Voici une sélection, ce 20 novembre 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron
(Président de la République)
> [Crise la pêche avec le Royaume Uni] Si la
Commission ne joue pas son rôle, la France le fera. Nous continuerons
d'accompagner nos pêcheurs (...) aussi longtemps qu'on négocie pour obtenir le
respect des accords signés.
> [Discours en clôture du 103ème Congrès des maires et
des présidents d’intercommunalité de France
(…) Mon premier mot pour toutes et tous est un mot de gratitude. Et ce ne sont
pas simplement des formules parce que depuis que nous sommes ensemble dans nos
responsabilités, nous en avons connu des crises. Et ça n'a pas simplement été
pour la pandémie. Et j'y ai toujours vu les maires au cœur, au front de la
République. Les catastrophes naturelles, je me souviens des ouragans comme des
inondations, plus récemment aux Antilles, des inondations dans l'Aude, en
Ardèche, dans l'arrière-pays niçois, des épisodes de gel, les attentats
terroristes à Marseille, Trèbes, Paris, Strasbourg, Villejuif,
Romans-sur-Isère, Conflans-Sainte-Honorine ou Nice. Les mouvements sociaux, le
mouvement des gilets jaunes aux revendications ensuite contre certaines
réformes.
À chaque fois, les maires étaient aux avant-postes, présents avec courage,
respect des uns et des autres, et avec capacité à agir au plus vite pour faire
face à la crise. Mais cette crise du Covid19, évidemment, a été toute
particulière et vous a mobilisé d'une manière inédite. Et je veux vous en
remercier avec une grande sincérité. Mes prédécesseurs l'ont fait, mais vous
pouvez vous applaudir. Il a fallu parfois prendre des décisions rapides,
difficiles, surtout au début lorsque nous découvrions cette épidémie.
Fallait-il décider d'un confinement, de fermetures de classes, presque du jour
au lendemain ? Vous étiez là aux côtés des services de l'État pour le faire.
Fallait-il décider de déployer une politique de tests inédite dans le pays ?
Vous étiez là aux côtés de l'ensemble de nos volontaires, de nos services de
santé, de nos pompiers et de nos associations pour le faire. Fallait-il organiser
un plan de déconfinement et de réouverture de nos écoles ? Les maires étaient
là pour le faire, dès le mois d'avril pour préparer le 11 mai. Fallait-il
ensuite lancer une campagne inédite de vaccination ? Vous étiez là pour ouvrir
des centres de vaccination, pour ouvrir de la vaccination en ambulatoire, pour
aller auprès des populations les plus fragiles. À chaque étape, vous avez été
là et je vous en remercie. Ce ne sont pas des mots. Vous avez innové quand il a
fallu à Socx, par exemple, bâtir un atelier municipal pour faire des masques
pour les enfants quand aucun commerce n’en fournissait, vous étiez là. À
Hennebont quand les patrouilles sont allées convaincre les plus réticents dans
les quartiers, pour appliquer les gestes barrières. Dans le Vercors et
ailleurs, partout en France, vous avez pris des initiatives, été aux
avant-postes, de manière très concrète. Chaque jour, chaque nuit, chaque
week-end. Et donc, les résultats qui sont les nôtres, notre capacité à tenir,
ce fut la vôtre durant toute cette période. Avec vous, je veux remercier
l’ensemble de vos équipes municipales, des élus qui sont à vos côtés que je
n’oublie pas, et remercier aussi l’ensemble de vos agents, de tous nos
fonctionnaires qui ont joué un rôle essentiel à vos côtés, qui est aux côtés
des fonctionnaires évidemment de la Fonction publique et hospitalière et de la
Fonction publique d’État ont été aux avant-postes de cette bataille.
Applaudissons-les !
Alors, vous avez été là, cet engagement constant et le Gouvernement a été présent.
Sous l’autorité du Premier ministre Jean Castex, que je tiens ici à remercier,
y compris personnellement, qui, cet engagé de la Fonction publique, ce maire de
Prades après un autre maire qui le précédait dans ces fonctions a été nommé
Premier ministre, c’est bien aussi par sa connaissance, son intimité avec les
collectivités publiques, et les mairies. Et donc l'engagement du Premier
ministre, personnel, l'engagement à ses côtés des ministres, plusieurs ici
présents, que je remercie, a été sans relâche durant toute cette période, pour
là aussi, transformer les choses, bouger les administrations, être au service
de l'action publique, y compris financièrement, dès juillet 2020, 500 millions
d'euros en garantie de pertes de recettes, 130 millions pour le remboursement
des masques ont été votés, 140 millions ont été mobilisés pour les surcoûts des
centres de vaccination. Un milliard et demi d'euros d'investissements ont été
débloqués qui ont abondé le décile.
À cet égard, je m'en remets aux travaux des délégations collectivités
territoriales de l'Assemblée nationale et du Sénat. Je crois que les chiffres
ont été clairement établis et l'objectivité clairement mise sur papier. Et
durant cette période, je n'oublie pas non plus que vous avez été au cœur de
toutes les tensions de la société. Pour beaucoup, elles préexistaient à la
crise, elles n’ont fait que croître durant celle-ci, par l'effet de fatigue, par
les tensions. Et elles sont encore présentes.
Et je veux ici vous dire non seulement la reconnaissance de la nation, mais
vous dire l'engagement de la nation toute entière à vos côtés, partout où il y
a le retour de la violence, partout où il y a le retour de la violence contre
celles et ceux qui détiennent une autorité démocratique et légitime. C'est un
bout de république qu'on retire. Et donc, nous ne devons rien y céder, rien.
J'ai vu parfois certains responsables politiques, quand ce n'était pas eux, se
réjouir qu'on puisse s'amuser avec des marionnettes ou guillotiner des
décideurs parce qu'ils ne les aimaient pas. Ils ne comprenaient pas les
malheureux qu'ils étaient en train de légitimer ce dont nous sommes tous en
train d'être victimes. L'irresponsabilité, l'incivisme qui rongent après, toute
capacité à décider. Et donc, face au retour, à l'augmentation de la violence,
nous serons intraitables. Comme vous, j'ai une pensée émue. Pour Jean-Mathieu Michel,
le maire de Signes, justice passera. Mais j'ai aussi une pensée particulière
pour plusieurs d'entre vous qui, encore, ces derniers mois, ont été agressés.
Le maire de Ouangani à Mayotte, qui s'est vu agresser avec son épouse, leur
véhicule brûlé. Le maire de Valenciennes, cher Laurent, agressé en juin
dernier, le soir même de ces élections. Le maire de Bron, menacé de mort, et
tant et tant d'entre vous, non pas pour en faire la litanie afin que nous
puissions nous y habituer, mais pour dire que la réaction doit être immédiate
et la sanction décisive. C'est d'ailleurs l'esprit de la récente circulaire du
Garde des Sceaux permettant de poursuivre plus rapidement et punir efficacement
ceux qui s'en prennent à vous. Et la mobilisation tant du garde des Sceaux que
du ministre de l'Intérieur pour qu'à chaque fois, la réaction soit immédiate.
Ce n'est pas de la solidarité, c'est du devoir. C'est la République dont nous
parlons.
Parlant de la crise, de ce retour de la violence, je veux, comme cela a été
fait, m'adresser à vous pour essayer aussi, à ce moment un peu particulier du
quinquennat, essayer de voir où nous en sommes avant ensuite de nous projeter
vers l'avenir. Je vous rassure, je ne reviendrai pas en détail sur plus de 4
années et demi, d'actions publiques. Il se peut qu'il y ait eu des malentendus au
début. Il se peut d'ailleurs qu'il y ait eu des préjugés, et, j'assume ne pas
avoir été maire. Vous avez, pour toutes celles et ceux qui m'ont croisé, à
travers le grand débat et beaucoup d'autres, j'espère pu découvrir que j'aimais
malgré tout, beaucoup de ce qui est votre action, et je pense qu'il y a
d'ailleurs peu de mes prédécesseurs qui ont passé autant de temps à débattre
avec les maires partout à travers la France. C'est ainsi, je ne suis d'ailleurs
pas le seul Président de la Vème République à ne pas avoir été maire. J'ai
compris qu'on honorait beaucoup le général de Gaule ces derniers temps. Il se
peut qu'il ait eu le même défaut. Mais j'ai toujours été à l'écoute des élus de
terrain. (…) Je veux ici remercier toutes celles et ceux d'entre vous à travers
tout le territoire, qui m'ont infiniment appris durant cette période et qui
m'ont permis d'affiner à la fois ma vision du pays, de l'action publique et je
crois, d'agir plus utilement au service du pays. Merci à vous et merci de
m'avoir accueilli à travers la France entière dans de nombreux débats et des
heures et des heures de questions réponses. Merci.
Au fond, si on voulait faire le bilan, il suffirait d'écouter André Lainel.
Vous avez, avec l'esprit de mesure, la justesse, et au fond, le sens du détail
qui vous caractérise parfaitement, décrit tout ce que le Gouvernement a fait
ces dernières années. (…) J'avais dit en effet, prenant l'engagement devant vous,
je m'en souviens et j'étais alors candidat : « Il n'y aura pas de
grandes réformes institutionnelles », parce que vous êtes épuisés de cela,
alors il n'y en a pas eu. Comme je m'y étais engagé, à l'exception des
changements portés par les élus eux-mêmes. Avec un sens inédit, justement, de
la co-construction par le terrain, comme la création de la collectivité
européenne d'Alsace. (…) Mais en effet, après tant de lois qui avaient rebattu
institutionnellement les choses, parfois tout bousculé, votre résolution d’il y
a 5 ans, c'était pour dire au Président précédent : « Arrêtez le massacre ! La
loi NOTRe, on n'en peut plus de toutes ces choses-là, on n'en peut plus ! Plus
de décentralisation, malheureux. Vous ne vous mettez jamais d'accord ! » Nous
l'avons fait.
Et donc, les équipes d'élus, les fonctionnaires territoriaux ont pu déployer
des projets tournés vers le citoyen plutôt que de passer beaucoup de temps et
d'énergie en réorganisation épuisante, bien souvent inefficace puisque ceux qui
portent bien souvent ces projets sont ceux qui demandent ensuite de les
défaire. J'y reviendrai.
La deuxième chose, il
faut qu'on ait collectivement une forme d'esprit de cohérence si on appelle le
civisme en toutes choses à la loyauté, au respect, il faut aller jusqu'au bout.
Le deuxième engagement que j'avais pris, c'était de préserver vos moyens
financiers après des années de baisse. Après, en effet, le gel, je parle de
chiffres qui sont documentés partout, après le gel des années 2011-2012, crise
financière oblige, (…) Après le gel, il y avait eu la baisse de 10,6 milliards
d'euros des années 2012-2017. Et bien, conformément aux engagements pris, la
dotation globale de fonctionnement a été sanctuarisé. Oui, c'est une réalité.
Alors, bien sûr, certaines communes, par exemple quand elles perdaient de la
population, on pu perdre des dotations. Certaines communes, quand elles
faisaient l'objet des réaménagements prévus par la loi NOTRe, retrouvant
justement d'autres équilibres fiscaux et budgétaires, ont pu perdre. Mais les
chiffres sont là.
