Par Jean-François Borrou
Dans cette rubrique, nous
publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas
nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat
et de faire progresser la pensée centriste.
Jean-François Borrou est le pseudonyme d’un journaliste proche des idées centristes.
Pour ceux qui ont encore le courage de suivre les propos de Jean-Christophe Lagarde, ils s’interrogent de savoir comment le président de l’UDI a pu tomber si bas dans ses attaques contre ses adversaires où les insultes pleuvent et si transparents dans ses prises de position quand elles ne sont pas incompréhensibles.
Et la question qu’ils se posent est de se demander pourquoi il est encore à la tête d’un parti qu’il conduit petit à petit à l’autodestruction.
Mais pourquoi prendre encore le temps de parler de l’UDI alors qu’elle s’enfonce dans une voie sans issue qui sera, à terme, une fusion avec LR ou sa disparition?
Parce que le projet de Jean-Louis Borloo de créer une confédération entre le centre, le centre-droit et la droite libérale avec des positionnements forts notamment en matière environnementale avait du sens à défaut d’avoir été un succès.
Au lieu de provoquer une dynamique et un rapprochement entre des petites formations qui la composaient et qui se faisaient plus ou moins la guerre, l’UDI est vite devenue un marigot où chacun essayait de tirer la couverture à soi et à dézinguer l’autre, ce qui provoqua d’abord la colère de Borloo puis sa résignation et son départ.
Et l’UDI n’a pu survivre qu’en devenant un parti monolithique après le départ de deux de ses composantes (Parti radical et Nouveau centre devenu ensuite Les centristes) dirigé par le «vainqueur» de ces guerres internes, Jean-Christophe Lagarde.
Mais, au lieu, d’en faire une force politique qui compte, par ambitions personnelles, par un management incohérent et par incapacités criardes à être un chef de parti, il l’a mené à n’être qu’un supplétif de LR et à être un des plus grands contempteurs de la majorité présidentielle qui, pourtant, est du Centre dont il se réclame…
Mais comme cette stratégie politicienne et électoraliste ne fonctionne pas, la frustration d’être quasiment invisible dans le monde politico-médiatique, l’a conduit à radicaliser son discours et son comportement d’où une agressivité souvent pathétique.
C’est pourquoi, pour le bien de l’UDI et du Centre, si celle-ci désire encore appartenir à celui-là, il est sans doute temps de tourner la page Lagarde.
Jean-François Borrou
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