Je mets au défi celui ou celle qui pourra trouver dans le paysage médiatique, un organe d’information et non d’opinion.
Et s’il ou elle le trouve, c’est qu’en réalité, il correspond à ses propres convictions!
Bon, pour être honnête, un média d’information, cela n’a jamais été facile à trouver.
En revanche, les médias d’opinion pullulent depuis que la presse existe.
Mais, avec l’arrivée d’internet puis des réseaux sociaux, la toile amplifié le phénomène.
Non seulement les «nouveaux médias» revendiquent d’avoir un point de vue clivé et un jugement radical mais les «médias traditionnels», devant le succès grandissant des premiers et pour faire face à leur concurrence, ont réduit ce que l’on pouvait appeler la part de l’information brute pour étendre une «information idéologisée» voire même une «opinion informative».
Et, ce qui est sans doute le pire, pour nombre de médias sans revendiquer cet engagement politique ou, même, en le déniant.
Tout cela avec des journalistes qui font d’abord passer leur opinion avant l’information.
Soyons clair, le média d’opinion est complètement légitime dans une démocratie.
Plus, s’il n’existait pas nous ne serions sans doute plus dans un régime de liberté.
Cependant, à côté de lui, il doit absolument y avoir un ou des médias d’informations, c’est-à-dire qui délivre le matériel informationnel indispensable pour que le citoyen puisse trouver quelque part un corpus le moins partisan possible, le plus «objectif» que l’on puisse atteindre afin de se forger sa propre opinion et non être constamment bombardé d’opinions avant d’informations quand il consulte n’importe quel organe de presse quel que soit son mode de diffusion.
Cela devrait être le service public mais nous en sommes très loin en France.
Au départ, celui-ci a été phagocyté par les gouvernements qui l’ont souvent utilisé comme simple outil de la propagande.
«La voix de la France» comme le revendiquait alors Georges Pompidou de manière pompeuse et erronée, cet outil qui doit être au service du public comme son nom l’indique est, petit à petit, devenue «le relais idéologique de certains Français».
Généralement, depuis la privatisation de l’audiovisuel par Jacques Chirac en 1986, toute la sphère privée penche à droite et la sphère publique penche à gauche et, dans ce dernier cas, même avec les tentatives de reprise en main par les pouvoirs de droite comme ceux de Chirac et de Sarkozy.
Certains diront que cela rétablit l’équilibre…
Mais cette répartition empêche tout citoyen de trouver un lieu où l’information n’a pas été triturée dans un sens partisan avant de lui être délivrée.
Il nous faut donc inventer un vrai service public de l’information citoyenne dont le seul objectif serait d’informer les personnes sur la réalité et non de les convaincre d’une vérité particulière.
J’ai déjà esquissé ce qu’il pourrait être dans d’autres écrits disponibles sur ce site sans que je doive y revenir une nouvelle fois.
Reste que cette entreprise est absolument nécessaire pour solidifier la démocratie qui a nettement besoin d’être renforcée en ces temps troubles.
Et le plus vite sera le mieux.
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