Là où 82 % des communes rurales avaient perdu sur le mandat précédent, 50 % ont
gagné sur celui-ci. Là où 86 % des villes éligibles à la dotation de solidarité
urbaine, les villes les plus pauvres avaient perdu, 65 % ont gagné. Là où 49 %
des communes d'Outre-mer avaient perdu, 95 % ont gagné. La vérité des chiffres,
c'est toujours mieux de le rappeler. Nous avons aussi réalisé un effort
important pour l'investissement dans les territoires, que ce soit en période
ordinaire, avec la DETR ou la DSIL, ou en période extraordinaire avec le plan
de relance. Et là où, à chaque fois qu'il y avait une crise, les collectivités
territoriales dont vos communes étaient mises à contribution, elles ont été
aidées et la dotation n'a pas baissé. Les engagements ont été tenus malgré la
plus grande récession en période de paix des dernières décennies. C’est un
fait.
Le dernier engagement que j’avais pris qui n'était pas le plus populaire,
c'était la taxe d'habitation. La suppression de la taxe d'habitation dans un
contexte d'inflation élevée - les Français, en particulier les classes
moyennes, peuvent saluer - a été compensée conformément aux engagements à
l'euro près. Et donc, attaché comme vous au sens du mandat, au fond au fait
qu'il n'y a pas de confiance, il n'y a pas de loyauté, ou alors que ce sont des
mots si on ne dit pas ce qu'on va faire et qu'on n'essaie pas de faire ce qu'on
a dit. Je peux vous dire que sur toutes ces choses-là, ce qui avait été dit, a
été fait, malgré les circonstances, malgré les événements. Tel que je l'avais
annoncé également avant mon élection, j'ai toujours recherché le pragmatisme en
partant des besoins du terrain. Avec là aussi des innovations dont je vous
remercie d'avoir salué véritablement le caractère inédit. Une fois encore, là
où, trop souvent, l'Etat avait cherché à dicter aux communes un destin dont
elles ne voulaient pas, de manière inédite, des contractualisations nouvelles
sont apparues. C'est l'esprit même du programme Action cœur de ville, qui a
déjà permis à 234 communes de débloquer des projets qui étaient parfois en
sommeil depuis des années. Pas des projets conçus depuis Paris, non. Des
rénovations de théâtres, des créations de promenade, des réhabilitations de
places, qui étaient les projets que vous portiez parfois depuis des années et
qui ont ainsi pu trouver un débouché, pour les communes de taille plus modeste
avec le plan « Petite ville de demain » et des contractualisations nouvelles
spécifiques pour le bassin minier, par exemple pour la Sandre Avesnois Tierarche
où je serai demain avec plusieurs ministres. A Quimper, comme nous l'avons fait
également pour Marseille plus récemment, et continuant par ailleurs à déployer
les investissements publics, quels que soient les crises et les difficultés
budgétaires, comme en particulier dans le Grand Paris, où les dernières années
ont été marquées par une avancée conforme d'ailleurs aux engagements, mais
traduites en actes créatrices d'emplois, de solutions de transports et de gares
nouvelles. Nous avons aussi, durant cette période, avancé vers la
différenciation, une action adaptée à la singularité de chaque territoire.
D'abord, et je souscris complètement à ce que vous avez dit Président, en
essayant à chaque fois de remettre le maire davantage au cœur de la décision. Nous
n'y sommes pas encore totalement et je souscris aux remarques que vous avez
faites. On l'a évoqué tous les deux ensembles hier. Mais il est très clair que
ces derniers temps, nous avons remis le maire au cœur de certaines décisions.
Les fermetures d'écoles ne sont plus possibles sans l'accord d'un maire. Elles
l'étaient jusqu'alors. Et alors même que nous avons dédoublé les classes, dans
beaucoup de quartiers qui étaient les plus difficiles, nous avons stoppé ce qui
était des coupes sombres dans la ruralité quand les maires nous proposaient des
solutions et ils savaient construire avec justement les rectorats et la
collectivité pédagogique. De la même manière, je vous ai entendus au sujet des
éoliennes et je remercie nos parlementaires, députés et sénateurs du chemin qui
a été trouvé pour permettre, à partir de février prochain, un avis du maire qui
sera pleinement inscrit justement sur les projets d'éoliennes dans la prise de
décisions et qui permettra que les documents lui soient soumis, qu’il puisse poser
des questions et donner son avis.
Sur la différenciation, nous avons aussi avancé en votant une loi organique qui
permet de déroger aux normes quand la situation l'exige, par esprit de
pragmatisme, là aussi. Enfin en assumant de rompre avec des décennies
d'habitudes pour faire confiance au terrain. Et nous commençons d'ailleurs
collectivement d'innover grâce à cela, c'est par exemple ce que nous sommes en
train de faire à Marseille avec les écoles pour essayer des méthodes nouvelles
grâce à cette capacité à expérimenter sur le terrain, grâce au cadre qui a été
permis par la loi. La fameuse loi 3D qu'avec la ministre de la Cohésion des
territoires, vous avez construite. Vous donnez également de nouvelles marges de
manœuvre et je suis confiant sur le chemin qui sera trouvé là aussi avec les
parlementaires, pour trouver la bonne souplesse et les bons équilibres,
conformément à l'esprit de votre propos, pour une bonne souplesse sur la loi
SRU et l'adapter aux contraintes du terrain. Les travaux qui ont été conduits,
le débat, je crois, nourrissent une solution pragmatique qui correspond à notre
attachement collectif, à la solidarité et au pragmatisme qui convient pour que
chaque terrain ait la réponse qui lui convienne.
Ensuite, cette loi va permettre l'accélération de certaines procédures
administratives nécessaires à la réalisation de vos projets, comme la
récupération des biens sans maître ou en état d'abandon. Et le rôle des maires
sera conforté dans la gouvernance des systèmes de santé aussi grâce à ce texte
avec des premières évolutions. Nous avons enfin avec le même pragmatisme, après
les échanges du grand débat national, tout mis en œuvre pour faciliter votre
vie quotidienne. Je me souviens des débats que nous avions à l'automne 2017 sur
les contraintes de la loi NOTRe et toutes les difficultés. Tout n'est pas
réglé. Et je souscris complètement, sur ce que vous avez dit sur la loi GEMAPI.
Il se trouve d'ailleurs que les mêmes nappes phréatiques ne suivent, ni la
carte intercommunale, ni la carte communale. Elles suivent la carte justement
des bassins versants la plupart du temps. Et donc, ce qu'il faut faire, c'est
plutôt du pragmatisme de terrain, comme plusieurs territoires ont su le faire.
C'est-à-dire sortir de la bataille, de trancher entre les communes et les
intercommunalités, et au-delà des évolutions déjà prévues, trouver des
solutions de territoire qui permettent de construire. Mais la loi Engagement et
proximité a permis des avancées concrètes que vous attendiez parfois depuis
longtemps. Améliorer la prise en charge de vos frais de déplacement et des
frais de garde de vos enfants. Réformer la formation des élus pour permettre
d'envisager la vie d'après. Mettre en place une protection fonctionnelle pour
permettre de faire face aux risques d'un monde de plus en plus judiciarisé.
Augmenter les indemnités des maires des communes les moins peuplées. Je ne
parle pas de projets à venir. Je parle de ce qui, inspiré du grand débat, a été
mis en œuvre dans la loi Engagement et proximité et s'applique. Ce sont des
avancées majeures. Et sur le sujet de la responsabilité des décideurs
publics ; le travail des derniers jours, des dernières heures va nous
permettre de parachever ce travail pour, je crois, construire un cadre qui
sera, je l'espère, beaucoup plus sécurisant. (…) Et je pense que si nous
voulons collectivement avancer, il faut que tout ça puisse être décrit avec
esprit de mesure, honnêteté et pondération. Vous avez tous et toutes à faire
dans vos communes à ce type de débat et vous êtes tous attachés à la même
chose. J'en suis un peu le garant ici.
Alors maintenant, pour conclure mon propos, je voulais parler d'avenir et de ce
qui nous reste à faire collectivement dans les années qui viennent. Nous n'en
avons pas fini avec la crise sanitaire, nous le savons, nous avons de grands
défis et vous avez soulevé des questions fondamentales pour la vie
démocratique, l'action publique dans notre pays, et je voudrais ici partager
avec vous quelques convictions. Et au fond de ma conviction principale, c’est
que le travail des maires, les élus de la République, de votre serviteur, là où
je suis aujourd’hui, et de tous les fonctionnaires qui sont au service de notre
action, c’est de tout faire pour relever et pas simplement pour les défis de
l’urgence, mais réussir à faire une nation, c’est-à-dire embrasser notre
avenir, mais aussi bâtir, renforcer la cohésion de notre pays.
Quelques remarques préliminaires sur ce point. J'ai beaucoup entendu monter ces
dernières années, et c'est sans doute le fruit de l'évolution de la vie
politique, et j'y ai ma part de responsabilité fortuitement, un discours
ambiant qui était trop souvent les élus contre l'État. Je pense que ce débat,
je vous le dis en toute sincérité, est un débat mortifère, parce qu'il ne correspond
ni à notre histoire ni à la réalité constitutionnelle et politique de notre
pays. Il y a les élus locaux et le Gouvernement, mais l'État est un tout, et
j'en suis le garant, et il ne peut pas y avoir l'État face aux élus, ce n'est
pas vrai. Il y a celles et ceux qui sont responsables devant le Parlement
démocratiquement élu, c'est le Gouvernement, le pouvoir exécutif. Il y a
l'administration qui en procède. Il y a des élus locaux qui ont leurs
compétences et l'État c’est tout cela. Et il ne peut pas y avoir ce face à face
sous prétexte qu'il y aurait eu d'autres émergences politiques. Et donc,
l'État, je vous le dis avec beaucoup de solennité, c'est vous aussi. C'est vous
parce que vous êtes aussi agent de l'État, en même temps que vous êtes élu
portant vos projets propres, et parce que si nous sombrons dans cette division,
nous divisons l'action. Nous ne pouvons pas avancer, donc, il peut y avoir des
désaccords entre des gouvernements, les administrations qui appliquent leurs
directives, des majorités parlementaires et des élus locaux. C'est la vie
démocratique et ses différences, mais il ne peut pas y avoir une division de
l'État, car notre pays a été forgé, fondé par sa langue, son histoire et son
État. Gardons-nous, gardons-nous de toutes ces forces de division, surtout dans
la période. Je le dis avec beaucoup de force.
La deuxième chose, c'est que nous sommes toutes et tous, dans la période que
nous vivons, soumise à des injonctions contradictoires partout. Les mères que
vous êtes, et le Président que je suis. Les gens veulent que ça aille plus
vite, les mêmes qui me demandent d'aller plus vite me trouvent parfois trop
autoritaire. Et on vous fait la même chose sur le terrain : «Monsieur le maire,
vous ne décidez rien», vous faites la concertation, on vous dit que ça prend
trop de temps. On est tous attachés à la légalité et les mêmes, quand il y a un
maire voisin qui fait quelque chose qui ne lui plaît pas disent : «Que fait le
préfet pour le contrôle?» Mais on voudrait que le préfet ne l’exerçât point
quand c'est sur soi-même. Veillons à une chose tous et toutes autant que nous
sommes les dépositaires d'une autorité publique. On fera toujours siffler, mais
on fera toujours reprocher tout et son contraire aux gens qui ne sont pas dans
la salle. Moi, je vous le dis avec beaucoup de franchise. Les fonctionnaires
d'État, comme les fonctionnaires des collectivités locales, font ce qu'on leur
demande, ce sont des gens loyaux, et ce sont des gens qui ont aussi contribué à
tenir l'Etat dans cette période. Donc, gardons-nous de leur reprocher tout et
son contraire. Ce qu'il nous faut collectivement, c'est trouver ensemble les
voies d'une action plus efficace, plus légitime, plus rapide et plus simple. Et
je partage totalement ce que vous avez dit sur ce point.
