser des élections en février 2022.
(…) Il y a de nombreuses hypothèses. S'agirait-il pour ces mercenaires
d'apporter seulement une protection rapprochée à la junte? D'un déploiement
discret ou massif? De s'engager aussi dans des opérations de contreterrorisme,
ce qui les placerait en concurrence, en quelque sorte, avec les forces
françaises? Nous n'avons pas de certitude absolue à ce sujet.
> [Ukrain] La Russie est déjà sous sanctions. Il est possible de les renforcer. Il est aussi possible d'isoler politiquement la Russie et de lui faire payer un coût élevé pour son agression si elle venait à passer à l'acte. Ce que nous essayons de lui faire comprendre, c'est l'ampleur des conséquences si elle faisait le choix d'aller plus loin. Notre objectif, partagé avec nos partenaires européens et américain, est de décourager les autorités russes de franchir une étape qui provoquerait un enchainement dramatique. Mais nous ne voulons pas d'un retour à la guerre froide. Pour l'éviter, il ne faut pas céder à l'escalade et garder la tête froide. Nous souhaitons dans le même temps maintenir un dialogue avec la Russie, comme le Président de la République l'a initié en 2019. C'est d'ailleurs dans le cadre d'une rencontre le mois dernier à Paris entre ministres russes et français de la défense et des affaires étrangères que nous avons utilisé cette expression de «conséquences massives et stratégiques». Nous avons avec les Russes un dialogue franc et direct car on doit pouvoir se dire les choses.
> Il y a cinq ans, l'Europe de la défense en était à ses premiers frémissements. Depuis, on n'a jamais autant progressé. Nous avons réussi, de façon pragmatique, à avancer avec ceux de nos partenaires européens qui sont à la fois volontaires et capables. C'est l'évidence avec la force Takuba au Sahel qui regroupe des forces spéciales de plus de dix pays européens. Sur le plan industriel, le Fonds européen de défense monte également en puissance pour que l'Europe développe son autonomie technologique dans le domaine de la sécurité. Avec cette présidence française qui arrive, il faut maintenant capitaliser sur ce que nous avons appris et fixer un niveau d'ambition pour les dix prochaines années. La "boussole stratégique" de l'UE que nous adopterons au printemps a conduit les Européens à analyser les menaces et les risques qui pèsent sur l'UE. A nous de nous accorder pour relever ces défis dans un univers plus contraint, plus brutal et où les champs de conflictualité se multiplient. Et réduire notre dépendance vis-à-vis de puissances extérieures, comme par exemple à l'égard des Etats-Unis, dans le transport stratégique ou les drones.
> Il est clair que les projets franco-allemands dans le domaine de l'industrie de défense sont déterminants pour la crédibilité européenne. Nous venons de signer fin août avec l'Allemagne et l'Espagne le passage à la nouvelle étape du système de combat aérien du futur (SCAF) pour être au rendez-vous du démonstrateur de vol en 2027. La France et l'Allemagne sont attendues pour définir de nouvelles ambitions car les Européens sont de plus en plus convaincus désormais que leurs intérêts ne s'arrêtent pas uniquement à leurs frontières.
> La France puis l'UE ont défini leur stratégie indopacifique. Nous voulons approfondir notre partenariat stratégique avec l'Inde sur le plan politique, militaire et dans le domaine des armements, notamment dans le domaine naval ou aérien. Le contexte (celui du pacte AUKUS avec les Etats-Unis, l'Australie et le Royaume-Uni, NDLR) ne vous aura pas échappé.
> Le chef d'état-major des armées, le général Burkhard, veut tirer les armées vers le haut pour les préparer à une conflictualité de haute intensité, mais également à faire face dans les nouveaux champs de conflictualité, où nos adversaires cherchent à nous affaiblir en restant délibérément sous le seuil de la conflictualité armée. En 2017, le Président de la République a fixé un double objectif : réparer notre outil militaire grâce à un budget en hausse continue depuis cinq ans, ce qui est historique, et investir afin de renforcer nos capacités pour affronter les nouvelles menaces décrites dans la revue stratégique. Cette double ambition a été rendue possible grâce à la loi de programmation militaire 2019-2025. C'est elle qui nous a permis par exemple, dans le respect des objectifs budgétaires fixés, d'accélérer dans le domaine du cyber. En 2021, nous avons décidé de recruter 5.000 cyber-combattants, au lieu de 4.000 initialement prévus en début de quinquennat. Mais aussi dans le domaine du renseignement et du spatial avec 4,3 milliards d'euros sur la période de la LPM 19-25, ce qui inclue un effort additionnel de 700 millions d'euros que j'ai décidé en 2019 pour tenir compte de l'observation du contexte géopolitique. Nous sommes en effet dans une course de vitesse.