Dernière remarque générale pour bâtir l'avenir, c'est au fond cette tension
constante que nous avons entre l'unité et la diversité. Et ça, nous n'oublions
jamais non plus quand nous rentrons dans ces débats. Nous sommes un pays aux
mille terroirs, à tant de climats, tant de vallées, tant de différences qui
font qu'en effet, quand on parle de logement, projet, vous avez parfaitement
raison, il n'y a pas de solution unique. Et en même temps, nous sommes construits
par cette passion de l'égalité. Nous devons donc tous ensemble constamment
tenir cette tension, et c'est pour ça que je crois à la différenciation, je ne
crois pas en tout en effet, à la remise sur le territoire de toutes les
responsabilités parce que ce jour-là, naît la nouvelle inégalité que d'autres
viendront contrarier. Nous en avons encore vu les preuves récentes. Alors face
à ça, je veux de manière très concrète vous dire, en méthode, comment je vois
l’avenir avec vous, réagissant à vos propos.
D’abord l’autonomie et la décentralisation, l’autonomie financière et fiscale.
Je pense qu’il faut qu’on soit aussi très honnêtes entre nous pour savoir de
quoi on parle. On a évoqué la taxe d’habitation, vous l’avez rappelé. La taxe
d’habitation était un impôt formidable, c’était un impôt dont le premier
contribuable était l’Etat. C’est ça la réalité. C’est un impôt dont on avait
progressivement sorti une majorité de la population. (…) Alors on pouvait
augmenter les taux, ce n’était pas douloureux pour les gens, en général.
C’était un impôt sur les classes moyennes. C’était un impôt mauvais pour les
petites villes, devenu injuste. Et c’était un impôt à travers notre histoire
que progressivement les contribuables, en vrai, payaient de moins en moins
parce que l’Etat le compensait. Si c’est ça l’autonomie fiscale, ça ne
s’appelle pas liberté – responsabilité. Et donc, oui pour aller vers de la
fiscalité qui clairement soit fléchée à des collectivités, mais il faut avoir
un vrai débat de fond comme l’ont des pays beaucoup plus décentralisés. Je
tiens d’abord à souligner que plusieurs pays beaucoup plus décentralisés que nous
n'ont pas de fiscalité locale. Ils ont des morceaux de fiscalité nationale
affectés. Pour beaucoup, ils ont parfois une chambre spécialisée. (…) Il faut
sanctuariser ce que, de fait, nous avons fait durant quatre ans et demi,
c'est-à-dire une stabilité des dotations. Mais il faut la rendre démocratique,
transparente et regarder si, comme d’ailleurs cela a été fait avec les régions
ou d'autres, il ne faut pas affecter des parts d'impôts nationaux, dont la
dynamique correspond aux dépenses, à des collectivités territoriales. Mais
avoir des impôts qui ne sont plus payés par les contribuables pour me dire
après que c'est ce qui constitue le lien, c'est un peu hypocrite ; et avoir une
fiscalité locale pour certaines tranches, dont la dynamique ne correspond en
rien à celle de leurs dépenses, je pense à nos départements, ça cela ne marche
plus. J'ajoute à ça que l'autonomie fiscale, c'est l'autonomie jusqu'au bout.
Regardez l'autonomie fiscale des Espagnols ! La crise du début des années 2010,
ça a été autre chose que celle qu'on est en train de vivre. Ils l'ont vécue
jusqu'au bout. Et l'autonomie fiscale, ça veut dire que ça creuse l'inégalité
entre les territoires selon leur capacité à la prélever. Il y a des territoires
qui pourront prélever l'impôt facilement, si c'est bien les contribuables
qu'ils le payent, et d'autres qui auront beaucoup plus de mal. Et là naît la
merveilleuse création de la péréquation. Si c'est ça qu'on appelle la simplicité,
je vous renvoie à nos débats budgétaires annuels. Et c'est exactement ce qu'à
chaque fois qu'on a accru les principes de séparation, d'accroissement des
inégalités en renvoyant les communes à la réalité de leur population ou de
leurs difficultés parfois à créer de l'emploi, ensuite en le compensant par des
mécanismes très complexes. On a besoin, me semble-t-il, sur ce sujet de
pluriannualité, de visibilité, de clarté des règles. C'est cela que nous devons
bâtir.
Le deuxième élément principal, c'est la décentralisation. Je l'ai dit,
engagement avait été pris de ne pas faire de grand chambardement durant ce
quinquennat. L'engagement a été tenu. Mais je voudrais là aussi juste procéder
à une clarification sémantique, au fond politique : nous avons dans notre pays,
je crois, ces dernières années, ces dernières décennies, trop souvent confondu
la décentralisation avec la délégation de compétences. Et ce n'est pas la même
chose. Lorsqu'on confie le RSA à des départements et qu'ils n'ont aucune
possibilité de décider des règles, de vraiment en faire la politique, mais
qu’ils ne sont que des payeurs aveugles, ce n'est pas de la décentralisation.
Bilan des courses, les départements les plus pauvres font quoi ? Ils demandent
de recentraliser quand ils sont en difficulté, ce qu'on connaît en ce moment
dans certains territoires ultramarins ou en Seine-Saint-Denis. C'est une
réalité parce qu’ils sont des opérateurs de l'Etat et que ça creuse les
injustices. Et donc si on veut aller, et vous verrez que sur certains sujets moi
j'y suis prêt, sur la décentralisation, il faut que ce soit un vrai transfert
des responsabilités qui vont avec, clairement et totalement, c'est-à-dire une
capacité à décider des règles, à en bouger les normes et à en décider les
financements. C'est tout ça ensemble. Mais tant qu'on transférera des
compétences dont les règles continuent à être décidées nationalement, ce ne
seront pas des décentralisations. Et j’entends celles et ceux qui appellent à
la décentralisation. Mais ayons le débat. Est-ce que dans notre pays, on vote
pour avoir 100 politiques sociales ? Non. Donc, ce n’est pas vrai qu’on a
décentralisé les politiques sociales aux départements, parce qu’il y a un goût
pour l’égalité, parce que personne ne veut que les règles soient différentes quand
il s’agit du handicap ou de l’aide sociale à l’enfance, entre un département et
un autre. Et donc, ce n'est pas ça la vraie décentralisation. La
décentralisation, c'est celle qui permet de transférer des blocs de compétences
complets, la clarté des financements, les responsabilités qui vont avec.
Avançons sur ce chemin, avec toute l'exigence qui convient et pas les facilités
d'hier qui nous ont conduits aux situations souvent illisibles et
déresponsabilisantes, et avec les conséquences que nous sommes collectivement
en train de gérer. Je crois véritablement à court terme à une déconcentration. Il
se peut qu'on hérite des décisions passées. Vous connaissez ça parfois dans vos
communes. L'État s'est réorganisé il y a une décennie en faisant des économies,
essentiellement sur les services publics locaux. Les administrations centrales
ont peu réduit leurs effectifs. Puis, la carte s'est réorganisée sous le mandat
précédent en faisant des grandes régions qui ont conduit d'ailleurs les
services locaux à reconcentrer au niveau régional. Quand on vit dans une
sous-préfecture, le résultat est le même, que ce soit à la capitale ou à la
capitale de région, bien souvent. Et donc, il est vrai que la décision était
éloignée du terrain par ses mouvements successifs.
Pour la première fois depuis longtemps, nous avons recréé ces dernières années
des postes dans les services de préfecture, dans des trésoreries. Et ce mouvement
doit être amplifié. Mais je tiens ici à dire qu’il a commencé dans notre
trésorerie, il a commencé dans nos forces de sécurité intérieure, il a commencé
dans beaucoup de nos services et je souhaite que nous allions vers plus de
déconcentration en permettant aussi à nos préfets, nous l'évoquions hier, de
disposer de tous les leviers pour apprécier les situations locales et faire
davantage. 90 % des décisions qui pouvaient l'être ont été déconcentrées. Les
moyens sont en train d'être remis sur le terrain et à ça s’ajoutent les 2 000
maisons France Services en seulement deux ans qui ont été déployées et qui
permettent cette action locale. Donc, cette marche est en cours, qui doit se
poursuivre, mais qui n'est pas un sujet de guerre de tranchées pour savoir si
la compétence est d'un côté ou de l'autre. C'est un sujet concret qui change
plutôt la vie de nos compatriotes, qui est de savoir comment on remet de
l'action publique au contact de nos concitoyens. Et je crois que c'est ça ce à
quoi nous sommes collectivement attachés. À ce titre, le ministre de l'Action
et de la Transformation publique a poussé ce mouvement, mais aussi un baromètre
de l'action publique sur les territoires, ce qui permet à nos compatriotes de
voir aussi concrètement ce qui est fait, à la maille de leur territoire, et pas
de manière lointaine avec des chiffres qui sont simplement des moyennes
nationales. Vous l'avez compris, je crois profondément à cette action publique
territorialisée par la déconcentration. Je crois aussi à l'action publique au
plus proche du terrain par la contractualisation, ce qui a été, comme je
commençais à l'évoquer, une vraie révolution de l'action des dernières années,
avec un diagnostic partagé, avec la possibilité de donner de la visibilité aux
élus que vous êtes, les moyens qui vont avec des résultats et des projets. Pour
ce faire, je crois que ce que nous avons commencé à mettre en place est une
méthode utile. D'abord avec la possibilité de bâtir ces contrats sur le
terrain, ensuite avec le déploiement d'une ingénierie adaptée. C'est tout
l'esprit qui a guidé la création de l'Agence Nationale des Territoires avec des
priorités claires et limitées, un soutien en ingénierie aux projets de terrain
et 2 700 collectivités soutenues en un peu plus d'un an d'existence, qui montre
que l'Agence Nationale des Territoires est d'ores et déjà une structure qui
permet d'accompagner les projets et d'aller dans ce sens d'une
contractualisation plus forte. Ceci n'ira qu'avec plus de simplification.
Alors, la simplification, c'est l'une des choses les plus compliquées à faire
pour partager ce qui est mon quotidien. Parce qu'évidemment, derrière chaque
norme, il y a des conservatismes et des gens qui les ont défendus et des gens
qui vous expliquent qu'on ne peut pas s'en passer. Je pense que vous le vivez
aussi là où vous êtes. Alors, nous avons déjà réduit le nombre de décrets
autonomes fortement, on les a divisés par 10. On a drastiquement réduit toutes
les circulaires inutiles sans, et je l’évoquais auprès de vous il deux ans, ce
qui montre qu’on peut encore aller plus loin, mais il est tout à fait vrai que
vos démarches demeurent encore trop complexes, illisibles, marquées du sceau de
l’incertitude à cause de ce qui descend d’en haut comme vous l’avez dit. Ce
qu’il nous faut faire sur ce sujet est une petite révolution culturelle. Elle
ne se fera pas en un jour. Il n’y a pas de texte miracle. Mais, pour partager
l’expérience qui est la mienne, je pense qu'il y a quelques éléments de méthode
qu'on doit collectivement bâtir.
D'abord ce qu'on est en train de faire avec cette déconcentration, on a besoin
de plus en plus de fonctionnaires qui aident, qui apportent des solutions sur
le terrain et ils sont preneurs eux-mêmes de ce changement. C'est un changement
d'organisation, de conduite pour aider à accompagner les projets plutôt que de
faire appliquer la norme et de mettre des tampons. Tous nos fonctionnaires
souhaitent plutôt cela, c'est plus exaltant, ça a plus de sens pour leur
quotidien. On doit réussir à faire cette transformation, en effet, notre
fonction publique d'Etat et territoriale. Et c'est un vrai changement, une
vraie conduite dans la durée. Ce ne sont pas des propos, des textes, c'est une
vraie transformation qu'il faut faire et je crois que c'est aussi une question
de respect à leur égard.
La deuxième chose, c'est qu'il faut continuer de simplifier la prise de
décision et l'encadrement des délais au niveau local. Et donc, ce qu'on a
commencé à faire ces derniers temps en simplifiant le commandement des services
de l'Etat au niveau départemental, nous devons le parachever pour avoir un
décideur unique et pour permettre aux élus que vous êtes, sur des projets
parfois complexes, avec autorisations multiples, d'avoir l'intégration des
processus d'autorisation au sein d'une même autorité et l'encadrement des
délais de manière beaucoup plus drastique. Ça a été commencé sur certains sujets,
avec ELAN ou d'autres. Ça doit être poursuivi et systématisé. Nous en parlions
hier ensemble et je pense que c'est véritablement cette simplification qui doit
aller à son terme. Et vous le voyez bien, je pense que ce qu'il nous faut
faire, c'est aller vers plus de déconcentration, un plus grand pragmatisme,
avec accompagnement des projets, contractualisation et pluriannualité avec nos
maires. Si on a cette méthode, on peut alors très concrètement, comment on a
commencé à le faire avec Action cœur de ville et avec quelques autres, avoir
une capacité à déployer sur le terrain des projets qui changent la vie de nos
compatriotes. Nous pouvons tout à fait avoir des débats politiques sur la
décentralisation. Elle doit être systémique, elle prendra du temps, mais je
pense qu'en parallèle, nous devons continuer à avancer.
Sur ces sujets, nous avons et nous devons continuer d'adapter la réponse à la
pluralité des territoires. Vous avez commencé à le dire, mais je crois que
l'action publique a commencé à tresser, à tramer des réponses à travers
justement ces contrats. Il faut continuer de le faire et je pense que pour
faire nation et bâtir l'avenir, il faut continuer de garder l'unité de la
nation et bâtir des réponses différenciées selon la réalité géographique et
territoriale. Pour les villes moyennes, cette Action cœur de ville, je n'y
reviendrai pas, mais c'est ce qui a permis de vraiment transformer beaucoup de
vos villes. Au-delà des près de 250 projets qui ont déjà émergé, ce que nous
allons continuer de faire, c'est pour les gares, les accès de ville, les
quartiers, déployer cette méthode pour aller plus loin. Pour les ruralités qui
n'avaient jamais fait l'objet d'une action spécifique à ce point, l'agenda
rural a permis de déployer une véritable action.
Là aussi, j'ai entendu votre résolution, mais je regarde de la même manière les
chiffres et les chiffres sont là. Sur le numérique, les ministres se sont
battus, deux tiers des locaux sont désormais raccordés en fibre optique.
C'était un quart en 2017, ce qui fait de la France le pays le plus équipé
d'Europe. Grâce à l'installation de 5 000 nouveaux pylônes, le taux de
couverture en 4G atteint aujourd'hui les 98%. 10 points de plus qu'en 2017. Ce
sont des choses concrètes. Ce ne sont pas des mots. C'est, pour beaucoup de
communes rurales, un changement de vie profond. Sur les transports, là où nous
avions abandonné depuis des décennies les transports du quotidien et les
petites lignes, 7 milliards d'euros sur 10 ans d'investissement, 7 milliards
d'euros sur 10 ans. J'ai été dans plusieurs de vos communes où des gens
désespérés de voir ces lignes fermées, parce qu'il y a eu une réforme de la
SNCF et un investissement, on rouvre ces petites lignes en lien avec les
régions et nous pourrons ainsi rénover plus de 9 000 kilomètres de lignes
ferroviaires et désenclaver de nombreux territoires. Là aussi, ce sont des
réalités qui changent la ruralité. Sur toutes nos communes rurales, je serai
ici trop long à vouloir tout évoquer, mais de la jeunesse, à la vie associative
en passant par l'Éducation nationale et la santé, myriades d'actions se sont
déployées qui permettent de répondre à cet agenda.
Pour la ville, je vous ai entendus. Les chiffres sont là, j’ai entendu votre
discours, mais il a 3 ans d’âge. L’Agence nationale de la Rénovation urbaine
maintenant a retrouvé 12 milliards d’euros d’engagement. Il y a plus de projets
qui sont sortis que dans le projet de la première génération de rénovation urbaine,
480 quartiers concernés, des moyens supérieurs dans tous ces endroits au
premier plan, c’est ça une réalité. On peut dire qu’on va débattre d’un nouvel
agenda de solutions. On l’a pris, il a 3 ans. Il a commencé à être
déployé : les cités éducatives, elles ont commencé et les murs sont là.,
les enseignants sont là. Il y en aura 200 d'ici l'année prochaine, 200 centres
de santé, les micro-folies, la culture... Que tous les maires qui les vivent,
les portent et les expliquent et je pense qu'il y a un problème d'information
compte tenu de la résolution que vous avez lue tout à l'heure. Et donc, vous le
voyez, oui, nos quartiers ont droit à l'investissement de la République, ils
l'ont eu avant la crise, pendant la crise, ils l'auront après. (…)
Ces géographies, elles sont multiples et il vous appartient de réunir en effet
l'ensemble de ces élus, de communes de montagne qui ont fait l'objet d'un plan
inédit pendant la crise et nos élus le savent, de communes littorales. J'étais
à leurs côtés encore il y a quelques jours dans l'Hérault, de nos communes
forestières. Et je veux ici vous rassurer, Président, le Premier ministre, avec
les ministres compétents a pu rassurer les 14000 communes forestières, il n'y
aura pas de prélèvements supplémentaires. Il y a, au contraire, des défis,
l'Etat doit les prendre en charge à travers la politique qu'il a lancée et ce
point sera réglé.
S'agissant de l'Outre-mer, enfin, vous l'avez évoqué et nos élus d'Outre-mer
sont porteurs de tous ces défis, qu'il s'agisse des défis, de l'eau, de
l'éducation, de la santé, de la sécurité, et nous aurons l'occasion, en
particulier pour Mayotte, de porter ces difficultés et la réponse à celle-ci à
travers un texte de loi ad hoc. Nous avons lancé en particulier fin 2020, un
dispositif, le dispositif du contrat de redressement Outre-mer, qui permet
aujourd'hui à 7 communes volontaires de bénéficier d'un accompagnement inédit
pour se redresser financièrement. Et je veux saluer les maires qui se sont
engagés dans cette procédure et l'investissement aussi qui a été le nôtre pour
eux, pour ce faire. Je veux, en l’évoquant ici aussi, avoir une pensée
particulière pour les 33 maires de Nouvelle-Calédonie. Le 12 décembre au matin,
dans moins d'un mois désormais, les bureaux de vote seront ouverts pour que les
Calédoniennes et les Calédoniens qui le souhaitent puissent décider de
construire leur avenir. Et de statuts en statuts, puis de statuts en
organisation politique, la commune a traversé toutes les évolutions
institutionnelles de l'histoire calédonienne. Au lendemain de la dernière
consultation d'autodétermination, l'Etat, dont c'est le rôle et la
responsabilité historique, reprendra l'initiative du dialogue pour la période
de transition de 18 mois qui s'ouvrira alors. Et je souhaite que les maires
calédoniens y soient étroitement associés. Mais je veux ici les remercier, car
durant ce mandat, nous avons eu à tenir les 3 référendums qui étaient prévus
par les accords historiques et les maires ont été au rendez-vous avec beaucoup
de courage, de détermination, d'esprit civique. Merci à vous.
Pour bâtir au-delà de ces diversités de territoires, grâce à ces quelques
principes que j'évoquais, auxquels je crois à l'avenir, nous devons nous
attaquer, en effet, à quelques priorités de la nation que vous avez retracée
l'un et l'autre. Évidemment, le sanitaire qui va continuer, je ne serai pas ici
long. L'actualité, si je puis dire, nous occupe toutes et tous. Mais nous
allons continuer à nous battre dans les prochains mois avec la même constance,
la même détermination. Ensuite, le redressement économique. Le plan France
Relance a permis de beaucoup faire et de beaucoup avancer, de territorialiser
beaucoup de projets. Il en sera de même pour France 2030. On continuera avec le
même pragmatisme à avancer et à adapter les choses, à simplifier, en effet,
pour que les appels à projets, je vous ai entendus, puissent correspondre aux
réalités du terrain, vous avez parfaitement raison et il faut constamment
s'améliorer pour que les choses prennent en compte la réalité et la souplesse
nécessaire. D'ores et déjà, nous avons collectivement fait quelque chose
d'inédit dans notre histoire : près des 3 quarts de nos PME ont été
touchées par les aides. Ça s’est fait parce que les maires ont été impliqués,
parce que malgré tout, on avait quand même des instruments qui devaient être
relativement simples pour y arriver, plus simples qu’on le dit parfois. Et donc
il faut continuer d’être très simple, d’être réactif, d’aller au plus près du
terrain avec pragmatisme et vous serez des acteurs de cette relance économique
et de la construction de France 2030 qui est indispensable pour bâtir notre
avenir.
Ensuite, c'est évidemment, au-delà de l'épidémie, la santé, vous l'avez
parfaitement dit, et beaucoup d'entre vous se battent au quotidien pour lutter
contre les déserts médicaux et les difficultés de l'hôpital. Je suis ouvert à
toutes les évolutions institutionnelles. Il est clair que nous devons faire
évoluer l'organisation de notre système de santé. Dès le projet présenté en
2018, avant la crise, nous avons veillé à décloisonner la ville et l'hôpital, à
lever le numerus clausus, à revenir sur des erreurs passées qui avaient
progressivement construit les difficultés que nous connaissons aujourd'hui. Et
nous avons d'ailleurs, ces dernières années, beaucoup amélioré les choses par
la suppression du numerus clausus, le recours à la télémédecine, le déploiement
des assistants médicaux, des communautés de soins, etc.
Mais tout ça ne va pas assez vite. D'abord parce que vos difficultés au
quotidien demeurent, parce qu'on met 10 ans à former des nouveaux médecins et
parce que la réalité de certains territoires est déjà là. Donc nous devons
aujourd'hui aller beaucoup plus loin et plus fort sur le décloisonnement entre
la ville et l'hôpital. Nous devons débureaucratiser l'hôpital et la gestion des
soins pour remettre aux élus, mais aussi aux soignants d’être avant tout au cœur
de cette gouvernance. Et il nous faut absolument construire des solutions de
santé publique à l'échelle des territoires et le faire en s'appuyant aussi sur
les trésors d'innovation que beaucoup d'entre vous ont su déployer, qui
consistent à ouvrir les hôpitaux, cher Président de la Fédération, Monsieur le
maire, à des professionnels de santé, donc à des spécialistes qui ne viennent
pas s'installer, sauf si on leur permet, urologues ou autres, de venir
s'installer à l'hôpital pour partie et pour partie en ville. On arrive à
attirer des médecins, on le sait, si on offre des perspectives de travail à
leur conjoint ou leur conjointe.
Si on arrive à maintenir l'école, c'est une solution d'ensemble qu'on tricote,
si je puis dire avec Action Cœur de Ville, avec tout ce qui est mis en place
pour remettre de la vie dans nos territoires, là où il y avait eu de la déprise
démographique. C'est le débat et le défi qui est le nôtre, on le sait bien.