> Nous avons installé l'an dernier un Comité d'éthique au ministère des armées pour réfléchir à une nouvelle stratégie d'usage de l'intelligence artificielle dans la défense. Cette technologie nous offre des opportunités extraordinaires mais elle peut aussi nous emmener sur des pentes très glissantes. Ce comité m'a rendu son rapport et j'ai indiqué que je ne souhaitais pas entrer dans un monde où l'homme serait sorti de la boucle de décision. C'est le même raisonnement qui m'avait conduit à armer nos drones mais à condition qu'ils soient pilotés exactement comme des avions de chasse et que l'arme soit engagée selon les mêmes règles. Ce n'est pas parce que d'autres Etats pourraient un jour utiliser des robots tueurs que nous nous devrions nous aligner sur le moins disant éthique. Cela vaut aussi pour le domaine spatial lorsque la Russie tire au missile sur l'un de ses propres satellites désactivés, entrainant la projection de milliers de débris dans l'espace. Nous récusons ce genre de comportement irresponsable et dangereux.
Eric Dupond-Moretti
(Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
> [Changer son nom de famille] Revenons-en à ce qu’est pour nous tous un
nom de famille. C’est une identité, c’est une intimité, une histoire, une
mémoire et pour une très grande majorité d’entre nous, on est heureux et fier
de porter ce nom. Mais, il y a des gens pour qui cela est plus compliqué, cela
peut être un problème. Je pense à la mère qui élève seule son enfant. Cela peut
être aussi un regret quand on ne peut plus transmettre son nom et qu’il va
s’éteindre. Ce peut être une souffrance parfois. Je pense en particulier à
l’enfant qui porte le nom d’un homme qui n’a pas été un père mais un géniteur
qui a oublié ses devoirs. Ce sera une loi d’égalité entre les parents, une loi
de liberté pour chaque Français. Elle sera portée par le député Patrick Vignal,
les députés de la majorité et est soutenue par un collectif, « Porte Mon
Nom ».
Pour les mineurs, prenons l’exemple le plus classique. Une maman élève seule
son enfant qui porte le nom de son père. Quand elle veut l’inscrire à la
cantine ou au judo, on lui demande s’il s’agit bien de son fils ou de sa fille.
Elle doit alors justifier de sa maternité et exhiber son livret de famille. Il
y a quelque chose d’humiliant dans cette démarche. La loi permettra que l’enfant
puisse porter, à titre d’usage, le nom de la mère, soit en ne portant que son
nom, soit on adjoindra le nom de la mère à celui du père, soit on modifiera
l’ordre des noms de famille. Il faudra la validation des deux parents et en
l’absence de cette entente, il y aura recours au juge. Par ailleurs, si le
mineur a plus de 13 ans, il faudra également lui demander son accord. J’ajoute
que cela concerne tous les parents, qu’ils soient parfois deux papas ou deux
mamans. Pour les majeurs, une fois dans sa vie, passé 18 ans, nous allons
donner la liberté à chaque Français de pouvoir choisir son nom de famille pour
garder celui de sa mère uniquement, celui de son père, ou les deux, dans le
sens que l’on souhaitera.
Je pense à un adulte qui souhaite rendre hommage à sa mère car il n’a jamais vu
son père ou à une famille qui ne souhaite pas voir disparaître son nom. Plus
dramatiquement, à un adulte qui porte le nom d’un père condamné pour des
violences perpétrées contre sa mère. Je pense aussi à des situations terrifiantes
comme celle de l’inceste. Plutôt qu’une procédure longue et humiliante
aujourd’hui durant laquelle la personne qui souhaite changer de nom doit
démontrer au ministère de la Justice son intérêt légitime à le faire, il
suffira désormais d’une déclaration CERFA à l’Etat civil de votre mairie. Cette
déclaration sera lourde de conséquence mais je considère que le ministère doit
arrêter de demander à des personnes de se mettre à nu pour lui démontrer
pourquoi ils aiment ou non leur mère ou leur père. L’intime n’a pas à être
dévoilé à l’Etat.