Donc, la réponse, elle n'est pas que sanitaire, elle est d'ensemble, mais on va
continuer à se battre. Et sur ce sujet, d'abord, nous ne céderons jamais aux
situations inacceptables, plusieurs d'entre vous les ont dénoncées. Le maire de
Barneville-Carteret dans la Manche, en particulier, ces derniers temps, a été
évoqué à juste titre, mais nous continuerons de nous battre pour accélérer ce
qui a été commencé et pour tirer toutes les leçons de la crise où, quand nous
avons résisté, c'est que nous avons su casser des murs, lever des barrières
qu'il y avait entre les secteurs.
L'autre défi, évidemment, que nous devons dresser ensemble, c'est la sécurité,
pour bâtir l'avenir et cette cohésion, face à ce retour de la violence. Là
aussi, il y a eu des actions. L'Etat, c'est son rôle régalien, vous l'avez dit,
il n'a pas simplement mené des débats ou lancé des grandes discussions. Il a
agi. 10 000 policiers et gendarmes qui sont en train de finir de se déployer
sur le terrain. Beaucoup d'entre vous les voient d'ailleurs, 10 000 ce n'est
pas rien. Alors parfois, ça répare ce qui avait été fait avant. J'en suis
désolé, mais pour garantir la tranquillité publique, c'est une chose. L'Etat ne
se désengage pas. Au contraire, il se réengage avec force. Et vous vous
réengagez avec force à ses côtés.
Le ministre de l'Intérieur a porté une loi de sécurité
globale, il aura à porter une loi de programmation de sécurité intérieure. Mais
d'ores et déjà, avec la loi qui a été promulguée grâce d'ailleurs à
l'expérimentation de plusieurs d'entre vous, ce sont davantage de marge de
manœuvre qui sont données aux polices municipales. C'est un continuum de sécurité dans
le cadre de la contractualisation entre toutes les forces de sécurité
intérieure. Donc on a renforcé le lien entre les communes, leur police et la
police nationale ou la gendarmerie. On va continuer ce travail, aller beaucoup
plus loin et la loi de programmation qui se prépare pour le début d'année
prochaine va permettre d'aller encore plus loin sur ce sujet à travers des
réorganisations et des avancées.
(…) Et nous allons poursuivre ce qui a été commencé pour justement parachever
ce travail et continuer d'améliorer la rapidité de la réponse, en particulier
pénale, mais aussi la réponse sur les petites incivilités. Et là aussi, d'ores
et déjà, des moyens ont été déployés sur le terrain, continueront de l'être et
des réformes ont été passées et continueront d'être complétées.
Parler d'avenir, c'est parler de l'école et ce défi de l'école, c'est
évidemment le cœur de la promesse républicaine. Vous avez été les partenaires
de plusieurs réformes durant les dernières années. D'abord, nous avons ensemble
corrigé, je crois, des choses qui avaient bousculé les maires sur les rythmes.
Nous avons ensuite construit des réponses différenciées, là où, sur le terrain,
il y avait des besoins avec les dédoublements, y compris en allant plus loin
dans certains contrats territoriaux. Et nous devons maintenant passer une étape
supplémentaire et de la même manière, je suis convaincu, pour ma part, que
l'école de la confiance et l'école de demain se construira en renforçant ce
partenariat entre, justement, l'Éducation nationale et les maires et entre le
temps scolaire et périscolaire, dans notre capacité à bâtir ce continuum dans la prise en
charge des enfants, en particulier les plus fragiles, comme nous sommes en
train de le faire à Marseille et dans plusieurs autres territoires, comme nous
le faisons aussi à travers ce qui a été pensé pour les cités éducatives et pour
les quartiers les plus en difficulté dans la République. Donc co-construire ces
politiques éducatives avec vous, continuer à innover, à avancer est un défi
absolu.
(…) Sur le logement et le logement comme la transition
écologique, car les deux combats sont jumeaux, font partie des défis du pays à
la fois parce que nous devons en faire évoluer les règles, mais nous devons
aussi permettre à nos compatriotes de vivre bien et que nous sommes tous
soumis, là aussi, à des changements de comportement, de pratiques que cette
crise a accéléré. Les gens veulent améliorer leur qualité de vie. Ils veulent
parfois habiter à un autre endroit que celui où ils travaillent, de plus en
plus. Ils veulent répartir leur temps différemment, le télétravail a fait
naître cela. Plusieurs d'entre vous sont soumis à une pression qui est liée
aussi aux résidences secondaires, qui se sont multipliées. Et ces
réorganisations de vie viennent bousculer des territoires, en même temps que
nous avons des territoires qui perdent de la population, d'autres qui sont sous
forte pression démographique, une diversité qui fait qu'il est très difficile
d'avoir une politique unifiée, en tout cas uniforme.
En matière de logement, ces dernières années, nous avons réussi ensemble des
combats. On les a réussis grâce à plusieurs partenaires. Les maires que vous êtes,
et tous ceux qui accompagnent l'action publique, et je veux vraiment ici,
remercier la Caisse des Dépôts et Consignations, la Banque des Territoires,
Action Logement, La Banque Postale, ce sont des acteurs et des partenaires de
beaucoup des actions que j'évoquais, de Cœur de Ville à d'autres. Mais en
matière de logement et de grands projets, ils sont déterminants et ils sont des
opérateurs du quotidien, et de vos projets.
Néanmoins, si nous avons réussi à enclencher la rénovation des logements de
manière historique, et véritablement, a passer un cap depuis 18 mois, à
enclencher la modernisation et la transformation, l'adaptation au
vieillissement de certains logements, si nous avons répondu en termes
d'hébergement d'urgence, nous avons un problème de construction qui demeure. Le
cycle électoral n'a pas été favorable et la pandémie non plus, soyons lucides,
et on sait comment tout cela marche, mais on voit bien que malgré les
évolutions de la loi ELAN, tout ça n'a pas été suffisamment simplifié. Aujourd'hui,
le nombre de permis de construire délivrés recommence à augmenter, mais après
un niveau historiquement bas, et donc il nous faut là aussi, avoir des
réponses. Des réponses de court terme pour inverser cette tendance mais on doit, là aussi, essayer de voir
comment articuler toutes nos contraintes.
A côté de ça, vous l'avez évoqué, il y a cet objectif de zéro artificialisation
nette. Là-dessus, je veux être clair, cet objectif n'est pas de stopper toute
construction ou d'arrêter les projets, c'est au contraire, je dirais plutôt, de
ralentir le rythme qui nous conduisait à supprimer l'équivalent d'un
département de terres agricoles et d'espaces naturels tous les 10 ans. Là où
nous urbanisions, où nous artificialisions 4 fois plus vite, trop vite, c’est
de diminuer par deux cet effort. Alors, il faut, un, l'adapter aux réalités des
territoires, peut-être mieux que ça n’a été fait ; et deux, je vous ai entendu
laisser le temps pour que ce soit bien fait. On a toujours eu cet esprit de
pragmatisme, nous l'aurons. Il est évident qu'on ne mettra jamais un maire
devant un couperet.
Mais la clé de tout ça, c'est que les maires aient la possibilité de programmer
sur plusieurs années cette stratégie et la possibilité d'avoir les instruments
pour le faire. Mais tout ça correspond au projet que vous êtes en train de
faire. Vous toutes et tous, vous avez des communes, dont les accès ont été
dégradés par des zones commerciales qui ne correspondent plus au goût du jour,
par des zones industrielles qui ne correspondent plus au goût de nos
compatriotes, par des espaces qui sont devenus souvent laids, par des
centres-villes qui ont été abandonnés. Tout ce qu’on est en train de faire avec
Action Cœur de Ville, Petites Villes de Demain, avec le plan Friches où on a
investi massivement et où nous allons continuer à investir, c’est vous donner
les moyens de continuer à avoir des projets de logement, des projets pour vos
entreprises, mais en reconvertissant justement les usages, et pas en allant
conquérir de nouvelles terres agricoles ou autres. C’est exactement ce que vous
voulez faire. Simplement, là où je vous rejoins, il faut que tout ça retrouve
sa cohérence et il vaut bien mieux qu’on ait en quelque sorte une direction
nationale, une contractualisation locale et des moyens clairs qui soient donnés
aux collectivités pour porter ces projets. C’est dans ce sens qu’on ira, vous
avez ici mon engagement, mais je peux vous dire qu’on peut le faire et que nous
pouvons à la fois, grâce au fond Friches doté de 650 millions d’euros et
pérennisé pour les années à venir et à tout cela, faire plus de logements,
mieux de logement, et réussir à tenir nos objectifs collectifs. C’est possible
et nous allons le faire.
Mais sur ces deux sujets, je veux vous dire ma conviction profonde, je pense
qu'au niveau national nous devons fixer des stratégies, d'objectif de
logements, évidemment de logement social et d'hébergement d'urgence ; que sur
le plan de la transition climatique, nous devons nous donner des objectifs.
Nous sommes d'ailleurs, sur le plan international, débiteur et c'est l'Etat qui
se fait condamner, même quand les collectivités, parfois, ne contribuent pas.
C'est une réalité juridique que nous avons encore vue récemment, mais
qu’ensuite, ce n'est pas la loi qui doit tout prévoir, et que sur des sujets
comme le logement et la transition écologique, il faut aller vers une
décentralisation bien plus massive parce que c'est cohérent avec la réalité de
nos territoires et de nos bassins de vie. Et sur ces deux sujets, je pense que
les grands objectifs doivent rester nationaux, mais que la traduction des
politiques, beaucoup plus qu'on ne le fait aujourd'hui, doit revenir à
l'échelle de la commune, à l'échelle de la métropole, à l'échelle du territoire
de vie de nos compatriotes.
Voilà les quelques convictions que je voulais partager avec vous. Je n'ai pas
tout couvert, mais j'ai essayé de répondre à beaucoup des sollicitations qui
m'avaient été faites, en essayant de dire, de rendre justice aux gouvernements
successifs, et en essayant de vous dire ma conviction profonde, là aussi avec
la même franchise et la même honnêteté. J'ai tâché, là où j'étais, de faire ce
que j'avais dit, et je crois que ce fut le cas. J'ai tâché de m'adapter, comme
vous d'ailleurs, à toutes les crises que nous avons subies, et nous avons tenu,
et je vous remercie de cela. Mais n'oublions jamais que l'ensemble de nos
compatriotes, toujours, nous regardent. Et qu'au fond, ils attendent de nous
d'être à la hauteur de nos fonctions, ils attendent de nous de porter le sens,
cet esprit civique qui nous anime toutes et tous, et je sais ce qui vous tient
au quotidien. Et c'est ce que nous allons continuer de faire, quels que soient
les vents mauvais, quels que soient les esprits de division, de discorde qui
parfois règnent. Parce que ce que nous avons collectivement accompli avec
toutes celles et ceux qui œuvrent à nos côtés. C’est un travail de résistance
inédit à une crise séculaire, mais c’est aussi la capacité à bâtir notre avenir
et à construire l’espérance qui va nous permettre de regarder devant. Et avec
cela, à faire nation véritablement.
Il y a dans le beau mot de maires l'anagramme du verbe aimer. Parce qu’au-delà
de tout ce que vous faites, il y a un engagement qui est de cœur et d'âme, et
quelque chose qui ne se réduit pas aux politiques publiques, parfois aux sujets
un peu difficiles ou techniques que nous avons pu aborder aujourd'hui. Mais
c'était bien normal et légitime. Oui, il y a toujours cette part de sens,
d'affection, d'attachement qui est le vôtre à votre fonction, à votre commune,
à votre territoire qui est le nôtre, à notre nation.
Ne laissons rien, rien entamer cet attachement. Ne laissons rien entamer ce qui
est au fond notre vocation première et celle qui nous tient chaque jour.