> J’ai toujours été pour l’égalité des droits femme-homme. Ce texte [sur le changement de nom de famille] est enthousiasmant, et il résonne dans mon histoire personnelle. Mon père est mort quand j’étais petit garçon. J’ai été élevé seul par ma mère et j’ai trouvé qu’elle avait fait bien des sacrifices. J’ai donc souhaité accoler à mon nom le sien. Les choses ont été facilitées parce que j’étais un avocat connu sous le nom Dupond-Moretti. La loi permettait de passer du nom d’usage au nom officiel quand vous étiez connu. C’est une injustice pour tous ceux qui ne sont pas dans ma situation et qui n’ont pas connu la notoriété. Ce texte répare une injustice, et en cela, c’est une grande loi que le député Patrick Vignal, les députés de la majorité et le gouvernement vont mettre en place.
Olivier Véran
(ministre des Solidarités et de la Santé)
> [Covid19] Oui, nous voulons que les Français
qui n'ont pas encore franchi le pas se fassent vacciner. Pour les protéger, et
pour ne pas faire peser de nouvelles contraintes sur les 91% de nos
compatriotes éligibles qui ont déjà reçu au moins une dose.
> [Covid19] Nous vaccinons à un rythme inédit dans notre histoire (près d'1 million hier), l'objectif des 20 millions de rappels à Noël sera dépassé, et nous allons accélérer encore. En faisant appel aux secouristes, aux pompiers, aux militaires.
> [Covid19] Si tout va bien le 22 décembre après-midi nous démarrerons la vaccination de tous les enfants.
> [Covid19] La transformation du pass sanitaire en pass vaccinal doit nous permettre d'éviter d'interrompre des activités du quotidien pour les 90% de Français vaccinés. (…) C'est simple, c'est clair, c'est limpide, nous voulons que les Français se fassent vacciner.
> [Covid19] On ne peut pas continuer à considérer que ce choix de ne pas se faire vacciner serait un choix qui n'aurait pas de conséquence.
> [Covid19] Se poser la question d'un pass sanitaire pour aller travailler est une question légitime.
> [Covid19] Les premiers clusters hospitaliers au variant Omicron nécessitent de renforcer la protection des soignants et de leurs patients. Au 30 janvier, tous les soignants devront avoir effectué leur rappel. Il y a urgence.
> [Covid19] Le variant Omicron est plus bien contagieux que tout ce que nous avons connu jusqu’ici. Il pourrait devenir majoritaire en France avant la fin de l’année. Les Français non vaccinés seront infectés et, parmi eux, nous aurons forcément des cas graves.
> [Covid19] L'autotest est moins fiable que le test antigénique et moins fiable que le test PCR, c'est pour cela qu'il n'a pas trouvé son public en France.
Emmanuelle Wargon
(ministre chargée du Logement)
> Il reste bien un socle d'électeurs de gauche à
Emmanuel Macron... je leur dis : regardez ce que nous avons fait sur la lutte
contre le réchauffement climatique.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
> 'excellence de notre industrie aéronautique française
à nouveau à l'honneur. Grâce à la protection de ses
emplois avec les mesures d'urgence et grâce à la modernisation de ses lignes avec
France relance, elle
est aujourd’hui dans les starting-blocks !
Sarah El Hairy
(secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
> [Covid19] Les non-vaccinés représentent une
minorité des adultes et pourtant la grande majorité des malades en réanimation
! C’est eux qui saturent les hôpitaux. Nous assumons la contrainte sur les
non-vaccinés, qui sont pro-virus !
> La première phase [formation d’un mois des jeunes de 15 à 17 ans] du SNU [Service national universel] a vocation à devenir obligatoire d'une manière certaine. Il faut un débat parlementaire. Nous sommes une grande démocratie (...). Moi, je souhaite l'obligation et je l'assume pleinement. D'ailleurs, ça a été le projet porté par le président de la République. (…) Si j'ai réussi à faire émerger la graine de la citoyenneté, nos jeunes auront envie de faire le complément, c'est-à-dire continuer leur engagement qui peut prendre la forme soit militaire, soit civile.