Toujours réexpliquer à nos compatriotes les raisons que nous avons de vivre
ensemble. Et ces raisons-là sont plus fortes que tout. Elles nous tiennent.
Elles sont faites de projets, des projets que vous portez, de quotidiens,
d'enthousiasme et de sens. Alors regardons tous droit devant, croyons en nous,
en ce que nous sommes, en la France. Merci pour votre action.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Jean Castex (Premier
ministre)
> Grâce à la mobilisation du Gouvernement pour
faciliter leur recrutement via France relance, plus de 25000 personnes en situation de handicap ont trouvé
un emploi depuis l'été 2020.
Jean-Yves Le Drian
(ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
> Nous nous battons pour faire du vaccin contre
le covid19 un bien
public mondial. La France dépasse ses
engagements de dons de vaccins pour 2021. 60 millions de doses de vaccin
promises, 67
millions de vaccins donnés. 61 livraisons dans 37
pays (dont 30 pays africains).
Barbara Pompili
(ministre de la Transition écologique)
> L'interdiction de démarchage téléphonique pour
des travaux de rénovation est bien sanctionnée. La rénovation est une priorité
énergétique et sociale et doit se faire dans de bonnes conditions. France Rénov'
accompagnera dès 2022 les ménages pour réaliser des travaux de qualité.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
> Les déclinistes mettent la loupe sur une
difficulté, qui est réelle, et en font la réalité de toute la France. Ils
l’exagèrent pour en faire un mal incurable. C’est révoltant ! Ils n’apportent
aucune solution à aucun problème parce que les problèmes les nourrissent.
Elisabeth Borne
(ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
> Bonne nouvelle : le taux d’emploi n'a jamais
été aussi élevé depuis 1975. Ça veut dire que plus de Français ont un travail.
Notre politique en faveur du travail porte ses fruits !
> Le taux de chômage ne baisse pas car, avec la reprise économique, certaines personnes qui ne cherchaient plus du travail se sont remis à chercher un emploi.
> [Covid19] On a un protocole sanitaire très strict en entreprise qui impose notamment le port du masque quand on est dans des espaces de travail partagés. C'est vrai qu'il y a eu un certain relâchement donc j'appelle tout le monde à se remobiliser. A bien porter le masque en entreprise. Et on va augmenter les contrôles de l'inspection du Travail.
> L'intelligence artificielle va avoir des conséquences concrètes sur le travail, l'emploi et les compétences. Grâce aux expérimentations du "LaborIA" que nous lançons avec l’Inria [Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique] et Matrice [Institut d'innovation pour la transformation des organisations et de la société à l'ère numérique], nous allons pouvoir accompagner entreprises et salariés face à ces transformations.
Eric Dupond-Moretti
(Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
> Contrairement aux préjugés, les peines de
prison hors mandat de dépôt sont exécutées mais nous devons progresser pour
qu’elles le soient plus rapidement. En juillet, j’ai demandé à l’inspection
générale de faire un état des lieux et des propositions pour accélérer les
procédures.
> On se souvient toute sa vie de sa prestation de serment. Bienvenue aux 343 stagiaires greffiers qui viennent de rejoindre la grande maison Justice. Depuis 2017, en plus des remplacements des départs à la retraite, 850 nouveaux postes ont été créés. Et nous allons continuer.
Olivier Véran
(ministre des Solidarités et de la Santé)
> [Covid19] À la suite de l’avis de la Haute autorité de la santé, le
rappel vaccinal contre le Covid sera bien ouvert aux personnes âgées de 50 ans
et plus dès début décembre comme annoncé par le président de la République.
L’élargissement du rappel aux moins de 50 ans sera étudié prochainement.
> [Covid19] Notre hôpital a tenu depuis le premier jour de cette crise. Parce que nous l’avons soutenu, grâce au mesures d’urgence, grâce au Ségur de la santé, grâce à la responsabilité de tous les Français qui se protègent.
> [Covid19] La vaccination est notre protection. Plus nous sommes vaccinés, moins nous sommes hospitalisés, même en cas de vague. 6 millions d'entre nous ne sont toujours pas protégés. Il n'est pas trop tard.
Marc Fesneau
(ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation citoyenne)
> Le congrès s'est achevé
effectivement cet après-midi par un discours du Président. Cela a permis, si
vous me permettez de dire l'expression « de remettre un peu l'Église au milieu
du village » que le président de la République, fasse à la fois à un bilan
lucide de ce qui a été fait, de ce qui reste à faire aussi, il faut se le dire
puisque le chemin a été… On partait de loin aussi sur un certain nombre de
sujets. Et la défiance qui s'était nouée, s'était nouée dans le quinquennat
précédent et celui d'avant où, au fond, on n'avait pas toujours été au
rendez-vous des promesses. C'est bien que le Président ait rappelé ce qu'elles
avaient été, ces promesses, ce qu’il ferait et ce qu'il ne ferait pas et qu'au
fond, il puisse faire un bilan et dresser des perspectives. Puis, je pense
qu'il faut qu'on cesse et je trouve que le message du Président était
très fort de ce point de vue-là, d'opposer les collectivités et l'État parce
que tout cela est un tout. C'est la puissance publique et au fond, on fait
défaut aux uns et aux autres quand on essaye de dresser des barrières entre
nous.
>J'ai fait beaucoup de congrès des maires récemment pour expliquer la politique du Gouvernement. Et comme vous le savez, je suis un élu local depuis 26 ans. Le problème c'est la sédimentation d'un certain nombre de textes, et sur la plupart des textes qui sont critiques aujourd'hui, c’est les textes qui ont été votés il y a 5, 10 ou 15 ans et dont on voit seulement les conséquences désormais. Les grandes communautés de communes, la fusion des régions, la pratique fait que par les volontés d'économies, on a fait déménager, si on peut dire, les fonctionnaires d'Etat du territoire, en particulier des départements. Tout ça, on le paye. Et tout cela, c'est ça qu'il faut. Et donc il faut qu'on retisse des choses et c’est long, et deux, il faut qu’il y ait une relation de confiance, c'est-à-dire un contrat. Et c'est quand... qu’on ne dise pas aux collectivités, quand on leur dit, on maintient des choses, on les maintient vraiment. Et quand on a besoin d'ajuster des dispositifs, qu’on le fasse aussi.
> J'ai vu quelques fins de quinquennats et de septennats désormais. Quand les présidents ne bougeaient pas, on disait : ça y est, ils sont en roue libre, ils ne réforment plus. Ça fait un an qu'ils ne font plus rien. Et quand on est sur le terrain, qu'on porte des réformes, on dit : on est en campagne. Le Président avait annoncé et c'est bien d'avoir un Président de la République qui dit ce qu’il avait dit qu'il allait faire... et qui fait, pardon, ce qu'il avait dit qu'il allait faire. Et donc, je trouve que c'est bien que le Président de la République, jusqu'au dernier moment, gouverne. Il va faire un bilan d'un certain nombre de politiques qui ont été menées dans les territoires avec la ministre de la Cohésion des Territoires.
> La majorité s'organise, cette majorité souhaite que le Président Macron soit à nouveau candidat et qu’il s'organise en conséquence, et qu’on pense par ailleurs, qu'il y a besoin d'organiser cette majorité à la fois dans sa composante centrale et globalement, dans son élargissement à droite et à gauche, ça ne me paraît pas une chose mauvaise.
> C'est l'idée du président du MoDem, l'idée aussi qui est partagée, je crois, par un certain nombre de gens d’En Marche, c'est que le dépassement passe par un espace central qui est puissant. Cela a failli le faire, comme on dit, en 2007 avec François Bayrou. Le Président de la République a permis à des gens qui venaient de la droite et de la gauche de se parler parce que l'espace central était fort. Donc il faut que cet espace central se solidifie. Et par ailleurs, que ceux qui, à droite et à gauche, se revendiquent comme tels, et c'est très bien, veulent travailler avec nous, veulent se mettre sous un travail commun, le fassent.
> [Covid19] On est toujours repassé par le Parlement. D'ailleurs, les mesures qui ont été, votées, elles sont activées et au bout d'un mois on repasse devant le Parlement pour obtenir la prorogation. Je crois qu'on pourra dire quand même, on voit ce qui se passe dans d’autres pays européens, pour l'instant la situation est plutôt sous contrôle. Je pense qu'on a pris les bonnes décisions au bon moment. Et on est au onzième ou douzième texte strictement sur ces questions sanitaires qui soit passé devant le Parlement. Et je pense qu’à la fois dans l'urgence qui était la nôtre, mais dans l'exigence que porte à juste titre le président Larcher de faire fonctionner les institutions, on a plutôt été au rendez-vous. Et donc on le sera à nouveau le cas échéant.
Elisabeth Moreno
(ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité
et de l'égalité des chances)
> [Présidentielle 2022] La manière dont je vois
la campagne s'annoncer m'attriste beaucoup. On continue de commenter les
serrages de main, je ne pense pas que ce soit le plus important.
> Partout dans le monde, les métiers portés par les femmes sont les métiers les plus précaires, les plus connus et les moins valorisés.
> [Violences faites aux femmes] Le sujet reste encore extrêmement prégnant.
> [Violences faites aux femmes] Le budget de mon ministère a quasiment doublé depuis 2017, il n'y a pas un seul gouvernement qui se soit occupé des violences comme nous l'avons fait.
> Je n'ai pas subi en 30 ans les violences que je vois envers les femmes dans le monde politique.
> [Le pronom iel] Est-ce que je suis choqué que Le Petit Robert fasse son travail ? Non.
> Je ne pense pas qu'il faille déboulonner les statues.
Franck Riester
(ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
> Nouvelle étape de notre engagement: 10 jours
après le lancement de la stratégie nationale d’accélération pour éliminer le
travail forcé, la France accède au statut de pays pionnier. Nous poursuivons
nos efforts sans relâche.
Olivier Dussopt
(ministre chargé des Comptes publics)
> Le groupe LR du Sénat a supprimé l'indemnité
inflation de 100€ pour 38 millions de français. Les trois groupes de gauche se
sont abstenus...Cqfd. La majorité présidentielle rétablira cette disposition de
soutien aux français.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
> Nous assumons la vocation industrielle de notre
pays. Et c'est pour cela que nous déployons une méthode de réindustrialisation
bonne pour la planète, et bonne pour l'emploi. Avec 2,8Mt de CO2 économisées
chaque année grâce à France relance, nous passons de la parole aux actes.
Geneviève
Darrieussecq (ministre chargée de la Mémoire et des Anciens combattants)
> Le projet de loi portant reconnaissance de la
Nation et réparation des préjudices subis par les harkis a été adopté à l’Assemblée Nationale. Les députés
ont été au rendez-vous de ce tournant mémoriel. Je le défendrai bientôt au
Sénat. Nos engagements seront tenus.
Clément Beaune
(secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
> Il n’y a aucun abandon de nos pêcheurs. Nous
nous battons avec eux et pour eux, nous continuerons, avec deux obsessions : le
dialogue et la pression exercée par la France et l’Union européenne.
Nathalie Elimas
(secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)
> Nous avons accueilli 89000 élèves de moins à la
rentrée 2021, et en accueillerons 81000 de moins à la rentrée 2022. Nous devons
nous saisir de ce sujet et relancer la natalité en bâtissant une politique
familiale ambitieuse pour notre pays.
> On sort d'un premier confinement et d'une année scolaire passée qui a été difficile avec la crise sanitaire, j'insiste, les résultats d'évaluation nationale sont bons.