> Nos jeunes sont confrontés à une quantité de fake news, de deep fakes, etc. : il faut remuscler leur esprit critique ! Il faut les former à identifier et à contrer ces idées reçues. C’est une des ambitions du SNU [Service national universel].
> Nos jeunes engagés dans le SNU vont aider dans des centres, notamment de vaccination, et poursuivent leur engagement dans le temps ! Avec le SNU, on participe et on s’engage.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Christophe Castaner
(président du groupe à l’Assemblée nationale)
> La force d’Emmanuel Macron c’est qu’il a
voulu rassembler des femmes et des hommes pour porter une politique de droite
et de gauche.
Pieyre-Alexandre
Anglade (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> [Covid19] 90% de nos concitoyens ont fait le
choix citoyen du vaccin. Face à cette épidémie à rallonge, pour soutenir nos
soignants, protéger le pays et chacun des Français, je soutiendrai le pass vaccinal. Le vaccin
fonctionne, il est notre meilleur atout dans cette crise.
> Marine Le Pen se présente désormais partout en « femme d’Etat ». Depuis 2 ans, à chaque instant de la crise, elle aura précisément démontré l’inverse. Sa seule boussole aura été son destin politique, jamais l’intérêt de la France et des Français.
● UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]
Hervé Marseille (sénateur)
- Nous avons été déçus du mode de désignation décidé par LR. Le parti n'a
pas ouvert le scrutin aux adhérents des partis centristes et l'a réservé aux
seuls militants LR. Il eut été de bonne politique que d'ouvrir le choix pour
que l'élu soit le candidat de la droite et du centre. Il n'y avait aucun risque
à faire ce choix, Valérie Pécresse y était d'ailleurs favorable. Maintenant, LR
a sa candidate. Nous la connaissons bien. Nous travaillons avec elle depuis
longtemps au sein de la région Ile-de-France. Le groupe UDI fait partie
intégrante de la majorité de l'exécutif régional. On connaît sa capacité à
gagner les élections, elle a l'expérience que lui a conférée son passage au
Parlement et au gouvernement. Elle est capable d'emmener une majorité.
> [Le positionnement deValérie Pécresse résolument
libéral et ferme sur le régalien] Ce positionnement résulte à l'évidence de la
compétition interne chez LR. Elle avait accepté d'être auditionnée par l'UDI
lors de la campagne. A l'occasion de cet échange, nous avons mesuré notre
proximité idéologique avec elle. Quand elle parle de refondre Schengen ou
qu'elle propose un plan Marshall pour l'Afrique, nous sommes d'accord. Quand elle
parle de préférence européenne pour les marchés publics européens, de taxe
carbone aux frontières et qu'elle défend le nucléaire, cela nous convient.
Valérie Pécresse a contesté la primauté du droit européen sur la constitution
nationale. Nous avons une différence d'appréciation sur ce point. Les traités
européens ont été ratifiés, on ne peut pas démonter l'Europe chaque fois que
l'on touche à nos constitutions. Mais nous nous rejoignons sur un point. La
jurisprudence de la CJUE va parfois trop loin, et peut émouvoir les Français
comme la Cour allemande de Karlsruhe. Il faut trouver une limitation de la
capacité des juridictions européennes à transgresser les traités pour imposer
certaines jurisprudences. Mais globalement, nous n'avons pas de points de
différenciation importants avec Valérie Pécresse.
> L'UDI a décidé de ne pas présenter de candidat. Notre Conseil national a vocation à confirmer notre soutien à Valérie Pécresse début janvier. Nous parlerons avec elle pour compléter ses propositions.
> [«Compléter» le programme de Pécresse] Je pense notamment à la décentralisation. Le sujet est fondamental pour les centristes. Les maires souffrent depuis 2017 de la politique recentralisatrice d'Emmanuel Macron, on veut aller vers une nouvelle page de proximité territoriale.
> Valérie Pécresse a toutes les qualités pour remporter la présidentielle. C'est une femme, ce qui offre une touche de modernité. Depuis toujours, certains pensent que l'élection se gagne au centre et d'autres à droite. Elle se gagne en réalité des deux côtés. Si vous désertez la partie droite, vous ouvrez un espace à Marine Le Pen et Eric Zemmour. Si vous désertez le centre, vous laisser une plage importante à Emmanuel Macron. Il faut couvrir les deux champs. C'est un exercice difficile, mais Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac l'ont réussi. Valérie Pécresse a fait jusque là un sans-faute. Elle n'était pas favorite et elle a gagné. Elle a commencé à rassembler sa famille politique, les sondages et les retours de terrain sont encourageants, elle va élargir aux centristes. On ne va pas bouder notre satisfaction ! Ce qu'on observe est prometteur.
> Nous n'allons pas contester des thèmes régaliens qui sont attendus par l'opinion publique. En France, on a esquivé depuis des années tous les problèmes liés à l'immigration et à la sécurité. L'opinion attend des mesures sur ces sujets, comme le montre la compétition entre Eric Zemmour et Marine Le Pen. Il est tout à fait normal de mener des politiques sur ces thèmes-là. Les Français l'attendent. Mais ces sujets ne peuvent pas être les seuls traités. Un programme présidentiel ne peut pas se limiter à l'immigration, à la sécurité et au terrorisme. Il y a aussi le pouvoir d'achat, l'Europe ou encore le logement. La vocation des centristes est d'apporter leurs contributions sur ces thèmes.
> La campagne LR est terminée, Valérie Pécresse a gagné. Elle va rassembler sur sa droite et au centre. Eric Ciotti défend une ligne de conviction. Elle ne correspond pas toujours à ce que l'on pense chez nous, mais elle est entendue par beaucoup de Français. Tout le monde doit travailler ensemble.
> Emmanuel Macron est parfois de centre droit, parfois de gauche... On ne connaît toujours pas sa ligne politique. La candidate du centre droit est Valérie Pécresse. Jusqu'à présent, il n'existait pas d'alternative. Ceux qui ont voté Emmanuel Macron en 2017 n'avaient le choix qu'entre le chef de l'Etat et Marine Le Pen. Mais aujourd'hui, la candidature de Valérie Pécresse change la donne. Elle crée une alternative pour ces électeurs. N'oublions pas qu'Emmanuel Macron a été élu dans une équation particulière. Le candidat de droite s'était effondré en raison des affaires, le président sortant ne s'était pas représenté et il l'avait emporté face à l'extrême droite au second tour. Aujourd'hui, l'équation est différente. Valérie Pécresse représente une offre politique que certains vont préférer alors qu'ils s'étaient résignés à voter pour Emmanuel Macron faute de choix. D'ailleurs, le président ne sait pas comment appréhender Pécresse. Elle ne lui offre pas d'angle d'attaque facile. Elle est moderne, énarque, urbaine, libérale...
> Je suis certain que des gens de gauche voient d'un bon œil la candidature de Valérie Pécresse. Ils ne sont pas convertis. Mais son élection serait pour eux une manière de reconstituer un front de gauche. Aujourd'hui, la gauche se cherche. La victoire de Pécresse constituerait une opportunité pour la gauche pour se reconstituer.
> Emmanuel Macron a un socle homogène de premier tour. Il fait 25% et ne bouge pas. Il a une faiblesse auprès des couches populaires mais compense chez les CSP. Mais il n'a pas de réserves de voix - ou peu - au second tour. Les 75% restants ne lui sont pas nécessairement favorables. Une offre d'extrême droite est un danger pour lui au second tour. Sa candidature me rappelle celle de Giscard en 1981. Tout le monde donnait Giscard gagnant fin 80, et il a été battu. S'il perd, c'est la fin de LREM. S'il n'y a plus de clé de voûte, la Macronie s'écroule.
> Les électeurs de centre droit sont plutôt rassemblés chez Pécresse. Cela met Edouard Philippe en difficulté. Il est gêné des deux côtés. Ses "copains" de la Macronie se réunissent sans lui. Ferrand et Bayrou ne souhaitent visiblement pas l'associer à leur démarche. De l'autre côté, Valérie Pécresse unifie son camp et le prive de son espace politique.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> L’opération « Marine Le Pen
femme d’Etat » prévue pour janvier, un conseil, ne la lancez pas, c’est déjà
mort. Elle cite le Royaume-Uni? 90
000 nouveaux cas par jour. Sur le covid19 elle n’a cessé de se tromper et de tromper les Français. Aujourd’hui
elle cajole les antivax. Tragique.
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