> Les écarts de performance entre les élèves de l’éducation prioritaire et les autres se réduisent grâce aux dédoublements des classes, à l’investissement des équipes et à une formation des enseignants renforcée.
Sarah El Hairy
(secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
> Le groupe de travail, et surtout
le rapport sur la prostitution des mineurs, confié à Catherine Champrenault,
nous ont permis de construire et de structurer ce premier plan national
interministériel. Ce fléau affecte de plus en plus de victimes. En effet,
aujourd’hui, en France, entre 7 000 et 10 000 mineurs sont concernés par
la prostitution. Les victimes sont de plus en plus jeunes, entre 14 et 17
ans, et ce phénomène touche des profils variés, tant sur le milieu social,
sur la nationalité, qu’en termes de genre. Il était nécessaire de mettre en
place des actions efficaces et rapides, en amont, pour les protéger mais aussi
pour les aider à se reconstruire et les accompagner, ainsi que leur famille,
dans cette épreuve difficile.
Ce plan a reçu un financement massif de quatorze millions d’euros. Le
Gouvernement a ainsi mis en place cinq priorités et treize actions supportées
par ce fond.
- Le premier axe est « Ouvrons les yeux ». Il vise à sensibiliser,
informer et mieux connaître ce phénomène viapar exemple le déploiement
d’une plateforme d’écoute dédiée aux mineurs et aux adultes, le maillage du
territoire national d’associations spécialisées pour accompagner les familles
des victimes ou encore le financement d’une recherche-action qui nous permettra
d’améliorer nos connaissances sur ce phénomènes et d’ainsi mieux le combattre.
- Le deuxième axe est « Soyons plus vigilants » afin de renforcer le
repérage à tous niveaux grâce au développement de formations croisées
dédiées aux professionnels confrontés à ce fléau. Nous allons être actifs sur
les réseaux sociaux, lieu de recrutement des victimes, et financer des actions
permettant d’identifier et d’aider les mineurs en situation
prostitutionnelle.
- Le troisième axe est « Protégeons les victimes » qui vise à
accompagner les mineurs en situation prostitutionnelle avec la création
d’un dispositif d’accompagnement et/ou d’hébergement par département, tout en
garantissant à chaque victime un parcours de soins personnalisés.
- Le quatrième axe est « Accélérons les procédures contre les
auteurs » qui va nous aider à poursuivre et réprimer plus
efficacement en renforçant la mobilisation des services d’enquête
cybercriminelles et des équipes opérationnelles.
- Enfin, le cinquième axe est « S’organiser pour répondre aux défis ». Nous
allons instaurer un pilotage national via une task-force interministérielle
dédiée à combattre ce phénomène.
> L’Education nationale - l’école de la République – doit
pleinement jouer son rôle. Un rôle à l’égard des enfants, mais aussi à
l’égard des adultes. A l’égard des victimes mais aussi des coupables lorsqu’il
s’agit de mineurs. Un rôle d’éducation, de sensibilisation et de détection.
Pour prévenir et pour protéger, en pleine articulation avec les services
sociaux, la police et la justice.
L’Education nationale prend sa part de la sensibilisation de tous les jeunes et
de la détection des conduites à risques. Au travers de l’éducation à la
sexualité, qui enseigne un certain nombre de principes essentiels : le
respect d’autrui, qui est un des quatre fondamentaux de l’instruction, avec les
savoir lire, écrire et compter, mais aussi l’inviolabilité du corps humain et
le refus de sa marchandisation. Elle permet également l’expression entre jeunes
lors de débats encadrés par les enseignants.
Nous devons outiller les professeurs et les équipes éducatives en général pour
qu’ils ne soient pas démunis lorsqu’ils décèlent une situation qui leur semble
problématique. Pour qu’ils mettent des mots sur leurs propres
interrogations.
Je me réjouis qu’ensemble nous nous saisissions de cette réalité dramatique
d’une partie de notre jeunesse pour y mettre, autant que possible, un terme.
Adrien Taquet
(secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)
> On doit aux enfants placés qu'ils soient des
enfants comme les autres ;
> [Séance de prévention des violences sexuelles] Depuis la rentrée 2021 ces séances se renforcent partout en France Un repérage systématique de ces violences est réalisé à l’occasion de 3 visites médicales à l’école.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
> Toutes les études économiques concluent à deux
choses : le pouvoir d’achat a augmenté dans ce quinquennat plus que sous les
deux précédents, et il a augmenté principalement pour ceux qui travaillent ! Et
c’est cela qui crée de la richesse dans notre société.
> Dans le monde, les forces populistes s'organisent et fédèrent une forme de déclinisme, et cela rejaillit en France. Je combattrai cette idéologie jusqu’à la dernière minute. C’est pour cela qu’il faut fédérer les forces de progrès, d’humanisme, qui croient en un avenir meilleur.
> Dire qu’il faut construire un mur est un non-sens total. Nous devons être aux côtés de la Pologne avec Frontex, protéger les populations et surtout mettre la pression à un dictateur, Alexandre Loukachenko, qui instrumentalise des vies humaines pour déstabiliser l’Union européenne.
> J’ai toujours été un défenseur de cette maison commune [de la majorité présidentielle]. Il y a un enjeu de court terme qui est l’élection présidentielle, en soutien du Président, mais aussi un enjeu de long terme, celui d’installer cette force politique centrale dans le paysage politique, de manière pérenne.
> Ce n’est pas par les discours qu’on convainc les élus locaux c’est par l’action, et nous l’avons fait : augmentation des dotations, investissements pour les territoires coeur de ville, déploiement des maisons France service etc. La majorité est aux côté des collectivités.
> Depuis 2018, des actes majeurs ont été initiés contre le harcèlement scolaire, et le travail continue: lancement d'une application, renforcement de points d'écoute, sensibilisation numérique Ne cédons rien à la loi du silence, de l'indifférence ou de la honte !
Christophe
Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> Emmanuel Macron nous le rappelle: nous, élus, partageons ensemble un idéal.
Celui de défendre, au quotidien, le vivre-ensemble. Avec les maires, nous
continuerons de construire notre projet pour la France!
> Parce que le lien entre les Français et la Justice s’est distendu, il fallait agir ! C’est ce que nous avons fait: en augmentant ses moyens, et aujourd’hui avec la loi Confiance en la Justice en la rendant plus efficace et plus transparente. Pour retrouver la confiance, ensemble.
> Face au harcèlement scolaire, la honte doit changer de camp ! En facilitant les signalements et en accompagnant mieux les victimes, mais aussi avec une loi sur le contrôle parental.
Laetitia Avia (porte-parole)
Le Cyberharcèlement c'est avant tout du harcèlement! Soyons tous acteurs de la prévention et du signalement des
comportements dangereux : les plateformes devront
mettre des moyens pour mieux réguler les contenus haineux, Les jeunes seront
formés aux dérives du numérique.
● MoDem
Maud Petit (députée)
> Les 1000 premiers jours de la vie d’un enfant constituent le socle
fondateur pour son développement. Il s’agit en effet d’une période essentielle
dans sa construction, qui peut déterminer de nombreux enjeux futurs pour chacun
et chacune d’entre nous, telle que la santé, le bien-être, la réussite
scolaire, nos relations avec les autres.
Le rapport de la commission des 1 000 premiers jours de la vie de l’enfant,
rendu en 2020 au Secrétaire d'État chargé de la protection de
l'enfance, Adrien Taquet, a fondé son expertise sur une approche
pluridiscplinaire : neuropsychiatres, gynécologues- obstétriciens,
pédopsychiatres, psychologues, sages-femmes, professeurs des universités
réunis ont permis un éclairage global sur la période déterminante de ce début
de vie. La politique de la Petite Enfance est, nous en sommes convaincus, un
enjeu indispensable. Depuis 2017, notre Assemblée a particulièrement eu à coeur
de défendre les droits de l’enfant et d’alerter sur la nécessité de proposer
une politique de soutien à la parentalité à la hauteur des enjeux. Cette
application en est une des réponses concrètes.
> On ne naît effectivement pas parents, mais on le
devient. Et cet apprentissage peut parfois être déroutant, et solitaire. Il n’y
a pas d’école, mais je suis persuadée de la nécessité du soutien à la
parentalité. Il est crucial de pouvoir être informé et accompagné dans ces
étapes importantes de la vie. C’est tout l’objet de cette application,
accessible à chaque parent, avec des informations données à chaque étape des
1000 premiers jours de l’enfant. Il s’agit d’un outil innovant, pragmatique, et
dont le format numérique permet de s’adapter au mode de vie de chacune et
chacun.
Elle permet un accompagnement adapté, en répondant au besoin d’information,
tout d’abord : dès le projet de parentalité jusqu’aux 3 ans de l’enfant,
des réponses sont apportées pour permettre une information utile et précise,
pour le bien-être et la santé de l’enfant. L’outil de cartographie, formidable
travail de référencement, permet d’identifier les relais possibles sur le
territoire et les ressources à disposition.
Elle répond aussi au besoin d’organisation : la gestion du temps peut parfois
devenir problématique et même un sujet d’angoisse. Ce parcours inclut un
calendrier, outil pratique pour se rappeler des rendez-vous importants, qui
répond, notamment, à la problématique de la charge mentale.
Enfin, cette application rappelle aussi aux parents qu’il faut prendre soin de
leur propre santé et qu’ils ne sont pas seuls face aux difficultés
: elle intègre ainsi un outil de prévention concernant la dépression
post-partum, sujet encore trop peu évoqué dans nos sociétés.
> Le soutien à la parentalité doit s’organiser
localement, au plus proche de nos concitoyens, dans chaque endroit lié à
l’enfance. Soutenir les associations, par exemple est crucial.Je tiens à saluer
ici l’énergie et le travail incroyable fourni par des milliers de bénévoles à
travers notre pays. Encourager et soutenir les initiatives locales en ce sens
est le moyen de développer et de diffuser les bonnes pratiques sur l’ensemble
de notre territoire. Il faut aussi communiquer efficacement auprès des
parents et des professionnels de l’enfance. Aller jusqu’à eux, pour leur
signifier qu’ils ne sont pas seuls et que des ressources existent.
La loi construit le cadre juridique, mais elle ne suffit pas. Dernièrement,
l’association StopVEO et la Fondation pour l’enfance ont créé une nouvelle
campagne de sensibilisation contre les violences éducatives ordinaires. Autrice
de la loi, je sais que deux ans après, elle est encore méconnue par un tiers des
parents. Il nous faut donc communiquer, rappeler l’importance de l’éducation
bienveillante, à travers des campagnes. Rappeler les ressources
existantes. Cela est valable pour tous les sujets liés à l’enfance et à la
petite enfance, pour la promotion des droits de l’enfant.
Sylvain Waserman (député)
La protection des lanceurs d'alerte est un marqueur démocratique
et, en France, ils bénéficient d'une protection plus élevée que dans
d'autres pays, y compris européens. Cependant, cette protection est incomplète
et nécessite plusieurs améliorations à la fois pour mieux traiter les alertes
mais aussi pour mieux lutter contre les représailles qu'ils peuvent subir.
C'est ce que ma proposition de loi [votée par l’Assemblée nationale] souhaite
faire avec une réponse pour chaque étape de la vie du lanceur d'alerte:
- une définition large et plus claire du lanceur d'alerte
- la possibilité pour un lanceur d'alerte de saisir directement des autorités
indépendantes qui auront l'obligation de traiter son alerte dans des délais
impartis
- l'exclusion de sa responsabilité pénale et civile sous certaines conditions
- la lutte contre les "procédures bâillon" qui visent à ensevelir les
lanceurs d'alerte sous de nombreuses procédures judiciaires ou encore la mise
en place de sanctions pénales contre ceux qui mènent les représailles.
Nous innovons dans ce texte en étant le premier pays à reconnaître et étendre
la protection aux facilitateurs (personnes ou associations qui aident les
lanceurs d'alerte) ou en mettant en place la possibilité pour le juge d'imputer
les coûts d'avocat du lanceur d'alerte à l'organisation qui lui intente un
procès, et cela en cours de procédure.
Cette proposition de loi est issue de deux rapports parlementaires et transpose une directive européenne, ce qui
est rare pour une proposition issue du parlement.
> Tout lanceur d'alerte qui subit des représailles dans son pays d'origine peut, une fois arrivé en France, demander l'asile politique. Je pense que la réponse doit être européenne, car protéger les lanceurs d'alerte fait partie maintenant de notre socle de valeur européen. Il faudra imaginer une procédure d'asile européen, pour répondre spécifiquement aux cas des lanceurs d'alerte emblématiques.
> [Nécessité à étendre au niveau européen la protection
des lanceurs d’alerte] Tout d'abord pour harmoniser le cadre
juridique d'un lancement d'alerte relatif au droit de l'Union européenne
et pour que sur le territoire européen, l'auteur d'un tel signalement puisse
être protégé. Mais c'est aussi un message pour tous les citoyens européens
: avec cette directive, l'Union européenne protège mieux les citoyens et invite
chaque État à aller plus loin encore, pour faire de la protection des
lanceurs d'alerte une véritable avancée démocratique. Enfin, il est préférable
d'avoir un traitement responsable et efficace des alertes car il s'agit de
remédier notamment à un crime, délit, ou un préjudice pour l'intérêt
général. Si une telle situation n'est pas traitée, elle peut avoir de graves
conséquences pour les institutions ou les organisations qui n'auraient pas agi
suite au signalement.
> La protection des lanceurs d'alerte après l'adoption de ma proposition de
loi sera renforcée tout en faisant le maximum pour garantir la confidentialité
sur leur identité. Tout d'abord une alerte pourra passer par un canal interne
ou directement par un canal externe, ce qui permettra de traiter l'alerte sans
révéler l'identité du lanceur d'alerte au grand public. Cependant, si l'alerte
n'est pas traitée ou suivie, le lanceur d'alerte pourra divulguer publiquement
son signalement tout en restant protégé en cas de représailles.
(…) Nous espérons donc une adoption au début de l'année prochaine. Une
fois que nous aurons voté ce texte, notre législation en matière de
protection des lanceurs d'alerte sera la plus aboutie de l'Union européenne et
nous aurons trouvé, je crois, une juste réponse à cet enjeu démocratique.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Stéphane Séjourné (président du groupe
Renew Europe au Parlement européen)
> [Covid19] la France moins touchée que ses voisins européens
c'est qu'elle "a pris des mesures très tôt avec le pass sanitaire.
> [5evague de la Covid19] La situation sanitaire est maîtrisée. (…) Il faut lier le pass sanitaire à une troisième dose de vaccin.
> [Crise migratoire en Biélorussie] Il y a une opération de déstabilisation des opinions publiques européennes, une sorte de plateau télé avec des pauvres gens.
> [Crise de la pêche avec le Royaume Uni] Les négociations continuent mais il ne faut jamais faire confiance à Boris Johnson.
Nathalie Loiseau
> Depuis plus d’un an le Parlement européen
enquête sur les ingérences étrangères en Europe. Les faits sont là: entre les
extrêmes droites européennes et la Russie de Vladimir Poutine, c’est l’histoire
d’un soutien sans faille et sans nuance.
> L’actualité nous le rappelle: non seulement le peuple arménien est le survivant d’une Histoire tragique, mais l’Arménie est aux prises encore aujourd’hui avec les pressions de l’Azerbaïdjan et de la Turquie jusque sur son sol. Nous ne pouvons la laisser seule.
♦ [Tribune d’élus de
la majorité présidentielle à Paris: «Pour 2022, nous choisissons la France avec
Emmanuel Macron»]
La réalité s’impose aux yeux des Français: le quinquennat que nous venons
de vivre aura été inédit à bien des égards. L’allocution du Président de la
République mardi 9 novembre nous l’a justement rappelé.
Inédit, parce qu’en 2017, Emmanuel Macron est parvenu à mettre en œuvre le
dépassement pourtant prôné par d’autres avant lui: agréger des sensibilités
qui, sur un spectre politique, pouvaient être issues de la gauche à la droite
républicaine, en passant par le centre et la société civile. Cela répondait à
une véritable attente des citoyens qui observaient depuis des décennies, à
Paris comme partout en France, des alternances qui n’avaient pas conduit à des
résultats et pire, qui ont détourné les Français de l’intérêt du débat public
et de la démocratie.
Inédit, par l’intensité de la crise sanitaire qui a touché notre pays. Cette
crise a bien sûr révélé des fragilités dans notre organisation, engendré des
situations personnelles et collectives très difficiles, mais a aussi mis en
lumière le formidable potentiel de résilience de nos concitoyens et leur
capacité de rebond.
À Paris, l’action de l’État a permis de vivre avec le virus, notamment grâce au
maintien des écoles ouvertes ainsi qu’à un déploiement efficace de la
vaccination en partenariat avec les collectivités locales: près de 80% des
Parisiennes et Parisiens sont aujourd’hui totalement vaccinés. Qui peut
aujourd’hui prétendre qu’il aurait fait mieux?
De plus le soutien financier apporté par l’État, a permis d’éviter une
catastrophe économique et sociale. À Paris, c’est par exemple 559 millions
d’euros de réductions de cotisations employeur, 1,4 milliard d’euros d’aides au
titre du fonds de solidarité versés à 142.516 entreprises ou encore 3,1
milliards d’euros engagés par l’État pour le chômage partiel depuis mars 2020.
L’ensemble de ces mesures ont permis d’offrir des conditions propices à la
relance économique en France, au point d’être une des locomotives à l’échelle
de l’Union européenne!
Inédit, par la ligne réformatrice qui a été empruntée, dans ce contexte
particulièrement difficile. Le travail a été libéré et l’esprit d’entreprise
favorisé. Dans un monde de plus en plus compétitif, la baisse des charges
patronales pour réduire le coût du travail était une nécessité, tout comme la
suppression du RSI.
Afin d’agir sur le pouvoir d’achat, la taxe d’habitation a été supprimée pour
80% des Français, la prime d’activité a été élargie et revalorisée. Depuis
2017, ce sont 22 milliards d’impôts en moins pour les ménages, ce qui
représente en moyenne 300 euros de moins à payer chaque année.
L’école aura elle aussi vécu un tournant historique. Le gouvernement a fait le
choix du dédoublement des classes de CP et de CE1 en zones REP et REP+. La
revalorisation des enseignants, la modernisation du baccalauréat, la
distribution de petits déjeuners dans les zones les plus défavorisées
concourent également à créer des conditions vertueuses dans toute l’éducation
nationale.
Face aux difficultés d’insertion dans l’emploi pour bon nombre de jeunes,
Emmanuel Macron a fait de l’apprentissage une priorité. Ces filières
valorisantes ont fait un bond en avant sans précédent. De 280.000 apprentis en
2016, nous sommes passés à 500.000 en 2020. Avec le plan “1 Jeune, 1 Solution”,
près de 3 millions de jeunes ont été accompagnés vers l’emploi ou des
formations. À Paris, le dispositif “garantie jeunes” a atteint 88% de
l’objectif fin 2020, malgré les difficultés causées par le contexte sanitaire.
Avec ces actes forts en direction de la jeunesse et bien d’autres encore,
Emmanuel Macron a fait en sorte que l’emploi d’aujourd’hui soit bien la
croissance de demain.
Avec l’ouverture de la PMA à toutes les femmes, l’allongement du congé
paternité de 14 à 28 jours et récemment la nouvelle loi visant à pénaliser les
“thérapies de conversion” Emmanuel Macron marque cette volonté d’aller vers une
société plus juste et plus inclusive.
Inédit par son engagement pour la planète, avec à l’heure de la Cop26, alors
que les défis écologiques et climatiques ne cessent de se renforcer, le
gouvernement a porté des réformes ambitieuses qui ont des effets immédiats sur
plusieurs fronts.
Les lois Egalim et Agec contribuent à améliorer la qualité et la sécurité
alimentaire. L’interdiction des plastiques à usage unique et des contenants
dans la restauration collective, la mise en place d’un score carbone pour mieux
informer les consommateurs, et la promotion d’une alimentation saine, sûre et
durable et la mise en place de mesures anti-gaspillage.
La rénovation énergétique, avec “MaPrimRénov’”, a déjà permis la rénovation de
plus de 500.000 logements. Les Parisiens verront ainsi leur ville se rénover
pour devenir plus durable. Grâce au Plan de Relance, c’est 238 millions d’euros
qui seront consacrés à 60 opérations de rénovation de bâtiments publics et
logements sociaux.
Les transports, avec la réalisation de pistes cyclables, en hausse de 30%
depuis 4 ans. À Paris, l’État a apporté un soutien financier à la Région, de
près de 700 millions d’euros pour la modernisation du RER E et du RER B et
l’extension du T3.
Inédit pour les efforts consentis en matière de sécurité pour toutes et tous
avec la création de la Police de sécurité du quotidien et le recrutement de
10.000 policiers et gendarmes supplémentaires. À Paris, le Parlement aura
permis la création d’une police municipale. La lutte contre toutes les formes
de violences faites aux femmes était une priorité, désormais le harcèlement de
rue est un délit, des bracelets anti-rapprochement ont été déployés partout en
France.
Ainsi, grâce aux réformes sur le travail, le pouvoir d’achat, la santé,
l’école, l’écologie, la sécurité, ou l’égalité, avec un chômage au plus bas
depuis 2008, aucun autre Président n’a porté un tel bilan à quelques mois de la
fin de son mandat.
Certains candidats à l’élection présidentielle, qu’ils soient de gauche, de
droite, semblent avoir perdu toute cohérence et même certains d’entre eux
s’aventurent soit dans les positions radicales, racialistes, d’une gauche
égarée qui trahit la valeur travail, ou dans les méandres de la pensée de la
droite extrême qui ne cesse de proposer une vision populiste, démagogique et
incompatible avec les valeurs républicaines de notre pays.
Face aux discours moroses et déclinistes, nous faisons confiance aux idées
portées par Emmanuel Macron qui incarne pour notre pays, la stabilité, la
constance et la vision. À 150 jours de l’élection présidentielle, parce que ce
quinquennat inédit s’est déroulé dans un contexte politique délétère à Paris et
parce qu’il a été perforé par les crises, les perspectives dressées par le
Président de la République dans son allocution du 9 novembre étaient
nécessaires et salutaires: elles permettent d’imaginer la France de demain,
celle de 2030, la France de la relance, de la justice et de la cohésion
sociale.
[Parmi les signataires: Marlène Schiappa (ministre déléguée
auprès du ministre de l’Intérieur, chargée de la Citoyenneté), Olivia Grégoire, Secrétaire d’Etat auprès du
ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, chargée de l’Economie
sociale, solidaire et responsable), Laetitia Avia (députée), Julien Bargeton (sénateur),
Stanislas Guerini (député), Anne-Christine Lang (députée), Gilles Le Gendre (député),
Mounir Mahjoubi (député), Sylvain Maillard (député), Pierre Person (député), Pacôme
Rupin (député), Marie Silin (députée)
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